17
demi-vie (27 heures environ) et son rythme d’administration en une prise par jour. La biodisponibilité
de la desloratadine est dose-dépendante sur un intervalle de 5 mg à 20 mg.
Dans une série d’essais pharmacocinétiques et cliniques, 6 % des sujets ont présenté des
concentrations de desloratadine plus élevées. La fréquence de ce phénotype métaboliseur lent était du
même ordre chez les adultes (6 %) et chez les enfants âgés de 2 à 11 ans (6 %), et elle était plus
importante chez les sujets de race noire (18 % chez les adultes, 16 % chez les enfants) que chez les
sujets caucasiens (2 % chez les adultes, 3 % chez les enfants) dans les deux populations.
Dans un essai de pharmacocinétique conduit en doses multiples avec la formulation comprimé chez les
adultes volontaires sains, quatre sujets se sont révélés comme étant métaboliseurs lents de la
desloratadine. Chez ces sujets, la concentration plasmatique maximale (C
max
) était approximativement
3 fois plus élevée aux alentours de la 7
ème
heure avec une demi-vie terminale approximativement de
89 heures.
Les paramètres pharmacocinétiques observés étaient similaires lors d’une étude de pharmacocinétique
en doses répétées réalisée avec la formulation sirop chez des enfants métaboliseurs lents âgés de 2 à
11 ans avec un diagnostic de rhinite allergique. L’aire sous la courbe des concentrations de
desloratadine (ASC) était environ 6 fois plus élevée et la C
max
environ 3 à 4 fois plus élevée à la 3-
6
e
heure avec une demi-vie terminale d’environ 120 heures. L’exposition était identique chez les
adultes et les enfants métaboliseurs lents lorsqu’ils étaient traités aux doses appropriées à leur âge. Le
profil de sécurité chez ces sujets n’était pas différent de celui de la population générale. Les effets de la
desloratadine chez les métaboliseurs lents âgés de moins de 2 ans n’ont pas été étudiés.
Dans d’autres études cliniques en dose unique, aux doses recommandées, les enfants avaient des
valeurs d’ASC et de C
max
pour la desloratadine comparables à celles des adultes qui recevaient une
dose de 5 mg de desloratadine sirop.
Distribution
La desloratadine se lie modérément (83 % - 87 %) aux protéines plasmatiques. Après l’administration
quotidienne de desloratadine en une prise par jour (5 mg à 20 mg) pendant 14 jours à des adultes et des
adolescents, aucun élément clinique n’évoquait une accumulation du produit.
Dans une étude clinique croisée menée avec une dose unique de desloratadine, la bioéquivalence des
formulations comprimés et sirop a été démontrée. Étant donné qu’Aerius solution buvable contient la
même concentration de desloratadine, aucune étude de bioéquivalence n’est requise et il est attendu
qu’Aerius solution buvable soit bioéquivalent au sirop et au comprimé.
Métabolisme
L’enzyme impliquée dans le métabolisme de la desloratadine n’a pas encore été identifiée, et par
conséquent, le risque d’interactions avec d’autres médicaments ne peut être totalement exclu. In vivo,
la desloratadine n’inhibe pas le cytochrome P3A4. Les études in vitro ont montré que la substance
active n’inhibe pas le cytochrome P2D6 et qu’elle n’est ni un substrat ni un inhibiteur de la P-
glycoprotéine.
Élimination
Dans une étude clinique menée avec une dose unique de 7,5 mg de desloratadine, le sort de la
desloratadine n’a pas été modifié par l’alimentation (petit déjeuner hypercalorique, riche en graisse).
Dans une autre étude, le jus de pamplemousse n’a pas modifié le sort de la desloratadine.
Insuffisance rénale
Les paramètres pharmacocinétiques de la desloratadine chez des patients atteints d’insuffisance rénale
chronique (IRC) et chez des sujets sains ont été comparés dans une étude en dose unique et dans une
étude en doses répétées. Dans l’étude en dose unique, l’exposition systémique à la desloratadine était
environ 2 et 2,5 fois plus élevée chez les sujets atteints respectivement d’IRC légère à modérée et
d’IRC sévère, que chez les sujets sains. Dans l’étude en doses répétées, l’état d’équilibre a été atteint
après le 11
ème
jour, et l’exposition à la desloratadine était environ 1,5 fois plus élevée chez les sujets