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ANNEXE I
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
2
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Javlor 25 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un mL de solution à diluer contient 25 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 2 mL contient 50 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 4 mL contient 100 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 10 mL contient 250 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion (solution stérile à diluer).
Solution limpide, incolore à jaune pale.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Javlor est indiqué en monothérapie pour le traitement des patients adultes atteints de carcinome
urothélial à cellules transitionnelles avancé ou métastatique après échec d'un traitement préalable à base
de platine.
L'efficacité et la tolérance de vinflunine n'ont pas été étudiées chez les patients avec un performance
status (PS) 2.
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement par vinflunine doit être instauré sous la responsabilité d'un médecin qualifié dans
l'utilisation de la chimiothérapie anticancéreuse et est réservé aux unités spécialisées dans
l'administration d'une chimiothérapie cytotoxique.
La neutropénie, la thrombocytopénie et l’anémie étant des effets indésirables fréquents de vinflunine, il
convient, avant chaque cycle, de surveiller de manière appropriée la numération formule sanguine afin
de vérifier le nombre absolu de polynucléaires neutrophiles (PNN), le nombre de plaquettes et le taux
d’hémoglobine.
Posologie
La dose recommandée est de 320 mg/m² de vinflunine administrée toutes les 3 semaines en perfusion
intraveineuse de 20 minutes.
En cas de PS 1 (OMS/ECOG), ou de PS 0 avec antécédent d’irradiation pelvienne, le traitement doit
être initié à la dose de 280 mg/m². Après le premier cycle, en l'absence de toute toxicité hématologique
ayant entraîné un report de traitement ou une réduction de dose, la posologie sera augmentée à
320 mg/m² toutes les 3 semaines pour les cycles suivants.
3
Traitements concomitants recommandés
Afin de prévenir la constipation, la prise de laxatifs et la mise en place de mesures diététiques, dont une
hydratation orale, sont recommandées du jour 1 au jour 5 ou 7 de chaque cycle d’administration de
vinflunine (voir rubrique 4.4).
Report ou arrêt de traitement en cas de toxici
Table 1: Report de traitement en cas de toxicité pour les cycles suivants
Toxicité 1er jour de l’administration
Neutropénie (PNN < 1000 /mm
3
)
ou
Thrombocytopénie (plaquettes
< 100,000/mm
3
)
- Retarder l'administration jusqu'à récupération (PNN
1,000/mm
3
et plaquettes 100,000/mm
3
), et adapter la dose
si nécessaire (voir tableau 2).
- Arrêt définitif du traitement en l'absence de récupération
dans un délai de 2 semaines.
Toxicité d’organe : modérée, sévère ou
menaçant le pronostic vital
- Retarder l'administration jusqu'à récupération (toxicité
légère, absence de toxicité ou retour à l’état initial), et
adapter la dose si nécessaire (voir tableau 2).
- Arrêt définitif du traitement en l'absence de récupération
dans un délai de 2 semaines.
Ischémie cardiaque chez les patients ayant
des antécédents d’infarctus du myocarde
ou d’angor
- Arrêt définitif du traitement.
Adaptations de doses en cas de toxici
Tableau 2 : Adaptations de doses en cas de toxicité
*National Cancer Institute, critères communs de toxicité Version 2.0 (NCI-CTC v 2.0)
1
Selon le NCI CTC, la constipation de Grade 2 est définie comme nécessitant l’utilisation de laxatifs,
la constipation de Grade 3 est définie comme nécessitant une évacuation manuelle ou un lavement, la
constipation de Grade 4 est caractérisée par une occlusion sévère ou un mégacôlon toxique. La mucite
de Grade 2 est définie comme “modérée”, la mucite de Grade 3 est définie comme “sévère”, la mucite
de Grade 4 est définie comme “menaçant le pronostic vital”.
Toxicité
Adaptation de doses
Dose initiale de vinflunine : 320 mg/
Dose initiale de vinflunine :
280 mg/
(NCI CTC v 2.0)*
Premier
événement
2
e
événement
consécutif
consécutif
Premier
événement
2
e
événement
consécutif
Neutropénie Grade 4
(PNN < 500/mm
3
)
> 7 jours
280 mg/
250 mg/
Arrêt définitif
du traitement
250 mg/
Arrêt définitif du
traitement
Neutropénie fébrile
(PNN < 1 000/mm
3
et fièvre
38,5 °C)
Mucite ou
constipation
Grade 2 5 jours ou
Grade 3 quelle que
soit la durée
1
Toute autre toxicité
Grade 3 (sévère ou
menaçant le
pronostic vital) (sauf
vomissements ou
nausées Grade 3
2
)
4
2
Selon le NCI CTC, la nausée de Grade 3 est caractérisée par une alimentation insuffisante, nécessitant
une perfusion. Les vomissements de Grade 3 sont caractérisés par au moins 6 épisodes en 24 heures
suite à la prise du traitement ; ou par la nécessité d’une perfusion.
Populations particulières
Patients ayant une insuffisance hépatique
Une étude de phase I évaluant la pharmacocinétique et la tolérance de vinflunine a été menée chez les
patients présentant une fonction hépatique altérée. La pharmacocinétique de vinflunine n’a pas été
modifiée chez ces patients (voir rubrique 5.2) ; toutefois, suite aux modifications des paramètres
biologiques hépatiques observées après administration de vinflunine (élévation de gamma glutamyl
transférases (GGT), transaminases, bilirubine), les recommandations posologiques sont les suivantes :
- Aucun ajustement de posologie n’est nécessaire chez les patients :
- ayant un temps de prothrombine > 70%VN (Valeur Normale) et présentant au moins un des
critères suivants : [LSN (Limite Supérieure à la Normale) < bilirubine 1,5xLSN et/ou
1,5xLSN < transaminases 2,5xLSN et/ou LSN < GGT ≤ 5xLSN].
- ayant des transaminases ≤ 2,5xLSN (<5xLSN seulement en cas de métastases hépatiques)
- La dose recommandée de vinflunine est de 250 mg/m² toutes les trois semaines chez les patients avec
une insuffisance hépatique légère (Child-Pugh grade A) ou chez les patients avec un temps de
prothrombine 60%VN et 1,5xLSN < bilirubine 3xLSN et présentant au moins un des critères
suivants : [transaminases > LSN et/ou GGT > 5xLSN].
- La dose recommandée de vinflunine est de 200 mg/m² toutes les trois semaines chez les patients avec
une insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh grade B) ou chez les patients avec un temps de
prothrombine ≥ 50%VN et bilirubine > 3xLSN et transaminases > LSN et GGT > LSN.
Vinflunine n'a pas été évaluée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-
Pugh grade C), ou chez les patients présentant un temps de prothrombine < 50 % VN ou un taux de
bilirubine > 5 x LSN ou présentant une augmentation isolée des transaminases > 2,5xLSN (5xLSN
seulement en cas de métastases hépatiques) ou un taux de GGT > 15 x LSN.
Patients ayant une insuffisance rénale
Dans les études cliniques, les patients dont la clairance de la créatinine (ClCr) était > 60 mL/min ont été
inclus et traités à la dose recommandée.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (40 mL/min ClCr 60 mL/min), la dose
recommandée est de 280 mg/m² toutes les 3 semaines.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (20 mL/min ClCr < 40 mL/min), la dose
recommandée est de 250 mg/m² toutes les 3 semaines (voir rubrique 5.2).
Pour les cycles suivants, en cas de toxicité, la dose doit être ajustée selon le tableau 3 ci-dessous.
Patients âgés ( 75 ans)
Aucune adaptation de dose reliée à l’âge n’est nécessaire chez les patients de moins de 75 ans (voir
rubrique 5.2).
Chez les patients âgés d’au moins 75 ans, les recommandations posologiques sont les suivantes :
- chez les patients d’au moins 75 ans et d’âge strictement inférieur à 80 ans, la dose recommandée
est de 280 mg/m² toutes les 3 semaines.
- chez les patients de 80 ans ou plus, la dose recommandée est de 250 mg/m² toutes les 3 semaines.
