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Analyse de la résistance chez des patients naïfs aux ARV
Dans les études cliniques avec un nombre limité d’isolats analysés, la sélection de résistance au
lopinavir n’a pas été observée chez les patients naïfs sans résistance primaire à l’inhibiteur de protéase
à l’initiation du traitement. Se reporter aux études cliniques pour une information détaillée.
Analyse de la résistance chez des patients pré-traités par un IP
La sélection d’une résistance au lopinavir chez des patients ayant présenté un échec au traitement par
un inhibiteur de protéase a été caractérisée par l’analyse d’isolats longitudinaux de 19 sujets pré-traités
par un inhibiteur de protéase dans 2 études de phase II et une étude de phase III, qui avaient présenté
soit une suppression virologique incomplète soit un rebond virologique après une réponse initiale à
Kaletra et qui présentaient une augmentation de la résistance in vitro entre la réponse initiale et le
rebond (définie comme l’émergence de nouvelles mutations ou une modification de 2 fois de la
sensibilité phénotypique au lopinavir). L’augmentation de la résistance a été plus fréquente chez les
sujets dont les isolats initiaux présentaient plusieurs mutations associées à l’inhibiteur de protéase,
mais une sensibilité initiale au lopinavir réduite de < 40 fois. Les mutations émergentes les plus
fréquentes ont été les mutations V82A, I54V et M46I. Les mutations L33F, I50V et V32I associées à
I47V/A ont également été observées. Les 19 isolats ont montré une augmentation de 4,3 fois de la CI
50
comparativement aux isolats initiaux (augmentation de 6,2 à 43 fois par rapport au virus sauvage).
Analyse de la sensibilité génotypique des souches virales de sensibilité phénotypique diminuée au
lopinavir, sélectionnées par les autres inhibiteurs de protéase. L’activité antivirale du lopinavir in vitro
sur 112 isolats cliniques de patients en échec d’une monothérapie ou d’un traitement avec une ou
plusieurs antiprotéases a été évaluée. Dans cet échantillon, les mutations suivantes du gène de la
protéase du VIH ont été associées à une réduction in vitro de la sensibilité au lopinavir : L10F/I/R/V,
K20M/R, L24I, M46I/L, F53L, I54L/T/V, L63P, A71I/L/T/V, V82A/F/T, I84V et L90M. La médiane
de la CE
50
du lopinavir pour ces isolats présentant de 0 à 3, de 4 à 5, de 6 à 7 et de 8 à 10 mutations sur
les positions des acides aminés citées précédemment, a été respectivement de 0,8 ; 2,7 ; 13,5 et
44,0 fois supérieure à la CE
50
pour le virus de type sauvage. Les 16 souches virales ayant montré une
modification supérieure à 20 fois de leur sensibilité comportaient toutes des mutations au niveau des
positions 10, 54, 63 et 82 et/ou 84. De plus, une médiane de 3 mutations a été observée au niveau des
acides aminés positionnés en 20, 24, 46, 53, 71 et 90. En plus des mutations décrites ci-dessus, les
mutations V32I et I47A ont été observées dans les cas de rebond virologique avec une réduction de la
sensibilité au lopinavir chez des patients pré-traités par un inhibiteur de protéase recevant un
traitement par Kaletra et les mutations I47A et L76V ont été observées sur des isolats de rebond
virologique présentant une réduction de la sensibilité au lopinavir chez des patients recevant un
traitement par Kaletra.
Les conclusions concernant la pertinence de chaque mutation ou des profils de mutations sont sujettes
à modification en fonction de données futures, et il est recommandé de toujours consulter les règles
d’interprétation en vigueur pour analyser les résultats d’un test de résistance.
Activité antivirale de Kaletra chez les patients en échec d’un traitement par un inhibiteur de protéase
La diminution de la sensibilité in vitro au lopinavir a été évaluée en relation avec la réponse
virologique à un traitement par Kaletra, en se référant aux résultats initiaux de l’analyse génotypique
et phénotypique, chez 56 patients en multi-échec d’antiprotéases. La CE
50
du lopinavir pour les
56 souches virales initiales isolées a été de 0,6 à 96 fois supérieure à la CE
50
pour le virus VIH de type
sauvage. Après 48 semaines de traitement avec Kaletra, l’éfavirenz et des inhibiteurs nucléosidiques
de la transcriptase inverse, une charge virale 400 copies/ml a été observée chez 93 % (25/27), 73 %
(11/15) et 25 % (2/8) des patients avec respectivement une réduction de la sensibilité initiale au
lopinavir, à 10 fois, de 10 à 40 fois, et de plus de 40 fois. De plus, une réponse virologique a été
observée chez 91 % (21/23), 71 % (15/21) et 33 % (2/6) des patients qui présentaient respectivement
de 0 à 5, de 6 à 7, et de 8 à 10 mutations aux positions précédemment citées sur le gène de la protéase
du VIH, associées à une réduction de la sensibilité au lopinavir. Ces patients n’ayant pas été
préalablement exposés ni au Kaletra ni à l’éfavirenz, une partie de la réponse virologique peut être
attribuée à l’activité antivirale de l’éfavirenz, particulièrement pour les patients présentant des virus