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ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
2
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 400 mg comprimés pelliculés
Sovaldi 200 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sovaldi 400 mg comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 400 mg de sofosbuvir.
Sovaldi 200 mg comprimés pelliculés
Chaque comprimé pelliculé contient 200 mg de sofosbuvir.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Sovaldi 400 mg comprimés pelliculés
Comprimé pelliculé, en forme de capsule, de couleur jaune, d’environ 20 mm x 9 mm de dimensions,
portant, sur une face, l’inscription « GSI » et sur l’autre face, « 7977 ».
Sovaldi 200 mg comprimés pelliculés
Comprimé pelliculé, de forme ovale, de couleur jaune, d’environ 15 mm x 8 mm de dimensions,
portant, sur une face, l’inscription « GSI » et sur l’autre face, « 200 ».
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Sovaldi est indiqué, en association avec d’autres médicaments, pour le traitement de l’hépatite C
chronique (HCC) chez les adultes et les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus (voir rubriques 4.2,
4.4 et 5.1).
Pour l’activité en fonction du génotype du virus de l’hépatite C (VHC), voir rubriques 4.4 et 5.1.
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement par Sovaldi doit être initié et surveillé par un médecin expérimenté dans la prise en
charge des patients atteints d’HCC.
Posologie
La dose recommandée de Sovaldi chez l’adulte est d’un comprimé dosé à 400 mg une fois par jour,
par voie orale, avec de la nourriture (voir rubrique 5.2).
La dose recommandée de Sovaldi chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus est basée sur le
poids (comme décrit dans le tableau 2). Sovaldi doit être pris avec de la nourriture (voir rubrique 5.2).
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Les granulés pour administration orale de Sovaldi sont disponibles pour le traitement de l’infection
chronique par le VHC chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus ayant des difficultés à avaler
les comprimés pelliculés. Veuillez consulter le Résumé des caractéristiques du produit de Sovaldi
150 mg ou 200 mg granulés.
Sovaldi doit être utilisé en association avec d’autres médicaments. Sovaldi n’est pas recommandé en
monothérapie (voir rubrique 5.1). Consulter également le Résumé des caractéristiques du produit des
médicaments utilisés en association avec Sovaldi. Le(s) médicament(s) co-administré(s) et la durée du
traitement recommandés pour le traitement combiné avec Sovaldi sont indiqués dans le tableau 1.
Tableau 1 : Médicament(s) co-administré(s) et durée du traitement recommandés pour les
patients adultes et pédiatriques recevant le traitement combiné avec Sovaldi
Population de patients*
Traitement
Durée
Patients adultes atteints
d’une HCC de génotype 1, 4,
5 ou 6
Sovaldi + ribavirine
c
+ peginterféron alfa
12 semaines
a, b
Sovaldi + ribavirine
c
Uniquement chez les patients inéligibles ou
intolérants au peginterféron alfa (voir
rubrique 4.4)
24 semaines
Patients adultes et
pédiatriques âgés de 3 ans et
plus atteints d'une HCC de
génotype 2
Sovaldi
d
+ ribavirine
c, e
12 semaines
b
Patients adultes atteints
d’une HCC de génotype 3
Sovaldi + ribavirine
c
+ peginterféron alfa
12 semaines
b
Sovaldi + ribavirine
c
24 semaines
Patients pédiatriques âgés de
3 ans et plus atteints d’une
HCC de génotype 3
Sovaldi
d
+ ribavirine
c
24 semaines
Patients adultes atteints
d’une HCC en attente de
transplantation hépatique
Sovaldi + ribavirine
c
Jusqu’à la transplantation
hépatique
f
* Comprend les patients co-infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
a. L’association de Sovaldi, de la ribavirine et du peginterféron alfa n’a pas été étudiée spécifiquement chez les patients
atteints d’une infection à VHC de génotype 1 et préalablement traités (voir rubrique 4.4).
b. Une prolongation de la durée du traitement au-delà de 12 semaines, et jusqu’à 24 semaines, devrait être considérée en
particulier pour les sous-groupes qui présentent un ou plusieurs facteur(s) ayant déjà été associé(s) à des taux de réponse
plus faibles aux traitements à base d’interféron (p. ex. fibrose/cirrhose avancée, charges virales initiales élevées, origine
africaine, génotype IL28B non CC, répondeurs nuls à un précédent traitement par peginterféron alfa et ribavirine).
c. Adultes : ribavirine calculée en fonction du poids (< 75 kg = 1 000 mg et ≥ 75 kg = 1 200 mg) ; administrée par voie
orale en deux doses fractionnées, avec de la nourriture.
d. Voir le tableau 2 pour la posologie recommandée de Sovaldi en fonction du poids pour les patients pédiatriques âgés de
3 ans et plus.
e. Voir le tableau 3 pour la posologie recommandée de ribavirine en fonction du poids pour les patients pédiatriques âgés de
3 ans et plus.
f. Voir le paragraphe « Populations particulières de patientsPatients en attente d’une transplantation hépatique »
ci-dessous.
Tableau 2 : Posologie pour les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus utilisant des comprimés
Sovaldi*
Poids corporel (kg)
Posologie des comprimés Sovaldi
Dose quotidienne de sofosbuvir
35
un comprimé de 400 mg une fois par
jour
ou
deux comprimés de 200 mg une fois
par jour
400 mg/jour
17 à < 35
un comprimé de 200 mg une fois par
jour
200 mg/jour
* Sovaldi est également disponible sous forme de granulés pour l’administration chez les patients pédiatriques atteints
d’une HCC âgés de 3 ans et plus (voir rubrique 5.1). Il n’est pas recommandé aux patients pesant < 17 kg de prendre des
comprimés. Veuillez consulter le Résumé des caractéristiques du produit de Sovaldi 150 mg ou 200 mg granulés.
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Chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus, la posologie suivante de la ribavirine est
recommandée, dans laquelle la ribavirine est fractionnée en deux doses quotidiennes et administrée
avec de la nourriture :
Tableau 3 : Posologie recommandée de la ribavirine lorsqu’elle est administrée en association
avec Sovaldi aux patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus infectés par le VHC
Poids corporel en kg (livres)
Dose quotidienne de RBV*
< 47 (< 103)
15 mg/kg/jour
47 - 49 (103 - 108)
600 mg/jour
50 - 65 (110 - 143)
800 mg/jour
66 - 80 (145 - 176)
1 000 mg/jour
> 81 (178)
1 200 mg/jour
* La dose quotidienne de ribavirine est calculée en fonction du poids et est administrée par voie orale en deux doses
fractionnées, avec de la nourriture.
Pour la co-administration avec d’autres agents antiviraux à action directe anti-VHC, voir rubrique 4.4.
Modification de la dose chez les adultes
Il n’est pas recommandé de réduire la dose de Sovaldi.
Si le sofosbuvir est utilisé en association avec le peginterféron alfa et si un patient présente un effet
indésirable grave potentiellement lié à ce médicament, il convient de réduire la dose de peginterféron
alfa, voire d’arrêter le traitement. Consulter le Résumé des caractéristiques du produit du peginterféron
alfa pour plus d’informations sur la réduction de la dose de peginterféron alfa, et/ou l’arrêt de ce
traitement.
Si un patient présente un effet indésirable grave potentiellement lié à la ribavirine, il convient de
modifier la dose de ribavirine ou d’arrêter le traitement, si nécessaire, jusqu’à ce que l’effet indésirable
disparaisse ou que sa gravité diminue. Le tableau 4 donne les recommandations relatives à la
modification de la dose et à l’arrêt du traitement en fonction de la concentration en hémoglobine et de
l’état cardiaque du patient.
Tableau 4 : Recommandations sur la modification de la dose de ribavirine co-administrée avec
Sovaldi chez les adultes
patients avec des antécédents de
2 g/dL au cours d’une période de
dose réduite pendant 4 semaines
Lorsque la prise de la ribavirine a été interrompue en raison de la survenue d’une anomalie biologique
ou d’une manifestation clinique, il est possible d’essayer de réinitier la ribavirine à la dose de 600 mg
par jour, puis d’augmenter encore la dose jusqu’à 800 mg par jour. Cependant, il n’est pas
recommandé d’augmenter la ribavirine à la dose prescrite initialement (1 000 mg à 1 200 mg par jour).
Modification de la dose chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus
Il n’est pas recommandé de réduire la dose de Sovaldi.
Si un patient présente un effet indésirable grave potentiellement lié à la ribavirine, il convient de
modifier la dose de ribavirine ou d’arrêter le traitement, si nécessaire, jusqu’à ce que l’effet indésirable
disparaisse ou que sa gravité diminue. Consulter le Résumé des caractéristiques du produit pour
obtenir des recommandations relatives à la modification de la dose ou à l’arrêt du traitement.
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Arrêt de l’administration
En cas d’arrêt définitif des autres médicaments utilisés en association avec Sovaldi, Sovaldi doit
également être arrêté (voir rubrique 4.4).
Vomissements et doses oubliées
Les patients doivent être informés que s’ils vomissent dans les 2 heures suivant la prise de leur dose,
ils doivent prendre une autre dose. S’ils vomissent plus de 2 heures après la prise de leur dose, il n’est
pas nécessaire de prendre une autre dose. Ces recommandations reposent sur la cinétique d’absorption
du sofosbuvir et du GS-331007 qui tend à indiquer que la majorité de la dose est absorbée dans les
2 heures qui suivent la prise.
Les patients doivent être informés que s’ils oublient de prendre une dose et qu’ils s’en rendent compte
dans les 18 heures qui suivent leur prise habituelle, ils doivent prendre la dose le plus tôt possible et
prendre ensuite la dose suivante comme prévu. S’ils s’en rendent compte plus de 18 heures après, ils
doivent attendre et prendre la dose suivante comme prévu. Les patients doivent être informés de ne pas
prendre de double dose.
Populations particulières de patients
Personnes âgées
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les patients âgés (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la dose de Sovaldi n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale
légère ou modérée.
Les données de sécurité sont limitées chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (débit de
filtration glomérulaire estimé [DFGe] < 30 mL/min/1,73 m
2
) et d’insuffisance rénale terminale (IRT)
nécessitant une hémodialyse. Sovaldi peut être utilisé chez ces patients sans ajustement de la dose
seulement lorsqu’aucune autre option de traitement appropriée n’est disponible (voir rubriques 4.4,
4.8, 5.1 et 5.2).
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement de la dose de Sovaldi n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance
hépatique légère, modérée ou sévère (score de Child-Pugh-Turcotte [CPT] A, B ou C) (voir
rubrique 5.2). La sécurité et l’efficacité de Sovaldi n’ont pas été établies chez les patients présentant
une cirrhose décompensée.
Patients en attente de transplantation hépatique
La durée d’administration de Sovaldi chez les patients en attente d’une transplantation hépatique doit
être définie sur la base d’une évaluation des bénéfices et des risques potentiels pour le patient concerné
(voir rubrique 5.1).
Transplantés hépatiques adultes
L’administration de Sovaldi en association avec la ribavirine est recommandée pendant 24 semaines
chez les patients ayant reçu une transplantation hépatique. Chez l’adulte, la dose initiale recommandée
de ribavirine est de 400 mg administrée par voie orale en deux doses fractionnées, avec de la
nourriture. Si la dose initiale de ribavirine est bien tolérée, la dose peut être progressivement
augmentée jusqu’à un maximum de 1 000 – 1 200 mg par jour (1 000 mg pour les patients pesant
< 75 kg et 1 200 mg pour les patients pesant ≥ 75 kg). Si la dose initiale de ribavirine n’est pas bien
tolérée, la dose doit être réduite selon la situation clinique, en s’appuyant sur les taux d’hémoglobine
(voir rubrique 5.1).
Population pédiatrique âgée de < 3 ans
La sécurité et l’efficacité de Sovaldi chez les enfants âgés de < 3 ans n’ont pas encore été établies.
Aucune donnée n’est disponible.
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Mode d’administration
Voie orale.
Les patients doivent être informés qu’ils devront avaler le(s) comprimé(s) entier(s). Le(s) comprimé(s)
pelliculé(s) ne doit/doivent pas être croqué(s) ni écrasé(s) en raison du goût amer de la substance
active. Le(s) comprimé(s) doit/doivent être pris avec de la nourriture (voir rubrique 5.2).
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Médicaments qui sont de puissants inducteurs de la glycoprotéine P (P-gp) dans l’intestin
(carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine et millepertuis). La co-administration
diminuera significativement les concentrations plasmatiques du sofosbuvir et pourrait entraîner une
perte de l’efficacité de Sovaldi (voir rubrique 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Généralités
Sovaldi n’est pas recommandé en monothérapie et doit être prescrit en association avec d’autres
médicaments pour le traitement de l’infection à VHC. En cas d’arrêt définitif des autres médicaments
utilisés en association avec Sovaldi, Sovaldi doit également être arrêté (voir rubrique 4.2). Consulter le
Résumé des caractéristiques du produit des médicaments prescrits en association avec Sovaldi avant
de commencer le traitement par Sovaldi.
Bradycardie sévère et troubles de la conduction
Des cas de bradycardie sévère et de troubles de la conduction mettant en jeu le pronostic vital ont été
observés avec des traitements contenant du sofosbuvir en association avec l’amiodarone. La
bradycardie s’est généralement produite dans un délai de quelques heures à quelques jours, mais des
cas avec un délai d’apparition plus long ont été observés, pour la plupart jusqu’à 2 semaines après
l’initiation du traitement anti-VHC.
L’amiodarone ne doit être utilisée chez les patients traités par Sovaldi qu’en cas d’intolérance ou de
contre-indication aux autres traitements anti-arythmiques.
Si l’utilisation concomitante de l’amiodarone est jugée nécessaire, il est recommandé que les patients
soient soumis à une surveillance cardiaque en milieu hospitalier pendant les 48 premières heures de
co-administration, à la suite de quoi une surveillance en consultation externe ou une auto-surveillance
du rythme cardiaque doit être effectuée quotidiennement pendant au moins les 2 premières semaines
de traitement.
Compte tenu de la longue demi-vie de l’amiodarone, une surveillance cardiaque comme indiqué ci-
dessus doit également être effectuée chez les patients qui ont arrêté l’amiodarone au cours des derniers
mois et qui doivent débuter un traitement par Sovaldi.
Tous les patients utilisant actuellement ou ayant récemment utilisé de l’amiodarone doivent être
avertis des symptômes de bradycardie et de troubles de la conduction, et ils doivent être informés de la
nécessité de consulter un médecin en urgence s’ils ressentent ces symptômes.
Co-infection par VHC/VHB (virus de l’hépatite B)
Des cas de réactivation du virus de l’hépatite B (VHB), dont certains avec issue fatale, ont été signalés
pendant ou après le traitement par des agents antiviraux à action directe. Le dépistage du VHB doit
être effectué chez tous les patients avant le début du traitement. Les patients co-infectés par le
7
VHB/VHC sont à risque de réactivation du VHB et doivent donc être surveillés et pris en charge
conformément aux recommandations cliniques en vigueur.
Traitement des patients atteints d’une infection à VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 et préalablement
traités
Sovaldi n’a pas été étudié dans le cadre d’une étude de phase 3 chez des patients atteints d’une
infection à VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 et préalablement traités. Par conséquent, la durée optimale
du traitement n’a pas été établie dans cette population (voir également rubriques 4.2 et 5.1).
Une prolongation de la durée du traitement par sofosbuvir, peginterféron alfa et ribavirine au-delà de
12 semaines, et jusqu’à 24 semaines, devrait être considérée en particulier pour les sous-groupes qui
présentent un ou plusieurs facteur(s) ayant déjà été associé(s) à des taux de réponse plus faibles aux
traitements à base d’interféron (p. ex. fibrose/cirrhose avancée, charges virales initiales élevées,
origine africaine, génotype IL28B non CC).
Traitement des patients atteints d’une infection à VHC de génotype 5 ou 6
Les données cliniques qui sous-tendent l’utilisation de Sovaldi chez les patients atteints d’une
infection à VHC de génotype 5 ou 6 sont très limitées (voir rubrique 5.1).
Traitement sans interféron pour l’infection à VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6
Les traitements à base de Sovaldi, mais sans interféron chez les patients atteints d’une infection à
VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 n’ont pas fait l’objet d’études de phase 3 (voir rubrique 5.1). Le
traitement et la durée de traitement optimaux n’ont pas été établis. Ce type de traitements ne devra être
utilisé que pour les patients intolérants ou inéligibles au traitement par interféron et devant être traités
de façon urgente.
Co-administration avec d’autres agents antiviraux à action directe anti-VHC
Sovaldi doit être co-administré avec d’autres médicaments antiviraux à action directe uniquement s’il
est estimé que, d’après les données disponibles, le bénéfice est supérieur aux risques. Il n’existe pas de
données étayant l’administration concomitante de Sovaldi et du télaprévir ou du bocéprévir. Une telle
co-administration est déconseillée (voir également rubrique 4.5).
Utilisation concomitante avec la ribavirine pendant la grossesse
Lorsque Sovaldi est utilisé en association avec la ribavirine ou le peginterféron alfa plus la ribavirine,
les femmes en âge de procréer ou leur partenaire de sexe masculin doivent utiliser une méthode de
contraception efficace au cours du traitement et pendant un certain temps après la fin du traitement, tel
que recommandé dans le Résumé des caractéristiques du produit de la ribavirine. Consulter le Résu
des caractéristiques du produit de la ribavirine pour plus d’informations.
Utilisation avec des inducteurs modérés de la P-gp
Les médicaments qui sont des inducteurs modérés de la P-gp dans l’intestin (comme le modafinil,
l’oxcarbazépine et la rifapentine) peuvent diminuer les concentrations plasmatiques du sofosbuvir, ce
qui réduit l’effet thérapeutique de Sovaldi. La co-administration de ce type de médicaments avec
Sovaldi n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Utilisation chez les patients diabétiques
Les patients diabétiques peuvent présenter une amélioration du contrôle glycémique, pouvant résulter
en une hypoglycémie symptomatique, après l’instauration d’un traitement par antiviral d’action directe
contre le virus de l’hépatite C. Les taux de glucose des patients diabétiques débutant un traitement par
antiviral d’action directe doivent être étroitement surveillés, en particulier au cours des trois premiers
8
mois, et leur traitement antidiabétique doit être ajusté si nécessaire. Le médecin assurant la prise en
charge du diabète du patient doit être informé lorsqu’un traitement par antiviral d’action directe est
instauré.
Insuffisance rénale
Les données de sécurité sont limitées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère
(DFGe < 30 mL/min/1,73 m
2
) et une IRT nécessitant une hémodialyse. Sovaldi peut être utilisé chez
ces patients sans ajustement de la dose seulement lorsqu’aucune autre option de traitement appropriée
n’est disponible (voir rubriques 4.8, 5.1 et 5.2). Lorsque Sovaldi est utilisé en association avec la
ribavirine ou le peginterféron alfa plus la ribavirine, consulter également le Résumé des
caractéristiques du produit de la ribavirine pour les patients présentant une clairance de la créatinine
(ClCr) < 50 mL/min (voir également la rubrique 5.2).
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à -d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Le sofosbuvir est une pro-drogue nucléotidique. Après administration orale de Sovaldi, le sofosbuvir
est rapidement absorbé et subit un effet de premier passage hépatique et un métabolisme intestinal
importants. Le clivage hydrolytique intracellulaire de la pro-drogue catalysé par des enzymes telles
que la carboxylestérase 1 et les étapes ultérieures de phosphorylation catalysées par des nucléotides
kinases conduisent à la formation de l’analogue nucléotidique de l’uridine triphosphate, qui est
pharmacologiquement actif. Le principal métabolite circulant inactif, le GS-331007, qui représente
plus de 90 % de l’exposition systémique aux composés issus du sofosbuvir, est formé par une
succession de réactions parallèlement à la formation du métabolite actif. La molécule mère (le
sofosbuvir) représente environ 4 % de l’exposition systémique à ces composés (voir rubrique 5.2).
Dans les études de pharmacologie clinique, le sofosbuvir et le GS-331007 ont tous deux fait l’objet
d’analyses pharmacocinétiques.
Le sofosbuvir est un substrat du transporteur de médicaments P-gp et de la protéine de résistance du
cancer du sein (Breast Cancer Resistance Protein, BCRP), alors que le GS-331007 ne l’est pas.
Les médicaments qui sont de puissants inducteurs de la P-gp dans l’intestin (la carbamazépine, le
phénobarbital, la phénytoïne, la rifampicine et le millepertuis) peuvent diminuer significativement les
concentrations plasmatiques du sofosbuvir, ce qui réduit l’effet thérapeutique de Sovaldi et ils sont par
conséquent contre-indiqués avec Sovaldi (voir rubrique 4.3). Les médicaments qui sont des inducteurs
modérés de la P-gp dans l’intestin (comme le modafinil, l’oxcarbazépine et la rifapentine) peuvent
diminuer les concentrations plasmatiques du sofosbuvir, ce qui réduit l’effet thérapeutique de Sovaldi.
La co-administration de ce type de médicaments avec Sovaldi n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4). La co-administration de Sovaldi et de médicaments qui inhibent la P-gp et/ou la BCRP
peut augmenter la concentration plasmatique du sofosbuvir sans augmenter celle du GS-331007. Par
conséquent, Sovaldi peut être co-administré avec des inhibiteurs de la P-gp et/ou de la BCRP. Le
sofosbuvir et le GS-331007 ne sont pas des inhibiteurs de la P-gp et de la BCRP, et ne devraient donc
pas augmenter l’exposition aux médicaments qui sont des substrats de ces transporteurs.
L’activation métabolique intracellulaire du sofosbuvir est médiée par les voies de l’hydrolase et de
phosphorylation des nucléotides, qui sont généralement de faible affinité et à haute capacité, sur
lesquelles il est peu probable que les médicaments pris conjointement aient un effet (voir
rubrique 5.2).
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Patients traités avec des antagonistes de la vitamine K
Étant donné que la fonction hépatique peut changer pendant le traitement avec Sovaldi, il est
recommandé de procéder à une étroite surveillance des valeurs du rapport international normalisé
(INR).
Effet d’un traitement par antiviraux à action directe (AAD) sur les médicaments métabolisés par le
foie
La pharmacocinétique des médicaments qui sont métabolisés par le foie (par exemple les agents
immunosuppresseurs tels que les inhibiteurs de la calcineurine) peut être affectée par les modifications
de la fonction hépatique qui surviennent au cours d’un traitement par AAD en lien avec la clairance du
virus VHC.
Autres interactions
Les informations sur les interactions médicamenteuses de Sovaldi avec les médicaments concomitants
potentiels sont résumées dans le tableau 5 ci-dessous (où l’intervalle de confiance [IC] à 90 % du
rapport moyen des moindres carrés géométriques (GLSM) était dans les limites « », en
dépassement supérieur « », ou en dépassement inférieur « » des limites d’équivalence
prédéterminées). Ce tableau n’est pas exhaustif.
Tableau 5 : Interactions entre Sovaldi et d’autres médicaments
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments. Rapport
moyen (intervalle de
confiance à 90 %) pour
l’ASC, la C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
ANALEPTIQUES
Modafinil
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
La co-administration de Sovaldi avec le modafinil
devrait diminuer la concentration du sofosbuvir,
réduisant ainsi l’effet thérapeutique de Sovaldi.
Une telle co-administration est déconseillée.
ANTIARHYTHMIQUES
Amiodarone
Effet sur les concentrations
d’amiodarone et de
sofosbuvir inconnu.
La co-administration d’amiodarone avec des
traitements contenant du sofosbuvir peut
entraîner une bradycardie symptomatique grave.
N’utiliser que si aucun traitement alternatif n’est
disponible. Une surveillance étroite est
recommandée en cas de co-administration de ce
médicament et de Sovaldi (voir rubriques 4.4 et
4.8).
ANTICOAGULANTS
Antagonistes de la
vitamine K
Interactions non étudiées.
Il est recommandé de surveiller étroitement les
valeurs du INR avec tous les antagonistes de la
vitamine K. Ceci est dû aux changements de la
fonction hépatique pendant le traitement avec
Sovaldi.
ANTICONVULSIVANTS
Phénytoïne
Phénobarbital
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec le phénobarbital
et la phénytoïne (voir rubrique 4.3).
10
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments. Rapport
moyen (intervalle de
confiance à 90 %) pour
l’ASC, la C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
Carbamazépine
Sofosbuvir
↓ C
max
0,52 (0,43-0,62)
↓ ASC 0,52 (0,46-0,59)
C
min
(ND/SO)
GS 331007
↔ C
max
1,04 (0,97-1,11)
↔ ASC 0,99 (0,94-1,04)
C
min
(ND/SO)
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec la carbamazépine
(voir rubrique 4.3).
Oxcarbazépine
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
La co-administration de Sovaldi avec
l’oxcarbazépine devrait diminuer la concentration
du sofosbuvir, réduisant ainsi l’effet
thérapeutique de Sovaldi. Une telle
co-administration est déconseillée (voir
rubrique 4.4).
ANTIMYCOBACTÉRIENS
Rifampicine
f
(600 mg dose unique)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,23 (0,19-0,29)
↓ ASC 0,28 (0,24-0,32)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
1,23 (1,14-1,34)
↔ ASC 0,95 (0,88-1,03)
C
min
(ND/SO)
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec la rifampicine
(voir rubrique 4.3).
Rifabutine
Sofosbuvir
↓ C
max
0,64 (0,53-0,77)
↓ ASC 0,76 (0,63-0,91)
C
min
(ND/SO)
GS 331007
↔ C
max
1,15 (1,03-1,27)
↔ ASC 1,03 (0,95-1,12)
C
min
(ND/SO)
(Induction de la P-gp)
En cas de co-administration avec la rifabutine,
aucune adaptation posologique de Sovaldi n’est
nécessaire.
Rifapentine
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
La co-administration de Sovaldi avec la
rifapentine devrait diminuer la concentration du
sofosbuvir, réduisant ainsi l’effet thérapeutique
de Sovaldi. Une telle co-administration est
déconseillée (voir rubrique 4.4).
PRODUITS DE PHYTOTHÉRAPIE
Millepertuis
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec le millepertuis
(voir rubrique 4.3).
11
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments. Rapport
moyen (intervalle de
confiance à 90 %) pour
l’ASC, la C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
AGENTS ANTI-VHC : INHIBITEURS DE PROTÉASE DU VHC
Bocéprévir (BOC)
Télaprévir (TPV)
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↑ Sofosbuvir (TPV)
↔ Sofosbuvir (BOC)
↔ GS-331007 (TPV ou
BOC)
Il n’existe pas de données d’interactions
médicamenteuses concernant la co-administration
de Sovaldi et de bocéprévir ou de télaprévir.
ANALGÉSIQUES NARCOTIQUES
Méthadone
f
(Traitement d’entretien par
méthadone [30-130 mg/jour])
R-méthadone
↔ C
max
0,99 (0,85-1,16)
↔ ASC 1,01 (0,85-1,21)
↔ C
min
0,94 (0,77-1,14)
S-méthadone
↔ C
max
0,95 (0,79-1,13)
↔ ASC 0,95 (0,77-1,17)
↔ C
min
0,95 (0,74-1,22)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,95
c
(0,68-1,33)
↑ ASC 1,30
c
(1,00-1,69)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,73
c
(0,65-0,83)
↔ ASC 1,04
c
(0,89-1,22)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
méthadone, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
IMMUNOSUPPRESSEURS
Ciclosporine
e
(600 mg dose unique)
Ciclosporine
↔ C
max
1,06 (0,94-1,18)
↔ ASC 0,98 (0,85-1,14)
C
min
(ND/SO)
Sofosbuvir
↑ C
max
2,54 (1,87-3,45)
↑ ASC 4,53 (3,26-6,30)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,60 (0,53-0,69)
↔ ASC 1,04 (0,90-1,20)
C
min
(ND/SO)
Aucune adaptation posologique du sofosbuvir ou
de la ciclosporine n’est nécessaire au début de la
co-administration. Par la suite, une étroite
surveillance et une éventuelle adaptation
posologique de la ciclosporine peuvent être
nécessaires.
Tacrolimus
e
(5 mg dose unique)
Tacrolimus
↓ C
max
0,73 (0,59-0,90)
↔ ASC 1,09 (0,84-1,40)
C
min
(ND/SO)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,97 (0,65-1,43)
↑ ASC 1,13 (0,81-1,57)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
0,97 (0,83-1,14)
↔ ASC 1,00 (0,87-1,13)
C
min
(ND/SO)
Aucune adaptation posologique du sofosbuvir ou
du tacrolimus n’est nécessaire au début de la co-
administration. Par la suite, une étroite
surveillance et une éventuelle adaptation
posologique du tacrolimus peuvent être
nécessaires.
12
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments. Rapport
moyen (intervalle de
confiance à 90 %) pour
l’ASC, la C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
AGENTS ANTI-VIH : INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE
Éfavirenz
f
(600 mg une fois par jour)
d
Éfavirenz
↔ C
max
0,95 (0,85-1,06)
↔ ASC 0,96 (0,91-1,03)
↔ C
min
0,96 (0,93-0,98)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,81 (0,60-1,10)
↔ ASC 0,94 (0,76-1,16)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,77 (0,70-0,84)
↔ ASC 0,84 (0,76-0,92)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et
d’éfavirenz, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Emtricitabine
f
(200 mg une fois par jour)
d
Emtricitabine
↔ C
max
0,97 (0,88-1,07)
↔ ASC 0,99 (0,94-1,05)
↔ C
min
1,04 (0,98-1,11)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,81 (0,60-1,10)
↔ ASC 0,94 (0,76-1,16)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,77 (0,70-0,84)
↔ ASC 0,84 (0,76-0,92)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et
d’emtricitabine, aucune adaptation posologique
n’est nécessaire.