Pour les cycles suivants, en cas de toxicité, la dose doit être ajustée selon le tableau 3 ci-dessous :
5
Tableau 3 : Adaptations de dose en fonction de la toxicité chez les patients insuffisants rénaux ou
les patients âgés
Toxicité
(NCI CTC v 2.0)*
Adaptation de doses
Dose initiale de vinflunine
280 mg/
Dose initiale de vinflunine
250 mg/
Premier
événement
Deuxième
événement
consécutif
Premier
événement
Deuxième
événement
consécutif
Neutropénie Grade 4 (PNN
<
500/mm
3
) > 7 jours
250 mg/
Arrêt définitif
du traitement
225 mg/
Arrêt définitif
du traitement
Neutropénie fébrile (PNN
<
1 000/mm
3
et fièvre
38,5 °C)
Mucite ou constipation Grade 2 5
jours ou Grade 3 quelle que soit
la durée
1
Toute autre toxicité Grade 3
(sévère ou menaçant le pronostic
vital) (sauf vomissements ou
nausées Grade 3
2
)
*National Cancer Institute, critères communs de toxicité Version 2.0 (NCI-CTC v 2.0)
1
Selon le NCI CTC, la constipation de Grade 2 est définie comme nécessitant l’utilisation de laxatifs,
la constipation de Grade 3 est définie comme nécessitant une évacuation manuelle ou un lavement, la
constipation de Grade 4 est caractérisée par une occlusion sévère ou un mégacôlon toxique. La mucite
de Grade 2 est définie comme “modérée”, la mucite de Grade 3 est définie comme “sévère”, la mucite
de Grade 4 est définie comme “menaçant le pronostic vital”.
2
Selon le NCI CTC, la nausée de Grade 3 est caractérisée par une alimentation insuffisante, nécessitant
une perfusion. Les vomissements de Grade 3 sont caractérisés par au moins 6 épisodes en 24 heures
suite à la prise du traitement ; ou par la nécessité d’une perfusion.
Population pédiatrique
Utilisation chez l’enfant - il n’y a pas d’indication spécifique pour l’utilisation de Javlor chez les enfants.
Mode d’administration
Précaution à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament
Javlor doit être dilué avant administration. Javlor est à usage unique.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Javlor doit être administré UNIQUEMENT par voie intraveineuse.
Javlor doit être administré en perfusion intraveineuse de 20 minutes et NON en bolus intraveineux
rapide.
Des voies d’abord périphériques ou un cathéter central peuvent être utilisés pour l'administration de
vinflunine. Perfusée dans une veine périphérique, vinflunine peut induire une irritation veineuse (voir
rubrique 4.4). En cas de petites veines ou de veines sclérosées, de lymphœdème ou de ponction veineuse
récente dans la même veine, l'utilisation d'un cathéter central doit être privilégiée. Afin d'éviter les
extravasations, il est important de s’assurer que l'aiguille est correctement introduite avant de
commencer la perfusion.
Afin de rincer la veine, l'administration de Javlor solution diluée doit toujours être suivie de
l'administration d'un volume au moins égal de solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/mL
(0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%).
Pour les instructions détaillées concernant l’administration, voir la rubrique 6.6.
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4.3 Contre-indications
Hypersensibilité connue à la substance active ou à d’autres vinca-alcaloïdes.
Infection sévère actuelle ou récente (dans les 2 semaines).
Nombre de polynucléaires neutrophiles initial < 1 500/mm
3
avant la première administration,
< 1,000/mm
3
pour les administrations suivantes (voir rubrique 4.4).
Nombre de plaquettes < 100 000/mm
3
(voir rubrique 4.4).
Allaitement (voir rubrique 4.6).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Toxicité hématologique
La neutropénie, la leucopénie, l’anémie et la thrombocytopénie sont des effets indésirables fréquents de
vinflunine. La numération formule sanguine doit faire l’objet d’une surveillance appropriée afin de
vérifier le nombre de PNN, le nombre de plaquettes et le taux d’hémoglobine avant chaque
administration de vinflunine (voir rubrique 4.3).
L’initiation du traitement est contre-indiquée chez les patients présentant un nombre de PNN < 1 500/mm
3
ou de plaquettes < 100 000/mm
3
. Pour les cycles suivants, vinflunine est contre-indiquée chez les patients
présentant un nombre de PNN < 1 000/mm
3
ou de plaquettes < 100 000/mm
3
.
La dose recommandée doit être réduite chez les patients qui développent une toxicité hématologique
(voir rubrique 4.2).
Affections gastro-intestinales
Une constipation de Grade 3 a été observée chez 15,3% des patients traités. La constipation de Grade
4 est caractérisée par une occlusion sévère ou un gacôlon toxique, la constipation de Grade 3 est
définie comme nécessitant une évacuation manuelle ou un lavement. La constipation est réversible et
peut être prévenue par la mise en place de mesures diététiques spécifiques telles que l'hydratation orale
et la prise de fibres alimentaires, et par l’administration de laxatifs stimulants ou émollients du jour 1 au
jour 5 ou 7 de chaque cycle. Les patients à haut risque de constipation (traitement concomitant par
opiacés, carcinome péritonéal, masse abdominale, antécédent de chirurgie abdominale lourde) doivent
recevoir un laxatif osmotique du jour 1 au jour 7 de chaque cycle, à raison d'une prise par jour le matin
avant le petit déjeuner.
En cas de constipation de grade 2, définie comme nécessitant la prise de laxatifs, pendant 5 jours ou plus
ou de grade 3 quelle que soit la durée, la dose de vinflunine doit être adaptée (voir rubrique 4.2).
En cas de toxicité gastro-intestinale de grade 3 (sauf vomissements ou nausées) ou de mucite (de grade
2 pendant 5 jours ou plus ou de grade 3 quelle que soit la durée), une adaptation posologique est
requise (voir Tableau 2 en rubrique 4.2). La mucite et la toxicité gastro-intestinale de Grade 2 sont
définies comme "modérées", de Grade 3 comme "sévères" et de Grade 4 comme "menaçant le pronostic
vital".
Affections cardiaques
Quelques épisodes d'allongement de l'intervalle QT ont été observés après l'administration de vinflunine.
Cet effet pourrait conduire à un risque accru d'arythmies ventriculaires bien qu’aucune arythmie
ventriculaire n'ait été observée avec la vinflunine. Néanmoins la vinflunine doit être utilie avec
prudence chez les patients présentant un risque élevé d’arythmie cardiaque (par exemple, insuffisance
cardiaque congestive, antécédent connu d'allongement de l'intervalle QT, hypokaliémie) (voir rubrique
4.8). L'utilisation concomitante d'au moins deux médicaments allongeant l'intervalle QT/QTc n'est pas
recommandée (voir rubrique 4.5).
Une attention particulière est recommandée en cas d’administration de vinflunine chez des patients ayant
un antécédent connu d'infarctus du myocarde, d’ischémie myocardique ou d'angor (voir rubrique 4.8).
Des événements cardiaques ischémiques peuvent survenir, notamment chez les patients souffrant d'une
maladie cardiaque sous-jacente. Les patients traités par vinflunine doivent donc faire l'objet d'une
surveillance médicale attentive à la recherche de troubles cardiaques. Une prudence accrue est requise
chez les patients présentant un antécédent cardiaque et le rapport bénéfice/risque devra être
7
régulièrement et rigoureusement évalué. L'arrêt de la vinflunine doit être envisagé chez les patients
développant une ischémie cardiaque.
Syndrome d’Encéphalopathie Postérieure Reversible (SEPR)
Des cas de SEPR ont été observés après l’administration de vinflunine.
Les symptômes cliniques caractéristiques sont, à degrés variables : neurologiques (maux de tête,
confusion, crise d’épilepsie, troubles visuels), systémiques (hypertension), et gastro-intestinaux
(nausées, vomissements).
Les signes radiologiques sont des anomalies de la substance blanche dans les régions postérieures du
cerveau. La pression artérielle doit être contrôlée chez les patients présentant des symptômes de SEPR.
Pour confirmer le diagnostic, une imagerie cérébrale est recommandée.
Les signes cliniques et radiologiques sont généralement rapidement reversibles et sans sequelle après
arrêt du traitement.
L’arrêt de vinflunine doit être envisagé chez les patients présentant des signes neurologiques de SEPR
(voir rubrique 4.8).
Hyponatrémie
Des cas d’hyponatrémie sévère, dont certains dus au Syndrome de Sécrétion Inappropriée d'Hormone
Antidiurétique (SIADH), ont été observés avec l’utilisation de vinflunine (voir rubrique 4.8). Par
conséquent, une surveillance régulière du taux de sodium sérique est recommandée pendant le traitement
par vinflunine.
Insuffisance hépatique
La dose recommandée doit être réduite chez les patients présentant une fonction hépatique altérée (voir
rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
La dose recommandée doit être réduite chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée ou sévère
(voir rubrique 4.2).
