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Effets pharmacodynamiques
Le liraglutide entraîne une perte de poids chez l’homme essentiellement par la perte de masse
adipeuse, la réduction relative de la graisse viscérale étant supérieure à celle de la graisse sous-
cutanée. Le liraglutide régule l’appétit en augmentant la sensation de réplétion et de satiété tout en
réduisant la sensation de faim et la consommation alimentaire préventive, ce qui diminue la prise
alimentaire. Le liraglutide n’augmente pas la dépense énergétique comparativement au placebo.
Le liraglutide stimule la sécrétion d’insuline et réduit la sécrétion de glucagon de façon glucose-
dépendante, ce qui abaisse la glycémie à jeun et la glycémie postprandiale. L’effet hypoglycémiant est
plus prononcé chez les patients présentant un prédiabète et un diabète comparativement aux patients
ayant une glycémie normale. Des essais cliniques suggèrent que le liraglutide améliore et prolonge la
fonction bêta-cellulaire, selon le modèle HOMA-B et le rapport pro-insuline/insuline.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité et la sécurité du liraglutide dans le contrôle du poids en association à un régime
hypocalorique et une augmentation de l’activité physique ont été étudiées lors de quatre essais de
phase 3 randomisés, en double aveugle, contrôlés versus placebo ayant inclus au total 5 358 patients
adultes.
• Essai 1 (SCALE Obesity & Pre-Diabetes - 1839) : un total de 3 731 patients présentant une
obésité (IMC ≥ 30 kg/m
2
) ou un surpoids (IMC ≥ 27 kg/m
2
) avec une dyslipidémie et/ou une
hypertension ont été stratifiés selon le statut prédiabétique à la sélection et l’IMC à l’inclusion
(≥ 30 kg/m
2
ou < 30 kg/m
2
). Les 3 731 patients ayant suivi les 56 semaines de traitement ont
tous été randomisés, et les 2 254 patients présentant un prédiabète à la sélection, et ayant suivi
les 160 semaines de traitement ont été randomisés. Les deux périodes de traitement ont été
suivies d’une période de suivi observationnel de 12 semaines qui correspond à l’arrêt du
médicament/placebo, ont été randomisés. Les interventions sur le mode de vie, sous la forme
d’un régime à faible valeur énergétique et d’exercices physiques conseillés constituaient un
traitement de base pour tous les patients.
La semaine 56 de l’essai 1 a permis d’évaluer la perte de poids chez l’ensemble des 3 731
patients randomisés (dont 2 590 ont terminé l’étude).
La semaine 160 de l’essai 1 a permis d’évaluer le délai d’apparition du diabète de type 2 chez
les 2 254 patients randomisés présentant un prédiabète (dont 1 128 ont terminé l’étude).
• Essai 2 (SCALE Diabetes - 1922) : essai randomisé de 56 semaines évaluant la perte de poids
chez 846 patients obèses ou en surpoids (dont 628 ont terminé l’étude) présentant un diabète de
type 2 insuffisamment contrôlé (HbA
1c
comprise entre 7 et 10 %). Le traitement de fond au
début de l’essai était soit un régime alimentaire et de l’activité physique seuls, ou en association
avec un traitement par la metformine, un sulfamide hypoglycémiant ou une glitazone en
monothérapie, soit une association de ces traitements.
• Essai 3 (SCALE Sleep Apnoea - 3970) : essai randomisé de 32 semaines évaluant la sévérité
de l’apnée du sommeil et la perte de poids chez 359 patients obèses (dont 276 ont terminé
l’étude) présentant une apnée obstructive du sommeil modérée ou sévère.
• Essai 4 (SCALE Maintenance - 1923) : essai randomisé de 56 semaines évaluant la perte de
poids et la stabilisation du poids chez 422 patients obèses ou en surpoids (dont 305 ont terminé
l’étude) présentant une hypertension artérielle ou une dyslipidémie après une perte de poids
antérieure ≥ 5% obtenue par un régime hypocalorique.
Poids
Une perte de poids plus importante a été obtenue avec le liraglutide comparativement au placebo chez
les patients obèses/en surpoids, dans tous les groupes étudiés. Dans toutes les populations de l’essai,
davantage de patients ont obtenu une perte de poids ≥ 5 % et > 10 % avec le liraglutide qu’avec le
placebo (tableaux 4-6). Dans la partie 160 semaines de l’essai 1 la perte de poids est survenue
principalement pendant la première année et a été maintenue tout au long des 160 semaines. Dans
l’essai 4, davantage de patients ont réussi à stabiliser la perte de poids obtenue avant le début du
traitement par le liraglutide que par le placebo (81,4 % et 48,9 % respectivement). Des données