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Description d’effets indésirables sélectionnés
Réactions d’hypersensibilité multiviscérale
Des réactions d’hypersensibilité multiviscérale (également connues sous le nom de syndrome
d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques [Drug Reaction with
Eosinophilia and Systemic Symptoms, DRESS]) ont été rarement signalées chez des patients traités par
lévétiracétam. Les manifestations cliniques peuvent se développer 2 à 8 semaines après le début du
traitement. Ces réactions se présentent de différentes manières, mais se manifestent typiquement par
de la fièvre, une éruption cutanée, un œdème facial, des adénopathies, des anomalies hématologiques
et peuvent être associées à une atteinte de différents systèmes d’organes, dont, principalement, le foie.
En cas de suspicion d’une réaction d’hypersensibilité multiviscérale, il convient d’interrompre le
traitement par lévétiracétam.
Le risque d’anorexie est plus important lorsque le lévétiracétam est co-administré avec du topiramate.
Dans plusieurs cas d’alopécie, une régression a été observée à l’arrêt du lévétiracétam.
Une aplasie médullaire a été identifiée dans quelques cas de pancytopénie.
Des cas d’encéphalopathie sont généralement survenus en début de traitement (quelques jours à
quelques mois) et ont disparu après l’arrêt du traitement.
Population pédiatrique
Chez les patients âgés de 1 mois à moins de 4 ans, un total de 190 patients a été traité par le
lévétiracétam au cours d’études contrôlées versus placebo et d’études de suivi en ouvert. Soixante de
ces patients ont été traités par le lévétiracétam au cours d’études contrôlées versus placebo. Chez les
patients âgés de 4 à 16 ans, un total de 645 patients a été traité par le lévétiracétam au cours d’études
contrôlées versus placebo et d’études de suivi en ouvert. 233 de ces patients ont été traités par le
lévétiracétam au cours des études contrôlées versus placebo. Les données au sein de ces deux tranches
d’âges pédiatriques sont complétées par la surveillance de l’utilisation du lévétiracétam après
commercialisation.
De plus, 101 nourrissons de moins de 12 mois ont été exposés dans une étude de sécurité post-
autorisation. Aucun nouveau signal de sécurité n’a été identifié pour les nourrissons épileptiques âgés
de moins de 12 mois traités par lévétiracétam.
Le profil de tolérance du lévétiracétam est généralement similaire au sein des différentes tranches
d’âge et dans toutes les indications approuvées dans l’épilepsie. Les résultats de tolérance des patients
pédiatriques suivis dans les études cliniques contrôlées versus placebo sont comparables au profil de
tolérance du lévétiracétam chez les adultes, à l’exception des effets indésirables comportementaux et
psychiatriques qui sont plus fréquents chez les enfants que chez les adultes. Chez les enfants et les
adolescents âgés de 4 à 16 ans, les vomissements (très fréquents, 11,2 %), l’agitation (fréquent,
3,4 %), les sautes d’humeur (fréquent, 2,1 %), la labilité émotionnelle (fréquent, 1,7 %), l’agressivité
(fréquent, 8,2 %), le comportement anormal (fréquent, 5,6 %) et la léthargie (fréquent, 3,9 %) ont été
rapportés plus fréquemment que dans les autres classes d’âge ou que dans le profil de tolérance
général. Chez les nourrissons et les enfants âgés de 1 mois à moins de 4 ans, l’irritabilité (très
fréquent, 11,7 %) et les troubles de la coordination (fréquent, 3,3 %) ont été rapportés plus
fréquemment que dans les autres classes d’âge ou que dans le profil de tolérance général.
Une étude de tolérance dans la population pédiatrique, étude de non infériorité, en double aveugle,
contrôlée versus placebo, a permis d’évaluer les effets cognitifs et neuropsychologiques du
lévétiracétam chez les enfants de 4 à 16 ans ayant des crises partielles. Il a été conclu que Keppra
n’était pas différent (non inférieur) du placebo pour la modification du score Leiter-R Attention and
Memory, Memory Screen Composite dans la population per protocole par rapport au score à
l’inclusion. Les résultats concernant les fonctions comportementale et émotionnelle ont indiqué une
aggravation du comportement agressif chez les patients traités par lévétiracétam, selon une mesure
standardisée et systématique utilisant un instrument validé, la Child Behavior Check List d’Achenbach
(CBCL). Cependant, les sujets traités par lévétiracétam dans l’étude de suivi à long terme en ouvert