Patients âgés (≥ 75 ans)
La dose recommandée doit être réduite chez les patients âgés de 75 ans ou plus (voir rubrique 4.2).
Interactions
L'utilisation concomitante de vinflunine avec des inhibiteurs ou avec des inducteurs puissants du
CYP3A4 doit être évitée (voir rubrique 4.5).
Administration
L'administration intrathécale de Javlor pourrait être fatale.
Lorsqu'elle est perfusée dans une veine périphérique, la vinflunine peut induire une irritation veineuse
de grade 1 (22% des patients, 14,1% des cycles), de grade 2 (11,0% des patients, 6,8% des cycles) ou
de grade 3 (0,8% des patients, 0,2% des cycles). Tous les cas ont été résolus rapidement sans arrêt du
traitement. Il convient de se conformer aux instructions concernant l'administration décrites à la
rubrique 6.6.
Contraception
Les hommes et les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace au cours du
traitement et respectivement jusqu'à 4 à 7 mois après la dernière administration de vinflunine (voir
rubrique 4.6).
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Les études in vitro ont montré que la vinflunine n'a pas d'effet inducteur sur l'activité des CYP1A2,
CYP2B6 et CYP3A4, ni d'effet inhibiteur sur l'activité des CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9,
CYP2C19, CYP2D6 et CYP3A4.
8
Les études in vitro ont montré que la vinflunine est un substrat de la Pgp comme les autres vinca-
alcaloïdes, mais avec une plus faible affinité. Les risques d'interactions cliniquement significatives sont
donc peu probables.
Aucune interaction pharmacocinétique n'a été observée chez les patients traités simultanément par
vinflunine et par cisplatine, carboplatine, capécitabine ou gemcitabine.
Aucune interaction pharmacocinétique n’a été observée chez les patients traités simultanément par
vinflunine et doxorubicine. Néanmoins, cette combinaison est associée à un risque particulièrement
élevé de toxicité hématologique.
Au cours d’une étude de Phase I, la co-administration de kétoconazole (un puissant inhibiteur du
CYP3A4) administré à la dose de 400 mg par voie orale une fois par jour pendant 8 jours, a entraîné une
augmentation de 30% et de 50% de l'exposition sanguine à la vinflunine et à son métabolite 4-O-
déacétyl-vinflunine (DVFL) respectivement.
L'utilisation concomitante de la vinflunine avec des inhibiteurs (tels que ritonavir, kétoconazole,
itraconazole ou le jus de pamplemousse) ou des inducteurs (tels que rifampicine ou l'Hypericum
perforatum (millepertuis)) puissants du CYP3A4 doit donc être évitée car ceux-ci pourraient augmenter
ou diminuer les concentrations de vinflunine et de DVFL (voir rubriques 4.4 et 5.2).
L'utilisation concomitante de la vinflunine et d'autres médicaments allongeant l'intervalle QT/QTc doit
être évitée (voir rubrique 4.4).
Une interaction pharmacocinétique entre la vinflunine et la doxorubicine pégylée/liposomale a été
observée, entraînant une augmentation apparente de 15% à 30% de l'exposition à la vinflunine et une
diminution apparente de 2 à 3 fois de l'aire sous la courbe (AUC) de la doxorubicine, tandis que les
concentrations du métabolite, le doxorubicinol, n'étaient pas affectées. Les résultats d’une étude in vitro
suggèrent que ces modifications pourraient être liées à une adsorption de la vinflunine sur les liposomes
et à une distribution sanguine modifiée des deux molécules. La prudence est par conséquent requise en
cas d'utilisation de ce type d'association.
Une étude in vitro a suggéré une possible interaction (légère inhibition du métabolisme de la vinflunine)
avec le paclitaxel et le docétaxel (substrats du CYP3). Aucune étude clinique spécifique de l’association
de la vinflunine avec ces molécules n'a été conduite.
L'utilisation concomitante d'opiacés pourrait augmenter le risque de constipation.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Contraception chez les hommes et les femmes
En raison du potentiel génotoxique de la vinflunine (voir rubrique 5.3), les hommes et les femmes
doivent prendre des mesures contraceptives appropriées et efficaces pendant le traitement et jusqu'à
4 mois après l'arrêt du traitement pour les hommes et 7 mois après l’arrêt du traitement pour les femmes.
Grossesse
Aucune donnée sur l'utilisation de vinflunine chez la femme enceinte n’est disponible. Les études chez
l'animal ont montré une embryotoxicité et une tératogénicité (voir rubrique 5.3). Sur la base des résultats
des études animales et de l'action pharmacologique du médicament, il existe un risque potentiel
d'anomalies embryonnaires et fœtales.
Vinflunine ne doit pas être utilisée au cours de la grossesse, à moins d'une nécessité absolue. En cas de
survenue d'une grossesse pendant le traitement, la patiente doit être informée du risque pour le fœtus et
doit faire l'objet d'une surveillance attentive. Une consultation génétique doit être envisagée. Une telle
consultation est également recommandée pour les patientes qui souhaitent avoir des enfants après le
traitement.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et
pendant 7 mois après l’arrêt du traitement.
9
Allaitement
On ne sait pas si la vinflunine ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Compte tenu
d’éventuels effets délétères sur le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué au cours du traitement par
vinflunine (voir rubrique 4.3).
Fertilité
Avant le traitement, les patients doivent se renseigner sur les possibilités de conservation de sperme car
le traitement par vinflunine peut provoquer une stérilité irréversible.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Javor peut causer des effets indésirables tels que de la fatigue (très fréquent) et des étourdissements
(fréquent) pouvant avoir une influence mineure ou modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines. Les patients doivent être informés qu'ils ne doivent pas conduire de véhicules ou
utiliser de machines s'ils présentent un effet indésirable ayant un impact potentiel sur la capacité à
réaliser ces activités (voir rubrique 4.8).
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Dans le cadre de deux études de phase II et une étude de phase III menées chez des patients atteints de
carcinome urothélial à cellules transitionnelles (450 patients traités par vinflunine), les effets
indésirables imputables au traitement les plus fréquemment rapportés consistaient en des affections
hématologiques, principalement à type de neutropénie et anémie ; des affections gastro-intestinales, en
particulier constipation, anorexie, nausées, stomatites/mucites, vomissements, douleurs abdominales et
diarrhées, et des troubles généraux tels que asthénie/fatigue.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables sont listés ci-après par système classe-organe, fréquence et grade de sévérité (NCI
CTC version 2.0). La fréquence des effets indésirables est définie selon la convention ci-après : très
fréquent ( 1/10) ; fréquent ( 1/100, < 1/10) ; peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) ; rare ( 1/10 000,
< 1/1000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un
ordre décroissant de gravité.
