Dans une étude de fertilité, chez le rat mâle traité pendant 70 j avant accouplement, le poids des
testicules et de l’épididyme et le pourcentage de mobilité des spermatozoïdes ont diminué à la dose de
60 mg/kg, approximativement équivalente à la dose clinique maximale de 800 mg/j, basée sur la
surface corporelle. Cela n’a pas été observé à des doses 20 mg/kg. Une réduction légère à modérée
de la spermatogenèse a aussi été observée chez le chien à des doses orales > 30 mg/kg. Chez des rats
femelles traitées pendant 14 jours avant accouplement et pendant 6 jours de gestation, aucun effet n’a
été observé sur l’accouplement ou sur le nombre de femelles gestantes. Par contre, à la dose de
60 mg/kg, les rats femelles ont présenté une perte fœtale post-implantation significative et un nombre
de fœtus vivants réduit significativement. Ceci n’a pas été observé à des doses 20 mg/kg.
Après administration orale au cours d'une étude sur le développement prénatal et post-natal chez le rat
un écoulement vaginal rouge a été observé dans le groupe sous 45 mg/kg/jour au 14–15
ème
jour de
gestation. A la même dose, le nombre de ratons mort-nés ou décédant au cours des 4 premiers jours du
post-partum était plus élevé. Dans la descendance F
1
, à la même dose, les poids moyens étaient réduits
de la naissance jusqu’au sacrifice final et le nombre de portées atteignant le critère de séparation
préputiale était légèrement plus faible. La fertilité de la descendance F
1
n'était pas modifiée alors qu'un
nombre accru de résorptions fœtales et une diminution du nombre de fœtus viables étaient observés à
45 mg/kg/jour. La dose sans effet observable (DSEO) pour les mères et la génération F
1
était de
15 mg/kg/jour (soit un quart de la dose maximale humaine de 800 mg).
L’imatinib est tératogène chez les rats lorsqu’il est administré au cours de l’organogenèse, à des doses
100 mg/kg, approximativement équivalente à la dose clinique maximale de 800 mg/j, basée sur la
surface corporelle. Les effets tératogènes observés sont : une exencéphalie, une encéphalocèle, une
réduction/absence de l’os frontal et une absence des os pariétaux. Ces effets n’ont pas été observés à
des doses 30 mg/kg.
Au cours d’une étude de toxicité sur le développement du rat juvénile (jours 10 à 70 post-partum),
aucun nouvel organe-cible n’a été identifié par rapport aux organes cibles connus chez le rat adulte.
Dans l’étude de toxicité réalisée chez les rats juvéniles, des effets sur la croissance, un retard de
l’ouverture vaginale et de la séparation préputiale ont été observés à la plus haute dose recommandée
de 340 mg/m
2
correspondant à environ 0,3 à 2 fois l’exposition pédiatrique moyenne. De plus, des
décès ont été observés chez les animaux juvéniles (autour de la phase de sevrage) à la dose la plus
haute recommandée de 340 mg/m
2
correspondant à environ 2 fois l’exposition pédiatrique moyenne.
Dans une étude de carcinogénicité d’une durée de deux ans menée chez le rat avec imatinib administré
à la dose de 15, 30 et 60 mg/kg/j, une réduction statistiquement significative de la longévité a été
observée chez les mâles à la dose de 60 mg/kg/j et chez les femelles à une dose 30 mg/kg/j.
L’examen histo-pathologique des animaux a mis en évidence comme cause principale de décès ou de
sacrifice des cardiomyopathies (pour les deux sexes), des néphropathies chroniques en progression
(chez les femelles) et des papillomes des glandes préputiales. Les organes cibles des modifications
néoplasiques étaient les reins, la vessie, l’urètre, les glandes préputiales et clitoridiennes, l’intestin
grêle, les glandes parathyroïdes, les glandes surrénales, et l’estomac (hors tissu glandulaire).
Des papillomes/carcinomes des glandes préputiales et clitoridiennes ont été observés à partir des doses
de 30 mg/kg/j représentant approximativement 0,5 ou 0,3 fois l’exposition journalière (basée sur
l’ASC) chez l’homme traité par 400 mg/j ou 800 mg/j respectivement et 0,4 fois l’exposition
journalière (basée sur l’ASC) chez l’enfant traité par 340 mg/m
2
/jour. La dose sans effet observable
(DSEO) était de 15 mg/kg/j. Les adénomes/carcinomes rénaux et les papillomes de la vessie et de
l’urètre, les adénocarcinomes de l’intestin grêle, les adénomes des parathyroïdes, les tumeurs
médullaires bénignes et malignes des glandes surrénales et les carcinomes/papillomes de l’estomac
(hors tissu glandulaire) ont été observés à la dose de 60 mg/kg/j, représentant approximativement 1,7
ou 1 fois l’exposition journalière (basée sur l’ASC) chez l’homme traité par 400 mg/j ou 800 mg/j
respectivement et 1,2 fois l’exposition journalière (basée sur l’ASC) chez l’enfant traité par
340 mg/m
2
/jour. La dose sans effet observable (DSEO) était de 30 mg/kg/j.
Le mécanisme et la pertinence chez l’homme des résultats de l’étude de carcinogénicité menée chez le
rat ne sont pas encore clarifiés.