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La vortioxétine n'a pas montré d'effet cliniquement significatif sur les paramètres ECG, notamment les
intervalles QT, QTc, PR et QRS, chez les patients présentant un TDM. Dans une étude dédiée au QTc
chez des sujets sains à des doses allant jusqu'à 40 mg par jour, il n'a pas été observé d’effet
d’allongement de l'intervalle QTc avec la vortioxétine.
Population pédiatrique
Deux études d’efficacité et de sécurité à court terme randomisées, en double aveugle, contrôlées
versus placebo avec comparateur actif (fluoxétine), à dose fixe (vortioxétine 10 mg/jour et
20 mg/jour), ont été menées ; l’une chez des enfants âgés de 7 à 11 ans souffrant d’un TDM, l’autre
chez des adolescents âgés de 12 à 17 ans souffrant d’un TDM. Ces études comportaient une période de
prérandomisation de 4 semaines avec administration d’un placebo en simple aveugle associée à une
intervention psychosociale normalisée (patients traités dans l’étude portant sur des enfants N=677,
dans l’étude portant sur des adolescents N=777) ; seuls les patients non répondeurs lors de la période
de prérandomisation ont été randomisés (étude portant sur des enfants N=540, étude portant sur des
adolescents N=616).
Dans l’étude portant sur des enfants âgés de 7 à 11 ans, l’effet moyen des deux doses de vortioxétine
de 10 et 20 mg/jour n’était pas significativement différent d’un point de vue statistique de l’effet du
placebo au vu du score total de l’échelle d’évaluation de la dépression chez l’enfant révisée (CDRS-R)
à la semaine 8 ; le comparateur actif (fluoxétine 20 mg/jour) et les doses individuelles de vortioxétine
(10 et 20 mg/jour) ne présentaient pas non plus de différence nominalement significative par rapport
au placebo. D’une manière générale, le profil de sécurité de la vortioxétine chez les enfants était
comparable à celui observé chez les adultes, à l’exception des douleurs abdominales observées avec
une incidence plus élevée chez les enfants. Le taux d’arrêt du traitement pour cause d’événements
indésirables était de 2,0 % chez les patients traités par la vortioxétine 20 mg/jour, de 1,3 % chez les
patients traités par la vortioxétine 10 mg/jour et de 0,7 % chez les patients traités par placebo ; il n’y a
eu aucun arrêt du traitement chez les patients traités par la fluoxétine. Les événements indésirables les
plus fréquemment rapportés dans les groupes traités par la vortioxétine étaient des nausées, des
céphalées, des vomissements, des sensations vertigineuses et des douleurs abdominales. L’incidence
des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales était plus élevée dans les groupes traités
par la vortioxétine que dans le groupe traité par placebo. Des idées et comportements suicidaires ont
été rapportés pendant la période de prérandomisation en simple aveugle de 4 semaines (placebo 2/677
[0,3 %]) et pendant la période de traitement de 8 semaines (vortioxétine 10 mg/jour 1/149 [0,7 %],
placebo 1/153 [0,7 %]). De plus, l’événement « idées suicidaires actives non spécifiques » a été
rapporté sur l’échelle C-SSRS chez 5 patients pendant la période de traitement de 8 semaines
(vortioxétine 20 mg/jour 1/153 [0,7 %], placebo 1/153 [0,7 %] et fluoxétine 3/82 [3,7 %]). Les idées et
comportements suicidaires, évalués à l’aide de l’échelle d’évaluation de Columbia sur la gravité du
risque suicidaire (C-SSRS), étaient comparables entre les groupes de traitement.
Dans l’étude portant sur des adolescents âgés de 12 à 17 ans, le score total de l’échelle d’évaluation de
la dépression chez l’enfant révisée (CDRS-R) n’a pas mis en évidence une supériorité statistiquement
significative de l’une ou l’autre dose de vortioxétine (10 mg/jour et 20 mg/jour) sur le placebo. Le
score total de l’échelle (CDRS-R) obtenu avec le comparateur actif (fluoxétine 20 mg/jour) était
statistiquement différent de celui obtenu avec le placebo. D’une manière générale, le profil de sécurité
de la vortioxétine chez les adolescents était comparable à celui observé chez les adultes, à l’exception
des douleurs abdominales et des idées suicidaires observées avec des incidences plus élevées chez les
adolescents par rapport aux adultes. Le taux d’arrêt du traitement pour cause d’événements
indésirables (principalement des idées suicidaires et des nausées et vomissements) était plus élevé
chez les patients traités par la vortioxétine 20 mg/jour (5,6 %) que chez les patients traités par la
vortioxétine 10 mg/jour (2,7 %), la fluoxétine (3,3 %) ou le placebo (1,3 %). Les événements
indésirables les plus fréquemment rapportés dans les groupes de traitement par la vortioxétine étaient
des nausées, des vomissements et des céphalées. Des événements indésirables de type idées et
comportements suicidaires ont été rapportés pendant la période pré-randomisation en simple aveugle
(placebo 13/777 [1,7 %]) et pendant la période de traitement de huit semaines (vortioxétine 10 mg/jour
2/147 [1,4 %], vortioxétine 20 mg/jour 6/161 [3,7 %], fluoxétine 6/153 [3,9 %], placebo 0/154 [0 %]).