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Le maintien de la diminution de la fréquence cardiaque a été démontré chez les patients traités par
l’ivabradine durant au moins 1 an (n = 713). Aucun effet n’a été observé sur les métabolismes
glucidique et lipidique.
L’efficacité antiangoreuse et anti-ischémique de l’ivabradine a été retrouvée de la même manière chez
les patients diabétiques (n=457), avec un profil de sécurité similaire à ce qu’il est dans la population
générale.
Une importante étude, BEAUTIFUL, a été réalisée chez 10 917 patients coronariens présentant une
dysfonction ventriculaire gauche (FEVG< 40%) et recevant déjà un traitement optimal, dont 86,9%
sous bêta-bloquants. Le critère principal d’efficacité était un critère combiné associant la mortalité
cardiovasculaire, les hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde et les hospitalisations pour
survenue ou aggravation d’une insuffisance cardiaque. L’étude n’a pas mis en évidence de différence
de survenue du critère principal combiné entre le groupe ivabradine, et le groupe placebo (risque
relatif ivabradine/placebo 1,00, p=0,945).
Dans une étude post-hoc réalisée chez un sous-groupe de patients présentant un angor symptomatique
au moment de la randomisation (n=1 507), aucun problème de sécurité d’emploi relatif à des décès
cardiovasculaires, des hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde ou pour insuffisance cardiaque
n’a été détecté (ivabradine 12,0% versus placebo 15,5%, p=0,05).
Une importante étude, SIGNIFY, a été réalisée chez 19 102 patients coronariens sans signe clinique
d’insuffisance cardiaque (FEVG > 40%) et recevant déjà un traitment optimal. La posologie utilisée
dans l’étude était supérieure à celle approuvée dans le résumé des caractéristiques du produit : la
posologie initiale avait été fixée à 7,5 mg deux fois par jour (5 mg deux fois par jour pour les patients
âgés de plus de 75 ans) et était ensuite augmentée jusqu’à 10 mg deux fois par jour. Le critère
principal d’efficacité était un critère combiné associant la mortalité cardiovasculaire et l’infarctus du
myocarde non-fatal. L’étude n’a pas mis en évidence de différence de survenue du critère principal
combiné entre le groupe ivabradine et le groupe placebo (risque relatif ivabradine/placebo 1,08,
p=0,197). Une bradycardie a été rapportée par 17.9 % des patients dans le groupe ivabradine (2,1 %
dans le groupe placebo). Au cours de l’étude, 7,1 % des patients ont également reçu du vérapamil, du
diltiazem ou des inhibiteurs puissants du CYP 3A4.
Une augmentation faible mais statistiquement significative de la survenue du critère principal combiné
a été observée dans un sous-groupe prédéfini de patients présentant un angor symptomatique de classe
CCS II ou plus à l’inclusion (n=12 049) (incidence annuelle de 3,4% versus 2,9% ; risque relatif
ivabradine/placebo 1,18 ; p=0,018), contrairement à ce qu’il fût observé dans le sous-groupe de
patients présentant un angor symptomatique de classe CCS ≥ I (n=14 286) (risque relatif
ivabradine/placebo 1,11, p=0,110).
L’utilisation, au cours de l’étude, d’une posologie supérieure à celle approuvée dans le résumé des
caractéristiques du produit n’explique pas totalement ces observations.
L’étude SHIFT est une importante étude multicentrique, internationale, randomisée, en double
aveugle, contrôlée versus placebo, réalisée chez 6505 patients adultes insuffisants cardiaques
chroniques stables (depuis au moins 4 semaines), de classe NYHA II à IV, ayant une fraction
d’éjection ventriculaire gauche diminuée (FEVG ≤ 35%) et une fréquence cardiaque de repos
supérieure ou égale à 70 bpm.
Les patients ont reçu un traitement standard comprenant des bêta-bloquants (89 %), des inhibiteurs de
l’enzyme de conversion (IEC) et/ou des antagonistes de l’angiotensine II (ARAII) (91%), des
diurétiques (83%) et des anti-aldostérone (60%). Dans le groupe ivabradine, 67% des patients ont été
traités avec 7,5 mg deux fois par jour. La durée médiane de suivi a été de 22,9 mois. Le traitement par
l’ivabradine a été associé à une réduction moyenne de la fréquence cardiaque de 15 bpm par rapport à
une valeur moyenne de 80 bpm à l’inclusion. La réduction de la fréquence cardiaque dans le groupe
ivabradine par rapport au groupe placebo a été de 10,8 bpm à 28 jours, 9,1 bpm à 12 mois et 8,3 bpm à
24 mois.
L’étude a mis en évidence une réduction cliniquement et statistiquement significative de 18 % du
risque relatif de survenue du critère principal combiné associant la mortalité cardiovasculaire et les