Ténofovir disoproxil
f
(245 mg une fois par jour)
d
Ténofovir
↑ C
max
1,25 (1,08-1,45)
↔ ASC 0,98 (0,91-1,05)
↔ C
min
0,99 (0,91-1,07)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,81 (0,60-1,10)
↔ ASC 0,94 (0,76-1,16)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,77 (0,70-0,84)
↔ ASC 0,84 (0,76-0,92)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
ténofovir disoproxil, aucune adaptation
posologique n’est nécessaire.
Rilpivirine
f
(25 mg une fois par jour)
Rilpivirine
↔ C
max
1,05 (0,97-1,15)
↔ ASC 1,06 (1,02-1,09)
↔ C
min
0,99 (0,94-1,04)
Sofosbuvir
↑ C
max
1,21 (0,90-1,62)
↔ ASC 1,09 (0,94-1,27)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
1,06 (0,99-1,14)
↔ ASC 1,01 (0,97-1,04)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
rilpivirine, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
13
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments. Rapport
moyen (intervalle de
confiance à 90 %) pour
l’ASC, la C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
AGENTS ANTI-VIH : INHIBITEURS DE PROTÉASE DU VIH
Darunavir boosté par le
ritonavir
f
(800/100 mg une fois par
jour)
Darunavir
↔ C
max
0,97 (0,94-1,01)
↔ ASC 0,97 (0,94-1,00)
↔ C
min
0,86 (0,78-0,96)
Sofosbuvir
↑ C
max
1,45 (1,10-1,92)
↑ ASC 1,34 (1,12-1,59)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
0,97 (0,90-1,05)
↔ ASC 1,24 (1,18-1,30)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
darunavir (boosté par le ritonavir), aucune
adaptation posologique n’est nécessaire.
AGENTS ANTI-VIH : INHIBITEURS DE L’INTÉGRASE
Raltégravir
f
(400 mg deux fois par jour)
Raltégravir
↓ C
max
0,57 (0,44-0,75)
↓ ASC 0,73 (0,59-0,91)
↔ C
min
0,95 (0,81-1,12)
Sofosbuvir
↔ C
max
0,87 (0,71-1,08)
↔ ASC 0,95 (0,82-1,09)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
1,09 (0,99-1,20)
↔ ASC 1,03 (0,97-1,08)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
raltégravir, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
CONTRACEPTIFS ORAUX
Norgestimate/éthinylestradiol
Norelgestromine
↔ C
max
1,06 (0,93-1,22)
↔ ASC 1,05 (0,92-1,20)
C
min
(ND/SO)
Norgestrel
↔ C
max
1,18 (0,99-1,41)
↔ ASC 1,19 (0,98-1,44)
C
min
(ND/SO)
Éthinylestradiol
↔ C
max
1,14 (0,96-1,36)
↔ ASC 1,08 (0,93-1,25)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
norgestimate/éthinylestradiol, aucune adaptation
posologique du norgestimate/éthinylestradiol
n’est nécessaire.
ND/SO = non disponible/sans objet
a. Rapport moyen (IC 90 %) des paramètres pharmacocinétiques du médicament co-administré avec/sans le sofosbuvir et
rapport moyen du sofosbuvir et du GS-331007 avec/sans médicament co-administré. Absence d’effet = 1,00.
b. Toutes les études d’interaction ont été conduites chez des volontaires sains
c. Comparaison basée sur des témoins historiques
d. Administré sous la forme d’Atripla
e. Limites de bio-équivalence 80 %-125 %
f. Limites d’équivalence 70 %-143 %.
14
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/contraception chez les hommes et les femmes
Lorsque Sovaldi est utilisé en association avec la ribavirine ou le peginterféron alfa plus la ribavirine,
il convient de prendre toutes les précautions nécessaires afin d’éviter toute grossesse chez les patientes
et les partenaires féminines des patients. Des effets tératogènes et/ou embryocides significatifs ont été
démontrés chez toutes les espèces animales exposées à la ribavirine (voir rubrique 4.4). Les femmes
en âge de procréer et/ou leur partenaire de sexe masculin doivent utiliser une méthode de
contraception efficace au cours du traitement et pendant un certain temps après la fin du traitement, tel
que recommandé dans le Résumé des caractéristiques du produit de la ribavirine. Consulter le Résumé
des caractéristiques du produit de la ribavirine pour plus d’informations.
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l’utilisation
de sofosbuvir chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects
sur la reproduction. Aucun effet sur le développement fœtal n’a été observé chez le rat et le lapin avec
les doses étudiées les plus élevées. Cependant, il n’a pas été possible d’évaluer complètement les
marges d’exposition avec le sofosbuvir chez le rat par rapport à l’exposition chez l’homme à la dose
clinique recommandée (voir rubrique 5.3).
Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de Sovaldi pendant la grossesse.
Cependant, si la ribavirine est co-administrée avec le sofosbuvir, les contre-indications relatives à
l’utilisation de la ribavirine pendant la grossesse s’appliquent (voir également le Résumé des
caractéristiques du produit de la ribavirine).
Allaitement
On ne sait pas si le sofosbuvir et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Les données pharmacocinétiques disponibles chez l’animal ont mis en évidence l’excrétion des
métabolites dans le lait (pour plus de précisions, voir rubrique 5.3).
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Par conséquent, Sovaldi ne doit pas
être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Il n’existe pas de données quant à l’effet de Sovaldi sur la fertilité humaine. Les études effectuées chez
l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères sur la fertilité.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sovaldi a une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les
patients doivent être informés du fait que fatigue, troubles de l’attention, sensations vertigineuses et
vision floue ont été rapportés au cours du traitement par le sofosbuvir en association avec le
peginterféron alfa et la ribavirine (voir rubrique 4.8).
15
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité d’emploi chez les adultes
L’évaluation des effets indésirables est basée sur l’ensemble des données issues des cinq études
cliniques de phase 3 (contrôlées et non contrôlées).
Sovaldi a été étudié en association avec la ribavirine, avec ou sans peginterféron alfa. Dans ce
contexte, aucun effet indésirable spécifique au sofosbuvir n’a été détecté. Les effets indésirables les
plus fréquents survenus chez les patients sous sofosbuvir et ribavirine ou sofosbuvir, ribavirine et
peginterféron alfa ont été la fatigue, les maux de tête, les nausées et l’insomnie.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec le sofosbuvir en association avec la ribavirine
ou avec le peginterféron alfa et la ribavirine (tableau 6). Les effets indésirables sont présentés
ci-dessous par classe de systèmes d’organes et par fréquence. On distingue les effets indésirables
très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100), rares
(≥ 1/10 000, < 1/1 000) ou très rares (< 1/10 000).
Tableau 6 : Effets indésirables observés sous sofosbuvir en association avec la ribavirine ou avec
le peginterféron alfa et la ribavirine
Fréquence
SOF
a
+ RBV
b
SOF + PEG
c
+ RBV
Infections et infestations :
Fréquent
rhinopharyngite
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Très fréquent
diminution de
l’hémoglobine
anémie, neutropénie, lymphopénie,
thrombopénie
Fréquent
anémie
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Très fréquent
diminution de l’appétit
d
diminution de l’appétit
Fréquent
perte de poids
Affections psychiatriques :
Très fréquent
insomnie
insomnie
Fréquent
dépression
dépression, anxiété, agitation
Affections du système nerveux :
Très fréquent
maux de tête
sensations vertigineuses, maux de tête
Fréquent
troubles de l’attention
migraine, troubles de la mémoire,
troubles de l’attention
Affections oculaires :
Fréquent
vision floue
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Très fréquent
dyspnée, toux
Fréquent
dyspnée, dyspnée d’effort,
toux
dyspnée d’effort
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent
nausées
diarrhée, nausées, vomissements
Fréquent
gêne abdominale,
constipation, dyspepsie
constipation, bouche sèche, reflux
gastro-œsophagien
Affections hépatobiliaires :
Très fréquent
augmentation de la
bilirubine sérique
augmentation de la bilirubine sérique
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Très fréquent
rash, prurit
Fréquent
alopécie, peau sèche, prurit
alopécie, peau sèche
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Très fréquent
arthralgies, myalgies
16
Fréquence
SOF
a
+ RBV
b
SOF + PEG
c
+ RBV
Fréquent
arthralgies, dorsalgies,
spasmes musculaires,
myalgies
dorsalgies, spasmes musculaires
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Très fréquent
fatigue, irritabilité
frissons, fatigue, syndrome pseudo-
grippal, irritabilité, douleur, fièvre
Fréquent
fièvre, asthénie
douleur de poitrine, asthénie
a. SOF = sofosbuvir ; b. RBV = ribavirine ; c. PEG = peginterféron alfa ; d. La diminution de l’appétit a été identifiée
comme un effet indésirable de Sovaldi en association avec la solution buvable de la ribavirine chez les patients
pédiatriques âgés de 3 à < 12 ans.
Description d’effets indésirables sélectionnés
Arythmies cardiaques
Des cas de bradycardie sévère et de troubles de la conduction ont été observés avec des traitements
contenant du sofosbuvir en association avec l’amiodarone et/ou d’autres médicaments diminuant la
fréquence cardiaque (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Affections de la peau
Fréquence indéterminée : syndrome de Stevens-Jonhson
Autre(s) population(s) particulière(s)
Co-infection VIH/VHC
Le profil de sécurité d’emploi du sofosbuvir et de la ribavirine chez les patients adultes co-infectés par
le VHC et le VIH a été similaire à celui observé chez les patients infectés uniquement par le VHC
traités par sofosbuvir et ribavirine dans les études cliniques de phase 3 (voir rubrique 5.1).
Patients en attente de transplantation hépatique
Le profil de sécurité d’emploi du sofosbuvir et de la ribavirine chez les patients adultes infectés par le
VHC en attente de transplantation hépatique a été similaire à celui observé chez les patients des études
cliniques de phase 3 traités par sofosbuvir et ribavirine (voir rubrique 5.1).
Patients présentant une insuffisance rénale
Du sofosbuvir en association à dose fixe avec du lédispavir a été administré pendant 12 semaines à
18 patients présentant une HCC de génotype 1 et une insuffisance rénale sévère dans une étude en
ouvert (étude 0154). La sécurité du sofosbuvir en association à dose fixe avec le lédispavir ou le
velpatasvir a été étudiée chez 154 patients présentant une IRT nécessitant une dialyse (étude 4062 et
étude 4063). Dans ce contexte, l’exposition au métabolite GS-331007 du sofosbuvir est multipliée par
20, dépassant les niveaux auxquels des effets indésirables ont été observés au cours des essais
précliniques. Dans cette étude avec des données de sécurité clinique limitées, la fréquence de survenue
des événements indésirables et des décès n’était pas clairement plus élevée que celle attendue chez les
patients présentant une IRT.
Transplantés hépatiques adultes
Le profil de sécurité d’emploi du sofosbuvir et de la ribavirine chez les patients adultes atteints
d’hépatite C chronique ayant reçu une transplantation hépatique a été similaire à celui observé chez les
patients des études cliniques de phase 3 traités par sofosbuvir et ribavirine (voir rubrique 5.1). Au
cours de l’étude 0126, les diminutions du taux d’hémoglobine durant le traitement ont été très
fréquentes ; 32,5 % des patients (13/40) ont présenté une réduction du taux d’hémoglobine jusqu’à
< 10 g/dL, dont 1 sujet chez lequel la réduction a atteint < 8,5 g/dL. Huit patients (20 %) ont reçu de
l’époétine et/ou un produit sanguin. Chez 5 patients (12,5 %), les médicaments de l’étude ont été
arrêtés, modifiés ou suspendus en raison d’événements indésirables.
17
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Sovaldi chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus sont basées sur
les données issues de 106 patients qui ont été traités par Sovaldi et ribavirine pendant 12 semaines
(patients infectés par le génotype 2) et pendant 24 semaines (patients infectés par le génotype 3) dans
un essai clinique en ouvert de phase 2. Aucun effet indésirable spécifique à Sovaldi n’a été détecté.
Les effets indésirables observés concordaient généralement avec ceux observés dans les études
cliniques portant sur l’association Sovaldi plus ribavirine chez les adultes (voir tableau 6). La
diminution de l’appétit a été observée comme un effet indésirable très fréquent de Sovaldi lorsqu’il est
administré en association avec la solution buvable de la ribavirine chez les patients pédiatriques âgés
de 3 à < 12 ans.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
La plus forte dose documentée de sofosbuvir était une dose unique supra-thérapeutique de 1 200 mg
de sofosbuvir, administrée à 59 sujets sains. Dans cette étude, aucun effet indésirable n’a été observé à
cette dose et les effets indésirables étaient similaires, en fréquence et en intensité, à ceux rapportés
dans les groupes placebo et sofosbuvir 400 mg. Les effets de doses supérieures ne sont pas connus.
Il n’existe pas d’antidote spécifique en cas de surdosage de Sovaldi. Si un surdosage se produit, tous
les symptômes de toxicité seront surveillés chez le patient. Le traitement d’un surdosage de Sovaldi
consiste en mesures générales de soutien, avec surveillance des signes vitaux et observation de l’état
clinique du patient. L’hémodialyse peut éliminer efficacement (ratio d’extraction de 53 %) le principal
métabolite circulant (c’est-à-dire le GS-331007). Une séance d’hémodialyse de 4 heures a éliminé
18 % de la dose administrée.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, antiviral à action directe ; Code ATC :
J05AP08
Mécanisme d’action
Le sofosbuvir est un inhibiteur pan-génotypique de l’ARN polymérase ARN-dépendante NS5B du
VHC, qui est essentielle pour la réplication du virus. Le sofosbuvir est la pro-drogue d’un nucléotide
qui subit une métabolisation intracellulaire pour former un analogue de l’uridine triphosphate
(GT-461203) actif au plan pharmacologique, qui peut être incorporé dans l’ARN viral par la
polymérase NS5B et agit comme terminateur de chaîne. Dans un test biochimique, le GS-461203 a
inhibé l’activité polymérase de la NS5B recombinante de VHC de génotypes 1b, 2a, 3a et 4a avec une
concentration inhibitrice à 50 % (CI
50
) allant de 0,7 à 2,6 μM. Le GS-461203 (le métabolite actif du
sofosbuvir) n’est pas un inhibiteur des ADN- et ARN polymérases humaines, ni un inhibiteur de
l’ARN polymérase mitochondriale.
Activité antivirale
Dans les tests sur réplicon de VHC, les valeurs de concentration efficace (CE
50
) du sofosbuvir contre
les réplicons de pleine longueur des génotypes 1a, 1b, 2a, 3a et 4a étaient de 0,04, 0,11, 0,05, 0,05 et
0,04 μM, respectivement, et les valeurs de CE
50
du sofosbuvir contre des réplicons chimériques 1b
codant pour la polymérase NS5B de génotype 2b, 5a ou 6a, allaient de 0,014 à 0,015 μM. La CE
50
18
moyenne (± ET) du sofosbuvir contre les réplicons chimériques codant pour des séquences de NS5B
provenant d’isolats cliniques était de 0,068 ± 0,024 μM pour le génotype 1a (n = 67), 0,11 ± 0,029 μM
pour le génotype 1b (n = 29), 0,035 ± 0,018 μM pour le génotype 2 (n = 15) et 0,085 ± 0,034 μM pour
le génotype 3a (n = 106). Dans ces tests, l’activité antivirale in vitro du sofosbuvir vis-à-vis des
génotypes moins fréquents 4, 5 et 6 a été similaire à celle observée pour les génotypes 1, 2 et 3.
La présence de 40 % de sérum humain n’a pas eu d’effet sur l’activité anti-VHC du sofosbuvir.
Résistance
Dans les cultures cellulaires
Des réplicons de VHC à sensibilité réduite au sofosbuvir ont été sélectionnés en cultures cellulaires
pour de multiples génotypes, dont 1b, 2a, 2b, 3a, 4a, 5a et 6a. La diminution de la sensibilité au
sofosbuvir était associée à la substitution primaire S282T dans la NS5B, dans tous les génotypes de
réplicons analysés. Une mutagenèse dirigée de la substitution S282T dans les réplicons de 8 génotypes
a conféré une sensibilité 2 à 18 fois plus faible au sofosbuvir et réduit la capacité de réplication virale
de 89 % à 99 % par rapport au type sauvage correspondant. Dans les tests biochimiques, la polymérase
NS5B recombinante de génotypes 1b, 2a, 3a et 4a exprimant la substitution S282T a montré une
sensibilité réduite au GS-461203 par rapport aux types sauvages respectifs.
Dans les études cliniques - Adultes
Dans une analyse cumulée de 991 patients qui avaient reçu le sofosbuvir dans les études de phase 3,
226 patients ont fait l’objet d’une analyse de résistance en raison d’un échec virologique ou d’un arrêt
prématuré du traitement à l’étude et parce qu’ils avaient un taux d’ARN viral > 1 000 UI/mL. Les
séquences de NS5B postérieures à l’inclusion étaient disponibles pour 225 des 226 patients, avec des
données de séquençage par méthode sensible (deep-sequencing, seuil du test : 1 %) pour 221 de ces
patients. La substitution de résistance associée au sofosbuvir, S282T, n’a été détectée chez aucun de
ces patients par séquençage par méthode sensible (deep-sequencing) ou séquençage de population. La
substitution S282T dans la NS5B a été détectée chez un seul sujet recevant Sovaldi en monothérapie
dans une étude de phase 2. À l’inclusion, < 1 % du VHC de ce sujet portait la mutation S282T et,
4 semaines post-traitement, 99 % de ses virus portaient la mutation S282T, ce qui a entraîné une
modification de la CE
50
d’un facteur 13,5 et réduit la capacité de réplication virale. Dans les
8 semaines qui ont suivi, la substitution S282T a disparu au profit du type sauvage et n’était plus
détectable par séquençage par méthode sensible (deep-sequencing) 12 semaines post-traitement.
Dans les études de phase 3 deux substitutions NS5B, L159F et V321A, ont été détectées dans des
échantillons prélevés après rechute post-traitement chez de nombreux patients infectés par le VHC de
génotype 3. Aucune variation de la sensibilité au sofosbuvir ou à la ribavirine des isolats des sujets
présentant ces substitutions n’a été détectée. De plus, les substitutions S282R et L320F ont été
détectées sous traitement par méthode sensible de séquençage (deep-sequencing) chez un sujet en
attente de transplantation qui présentait une réponse partielle au traitement. La signification clinique
de ces résultats n’est pas connue.
Effet des polymorphismes initiaux du VHC sur la réponse au traitement
Population adulte
Les séquences de NS5B à l’inclusion ont été obtenues pour 1 292 patients dans les études de phase 3,
par séquençage de population, et la substitution S282T n’a été détectée chez aucun sujet pour lequel
on disposait de séquences de référence. Dans une analyse évaluant l’effet des polymorphismes initiaux
sur la réponse au traitement, aucune association statistiquement significative n’a été observée entre la
présence d’un variant de la NS5B du VHC à l’inclusion et la réponse au traitement.
Population pédiatrique
La présence de VAR de la NS5B n’a eu aucune incidence sur la réponse au traitement. Tous les
patients présentant des RAV des inhibiteurs nucléosidiques de la NS5B à l’inclusion ont obtenu une
RVS après le traitement par le sofosbuvir.
19
Résistance croisée
Les réplicons de VHC exprimant la substitution S282T associée à une résistance au sofosbuvir étaient
totalement sensibles aux autres classes d’agents anti-VHC. Le sofosbuvir a conservé son activité
contre les substitutions L159F et L320F dans la NS5B, associées à une résistance à d’autres analogues
des nucléosides. Le sofosbuvir s’est montré totalement actif contre les substitutions associées à une
résistance aux autres antiviraux à action directe dotés de mécanismes d’action différents, tels que les
inhibiteurs non nucléosidiques de la NS5B, les inhibiteurs de protéase NS3 et les inhibiteurs de NS5A.
Efficacité et sécurité cliniques
L’efficacité du sofosbuvir a été évaluée dans cinq études de phase 3, chez un total de 1 568 patients
adultes infectés par un VHC de génotype 1 à 6. Une étude a été conduite chez des patients naïfs de
tout traitement infectés par un VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 en association avec le peginterféron
alfa 2a et la ribavirine, et les quatre autres études ont été conduites chez des patients infectés par un
VHC de génotype 2 ou 3 en association avec la ribavirine, dont une chez des patients naïfs de tout
traitement, une chez des patients intolérants, inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron, une chez
des patients ayant déjà reçu un traitement à base d’interféron, et une chez tout type de patients,
indépendamment de leurs antécédents thérapeutiques ou de leur aptitude à recevoir le traitement par
interféron. Dans ces études, les patients avaient une maladie hépatique compensée, notamment une
cirrhose. Le sofosbuvir était administré à la dose de 400 mg une fois par jour. La dose de ribavirine
était calculée en fonction du poids, soit 1 000-1 200 mg/jour en deux doses fractionnées et la dose de
peginterféron alfa 2a, le cas échéant, était de 180 μg par semaine. La durée du traitement était fixée
dans chaque étude et n’était pas guidée par les taux plasmatiques d’ARN du VHC des patients (pas
d’algorithme guidé par la réponse).
Les taux plasmatiques d’ARN du VHC ont été mesurés pendant les études cliniques à l’aide du test
COBAS TaqMan VHC (version 2.0), à utiliser avec le système High Pure. Le dosage avait une limite
inférieure de quantification (LIQ) de 25 UI/mL. La réponse virologique soutenue (RVS) était le critère
principal pour déterminer le taux de guérisons du VHC dans toutes les études, définie par un ARN du
VHC inférieur à la LIQ 12 semaines après la fin du traitement (RVS12).
Études cliniques chez des patients présentant une hépatite C chronique de génotype 1, 4, 5 ou 6
Patients adultes naïfs de tout traitement - NEUTRINO (étude 110)
NEUTRINO était une étude en ouvert, à un seul bras, évaluant un traitement de 12 semaines par le
sofosbuvir en association avec le peginterféron alfa 2a et la ribavirine chez des patients infectés par un
VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6, naïfs de tout traitement.
L’âge médian des patients traités (n = 327) était de 54 ans (limites : 19-70) ; 64 % des patients étaient
de sexe masculin ; 79 % étaient blancs, 17 % noirs, 14 % hispaniques ou latino-américains ; l’indice
de masse corporelle moyen était de 29 kg/m
2
(limites : 18-56 kg/m
2
) ; 78 % avaient un taux d’ARN du
VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 17 % avaient une cirrhose ; 89 % étaient infectés par un VHC de
génotype 1 et 11 % par un VHC de génotype 4, 5 ou 6. Le tableau 7 présente les taux de réponse pour
le groupe sofosbuvir + peginterféron alfa + ribavirine.
Tableau 7 : Taux de réponse : étude NEUTRINO
SOF+PEG+RBV
12 semaines
(n = 327)
RVS12 globale
91 % (296/327)
Réponse pour les patients sans RVS12
Échec virologique sous traitement
0/327
Rechute
a
9 % (28/326)
Autres
b
1 % (3/327)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
20
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Les taux de réponse pour une sélection de sous-groupes sont présentés dans le tableau 8.
Tableau 8 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes : étude NEUTRINO
SOF+PEG+RBV
12 semaines
(n = 327)
Génotype
Génotype 1
90 % (262/292)
Génotype 4, 5 ou 6
97 % (34/35)
Cirrhose
Non
93 % (253/273)
Oui
80 % (43/54)
Origine ethnique
Noirs
87 % (47/54)
Non-Noirs
91 % (249/273)
Les taux de RVS12 étaient similairement élevés chez les patients porteurs de l’allèle C/C IL28B à
l’inclusion [94/95 (99 %)] et les patients non-C/C (C/T ou T/T) [202/232 (87 %)].
27/28 patients infectés par un VHC de génotype 4 ont atteint la RVS12. Le seul sujet infecté par un
VHC de génotype 5 et les 6 patients infectés par un VHC de génotype 6 ont atteint la RVS12 dans
cette étude.
Études cliniques chez des patients présentant une hépatite C chronique de génotype 2 ou 3
Adultes naïfs de tout traitement - FISSION (étude 1231)
FISSION était une étude randomisée, en ouvert, contre traitement actif, évaluant un traitement de
12 semaines par sofosbuvir plus ribavirine versus un traitement de 24 semaines par peginterféron
alfa 2a plus ribavirine chez des patients naïfs de tout traitement infectés par un VHC de génotype 2 ou
3. La dose de ribavirine utilisée dans le groupe sofosbuvir + ribavirine était calculée en fonction du
poids (1 000-1 200 mg/jour), alors que dans le groupe peginterféron alfa 2a + ribavirine elle était de
800 mg/jour quel que soit le poids. Les patients ont été randomisés en deux groupes égaux (1/1), avec
stratification par critère de cirrhose (présence versus absence), génotype du VHC (2 versus 3) et taux
d’ARN du VHC à l’inclusion (< 6 log
10
UI/mL versus 6 log
10
UI/mL). Les patients avec une
infection à VHC de génotype 2 ou 3 étaient recrutés dans un rapport de 1/3 environ.
L’âge médian des patients traités (n = 499) était de 50 ans (limites : 19-77) ; 66 % des patients étaient
de sexe masculin ; 87 % étaient blancs, 3 % noirs, 14 % hispaniques ou latino-américains ; l’indice de
masse corporelle moyen était de 28 kg/m
2
(limites : 17-52 kg/m
2
) ; 57 % avaient un taux d’ARN du
VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 20 % avaient une cirrhose ; 72 % étaient infectés par un VHC de
génotype 3. Le tableau 9 présente les taux de réponse pour les groupes sofosbuvir + ribavirine et
peginterféron alfa + ribavirine.
21
Tableau 9 : Taux de réponse : étude FISSION
SOF+RBV
PEG+RBV
12 semaines
24 semaines
(n = 256)
a
(n = 243)
RVS12 globale
67 % (171/256)
67 % (162/243)
Génotype 2
95 % (69/73)
78 % (52/67)
Génotype 3
56 % (102/183)
63 % (110/176)
Réponse pour les patients sans
RVS12
Échec virologique sous
traitement
< 1 % (1/256)
7 % (18/243)
Rechute
b
30 % (76/252)
21 % (46/217)
Autres
c
3 % (8/256)
7 % (17/243)
a. L’analyse d’efficacité inclut 3 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
b. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
c. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
La différence des taux globaux de RVS12 entre les groupes sofosbuvir + ribavirine et peginterféron
alfa + ribavirine était de 0,3 % (intervalle de confiance à 95 % : -7,5 % à 8,0 %), ce qui correspond au
critère de non-infériorité prédéfini.
Les taux de réponse chez les patients atteints de cirrhose à l’inclusion sont présentés, par génotype du
VHC, dans le tableau 10.
Tableau 10 : Taux de RVS12 par classification de cirrhose et de génotype : étude FISSION
Génotype 2
Génotype 3
SOF+RBV
PEG+RBV
SOF+RBV
PEG+RBV
12 semaines
24 semaines
12 semaines
24 semaines
(n = 73)
a
(n = 67)
(n = 183)
(n = 176)
Cirrhose
Non
97 % (59/61)
81 % (44/54)
61 % (89/145)
71 % (99/139)
Oui
83 % (10/12)
62 % (8/13)
34 % (13/38)
30 % (11/37)
a. L’analyse d’efficacité inclut 3 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
Adultes intolérants, inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron - POSITRON (étude 107)
POSITRON était une étude randomisée, en double aveugle contre placebo, évaluant un traitement de
12 semaines par sofosbuvir plus ribavirine (n = 207) versus placebo (n = 71) chez des patients
intolérants, inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron. Les patients étaient randomisés dans un
rapport de 3/1, avec pour facteur de stratification la cirrhose (présence versus absence).
L’âge médian des patients traités (n = 278) était de 54 ans (limites : 21-75) ; 54 % des patients étaient
de sexe masculin ; 91 % étaient blancs, 5 % étaient noirs, 11 % étaient hispaniques ou latino-
américains ; l’indice de masse corporelle moyen était de 28 kg/m
2
(limites : 18-53 kg/m
2
) ; 70 %
avaient un taux d’ARN du VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 16 % avaient une cirrhose ; 49 %
étaient infectés par un VHC de génotype 3. Les proportions de patients qui étaient intolérants,
inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron étaient respectivement de 9 %, 44 % et 47 %. La
plupart des patients n’avaient jamais reçu de traitement anti-VHC (81,3 %). Le tableau 11 présente les
taux de réponse pour les groupes sofosbuvir + ribavirine et placebo.
22
Tableau 11 : Taux de réponse : étude POSITRON
SOF+RBV
Placebo
12 semaines
12 semaines
(n = 207)
(n = 71)
RVS12 globale
78 % (161/207)
0/71
Génotype 2
93 % (101/109)
0/34
Génotype 3
61 % (60/98)
0/37
Réponse pour les patients sans
RVS12
Échec virologique sous traitement
0/207
97 % (69/71)
Rechute
a
20 % (42/205)
0/0
Autres
b
2 % (4/207)
3 % (2/71)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le taux de RVS12 dans le groupe sofosbuvir + ribavirine était significativement supérieur comparé au
placebo (p < 0.001).
Le tableau 12 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et du
statut par rapport à l’interféron.
Tableau 12 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude
POSITRON
SOF+RBV
12 semaines
Génotype 2
Génotype 3
(n = 109)
(n = 98)
Cirrhose
Non
92 % (85/92)
68 % (57/84)
Oui
94 % (16/17)
21 % (3/14)
Classification interféron
Inéligible
88 % (36/41)
70 % (33/47)
Intolérant
100 % (9/9)
50 % (4/8)
Refusant l’interféron
95 % (56/59)
53 % (23/43)
Adultes préalablement traités - FUSION (étude 108)
FUSION était une étude randomisée, en double aveugle, évaluant un traitement de 12 ou 16 semaines
par sofosbuvir + ribavirine chez des patients qui n’avaient pas obtenu de RVS avec un précédent
traitement à base d’interféron (non-réponse ou rechute). Les patients étaient randomisés en groupes
égaux (1/1) avec pour facteur de stratification la cirrhose (présence versus absence) et le génotype du
VHC (2 versus 3).
