
12
et chez 6% de ceux traités par diméthyl fumarate. Un nombre de lymphocytes < 0,2 × 10
9
/L a été
observé chez 1 patient traité par diméthyl fumarate contre aucun patient sous placebo.
Dans les études cliniques (contrôlées et non contrôlées), 41% des patients traités par diméthyl
fumarate présentaient une lymphopénie (définie dans ces études comme < 0,91 × 10
9
/L). Une
lymphopénie légère (taux ≥ 0,8 × 10
9
/L et < 0,91 × 10
9
/L) a été observée chez 28% des patients ; une
lymphopénie modérée (taux ≥ 0,5 × 10
9
/L et < 0,8 × 10
9
/L) persistant pendant au moins six mois a été
observée chez 11% des patients ; une lymphopénie sévère (taux < 0,5 × 10
9
/L) persistant pendant au
moins six mois a été observée chez 2% des patients. Dans le groupe présentant une lymphopénie
sévère, les taux de lymphocytes sont restés < 0,5 × 10
9
/L avec la poursuite du traitement chez la
majorité des patients.
De plus, dans une étude prospective non contrôlée, réalisée après commercialisation, à la semaine 48
du traitement par diméthyl fumarate (n=185), le nombre de lymphocytes T CD4+ avait modérément
(taux ≥ 0,2 × 10
9
/L à < 0,4 × 10
9
/L) ou sévèrement (< 0,2 × 10
9
/L) diminué chez respectivement, 37%
ou 6% des patients, tandis que les lymphocytes T CD8+ étaient plus fréquemment réduits chez 59%
des patients à des taux < 0,2 × 10
9
/L et 25% des patients à des taux < 0,1 × 10
9
/L.
Dans les études cliniques contrôlées et non contrôlées, les patients qui arrêtaient le traitement par le
diméthyl fumarate avec un taux de lymphocytes inférieur à la limite inférieure de la normale (LIN)
étaient suivis afin de surveiller le retour à la normale (voir rubrique 5.1).
Infections, y compris LEMP et infections opportunistes
Des cas d’infections par le virus JC provoquant une LEMP ont été rapportés avec le diméthyl fumarate
(voir rubrique 4.4). La LEMP peut avoir une issue fatale ou entraîner un handicap sévère. Dans l’un
des essais cliniques, un patient prenant le diméthyl fumarate a développé une LEMP dans le cadre
d’une lymphopénie sévère et prolongée (nombre de lymphocytes principalement < 0,5 × 10
9
/L pendant
3,5 ans), avec une issue fatale. Dans le cadre de la post-commercialisation, la LEMP est également
survenue en présence d’une lymphopénie modérée et légère (> 0,5 × 10
9
/L à < LIN, telle que définie
par l’intervalle de référence du laboratoire local).
Dans plusieurs cas de LEMP avec détermination des sous-types de lymphocytes T au moment du
diagnostic de la LEMP, on a constaté que le nombre de lymphocytes T CD8+ était réduit à
< 0,1 × 10
9
/L, alors que les réductions du nombre de lymphocytes T CD4+ étaient variables (allant de
< 0,05 à 0,5 × 10
9
/L) et étaient davantage corrélées avec la sévérité globale de la lymphopénie
(< 0,5 × 10
9
/L à < LIN). En conséquence, le rapport CD4+/CD8+ a augmenté chez ces patients.
Une lymphopénie modérée à sévère prolongée semble augmenter le risque de LEMP avec le diméthyl
fumarate ainsi que le diroximel fumarate ; cependant, une LEMP est également survenue chez des
patients traités par diméthyl fumarate présentant une lymphopénie légère. En outre, la majorité des cas
de LEMP dans le cadre de la post-commercialisation sont survenus chez des patients > 50 ans.
Des infections zostériennes (zona) ont été rapportées lors de l’utilisation du diméthyl fumarate. Dans
une étude d’extension à long terme, 5% des 1 736 patients atteints de SEP traités par diméthyl
fumarate ont présenté un ou plusieurs événements de type zona, en majorité d’intensité légère à
modérée. La plupart des patients, notamment ceux ayant présenté une infection zostérienne grave,
avaient un nombre de lymphocytes supérieur à la limite inférieure de la normale. Chez une majorité de
patients dont le nombre de lymphocytes concomitant était inférieur à la LIN, la lymphopénie a été
jugée modérée ou sévère. Depuis la commercialisation, la plupart des cas d’infection zostérienne
(zona) étaient sans gravité et ont disparu après traitement. Les données disponibles concernant le
nombre absolu de lymphocytes (NAL) chez les patients atteints d’infection herpétique zona depuis la
commercialisation sont limitées. Toutefois, la plupart des patients chez qui le NAL a été rapporté ont
présenté une lymphopénie modérée (≥ 0,5 × 10
9
/L à < 0,8 × 10
9
/L) ou sévère (< 0,5 × 10
9
/L à
0,2 × 10
9
/L) (voir rubrique 4.4).