Tableau 4 : Effets indésirables observés chez les patients atteints de carcinome urothélial à
cellules transitionnelles traités par vinflunine
Système classe-
organe
Fréquence
Effets indésirables
Grade NCI le
plus sévère
par patient
(%)
Tous
grades
Grade
3-4
Infections et
infestations
Fréquent
Infection
neutropénique
2,4
2,4
Infection (virale, bactérienne, fongique)
7,6
3,6
Peu fréquent
Neutropénie septique
0,2
0,2
Tumeurs
bénignes,
malignes et non
précisées
Peu fréquent
Douleur tumorale
0,2 0,2
Affections du
système
hématologique
et lymphatique
Très
fréquent
Neutropénie
79,6
54,6
Leucopénie
84,5
45,2
Anémie
92,8
17,3
Thrombocytopénie
53,5
4,9
10
Fréquent
Neutropénie fébrile
6,7
6,7
Affections du
système
immunitaire
Fréquent
Hypersensibilité
1,3
0,2
Affections
endocriniennes
Peu fréquent
Syndrome de Sécrétion Inappropriée d'Hormone
Antidiurétique (SIADH)
a
0.4
b
0.4
b
Troubles du
métabolisme et
de la nutrition
Très
fréquent
Hyponatrémie
39,8
11,7
Diminution de l’appétit
34,2
2,7
Fréquent
Déshydratation
4,4
2,0
Affections
psychiatriques
Fréquent
Insomnie
5,1
0,2
Affections du
système nerveux
Très
fréquent
Neuropathie périphérique sensitive
11,3
0,9
Fréquent
Syncope
1,1
1,1
Céphalée
6,2
0,7
Sensation vertigineuse
5,3
0,4
Névralgie
4,4
0,4
Dysgueusie
3,3
0
Neuropathie
1,3
0
Peu fréquent
Neuropathie motrice
périphérique
0,4
0
Rare
Syndrome d’Encéphalopathie Postérieure
Réversible
a
0.03
b
0.03
b
Affections
oculaires
Peu fréquent
Troubles visuels
0,4
0
Affections de
l'oreille et du
labyrinthe
Fréquent
Douleur auriculaire
1,1
0
Peu fréquent
Vertige
0,9
0,4
Acouphène
0,9
0
Affections
cardiaques
Fréquent
Tachycardie
1,8
0,2
Peu fréquent
Ischémie myocardique
0,7
0,7
Infarctus du myocarde
0,2
0,2
Affections
vasculaires
Fréquent
Hypertension
3,1
1,6
Thrombose veineuse
3,6
0,4
Phlébite
2,4
0
Hypotension
1,1
0,2
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Fréquent
Dyspnée
4,2
0,4
Toux
2,2
0
Peu fréquent
Syndrome de détresse respiratoire aiguë
0,2
0,2
Douleur pharyngo-laryngée
0,9
0
Affections
gastro-
intestinales
Très
fréquent
Constipation
54,9
15,1
Douleur abdominale
21,6
4,7
Vomissement
27,3
2,9
Nausée
40,9
2,9
Stomatite
27,1
2,7
Diarrhée
12,9
0,9
Fréquent
Iléus
2,7
2,2
Dysphagie
2,0
0,4
Affection buccale
4,0
0,2
Dyspepsie
5,1
0,2
Peu fréquent
Odynophagie
0,4
0,2
Troubles gastriques
0.8
0
Œsophagite
0,4
0,2
Troubles gingivaux
0,7
0
11
Affections de la
peau et des
tissus sous-
cutanés
Très
fréquent
Alopécie
28,9
NA
Fréquent
Eruption cutanée
1,8
0
Urticaire
1,1
0
Prurit
1,1
0
Hyperhidrose
1,1
0
Peu fréquent
Sécheresse cutanée
0,9
0
Erythème
0,4
0
Affections
musculo-
squelettiques et
systémiques
Très
fréquent
Myalgie
16,7
3,1
Fréquent
Faiblesse musculaire
1,8
0,7
Arthralgie
7,1
0,4
Dorsalgie
4,9
0,4
Douleur de la mâchoire
5,6
0,0
Extrémités douloureuses
2,4
0
Douleur osseuse
2,9
0
Douleur musculo-squelettique
2,7
0,2
Affections
rénales et des
voies urinaires
Peu fréquent
Insuffisance rénale
0,2
0,2
Troubles
généraux et
anomalies au
site
d'administration
Très
fréquent
Asthénie/Fatigue
55.3
15,8
Réaction au site d’injection
26,4
0,4
Pyrexie
11,7
0,4
Fréquent
Douleur thoracique
4,7
0,9
Frisson
2,2
0,2
Douleur
3,1
0,2
Œdème
1,1
0
Peu fréquent
Extravasation
0,7
0
Investigations
Très
fréquent
Perte de poids
24,0
0,4
Peu fréquent
Transaminases augmentées
0,4
0
Prise de poids
0,2
0
a
effets indésirables issus de l’expérience post-commercialisation
b
fréquence calculée sur la base dessais cliniques hors carcinome urothélial à cellules transitionnelles
Effets indésirables dans toutes les indications
Les effets indésirables potentiellement sévères survenus chez des patients atteints de carcinome
urothélial à cellules transitionnelles et chez les patients atteints d'un cancer différent de celui de
l'indication, ainsi que les effets indésirables connus comme effets de classe des vinca-alcaldes sont
présentés ci-dessous :
Affections du système hématologique et lymphatique
Une neutropénie de grade 3/4 a été observée chez 43,8% des patients. Les anémies sévères et les
thrombocytopénies sévères ont été moins fréquentes (respectivement 8,8% et 3,1%). Une neutropénie
fébrile définie par un nombre de PNN < 1 000/mm
3
et une fièvre 38,5°C d’origine inconnue sans
infection clinique documentée microbiologiquement (NCI CTC version 2.0) a été observée chez 5,2%
des patients. Une infection associée à une neutropénie de grade 3/4 a été observée chez 2,8% des
patients.
Au total, 8 patients (0,6% de la population traitée) présentant une neutropénie sont décédés suite à une
complication infectieuse.
Affections gastro-intestinales
La constipation est un effet de classe des vinca-alcaloïdes : 11,8% des patients ont présenté une
constipation sévère au cours du traitement par vinflunine. Un iléus de grade 3/4 a été observé chez 1,9%
des patients et a été réversible sous traitement médical. La constipation nécessite une prise en charge
médicale (voir rubrique 4.4).
12
Affections du système nerveux
La neuropathie périphérique sensitive est un effet de classe des vinca-alcaloïdes. 0,6% des patients ont
présenté un événement de grade 3. Tous se sont résolus au cours de l'étude.
De rares cas de Syndrome d’Encéphalopathie Réversible Postérieure ont été rapportés (voir rubrique
4.4).
Affections cardiovasculaires
Les effets cardiaques font partie des effets de classe connus des vinca-alcaloïdes. Des ischémies
myocardiques ou des infarctus du myocarde sont survenus chez 0,5 % des patients dont la plupart
présentait une maladie cardiovasculaire préexistante ou des facteurs de risque. Un patient est décédé
dans les suites d’un infarctus du myocarde et un autre d'un arrêt cardiopulmonaire.
Peu d'épisodes d'allongement de l'intervalle QT ont été observés après l'administration de vinflunine.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Des épisodes de dyspnée, rarement sévères (grade 3/4: 1,2%), ont été observés chez 3,2% des patients.
Un bronchospasme a été rapporté chez un patient traité par vinflunine dans un contexte différent de celui
de l'indication.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V
.
4.9 Surdosage
Le principal effet toxique secondaire à un surdosage à la vinflunine est la myélosuppression, associée à
un risque d'infection sévère.
Il n'existe pas d'antidote connu en cas de surdosage à la vinflunine. En cas de surdosage, le patient doit
être maintenu dans une unité spécialisée et ses fonctions vitales doivent être étroitement surveillées.
D'autres mesures appropriées doivent être prises, telles que des transfusions sanguines, l'administration
d'antibiotiques et de facteurs de croissance.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : agent antinéoplasique, vinca-alcaloïdes et analogues, code ATC :
L01CA05
Mécanisme d’action
Vinflunine se lie à la tubuline au niveau ou à proximité des sites de liaison des vinca-alcaloïdes en
inhibant sa polymérisation en microtubules, ce qui entraîne la suppression du processus de tapis roulant,
perturbe la dynamique des microtubules, arrête les cellules en mitose et induit la mort cellulaire par
apoptose. Vinflunine in vivo démontre une activité antitumorale significative, aussi bien en termes de
prolongation de la survie que d'inhibition de la croissance tumorale, sur un large spectre de xénogreffes
de tumeurs humaines implantées chez la souris.
Efficacité et sécurité clinique
Une étude de phase III et deux études de phase II étayent l'utilisation de Javlor pour le traitement de
deuxième ligne du carcinome urothélial à cellules transitionnelles avancé ou métastatique après échec
d'un traitement préalable à base de platine.
Dans les deux études cliniques de phase II, multicentriques, non randomisées, ouvertes, un total de 202
patients a été traité par vinflunine.
13
Dans l’étude clinique de phase III, multicentrique, ouverte, contrôlée, 253 patients ont été randomisés
dans le bras vinflunine + traitement symptomatique optimal (Best Supportive Care : BSC) et 177 dans
le bras BSC. La survie globale médiane a été de 6,9 mois dans le bras vinflunine + BSC versus 4,6 mois
dans le bras BSC, sans atteindre de différence statistiquement significative ; avec un risque relatif de
0.88 (95% IC 0,69-1,12). Toutefois, une différence statistiquement significative a été observée sur la
survie sans progression, dont la médiane a été de 3,0 mois dans le bras vinflunine + BSC versus 1,5
mois dans le bras BSC (p=0,0012).
De plus, une analyse multivariée prévue au protocole réalisé sur la population ITT a démontré que
vinflunine a un effet thérapeutique statistiquement significatif (p=0,036) sur la survie globale quand les
facteurs pronostiques (PS, envahissement viscéral, phosphatases alcalines, hémoglobine, irradiation
pelvienne) sont pris en considération, avec un risque relatif de 0,77 (95% IC 0,61-0,98). Une différence
statistiquement significative sur la survie globale (p=0,040) a également été observée dans la population
éligible (correspondant à l’exclusion de 13 patients inclus malgré des violations initiales majeures du
protocole et cliniquement significatives et qui donc n’étaient pas éligibles au traitement) ; avec un risque
relatif de 0,78 (95% IC 0,61-0,99). Cette population éligible est la plus pertinente pour l’analyse
d’efficacité car elle reflète au mieux la population prévue pour ce traitement.