L’âge médian des patients traités (n = 201) était de 56 ans (limites : 24-70) ; 70 % des patients étaient
de sexe masculin ; 87 % étaient blancs, 3 % noirs, 9 % hispaniques ou latino-américains ; l’indice de
masse corporelle moyen était de 29 kg/m
2
(limites : 19-44 kg/m
2
) ; 73 % avaient un taux d’ARN du
VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 34 % avaient une cirrhose ; 63 % étaient infectés par un VHC de
génotype 3 ; 75 % avaient rechuté. Le tableau 13 présente les taux de réponse pour les groupes traités
par sofosbuvir + ribavirine pendant 12 semaines et 16 semaines.
23
Tableau 13 : Taux de réponse : étude FUSION
SOF+RBV
SOF+RBV
12 semaines
16 semaines
(n = 103)
a
(n = 98)
a
RVS12 globale
50 % (51/103)
71 % (70/98)
Génotype 2
82 % (32/39)
89 % (31/35)
Génotype 3
30 % (19/64)
62 % (39/63)
Réponse pour les patients sans
RVS12
Échec virologique sous traitement
0/103
0/98
Rechute
b
48 % (49/103)
29 % (28/98)
Autres
c
3 % (3/103)
0/98
a. L’analyse d’efficacité inclut 6 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
b. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
c. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le tableau 14 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et du
type de réponse à un précédent traitement anti-VHC.
Tableau 14 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude FUSION
Génotype 2
Génotype 3
SOF+RBV
SOF+RBV
SOF+RBV
SOF+RBV
12 semaines
16 semaines
12 semaines
16 semaines
(n = 39)
(n = 35)
(n = 64)
(n = 63)
Cirrhose
Non
90 % (26/29)
92 % (24/26)
37 % (14/38)
63 % (25/40)
Oui
60 % (6/10)
78 % (7/9)
19 % (5/26)
61 % (14/23)
Réponse à un
précédent
traitement du VHC
Rechute
86 % (25/29)
89 % (24/27)
31 % (15/49)
65 % (30/46)
Non-réponse
70 % (7/10)
88 % (7/8)
27 % (4/15)
53 % (9/17)
Adultes naïfs de tout traitement et préalablement traités - VALENCE (étude 133)
VALENCE était une étude de phase 3 qui a évalué le sofosbuvir en association avec la ribavirine, dont
la dose était calculée en fonction du poids, pour le traitement d’une infection à VHC de génotype 2 ou
3 chez des patients naïfs de tout traitement ou qui n’avaient pas obtenu de RVS avec un précédent
traitement à base d’interféron, y compris des patients présentant une cirrhose compensée. L’étude était
conçue pour comparer directement le sofosbuvir plus la ribavirine au placebo pendant 12 semaines.
Cependant, sur la base de nouvelles données, l’aveugle de l’étude a été levé et tous les patients
infectés par un VHC de génotype 2 ont continué à recevoir le sofosbuvir plus la ribavirine pendant
12 semaines, alors que le traitement des patients infectés par un VHC de génotype 3 a été prolongé à
24 semaines. Onze patients infectés par un VHC de génotype 3 avaient déjà reçu le traitement par
sofosbuvir et ribavirine pendant 12 semaines au moment de la modification.
L’âge médian des patients traités (n = 419) était de 51 ans (limites : 19-74) ; 60 % des patients étaient
de sexe masculin ; l’indice de masse corporelle médian était de 25 kg/m
2
(limites : 17-44 kg/m
2
) ; le
taux moyen d’ARN du VHC était de 6,4 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 21 % avaient une cirrhose ; 78 %
étaient infectés par un VHC de génotype 3 ; 65 % avaient rechuté. Le tableau 15 présente les taux de
réponse pour les groupes traités par sofosbuvir + ribavirine pendant 12 semaines et 24 semaines.
Les patients ayant reçu le placebo ne sont pas inclus dans les tableaux étant donné qu’aucun n’a
obtenu une RVS12.
24
Tableau 15 : Taux de réponse : étude VALENCE
Génotype 2
Génotype 3
Génotype 3
SOF+RBV
12 semaines
SOF+RBV
12 semaines
SOF+RBV
24 semaines
(n = 73)
(n = 11)
(n = 250)
RVS12 globale
93 % (68/73)
27 % (3/11)
84 % (210/250)
Réponse pour les patients sans
RVS12
Échec virologique sous
traitement
0 % (0/73)
0 % (0/11)
0,4 % (1/250)
Rechute
a
7 % (5/73)
55 % (6/11)
14 % (34/249)
Autres
b
0 % (0/73)
18 % (2/11)
2 % (5/250)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le tableau 16 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et
d’une exposition à un précédent traitement anti-VHC.
Tableau 16 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude
VALENCE
Génotype 2
Génotype 3
SOF+RBV 12 semaines
SOF+RBV 24 semaines
(n = 73)
(n = 250)
Sujets naïfs de tout traitement
97 % (31/32)
93 % (98/105)
Non cirrhotiques
97 % (29/30)
93 % (86/92)
Cirrhotiques
100 % (2/2)
92 % (12/13)
Sujets préalablement traités
90 % (37/41)
77 % (112/145)
Non cirrhotiques
91 % (30/33)
85 % (85/100)
Cirrhotiques
88 % (7/8)
60 % (27/45)
Concordance entre la RVS12 et la RVS24
La concordance entre la RVS12 et la RVS24 (RVS à 24 semaines après la fin du traitement) après
traitement par le sofosbuvir en association avec la ribavirine ou la ribavirine plus l’interféron pégylé
démontre une valeur prédictive positive de 99 % et une valeur prédictive négative de 99 %.
Efficacité et sécurité cliniques dans les populations particulières
Patients adultes co-infectés VHC/VIH PHOTON-1 (étude 123)
Une étude clinique en ouvert sur le sofosbuvir a évalué la sécurité et l’efficacité de 12 ou 24 semaines
de traitement par sofosbuvir et ribavirine chez des patients atteints d’une hépatite C chronique de
génotype 1, 2 ou 3 co-infectés par le VIH-1. Les patients infectés par le génotype 2 ou 3 du VHC
étaient naïfs de tout traitement ou avaient déjà été traités, tandis que les patients infectés par le
génotype 1 étaient naïfs de tout traitement préalable. La durée du traitement était de 12 semaines chez
les patients naïfs de tout traitement présentant une infection à VHC de génotype 2 ou 3 et de
24 semaines chez les patients pré-traités présentant une infection à VHC de génotype 3, ainsi que chez
les patients présentant une infection à VHC de génotype 1. Les patients ont reçu 400 mg de sofosbuvir
et une dose de ribavirine en fonction de leur poids (1 000 mg pour les patients pesant < 75 kg ou
1 200 mg pour ceux pesant ≥ 75 kg). Soit les patients n’étaient pas sous traitement antirétroviral et
avaient un taux de lymphocytes CD4+ > 500 cellules/mm
3
, soit ils étaient sous traitement
antirétroviral, avec une charge virale VIH-1 indétectable, et avaient un taux de lymphocytes CD4+
> 200 cellules/mm
3
. Quatre-vingt-quinze pour cent des patients recevaient un traitement antirétroviral
au moment de leur recrutement. Des données de RVS12 préliminaires sont disponibles pour
210 patients.
25
Le tableau 17 présente les taux de réponse par génotype et exposition à un précédent traitement
anti-VHC.
Tableau 17 : Taux de réponse : étude PHOTON-1
Génotype 2/3
Génotype 2/3
Génotype 1
Naïfs de tout traitement
Pré-traités
Naïfs de tout traitement
SOF+RBV
SOF+RBV
SOF+RBV
12 semaines
24 semaines
24 semaines
(n = 68)
(n = 28)
(n = 114)
RVS12 globale
75 % (51/68)
93 % (26/28)
76 % (87/114)
Réponse pour les
patients sans RVS12
Échec virologique
sous traitement
1 % (1/68)
0/28
1 % (1/114)
Rechute
a
18 % (12/67)
7 % (2/28)
22 % (25/113)
Autres
b
6 % (4/68)
0/28
1 % (1/114)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le tableau 18 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique.
Tableau 18 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude
PHOTON-1
VHC de génotype 2
VHC de génotype 3
SOF+RBV
SOF+RBV
SOF+RBV
SOF+RBV
12 semaines
24 semaines
12 semaines
24 semaines
NT (n = 26)
PT (n = 15)
NT (n = 42)
PT (n = 13)
Global
88 % (23/26)
93 % (14/15)
67 % (28/42)
92 % (12/13)
Absence de
cirrhose
88 % (22/25)
92 % (12/13)
67 % (24/36)
100 % (8/8)
Cirrhose
100 % (1/1)
100 % (2/2)
67 % (4/6)
80 % (4/5)
NT = naïfs de tout traitement ; PT = pré-traités.
Patients adultes en attente de transplantation hépatique Étude 2025
Le sofosbuvir a été étudié chez des patients infectés par le VHC avant qu’ils ne reçoivent une
transplantation hépatique au cours d’une étude clinique en ouvert évaluant la sécurité et l’efficacité du
sofosbuvir et de la ribavirine administrés avant la transplantation pour prévenir une réinfection par le
VHC après la transplantation. Le critère d’évaluation primaire de l’étude était la réponse virologique
post-transplantation (RVpT, définie par un taux d’ARN du VHC < LIQ 12 semaines après la
transplantation). Les patients infectés par le VHC, quel que soit le génotype, avec un carcinome
hépatocellulaire (CHC) satisfaisant les critères de MILAN ont reçu 400 mg de sofosbuvir et
1 000-1 200 mg de ribavirine par jour pendant un maximum de 24 semaines, une durée qui a été portée
jusqu’à 48 semaines par la suite, ou jusqu’à la transplantation hépatique, selon l’évènement qui s’est
produit en premier. Une analyse intermédiaire a été effectuée sur 61 patients qui ont reçu le sofosbuvir
et la ribavirine ; la majorité des patients étaient porteurs d’un VHC de génotype 1, 44 avaient un score
de CPT A et 17 avaient un score de CPT B. Sur ces 61 patients, 44 ont reçu la transplantation
hépatique après un traitement par sofosbuvir et ribavirine d’une durée allant jusqu’à 48 semaines ;
41 avaient un taux d’ARN du VHC < LIQ au moment de la transplantation. Les taux de réponse
virologique des 41 patients transplantés, présentant un taux d’ARN du VHC < LIQ, sont indiqués dans
le tableau 19. La durée de la suppression virale avant la transplantation était le facteur le plus prédictif
de la RVpT chez les patients dont le taux d’ARN du VHC était < LIQ au moment de la
transplantation.
26
Tableau 19 : Réponse virologique post-transplantation chez les patients présentant un taux
d’ARN du VHC < LIQ au moment de la transplantation hépatique
Semaine 12
post
transplantation
(RVpT)
b
Réponse virologique chez
les patients évaluables
a
23/37 (62 %)
a. Les patients évaluables étaient les patients ayant atteint le point d’évaluation spécifié au moment de l’analyse
intermédiaire.
b. RVpT : réponse virologique posttransplantation (taux d’ARN du VHC < LIQ à 12 semaines post-intervention).
Chez les patients qui ont arrêté le traitement à 24 semaines, conformément au protocole, le taux de
rechute était de 11/15.
Transplantés hépatiques adultes - Étude 0126
Le sofosbuvir a été étudié au cours d’une étude clinique en ouvert évaluant la sécurité et l’efficacité
d’un traitement de 24 semaines par sofosbuvir et ribavirine chez des patients atteints d’hépatite C
chronique ayant reçu une transplantation hépatique. Les patients éligibles devaient être âgés de
18 ans et avoir reçu une transplantation hépatique 6 à 150 mois avant le screening. Les patients
présentaient un taux d’ARN du VHC ≥ 10
4
UI/mL lors de la sélection et une infection chronique par le
VHC documentée avant la transplantation. La dose initiale de ribavirine était de 400 mg administrée
en doses quotidiennes fractionnées. Chez les patients dont les taux d’hémoglobine se sont maintenus à
12 g/dL, la dose de ribavirine a été augmentée aux semaines 2 et 4, puis toutes les 4 semaines au
maximum jusqu’à atteindre la dose appropriée en fonction de leur poids (1 000 mg par jour chez les
patients pesant < 75 kg, 1 200 mg par jour chez les patients pesant ≥ 75 kg). La dose médiane de
ribavirine était de 600 mg - 800 mg par jour entre les semaines 4 et 24.
Quarante patients (33 présentant une infection à VHC de génotype 1, 6 présentant une infection à
VHC de génotype 3 et 1 présentant une infection à VHC de génotype 4) ont été recrutés, dont 35 chez
lesquels un traitement antérieur à base d’interféron avait échoué et 16 qui présentaient une cirrhose.
Au total, 28 des 40 patients (70 %) ont obtenu une RVS12 ; 22/33 (73 %) des patients infectés par un
VHC de génotype 1, 6/6 (100 %) des patients infectés par un VHC de génotype 3 et 0/1 (0 %) des
patients infectés par un VHC de génotype 4. Tous les patients ayant obtenu une RVS12 ont également
obtenu une RVS24 et une RVS48.
Résumé des résultats en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du traitement : comparaison
des études
Les tableaux suivants (tableaux 20 à 23) présentent les données issues des études de phase 2 et 3 en
fonction des schémas thérapeutiques de manière à aider les cliniciens à déterminer le traitement le plus
adapté à chaque patient.
Tableau 20 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 1
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
a
(NEUTRINO)
SOF+PEG+RBV 12 semaines
Global
90 % (262/292)
Génotype 1a
92 % (206/225)
Génotype 1b
83 % (55/66)
Absence de cirrhose
93 % (253/273)
Cirrhose
80 % (43/54)
Naïfs de tout traitement et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 24 semaines
Global
76 % (87/114)
Génotype 1a
82 % (74/90)
Génotype 1b
54 % (13/24)
Absence de cirrhose
77 % (84/109)
Cirrhose
60 % (3/5)
27
Naïfs de tout traitement
(QUANTUM
b
et
11-1-0258
b
)
SOF+RBV 24 semaines
Global
c
65 % (104/159)
Génotype 1a
c
69 % (84/121)
Génotype 1b
c
53 % (20/38)
Absence de cirrhose
c
68 % (100/148)
Cirrhose
c
36 % (4/11)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
a. L’association du sofosbuvir, du peginterféron alfa et de la ribavirine n’a pas été étudiée spécifiquement chez les patients
atteints d’une infection à VHC de génotype 1 et préalablement traités. Une prolongation de la durée du traitement par
sofosbuvir, peginterféron alfa et ribavirine au-delà de 12 semaines, et jusqu’à 24 semaines, devrait être considérée en
particulier pour les sous-groupes qui présentent un ou plusieurs facteur(s) ayant déjà été associé(s) à des taux de réponse
plus faibles aux traitements à base d’interféron (p. ex. répondeurs nuls à un précédent traitement par peginterféron alfa et
ribavirine, fibrose/cirrhose avancée, charges virales initiales élevées, origine africaine, génotype IL28B non CC).
b. Il s’agit d’études exploratoires ou de phase 2. Les résultats doivent être interprétés avec précaution car le nombre de
sujets est limité et les caractéristiques des patients peuvent avoir une incidence sur les taux de RVS.
c. Données récapitulatives issues des deux études.
Tableau 21 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 2
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
(FISSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
95 % (69/73)
Absence de cirrhose
97 % (59/61)
Cirrhose
83 % (10/12)
Intolérants, inéligibles à
l’interféron ou refusant
l’interféron
(POSITRON)
SOF+RBV 12 semaines
Global
93 % (101/109)
Absence de cirrhose
92 % (85/92)
Cirrhose
94 % (16/17)
Préalablement traités (FUSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
82 % (32/39)
Absence de cirrhose
90 % (26/29)
Cirrhose
60 % (6/10)
Naïfs de tout traitement
(VALENCE)
SOF+RBV 12 semaines
Global
97 % (31/32)
Absence de cirrhose
97 % (29/30)
Cirrhose
100 % (2/2)
Préalablement traités
(VALENCE)
SOF+RBV 12 semaines
Global
90 % (37/41)
Absence de cirrhose
91 % (30/33)
Cirrhose
88 % (7/8)
Préalablement traités (FUSION)
SOF+RBV 16 semaines
Global
89 % (31/35)
Absence de cirrhose
92 % (24/26)
Cirrhose
78 % (7/9)
Naïfs de tout traitement et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 12 semaines
Global
88 % (23/26)
Absence de cirrhose
88 % (22/25)
Cirrhose
100 % (1/1)
Préalablement traités et
co-infectés par le
VIH(PHOTON-1)
SOF+RBV 24 semaines
Global
a
93 % (14/15)
Absence de
cirrhose
a
92 % (12/13)
Cirrhose
a
100 % (2/2)
Naïfs de tout traitement
(ELECTRON
b
et PROTON
b
)
SOF+PEG+RBV
12 semaines
Global
c
96 % (25/26)
Préalablement traités
(LONESTAR-2
b
)
SOF+PEG+RBV
12 semaines
Global
96 % (22/23)
Absence de cirrhose
100 % (9/9)
Cirrhose
93 % (13/14)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
a. Ces données sont préliminaires.
b. Il s’agit d’études exploratoires ou de phase 2. Les résultats doivent être interprétés avec précaution car le nombre de
sujets est limité et les caractéristiques des patients peuvent avoir une incidence sur les taux de RVS. Dans l’étude
ELECTRON (N = 11), la durée du traitement par peginterféron alfa, en association avec le sofosbuvir + la ribavirine, a
été comprise entre 4 et 12 semaines.
c. Aucun des patients n’était cirrhotique dans ces deux études.
28
Tableau 22 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 3
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
(FISSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
56 % (102/183)
Absence de cirrhose
61 % (89/145)
Cirrhose
34 % (13/38)
Intolérants, inéligibles à
l’interféron ou refusant
l’interféron
(POSITRON)
SOF+RBV 12 semaines
Global
61 % (60/98)
Absence de cirrhose
68 % (57/84)
Cirrhose
21 % (3/14)
Préalablement traités
(FUSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
30 % (19/64)
Absence de cirrhose
37 % (14/38)
Cirrhose
19 % (5/26)
Préalablement traités
(FUSION)
SOF+RBV 16 semaines
Global
62 % (39/63)
Absence de cirrhose
63 % (25/40)
Cirrhose
61 % (14/23)
Naïfs de tout traitement
(VALENCE)
SOF+RBV 24 semaines
Global
93 % (98/105)
Absence de cirrhose
94 % (86/92)
Cirrhose
92 % (12/13)
Préalablement traités
(VALENCE)
SOF+RBV 24 semaines
Global
77 % (112/145)
Absence de cirrhose
85 % (85/100)
Cirrhose
60 % (27/45)
Naïfs de tout traitement et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 12 semaines
Global
67 % (28/42)
Absence de cirrhose
67 % (24/36)
Cirrhose
67 % (4/6)
Préalablement traités et
co-infectés par le
VIH(PHOTON-1)
SOF+RBV 24 semaines
Global
a
92 % (12/13)
Absence de cirrhose
a
100 % (8/8)
Cirrhose
a
80 % (4/5)
Naïfs de tout traitement
(ELECTRON
b
et PROTON
b
)
SOF+PEG+RBV
12 semaines
Global
c
97 % (38/39)
Préalablement traités
(LONESTAR-2
b
)
SOF+PEG+RBV
12 semaines
Global
83 % (20/24)
Absence de cirrhose
83 % (10/12)
Cirrhose
83 % (10/12)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
a. Ces données sont préliminaires.
b. Il s’agit d’études exploratoires ou de phase 2. Les résultats doivent être interprétés avec précaution car le nombre de
sujets est limité et les caractéristiques des patients peuvent avoir une incidence sur les taux de RVS. Dans l’étude
ELECTRON (N = 11), la durée du traitement par peginterféron alfa, en association avec le sofosbuvir + la ribavirine, a
été comprise entre 4 et 12 semaines.
c. Aucun des patients n’était cirrhotique dans ces deux études.
Tableau 23 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 4, 5 et 6
Population de patients
(numéro/nom de
l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
(NEUTRINO)
SOF+PEG+RBV
12 semaines
Global
97 % (34/35)
Absence de cirrhose
100 % (33/33)
Cirrhose
50 % (1/2)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
Patients présentant une insuffisance rénale
L’étude 0154 était une étude clinique en ouvert qui évaluait la sécurité et l’efficacité de 24 semaines
de traitement par sofosbuvir en association avec la ribavirine chez 20 patients infectés par un VHC de
génotype 1 ou 3 présentant une insuffisance rénale sévère ne nécessitant pas de dialyse. À la suite du
traitement par 200 mg ou 400 mg en association avec la ribavirine, le taux de RVS12 chez les patients
présentant une IRT était de 40 % et 60 % respectivement. La sécurité et l’efficacité de 12 semaines de
traitement par lédipasvir/sofosbuvir chez 18 patients infectés par le VHC de génotype 1 et présentant
29
une insuffisance rénale sévère ne nécessitant pas de dialyse ont également été étudiées dans
l’étude 0154. À l’inclusion, deux patients présentaient une cirrhose et le DFGe moyen était de
24,9 mL/min (limites : 9,0 à 39,6). Une RVS12 a été obtenue chez 100 % (18/18) des patients traités
par lédipasvir/sofosbuvir.
L’étude 4063 était une étude clinique en ouvert qui évaluait une association à dose fixe de sofosbuvir
et de lédipasvir chez 95 patients infectés par le VHC et présentant une IRT nécessitant une dialyse.
Les taux de RVS pour les groupes de traitement par lédipasvir/sofosbuvir pendant 8, 12 et 24 semaines
étaient de 93 % (42/45), 100 % (31/31) et 79 % (15/19) respectivement. Parmi les sept patients n’ayant
pas obtenu de RVS12, aucun n’a présenté d’échec virologique ou n’a rechuté.
L’étude 4062 était une étude clinique en ouvert qui évaluait une association à dose fixe de sofosbuvir
et de velpatasvir chez 59 patients infectés par le VHC et présentant une IRT nécessitant une dialyse.
Le taux de RVS était de 95 % (56/59) ; parmi les trois patients n’ayant pas obtenu de RVS12, un a
terminé le traitement par sofosbuvir en association avec le velpatasvir et a rechuté.
Population pédiatrique
L’efficacité du sofosbuvir chez les patients infectés par le VHC âgés de 3 ans et plus, a été évaluée
dans un essai clinique en ouvert de phase 2, qui incluait 106 patients présentant une infection
chronique par un VHC de génotype 2 (n = 31) ou de génotype 3 (n = 75). Les patients infectés par un
VHC de génotype 2 ou 3 dans l’essai ont été traités par le sofosbuvir avec ribavirine pendant 12 ou
24 semaines, respectivement.
Patients âgés de 12 à < 18 ans :
Le sofosbuvir a été évalué chez 52 patients âgés de 12 à < 18 ans présentant une infection par un VHC
de génotype 2 (n = 13) ou de génotype 3 (n = 39). L’âge médian était de 15 ans (limites : 12 à 17) ;
40 % des patients étaient de sexe féminin, 90 % étaient blancs, 4 % noirs et 2 % asiatiques ; 4 %
étaient hispaniques ou latino-américains ; le poids moyen était de 60,4 kg (limites :29,6 à 75,6 kg) ;
17 % avaient été préalablement traités ; 65 % avaient des taux d’ARN du VHC à l’inclusion égaux ou
supérieurs à 800 000 UI/mL ; et aucun patient n’avait de cirrhose connue. La majorité des patients
(69 %) avaient été infectés par transmission verticale.
Le taux global de RVS12 était de 98 % (de 100 % [13/13] chez les patients infectés par le génotype 2
et de 97 % [38/39] chez les patients infectés par le génotype 3). Aucun patient n’a présenté d’échec
virologique ou de rechute sous traitement. Un patient infecté par le VHC de génotype 3 a obtenu une
RVS4 mais n’est pas revenu pour la visite RVS12.
Patients âgés de 6 à < 12 ans :
Le sofosbuvir a été évalué chez 41 patients âgés de 6 à < 12 ans présentant une infection par un VHC
de génotype 2 (n = 13) ou de génotype 3 (n = 28). L’âge médian était de 9 ans (limites : 6 à 11) ; 73 %
des patients étaient de sexe féminin, 71 % étaient blancs et 20 % asiatiques ; 15 % étaient hispaniques
ou latino-américains ; le poids moyen était de 33,7 kg (limites : 15,1 à 80,0 kg) ; 98 % étaient naifs de
traitement ; 46 % avaient des taux d’ARN du VHC à l’inclusion égaux ou supérieurs à
800 000 UI/mL ; et aucun patient n’avait de cirrhose connue. La majorité des patients (98 %) avaient
été infectés par transmission verticale.
Le taux de RVS12 était de 100 % (de 100 % [13/13] chez les patients infectés par le génotype 2 et de
100 % [28/28] chez les patients infectés par le génotype 3). Aucun patient n’a présenté d’échec
virologique ou de rechute sous traitement.
Patients âgés de 3 à < 6 ans :
Le sofosbuvir a été évalué chez 13 patients âgés de 3 à < 6 ans présentant une infection par un VHC de
génotype 2 (n = 5) ou de génotype 3 (n = 8). L’âge médian était de 4 ans (limites : 3 à 5) ; 77 % des
patients étaient de sexe féminin, 69 % étaient blancs, 8 % noirs et 8 % asiatiques ; 8 % étaient
hispaniques ou latino-américains ; le poids moyen était de 16,8 kg (limites : 13,0 à 19,2 kg) ; 100 %
étaient naifs de traitement ; 23 % avaient des taux d’ARN du VHC à l’inclusion égaux ou supérieurs à
30
800 000 UI/mL ; et aucun patient n’avait de cirrhose connue. La majorité des patients (85 %) avaient
été infectés par transmission verticale.
Le taux global de RVS12 était de 92 % (de 80 % [4/5] chez les patients infectés par le génotype 2 et de
100 % [8/8]) chez les patients infectés par le génotype 3). Aucun patient n’a présenté d’échec
virologique ou de rechute sous traitement. Un patient infecté par le VHC de génotype 2 a arrêté
prématurément le traitement à l’étude au bout de trois jours en raison du goût anormal du médicament
et n’est pas revenu pour la semaine 12 post-traitement.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Le sofosbuvir est une pro-drogue nucléotidique qui est largement métabolisée. Le métabolite actif est
formé dans les hépatocytes et n’est pas détecté dans le plasma. Le métabolite principal (> 90 %), le
GS-331007, est inactif. Il est formé par une succession de réactions parallèlement à la formation du
métabolite actif.
Absorption
Les propriétés pharmacocinétiques du sofosbuvir et de son principal métabolite circulant, le
GS-331007, ont été évaluées chez des volontaires sains adultes et des patients atteints d’hépatite C
chronique. Après administration orale, le sofosbuvir est rapidement absorbé et le pic plasmatique est
atteint ~0,5 à 2 heures après l’administration de la dose, quelle que soit la dose. Le pic plasmatique de
GS-331007 est atteint 2 à 4 heures après l’administration. D’après l’analyse pharmacocinétique de
population chez des patients infectés par un VHC de génotypes 1 à 6 (n = 986), l’ASC
0-24
à l’équilibre
pour le sofosbuvir et le GS-331007 était de 1 010 ng•h/mL et 7 200 ng•h/mL, respectivement. Par
rapport aux sujets sains (n = 284), l’ASC
0-24
du sofosbuvir et du GS-331007 était supérieure de 57 %
et inférieure de 39 %, respectivement, chez les patients infectés par le VHC.
Effets de la prise de nourriture
Par rapport à une prise à jeun, l’administration d’une dose unique de sofosbuvir avec un repas
normalisé à teneur élevée en matières grasses a réduit la vitesse d’absorption du sofosbuvir. Le niveau
d’absorption du sofosbuvir a été augmenté approximativement d’un facteur 1,8, avec peu d’effets sur
la concentration maximale. L’exposition au GS-331007 n’a pas été modifiée par un repas à teneur
élevée en matières grasses.
Distribution
Le sofosbuvir n’est pas un substrat des transporteurs d’influx hépatique, polypeptide de transport
d’anions organiques (OATP) 1B1 ou 1B3 et transporteur de cations organiques (OCT) de type 1. Bien
qu’il fasse l’objet d’une sécrétion tubulaire active, le GS-331007 n’est pas un substrat des
transporteurs rénaux, dont le transporteur d’anions organiques (OAT) 1 ou 3, l’OCT2, la MRP2, la
P-gp, la BCRP et la MATE1. Le sofosbuvir et le GS-331007 ne sont pas des inhibiteurs des
transporteurs de médicaments P-gp, BCRP, MRP2, BSEP, OATP1B1, OATP1B3 et OCT1. Le
GS-331007 n’est pas un inhibiteur de l’OAT1, l’OCT2 et la MATE1.
La liaison du sofosbuvir aux protéines plasmatiques humaines (données ex vivo) est d’environ 85 % et
la liaison est indépendante de la concentration du produit, dans une plage de 1 à 20 μg/mL. La liaison
du GS-331007 aux protéines est minime dans le plasma humain. Après l’administration d’une dose
unique de 400 mg de [
14
C]-sofosbuvir chez des sujets sains, le ratio de radioactivité (
14
C)
sanguine/plasmatique était d’environ 0,7.
Biotransformation
Le sofosbuvir est complètement métabolisé dans le foie, pour former l’analogue de nucléoside
triphosphate GS-461203 actif au plan pharmacologique. La voie d’activation métabolique implique
une hydrolyse séquentielle du groupement carboxyl ester, catalysée par la cathepsine A (CatA)
humaine ou la carboxyl estérase 1 (CES1), et un clivage de phosphoramidate par la protéine HINT1
31
(histidine triad nucleotide-binding protein) suivi d’une phosphorylation par la voie de biosynthèse des
pyrimidine-nucléotides. La déphosphorylation aboutit à la formation du métabolite nucléosidique
GS-331007, qui ne peut être re-phosphorylé efficacement et qui est dénué d’activité anti-VHC in vitro.
