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cardiaque ferrique. Les patients traités par Ferriprox ont affiché une amélioration de plus de 3 ms des
valeurs T2* cardiaques, par rapport à une amélioration d'environ 1 ms chez les patients traités par
déféroxamine. En même temps, la FEV a augmenté par rapport à la valeur initiale de 3,07 ± 3,58 en
unités absolues (%) dans le groupe sous Ferriprox, et de 0,32 ± 3,38 en unités absolues (%) dans le
groupe sous déféroxamine (différence entre les groupes ; p = 0,003).
L'étude LA12-9907 a comparé la survie, l'incidence de troubles cardiaques, et la progression de
troubles cardiaques chez 129 patients atteints de thalassémie majeure traités pendant au moins 4 ans
par Ferriprox (N = 54) ou déféroxamine (N = 75). Les effets cardiaques ont été évalués par
échocardiogramme, électrocardiogramme, classification de la New York Heart Association, et décès
lié à un trouble cardiaque. Lors de la première évaluation, aucune différence significative en
pourcentage de patients atteints de troubles cardiaques n'a été mise en évidence (13 % pour Ferriprox
par rapport à 16 % pour déféroxamine). Parmi les patients atteints de troubles cardiaques lors de la
première évaluation, aucun traité par défériprone n'a présenté une aggravation de son état cardiaque
par comparaison à quatre patients (33 %) traités par déféroxamine (p = 0,245). Des troubles cardiaques
nouvellement diagnostiqués sont apparus chez 13 patients traités par déféroxamine (20,6 %) et chez
2 patients traités par Ferriprox (4,3 %) qui ne présentaient aucun trouble cardiaque à la première
évaluation (p = 0,013). Dans l'ensemble, entre la première et la dernière évaluation, une aggravation de
la fonction cardiaque était moins fréquente dans le groupe Ferriprox que dans le groupe déféroxamine
(4 % versus 20 %, p = 0,007).
Les données issues de la littérature publiée correspondent aux résultats issus des études commanditées
par l’entreprise, démontrant un taux de maladie cardiaque moindre et/ou une survie accrue chez les
patients traités par Ferriprox par rapport à ceux traités par déféroxamine.
Une étude en double aveugle, randomisée et contrôlée par placebo a évalué l'effet du traitement
concomitant Ferriprox et déféroxamine chez les patients présentant une thalassémie majeure, ayant
précédemment été traités par une chélation standard en monothérapie à base de déféroxamine par voie
sous-cutanée et avec une surcharge cardiaque en fer légère à modérée (T2* myocardique de 8 à
20 ms). À la suite de la randomisation, 32 patients ont reçu la déféroxamine (34,9 mg/kg/jour, 5 jours
par semaine) et du Ferriprox (75 mg/kg/jour) et 33 patients ont reçu de la déféroxamine en
monothérapie (43,4 mg/kg/jour, 5 jours par semaine). Après un an du traitement à l'étude, il a été
constaté chez les patients sous traitement chélateur concomitant une réduction significative de la
ferritine sérique (1 574 µg/l à 598 µg/l avec le traitement concomitant contre 1 379 µg/l à 1 146 µg/l
avec la déféroxamine en monothérapie, p<0.001), une réduction plus importante de la surcharge en fer
du myocarde, comme en témoigne l'augmentation du IRM T2* (11,7 ms à 17.7 ms avec une thérapie
concomitante contre 12,4 ms à 15,7 ms avec la déféroxamine en monothérapie, p=0,02) et une
réduction plus importante de la concentration de fer dans le foie, également évaluée par l'augmentation
de IRM T2* (4,9 ms à 10,7 ms avec le traitement concomitant contre 4,2 ms à 5,0 ms avec la
déféroxamine en monothérapie, p< 0.001).
L’étude LA37-1111 a été menée afin d’évaluer les effets d’une dose unique thérapeutique de
défériprone (33 mg/kg) et d’une dose suprathérapeutique (50 mg/kg) par voie orale sur la durée de
l’intervalle QT chez des sujets sains. L’écart maximal entre les moyennes des moindres carrés de la
dose thérapeutique et du placebo était de 3,01 ms (95 % de la LSC unilatérale : 5,01 ms), et de 5,23 ms
(95 % de la LSC unilatérale : 7,19 ms) pour l’écart maximal entre la dose suprathérapeutique et le
placebo. Il a été conclu que Ferriprox ne prolongeait pas de manière significative l’intervalle QT.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La défériprone est rapidement absorbée au niveau de la partie supérieure du tractus gastro-intestinal.
La concentration sérique maximale survient entre 45 et 60 minutes après la prise d’une dose unique
chez les patients à jeun. Ce pic de concentration peut être étendu à 2 heures chez les patients qui ne
sont pas à jeun.