L’efficacité a été démontrée aussi bien chez les patients prétraités par cisplatine que chez les patients
n’ayant pas reçu de traitement antérieur par cisplatine.
Dans la population éligible, l’analyse en sous-groupe en fonction du traitement antérieur par cisplatine
sur la survie globale versus BSC a montré un risque relatif de 0,64 ((95% IC 0,40 1,03); p=0,0821)
chez les patients non prétraités par cisplatine et de 0,80 ((95% IC 0,60 1,06); p=0,1263) chez les
patients prétraités par cisplatine. Une fois ajustée sur les facteurs pronostiques, l’analyse de la survie
globale sur ces mêmes populations a montré un risque relatif de 0,53 ((95% IC 0,32 – 0,88); p=0,0143)
et de 0,70 ((95% IC 0,53 – 0,94); p=0,0174), respectivement.
Dans l’analyse en sous-groupe en fonction du traitement antérieur par cisplatine sur la survie sans
progression versus BSC, les résultats ont montré un risque relatif de 0,55 ((95% IC 0,34 0,89);
p=0,0129) chez les patients non prétraités par cisplatine et de 0,64 ((95% IC 0,48 0,85); p=0,0040)
chez les patients prétraités par cisplatine. Une fois ajustée sur les facteurs pronostiques, l’analyse de la
survie sans progression sur ces mêmes populations a montré un risque relatif de 0,51 ((95% IC 0,31
0,86); p=0,0111) et de 0,63 ((95% IC 0,48 – 0,84); p=0,0016), respectivement.
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec Javlor dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le
traitement du cancer de l’uretère et de la vessie et le traitement du cancer du sein (voir rubrique 4.2 pour
les informations concernant l’usage pédiatrique).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
L'exposition sanguine (AUC) à vinflunine augmente proportionnellement à la dose administrée de 30 à
400 mg/m
2
(gamme de doses explorées). L'AUC de vinflunine est significativement corrélée aux
sévérités de leucopénie, de neutropénie et de fatigue.
Distribution
Vinflunine présente une liaison aux protéines plasmatiques modérée (67,2 ± 1,1%) avec un ratio
plasma/sang de 0,80 ± 0,12%. La liaison aux protéines concerne essentiellement les lipoprotéines
(surtout les HDL) et l'albumine. La liaison n’est pas saturable aux concentrations de vinflunine observées
chez le patient. La liaison à l’alpha1-glycoprotéine acide et aux plaquettes est négligeable (< 5%). Le
volume de distribution de la phase terminale est important 2422 ± 676 L (environ 35 L/kg) et suggère
une importante distribution tissulaire.
Biotransformation
Tous les métabolites identifiés sont formés par l'isoforme CYP3A4 des cytochromes P450, exceptée la
4-O-déacetyl-vinflunine (DVFL) qui est formée par de multiples estérases. Elle est le seul métabolite
actif et le métabolite principal circulant.
14
Élimination
L'élimination de vinflunine suit une décroissance multi-exponentielle avec une demi-vie terminale (T
1/2
)
proche de 40 h. La DVFL est formée lentement et éliminée plus lentement que vinflunine (T
1/2
d'environ
120 h).
Vinflunine et ses métabolites sont éliminés principalement dans les selles (2/3) et les urines (1/3).
La clairance totale sanguine calculée par analyse de population (372 patients et 656 profils) est de 40 L/h
avec une faible variabilité inter et intra-individuelle (Coefficient de variation CV = 25% et 8%
respectivement).
Pharmacocinétique des populations particulières
Insuffisance hépatique
Aucune modification de la pharmacocinétique de vinflunine ou de la DVFL n'a été observée chez
25 patients présentant divers degrés d'insuffisance hépatique comparativement aux patients ayant une
fonction hépatique normale. Ceci est confirmé par l'analyse pharmacocinétique de population (absence
de relation entre la clairance de vinflunine et les marqueurs biologiques de l'insuffisance hépatique).
Cependant des ajustements de dose sont recommandés chez les patients présentant une altération de la
fonction hépatique (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
Une étude pharmacocinétique de phase I a été conduite chez 2 groupes de patients présentant une
insuffisance rénale, définis selon les valeurs calculées de la clairance à la créatinine (ClCr) : groupe 1
(n=13 patients) ayant une insuffisance modérée (ClCr comprise entre 40 et 60 mL/min) et groupe 2
(n=20 patients) ayant une insuffisance sévère (ClCr comprise entre 20 et strictement inférieure à
40 mL/min). Les résultats pharmacocinétiques de cette étude ont montré une diminution de la clairance
de vinflunine quand la ClCr est diminuée. Ceci est confirmé par l'analyse de pharmacocinétique de
population (56 patients avec une ClCr comprise entre 20 mL/min et 60 mL/min) montrant que la
clairance de la créatinine influe sur la clairance de vinflunine (formule de Cockcroft et Gault). Les
ajustements de dose sont recommandés chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée ou
sévère (voir rubrique 4.2).
Patients âgés (≥ 75 ans)
Une étude de phase I évaluant la pharmacocinétique de vinflunine a été conduite chez des patients âgés
(n=46). Les doses de vinflunine ont été ajustées selon 3 groupes d’âge :
Age
(années)
Nombre de
patients
Vinflunine (mg/m²)
[70 – 75 [
17
320
[75 – 80 [ 15 280
≥ 80 14 250
La clairance de vinflunine a été significativement diminuée chez les patients 80 ans comparée à un
groupe contrôle de patients plus jeunes < 70 ans. La pharmacocinétique n’a pas été modifiée pour les
patients suivants : 70 âge < 75 ans et 75 ≤ âge < 80 ans.
Sur la base des données de pharmacocinétiques et de tolérance, des réductions de dose sont
recommandées dans les deux groupes de patients plus âgés : 75 âge < 80 ans et âge 80 ans (voir
rubrique 4.2).
Autres
Une analyse de pharmacocinétique de population a montré que ni le sexe ni l’indice de Performance
Status (score ECOG) n'a d'impact sur la clairance de vinflunine, cette dernière étant directement
proportionnelle à la surface corporelle.
15
5.3 Données de sécurité préclinique
Des études de distribution par imagerie réalisées après administration de vinflunine radioactive chez le
rat ont montré que les concentrations de vinflunine dans les poumons, les reins, le foie, les glandes
salivaires et endocrines et le tube digestif augmentent rapidement et sont plus élevées par rapport au
sang.
Les données précliniques montrent que vinflunine induit une neutropénie modérée à sévère ainsi qu’une
anémie légère dans toutes les espèces étudiées, et une toxicité hépatique chez le chien et chez le rat
(caractérisée par des élévations dose-dépendantes des transaminases hépatiques et des nécroses
hépatiques - altérations hépatocellulaires à fortes doses). Ces effets toxiques sont dose-dépendants et
complètement ou partiellement réversibles un mois après l’arrêt du traitement. Vinflunine n'a pas induit
de neuropathie périphérique chez l'animal. Vinflunine est clastogène (provoque des cassures
chromosomiques) dans le test du micronoyau in vivo chez le rat et mutagène et clastogène dans le test
du lymphome de souris (sans activation métabolique).
Le potentiel cancérogène de vinflunine n'a pas été étudié.
Dans les études de reproduction, vinflunine est embryolétale et tératogène chez le lapin et chez le rat.
Dans les études de développement pré- et postnatal chez le rat, vinflunine a provoqué des malformations
de l'utérus et du vagin chez 2 femelles. Vinflunine a montré des effets délétères sur l'accouplement et/ou
l'implantation ovulaire ainsi qu’une diminution importante du nombre d’embryons.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Eau pour préparations injectables.
6.2 Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés
dans la rubrique 6.6.
6.3 Durée de conservation
Flacon non ouvert
3 ans.
Solution diluée
La stabilité physico-chimique a été démontrée pour le médicament dilué dans les conditions suivantes :
- à l'abri de la lumière dans des poches de perfusion en polyéthylène ou chlorure de
polyvinyle : jusqu’à 6 jours au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C) ou jusqu’à 24 heures à 25°C.