Le sofosbuvir et le GS331007 ne sont pas des substrats ni des inhibiteurs de l’UGT1A1, ni des
enzymes CYP3A4, CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19 et CYP2D6.
Après l’administration d’une dose orale unique de 400 mg de [
14
C]-sofosbuvir, le sofosbuvir et le
GS-331007 représentaient environ 4 % et > 90 % de l’exposition systémique aux composés apparentés
(somme des ASC du sofosbuvir et de ses métabolites, corrigée des poids moléculaires),
respectivement.
Élimination
Après l’administration d’une dose orale unique de 400 mg de [
14
C]-sofosbuvir la récupération totale
moyenne de la dose était supérieure à 92 %, dont environ 80 %, 14 % et 2,5 % récupérés dans les
urines, les fèces et l’air expiré, respectivement. La majorité de la dose de sofosbuvir récupérée dans les
urines était du GS-331007 (78 %) et 3,5 % était du sofosbuvir. Ces résultats montrent que la clairance
rénale est la principale voie d’élimination du GS-331007 avec une grande proportion excrétée de
manière active. Les demi-vies terminales médianes du sofosbuvir et du GS-331007 étaient de 0,4 et
27 heures, respectivement.
Linéarité/nonlinéarité
La linéarité à la dose du sofosbuvir et de son métabolite principal, le GS-331007, a été évaluée chez
des sujets sains à jeun. Les ASC du sofosbuvir et du GS-331007 sont pratiquement proportionnelles à
la dose dans une plage de doses de 200 mg à 400 mg.
Pharmacocinétique chez les populations particulières
Sexe et race
Il n’a été relevé aucune différence pharmacocinétique cliniquement significative due au sexe ou à
l’origine ethnique pour le sofosbuvir et le GS-331007.
Personnes âgées
L’analyse par pharmacocinétique des populations de patients infectés par le VHC a montré que, dans
la fourchette d’âge analysée (19-75 ans), l’âge n’a pas d’effet cliniquement significatif sur l’exposition
au sofosbuvir et au GS-331007. Les études cliniques du sofosbuvir ont inclus 65 patients âgés de
65 ans et plus. Les taux de réponse observés chez les patients de plus de 65 ans étaient similaires à
ceux des patients plus jeunes dans tous les groupes de traitement.
Insuffisance rénale
L’effet des divers degrés d’insuffisance rénale (IR) sur les expositions aux sofosbuvir et GS-331007
en comparaison à des sujets ayant une fonction rénale normale, comme indiqué dans le texte ci-après,
est résumé dans le tableau 24.
Tableau 24 : Effet de divers degrés d’insuffisance rénale sur les expositions (ASC) aux
sofosbuvir et GS-331007 en comparaison à des sujets ayant une fonction rénale normale
Sujets non infectés par le VHC
Sujets infectés par le
VHC
IR légère
(DFGe
50 et
< 80
mL/min/
1,73 m
2
)
IR modérée
(DFGe
30 et
< 50
mL/min/
1,73 m
2
)
IR sévère
(DFGe
<30 mL/min/
1,73 m
2
)
IRT nécessitant une
dialyse
IR sévère
(DFGe
<30 mL/min/
1,73 m
2
)
IRT
nécessitant
une dialyse
administré
1 h avant
la dialyse
administré
1 h après
la dialyse
Sofosbuvir
1,6 fois
2,1 fois
2,7 fois
1,3 fois
1,6 fois
~2 fois ↑
1,9 fois
GS-331007
1,6 fois
1,9 fois
5,5 fois
≥10 fois ↑
≥20 fois ↑
~7 fois ↑
21 fois ↑
32
La pharmacocinétique du sofosbuvir a été étudiée chez des patients adultes non infectés par le VHC et
présentant une insuffisance rénale légère (DFGe 50 et < 80 mL/min/1,73 m
2
), modérée (DFGe 30
et < 50 mL/min/1,73 m
2
), sévère (DFGe < 30 mL/min/1,73 m
2
) et chez des patients au stade d’IRT
nécessitant une hémodialyse, après une dose unique de 400 mg de sofosbuvir par comparaison avec les
patients adultes à fonction rénale normale (DFGe > 80 mL/min/1,73 m
2
). Le GS-331007 est élimi
efficacement par hémodialyse, avec un coefficient d’extraction d’environ 53 %. Après l’administration
d’une dose unique de 400 mg de sofosbuvir, une hémodialyse de 4 heures a éliminé 18 % de la dose
administrée de sofosbuvir.
Chez les patients adultes infectés par le VHC présentant une insuffisance rénale sévère traités par
200 mg de sofosbuvir en association avec la ribavirine (n = 10) ou 400 mg de sofosbuvir en
association avec la ribavirine (n = 10) pendant 24 semaines ou 90/400 mg de ledipasvir/sofosbuvir
(n = 18) pendant 12 semaines, les pharmacocinétiques du sofosbuvir et du GS-331007 étaient
cohérentes avec celles observées chez des patients adultes non infectés par le VHC présentant une
insuffisance rénale sévère.
Les pharmacocinétiques du sofosbuvir et du GS-331007 ont été étudiées chez des patients adultes
infectés par le VHC présentant une IRT nécessitant une dialyse traités par lédipasvir/sofosbuvir
(n = 94) pendant 8, 12 ou 24 semaines ou par sofosbuvir/velpatasvir (n = 59) pendant 12 semaines, et
comparées à des patients sans insuffisance rénale dans les essais de phase 2/3 portant sur l’association
lédipasvir/sofosbuvir et l’association sofosbuvir/velpatasvir (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
La pharmacocinétique du sofosbuvir a été étudiée après 7 jours d’administration de 400 mg/jour de
sofosbuvir chez des patients adultes infectés par le VHC présentant une insuffisance hépatique
modérée ou sévère (scores de CPT B et C). Par rapport aux patients à fonction hépatique normale,
l’ASC
0-24
du sofosbuvir était respectivement supérieure de 126 % et de 143 % en cas d’insuffisance
hépatique modérée ou sévère, tandis que l’ASC
0-24
du GS-331007 était respectivement supérieure de
18 % et 9 %. L’analyse par pharmacocinétique des populations chez les patients adultes infectés par le
VHC a montré que la cirrhose n’a pas d’effet cliniquement significatif sur l’exposition au sofosbuvir
et au GS-331007. Aucun ajustement de la dose de sofosbuvir n’est nécessaire en cas d’insuffisance
hépatique légère, modérée ou sévère (voir rubrique 4.2).
Population pédiatrique
Les expositions au sofosbuvir et au GS-331007 chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus
étaient similaires à celles des adultes des études de phase 2/3 après administration du sofosbuvir. La
pharmacocinétique du sofosbuvir et du GS-331007 n’a pas été établie chez les patients pédiatriques
âgés de < 3 ans (voir rubrique 4.2).
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Une corrélation a été observée entre l’efficacité, en termes de réponse virologique rapide, et
l’exposition au sofosbuvir et au GS-331007. Cependant, aucun de ces critères n’est ressorti comme un
marqueur global prédictif de l’efficacité (RVS12) à la dose thérapeutique de 400 mg.
5.3 Données de sécurité préclinique
Dans les études de toxicologie en administration répétée menées chez le rat et le chien, des doses
élevées du mélange diastéréo-isomérique 1:1 ont eu des effets hépatiques (chien), cardiaques (rats), et
gastro-intestinaux (chien). L’exposition au sofosbuvir dans les études menées chez les rongeurs n’a
pas pu être déterminée, probablement en raison de la forte activité estérase. Cependant, l’exposition au
métabolite principal, le GS-331007, à la dose induisant une toxicité était 29 fois (rat) et 123 fois
(chien) supérieure à l’exposition clinique à la dose de 400 mg de sofosbuvir. Aucune anomalie
hépatique ou cardiaque n’a été observée dans les études de toxicité chronique à des expositions 9 fois
(rat) et 27 fois (chien) supérieures à l’exposition clinique.
33
Le sofosbuvir ne s’est pas révélé génotoxique lors d’une batterie de tests in vitro et in vivo (test
d’Ames, test d’aberrations chromosomiques sur lymphocytes de sang humain et test in vivo du micro-
noyau de souris).
Les études de cancérogenèse menées chez la souris et le rat n’ont pas révélé de potentiel cancérogène
du sofosbuvir lorsqu’il était administré à des doses allant jusqu’à 600 mg/kg/jour chez la souris et
750 mg/kg/jour chez le rat. Dans ces études, l’exposition au GS-331007 était jusqu’à 30 fois (souris) et
15 fois (rat) supérieure à l’exposition clinique à la dose de 400 mg de sofosbuvir.
Le sofosbuvir ne s’est pas montré tératogène chez le rat et le lapin, et n’a pas eu d’effet sur la viabilité
embryofœtale, ni sur la fertilité chez le rat. Aucun effet sur le comportement, la reproduction ou le
développement de la progéniture n’a été rapporté chez le rat. Dans les études menées chez le lapin,
l’exposition au sofosbuvir était 9 fois supérieure à l’exposition clinique attendue. Dans les études
menées chez le rat, les expositions au principal métabolite humain étaient 8 à 28 fois supérieures à
l’exposition clinique à la dose de 400 mg de sofosbuvir.
Les produits dérivés du sofosbuvir traversent le placenta des rates gestantes et passent dans le lait des
rates allaitantes.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Comprimé nu
Mannitol (E421)
Cellulose micro-cristalline
Croscarmellose sodique
Silice colloïdale anhydre
Stéarate de magnésium
Enrobage
Alcool polyvinylique
Dioxyde de titane
Macrogol
Talc
Oxyde de fer jaune
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
6 ans.
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés de 400 mg de Sovaldi sont conditionnés en flacons de polyéthylène haute densité
(PEHD) avec un système de fermeture de sécurité pour enfants en polypropylène, contenant
28 comprimés pelliculés, avec du Silicagel comme déshydratant et un tampon de polyester.
34
Les comprimés de 200 mg de Sovaldi sont conditionnés en flacons de polyéthylène haute densité
(PEHD) avec un système de fermeture de sécurité pour enfants en polypropylène, contenant
28 comprimés pelliculés et un tampon de polyester.
Les présentations suivantes sont disponibles :
emballage extérieur contenant 1 flacon de 28 comprimés pelliculés
et pour les comprimés de 400 mg uniquement ; emballage extérieur contenant 84 (3 flacons de
28) comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/894/001
EU/1/13/894/002
EU/1/13/894/003
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 16 janvier 2014
Date du dernier renouvellement : 17 septembre 2018
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
35
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 150 mg granulés enrobés en sachet
Sovaldi 200 mg granulés enrobés en sachet
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sovaldi 150 mg granulés enrobés en sachet
Chaque sachet contient 150 mg de sofosbuvir.
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque sachet de 150 mg contient 173 mg de lactose (sous forme de monohydrate).
Sovaldi 200 mg granulés enrobés en sachet
Chaque sachet contient 200 mg de sofosbuvir.
Excipient(s) à effet notoire :
Chaque sachet de 200 mg contient 231 mg de lactose (sous forme de monohydrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Granulés enrobés en sachet.
Granulés enrobés blancs ou blanchâtres en sachet.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Sovaldi est indiqué, en association avec d’autres médicaments, pour le traitement de l’hépatite C
chronique (HCC) chez les patients adultes et pédiatriques âgés de 3 ans et plus (voir rubriques 4.2, 4.4
et 5.1).
Pour l’activité en fonction du génotype du virus de l’hépatite C (VHC), voir rubriques 4.4 et 5.1.
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement par Sovaldi doit être initié et surveillé par un médecin expérimenté dans la prise en
charge des patients atteints d’HCC.
Posologie
La dose recommandée de Sovaldi chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus est basée sur le
poids (comme décrit dans le tableau 2). Sovaldi doit être pris avec de la nourriture (voir rubrique 5.2).
Sovaldi doit être utilisé en association avec d’autres médicaments. Sovaldi n’est pas recommandé en
monothérapie (voir rubrique 5.1). Consulter également le Résumé des caractéristiques du produit des
36
médicaments utilisés en association avec Sovaldi. Le(s) médicament(s) co-administré(s) et la durée du
traitement recommandés pour le traitement combiné avec Sovaldi sont indiqués dans le tableau 1.
Tableau 1 : Médicament(s) co-administré(s) et durée du traitement recommandés pour les
patients adultes et pédiatriques recevant le traitement combiné avec Sovaldi
Population de patients*
Traitement
Durée
Patients adultes atteints d’une
HCC de génotype 1, 4, 5 ou 6
Sovaldi + ribavirine
c
+ peginterféron alfa
12 semaines
a, b
Sovaldi + ribavirine
c
Uniquement chez les patients inéligibles ou
intolérants au peginterféron alfa (voir rubrique 4.4)
24 semaines
Patients adultes et pédiatriques
âgés de 3 ans et plus atteints
d’une HCC de génotype 2
Sovaldi
d
+ ribavirine
c,e
12 semaines
b
Patients adultes atteints d’une
HCC de génotype 3
Sovaldi + ribavirine
c
+ peginterféron alfa
12 semaines
b
Sovaldi + ribavirine
c
24 semaines
Patients pédiatriques âgés de
3 ans et plus atteints d’une HCC
de génotype 3
Sovaldi
d
+ ribavirine
c
24 semaines
Patients adultes atteints d’une
HCC en attente de transplantation
hépatique
Sovaldi + ribavirine
c
Jusqu’à la
transplantation
hépatique
f
* Comprend les patients co-infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
a. L’association de Sovaldi, de la ribavirine et du peginterféron alfa n’a pas été étudiée spécifiquement chez les patients
atteints d’une infection à VHC de génotype 1 et préalablement traités (voir rubrique 4.4).
b. Une prolongation de la durée du traitement au-delà de 12 semaines, et jusqu’à 24 semaines, devrait être considérée en
particulier pour les sous-groupes qui présentent un ou plusieurs facteur(s) ayant déjà été associé(s) à des taux de réponse
plus faibles aux traitements à base d’interféron (p. ex. fibrose/cirrhose avancée, charges virales initiales élevées, origine
africaine, génotype IL28B non CC, répondeurs nuls à un précédent traitement par peginterféron alfa et ribavirine).
c. Adultes : ribavirine calculée en fonction du poids (< 75 kg = 1 000 mg et ≥ 75 kg = 1 200 mg) ; administrée par voie
orale en deux doses fractionnées, avec de la nourriture. Patients pédiatriques : voir le tableau 3 ci-dessous pour la
posologie recommandée de ribavirine.
d. Voir le tableau 2 pour la posologie recommandée de Sovaldi en fonction du poids pour les patients pédiatriques âgés de
3 ans et plus.
e. Voir le tableau 3 pour la posologie recommandée de ribavirine en fonction du poids pour les patients pédiatriques âgés de
3 ans et plus.
f. Voir le paragraphe « Populations particulières de patientsPatients en attente d’une transplantation hépatique »
ci-dessous.
Tableau 2 : Posologie pour les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus utilisant des granulés
pour administration orale de Sovaldi*
Poids corporel (kg)
Posologie des granulés pour administration
orale de Sovaldi
35
deux sachets de granulés de 200 mg une fois par
jour
17 à < 35
un sachet de granulés de 200 mg une fois par jour
< 17
un sachet de granulés de 150 mg une fois par jour
* Sovaldi est également disponible sous forme de comprimés pelliculés pour l’administration chez les patients pédiatriques
atteints d’une HCC âgés de 3 ans et plus (voir rubrique 5.1). Veuillez consulter le Résumé des caractéristiques du produit
de Sovaldi 200 mg ou 400 mg comprimés.
Chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus, la posologie suivante de la ribavirine est
recommandée, dans laquelle la ribavirine est fractionnée en deux doses quotidiennes et administrée
avec de la nourriture :
37
Tableau 3 : Posologie recommandée de la ribavirine lorsqu’elle est administrée en association avec Sovaldi
aux patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus infectés par le VHC.
Poids corporel (kg)
Dose de ribavirine*
< 47
15 mg/kg/jour
4749
600 mg/jour
5065
800 mg/jour
6680
1 000 mg/jour
> 81
1 200 mg/jour
* La dose quotidienne de ribavirine est calculée en fonction du poids et est administrée par voie orale en deux doses
fractionnées, avec de la nourriture.
Pour la co-administration avec d’autres agents antiviraux à action directe anti-VHC, voir rubrique 4.4.
Modification de la dose chez les adultes
Il n’est pas recommandé de réduire la dose de Sovaldi.
Si le sofosbuvir est utilisé en association avec le peginterféron alfa et si un patient présente un effet
indésirable grave potentiellement lié à ce médicament, il convient de réduire la dose de peginterféron
alfa, voire d’arrêter le traitement. Consulter le Résumé des caractéristiques du produit du peginterféron
alfa pour plus d’informations sur la réduction de la dose de peginterféron alfa, et/ou l’arrêt de ce
traitement.
Si un patient présente un effet indésirable grave potentiellement lié à la ribavirine, il convient de
modifier la dose de ribavirine ou d’arrêter le traitement, si nécessaire, jusqu’à ce que l’effet indésirable
disparaisse ou que sa gravité diminue. Le tableau 4 donne les recommandations relatives à la
modification de la dose et à l’arrêt du traitement en fonction de la concentration en hémoglobine et de
l’état cardiaque du patient.
Tableau 4 : Recommandations sur la modification de la dose de ribavirine co-administrée avec
Sovaldi chez les adultes
Valeurs biologiques
Réduire la dose de ribavirine à
600 mg/jour si :
Arrêter la ribavirine si :
Taux d’hémoglobine chez les patients
sans cardiopathie
< 10 g/dL
< 8,5 g/dL
Taux d’hémoglobine chez les patients
avec des antécédents de cardiopathie
stable
Diminution du taux
d’hémoglobine 2 g/dL au cours
d’une période de traitement de
4 semaines
< 12 g/dL malgré la prise
d’une dose réduite pendant
4 semaines
Lorsque la prise de la ribavirine a été interrompue en raison de la survenue d’une anomalie biologique
ou d’une manifestation clinique, il est possible d’essayer de réinitier la ribavirine à la dose de 600 mg
par jour, puis d’augmenter encore la dose jusqu’à 800 mg par jour. Cependant, il n’est pas
recommandé d’augmenter la ribavirine à la dose prescrite initialement (1 000 mg à 1 200 mg par jour).
Modification de la dose chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus
Il n’est pas recommandé de réduire la dose de Sovaldi.
Si un patient présente un effet indésirable grave potentiellement lié à la ribavirine, il convient de
modifier la dose de ribavirine ou d’arrêter le traitement, si nécessaire, jusqu’à ce que l’effet indésirable
disparaisse ou que sa gravité diminue. Consulter le Résumé des caractéristiques du produit pour
obtenir des recommandations relatives à la modification de la dose ou à l’arrêt du traitement.
Arrêt de l’administration
En cas d’arrêt définitif des autres médicaments utilisés en association avec Sovaldi, Sovaldi doit
également être arrêté (voir rubrique 4.4).
38
Vomissements et doses oubliées
Les patients doivent être informés que s’ils vomissent dans les 2 heures suivant la prise de leur dose,
ils doivent prendre une autre dose. S’ils vomissent plus de 2 heures après la prise de leur dose, il n’est
pas nécessaire de prendre une autre dose. Ces recommandations reposent sur la cinétique d’absorption
du sofosbuvir et du GS-331007 qui tend à indiquer que la majorité de la dose est absorbée dans les
2 heures qui suivent la prise.
Les patients doivent être informés que s’ils oublient de prendre une dose et qu’ils s’en rendent compte
dans les 18 heures qui suivent leur prise habituelle, ils doivent prendre la dose le plus tôt possible et
prendre ensuite la dose suivante comme prévu. S’ils s’en rendent compte plus de 18 heures après, ils
doivent attendre et prendre la dose suivante comme prévu. Les patients doivent être informés de ne pas
prendre de double dose.
Populations particulières de patients
Personnes âgées
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les patients âgés (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la dose de Sovaldi n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale
légère ou modérée.
Les données de sécurité sont limitées chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (débit de
filtration glomérulaire estimé [DFGe] < 30 mL/min/1,73 m
2
) et d’insuffisance rénale terminale (IRT)
nécessitant une hémodialyse. Sovaldi peut être utilisé chez ces patients sans ajustement de la dose
seulement lorsqu’aucune autre option de traitement appropriée n’est disponible (voir rubriques 4.4,
4.8, 5.1 et 5.2).
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement de la dose de Sovaldi n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance
hépatique légère, modérée ou sévère (score de Child-Pugh-Turcotte [CPT] A, B ou C) (voir
rubrique 5.2). La sécurité et l’efficacité de Sovaldi n’ont pas été établies chez les patients présentant
une cirrhose décompensée.
Patients en attente de transplantation hépatique
La durée d’administration de Sovaldi chez les patients en attente d’une transplantation hépatique doit
être définie sur la base d’une évaluation des bénéfices et des risques potentiels pour le patient concerné
(voir rubrique 5.1).
Transplantés hépatiques adultes
L’administration de Sovaldi en association avec la ribavirine est recommandée pendant 24 semaines
chez les patients ayant reçu une transplantation hépatique. Chez l’adulte, la dose initiale recommandée
de ribavirine est de 400 mg administrée par voie orale en deux doses fractionnées, avec de la
nourriture. Si la dose initiale de ribavirine est bien tolérée, la dose peut être progressivement
augmentée jusqu’à un maximum de 1 000 – 1 200 mg par jour (1 000 mg pour les patients pesant
< 75 kg et 1 200 mg pour les patients pesant ≥ 75 kg). Si la dose initiale de ribavirine n’est pas bien
tolérée, la dose doit être réduite selon la situation clinique, en s’appuyant sur les taux d’hémoglobine
(voir rubrique 5.1).
Population pédiatrique âgée de < 3 ans
La sécurité et l’efficacité de Sovaldi chez les enfants et adolescents âgés de moins de 3 ans n’ont pas
encore été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Voie orale.
39
Sovaldi doit être pris peu de temps avant le repas, peu de temps après le repas ou pendant le repas.
Pour avaler les granulés pour administration orale de Sovaldi plus facilement, vous pouvez utiliser de
la nourriture ou de l’eau comme décrit ci-dessous. Sovaldi peut aussi être avalé sans nourriture ni eau.
Prise des granulés Sovaldi avec de la nourriture pour les avaler plus facilement
Pour l’administration des granulés avec de la nourriture afin de les avaler plus facilement, les patients
doivent être informés de la nécessité de saupoudrer les granulés sur une ou plusieurs cuillérées
d’aliments mous non acides, qui doivent être à une température égale ou inférieure à la température
ambiante. Les patients doivent être informés de la nécessité de prendre les granulés Sovaldi dans les
30 minutes après les avoir mélangés délicatement avec de la nourriture et d’avaler le contenu entier
sans mâcher pour éviter d’avoir un goût amer dans la bouche. Les aliments non acides comprennent
par exemple le sirop au chocolat, la purée de pommes de terre et la crème glacée.
Prise des granulés Sovaldi avec de l'eau pour les avaler plus facilement
Pour l’administration avec de l’eau, les patients doivent être informés de la nécessité de prendre les
granulés directement dans la bouche et de les avaler avec de l’eau.
Prise des granulés Sovaldi sans nourriture ni eau
Pour l’administration sans nourriture ni eau, les patients doivent être informés de la nécessité de
prendre les granulés directement dans la bouche et de les avaler. Les patients doivent être informés de
la nécessité d’avaler le contenu entier sans mâcher (voir rubrique 5.2).
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Médicaments qui sont de puissants inducteurs de la glycoprotéine P (P-gp) dans l’intestin
(carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine et millepertuis). La co-administration
diminuera significativement les concentrations plasmatiques du sofosbuvir et pourrait entraîner une
perte de l’efficacité de Sovaldi (voir rubrique 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Généralités
Sovaldi n’est pas recommandé en monothérapie et doit être prescrit en association avec d’autres
médicaments pour le traitement de l’infection à VHC. En cas d’arrêt définitif des autres médicaments
utilisés en association avec Sovaldi, Sovaldi doit également être arrêté (voir rubrique 4.2). Consulter le
Résumé des caractéristiques du produit des médicaments prescrits en association avec Sovaldi avant
de commencer le traitement par Sovaldi.
Bradycardie sévère et troubles de la conduction
Des cas de bradycardie sévère et de troubles de la conduction mettant en jeu le pronostic vital ont été
observés avec des traitements contenant du sofosbuvir en association avec l’amiodarone. La
bradycardie s’est généralement produite dans un délai de quelques heures à quelques jours, mais des
cas avec un délai d’apparition plus long ont été observés, pour la plupart jusqu’à 2 semaines après
l’initiation du traitement anti-VHC.
L’amiodarone ne doit être utilisée chez les patients traités par Sovaldi qu’en cas d’intolérance ou de
contre-indication aux autres traitements anti-arythmiques.
Si l’utilisation concomitante de l’amiodarone est jugée nécessaire, il est recommandé que les patients
soient soumis à une surveillance cardiaque en milieu hospitalier pendant les 48 premières heures de
co-administration, à la suite de quoi une surveillance en consultation externe ou une auto-surveillance
40
du rythme cardiaque doit être effectuée quotidiennement pendant au moins les 2 premières semaines
de traitement.
Compte tenu de la longue demi-vie de l’amiodarone, une surveillance cardiaque comme indiqué ci-
dessus doit également être effectuée chez les patients qui ont arrêté l’amiodarone au cours des derniers
mois et qui doivent débuter un traitement par Sovaldi.
Tous les patients utilisant actuellement ou ayant récemment utilisé de l’amiodarone doivent être
avertis des symptômes de bradycardie et de troubles de la conduction, et ils doivent être informés de la
nécessité de consulter un médecin en urgence s’ils ressentent ces symptômes.
Co-infection par VHC/VHB (virus de l’hépatite B)
Des cas de réactivation du virus de l’hépatite B (VHB), dont certains avec issue fatale, ont été signalés
pendant ou après le traitement par des agents antiviraux à action directe. Le dépistage du VHB doit
être effectué chez tous les patients avant le début du traitement. Les patients co-infectés par le
VHB/VHC sont à risque de réactivation du VHB et doivent donc être surveillés et pris en charge
conformément aux recommandations cliniques en vigueur.
Traitement des patients atteints d’une infection à VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 et préalablement
traités
Sovaldi n’a pas été étudié dans le cadre d’une étude de phase 3 chez des patients atteints d’une
infection à VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 et préalablement traités. Par conséquent, la durée optimale
du traitement n’a pas été établie dans cette population (voir également rubriques 4.2 et 5.1).
Une prolongation de la durée du traitement par sofosbuvir, peginterféron alfa et ribavirine au-delà de
12 semaines, et jusqu’à 24 semaines, devrait être considérée en particulier pour les sous-groupes qui
présentent un ou plusieurs facteur(s) ayant déjà été associé(s) à des taux de réponse plus faibles aux
traitements à base d’interféron (p. ex. fibrose/cirrhose avancée, charges virales initiales élevées,
origine africaine, génotype IL28B non CC).
Traitement des patients atteints d’une infection à VHC de génotype 5 ou 6
Les données cliniques qui sous-tendent l’utilisation de Sovaldi chez les patients atteints d’une
infection à VHC de génotype 5 ou 6 sont très limitées (voir rubrique 5.1).
Traitement sans interféron pour l’infection à VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6
Les traitements à base de Sovaldi, mais sans interféron chez les patients atteints d’une infection à
VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 n’ont pas fait l’objet d’études de phase 3 (voir rubrique 5.1). Le
traitement et la durée de traitement optimaux n’ont pas été établis. Ce type de traitements ne devra être
utilisé que pour les patients intolérants ou inéligibles au traitement par interféron et devant être traités
de façon urgente.
Co-administration avec d’autres agents antiviraux à action directe anti-VHC
Sovaldi doit être co-administré avec d’autres médicaments antiviraux à action directe uniquement s’il
est estimé que, d’après les données disponibles, le bénéfice est supérieur aux risques. Il n’existe pas de
données étayant l’administration concomitante de Sovaldi et du télaprévir ou du bocéprévir. Une telle
co-administration est déconseillée (voir également rubrique 4.5).
Utilisation concomitante avec la ribavirine pendant la grossesse
Lorsque Sovaldi est utilisé en association avec la ribavirine ou le peginterféron alfa plus la ribavirine,
les femmes en âge de procréer ou leur partenaire de sexe masculin doivent utiliser une méthode de
contraception efficace au cours du traitement et pendant un certain temps après la fin du traitement, tel
41
que recommandé dans le Résumé des caractéristiques du produit de la ribavirine. Consulter le Résumé
des caractéristiques du produit de la ribavirine pour plus d’informations.
Utilisation avec des inducteurs modérés de la P-gp
Les médicaments qui sont des inducteurs modérés de la P-gp dans l’intestin (comme le modafinil,
l’oxcarbazépine et la rifapentine) peuvent diminuer les concentrations plasmatiques du sofosbuvir, ce
qui réduit l’effet thérapeutique de Sovaldi. La co-administration de ce type de médicaments avec
Sovaldi n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Utilisation chez les patients diabétiques
Les patients diabétiques peuvent présenter une amélioration du contrôle glycémique, pouvant résulter
en une hypoglycémie symptomatique, après l’instauration d’un traitement par antiviral d’action directe
contre le virus de l’hépatite C. Les taux de glucose des patients diabétiques débutant un traitement par
antiviral d’action directe doivent être étroitement surveillés, en particulier au cours des trois premiers
mois, et leur traitement antidiabétique doit être ajusté si nécessaire. Le médecin assurant la prise en
charge du diabète du patient doit être informé lorsqu’un traitement par antiviral d’action directe est
instauré.
