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sauvage et la majorité des formes mutées activées de RET et in vitro inhibe significativement la
prolifération des lignées cellulaires de CMT.
In vivo, l’administration du vandétanib a réduit l’angiogenèse induite par les cellules tumorales, la
perméabilité des vaisseaux tumoraux et la densité des micro-vaisseaux tumoraux, et a inhibé la
croissance tumorale dans des modèles de xénogreffes humaines de cancer chez la souris athymique. Le
vandétanib a également inhibé la croissance tumorale de xénogreffes de CMT in vivo.
Le mécanisme d’action exact du vandétanib dans le CMT localement avancé ou métastatique est
inconnu.
Efficacité clinique chez les adultes
Données cliniques dans le CMT
Une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo (étude 58) a été menée afin
d’évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité du vandétanib 300 mg comparativement au placebo. Cette
étude a inclus 331 patients atteints de CMT localement avancé non opérable ou métastatique.
Uniquement les patients avec un CTN ≥ 500 pg/mL (unités conventionnelles) ou ≥ 146,3 pmol/L
(unités internationales standard) ont été inclus. Parmi les patients inclus dans l’étude, 10 patients sous
vandétanib et 4 sous placebo (4% de l’ensemble des patients) avaient un indice de performance ≥ 2
selon l’Organisation Mondiale de la Santé (IP OMS) et 28 (12,1%) des patients sous vandétanib et
10 (10,1%) sous placebo avaient une insuffisance cardiaque. Une insuffisance cardiaque était définie
comme des patients présentant une anomalie cardiovasculaire préalable.
L’objectif principal de cette étude était de démontrer une amélioration de la survie sans progression
(SSP) avec le vandétanib comparativement au placebo. Les critères secondaires étaient les suivants :
taux de réponse objective globale (TRO), taux de contrôle de la maladie (TCM), défini comme une
réponse partielle (RP) ou une réponse complète (RC) ou une maladie stable (MS) pendant au moins
24 semaines, durée de la réponse (DDR), temps d’aggravation de la douleur selon le Brief pain
inventory (BPI) et survie globale (SG). Le critère principal de SSP, le TRO et le TCM étaient basés
sur une lecture indépendante, à l’aveugle et centralisée des données. Les réponses biochimiques
comparées entre le vandétanib et le placebo mesurées par la CTN et le CEA étaient également des
critères secondaires.
Les patients étaient traités par le vandétanib ou le placebo jusqu’à progression objective de la maladie.
En cas de progression objective de la maladie sur la base de l’évaluation de l’investigateur, les patients
arrêtaient le traitement en aveugle et il leur était proposé de recevoir le vandétanib en ouvert.
Vingt-huit des 231 patients (12,1%) sous vandétanib et 3 des 99 (3,0%) sous placebo ont arrêté leur
traitement en raison d’un événement indésirable. Quatorze des 28 patients (50%) qui ont stoppé le
vandétanib suite à un événement indésirable, l’ont arrêté sans réduction de la dose. Cinq des 6 patients
(83%) avec une insuffisance rénale modérée qui étaient traités par le vandétanib ont eu une réduction
de la dose à 200 mg pour effet indésirable ; 1 patient a nécessité une réduction supplémentaire à
100 mg.
Les résultats de l’analyse principale de la SSP ont montré une amélioration statistiquement
significative de la SSP chez les patients randomisés sous vandétanib comparativement au placebo
(Hazard Ratio (HR) = 0,46 ; intervalle de confiance [IC] à 95% = 0,31-0,69 ; p=0,0001).
La SSP médiane n’a pas été atteinte chez les patients randomisés sous vandétanib ; cependant, la SSP
médiane prévue est de 30,5 mois (IC 95% : 25,5 - 36,5 mois) selon une modélisation statistique des
données observées jusqu’au 43
ème
percentile. La SSP médiane pour les patients randomisés sous
placebo était de 19,3 mois. A 12 mois, le nombre des patients en vie et sans progression était de 192
(83%) dans le groupe vandétanib et de 63 (63%) dans le groupe placebo. Dans le bras vandétanib, un
total de 73 patients (32%) ont présenté une progression de la maladie : 64 (28%) par progression selon
les critères RECIST (Response Evaluation Criteria In Solid Tumours) et 9 (4%) par décès en absence
de progression. Les 158 patients restants (68%) ont été censurés pour l’analyse de la SSP. Un total de
51 patients (51%) du bras placebo ont présenté une progression : 46 (46%) par progression selon les