- en cas d'exposition à la lumière dans la tubulure de perfusion en polyéthylène ou chlorure de
polyvinyle : jusqu’à 1 heure à 25°C.
D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après dilution. Si
l’utilisation n’est pas immédiate, les conditions et la durée de conservation avant utilisation sont de la
responsabilité de l’utilisateur, et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre 2°C et 8°C, sauf
si la dilution a été réalisée dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
16
6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
A conserver dans l’emballage extérieur d'origine à l’abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacon de verre incolore de type I muni d'un bouchon en butyle élastomère gris ou en chlorobutyle
élastomère noir scellé par un anneau en aluminium et un opercule. Chaque flacon contient soit 2 mL
(50 mg de vinflunine), soit 4 mL (100 mg de vinflunine), soit 10 mL (250 mg de vinflunine) de solution
à diluer pour perfusion.
Boites de 1 ou de 10 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation
Précautions générales pour la préparation et l'administration.
Vinflunine est un médicament anticancéreux cytotoxique et, comme avec d’autres molécules
potentiellement toxiques, la prudence est requise lors de la manipulation de Javlor. La procédure
concernant la manipulation et l’élimination correctes des médicaments anticancéreux doit être
appliquée. Toutes les procédures de transfert doivent respecter strictement des techniques aseptiques, de
préférence en utilisant une hotte à flux laminaire vertical. Javlor solution pour perfusion doit être préparé
et administré uniquement par un personnel formé de manière appropriée à la manipulation des agents
cytotoxiques. Les femmes enceintes ne doivent pas manipuler Javlor. L'utilisation de gants, de lunettes
de sécurité et de vêtements protecteurs est recommandée.
En cas de contact avec la peau, celle-ci devra être lavée immédiatement et abondamment avec de l'eau
et du savon. En cas de contact avec les muqueuses, celles-ci devront être abondamment rincées à l'eau.
Reconstitution de la solution à diluer pour perfusion
Le volume de Javlor (solution à diluer pour perfusion) correspondant à la dose de vinflunine calculée
doit être mélangé dans une poche de 100 mL de solution pour perfusion de chlorure de sodium à
9 mg/mL (0,9%). Une solution pour perfusion de glucose à 50 mg/mL (5%) peut également être utilisée.
La solution diluée doit rester à l’abri de la lumière jusqu’à l’administration (voir rubrique 6.3).
Mode d’administration
Voie intraveineuse UNIQUEMENT.
Javlor est à usage unique.
Après reconstitution de Javlor, solution à diluer pour perfusion, la solution doit être administrée comme
suit :
Un abord veineux doit être mis en place pour une poche de 500 mL de solution pour perfusion de
chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%) sur une large veine, de
préférence sur la partie supérieure de l'avant-bras ou en utilisant un cathéter veineux central. Les
veines du dos de la main et celles proches des articulations doivent être évitées.
La perfusion intraveineuse doit être débutée avec la moitié de la poche de 500 mL de solution
pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%), c'est-
à-dire 250 mL, à un débit libre afin de rincer la veine.
Javlor solution pour perfusion doit être placé en dérivation sur le port d'injection latéral le plus
proche de la poche de 500 mL afin de continuer à diluer Javlor pendant l'administration.
Javlor solution pour perfusion doit être perfusé en 20 minutes.
La perméabilité doit être évaluée fréquemment et les précautions pour éviter les extravasations
doivent être maintenues pendant toute la durée de la perfusion.
Après la fin de la perfusion, les 250 mL restants de la poche de solution pour perfusion de chlorure
de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%) doivent être passés à un débit de
17
300 mL/h. Afin de rincer la veine, l'administration de Javlor solution pour perfusion doit toujours
être suivie de l'administration d'un volume au moins égal de solution pour perfusion de chlorure
de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%).
Elimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur
pour les médicaments cytotoxiques.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PIERRE FABRE MEDICAMENT
Les Cauquillous
81500 Lavaur
France
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EU/1/09/550/001-012
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 21 Septembre 2009
Date du dernier renouvellement : 16 Mai 2014
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
(MM/AAAA)
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
.
18
ANNEXE II
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBERATION
DES LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DELIVRANCE ET
D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION
DE MISE SUR LE MARCHE
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION
SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
19
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBERATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
FAREVA PAU
FAREVA PAU 1
Avenue du Béarn
F-64320 Idron
France
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DELIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : résumé des caractéristiques du
produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHE
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences pour la soumission du PSUR pour ce médicament sont définies dans la liste des dates de
référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la directive
2001/83/CE et toute mise à jour ultérieure publiée sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalisera les activités et interventions requises décrites
dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que
toutes actualisations ultérieures du PGR.
Lorsque les dates de soumission d’un PSUR coïncident avec l’actualisation d’un PGR, les deux
documents doivent être soumis en même temps.
De plus, un PGR actuali doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque, ou
lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
20
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
21
A. ÉTIQUETAGE
22
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTERIEUR
CARTON
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Javlor 25 mg/mL solution à diluer pour perfusion
Vinflunine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Un mL de solution à diluer contient 25 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 2 mL contient 50 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 4 mL contient 100 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 10 mL contient 250 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Eau pour préparations injectables
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Solution à diluer pour perfusion
1 flacon de 2 mL
10 flacons de 2 mL
1 flacon de 4 mL
10 flacons de 4 mL
1 flacon de 10 mL
10 flacons de 10 mL
50 mg/2 mL
100 mg/4 mL
250 mg/10 mL
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Voie intraveineuse UNIQUEMENT, après dilution
Fatal si administré par d’autres voies.
Lire la notice avant utilisation.
6. MISE EN GARDE SPECIALE INDIQUANT QUE LE MEDICAMENT DOIT ETRE
CONSERVE HORS DE PORTEE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPECIALE(S), SI NECESSAIRE
23
Cytotoxique : Manipuler avec précautions
8. DATE DE PEREMPTION
EXP :
Lire la notice pour la péremption du produit dilué
9. PRECAUTIONS PARTICULIERES DE CONSERVATION
Conserver au réfrigérateur
Conserver dans son conditionnement d’origine afin de le protéger de la lumière
10. PRECAUTIONS PARTICULIERES D’ELIMINATION DES MEDICAMENTS NON
UTILISES OU DES DECHETS PROVENANT DE CES MEDICAMENTS S’IL Y A LIEU
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE
PIERRE FABRE MEDICAMENT
Les Cauquillous
81500 Lavaur
France
12. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EU/1/09/550/001 (boîte de 1 flacon de 2 mL avec un bouchon gris)
EU/1/09/550/002 (boîte de 10 flacons de 2 mL avec un bouchon gris)
EU/1/09/550/003 (boîte de 1 flacon de 4 mL avec un bouchon gris)
EU/1/09/550/004 (boîte de 10 flacons de 4 mL avec un bouchon gris)
EU/1/09/550/005 (boîte de 1 flacon de 10 mL avec un bouchon gris)
EU/1/09/550/006 (boîte de 10 flacons de 10 mL avec un bouchon gris)
EU/1/09/550/007 (boîte de 1 flacon de 2 mL avec un bouchon noir)
EU/1/09/550/008 (boîte de 10 flacons de 2 mL avec un bouchon noir)
EU/1/09/550/009 (boîte de 1 flacon de 4 mL avec un bouchon noir)
EU/1/09/550/010 (boîte de 10 flacons de 4 mL avec un bouchon noir)
EU/1/09/550/011 (boîte de 1 flacon de 10 mL avec un bouchon noir)
EU/1/09/550/012 (boîte de 10 flacons de 10 mL avec un bouchon noir)
13. NUMERO DU LOT
Lot
24
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Justification de ne pas inclure l’information en Braille acceptée
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNEES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC: {numéro}
SN: {numéro}
NN: {numéro}
25
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
ETIQUETTE FLACON
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Javlor 25 mg/mL concentré stérile
vinflunine
Utilisation IV UNIQUEMENT, après dilution
2. MODE D’ADMINISTRATION
Voir notice
3. DATE DE PEREMPTION
EXP
4. NUMERO DU LOT
Lot :
5. CONTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITE
50 mg/2 mL
100 mg/4 mL
250 mg/10 mL
6. AUTRES
26
B. NOTICE
27
Notice : information de l’utilisateur
Javlor 25 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Vinflunine
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique
aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Javlor et dans quel cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Javlor ?
3. Comment utiliser Javlor ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Javlor ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Javlor et dans quel cas est-il utilisé ?