Insuffisance rénale
Les données de sécurité sont limitées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère
(DFGe < 30 mL/min/1,73 m
2
) et une IRT nécessitant une hémodialyse. Sovaldi peut être utilisé chez
ces patients sans ajustement de la dose seulement lorsqu’aucune autre option de traitement appropriée
n’est disponible (voir rubriques 4.8, 5.1 et 5.2). Lorsque Sovaldi est utilisé en association avec la
ribavirine ou le peginterféron alfa plus la ribavirine, consulter également le Résumé des
caractéristiques du produit de la ribavirine pour les patients présentant une clairance de la créatinine
(ClCr) < 50 mL/min (voir également la rubrique 5.2).
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par sachet, c.-à -d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Le sofosbuvir est une pro-drogue nucléotidique. Après administration orale de Sovaldi, le sofosbuvir
est rapidement absorbé et subit un effet de premier passage hépatique et un métabolisme intestinal
importants. Le clivage hydrolytique intracellulaire de la pro-drogue catalysé par des enzymes telles
que la carboxylestérase 1 et les étapes ultérieures de phosphorylation catalysées par des nucléotides
kinases conduisent à la formation de l’analogue nucléotidique de l’uridine triphosphate, qui est
pharmacologiquement actif. Le principal métabolite circulant inactif, le GS-331007, qui représente
plus de 90 % de l’exposition systémique aux composés issus du sofosbuvir, est formé par une
succession de réactions parallèlement à la formation du métabolite actif. La molécule mère (le
sofosbuvir) représente environ 4 % de l’exposition systémique à ces composés (voir rubrique 5.2).
Dans les études de pharmacologie clinique, le sofosbuvir et le GS-331007 ont tous deux fait l’objet
d’analyses pharmacocinétiques.
Le sofosbuvir est un substrat du transporteur de médicaments P-gp et de la protéine de résistance du
cancer du sein (Breast Cancer Resistance Protein, BCRP), alors que le GS-331007 ne l’est pas.
Les médicaments qui sont de puissants inducteurs de la P-gp dans l’intestin (la carbamazépine, le
phénobarbital, la phénytoïne, la rifampicine et le millepertuis) peuvent diminuer significativement les
concentrations plasmatiques du sofosbuvir, ce qui réduit l’effet thérapeutique de Sovaldi et ils sont par
conséquent contre-indiqués avec Sovaldi (voir rubrique 4.3). Les médicaments qui sont des inducteurs
modérés de la P-gp dans l’intestin (comme le modafinil, l’oxcarbazépine et la rifapentine) peuvent
42
diminuer les concentrations plasmatiques du sofosbuvir, ce qui réduit l’effet thérapeutique de Sovaldi.
La co-administration de ce type de médicaments avec Sovaldi n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4). La co-administration de Sovaldi et de médicaments qui inhibent la P-gp et/ou la BCRP
peut augmenter la concentration plasmatique du sofosbuvir sans augmenter celle du GS-331007. Par
conséquent, Sovaldi peut être co-administré avec des inhibiteurs de la P-gp et/ou de la BCRP. Le
sofosbuvir et le GS-331007 ne sont pas des inhibiteurs de la P-gp et de la BCRP, et ne devraient donc
pas augmenter l’exposition aux médicaments qui sont des substrats de ces transporteurs.
L’activation métabolique intracellulaire du sofosbuvir est médiée par les voies de l’hydrolase et de
phosphorylation des nucléotides, qui sont généralement de faible affinité et à haute capacité, sur
lesquelles il est peu probable que les médicaments pris conjointement aient un effet (voir
rubrique 5.2).
Patients traités avec des antagonistes de la vitamine K
Étant donné que la fonction hépatique peut changer pendant le traitement avec Sovaldi, il est
recommandé de procéder à une étroite surveillance des valeurs du rapport international normalisé
(INR).
Effet d’un traitement par antiviraux à action directe (AAD) sur les médicaments métabolisés par le
foie
La pharmacocinétique des médicaments qui sont métabolisés par le foie (par exemple les agents
immunosuppresseurs tels que les inhibiteurs de la calcineurine) peut être affectée par les modifications
de la fonction hépatique qui surviennent au cours d’un traitement par AAD en lien avec la clairance du
virus VHC.
Autres interactions
Les informations sur les interactions médicamenteuses de Sovaldi avec les médicaments concomitants
potentiels sont résumées dans le tableau 5 ci-dessous (où l’intervalle de confiance [IC] à 90 % du
rapport moyen des moindres carrés géométriques (GLSM) était dans les limites « », en
dépassement supérieur « », ou en dépassement inférieur « » des limites d’équivalence
prédéterminées). Ce tableau n’est pas exhaustif.
Tableau 5 : Interactions entre Sovaldi et d’autres médicaments
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments.
Rapport moyen
(intervalle de confiance à
90 %) pour l’ASC, la
C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
ANALEPTIQUES
Modafinil
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
La co-administration de Sovaldi avec le modafinil
devrait diminuer la concentration du sofosbuvir,
réduisant ainsi l’effet thérapeutique de Sovaldi. Une
telle co-administration est déconseillée.
43
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments.
Rapport moyen
(intervalle de confiance à
90 %) pour l’ASC, la
C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
ANTIARHYTHMIQUES
Amiodarone
Effet sur les concentrations
d’amiodarone et de
sofosbuvir inconnu.
La co-administration d’amiodarone avec des
traitements contenant du sofosbuvir peut entraîner
une bradycardie symptomatique grave.
N’utiliser que si aucun traitement alternatif n’est
disponible. Une surveillance étroite est
recommandée en cas de co-administration de ce
médicament et de Sovaldi (voir rubriques 4.4 et
4.8).
ANTICOAGULANTS
Antagonistes de la
vitamine K
Interactions non étudiées.
Il est recommandé de surveiller étroitement les
valeurs du INR avec tous les antagonistes de la
vitamine K. Ceci est dû aux changements de la
fonction hépatique pendant le traitement avec
Sovaldi.
ANTICONVULSIVANTS
Phénytoïne
Phénobarbital
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec le phénobarbital et
la phénytoïne (voir rubrique 4.3).
Carbamazépine
Sofosbuvir
↓ C
max
0,52 (0,43-0,62)
↓ ASC 0,52 (0,46-0,59)
C
min
(ND/SO)
GS 331007
↔ C
max
1,04 (0,97-1,11)
↔ ASC 0,99 (0,94-1,04)
C
min
(ND/SO)
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec la carbamazépine
(voir rubrique 4.3).
Oxcarbazépine
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
La co-administration de Sovaldi avec
l’oxcarbazépine devrait diminuer la concentration
du sofosbuvir, réduisant ainsi l’effet thérapeutique
de Sovaldi. Une telle co-administration est
déconseillée (voir rubrique 4.4).
ANTIMYCOBACTÉRIENS
Rifampicine
f
(600 mg dose unique)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,23 (0,19-0,29)
↓ ASC 0,28 (0,24-0,32)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
1,23 (1,14-1,34)
↔ ASC 0,95 (0,88-1,03)
C
min
(ND/SO)
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec la rifampicine (voir
rubrique 4.3).
44
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments.
Rapport moyen
(intervalle de confiance à
90 %) pour l’ASC, la
C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
Rifabutine
Sofosbuvir
↓ C
max
0,64 (0,53-0,77)
↓ ASC 0,76 (0,63-0,91)
C
min
(ND/SO)
GS 331007
↔ C
max
1,15 (1,03-1,27)
↔ ASC 1,03 (0,95-1,12)
C
min
(ND/SO)
(Induction de la P-gp)
En cas de co-administration avec la rifabutine,
aucune adaptation posologique de Sovaldi n’est
nécessaire.
Rifapentine
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
La co-administration de Sovaldi avec la rifapentine
devrait diminuer la concentration du sofosbuvir,
réduisant ainsi l’effet thérapeutique de Sovaldi. Une
telle co-administration est déconseillée (voir
rubrique 4.4).
PRODUITS DE PHYTOTHÉRAPIE
Millepertuis
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↓ Sofosbuvir
↔ GS-331007
(Induction de la P-gp)
Sovaldi est contre-indiqué avec le millepertuis (voir
rubrique 4.3).
AGENTS ANTI-VHC : INHIBITEURS DE PROTÉASE DU VHC
Bocéprévir (BOC)
Télaprévir (TPV)
Interaction non étudiée.
Prévisible :
↑ Sofosbuvir (TPV)
↔ Sofosbuvir (BOC)
↔ GS-331007 (TPV ou
BOC)
Il n’existe pas de données d’interactions
médicamenteuses concernant la co-administration
de Sovaldi et de bocéprévir ou de télaprévir.
ANALGÉSIQUES NARCOTIQUES
Méthadone
f
(Traitement d’entretien par
méthadone
[30-130 mg/jour])
R-méthadone
↔ C
max
0,99 (0,85-1,16)
↔ ASC 1,01 (0,85-1,21)
↔ C
min
0,94 (0,77-1,14)
S-méthadone
↔ C
max
0,95 (0,79-1,13)
↔ ASC 0,95 (0,77-1,17)
↔ C
min
0,95 (0,74-1,22)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,95
c
(0,68-1,33)
↑ ASC 1,30
c
(1,00-1,69)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,73
c
(0,65-0,83)
↔ ASC 1,04
c
(0,89-1,22)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
méthadone, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
45
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments.
Rapport moyen
(intervalle de confiance à
90 %) pour l’ASC, la
C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
IMMUNOSUPPRESSEURS
Ciclosporine
e
(600 mg dose unique)
Ciclosporine
↔ C
max
1,06 (0,94-1,18)
↔ ASC 0,98 (0,85-1,14)
C
min
(ND/SO)
Sofosbuvir
↑ C
max
2,54 (1,87-3,45)
↑ ASC 4,53 (3,26-6,30)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,60 (0,53-0,69)
↔ ASC 1,04 (0,90-1,20)
C
min
(ND/SO)
Aucune adaptation posologique du sofosbuvir ou de
la ciclosporine n’est nécessaire au début de la co-
administration. Par la suite, une étroite surveillance
et une éventuelle adaptation posologique de la
ciclosporine peuvent être nécessaires.
Tacrolimus
e
(5 mg dose unique)
Tacrolimus
↓ C
max
0,73 (0,59-0,90)
↔ ASC 1,09 (0,84-1,40)
C
min
(ND/SO)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,97 (0,65-1,43)
↑ ASC 1,13 (0,81-1,57)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
0,97 (0,83-1,14)
↔ ASC 1,00 (0,87-1,13)
C
min
(ND/SO)
Aucune adaptation posologique du sofosbuvir ou du
tacrolimus n’est nécessaire au début de la co-
administration. Par la suite, une étroite surveillance
et une éventuelle adaptation posologique du
tacrolimus peuvent être nécessaires.
AGENTS ANTI-VIH : INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE
Éfavirenz
f
(600 mg une fois par jour)
d
Éfavirenz
↔ C
max
0,95 (0,85-1,06)
↔ ASC 0,96 (0,91-1,03)
↔ C
min
0,96 (0,93-0,98)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,81 (0,60-1,10)
↔ ASC 0,94 (0,76-1,16)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,77 (0,70-0,84)
↔ ASC 0,84 (0,76-0,92)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et
d’éfavirenz, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
46
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments.
Rapport moyen
(intervalle de confiance à
90 %) pour l’ASC, la
C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
Emtricitabine
f
(200 mg une fois par jour)
d
Emtricitabine
↔ C
max
0,97 (0,88-1,07)
↔ ASC 0,99 (0,94-1,05)
↔ C
min
1,04 (0,98-1,11)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,81 (0,60-1,10)
↔ ASC 0,94 (0,76-1,16)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,77 (0,70-0,84)
↔ ASC 0,84 (0,76-0,92)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et
d’emtricitabine, aucune adaptation posologique
n’est nécessaire.
Ténofovir disoproxil
f
(245 mg une fois par jour)
d
Ténofovir
↑ C
max
1,25 (1,08-1,45)
↔ ASC 0,98 (0,91-1,05)
↔ C
min
0,99 (0,91-1,07)
Sofosbuvir
↓ C
max
0,81 (0,60-1,10)
↔ ASC 0,94 (0,76-1,16)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↓ C
max
0,77 (0,70-0,84)
↔ ASC 0,84 (0,76-0,92)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
ténofovir disoproxil, aucune adaptation posologique
n’est nécessaire.
Rilpivirine
f
(25 mg une fois par jour)
Rilpivirine
↔ C
max
1,05 (0,97-1,15)
↔ ASC 1,06 (1,02-1,09)
↔ C
min
0,99 (0,94-1,04)
Sofosbuvir
↑ C
max
1,21 (0,90-1,62)
↔ ASC 1,09 (0,94-1,27)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
1,06 (0,99-1,14)
↔ ASC 1,01 (0,97-1,04)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
rilpivirine, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
47
Médicament par classes
thérapeutiques
Effets sur la
concentration des
médicaments.
Rapport moyen
(intervalle de confiance à
90 %) pour l’ASC, la
C
max
et la C
min
a,b
Recommandation concernant la
co-administration avec Sovaldi
AGENTS ANTI-VIH : INHIBITEURS DE PROTÉASE DU VIH
Darunavir boosté par le
ritonavir
f
(800/100 mg une fois par
jour)
Darunavir
↔ C
max
0,97 (0,94-1,01)
↔ ASC 0,97 (0,94-1,00)
↔ C
min
0,86 (0,78-0,96)
Sofosbuvir
↑ C
max
1,45 (1,10-1,92)
↑ ASC 1,34 (1,12-1,59)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
0,97 (0,90-1,05)
↔ ASC 1,24 (1,18-1,30)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
darunavir (boosté par le ritonavir), aucune
adaptation posologique n’est nécessaire.
AGENTS ANTI-VIH : INHIBITEURS DE L’INTÉGRASE
Raltégravir
f
(400 mg deux fois par jour)
Raltégravir
↓ C
max
0,57 (0,44-0,75)
↓ ASC 0,73 (0,59-0,91)
↔ C
min
0,95 (0,81-1,12)
Sofosbuvir
↔ C
max
0,87 (0,71-1,08)
↔ ASC 0,95 (0,82-1,09)
C
min
(ND/SO)
GS-331007
↔ C
max
1,09 (0,99-1,20)
↔ ASC 1,03 (0,97-1,08)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
raltégravir, aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
CONTRACEPTIFS ORAUX
Norgestimate/éthinylestradi
ol
Norelgestromine
↔ C
max
1,06 (0,93-1,22)
↔ ASC 1,05 (0,92-1,20)
C
min
(ND/SO)
Norgestrel
↔ C
max
1,18 (0,99-1,41)
↔ ASC 1,19 (0,98-1,44)
C
min
(ND/SO)
Éthinylestradiol
↔ C
max
1,14 (0,96-1,36)
↔ ASC 1,08 (0,93-1,25)
C
min
(ND/SO)
En cas de co-administration de sofosbuvir et de
norgestimate/éthinylestradiol, aucune adaptation
posologique du norgestimate/éthinylestradiol n’est
nécessaire.
ND/SO = non disponible/sans objet
a. Rapport moyen (IC 90 %) des paramètres pharmacocinétiques du médicament co-administré avec/sans le sofosbuvir et
rapport moyen du sofosbuvir et du GS-331007 avec/sans médicament co-administré. Absence d’effet = 1,00.
b. Toutes les études d’interaction ont été conduites chez des volontaires sains
c. Comparaison basée sur des témoins historiques
d. Administré sous la forme d’Atripla
e. Limites de bio-équivalence 80 %-125 %
f. Limites d’équivalence 70 %-143 %.
48
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/contraception chez les hommes et les femmes
Lorsque Sovaldi est utilisé en association avec la ribavirine ou le peginterféron alfa plus la ribavirine,
il convient de prendre toutes les précautions nécessaires afin d’éviter toute grossesse chez les patientes
et les partenaires féminines des patients. Des effets tératogènes et/ou embryocides significatifs ont été
démontrés chez toutes les espèces animales exposées à la ribavirine (voir rubrique 4.4). Les femmes
en âge de procréer et/ou leur partenaire de sexe masculin doivent utiliser une méthode de
contraception efficace au cours du traitement et pendant un certain temps après la fin du traitement, tel
que recommandé dans le Résumé des caractéristiques du produit de la ribavirine. Consulter le Résumé
des caractéristiques du produit de la ribavirine pour plus d’informations.
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l’utilisation
de sofosbuvir chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects
sur la reproduction. Aucun effet sur le développement fœtal n’a été observé chez le rat et le lapin avec
les doses étudiées les plus élevées. Cependant, il n’a pas été possible d’évaluer complètement les
marges d’exposition avec le sofosbuvir chez le rat par rapport à l’exposition chez l’homme à la dose
clinique recommandée (voir rubrique 5.3).
Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de Sovaldi pendant la grossesse.
Cependant, si la ribavirine est co-administrée avec le sofosbuvir, les contre-indications relatives à
l’utilisation de la ribavirine pendant la grossesse s’appliquent (voir également le Résumé des
caractéristiques du produit de la ribavirine).
Allaitement
On ne sait pas si le sofosbuvir et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Les données pharmacocinétiques disponibles chez l’animal ont mis en évidence l’excrétion des
métabolites dans le lait (pour plus de précisions, voir rubrique 5.3).
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Par conséquent, Sovaldi ne doit pas
être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Il n’existe pas de données quant à l’effet de Sovaldi sur la fertilité humaine. Les études effectuées chez
l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères sur la fertilité.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sovaldi a une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les
patients doivent être informés du fait que fatigue, troubles de l’attention, sensations vertigineuses et
vision floue ont été rapportés au cours du traitement par le sofosbuvir en association avec le
peginterféron alfa et la ribavirine (voir rubrique 4.8).
49
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité d’emploi chez les adultes
L’évaluation des effets indésirables est basée sur l’ensemble des données issues des cinq études
cliniques de phase 3 (contrôlées et non contrôlées).
Sovaldi a été étudié en association avec la ribavirine, avec ou sans peginterféron alfa. Dans ce
contexte, aucun effet indésirable spécifique au sofosbuvir n’a été détecté. Les effets indésirables les
plus fréquents survenus chez les patients sous sofosbuvir et ribavirine ou sofosbuvir, ribavirine et
peginterféron alfa ont été la fatigue, les maux de tête, les nausées et l’insomnie.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec le sofosbuvir en association avec la ribavirine
ou avec le peginterféron alfa et la ribavirine (tableau 6). Les effets indésirables sont présentés
ci-dessous par classe de systèmes d’organes et par fréquence. On distingue les effets indésirables
très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100), rares
(≥ 1/10 000, < 1/1 000) ou très rares (< 1/10 000).
Tableau 6 : Effets indésirables observés sous sofosbuvir en association avec la ribavirine ou avec
le peginterféron alfa et la ribavirine
Fréquence
SOF
a
+ RBV
b
SOF + PEG
c
+ RBV
Infections et infestations :
Fréquent
rhinopharyngite
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Très fréquent diminution de l’hémoglobine
anémie, neutropénie, lymphopénie,
thrombopénie
Fréquent
anémie
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Très fréquent
diminution de l’appétit
d
diminution de l’appétit
Fréquent
perte de poids
Affections psychiatriques :
Très fréquent
insomnie
insomnie
Fréquent
dépression
dépression, anxiété, agitation
Affections du système nerveux :
Très fréquent
maux de tête
sensations vertigineuses, maux de tête
Fréquent troubles de l’attention
migraine, troubles de la mémoire, troubles
de l’attention
Affections oculaires :
Fréquent
vision floue
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Très fréquent
dyspnée, toux
Fréquent
dyspnée, dyspnée d’effort, toux
dyspnée d’effort
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent
nausées
diarrhée, nausées, vomissements
Fréquent gêne abdominale, constipation, dyspepsie
constipation, bouche sèche, reflux gastro-
œsophagien
Affections hépatobiliaires :
Très fréquent
augmentation de la bilirubine sérique
augmentation de la bilirubine sérique
Affections de la peau et du tissu sous-cuta :
Très fréquent
rash, prurit
Fréquent
alopécie, peau sèche, prurit
alopécie, peau sèche
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Très fréquent
arthralgies, myalgies
Fréquent
arthralgies, dorsalgies, spasmes
musculaires, myalgies
dorsalgies, spasmes musculaires
50
Fréquence
SOF
a
+ RBV
b
SOF + PEG
c
+ RBV
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Très fréquent fatigue, irritabilité
frissons, fatigue, syndrome pseudo-grippal,
irritabilité, douleur, fièvre
Fréquent
fièvre, asthénie
douleur de poitrine, asthénie
a. SOF = sofosbuvir ; b. RBV = ribavirine ; c. PEG = peginterféron alfa ; d. La diminution de l’appétit a été identifiée
comme un effet indésirable de Sovaldi en association avec la solution buvable de la ribavirine chez les patients
pédiatriques âgés de 3 à < 12 ans.
Description d’effets indésirables sélectionnés
Arythmies cardiaques
Des cas de bradycardie sévère et de troubles de la conduction ont été observés avec des traitements
contenant du sofosbuvir en association avec l’amiodarone et/ou d’autres médicaments diminuant la
fréquence cardiaque (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Affections de la peau
Fréquence indéterminée : syndrome de Stevens-Jonhson
Autre(s) population(s) particulière(s)
Co-infection VIH/VHC
Le profil de sécurité d’emploi du sofosbuvir et de la ribavirine chez les patients adultes co-infectés par
le VHC et le VIH a été similaire à celui observé chez les patients infectés uniquement par le VHC
traités par sofosbuvir et ribavirine dans les études cliniques de phase 3 (voir rubrique 5.1).
Patients en attente de transplantation hépatique
Le profil de sécurité d’emploi du sofosbuvir et de la ribavirine chez les patients adultes infectés par le
VHC en attente de transplantation hépatique a été similaire à celui observé chez les patients des études
cliniques de phase 3 traités par sofosbuvir et ribavirine (voir rubrique 5.1).
Patients présentant une insuffisance rénale
Du sofosbuvir en association à dose fixe avec du lédispavir a été administré pendant 12 semaines à
18 patients présentant une HCC de génotype 1 et une insuffisance rénale sévère dans une étude en
ouvert (étude 0154). La sécurité du sofosbuvir en association à dose fixe avec le lédispavir ou le
velpatasvir a été étudiée chez 154 patients présentant une IRT nécessitant une dialyse (étude 4062 et
étude 4063). Dans ce contexte, l’exposition au métabolite GS-331007 du sofosbuvir est multipliée par
20, dépassant les niveaux auxquels des effets indésirables ont été observés au cours des essais
précliniques. Dans cette étude avec des données de sécurité clinique limitées, la fréquence de survenue
des événements indésirables et des décès n’était pas clairement plus élevée que celle attendue chez les
patients présentant une IRT.
Transplantés hépatiques adultes
Le profil de sécurité d’emploi du sofosbuvir et de la ribavirine chez les patients adultes atteints
d’hépatite C chronique ayant reçu une transplantation hépatique a été similaire à celui observé chez les
patients des études cliniques de phase 3 traités par sofosbuvir et ribavirine (voir rubrique 5.1). Au
cours de l’étude 0126, les diminutions du taux d’hémoglobine durant le traitement ont été très
fréquentes ; 32,5 % des patients (13/40) ont présenté une réduction du taux d’hémoglobine jusqu’à
< 10 g/dL, dont 1 sujet chez lequel la réduction a atteint < 8,5 g/dL. Huit patients (20 %) ont reçu de
l’époétine et/ou un produit sanguin. Chez 5 patients (12,5 %), les médicaments de l’étude ont été
arrêtés, modifiés ou suspendus en raison d’événements indésirables.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Sovaldi chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus sont basées sur
les données issues de 106 patients qui ont été traités par Sovaldi et ribavirine pendant 12 semaines
(patients infectés par le génotype 2) et pendant 24 semaines (patients infectés par le génotype 3) dans
un essai clinique en ouvert de phase 2. Aucun effet indésirable spécifique à Sovaldi n’a été détecté.
Les effets indésirables observés concordaient généralement avec ceux observés dans les études
51
cliniques portant sur l’association Sovaldi plus ribavirine chez les adultes (voir tableau 6). La
diminution de l’appétit a été observée comme un effet indésirable très fréquent de Sovaldi lorsqu’il est
administré en association avec la solution buvable de la ribavirine chez les patients pédiatriques âgés
de 3 à < 12 ans.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
La plus forte dose documentée de sofosbuvir était une dose unique supra-thérapeutique de 1 200 mg
de sofosbuvir, administrée à 59 sujets sains. Dans cette étude, aucun effet indésirable n’a été observé à
cette dose et les effets indésirables étaient similaires, en fréquence et en intensité, à ceux rapportés
dans les groupes placebo et sofosbuvir 400 mg. Les effets de doses supérieures ne sont pas connus.
Il n’existe pas d’antidote spécifique en cas de surdosage de Sovaldi. Si un surdosage se produit, tous
les symptômes de toxicité seront surveillés chez le patient. Le traitement d’un surdosage de Sovaldi
consiste en mesures générales de soutien, avec surveillance des signes vitaux et observation de l’état
clinique du patient. L’hémodialyse peut éliminer efficacement (ratio d’extraction de 53 %) le principal
métabolite circulant (c’est-à-dire le GS-331007). Une séance d’hémodialyse de 4 heures a éliminé
18 % de la dose administrée.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, antiviral à action directe ; Code ATC :
J05AP08
Mécanisme d’action
Le sofosbuvir est un inhibiteur pan-notypique de l’ARN polymérase ARN-dépendante NS5B du
VHC, qui est essentielle pour la réplication du virus. Le sofosbuvir est la pro-drogue d’un nucléotide
qui subit une métabolisation intracellulaire pour former un analogue de l’uridine triphosphate
(GT-461203) actif au plan pharmacologique, qui peut être incorporé dans l’ARN viral par la
polymérase NS5B et agit comme terminateur de chaîne. Dans un test biochimique, le GS-461203 a
inhibé l’activité polymérase de la NS5B recombinante de VHC de génotypes 1b, 2a, 3a et 4a avec une
concentration inhibitrice à 50 % (CI
50
) allant de 0,7 à 2,6 μM. Le GS-461203 (le métabolite actif du
sofosbuvir) n’est pas un inhibiteur des ADN- et ARN polymérases humaines, ni un inhibiteur de
l’ARN polymérase mitochondriale.
Activité antivirale
Dans les tests sur réplicon de VHC, les valeurs de concentration efficace (CE
50
) du sofosbuvir contre
les réplicons de pleine longueur des génotypes 1a, 1b, 2a, 3a et 4a étaient de 0,04, 0,11, 0,05, 0,05 et
0,04 μM, respectivement, et les valeurs de CE
50
du sofosbuvir contre des réplicons chimériques 1b
codant pour la polymérase NS5B de génotype 2b, 5a ou 6a, allaient de 0,014 à 0,015 μM. La CE
50
moyenne (± ET) du sofosbuvir contre les réplicons chimériques codant pour des séquences de NS5B
provenant d’isolats cliniques était de 0,068 ± 0,024 μM pour le génotype 1a (n = 67), 0,11 ± 0,029 μM
pour le génotype 1b (n = 29), 0,035 ± 0,018 μM pour le génotype 2 (n = 15) et 0,085 ± 0,034 μM pour
le génotype 3a (n = 106). Dans ces tests, l’activité antivirale in vitro du sofosbuvir vis-à-vis des
génotypes moins fréquents 4, 5 et 6 a été similaire à celle observée pour les génotypes 1, 2 et 3.
52
La présence de 40 % de sérum humain n’a pas eu d’effet sur l’activité anti-VHC du sofosbuvir.
Résistance
Dans les cultures cellulaires
Des réplicons de VHC à sensibilité réduite au sofosbuvir ont été sélectionnés en cultures cellulaires
pour de multiples génotypes, dont 1b, 2a, 2b, 3a, 4a, 5a et 6a. La diminution de la sensibilité au
sofosbuvir était associée à la substitution primaire S282T dans la NS5B, dans tous les génotypes de
réplicons analysés. Une mutagenèse dirigée de la substitution S282T dans les réplicons de 8 génotypes
a conféré une sensibilité 2 à 18 fois plus faible au sofosbuvir et réduit la capacité de réplication virale
de 89 % à 99 % par rapport au type sauvage correspondant. Dans les tests biochimiques, la polymérase
NS5B recombinante de génotypes 1b, 2a, 3a et 4a exprimant la substitution S282T a montré une
sensibilité réduite au GS-461203 par rapport aux types sauvages respectifs.
Dans les études cliniques - Adultes
Dans une analyse cumulée de 991 patients qui avaient reçu le sofosbuvir dans les études de phase 3,
226 patients ont fait l’objet d’une analyse de résistance en raison d’un échec virologique ou d’un arrêt
prématuré du traitement à l’étude et parce qu’ils avaient un taux d’ARN viral > 1 000 UI/mL. Les
séquences de NS5B postérieures à l’inclusion étaient disponibles pour 225 des 226 patients, avec des
données de séquençage par méthode sensible (deep-sequencing, seuil du test : 1 %) pour 221 de ces
patients. La substitution de résistance associée au sofosbuvir, S282T, n’a été détectée chez aucun de
ces patients par séquençage par méthode sensible (deep-sequencing) ou séquençage de population. La
substitution S282T dans la NS5B a été détectée chez un seul sujet recevant Sovaldi en monothérapie
dans une étude de phase 2. À l’inclusion, < 1 % du VHC de ce sujet portait la mutation S282T et,
4 semaines post-traitement, 99 % de ses virus portaient la mutation S282T, ce qui a entraîné une
modification de la CE
50
d’un facteur 13,5 et réduit la capacité de réplication virale. Dans les
8 semaines qui ont suivi, la substitution S282T a disparu au profit du type sauvage et n’était plus
détectable par séquençage par méthode sensible (deep-sequencing) 12 semaines post-traitement.
