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L’analyse pharmacocinétique de population des données issues des essais cliniques a montré une
diminution de la clairance du sildénafil lors de l’administration concomitante d’inhibiteurs du
CYP3A4 (tels que le kétoconazole, l’érythromycine, la cimétidine). Bien que l’incidence des effets
indésirables n’ait pas été augmentée chez ces patients, lors de l’administration concomitante de
sildénafil et d’inhibiteurs du CYP3A4, une posologie initiale de 25 mg doit être envisagée.
L'administration concomitante de 100 mg de sildénafil en prise unique et de l'antiprotéase ritonavir, un
inhibiteur très puissant du cytochrome P 450, à l'état d'équilibre (500 mg deux fois par jour), a entraîné
une augmentation de 300 % (4 fois) de la C
max
du sildénafil et une augmentation de 1.000 % (11 fois)
de l'ASC du sildénafil. Après 24 heures, les concentrations plasmatiques du sildénafil étaient encore
d'environ 200 ng/ml, alors qu'elles étaient d'environ 5 ng/ml lorsque le sildénafil était administré seul.
Ceci est en accord avec les effets marqués du ritonavir sur un grand nombre de substrats du
cytochrome P 450. Le sildénafil n'a aucun effet sur la pharmacocinétique du ritonavir. Au regard de
ces résultats pharmacocinétiques, l’administration concomitante de sildénafil et de ritonavir n’est pas
recommandée (voir rubrique 4.4), et en aucun cas la dose maximale de sildénafil ne doit dépasser
25 mg en 48 heures.
L'administration concomitante de 100 mg de sildénafil en prise unique et de l'antiprotéase saquinavir,
un inhibiteur du CYP3A4, à l'état d'équilibre (1200 mg trois fois par jour), a entraîné une
augmentation de 140 % de la C
max
du sildénafil et une augmentation de 210 % de l'ASC du sildénafil.
Le sildénafil n'a aucun effet sur la pharmacocinétique du saquinavir (voir rubrique 4.2). On peut
s'attendre à avoir des effets plus marqués avec des inhibiteurs plus puissants du CYP3A4 tels que le
kétoconazole et l'itraconazole.
On a observé une augmentation de 182 % de l’exposition systémique au sildénafil (ASC) lors de
l’administration d’une dose unique de 100 mg de sildénafil avec l’érythromycine (inhibiteur modéré
du CYP3A4), à l’état d’équilibre (500 mg deux fois par jour pendant 5 jours). Chez des volontaires
sains de sexe masculin, aucun effet de l’azithromycine (500 mg par jour pendant 3 jours) n'a été
observé sur l’ASC, sur la C
max
, sur le t
max
, sur la constante de vitesse d’élimination ou sur la demi-vie
du sildénafil ou de son principal métabolite circulant. Chez le volontaire sain, l’administration
conjointe de sildénafil (50 mg) et de cimétidine (800 mg), un inhibiteur du cytochrome P450 et un
inhibiteur non spécifique du CYP3A4, a entraîné une augmentation de 56 % des concentrations
plasmatiques du sildénafil.
Le jus de pamplemousse est un faible inhibiteur du métabolisme médié par le CYP3A4 au niveau de la
paroi intestinale et pourrait légèrement augmenter les concentrations plasmatiques du sildénafil.
Les anti-acides (hydroxyde de magnésium / hydroxyde d’aluminium) en doses uniques n’ont pas
d’effet sur la biodisponibilité du sildénafil.
Bien que des études portant spécifiquement sur les interactions n’aient pas été menées pour tous les
médicaments, l’analyse pharmacocinétique de population a montré que l’administration concomitante
de substances du groupe des inhibiteurs du CYP2C9 (telles que la tolbutamide, la warfarine, la
phénytoïne), ou du CYP2D6 (telles que les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine, les
antidépresseurs tricycliques), de diurétiques thiazidiques et apparentés, de diurétiques de l’anse et
épargneurs potassiques, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, des antagonistes
calciques, des antagonistes des récepteurs bêta-adrénergiques ou des inducteurs du métabolisme médié
par les CYP 450 (tels que la rifampicine et les barbituriques), était sans effet sur les propriétés
pharmacocinétiques du sildénafil. Dans une étude chez des volontaires sains de sexe masculin,
l’administration concomitante d’antagoniste de l’endothéline, le bosentan, (un inducteur modéré du
CYP3A4, du CYP2C9 et probablement du CYP2C19) à l’état d’équilibre (125 mg deux fois par jour)
et de sildénafil à l’état d’équilibre (80 mg trois fois par jour) a entrainé une diminution de 62,6% et
55,4% de l’ASC et de la Cmax de sildénafil respectivement. L’administration concomitante des
inducteurs puissants du CYP3A4, tels que la rifampicine, est donc supposée entraîner des diminutions
plus importantes des concentrations plasmatiques de sildénafil.
Le nicorandil est un hybride d'activateur des canaux potassiques et de dérivé nitré. En raison de la