La substance active contenue dans Javlor est vinflunine, appartenant à un groupe de médicaments
anticancéreux appelés vinca-alcaloïdes. Ces médicaments affectent la croissance des cellules
cancéreuses en arrêtant la division cellulaire, ce qui aboutit à la mort des cellules (cytotoxicité).
Javlor est utilisé pour traiter le cancer avancé ou métastatique de la vessie et des voies urinaires lorsqu'un
traitement préalable à base de platine a échoué.
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Javlor ?
N’utilisez jamais Javlor :
- si vous êtes allergique à la substance active (vinflunine) ou à d’autres vinca-alcaloïdes (vinblastine,
vincristine, vindésine, vinorelbine),
- si vous avez eu (au cours des 2 dernières semaines) ou si vous avez actuellement une infection
sévère,
- si le nombre de vos globules blancs et/ou de vos plaquettes est trop bas,
- si vous allaitez.
Avertissements et précautions
Prévenez votre médecin :
- si vous avez des problèmes hépatiques, rénaux ou cardiaques,
- si vous présentez des symptômes neurologiques qui pourraient être le signe d’un « syndrome
d’encéphalopathie postérieure réversible » (gonflement du cerveau avec effets généralement
temporaires) tels que des maux de tête, une modification de l’état mental pouvant entrainer une
confusion et un coma, des convulsions, des problèmes de vue, une pression artérielle trop haute, des
nausées et vomissements car vous devrez peut-être arrêter de prendre ce médicament,
- si vous présentez des symptômes d’hyponatrémie (taux bas de sodium dans le sang) ou
d’un « syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique » tels que maux de tête,
fatigue, convulsions ou coma. Une surveillance de votre taux de sodium dans le sang est
recommandée pendant le traitement par Javlor.
- si vous prenez d'autres médicaments mentionnés dans Autres médicaments et Javlor”,
28
- si vous souffrez de constipation ou si vous êtes traité par des médicaments contre la douleur
(opiacés) ou si vous avez un cancer de l'abdomen ou si vous avez déjà subi une opération de chirurgie
abdominale. La constipation est un effet secondaire très courant de Javlor. Pour prévenir la
constipation, des laxatifs peuvent vous être prescrits.
- si vous souhaitez avoir un enfant (voir ci-dessous les recommandations importantes pour les
hommes et les femmes dans “Grossesse, allaitement et fertili”).
Le nombre de vos cellules sanguines sera contrôlé régulièrement avant et pendant le traitement car un
faible nombre de cellules sanguines est un effet indésirable très fréquent de Javlor.
L’administration intrathécale de Javlor peut être fatale. Javlor ne doit pas vous être administré par voie
intrathécale (dans la colonne vertébrale).
Enfants et adolescents
Javlor ne doit pas être utilisé chez l'enfant et l’adolescent.
Autres médicaments et Javlor
Informez votre médecin si vous prenez ou avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre
médicament.
En particulier, vous devez notamment prévenir votre médecin si vous prenez des médicaments contenant
l'une des substances actives ci-après :
- kétoconazole ou itraconazole, utilisés pour traiter les infections fongiques,
- opioïdes, utilisés pour traiter la douleur,
- ritonavir, utilisé pour traiter l'infection par le VIH,
- doxorubicine, doxorubicine liposomale pégylée, paclitaxel et docétaxel utilisés pour traiter certains
types de cancer,
- rifampicine, utilisée pour traiter la tuberculose ou la méningite,
- préparations à base de plantes contenant de l'Hypericum perforatum (millepertuis), utilisées pour
traiter la dépression mineure à modérée.
Ou si vous prenez des médicaments connus pour entrainer des modifications de l'électrocardiogramme
(ECG), en particulier des médicaments connus pour provoquer un « allongement de l'intervalle QT ».
Javlor avec des aliments et boissons
Vous devez prévenir votre médecin si vous buvez du jus de pamplemousse car cela peut entrainer une
augmentation de l’effet de Javlor.
Vous devez aussi boire de l'eau et avoir une alimentation riche en fibre.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
prévenez votre médecin avant de prendre ce médicament.
Si vous êtes une femme ou un homme en âge de procréer, vous devez utiliser une méthode de
contraception appropriée et efficace au cours du traitement et pendant 4 mois si vous êtes un homme,
ou 7 mois si vous êtes une femme, après la dernière administration de Javlor.
Grossesse
Javlor ne doit pas vous être administré si vous êtes enceinte, à moins d'une nécessité absolue.
Si vous tombez enceinte pendant le traitement, vous devez être informée du risque pour l’enfant à naître
et être surveillée attentivement.
Allaitement
Vous ne devez pas allaiter pendant le traitement par Javlor.
Fertilité
29
Si vous êtes un homme et que vous souhaitez avoir un enfant, demandez conseil à votre médecin. Vous
pouvez demander des conseils sur la conservation de sperme avant le début du traitement en raison de
la possibilité d’infertilité irréversible due au traitement par la vinflunine.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Javlor peut entrainer des effets indésirables comme de la fatigue ou des étourdissements. Vous ne devez
pas conduire de véhicules ni utiliser de machines si vous présentez des effets indésirables qui affectent
votre capacité de concentration et de réaction.
3. Comment utiliser Javlor ?
Dose
La dose recommandée chez l'adulte est de 320 mg/m² de surface corporelle (celle-ci sera calculée par le
médecin sur la base de votre poids et de votre taille). Le traitement sera répété toutes les 3 semaines.
Un ajustement posologique en fonction de l’âge n’est pas nécessaire chez les patients de moins de 75
ans. Votre médecin ajustera votre dose si vous avez 75 ans ou plus.
Votre médecin adaptera également la dose de départ de Javlor en fonction de votre condition physique
et dans les situations spécifiques suivantes :
- si vous avez eu une radiothérapie antérieure du bassin,
- si vous souffrez de problèmes rénaux modérés ou sévères,
- si vous souffrez de problèmes hépatiques.
Pendant le traitement, votre médecin peut diminuer la dose de Javlor, retarder ou interrompre le
traitement si vous présentez certains effets indésirables.
Mode d’administration
Javlor DOIT UNIQUEMENT être administré par voie intraveineuse.
Javlor vous sera administré par un professionnel de santé (qualif dans l’utilisation de traitement du
cancer dans les unités de soins spécialisés) sous forme d’une perfusion intraveineuse (goutte-à-goutte
dans une veine) pendant 20 minutes.
Javlor est une solution à diluer pour perfusion qui doit être reconstituée avant administration.
Si on vous administre plus de Javlor que vous n’auriez dû en recevoir
Ce médicament vous sera administré par votre médecin ou votre infirmière. Dans le cas où vous en
recevriez trop (un surdosage), votre médecin vérifiera si vous avez des effets secondaires.
Si vous oubliez d'utiliser Javlor
Il est très important que vous ne manquiez pas une dose de ce médicament. Si vous manquez un rendez-
vous, appelez immédiatement votre médecin pour reprogrammer celui-ci.
Si vous arrêtez d'utiliser Javlor
Votre médecin décidera quand vous devrez arrêter votre traitement. Si vous souhaitez arrêter
prématurément le traitement, vous devrez discuter avec votre médecin des autres options de traitement
qui s'offrent à vous.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez à votre médecin.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Prévenez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des effets indésirables graves suivants
au cours de votre traitement par Javlor :
- fièvre et / ou frissons qui peuvent être signes d’infection,
30
- douleur thoracique qui peut signifier une crise cardiaque,
- constipation résistant aux traitements laxatifs,
- symptômes neurologiques qui pourraient être le signe d’un « syndrome d’encéphalopathie
postérieure réversible » : gonflement du cerveau avec effets généralement temporaires tels que des
maux de tête, un changement de l’état mental pouvant conduire à une confusion et un coma, des
convulsions, un problème de vue, une pression artérielle trop haute, des nausées et vomissements
(voir rubrique 2 « avertissements et précautions »).
Les autres effets indésirables peuvent inclure :
Effets indésirables très fréquents (survenant chez plus de 1 personne sur 10)
- douleur abdominale, nausée, vomissement,
- constipation, diarrhée,
- inflammation de la muqueuse buccale (stomatite),
- fatigue (asthénie), douleur musculaire (myalgie),
- perte du sens du toucher en raison d’une atteinte des nerfs (neuropathie sensorielle périphérique),
perte de poids, diminution de l’appétit,
- chute de cheveux (alopécie),
- réactions au site d’injection (douleurs, rougeurs, gonflements),
- fièvre,
- diminution du nombre de globules blancs, de globules rouges et/ou de plaquettes (mise en évidence
par des tests sanguins),
- diminution du taux de sodium dans le sang (hyponatrémie) visible sur les résultats dune prise de
sang.
