6 patients sont décédés (3 femmes, 3 hommes). La survie du greffon à 12 mois était de 96,7 % pour
Advagraf, de 92,9 % pour Prograf et de 95,7 % pour la ciclosporine.
Efficacité clinique et tolérance de Prograf gélules deux fois par jour en transplantation d’organes de
novo
Dans des études prospectives, Prograf par voie orale a été étudié en immunosuppression primaire chez
près de 175 patients transplantés pulmonaires, 475 patients transplantés pancréatiques et 630 patients
transplantés intestinaux. Dans l’ensemble, le profil de tolérance du Prograf par voie orale dans ces
études publiées apparaît similaire à celui qui a été rapporté dans les grandes études où le Prograf était
utilisé comme immunosuppresseur primaire en transplantation hépatique, rénale et cardiaque. Les
résultats d’efficacité des plus grandes études dans chaque indication sont récapitulés ci-dessous.
Transplantation pulmonaire
L’analyse intermédiaire d’une étude multicentrique récente utilisant Prograf par voie orale a porté sur
110 patients randomisés (1 :1) dans le groupe tacrolimus ou ciclosporine. Le traitement par tacrolimus
a été initié en perfusion intraveineuse continue à une dose de 0,01 à 0,03 mg/kg/jour, puis par voie
orale à une dose de 0,05 à 0,3 mg/kg/jour. Pendant la première année post-transplantation, l’incidence
des épisodes de rejets aigus a été plus faible chez les patients traités par tacrolimus que chez ceux
recevant de la ciclosporine (11,5 % versus 22,6 %), tout comme l’incidence des rejets chroniques
(syndrome de bronchiolite oblitérante) (2,86 % versus 8,57 %). Le taux de survie des patients à un an a
été de 80,8 % dans le groupe tacrolimus et de 83 % dans le groupe ciclosporine.
Une autre étude randomisée a été menée sur 66 patients traités par tacrolimus versus 67 patients traités
par ciclosporine. Le traitement par tacrolimus a été initié en perfusion intraveineuse continue à une
dose de 0,025 mg/kg/jour et le tacrolimus par voie orale a été administré à la dose de 0,15 mg/kg/jour
avec ensuite des adaptations de la posologie pour obtenir des concentrations résiduelles cibles
comprises entre 10 et 20 ng/ml. Le taux de survie des patients à un an a été de 83 % dans le groupe
tacrolimus et de 71 % dans le groupe ciclosporine, et respectivement de 76 % et 66 % à deux ans. Les
épisodes de rejet aigu pour 100 patients-jours ont été moins nombreux (0,85 épisode) sous tacrolimus
que sous ciclosporine (1,09 épisode). 21,7 % des patients sous tacrolimus ont développé une
bronchiolite oblitérante versus 38,0 % sous ciclosporine (p = 0,025). Significativement plus de patients
sous ciclosporine (n = 13) ont dû être convertis au tacrolimus, que de patients sous tacrolimus
convertis à la ciclosporine (n = 2) (p = 0,02) (Keenan et al., Ann Thoracic Surg 1995;60:580).
Dans une autre étude bicentrique, 26 patients ont été randomisés dans le groupe tacrolimus versus
24 patients dans le groupe ciclosporine. Le traitement par tacrolimus a été initié en perfusion
intraveineuse continue à la dose de 0,05 mg/kg/jour, puis par voie orale à une dose de 0,1 à
0,3 mg/kg/jour avec ensuite des adaptations de la posologie pour obtenir des concentrations résiduelles
cibles comprises entre 12 et 15 ng/ml. Les taux de survie à un an ont été de 73,1 % dans le groupe
tacrolimus versus 79,2 % dans le groupe ciclosporine. Après transplantation pulmonaire, les patients
ne présentant pas de rejet aigu ont été plus nombreux dans le groupe tacrolimus à 6 mois (57,7 %
versus 45,8 %) et à 1 an (50 % versus 33,3 %).
Ces trois études ont montré des taux de survie similaires. Les incidences de rejets aigus ont été
numériquement plus faibles avec le tacrolimus dans ces trois études, et dans l’une d’entre elles,
l’incidence du syndrome de bronchiolite oblitérante a été significativement plus faible avec le
tacrolimus.
Transplantation pancréatique
Une étude multicentrique utilisant du Prograf par voie orale a inclus 205 receveurs d’une double
transplantation rein-pancréas, randomisés dans le groupe tacrolimus (n = 103) ou dans le groupe
ciclosporine (n = 102). La dose initiale orale de tacrolimus per protocol était de 0,2 mg/kg/jour, avec
ensuite des adaptations de la posologie pour obtenir des concentrations résiduelles cibles comprises
entre 8 et 15 ng/ml au 5
ème
jour et entre 5 et 10 ng/ml après le 6
ème
mois. La survie à un an du pancréas
a été significativement supérieure avec le tacrolimus : 91,3 % versus 74,5 % avec la ciclosporine
(p < 0,0005), alors que la survie du greffon rénal a été similaire dans les deux groupes. Au total, chez
34 patients la ciclosporine a été substituée par le tacrolimus, alors que 6 patients seulement traités par
tacrolimus ont dû recevoir un autre traitement.