
Description de certains effets indésirables
Effets indésirables non hématologiques
Les effets indésirables non hématologiques sont généralement d'intensité légère à modérée. Le
traitement des nausées par des antiémétiques n'est habituellement pas nécessaire. Les effets
indésirables impliquant la peau et le tissu cellulaire sous-cutané sont principalement légers ou modérés
et transitoires, cédant habituellement dans l'intervalle de 30 jours entre les cycles.
Numérations globulaires
Les patients atteints de leucémie à tricholeucocytes active ayant la plupart du temps des numérations
globulaires faibles, en particulier un faible nombre de neutrophiles, plus de 90 % des patients
présentent des neutropénies transitoires sévères (< 1,0 x 10
9
/l). L'utilisation de facteurs de croissance
hématopoïétique n'améliore pas la récupération des neutrophiles et ne diminue pas l'incidence de
fièvre. Une thrombopénie sévère (< 50 x 10
9
/l) est observée chez environ 20 à 30 % des patients. Une
lymphopénie durant plusieurs mois et une immunodépression s'accompagnant d'un risque accru
d'infection sont prévisibles. La récupération des lymphocytes T cytotoxiques et de cellules tueuses
naturelles intervient dans un délai de 3 à 12 mois. La récupération complète des lymphocytes T
auxiliaires et des lymphocytes B peut nécessiter jusqu'à 2 ans. La cladribine entraîne une réduction
sévère et prolongée des lymphocytes CD4+ et CD8+. Aucune expérience n'est à ce jour disponible
concernant les éventuelles conséquences à long terme de cette immunodépression.
Infections
Des lymphopénies prolongées et sévères ont été rapportées dans de rares cas, mais elles n'ont pas été
associées à des complications infectieuses tardives. Les complications sévères très fréquentes, avec
dans certains cas une issue fatale, sont les infections opportunistes (p.ex. à Pneumocystis carinii,
Toxoplasma gondii, Listeria, Candida, Herpes virus, Cytomégalovirus et mycobactéries atypiques).
Quarante pour cent des patients traités par LITAK à raison de 0,7 mg/kg de poids corporel par cycle
ont développé des infections. Ces infections ont été en moyenne plus sévères que celles développées
par 27 % des patients traités par une dose plus faible, à savoir 0,5 mg/kg de poids corporel par cycle.
Quarante-trois pour cent des patients atteints de leucémie à tricholeucocytes ont développé des
complications infectieuses sous le schéma posologique standard. Un tiers de ces infections ont été
considérées comme sévères (p.ex. septicémie, pneumonie). Au moins 10 cas d'anémie hémolytique
auto-immune aiguë ont été signalés. Tous les patients concernés ont été traités avec succès par
corticoïdes.
Effets indésirables graves rares
Les effets indésirables graves tels que iléus, insuffisance hépatique sévère, insuffisance rénale,
insuffisance cardiaque, fibrillation auriculaire, décompensation cardiaque, apoplexie, troubles
neurologiques du langage et de la déglutition, syndrome de lyse tumorale s'accompagnant d'une
insuffisance rénale aiguë, réaction du greffon contre l'hôte post-transfusionnelle, syndrome de
Stevens-Johnson/Lyell (nécrolyse épidermique toxique), anémie hémolytique, hyperéosinophilie (avec
éruption cutanée érythémateuse, prurit et œdème facial) sont rares.
Issue fatale
La majorité des décès associés au médicament sont dus à des complications infectieuses. Les autres
événements rares à issue fatale, associés à la chimiothérapie par LITAK, ont été les tumeurs malignes
secondaires, les infarctus cérébrovasculaires et cardiovasculaires, la réaction du greffon contre l'hôte
due à des transfusions multiples de sang non irradié, ainsi que le syndrome de lyse tumorale avec
hyperuricémie, acidose métabolique et insuffisance rénale aiguë.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir Annexe V.