Dans les études de phase 3 deux substitutions NS5B, L159F et V321A, ont été détectées dans des
échantillons prélevés après rechute post-traitement chez de nombreux patients infectés par le VHC de
génotype 3. Aucune variation de la sensibilité au sofosbuvir ou à la ribavirine des isolats des sujets
présentant ces substitutions n’a été détectée. De plus, les substitutions S282R et L320F ont été
détectées sous traitement par méthode sensible de séquençage (deep-sequencing) chez un sujet en
attente de transplantation qui présentait une réponse partielle au traitement. La signification clinique
de ces résultats n’est pas connue.
Effet des polymorphismes initiaux du VHC sur la réponse au traitement
Population adulte
Les séquences de NS5B à l’inclusion ont été obtenues pour 1 292 patients dans les études de phase 3,
par séquençage de population, et la substitution S282T n’a été détectée chez aucun sujet pour lequel
on disposait de séquences de référence. Dans une analyse évaluant l’effet des polymorphismes initiaux
sur la réponse au traitement, aucune association statistiquement significative n’a été observée entre la
présence d’un variant de la NS5B du VHC à l’inclusion et la réponse au traitement.
Population pédiatrique
La présence de VAR de la NS5B n’a eu aucune incidence sur la réponse au traitement. Tous les
patients présentant des RAV des inhibiteurs nucléosidiques de la NS5B à l’inclusion ont obtenu une
RVS après le traitement par le sofosbuvir.
Résistance croisée
Les réplicons de VHC exprimant la substitution S282T associée à une résistance au sofosbuvir étaient
totalement sensibles aux autres classes d’agents anti-VHC. Le sofosbuvir a conservé son activité
contre les substitutions L159F et L320F dans la NS5B, associées à une résistance à d’autres analogues
des nucléosides. Le sofosbuvir s’est montré totalement actif contre les substitutions associées à une
53
résistance aux autres antiviraux à action directe dotés de mécanismes d’action différents, tels que les
inhibiteurs non nucléosidiques de la NS5B, les inhibiteurs de protéase NS3 et les inhibiteurs de NS5A.
Efficacité et sécurité cliniques
L’efficacité du sofosbuvir a été évaluée dans cinq études de phase 3, chez un total de 1 568 patients
adultes infectés par un VHC de génotype 1 à 6. Une étude a été conduite chez des patients naïfs de
tout traitement infectés par un VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6 en association avec le peginterféron
alfa 2a et la ribavirine, et les quatre autres études ont été conduites chez des patients infectés par un
VHC de génotype 2 ou 3 en association avec la ribavirine, dont une chez des patients naïfs de tout
traitement, une chez des patients intolérants, inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron, une chez
des patients ayant déjà reçu un traitement à base d’interféron, et une chez tout type de patients,
indépendamment de leurs antécédents thérapeutiques ou de leur aptitude à recevoir le traitement par
interféron. Dans ces études, les patients avaient une maladie hépatique compensée, notamment une
cirrhose. Le sofosbuvir était administré à la dose de 400 mg une fois par jour. La dose de ribavirine
était calculée en fonction du poids, soit 1 000-1 200 mg/jour en deux doses fractionnées et la dose de
peginterféron alfa 2a, le cas échéant, était de 180 μg par semaine. La durée du traitement était fixée
dans chaque étude et n’était pas guidée par les taux plasmatiques d’ARN du VHC des patients (pas
d’algorithme guidé par la réponse).
Les taux plasmatiques d’ARN du VHC ont été mesurés pendant les études cliniques à l’aide du test
COBAS TaqMan VHC (version 2.0), à utiliser avec le système High Pure. Le dosage avait une limite
inférieure de quantification (LIQ) de 25 UI/mL. La réponse virologique soutenue (RVS) était le critère
principal pour déterminer le taux de guérisons du VHC dans toutes les études, définie par un ARN du
VHC inférieur à la LIQ 12 semaines après la fin du traitement (RVS12).
Études cliniques chez des patients présentant une hépatite C chronique de génotype 1, 4, 5 ou 6
Patients adultes naïfs de tout traitement - NEUTRINO (étude 110)
NEUTRINO était une étude en ouvert, à un seul bras, évaluant un traitement de 12 semaines par le
sofosbuvir en association avec le peginterféron alfa 2a et la ribavirine chez des patients infectés par un
VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6, naïfs de tout traitement.
L’âge médian des patients traités (n = 327) était de 54 ans (limites : 19-70) ; 64 % des patients étaient
de sexe masculin ; 79 % étaient blancs, 17 % noirs, 14 % hispaniques ou latino-américains ; l’indice
de masse corporelle moyen était de 29 kg/m
2
(limites : 18-56 kg/m
2
) ; 78 % avaient un taux d’ARN du
VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 17 % avaient une cirrhose ; 89 % étaient infectés par un VHC de
génotype 1 et 11 % par un VHC de génotype 4, 5 ou 6. Le tableau 7 présente les taux de réponse pour
le groupe sofosbuvir + peginterféron alfa + ribavirine.
Tableau 7 : Taux de réponse : étude NEUTRINO
SOF+PEG+RBV
12 semaines
(n = 327)
RVS12 globale
91 % (296/327)
Réponse pour les patients sans RVS12
Échec virologique sous traitement
0/327
Rechute
a
9 % (28/326)
Autres
b
1 % (3/327)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Les taux de réponse pour une sélection de sous-groupes sont présentés dans le tableau 8.
54
Tableau 8 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes : étude NEUTRINO
SOF+PEG+RBV
12 semaines
(n = 327)
Génotype
Génotype 1
90 % (262/292)
Génotype 4, 5 ou 6
97 % (34/35)
Cirrhose
Non
93 % (253/273)
Oui
80 % (43/54)
Origine ethnique
Noirs
87 % (47/54)
Non-Noirs
91 % (249/273)
Les taux de RVS12 étaient similairement élevés chez les patients porteurs de l’allèle C/C IL28B à
l’inclusion [94/95 (99 %)] et les patients non-C/C (C/T ou T/T) [202/232 (87 %)].
27/28 patients infectés par un VHC de génotype 4 ont atteint la RVS12. Le seul sujet infecté par un
VHC de génotype 5 et les 6 patients infectés par un VHC de génotype 6 ont atteint la RVS12 dans
cette étude.
Études cliniques chez des patients présentant une hépatite C chronique de génotype 2 ou 3
Adultes naïfs de tout traitement - FISSION (étude 1231)
FISSION était une étude randomisée, en ouvert, contre traitement actif, évaluant un traitement de
12 semaines par sofosbuvir plus ribavirine versus un traitement de 24 semaines par peginterféron
alfa 2a plus ribavirine chez des patients naïfs de tout traitement infectés par un VHC de génotype 2 ou
3. La dose de ribavirine utilisée dans le groupe sofosbuvir + ribavirine était calculée en fonction du
poids (1 000-1 200 mg/jour), alors que dans le groupe peginterféron alfa 2a + ribavirine elle était de
800 mg/jour quel que soit le poids. Les patients ont été randomisés en deux groupes égaux (1/1), avec
stratification par critère de cirrhose (présence versus absence), génotype du VHC (2 versus 3) et taux
d’ARN du VHC à l’inclusion (< 6 log
10
UI/mL versus 6 log
10
UI/mL). Les patients avec une
infection à VHC de génotype 2 ou 3 étaient recrutés dans un rapport de 1/3 environ.
L’âge médian des patients traités (n = 499) était de 50 ans (limites : 19-77) ; 66 % des patients étaient
de sexe masculin ; 87 % étaient blancs, 3 % noirs, 14 % hispaniques ou latino-américains ; l’indice de
masse corporelle moyen était de 28 kg/m
2
(limites : 17-52 kg/m
2
) ; 57 % avaient un taux d’ARN du
VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 20 % avaient une cirrhose ; 72 % étaient infectés par un VHC de
génotype 3. Le tableau 9 présente les taux de réponse pour les groupes sofosbuvir + ribavirine et
peginterféron alfa + ribavirine.
Tableau 9 : Taux de réponse : étude FISSION
SOF+RBV
12 semaines
(n = 256)
a
PEG+RBV
24 semaines
(n = 243)
RVS12 globale
67 % (171/256)
67 % (162/243)
Génotype 2
95 % (69/73)
78 % (52/67)
Génotype 3
56 % (102/183)
63 % (110/176)
Réponse pour les patients sans RVS12
Échec virologique sous traitement
< 1 % (1/256)
7 % (18/243)
Rechute
b
30 % (76/252)
21 % (46/217)
Autres
c
3 % (8/256)
7 % (17/243)
a. L’analyse d’efficacité inclut 3 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
b. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
c. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
55
La différence des taux globaux de RVS12 entre les groupes sofosbuvir + ribavirine et peginterféron
alfa + ribavirine était de 0,3 % (intervalle de confiance à 95 % : -7,5 % à 8,0 %), ce qui correspond au
critère de non-infériorité prédéfini.
Les taux de réponse chez les patients atteints de cirrhose à l’inclusion sont présentés, par génotype du
VHC, dans le tableau 10.
Tableau 10 : Taux de RVS12 par classification de cirrhose et de génotype : étude FISSION
Génotype 2
Génotype 3
SOF+RBV
12 semaines
(n = 73)
a
PEG+RBV
24 semaines
(n = 67)
SOF+RBV
12 semaines
(n = 183)
PEG+RBV
24 semaines
(n = 176)
Cirrhose
Non
97 % (59/61)
81 % (44/54)
61 % (89/145)
71 % (99/139)
Oui
83 % (10/12)
62 % (8/13)
34 % (13/38)
30 % (11/37)
a. L’analyse d’efficacité inclut 3 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
Adultes intolérants, inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron - POSITRON (étude 107)
POSITRON était une étude randomisée, en double aveugle contre placebo, évaluant un traitement de
12 semaines par sofosbuvir plus ribavirine (n = 207) versus placebo (n = 71) chez des patients
intolérants, inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron. Les patients étaient randomisés dans un
rapport de 3/1, avec pour facteur de stratification la cirrhose (présence versus absence).
L’âge médian des patients traités (n = 278) était de 54 ans (limites : 21-75) ; 54 % des patients étaient
de sexe masculin ; 91 % étaient blancs, 5 % étaient noirs, 11 % étaient hispaniques ou latino-
américains ; l’indice de masse corporelle moyen était de 28 kg/m
2
(limites : 18-53 kg/m
2
) ; 70 %
avaient un taux d’ARN du VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 16 % avaient une cirrhose ; 49 %
étaient infectés par un VHC de génotype 3. Les proportions de patients qui étaient intolérants,
inéligibles à l’interféron ou refusant l’interféron étaient respectivement de 9 %, 44 % et 47 %. La
plupart des patients n’avaient jamais reçu de traitement anti-VHC (81,3 %). Le tableau 11 présente les
taux de réponse pour les groupes sofosbuvir + ribavirine et placebo.
Tableau 11 : Taux de réponse : étude POSITRON
SOF+RBV
12 semaines
(n = 207)
Placebo
12 semaines
(n = 71)
RVS12 globale
78 % (161/207)
0/71
Génotype 2
93 % (101/109)
0/34
Génotype 3
61 % (60/98)
0/37
Réponse pour les patients sans RVS12
Échec virologique sous traitement
0/207
97 % (69/71)
Rechute
a
20 % (42/205)
0/0
Autres
b
2 % (4/207)
3 % (2/71)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le taux de RVS12 dans le groupe sofosbuvir + ribavirine était significativement supérieur comparé au
placebo (p < 0.001).
Le tableau 12 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et du
statut par rapport à l’interféron.
56
Tableau 12 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude
POSITRON
SOF+RBV
12 semaines
Génotype 2
(n = 109)
Génotype 3
(n = 98)
Cirrhose
Non
92 % (85/92)
68 % (57/84)
Oui
94 % (16/17)
21 % (3/14)
Classification interféron
Inéligible
88 % (36/41)
70 % (33/47)
Intolérant
100 % (9/9)
50 % (4/8)
Refusant l’interféron
95 % (56/59)
53 % (23/43)
Adultes préalablement traités - FUSION (étude 108)
FUSION était une étude randomisée, en double aveugle, évaluant un traitement de 12 ou 16 semaines
par sofosbuvir + ribavirine chez des patients qui n’avaient pas obtenu de RVS avec un précédent
traitement à base d’interféron (non-réponse ou rechute). Les patients étaient randomisés en groupes
égaux (1/1) avec pour facteur de stratification la cirrhose (présence versus absence) et le génotype du
VHC (2 versus 3).
L’âge médian des patients traités (n = 201) était de 56 ans (limites : 24-70) ; 70 % des patients étaient
de sexe masculin ; 87 % étaient blancs, 3 % noirs, 9 % hispaniques ou latino-américains ; l’indice de
masse corporelle moyen était de 29 kg/m
2
(limites : 19-44 kg/m
2
) ; 73 % avaient un taux d’ARN du
VHC > 6 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 34 % avaient une cirrhose ; 63 % étaient infectés par un VHC de
génotype 3 ; 75 % avaient rechuté. Le tableau 13 présente les taux de réponse pour les groupes traités
par sofosbuvir + ribavirine pendant 12 semaines et 16 semaines.
Tableau 13 : Taux de réponse : étude FUSION
SOF+RBV
12 semaines
(n = 103)
a
SOF+RBV
16 semaines
(n = 98)
a
RVS12 globale
50 % (51/103)
71 % (70/98)
Génotype 2
82 % (32/39)
89 % (31/35)
Génotype 3
30 % (19/64)
62 % (39/63)
Réponse pour les patients sans RVS12
Échec virologique sous traitement
0/103
0/98
Rechute
b
48 % (49/103)
29 % (28/98)
Autres
c
3 % (3/103)
0/98
a. L’analyse d’efficacité inclut 6 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
b. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
c. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le tableau 14 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et du
type de réponse à un précédent traitement anti-VHC.
Tableau 14 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude FUSION
Génotype 2
Génotype 3
SOF+RBV
12 semaines
(n = 39)
SOF+RBV
16 semaines
(n = 35)
SOF+RBV
12 semaines
(n = 64)
SOF+RBV
16 semaines
(n = 63)
Cirrhose
Non
90 % (26/29)
92 % (24/26)
37 % (14/38)
63 % (25/40)
Oui
60 % (6/10)
78 % (7/9)
19 % (5/26)
61 % (14/23)
57
Génotype 2
Génotype 3
SOF+RBV
12 semaines
(n = 39)
SOF+RBV
16 semaines
(n = 35)
SOF+RBV
12 semaines
(n = 64)
SOF+RBV
16 semaines
(n = 63)
Réponse à un
précédent
traitement du
VHC
Rechute
86 % (25/29)
89 % (24/27)
31 % (15/49)
65 % (30/46)
Non-réponse
70 % (7/10)
88 % (7/8)
27 % (4/15)
53 % (9/17)
Adultes naïfs de tout traitement et préalablement traités - VALENCE (étude 133)
VALENCE était une étude de phase 3 qui a évalué le sofosbuvir en association avec la ribavirine, dont
la dose était calculée en fonction du poids, pour le traitement d’une infection à VHC de génotype 2 ou
3 chez des patients naïfs de tout traitement ou qui n’avaient pas obtenu de RVS avec un précédent
traitement à base d’interféron, y compris des patients présentant une cirrhose compensée. L’étude était
conçue pour comparer directement le sofosbuvir plus la ribavirine au placebo pendant 12 semaines.
Cependant, sur la base de nouvelles données, l’aveugle de l’étude a été levé et tous les patients
infectés par un VHC de génotype 2 ont continué à recevoir le sofosbuvir plus la ribavirine pendant
12 semaines, alors que le traitement des patients infectés par un VHC de génotype 3 a été prolongé à
24 semaines. Onze patients infectés par un VHC de génotype 3 avaient déjà reçu le traitement par
sofosbuvir et ribavirine pendant 12 semaines au moment de la modification.
L’âge médian des patients traités (n = 419) était de 51 ans (limites : 19-74) ; 60 % des patients étaient
de sexe masculin ; l’indice de masse corporelle médian était de 25 kg/m
2
(limites : 17-44 kg/m
2
) ; le
taux moyen d’ARN du VHC était de 6,4 log
10
UI/mL à l’inclusion ; 21 % avaient une cirrhose ; 78 %
étaient infectés par un VHC de génotype 3 ; 65 % avaient rechuté. Le tableau 1 présente les taux de
réponse pour les groupes traités par sofosbuvir + ribavirine pendant 12 semaines et 24 semaines.
Les patients ayant reçu le placebo ne sont pas inclus dans les tableaux étant donné qu’aucun n’a
obtenu une RVS12.
Tableau 15 : Taux de réponse : étude VALENCE
Génotype 2
SOF+RBV 12 semaines
(n = 73)
Génotype 3
SOF+RBV 12 semaines
(n = 11)
Génotype 3
SOF+RBV 24 semaines
(n = 250)
RVS12 globale
93 % (68/73)
27 % (3/11)
84 % (210/250)
Réponse pour les patients
sans RVS12
Échec virologique sous
traitement
0 % (0/73)
0 % (0/11)
0,4 % (1/250)
Rechute
a
7 % (5/73)
55 % (6/11)
14 % (34/249)
Autres
b
0 % (0/73)
18 % (2/11)
2 % (5/250)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le tableau 16 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et
d’une exposition à un précédent traitement anti-VHC.
58
Tableau 16 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude
VALENCE
Génotype 2
SOF+RBV 12 semaines
(n = 73)
Génotype 3
SOF+RBV 24 semaines
(n = 250)
Sujets naïfs de tout
traitement
97 % (31/32)
93 % (98/105)
Non cirrhotiques
97 % (29/30)
93 % (86/92)
Cirrhotiques
100 % (2/2)
92 % (12/13)
Sujets préalablement
traités
90 % (37/41)
77 % (112/145)
Non cirrhotiques
91 % (30/33)
85 % (85/100)
Cirrhotiques
88 % (7/8)
60 % (27/45)
Concordance entre la RVS12 et la RVS24
La concordance entre la RVS12 et la RVS24 (RVS à 24 semaines après la fin du traitement) après
traitement par le sofosbuvir en association avec la ribavirine ou la ribavirine plus l’interféron pégylé
démontre une valeur prédictive positive de 99 % et une valeur prédictive négative de 99 %.
Efficacité et sécurité cliniques dans les populations particulières
Patients adultes co-infectés VHC/VIH PHOTON-1 (étude 123)
Une étude clinique en ouvert sur le sofosbuvir a évalué la sécurité et l’efficacité de 12 ou 24 semaines
de traitement par sofosbuvir et ribavirine chez des patients atteints d’une hépatite C chronique de
génotype 1, 2 ou 3 co-infectés par le VIH-1. Les patients infectés par le génotype 2 ou 3 du VHC
étaient naïfs de tout traitement ou avaient déjà été traités, tandis que les patients infectés par le
génotype 1 étaient naïfs de tout traitement préalable. La durée du traitement était de 12 semaines chez
les patients naïfs de tout traitement présentant une infection à VHC de génotype 2 ou 3 et de
24 semaines chez les patients pré-traités présentant une infection à VHC de génotype 3, ainsi que chez
les patients présentant une infection à VHC de génotype 1. Les patients ont reçu 400 mg de sofosbuvir
et une dose de ribavirine en fonction de leur poids (1 000 mg pour les patients pesant < 75 kg ou
1 200 mg pour ceux pesant ≥ 75 kg). Soit les patients n’étaient pas sous traitement antirétroviral et
avaient un taux de lymphocytes CD4+ > 500 cellules/mm
3
, soit ils étaient sous traitement
antirétroviral, avec une charge virale VIH-1 indétectable, et avaient un taux de lymphocytes CD4+
> 200 cellules/mm
3
. Quatre-vingt-quinze pour cent des patients recevaient un traitement antirétroviral
au moment de leur recrutement. Des données de RVS12 préliminaires sont disponibles pour
210 patients.
Le tableau 17 présente les taux de réponse par génotype et exposition à un précédent traitement
anti-VHC.
59
Tableau 17 : Taux de réponse : étude PHOTON-1
Génotype 2/3
Naïfs de tout
traitement
SOF+RBV
12 semaines
(n = 68)
Génotype 2/3
Préalablement traités
SOF+RBV
24 semaines
(n = 28)
Génotype 1
Naïfs de tout
traitement
SOF+RBV
24 semaines
(n = 114)
RVS12 globale
75 % (51/68)
93 % (26/28)
76 % (87/114)
Réponse pour les patients
sans RVS12
Échec virologique
sous traitement
1 % (1/68) 0/28 1 % (1/114)
Rechute
a
18 % (12/67)
7 % (2/28)
22 % (25/113)
Autres
b
6 % (4/68)
0/28
1 % (1/114)
a. Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d’ARN du VHC < LIQ à leur dernière
évaluation sous traitement.
b. « Autres » désigne les patients qui n’ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d’échec virologique
(p. ex. perdus de vue).
Le tableau 18 présente l’analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique.
Tableau 18 : Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype : étude
PHOTON-1
VHC de génotype 2
VHC de génotype 3
SOF+RBV
12 semaines
NT (n = 26)
SOF+RBV
24 semaines
PT (n = 15)
SOF+RBV
12 semaines
NT (n = 42)
SOF+RBV
24 semaines
PT (n = 13)
Global
88 % (23/26)
93 % (14/15)
67 % (28/42)
92 % (12/13)
Absence de cirrhose
88 % (22/25)
92 % (12/13)
67 % (24/36)
100 % (8/8)
Cirrhose
100 % (1/1)
100 % (2/2)
67 % (4/6)
80 % (4/5)
NT = naïfs de tout traitement ; PT = pré-traités.
Patients adultes en attente de transplantation hépatique Étude 2025
Le sofosbuvir a été étudié chez des patients infectés par le VHC avant qu’ils ne reçoivent une
transplantation hépatique au cours d’une étude clinique en ouvert évaluant la sécurité et l’efficacité du
sofosbuvir et de la ribavirine administrés avant la transplantation pour prévenir une réinfection par le
VHC après la transplantation. Le critère d’évaluation primaire de l’étude était la réponse virologique
post-transplantation (RVpT, définie par un taux d’ARN du VHC < LIQ 12 semaines après la
transplantation). Les patients infectés par le VHC, quel que soit le génotype, avec un carcinome
hépatocellulaire (CHC) satisfaisant les critères de MILAN ont reçu 400 mg de sofosbuvir et
1 000-1 200 mg de ribavirine par jour pendant un maximum de 24 semaines, une durée qui a été portée
jusqu’à 48 semaines par la suite, ou jusqu’à la transplantation hépatique, selon l’évènement qui s’est
produit en premier. Une analyse intermédiaire a été effectuée sur 61 patients qui ont reçu le sofosbuvir
et la ribavirine ; la majorité des patients étaient porteurs d’un VHC de génotype 1, 44 avaient un score
de CPT A et 17 avaient un score de CPT B. Sur ces 61 patients, 44 ont reçu la transplantation
hépatique après un traitement par sofosbuvir et ribavirine d’une durée allant jusqu’à 48 semaines ;
41 avaient un taux d’ARN du VHC < LIQ au moment de la transplantation. Les taux de réponse
virologique des 41 patients transplantés, présentant un taux d’ARN du VHC < LIQ, sont indiqués dans
le tableau 19. La durée de la suppression virale avant la transplantation était le facteur le plus prédictif
de la RVpT chez les patients dont le taux d’ARN du VHC était < LIQ au moment de la
transplantation.
60
Tableau 19 : Réponse virologique post-transplantation chez les patients présentant un taux
d’ARN du VHC < LIQ au moment de la transplantation hépatique
Semaine 12
post
transplantation
(RVpT)
b
Réponse virologique
chez les patients
évaluables
a
23/37 (62 %)
a. Les patients évaluables étaient les patients ayant atteint le point d’évaluation spécifié au moment de l’analyse
intermédiaire.
b. RVpT : réponse virologique posttransplantation (taux d’ARN du VHC < LIQ à 12 semaines post-intervention).
Chez les patients qui ont arrêté le traitement à 24 semaines, conformément au protocole, le taux de
rechute était de 11/15.
Transplantés hépatiques adultes - Étude 0126
Le sofosbuvir a été étudié au cours d’une étude clinique en ouvert évaluant la sécurité et l’efficacité
d’un traitement de 24 semaines par sofosbuvir et ribavirine chez des patients atteints d’hépatite C
chronique ayant reçu une transplantation hépatique. Les patients éligibles devaient être âgés de
18 ans et avoir reçu une transplantation hépatique 6 à 150 mois avant le screening. Les patients
présentaient un taux d’ARN du VHC 10
4
UI/mL lors de la sélection et une infection chronique par le
VHC documentée avant la transplantation. La dose initiale de ribavirine était de 400 mg administrée
en doses quotidiennes fractionnées. Chez les patients dont les taux d’hémoglobine se sont maintenus à
12 g/dL, la dose de ribavirine a été augmentée aux semaines 2 et 4, puis toutes les 4 semaines au
maximum jusqu’à atteindre la dose appropriée en fonction de leur poids (1 000 mg par jour chez les
patients pesant < 75 kg, 1 200 mg par jour chez les patients pesant ≥ 75 kg). La dose médiane de
ribavirine était de 600 mg - 800 mg par jour entre les semaines 4 et 24.
Quarante patients (33 présentant une infection à VHC de génotype 1, 6 présentant une infection à
VHC de génotype 3 et 1 présentant une infection à VHC de génotype 4) ont été recrutés, dont 35 chez
lesquels un traitement antérieur à base d’interféron avait échoué et 16 qui présentaient une cirrhose.
Au total, 28 des 40 patients (70 %) ont obtenu une RVS12 ; 22/33 (73 %) des patients infectés par un
VHC de génotype 1, 6/6 (100 %) des patients infectés par un VHC de génotype 3 et 0/1 (0 %) des
patients infectés par un VHC de génotype 4. Tous les patients ayant obtenu une RVS12 ont également
obtenu une RVS24 et une RVS48.
Résumé des résultats en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du traitement : comparaison
des études
Les tableaux suivants (tableaux 20 à 23) présentent les données issues des études de phase 2 et 3 en
fonction des schémas thérapeutiques de manière à aider les cliniciens à déterminer le traitement le plus
adapté à chaque patient.
Tableau 20 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 1
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
a
(NEUTRINO)
SOF+PEG+RBV 12 semaines
Global
90 % (262/292)
Génotype 1a
92 % (206/225)
Génotype 1b
83 % (55/66)
Absence de
cirrhose
93 % (253/273)
Cirrhose
80 % (43/54)
61
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 24 semaines
Global
76 % (87/114)
Génotype 1a
82 % (74/90)
Génotype 1b
54 % (13/24)
Absence de
cirrhose
77 % (84/109)
Cirrhose
60 % (3/5)
Naïfs de tout traitement
(QUANTUM
b
et 11-1-0258
b
)
SOF+RBV 24 semaines
Global
c
65 % (104/159)
Génotype 1a
c
69 % (84/121)
Génotype 1b
c
53 % (20/38)
Absence de
cirrhose
c
68 % (100/148)
Cirrhose
c
36 % (4/11)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
a. L’association du sofosbuvir, du peginterféron alfa et de la ribavirine n’a pas été étudiée spécifiquement chez les patients
atteints d’une infection à VHC de génotype 1 et préalablement traités. Une prolongation de la durée du traitement par
sofosbuvir, peginterféron alfa et ribavirine au-delà de 12 semaines, et jusqu’à 24 semaines, devrait être considérée en
particulier pour les sous-groupes qui présentent un ou plusieurs facteur(s) ayant déjà été associé(s) à des taux de réponse
plus faibles aux traitements à base d’interféron (p. ex. répondeurs nuls à un précédent traitement par peginterféron alfa et
ribavirine, fibrose/cirrhose avancée, charges virales initiales élevées, origine africaine, génotype IL28B non CC).
b. Il s’agit d’études exploratoires ou de phase 2. Les résultats doivent être interprétés avec précaution, car le nombre de
sujets est limité et les caractéristiques des patients peuvent avoir une incidence sur les taux de RVS.
c. Données récapitulatives issues des deux études.
Tableau 21 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 2
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
(FISSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
95 % (69/73)
Absence de
cirrhose
97 % (59/61)
Cirrhose
83 % (10/12)
Intolérants, inéligibles à
l’interféron ou refusant
l’interféron
(POSITRON)
SOF+RBV 12 semaines
Global
93 % (101/109)
Absence de
cirrhose
92 % (85/92)
Cirrhose
94 % (16/17)
Préalablement traités
(FUSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
82 % (32/39)
Absence de
cirrhose
90 % (26/29)
Cirrhose
60 % (6/10)
Naïfs de tout traitement
(VALENCE)
SOF+RBV 12 semaines
Global
97 % (31/32)
Absence de
cirrhose
97 % (29/30)
Cirrhose
100 % (2/2)
Préalablement traités
(VALENCE)
SOF+RBV 12 semaines
Global
90 % (37/41)
Absence de
cirrhose
91 % (30/33)
Cirrhose
88 % (7/8)
Préalablement traités
(FUSION)
SOF+RBV 16 semaines
Global
89 % (31/35)
Absence de
cirrhose
92 % (24/26)
Cirrhose
78 % (7/9)
Naïfs de tout traitement et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 12 semaines
Global
88 % (23/26)
Absence de
cirrhose
88 % (22/25)
Cirrhose
100 % (1/1)
62
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Préalablement traités et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 24 semaines
Global
a
93 % (14/15)
Absence de
cirrhose
a
92 % (12/13)
Cirrhose
a
100 % (2/2)
Naïfs de tout traitement
(ELECTRON
b
et PROTON
b
)
SOF+PEG+RBV 12 semaines Global
c
96 % (25/26)
Préalablement traités
(LONESTAR-2
b
)
SOF+PEG+RBV 12 semaines
Global
96 % (22/23)
Absence de
cirrhose
100 % (9/9)
Cirrhose
93 % (13/14)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
a. Ces données sont préliminaires.
b. Il s’agit d’études exploratoires ou de phase 2. Les résultats doivent être interprétés avec précaution, car le nombre de
sujets est limité et les caractéristiques des patients peuvent avoir une incidence sur les taux de RVS. Dans l’étude
ELECTRON (N = 11), la durée du traitement par peginterféron alfa, en association avec le sofosbuvir + la ribavirine, a
été comprise entre 4 et 12 semaines.
c. Aucun des patients n’était cirrhotique dans ces deux études.