Effets indésirables fréquents (survenant chez 1 à 10 personnes sur 100)
- infection (infection neutropénique, neutropénie fébrile, infection virale, bactérienne, fongique)
accompagnée de symptômes tels qu’une forte fièvre et une détérioration de l’état de santé général,
- frissons, transpiration excessive (hyperhidrose), douleur,
- allergie (hypersensibilité), déshydratation, maux de tête, éruption cutanée, démangeaisons (prurit),
urticaire,
- absence de contraction des muscles de l’intestin (iléus), problème digestif (dyspepsie), difficulté à
avaler (dysphagie), affections buccales (douleur au niveau de la bouche, de la langue, des dents),
altération du goût,
- faiblesse musculaire, douleur au niveau de la mâchoire, douleur au niveau des extrémités, douleur
dorsale, douleur articulaire, douleur musculosquelettique, douleur osseuse, douleur au niveau de
l’oreille,
- sensation vertigineuse, insomnie, évanouissement (syncope),
- difficulté dans les mouvements du corps en raison d’une atteinte des nerfs (neuropathie) et de
douleurs au niveau des nerfs (névralgie),
- rythme cardiaque rapide (tachycardie), élévation de la pression artérielle, baisse de la pression
artérielle,
- difficulté à respirer (dyspnée), toux, douleurs thoraciques,
- gonflement de vos bras, mains, pieds, chevilles, jambes ou d’autres parties de votre corps (oedème),
- inflammation des veines (phlébite) et formation de caillots sanguins dans les veines (thrombose
veineuse),
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Effets indésirables peu fréquents (survenant chez 1 à 10 personnes sur 1 000)
- infection du sang avec de faibles taux de globules blancs (sepsis neutropénique),
- troubles visuels,
- sécheresse cutanée, rougeurs de la peau (érythème),
- atteinte des nerfs provoquant des troubles de la contraction musculaire (neuropathie motrice
périphérique),
- inflammation du tube qui mène à l’estomac (œsophagite), douleurs à la déglutition (odynophagie),
douleurs au niveau de la gorge (douleur pharyngolaryngée), affections des gencives,
- prise de poids,
- problèmes urinaires qui pourraient être le signe d’une incapacité des reins à fonctionner
correctement (insuffisance rénale),
- bourdonnement des oreilles (acouphènes),
- augmentation des enzymes du foie (transaminases) mise en évidence par des tests sanguins,
- «syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique », état provoquant de faibles taux de
sodium dans le sang,
- douleur tumorale,
- sensation que tout tourne (vertige),
- crise cardiaque (infarctus du myocarde), diminution de l’apport sanguin (ischémie myocardique),
- difficultés respiratoires, qui peuvent être le symptôme d’une affection connue sous le nom de
syndrome de détresse respiratoire aiguë ; pouvant être graves et mettre la vie en danger.
- extravasation (lorsqu’un médicament normalement injecté dans une veine fuit ou est
accidentellement injecté dans les tissus entourant la veine, où il peut provoquer des lésions graves).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les
effets indésirables directement via le système national de déclaration décrit en Annexe V.
En signalant
les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du
médicament.
5. Comment conserver Javlor ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon et la boîte après EXP.
La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Il est peu probable qu’on vous demande de garder ce médicament chez vous.
Les conditions de stockage sont détaillées dans la section destinée aux professionnels de santé.
Flacon non ouvert
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine afin de le protéger de la lumière.
Solution diluée
La solution diluée doit être utilisée immédiatement.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Javlor
32
- La substance active est vinflunine. Chaque mL de solution à diluer contient 25 mg de vinflunine
(sous forme de ditartrate).
Un flacon de 2 mL contient 50 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 4 mL contient 100 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
Un flacon de 10 mL contient 250 mg de vinflunine (sous forme de ditartrate).
- L’autre composant est : eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que Javlor et contenu de l’emballage extérieur
Javlor est une solution limpide, incolore à jaune pâle. Elle est disponible sous forme de flacons en verre
incolore munis d’un bouchon en caoutchouc contenant 2 mL, 4 mL ou 10 mL de solution à diluer.
Chaque boîte contient 1 ou 10 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
PIERRE FABRE MEDICAMENT
Les Cauquillous
81500 Lavaur
France
Fabricant
FAREVA PAU
FAREVA PAU 1
Avenue du Béarn
F-64320 Idron
France
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
.
Cette notice est disponible dans toutes les langues de l’UE/EEE sur le site de l’Agence Européenne des
Médicaments.
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Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
INSTRUCTIONS D'UTILISATION
Précautions générales pour la préparation et l'administration.
Vinflunine est un médicament anticancéreux cytotoxique et, comme avec d’autres molécules
potentiellement toxiques, la prudence est requise lors de la manipulation de Javlor. La procédure
concernant la manipulation et l’élimination correctes des médicaments anticancéreux doit être
appliquée. Toutes les procédures de transfert doivent respecter strictement des techniques aseptiques, de
préférence en utilisant une hotte à flux laminaire vertical. Javlor solution pour perfusion doit être préparé
et administré uniquement par un personnel formé de manière appropriée à la manipulation des agents
cytotoxiques. Les femmes enceintes ne doivent pas manipuler Javlor. L'utilisation de gants, de lunettes
de sécurité et de vêtements protecteurs est recommandée.
En cas de contact avec la peau, celle-ci devra être lavée immédiatement et abondamment avec de l'eau
et du savon. En cas de contact avec les muqueuses, celles-ci devront être abondamment rincées à l'eau.
33
Reconstitution de la solution à diluer pour perfusion
Le volume de Javlor (solution à diluer pour perfusion) correspondant à la dose de vinflunine calculée
doit être mélangé dans une poche de 100 mL de solution pour perfusion de chlorure de sodium à
9 mg/mL (0,9%). Une solution pour perfusion de glucose à 50 mg/mL (5%) peut également être utilisée.
La solution diluée doit rester à l’abri de la lumière jusqu’à l’administration.
Mode d’administration
Voie intraveineuse UNIQUEMENT.
Javlor est à usage unique.
Après reconstitution de Javlor, solution à diluer pour perfusion, la solution doit être administrée comme
suit :
Un abord veineux doit être mis en place pour une poche de 500 mL de solution pour perfusion de
chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%). Sur une large veine de
préférence sur la partie supérieure de l'avant-bras ou en utilisant un cathéter veineux central. Les
veines du dos de la main et celles proches des articulations doivent être évitées
La perfusion intraveineuse doit être débutée avec la moitié de la poche de 500 mL de solution
pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%), c'est-
à-dire 250 mL, à un débit libre afin de rincer la veine.
Javlor solution pour perfusion doit être placé en dérivation sur le port d'injection latéral le plus
proche de la poche de 500 mL afin de continuer à diluer Javlor pendant l'administration.
Javlor solution pour perfusion doit être perfusé en 20 minutes.
La perméabilité doit être évaluée fréquemment et les précautions pour éviter les extravasations
doivent être maintenues pendant toute la durée de la perfusion.
Après la fin de la perfusion, les 250 mL restants de la poche de solution pour perfusion de chlorure
de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%) doivent être passés à un débit de
300 mL/h. Afin de rincer la veine, l'administration de Javlor solution pour perfusion doit toujours
être suivie de l'administration d'un volume au moins égal de solution pour perfusion de chlorure
de sodium à 9 mg/mL (0,9%) ou de glucose à 50 mg/mL (5%).
Elimination
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur pour
les médicaments cytotoxiques.
Conditions de conservation
Flacon non ouvert
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
A conserver dans l’emballage extérieur d'origine à l’abri de la lumière.
Solution diluée
La stabilité physico-chimique a été démontrée pour le médicament dilué dans les conditions suivantes :
- à l'abri de la lumière dans des poches de perfusion en polyéthylène ou chlorure de
polyvinyle : jusqu’à 6 jours au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C) ou jusqu’à 24 heures à 25°C
- en cas d'exposition à la lumière dans la tubulure de perfusion en polyéthylène ou chlorure de
polyvinyle : jusqu’à 1 heure à 25°C.
D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après dilution. Si
l’utilisation n’est pas immédiate, les conditions et la durée de conservation avant utilisation sont de la
responsabilité de l’utilisateur, et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre 2°C et 8°C, sauf
si la dilution a été réalisée dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.