Tableau 22 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 3
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
(FISSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
56 % (102/183)
Absence de
cirrhose
61 % (89/145)
Cirrhose
34 % (13/38)
Intolérants, inéligibles à
l’interféron ou refusant
l’interféron
(POSITRON)
SOF+RBV 12 semaines
Global
61 % (60/98)
Absence de
cirrhose
68 % (57/84)
Cirrhose
21 % (3/14)
Préalablement traités
(FUSION)
SOF+RBV 12 semaines
Global
30 % (19/64)
Absence de
cirrhose
37 % (14/38)
Cirrhose
19 % (5/26)
Préalablement traités
(FUSION)
SOF+RBV 16 semaines
Global
62 % (39/63)
Absence de
cirrhose
63 % (25/40)
Cirrhose
61 % (14/23)
Naïfs de tout traitement
(VALENCE)
SOF+RBV 24 semaines
Global
93 % (98/105)
Absence de
cirrhose
94 % (86/92)
Cirrhose
92 % (12/13)
Préalablement traités
(VALENCE)
SOF+RBV 24 semaines
Global
77 % (112/145)
Absence de
cirrhose
85 % (85/100)
Cirrhose
60 % (27/45)
Naïfs de tout traitement et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 12 semaines
Global
67 % (28/42)
Absence de
cirrhose
67 % (24/36)
Cirrhose
67 % (4/6)
Préalablement traités et
co-infectés par le VIH
(PHOTON-1)
SOF+RBV 24 semaines
Global
a
92 % (12/13)
Absence de
cirrhose
a
100 % (8/8)
Cirrhose
a
80 % (4/5)
Naïfs de tout traitement
(ELECTRON
b
et PROTON
b
)
SOF+PEG+RBV 12 semaines Global
c
97 % (38/39)
63
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Préalablement traités
(LONESTAR-2
b
)
SOF+PEG+RBV 12 semaines
Global
83 % (20/24)
Absence de
cirrhose
83 % (10/12)
Cirrhose
83 % (10/12)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
a. Ces données sont préliminaires.
b. Il s’agit d’études exploratoires ou de phase 2. Les résultats doivent être interprétés avec précaution, car le nombre de
sujets est limité et les caractéristiques des patients peuvent avoir une incidence sur les taux de RVS. Dans l’étude
ELECTRON (N = 11), la durée du traitement par peginterféron alfa, en association avec le sofosbuvir + la ribavirine, a
été comprise entre 4 et 12 semaines.
c. Aucun des patients n’était cirrhotique dans ces deux études.
Tableau 23 : Réponses aux traitements en fonction du schéma thérapeutique et de la durée du
traitement comparaison des études sur l’infection à VHC de génotype 4, 5 et 6
Population de patients
(numéro/nom de l’étude)
Traitement/Durée
Sous-groupe
Taux de RVS12 %
(n/N)
Naïfs de tout traitement
(NEUTRINO)
SOF+PEG+RBV 12 semaines
Global
97 % (34/35)
Absence de
cirrhose
100 % (33/33)
Cirrhose
50 % (1/2)
n = nombre de patients présentant une réponse RVS12 ; N = nombre total de patients par groupe.
Patients présentant une insuffisance rénale
L’étude 0154 était une étude clinique en ouvert qui évaluait la sécurité et l’efficacité de 24 semaines
de traitement par sofosbuvir en association avec la ribavirine chez 20 patients infectés par un VHC de
génotype 1 ou 3 présentant une insuffisance rénale sévère ne nécessitant pas de dialyse. À la suite du
traitement par 200 mg ou 400 mg en association avec la ribavirine, le taux de RVS12 chez les patients
présentant une IRT était de 40 % et 60 % respectivement. La sécurité et l’efficacité de 12 semaines de
traitement par lédipasvir/sofosbuvir chez 18 patients infectés par le VHC de génotype 1 et présentant
une insuffisance rénale sévère ne nécessitant pas de dialyse ont également été étudiées dans
l’étude 0154. À l’inclusion, deux patients présentaient une cirrhose et le DFGe moyen était de
24,9 mL/min (limites : 9,0 à 39,6). Une RVS12 a été obtenue chez 100 % (18/18) des patients traités
par lédipasvir/sofosbuvir.
L’étude 4063 était une étude clinique en ouvert qui évaluait une association à dose fixe de sofosbuvir
et de lédipasvir chez 95 patients infectés par le VHC et présentant une IRT nécessitant une dialyse.
Les taux de RVS pour les groupes de traitement par lédipasvir/sofosbuvir pendant 8, 12 et 24 semaines
étaient de 93 % (42/45), 100 % (31/31) et 79 % (15/19) respectivement. Parmi les sept patients n’ayant
pas obtenu de RVS12, aucun n’a présenté d’échec virologique ou n’a rechuté.
L’étude 4062 était une étude clinique en ouvert qui évaluait une association à dose fixe de sofosbuvir
et de velpatasvir chez 59 patients infectés par le VHC et présentant une IRT nécessitant une dialyse.
Le taux de RVS était de 95 % (56/59) ; parmi les trois patients n’ayant pas obtenu de RVS12, un a
terminé le traitement par sofosbuvir en association avec le velpatasvir et a rechuté.
Population pédiatrique
L’efficacité du sofosbuvir chez les patients infectés par le VHC âgés de 3 ans et plus, a été évaluée
dans un essai clinique en ouvert de phase 2, qui incluait 106 patients présentant une infection
chronique par un VHC de génotype 2 (n = 31) ou de génotype 3 (n = 75). Les patients infectés par un
VHC de génotype 2 ou 3 dans l’essai ont été traités par le sofosbuvir avec ribavirine pendant 12 ou
24 semaines, respectivement.
Patients âgés de 12 à < 18 ans :
Le sofosbuvir a été évalué chez 52 patients âgés de 12 à < 18 ans présentant une infection par un VHC
de génotype 2 (n = 13) ou de génotype 3 (n = 39). L’âge médian était de 15 ans (limites : 12 à 17) ;
40 % des patients étaient de sexe féminin, 90 % étaient blancs, 4 % noirs et 2 % asiatiques ; 4 %
64
étaient hispaniques ou latino-américains ; le poids moyen était de 60,4 kg (limites :29,6 à 75,6 kg) ;
17 % avaient été préalablement traités ; 65 % avaient des taux d’ARN du VHC à l’inclusion égaux ou
supérieurs à 800 000 UI/mL ; et aucun patient n’avait de cirrhose connue. La majorité des patients
(69 %) avaient été infectés par transmission verticale.
Le taux global de RVS12 était de 98 % (de 100 % [13/13] chez les patients infectés par le génotype 2
et de 97 % [38/39] chez les patients infectés par le génotype 3). Aucun patient n’a présenté d’échec
virologique ou de rechute sous traitement. Un patient infecté par le VHC de génotype 3 a obtenu une
RVS4 mais n’est pas revenu pour la visite RVS12.
Patients âgés de 6 à < 12 ans :
Le sofosbuvir a été évalué chez 41 patients âgés de 6 à < 12 ans présentant une infection par un VHC
de génotype 2 (n = 13) ou de génotype 3 (n = 28). L’âge médian était de 9 ans (limites : 6 à 11) ; 73 %
des patients étaient de sexe féminin, 71 % étaient blancs et 20 % asiatiques ; 15 % étaient hispaniques
ou latino-américains ; le poids moyen était de 33,7 kg (limites : 15,1 à 80,0 kg) ; 98 % étaient naifs de
traitement ; 46 % avaient des taux d’ARN du VHC à l’inclusion égaux ou supérieurs à
800 000 UI/mL ; et aucun patient n’avait de cirrhose connue. La majorité des patients (98 %) avaient
été infectés par transmission verticale.
Le taux global de RVS12 était de 100 % (de 100 % [13/13] chez les patients infectés par le génotype 2
et de 100 % [28/28] chez les patients infectés par le génotype 3). Aucun patient n’a présenté d’échec
virologique ou de rechute sous traitement.
Patients âgés de 3 à < 6 ans :
Le sofosbuvir a été évalué chez 13 patients âgés de 3 à < 6 ans présentant une infection par un VHC de
génotype 2 (n = 5) ou de génotype 3 (n = 8). L’âge médian était de 4 ans (limites : 3 à 5) ; 77 % des
patients étaient de sexe féminin, 69 % étaient blancs, 8 % noirs et 8 % asiatiques ; 8 % étaient
hispaniques ou latino-américains ; le poids moyen était de 16,8 kg (limites : 13,0 à 19,2 kg) ; 100 %
étaient naifs de traitement ; 23 % avaient des taux d’ARN du VHC à l’inclusion égaux ou supérieurs à
800 000 UI/mL ; et aucun patient n’avait de cirrhose connue. La majorité des patients (85 %) avaient
été infectés par transmission verticale.
Le taux global de RVS12 était de 92 % (de 80 % [4/5] chez les patients infectés par le génotype 2 et de
100 % [8/8]) chez les patients infectés par le génotype 3). Aucun patient n’a présenté d’échec
virologique ou de rechute sous traitement. Un patient infecté par le VHC de génotype 2 a arrêté
prématurément le traitement à l’étude au bout de trois jours en raison du goût anormal du médicament
et n’est pas revenu pour la semaine 12 post-traitement.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Le sofosbuvir est une pro-drogue nucléotidique qui est largement métabolisée. Le métabolite actif est
formé dans les hépatocytes et n’est pas détecté dans le plasma. Le métabolite principal (> 90 %), le
GS-331007, est inactif. Il est formé par une succession de réactions parallèlement à la formation du
métabolite actif.
Absorption
Les propriétés pharmacocinétiques du sofosbuvir et de son principal métabolite circulant, le
GS-331007, ont été évaluées chez des volontaires sains adultes et des patients atteints d’hépatite C
chronique. Après administration orale, le sofosbuvir est rapidement absorbé et le pic plasmatique est
atteint ~0,5 à 2 heures après l’administration de la dose, quelle que soit la dose. Le pic plasmatique de
GS-331007 est atteint 2 à 4 heures après l’administration. D’après l’analyse pharmacocinétique de
population chez des patients infectés par un VHC de génotypes 1 à 6 (n = 986), l’ASC
0-24
à l’équilibre
pour le sofosbuvir et le GS-331007 était de 1 010 ng•h/mL et 7 200 ng•h/mL, respectivement. Par
rapport aux sujets sains (n = 284), l’ASC
0-24
du sofosbuvir et du GS-331007 était supérieure de 57 %
et inférieure de 39 %, respectivement, chez les patients infectés par le VHC.
65
Effets de la prise de nourriture
Par rapport à une prise à jeun, l’administration d’une dose unique de sofosbuvir avec un repas
normalisé à teneur élevée en matières grasses a réduit la vitesse d’absorption du sofosbuvir. Le niveau
d’absorption du sofosbuvir a été augmenté approximativement d’un facteur 1,8, avec peu d’effets sur
la concentration maximale. L’exposition au GS-331007 n’a pas été modifiée par un repas à teneur
élevée en matières grasses.
Distribution
Le sofosbuvir n’est pas un substrat des transporteurs d’influx hépatique, polypeptide de transport
d’anions organiques (OATP) 1B1 ou 1B3 et transporteur de cations organiques (OCT) de type 1. Bien
qu’il fasse l’objet d’une sécrétion tubulaire active, le GS-331007 n’est pas un substrat des
transporteurs rénaux, dont le transporteur d’anions organiques (OAT) 1 ou 3, l’OCT2, la MRP2, la
P-gp, la BCRP et la MATE1. Le sofosbuvir et le GS-331007 ne sont pas des inhibiteurs des
transporteurs de médicaments P-gp, BCRP, MRP2, BSEP, OATP1B1, OATP1B3 et OCT1. Le
GS-331007 n’est pas un inhibiteur de l’OAT1, l’OCT2 et la MATE1.
La liaison du sofosbuvir aux protéines plasmatiques humaines (données ex vivo) est d’environ 85 % et
la liaison est indépendante de la concentration du produit, dans une plage de 1 à 20 μg/mL. La liaison
du GS-331007 aux protéines est minime dans le plasma humain. Après l’administration d’une dose
unique de 400 mg de [
14
C]-sofosbuvir chez des sujets sains, le ratio de radioactivité (
14
C)
sanguine/plasmatique était d’environ 0,7.
Biotransformation
Le sofosbuvir est complètement métabolisé dans le foie, pour former l’analogue de nucléoside
triphosphate GS-461203 actif au plan pharmacologique. La voie d’activation métabolique implique
une hydrolyse séquentielle du groupement carboxyl ester, catalysée par la cathepsine A (CatA)
humaine ou la carboxyl estérase 1 (CES1), et un clivage de phosphoramidate par la protéine HINT1
(histidine triad nucleotide-binding protein) suivi d’une phosphorylation par la voie de biosynthèse des
pyrimidine-nucléotides. La déphosphorylation aboutit à la formation du métabolite nucléosidique
GS-331007, qui ne peut être re-phosphorylé efficacement et qui est dénué d’activité anti-VHC in vitro.
Le sofosbuvir et le GS331007 ne sont pas des substrats ni des inhibiteurs de l’UGT1A1, ni des
enzymes CYP3A4, CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19 et CYP2D6.
Après l’administration d’une dose orale unique de 400 mg de [
14
C]-sofosbuvir, le sofosbuvir et le
GS-331007 représentaient environ 4 % et > 90 % de l’exposition systémique aux composés apparentés
(somme des ASC du sofosbuvir et de ses métabolites, corrigée des poids moléculaires),
respectivement.
Élimination
Après l’administration d’une dose orale unique de 400 mg de [
14
C]-sofosbuvir la récupération totale
moyenne de la dose était supérieure à 92 %, dont environ 80 %, 14 % et 2,5 % récupérés dans les
urines, les fèces et l’air expiré, respectivement. La majorité de la dose de sofosbuvir récupérée dans les
urines était du GS-331007 (78 %) et 3,5 % était du sofosbuvir. Ces résultats montrent que la clairance
rénale est la principale voie d’élimination du GS-331007 avec une grande proportion excrétée de
manière active. Les demi-vies terminales médianes du sofosbuvir et du GS-331007 étaient de 0,4 et
27 heures, respectivement.
Linéarité/nonlinéarité
La linéarité à la dose du sofosbuvir et de son métabolite principal, le GS-331007, a été évaluée chez
des sujets sains à jeun. Les ASC du sofosbuvir et du GS-331007 sont pratiquement proportionnelles à
la dose dans une plage de doses de 200 mg à 400 mg.
66
Pharmacocinétique chez les populations particulières
Sexe et race
Il n’a été relevé aucune différence pharmacocinétique cliniquement significative due au sexe ou à
l’origine ethnique pour le sofosbuvir et le GS-331007.
Personnes âgées
L’analyse par pharmacocinétique des populations de patients infectés par le VHC a montré que, dans
la fourchette d’âge analysée (19-75 ans), l’âge n’a pas d’effet cliniquement significatif sur l’exposition
au sofosbuvir et au GS-331007. Les études cliniques du sofosbuvir ont inclus 65 patients âgés de
65 ans et plus. Les taux de réponse observés chez les patients de plus de 65 ans étaient similaires à
ceux des patients plus jeunes dans tous les groupes de traitement.
Insuffisance rénale
L’effet des divers degrés d’insuffisance rénale (IR) sur les expositions aux sofosbuvir et GS-331007
en comparaison à des sujets ayant une fonction rénale normale, comme indiqué dans le texte ci-après,
est résumé dans le tableau 24.
Tableau 24 : Effet de divers degrés d’insuffisance rénale sur les expositions (ASC) aux
sofosbuvir et GS-331007 en comparaison à des sujets ayant une fonction rénale normale
Sujets non infectés par le VHC
Sujets infectés par le
VHC
IR légère
(DFGe
50 et
< 80 mL/min
/1,73 m
2
)
IR modérée
(DFGe
30 et
< 50 mL/min
/1,73 m
2
)
IR sévère
(DFGe
< 30 mL/
min/1,73 m
2
)
IRT nécessitant une
dialyse
IR sévère
(DFGe < 30
mL/
min/
1,73 m
2
)
IRT
nécessitan
t une
dialyse
administr
é 1 h
avant la
dialyse
administr
é 1 h
après la
dialyse
Sofosbuvir
1,6 fois
2,1 fois
2,7 fois
1,3 fois
1,6 fois
~2 fois ↑
1,9 fois
GS-331007
1,6 fois 1,9 fois 5,5 fois ≥10 fois ↑ ≥20 fois ↑ ~7 fois ↑ 21 fois ↑
La pharmacocinétique du sofosbuvir a été étudiée chez des patients adultes non infectés par le VHC et
présentant une insuffisance rénale légère (DFGe 50 et < 80 mL/min/1,73 m
2
), modérée (DFGe 30
et < 50 mL/min/1,73 m
2
), sévère (DFGe < 30 mL/min/1,73 m
2
) et chez des patients au stade d’IRT
nécessitant une hémodialyse, après une dose unique de 400 mg de sofosbuvir par comparaison avec les
patients adultes à fonction rénale normale (DFGe > 80 mL/min/1,73 m
2
). Le GS-331007 est élimi
efficacement par hémodialyse, avec un coefficient d’extraction d’environ 53 %. Après l’administration
d’une dose unique de 400 mg de sofosbuvir, une hémodialyse de 4 heures a éliminé 18 % de la dose
administrée de sofosbuvir.
Chez les patients adultes infectés par le VHC présentant une insuffisance rénale sévère traités par
200 mg de sofosbuvir en association avec la ribavirine (n = 10) ou 400 mg de sofosbuvir en
association avec la ribavirine (n = 10) pendant 24 semaines ou 90/400 mg de ledipasvir/sofosbuvir
(n = 18) pendant 12 semaines, les pharmacocinétiques du sofosbuvir et du GS-331007 étaient
cohérentes avec celles observées chez des patients adultes non infectés par le VHC présentant une
insuffisance rénale sévère.
Les pharmacocinétiques du sofosbuvir et du GS-331007 ont été étudiées chez des patients adultes
infectés par le VHC présentant une IRT nécessitant une dialyse traités par lédipasvir/sofosbuvir
(n = 94) pendant 8, 12 ou 24 semaines ou par sofosbuvir/velpatasvir (n = 59) pendant 12 semaines, et
comparées à des patients sans insuffisance rénale dans les essais de phase 2/3 portant sur l’association
lédipasvir/sofosbuvir et l’association sofosbuvir/velpatasvir (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
La pharmacocinétique du sofosbuvir a été étudiée après 7 jours d’administration de 400 mg/jour de
sofosbuvir chez des patients adultes infectés par le VHC présentant une insuffisance hépatique
67
modérée ou sévère (scores de CPT B et C). Par rapport aux patients à fonction hépatique normale,
l’ASC
0-24
du sofosbuvir était respectivement supérieure de 126 % et de 143 % en cas d’insuffisance
hépatique modérée ou sévère, tandis que l’ASC
0-24
du GS-331007 était respectivement supérieure de
18 % et 9 %. L’analyse par pharmacocinétique des populations chez les patients adultes infectés par le
VHC a montré que la cirrhose n’a pas d’effet cliniquement significatif sur l’exposition au sofosbuvir
et au GS-331007. Aucun ajustement de la dose de sofosbuvir n’est nécessaire en cas d’insuffisance
hépatique légère, modérée ou sévère (voir rubrique 4.2).
Population pédiatrique
Les expositions au sofosbuvir et au GS-331007 chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus
étaient similaires à celles des adultes des études de phase 2/3 après administration du sofosbuvir.
La pharmacocinétique du sofosbuvir et du GS-331007 n’a pas été établie chez les patients pédiatriques
âgés de < 3 ans (voir rubrique 4.2).
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Une corrélation a été observée entre l’efficacité, en termes de réponse virologique rapide, et
l’exposition au sofosbuvir et au GS-331007. Cependant, aucun de ces critères n’est ressorti comme un
marqueur global prédictif de l’efficacité (RVS12) à la dose thérapeutique de 400 mg.
5.3 Données de sécurité préclinique
Dans les études de toxicologie en administration répétée menées chez le rat et le chien, des doses
élevées du mélange diastéréo-isomérique 1:1 ont eu des effets hépatiques (chien), cardiaques (rats), et
gastro-intestinaux (chien). L’exposition au sofosbuvir dans les études menées chez les rongeurs n’a
pas pu être déterminée, probablement en raison de la forte activité estérase. Cependant, l’exposition au
métabolite principal, le GS-331007, à la dose induisant une toxicité était 29 fois (rat) et 123 fois
(chien) supérieure à l’exposition clinique à la dose de 400 mg de sofosbuvir. Aucune anomalie
hépatique ou cardiaque n’a été observée dans les études de toxicité chronique à des expositions 9 fois
(rat) et 27 fois (chien) supérieures à l’exposition clinique.
Le sofosbuvir ne s’est pas révélé génotoxique lors d’une batterie de tests in vitro et in vivo (test
d’Ames, test d’aberrations chromosomiques sur lymphocytes de sang humain et test in vivo du micro-
noyau de souris).
Les études de cancérogenèse menées chez la souris et le rat n’ont pas révélé de potentiel cancérogène
du sofosbuvir lorsqu’il était administré à des doses allant jusqu’à 600 mg/kg/jour chez la souris et
750 mg/kg/jour chez le rat. Dans ces études, l’exposition au GS-331007 était jusqu’à 30 fois (souris) et
15 fois (rat) supérieure à l’exposition clinique à la dose de 400 mg de sofosbuvir.
Le sofosbuvir ne s’est pas montré tératogène chez le rat et le lapin, et n’a pas eu d’effet sur la viabilité
embryofœtale, ni sur la fertilité chez le rat. Aucun effet sur le comportement, la reproduction ou le
développement de la progéniture n’a été rapporté chez le rat. Dans les études menées chez le lapin,
l’exposition au sofosbuvir était 9 fois supérieure à l’exposition clinique attendue. Dans les études
menées chez le rat, les expositions au principal métabolite humain étaient 8 à 28 fois supérieures à
l’exposition clinique à la dose de 400 mg de sofosbuvir.
Les produits dérivés du sofosbuvir traversent le placenta des rates gestantes et passent dans le lait des
rates allaitantes.
68
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Noyau du granulé
Lactose monohydraté
Cellulose micro-cristalline
Croscarmellose sodique
Hydroxypropylcellulose
Silice colloïdale anhydre
Fumarate de stéaryl sodique
Enrobage
Hypromellose
Macrogol 400
Copolymère aminométhacrylate
Talc
Acide stéarique
Lauryl sulfate de sodium
Silice colloïdale anhydre
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans.
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Les granulés pour administration orale de Sovaldi de 150 mg et de 200 mg se présentent sous forme de
sachets en polyester/aluminium/polyéthylène dans des boîtes. Chaque boîte contient 28 sachets.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
69
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/894/004
EU/1/13/894/005
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 16 janvier 2014
Date du dernier renouvellement : 17 septembre 2018
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
70
ANNEXE II
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION
DES LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
71
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Gilead Sciences Ireland UC
IDA Business & Technology Park
Carrigtohill, County Cork
Irlande
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : Résumé des Caractéristiques
du Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION
DE MISE SUR LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION
SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
72
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
73
A. ÉTIQUETAGE
74
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR ET SUR LE
CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ÉTIQUETAGE DU FLACON ET DE LA BOÎTE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 400 mg comprimés pelliculés
sofosbuvir
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 400 mg de sofosbuvir.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
28 comprimés pelliculés.
84 (3 flacons de 28) comprimés pelliculés.
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
75
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/894/001 28 comprimés pelliculés
EU/1/13/894/002 84 (3 flacons de 28) comprimés pelliculés
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Sovaldi 400 mg comprimés pelliculés [Emballage extérieur uniquement]
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC {numéro}
SN {numéro}
NN {numéro}
76
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR ET SUR LE
CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ÉTIQUETAGE DU FLACON ET DE LA BOÎTE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 200 mg comprimés pelliculés
sofosbuvir
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 200 mg de sofosbuvir.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
28 comprimés pelliculés.
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
77
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/894/003 28 comprimés pelliculés
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Sovaldi 200 mg comprimés pelliculés [Emballage extérieur uniquement]
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC {numéro}
SN {numéro}
NN {numéro}
78
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR ET SUR LE
CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ÉTIQUETAGE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 150 mg granulés enrobés en sachet
sofosbuvir
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque sachet de granulés enrobés contient 150 mg de sofosbuvir.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose. Voir la notice pour plus d’information.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Boîte de 28 sachets.
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
79
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/894/004 28 sachets
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Sovaldi 150 mg granulés enrobés en sachet [Emballage extérieur uniquement]
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC {numéro}
SN {numéro}
NN {numéro}
80
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 150 mg granulés enrobés en sachet
sofosbuvir
Voie orale
2. MODE D’ADMINISTRATION
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT<, CODES DON ET PRODUIT>
Lot
5. CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
6. AUTRE
GILEAD
81
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR ET SUR LE
CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ÉTIQUETAGE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 200 mg granulés enrobés en sachet
sofosbuvir
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque sachet de granulés enrobés contient 200 mg de sofosbuvir.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose. Voir la notice pour plus d’information.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Boîte de 28 sachets.
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
82
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/894/005 28 sachets
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Sovaldi 200 mg granulés enrobés en sachet [Emballage extérieur uniquement]
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC {numéro}
SN {numéro}
NN {numéro}
83
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Sovaldi 200 mg granulés enrobés en sachet
sofosbuvir
Voie orale
2. MODE D’ADMINISTRATION
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT<, CODES DON ET PRODUIT>
Lot
5. CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
6. AUTRE
GILEAD
84
B. NOTICE
85
Notice : Information de l’utilisateur
Sovaldi 400 mg comprimés pelliculés
Sovaldi 200 mg comprimés pelliculés
sofosbuvir
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Sovaldi et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Sovaldi
3. Comment prendre Sovaldi
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Sovaldi
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Si Sovaldi a été prescrit pour votre enfant, veuillez noter que toutes les informations incluses
dans cette notice s’appliquent à votre enfant (dans ce cas, veuillez lire « votre enfant » au lieu de
« vous »).
1. Qu’est-ce que Sovaldi et dans quel cas est-il utilisé
Sovaldi a pour substance active le sofosbuvir, qui est administré pour traiter l’infection par le virus de
l’hépatite C chez l’adulte et l’enfant âgé de 3 ans et plus.
L’hépatite C est une infection du foie due à un virus. Ce médicament agit en réduisant la quantité de
virus de l’hépatite C dans votre organisme et en éliminant le virus de votre sang au bout d’un certain
temps.
Sovaldi est toujours pris avec d’autres médicaments pour traiter l’hépatite C. Seul, il n’est pas efficace.
Il est fréquemment prescrit avec :
La ribavirine (patients enfants et adultes), ou
Le peginterféron alfa plus la ribavirine (patients adultes)
Il est très important que vous lisiez également les notices des autres médicaments que vous prendrez
en même temps que Sovaldi. Si vous avez des questions à propos des médicaments que vous prenez,
n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Sovaldi ?
Ne prenez jamais Sovaldi
Si vous êtes allergique au sofosbuvir ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6 de cette notice).
Si vous prenez actuellement l’un des médicaments suivants :
rifampicine (antibiotique utilisé pour traiter les infections, dont la tuberculose) ;
86
millepertuis (un médicament à base de plantes utilisé pour traiter la dépression) ;
carbamazépine, phénobarbital et phénytoïne (médicaments utilisés pour traiter
l’épilepsie et prévenir la survenue de crises convulsives).
Si vous correspondez à l’une de ces situations, prévenez immédiatement votre médecin.
Avertissements et précautions
Sovaldi est toujours pris avec d’autres médicaments pour traiter l’hépatite C (voir rubrique 1
ci-dessus). Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament si vous :
prenez actuellement, ou avez pris au cours des derniers mois, le médicament amiodarone pour
traiter des troubles du rythme cardiaque, car cela pourrait entraîner un ralentissement des
battements de votre cœur pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Votre médecin peut envisager
un traitement différent si vous avez pris ce médicament. Si le traitement par Sovaldi est
nécessaire, vous pourriez avoir besoin d’une surveillance cardiaque supplémentaire ;
avez des problèmes hépatiques autres que ceux liés à l’hépatite C, p. ex. si vous êtes en attente
d’une greffe du foie ;
présentez ou avez présenté une infection par le virus de l’hépatite B, car votre médecin peut
vouloir vous surveiller étroitement ;
si vous êtes diabétique. Il est possible que vos taux de glucose dans le sang soient plus
étroitement surveillés et/ou que votre traitement médicamenteux contre le diabète soit ajusté
après le début du traitement par Sovaldi. Certains patients diabétiques ont présenté de faibles
taux de sucre dans le sang (hypoglycémie) après avoir débuté un traitement par des
médicaments comme Sovaldi.
Informez immédiatement votre médecin si vous prenez actuellement, ou avez pris au cours des
derniers mois un médicament pour le cœur et si vous présentez au cours du traitement :
des battements de cœur lents ou irréguliers, ou des problèmes de rythme cardiaque ;
un essoufflement ou une aggravation d’un essoufflement existant ;
une douleur dans la poitrine ;
des étourdissements ;
des palpitations ;
des quasi-évanouissements ou évanouissements.
Analyses de sang
Votre médecin fera pratiquer des analyses de sang avant, pendant et après votre traitement par Sovaldi.
Cela permet à votre médecin de :
déterminer les autres médicaments à prendre avec Sovaldi, ainsi que la durée du traitement ;
confirmer que votre traitement a fonctionné et que vous n’avez plus le virus de l’hépatite C.
Enfants et adolescents
Ne donnez pas ce médicament à des enfants âgés de moins de 3 ans. L’utilisation de Sovaldi chez les
enfants âgés de moins de 3 ans n’a pas encore été étudiée.
Autres médicaments et Sovaldi
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament.
Warfarine et d'autres médicaments similaires appelés antagonistes de la vitamine K sont utilisés pour
fluidifier le sang. Votre médecin pourra devoir augmenter la fréquence de vos analyses de sang pour
vérifier la qualité de la coagulation de votre sang.
La fonction de votre foie peut être modifiée avec le traitement de l’hépatite C, ce qui peut avoir un
impact sur les effets d’autres médicaments (par exemple des médicaments utilisés pour contrôler votre
système immunitaire, etc.). Votre médecin peut avoir besoin de surveiller étroitement ces autres
médicaments que vous prenez et peut faire des ajustements après le début du traitement par Sovaldi.
87
Adressez-vous à votre médecin avant de prendre Sovaldi si vous prenez déjà l’un des médicaments
suivants :
oxcarbazépine (un médicament utilisé pour traiter l’épilepsie et prévenir la survenue de crises
convulsives) ;
modafinil (un médicament utilisé pour aider les personnes atteintes de narcolepsie à rester
éveillées) ;
rifapentine (un médicament utilisé pour traiter les infections, notamment la tuberculose).
Ils peuvent en effet rendre Sovaldi moins efficace.
Informez votre médecin si vous prenez l’un des médicaments suivants :
L’amiodarone, utilisée dans le traitement des troubles du rythme cardiaque.
En cas de doute concernant les médicaments qui peuvent être pris avec Sovaldi, demandez à votre
médecin ou pharmacien.
Grossesse et contraception
Il convient d’éviter toute grossesse dans la mesure où Sovaldi est utilisé en même temps que la
ribavirine. Il est très important que vous lisiez la rubrique « Grossesse » de la notice de la ribavirine
avec grande attention. La ribavirine peut être très nocive pour l’enfant à naître. Par conséquent, des
précautions spécifiques au cours des rapports sexuels doivent être prises s’il est possible qu’une
grossesse survienne.
Sovaldi est couramment utilisé avec la ribavirine. La ribavirine peut être nocive pour l’enfant à
naître. Il est par conséquent très important que vous (ou votre partenaire) ne débutiez pas de
grossesse durant ce traitement.
Vous ou votre partenaire devez utiliser une méthode de contraception efficace pendant et après
le traitement. Il est très important que vous lisiez la rubrique « Grossesse » de la notice de la
ribavirine avec grande attention. Demandez à votre médecin une méthode de contraception
efficace qui vous convienne.
Si vous ou votre partenaire débutez une grossesse pendant le traitement par Sovaldi ou dans les
mois qui suivent, vous devez contacter votre médecin immédiatement.
Allaitement
Vous ne devez pas allaiter pendant le traitement par Sovaldi. On ignore si le sofosbuvir, substance
active de Sovaldi, passe dans le lait maternel.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Pendant la prise de Sovaldi avec d’autres médicaments pour le traitement de l’hépatite C, des patients
ont fait état de fatigue, sensations vertigineuses, vision floue et diminution de l’attention. Si vous vous
sentez fatigué(e), étourdi(e), avez une vision floue ou une attention réduite après avoir pris Sovaldi,
vous ne devez pas prendre part à des activités telles que conduire, faire du vélo ou utiliser des
machines.
Sovaldi contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à -d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
3. Comment prendre Sovaldi
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
88
Dose recommandée
Sovaldi doit être pris conformément aux instructions de votre médecin. La dose recommandée de
Sovaldi chez l’adulte est d’un comprimé (400 mg) une fois par jour, avec de la nourriture. Votre
médecin vous dira pendant combien de temps vous devez prendre Sovaldi.
La dose recommandée de Sovaldi chez les enfants âgés de 3 ans et plus est basée sur le poids.
Prenez Sovaldi avec de la nourriture, selon les conseils de votre médecin.
Avalez le(s) comprimé(s) entier(s). Ne pas croquer, écraser ou casser le comprimé, car il a un goût très
amer. Si vous avez du mal à avaler les comprimés, parlez-en à votre médecin ou pharmacien.
Sovaldi doit toujours être pris en association avec d’autres médicaments contre l’hépatite C, comme
votre médecin vous l’a recommandé.
Si vous vomissez moins de 2 heures après une prise de Sovaldi, prenez une autre dose. Si vous
vomissez plus de 2 heures après avoir pris Sovaldi, il est inutile de prendre une autre dose : attendez
l’heure de la prochaine dose.
Problèmes rénaux
Prévenez votre médecin si vous avez des problèmes rénaux ou si vous êtes sous dialyse rénale.
Si vous avez pris plus de Sovaldi que vous n’auriez dû
Si vous prenez par accident une dose supérieure à la dose recommandée, vous devez contacter
immédiatement votre médecin ou le service d’Urgences le plus proche, pour conseil. Conservez le
flacon de comprimés avec vous, pour pouvoir décrire facilement ce que vous avez pris.
Si vous oubliez de prendre Sovaldi
Il est important de ne pas oublier de dose de ce médicament.
Si vous oubliez de prendre une dose :
et si vous vous en rendez compte dans les 18 heures après l’heure de prise habituelle de
Sovaldi, vous devez prendre la dose le plus tôt possible. Prenez ensuite la dose suivante comme
prévu.
et si vous vous en rendez compte plus de 18 heures après l’heure de prise habituelle de
Sovaldi, attendez et prenez la dose suivante comme prévu. Ne prenez pas une double dose (deux
doses proches l’une de l’autre).
N’arrêtez pas de prendre Sovaldi
N’arrêtez pas de prendre ce médicament, sauf si votre médecin vous le dit. Il est très important
d’effectuer la totalité du traitement pour que les médicaments aient la meilleure chance de traiter votre
infection par le virus de l’hépatite C.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Lorsque vous prenez Sovaldi en association avec l’amiodarone (un médicament utilisé contre les
problèmes de cœur), vous pouvez présenter un ou plusieurs des effets indésirables suivants :
battements cardiaques lents ou irréguliers ou problèmes de rythme cardiaque
essoufflement ou aggravation d’un essoufflement déjà présent
Si vous remarquez l’un des effets indésirables ci-dessus pendant le traitement, informez votre médecin
ou votre pharmacien.
89
Lorsque vous prenez Sovaldi avec la ribavirine ou le peginterféron alfa et la ribavirine, vous pouvez
présenter un ou plusieurs des effets indésirables suivants :
Effets indésirables très fréquents
(peuvent affecter plus d’1 personne sur 10)
fièvre, frissons, symptômes pseudo-grippaux
diarrhée, nausées, vomissements
troubles du sommeil (insomnie)
sensation de fatigue et irritabilité
maux de tête
éruption cutanée, démangeaisons
perte d’appétit, diminution de l’appétit
sensations vertigineuses
douleurs musculaires, douleurs articulaires
essoufflement, toux
Les analyses de sang peuvent également révéler les anomalies suivantes :
baisse des globules rouges (anémie) ; les principaux signes peuvent être une sensation de
fatigue, des maux de tête, un essoufflement pendant l’effort
baisse des globules blancs (neutropénie) ; les principaux signes peuvent être une vulnérabilité
particulière aux infections, incluant fièvre et frissons, ou mal de gorge ou ulcérations buccales
baisse des plaquettes
des troubles du foie (observés par une augmentation de la quantité d’une substance dans le sang
appelée bilirubine)
Effets indésirables fréquents
(peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
altérations de l’humeur, sentiments de dépression, d’anxiété et d’agitation
vision floue
maux de tête sévères (migraine), trous de mémoire, baisse de concentration
perte de poids
essoufflement à l’effort
maux d’estomac, constipation, bouche sèche, indigestion, reflux acide
chute de cheveux et amincissement des cheveux
peau sèche
douleurs dorsales, spasmes musculaires
douleur dans la poitrine, sensation de faiblesse
rhume (rhinopharyngite)
Autres effets qui peuvent être observés pendant le traitement par sofosbuvir :
La fréquence de survenue des effets indésirables suivants est indéterminée (la fréquence ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
éruption cutanée sévère étendue avec décollement de la peau qui peut être accompagnée de
fièvre, de symptômes grippaux, de cloques dans la bouche, les yeux et/ou les organes génitaux
(syndrome de Stevens-Johnson).
Si l’un des effets indésirables devient grave, contactez votre médecin.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
90
5. Comment conserver Sovaldi
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon et l’emballage après
{EXP}. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Sovaldi
La substance active est le sofosbuvir. Chaque comprimé pelliculé contient 400 mg de
sofosbuvir ou 200 mg de sofosbuvir.
Les autres composants sont :
Comprimé nu :
Mannitol, cellulose micro-cristalline, croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, stéarate
de magnésium.
Enrobage :
Alcool polyvinylique, dioxyde de titane, macrogol 3350, talc, oxyde de fer jaune.
Comment se présente Sovaldi et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés de 400 mg de Sovaldi sont en forme de capsule, de couleur jaune, portant,
sur une face, l’inscription « GSI » et sur l’autre face, « 7977 ». Le comprimé mesure environ 20 mm
de long et 9 mm de large.
Les comprimés pelliculés de 200 mg de Sovaldi sont de couleur jaune, de forme ovale, pelliculés,
portant, sur une face, l’inscription « GSI » et sur l’autre face, « 200 ». Le comprimé mesure environ
15 mm de long et 8 mm de large.
Chaque flacon de comprimés pelliculés de 400 mg de Sovaldi contient un déshydratant (Silicagel) qui
doit être gardé dans le flacon pour mieux protéger les comprimés. Le Silicagel est contenu dans un
sachet ou une cartouche spécifique et ne doit pas être avalé.
Les présentations suivantes sont disponibles :
boîtes en carton contenant 1 flacon de 28 comprimés pelliculés pour les comprimés pelliculés de
400 mg et de 200 mg
et 84 (3 flacons de 28) comprimés pelliculés pour les comprimés pelliculés de 400 mg
uniquement. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées dans votre pays.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
91
Fabricant
Gilead Sciences Ireland UC
IDA Business & Technology Park
Carrigtohill
County Cork
Irlande
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Gilead Sciences Belgium SRL-BV
Tél/Tel: + 32 (0) 24 01 35 50
Lietuva
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
България
Gilead Sciences Ireland UC
Тел.: + 353 (0) 1 686 1888
Luxembourg/Luxemburg
Gilead Sciences Belgium SRL-BV
Tél/Tel: + 32 (0) 24 01 35 50
Česká republika
Gilead Sciences s.r.o.
Tel: + 420 910 871 986
Magyarország
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
Danmark
Gilead Sciences Sweden AB
Tlf: + 46 (0) 8 5057 1849
Malte
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
Deutschland
Gilead Sciences GmbH
Tel: + 49 (0) 89 899890-0
Nederland
Gilead Sciences Netherlands B.V.
Tel: + 31 (0) 20 718 36 98
Eesti
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: +353 (0) 1 686 1888
Norge
Gilead Sciences Sweden AB
Tlf: + 46 (0) 8 5057 1849
Ελλάδα
Gilead Sciences Ελλάς Μ.ΕΠΕ.
Τηλ: + 30 210 8930 100
Österreich
Gilead Sciences GesmbH
Tel: + 43 1 260 830
España
Gilead Sciences, S.L.
Tel: + 34 91 378 98 30
Polska
Gilead Sciences Poland Sp. z o.o.
Tel: + 48 22 262 8702
France
Gilead Sciences
Tél: + 33 (0) 1 46 09 41 00
Portugal
Gilead Sciences, Lda.
Tel: + 351 21 7928790
Hrvatska
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
România
Gilead Sciences (GSR) S.R.L.
Tel: + 40 31 631 18 00
Irlande
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 214 825999
Slovenija
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
92
Ísland
Gilead Sciences Sweden AB
Sími: + 46 (0) 8 5057 1849
Slovenská republika
Gilead Sciences Slovakia s.r.o.
Tel: + 421 232 121 210
Italia
Gilead Sciences S.r.l.
Tel: + 39 02 439201
Suomi/Finland
Gilead Sciences Sweden AB
Puh/Tel: + 46 (0) 8 5057 1849
Κύπρος
Gilead Sciences Ελλάς Μ.ΕΠΕ.
Τηλ: + 30 210 8930 100
Sverige
Gilead Sciences Sweden AB
Tel: + 46 (0) 8 5057 1849
Latvija
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
United Kingdom (Northern Ireland)
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 44 (0) 8000 113700
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
93
Notice : Information de l’utilisateur
Sovaldi 150 mg granulés enrobés en sachet
Sovaldi 200 mg granulés enrobés en sachet
sofosbuvir
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Sovaldi et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Sovaldi
3. Comment prendre Sovaldi
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Sovaldi
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Si Sovaldi a été prescrit pour votre enfant, veuillez noter que toutes les informations incluses
dans cette notice s’appliquent à votre enfant (dans ce cas, veuillez lire « votre enfant » au lieu de
« vous »).
1. Qu’est-ce que Sovaldi et dans quel cas est-il utilisé
Les granulés de Sovaldi ont pour substance active le sofosbuvir, qui est administré sous forme de
granulés pour traiter l’infection par le virus de l’hépatite C chez l’adulte et l’enfant âgé de 3 ans et
plus.
L’hépatite C est une infection du foie due à un virus. Ce médicament agit en réduisant la quantité de
virus de l’hépatite C dans votre organisme et en éliminant le virus de votre sang au bout d’un certain
temps.
Sovaldi est toujours pris avec d’autres médicaments pour traiter l’hépatite C. Seul, il n’est pas efficace.
Il est fréquemment prescrit avec :
La ribavirine (patients enfants et adultes), ou
Le peginterféron alfa plus la ribavirine (patients adultes)
Il est très important que vous lisiez également les notices des autres médicaments que vous prendrez
en même temps que Sovaldi. Si vous avez des questions à propos des médicaments que vous prenez,
n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Sovaldi
Ne prenez jamais Sovaldi
Si vous êtes allergique au sofosbuvir ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6 de cette notice).
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Si vous prenez actuellement l’un des médicaments suivants :
rifampicine (antibiotique utilisé pour traiter les infections, dont la tuberculose) ;
millepertuis (un médicament à base de plantes utilisé pour traiter la dépression) ;
carbamazépine, phénobarbital et phénytoïne (médicaments utilisés pour traiter
l’épilepsie et prévenir la survenue de crises convulsives).
Si vous correspondez à l’une de ces situations, prévenez immédiatement votre médecin.
Avertissements et précautions
Sovaldi est toujours pris avec d’autres médicaments pour traiter l’hépatite C (voir rubrique 1
ci-dessus). Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament si vous :
prenez actuellement, ou avez pris au cours des derniers mois, le médicament amiodarone pour
traiter des troubles du rythme cardiaque, car cela pourrait entraîner un ralentissement des
battements de votre cœur pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Votre médecin peut envisager
un traitement différent si vous avez pris ce médicament. Si le traitement par Sovaldi est
nécessaire, vous pourriez avoir besoin d’une surveillance cardiaque supplémentaire ;
avez des problèmes hépatiques autres que ceux liés à l’hépatite C, p. ex. si vous êtes en attente
d’une greffe du foie ;
présentez ou avez présenté une infection par le virus de l’hépatite B, car votre médecin peut
vouloir vous surveiller étroitement ;
si vous êtes diabétique. Il est possible que vos taux de glucose dans le sang soient plus
étroitement surveillés et/ou que votre traitement médicamenteux contre le diabète soit ajusté
après le début du traitement par Sovaldi. Certains patients diabétiques ont présenté de faibles
taux de sucre dans le sang (hypoglycémie) après avoir débuté un traitement par des
médicaments comme Sovaldi.
Informez immédiatement votre médecin si vous prenez actuellement, ou avez pris au cours des
derniers mois un médicament pour le cœur et si vous présentez au cours du traitement :
des battements de cœur lents ou irréguliers, ou des problèmes de rythme cardiaque ;
un essoufflement ou une aggravation d’un essoufflement existant ;
une douleur dans la poitrine ;
des étourdissements ;
des palpitations ;
des quasi-évanouissements ou évanouissements.
Analyses de sang
Votre médecin fera pratiquer des analyses de sang avant, pendant et après votre traitement par Sovaldi.
Cela permet à votre médecin de :
déterminer les autres médicaments à prendre avec Sovaldi, ainsi que la durée du traitement ;
confirmer que votre traitement a fonctionné et que vous n’avez plus le virus de l’hépatite C.
Enfants
Ne donnez pas ce médicament à des enfants âgés de moins de 3 ans. L’utilisation de Sovaldi chez les
enfants âgés de moins de 3 ans n’a pas encore été étudiée.
Autres médicaments et Sovaldi
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament.
Warfarine et d'autres médicaments similaires appelés antagonistes de la vitamine K sont utilisés pour
fluidifier le sang. Votre médecin pourra devoir augmenter la fréquence de vos analyses de sang pour
vérifier la qualité de la coagulation de votre sang.
La fonction de votre foie peut être modifiée avec le traitement de l’hépatite C, ce qui peut avoir un
impact sur les effets d’autres médicaments (par exemple des médicaments utilisés pour contrôler votre
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système immunitaire, etc.). Votre médecin peut avoir besoin de surveiller étroitement ces autres
médicaments que vous prenez et peut faire des ajustements après le début du traitement par Sovaldi.
Adressez-vous à votre médecin avant de prendre Sovaldi si vous prenez déjà l’un des médicaments
suivants :
oxcarbazépine (un médicament utilisé pour traiter l’épilepsie et prévenir la survenue de crises
convulsives) ;
modafinil (un médicament utilisé pour aider les personnes atteintes de narcolepsie à rester
éveillées) ;
rifapentine (un médicament utilisé pour traiter les infections, notamment la tuberculose).
Ils peuvent en effet rendre Sovaldi moins efficace.
Informez votre médecin si vous prenez l’un des médicaments suivants :
L’amiodarone, utilisée dans le traitement des troubles du rythme cardiaque.
En cas de doute concernant les médicaments qui peuvent être pris avec Sovaldi, demandez à votre
médecin ou pharmacien.
Grossesse et contraception
Il convient d’éviter toute grossesse dans la mesure où Sovaldi est utilisé en même temps que la
ribavirine. Il est très important que vous lisiez la rubrique « Grossesse » de la notice de la ribavirine
avec grande attention. La ribavirine peut être très nocive pour lenfant à naître. Par conséquent, des
précautions spécifiques au cours des rapports sexuels doivent être prises s’il est possible qu’une
grossesse survienne.
Sovaldi est couramment utilisé avec la ribavirine. La ribavirine peut être nocive pour l’enfant à
naître. Il est par conséquent très important que vous (ou votre partenaire) ne débutiez pas de
grossesse durant ce traitement.
Vous ou votre partenaire devez utiliser une méthode de contraception efficace pendant et après
le traitement. Il est très important que vous lisiez la rubrique « Grossesse » de la notice de la
ribavirine avec grande attention. Demandez à votre médecin une méthode de contraception
efficace qui vous convienne.
Si vous ou votre partenaire débutez une grossesse pendant le traitement par Sovaldi ou dans les
mois qui suivent, vous devez contacter votre médecin immédiatement.
Allaitement
Ne pas allaiter pendant le traitement par Sovaldi. On ignore si le sofosbuvir, substance active de
Sovaldi, passe dans le lait maternel.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Pendant la prise de Sovaldi avec d’autres médicaments pour le traitement de l’hépatite C, des patients
ont fait état de fatigue, sensations vertigineuses, vision floue et diminution de l’attention. Si vous vous
sentez fatigué(e), étourdi(e), avez une vision floue ou une attention réduite après avoir pris Sovaldi,
vous ne devez pas prendre part à des activités telles que conduire, faire du vélo ou utiliser des
machines.
Sovaldi granulés contient du lactose
Si votre médecin vous a informé d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de
prendre ce médicament.
Sovaldi granulés contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par sachet, c.-à -d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
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3. Comment prendre Sovaldi
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Dose recommandée
Sovaldi doit être pris conformément aux instructions de votre médecin. Votre médecin vous dira
pendant combien de temps vous devez prendre Sovaldi et combien de sachets vous devez prendre.
La dose recommandée est le contenu entier du (des) sachet(s), à prendre une fois par jour peu de
temps avant le repas, peu de temps après le repas ou pendant le repas.
Pour avaler les granulés pour administration orale de Sovaldi plus facilement, vous pouvez utiliser de
la nourriture ou de l’eau comme décrit ci-dessous. Sovaldi peut aussi être avalé sans nourriture ni eau.
Sovaldi doit toujours être pris en association avec d’autres médicaments contre l’hépatite C, comme
votre médecin vous l’a recommandé.
Administration des granulés de Sovaldi avec de la nourriture pour les avaler plus facilement :
1. Tenez le sachet de façon à ce que le trait de coupe soit en haut.
2. Secouez le sachet délicatement pour tasser les granulés au fond du sachet
3. Déchirez le sachet ou découpez-le le long du trait de coupe
4. Versez soigneusement tout le contenu du sachet sur une ou plusieurs cuillérées d’aliments mous
non acides tels que du sirop de chocolat, de la purée de pommes de terre ou de la crème glacée,
qui doivent être à une température égale ou inférieure à la température ambiante
5. Veillez à ce qu’aucun granulé ne reste dans le sachet
6. Prenez tous les granulés dans les 30 minutes après les avoir mélangés délicatement avec de la
nourriture
7. Avalez une combinaison d’aliments et de granulés sans mâcher pour éviter d’avoir un goût amer
dans la bouche. Veillez à ce que toute la nourriture soit consommée.
Administration des granulés de Sovaldi sans nourriture ni eau ou avec de leau pour les avaler
plus facilement :
1. Tenez le sachet de façon à ce que le trait de coupe soit en haut.
2. Secouez le sachet délicatement pour tasser les granulés au fond du sachet
3. Déchirez le sachet ou découpez-le le long du trait de coupe
4. Les granulés peuvent être pris directement dans la bouche et avalés sans être chés pour éviter
un goût amer ou avec ou sans liquide non acide comme de l’eau. N’utilisez pas de jus de fruits,
par exemple de pomme, de canneberge, de raisin, d’orange ou d’ananas, car ils sont acides et ne
doivent pas être utilisés.
5. Veillez à ce qu’aucun granulé ne reste dans le sachet
6. Avalez tous les granulés.
Si vous vomissez moins de 2 heures après une prise de Sovaldi, prenez un ou d’autre(s) sachet(s). Si
vous vomissez plus de 2 heures après avoir pris Sovaldi, il est inutile de prendre une autre dose :
attendez l’heure de la prochaine dose.
Problèmes rénaux
Prévenez votre médecin si vous avez des problèmes rénaux ou si vous êtes sous dialyse rénale.
Si vous avez pris plus de Sovaldi que vous n’auriez dû
Si vous prenez par accident une dose supérieure à la dose recommandée, vous devez contacter
immédiatement votre médecin ou le service d’Urgences le plus proche, pour conseil. Conservez la
boîte de sachets avec vous, pour pouvoir décrire facilement ce que vous avez pris.
Si vous oubliez de prendre Sovaldi
Il est important de ne pas oublier de dose de ce médicament.
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Si vous oubliez de prendre une dose :
et si vous vous en rendez compte dans les 18 heures après l’heure de prise habituelle de
Sovaldi, vous devez prendre la dose le plus tôt possible. Prenez ensuite la dose suivante comme
prévu.
et si vous vous en rendez compte plus de 18 heures après l’heure de prise habituelle de
Sovaldi, attendez et prenez la dose suivante comme prévu. Ne prenez pas une double dose (deux
doses proches l’une de l’autre).
N’arrêtez pas de prendre Sovaldi
Vous ne devez pas arrêter de prendre ce médicament, sauf si votre médecin vous le dit. Il est très
important d’effectuer la totalité du traitement pour que les médicaments aient la meilleure chance de
traiter votre infection par le virus de l’hépatite C.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Lorsque vous prenez Sovaldi en association avec l’amiodarone (un médicament utilisé contre les
problèmes de cœur), vous pouvez présenter un ou plusieurs des effets indésirables suivants :
battements cardiaques lents ou irréguliers ou problèmes de rythme cardiaque
essoufflement ou aggravation d’un essoufflement déjà présent
Si vous remarquez l’un des effets indésirables ci-dessus pendant le traitement, informez votre médecin
ou votre pharmacien.
Lorsque vous prenez Sovaldi avec la ribavirine ou le peginterféron alfa et la ribavirine, vous pouvez
présenter un ou plusieurs des effets indésirables suivants :
Effets indésirables très fréquents
(peuvent affecter plus d’1 personne sur 10)
fièvre, frissons, symptômes pseudo-grippaux
diarrhée, nausées, vomissements
troubles du sommeil (insomnie)
sensation de fatigue et irritabilité
maux de tête
éruption cutanée, démangeaisons
perte d’appétit, diminution de l’appétit
sensations vertigineuses
douleurs musculaires, douleurs articulaires
essoufflement, toux
Les analyses de sang peuvent également révéler les anomalies suivantes :
baisse des globules rouges (anémie) ; les principaux signes peuvent être une sensation de
fatigue, des maux de tête, un essoufflement pendant l’effort
baisse des globules blancs (neutropénie) ; les principaux signes peuvent être une vulnérabilité
particulière aux infections, incluant fièvre et frissons, ou mal de gorge ou ulcérations buccales
baisse des plaquettes
des troubles du foie (observés par une augmentation de la quantité d’une substance dans le sang
appelée bilirubine)
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Effets indésirables fréquents
(peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
altérations de l’humeur, sentiments de dépression, d’anxiété et d’agitation
vision floue
maux de tête sévères (migraine), trous de mémoire, baisse de concentration
perte de poids
essoufflement à l’effort
maux d’estomac, constipation, bouche sèche, indigestion, reflux acide
chute de cheveux et amincissement des cheveux
peau sèche
douleurs dorsales, spasmes musculaires
douleur dans la poitrine, sensation de faiblesse
rhume (rhinopharyngite)
Autres effets qui peuvent être observés pendant le traitement par sofosbuvir :
La fréquence de survenue des effets indésirables suivants est indéterminée (la fréquence ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
éruption cutanée sévère étendue avec décollement de la peau qui peut être accompagnée de
fièvre, de symptômes grippaux, de cloques dans la bouche, les yeux et/ou les organes génitaux
(syndrome de Stevens-Johnson).
Si l’un des effets indésirables devient grave, contactez votre médecin.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Sovaldi
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le sachet et l’emballage après
{EXP}. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Sovaldi
La substance active est le sofosbuvir.
Sovaldi 150 mg granules enrobés en sachet contient 150 mg de sofosbuvir.
Sovaldi 200 mg granulés enrobés en sachet contient 200 mg de sofosbuvir.
Les autres composants sont lactose monohydraté, cellulose micro-cristalline, croscarmellose
sodique, hydroxypropylcellulose, silice colloïdale anhydre, fumarate de stéaryle sodique,
hypromellose, macrogol 400, copolymère aminométhacrylate, talc, acide stéarique, laurylsulfate
de sodium.
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Comment se présente Sovaldi et contenu de l’emballage extérieur
Les granulés sont blancs à blanchâtres et contenus dans un sachet.
La présentation suivante est disponible :
boîte en carton contenant 28 sachets.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
Fabricant
Gilead Sciences Ireland UC
IDA Business & Technology Park
Carrigtohill
County Cork
Irlande
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Gilead Sciences Belgium SRL-BV
Tél/Tel: + 32 (0) 24 01 35 50
Lietuva
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
България
Gilead Sciences Ireland UC
Тел.: + 353 (0) 1 686 1888
Luxembourg/Luxemburg
Gilead Sciences Belgium SRL-BV
Tél/Tel: + 32 (0) 24 01 35 50
Česká republika
Gilead Sciences s.r.o.
Tel: + 420 910 871 986
Magyarország
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
Danmark
Gilead Sciences Sweden AB
Tlf: + 46 (0) 8 5057 1849
Malte
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
Deutschland
Gilead Sciences GmbH
Tel: + 49 (0) 89 899890-0
Nederland
Gilead Sciences Netherlands B.V.
Tel: + 31 (0) 20 718 36 98
Eesti
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
Norge
Gilead Sciences Sweden AB
Tlf: + 46 (0) 8 5057 1849
Ελλάδα
Gilead Sciences Ελλάς Μ.ΕΠΕ.
Τηλ: + 30 210 8930 100
Österreich
Gilead Sciences GesmbH
Tel: + 43 1 260 830
España
Gilead Sciences, S.L.
Tel: + 34 91 378 98 30
Polska
Gilead Sciences Poland Sp. z o.o.
Tel: + 48 22262 8702
100
France
Gilead Sciences
Tél: + 33 (0) 1 46 09 41 00
Portugal
Gilead Sciences, Lda.
Tel: + 351 21 7928790
Hrvatska
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
România
Gilead Sciences (GSR) S.R.L.
Tel: + 40 31 631 18 00
Irlande
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 214 825 999
Slovenija
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
Ísland
Gilead Sciences Sweden AB
Sími: + 46 (0) 8 5057 1849
Slovenská republika
Gilead Sciences Slovakia s.r.o.
Tel: + 421 232 121 210
Italia
Gilead Sciences S.r.l.
Tel: + 39 02 439201
Suomi/Finland
Gilead Sciences Sweden AB
Puh/Tel: + 46 (0) 8 5057 1849
Κύπρος
Gilead Sciences Ελλάς Μ.ΕΠΕ.
Τηλ: + 30 210 8930 100
Sverige
Gilead Sciences Sweden AB
Tel: + 46 (0) 8 5057 1849
Latvija
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 353 (0) 1 686 1888
United Kingdom (Northern Ireland)
Gilead Sciences Ireland UC
Tel: + 44 (0) 8000 113 700
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.