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L’administration concomitante du pazopanib avec d'autres inhibiteurs puissants de la famille du
CYP3A4 (par ex : itraconazole, clarithromycine, atazanavir, indinavir, nefazodone, nelfinavir,
ritonavir, saquinavir, télithromycine, voriconazole) peut augmenter les concentrations de pazopanib.
Le jus de pamplemousse contient un inhibiteur du CYP3A4 et peut également augmenter les
concentrations plasmatiques de pazopanib.
L’administration de 1500 mg de lapatinib (substrat et faible inhibiteur du CYP3A4 et de la P-gp et
puissant inhibiteur de la BCRP) avec 800 mg de pazopanib a entraîné une augmentation approximative
de 50 % à 60 % de l’ASC
(0-24)
et de la C
max
moyenne du pazopanib par rapport à l’administration de
800 mg de pazopanib seul. L’inhibition de la P-gp et/ou de la BCRP par le lapatinib a probablement
contribué à l’augmentation de l’imprégnation en pazopanib.
L’administration concomitante du pazopanib et d’un inhibiteur du CYP3A4, de la P-gp et de la BCRP,
tel que le lapatinib, entraînera une augmentation des concentrations plasmatiques de pazopanib.
L’administration concomitante avec des inhibiteurs puissants de la P-gp ou de la BCRP peut
également altérer l’imprégnation et la distribution du pazopanib, incluant la distribution dans le
système nerveux central (SNC).
L'utilisation concomitante du pazopanib avec un inhibiteur puissant du CYP3A4 doit être évitée (voir
rubrique 4.4). Dans le cas où l'association à un inhibiteur puissant du CYP3A4 ne pourrait être
remplacée par aucune autre alternative médicalement acceptable, la dose du pazopanib devra être
réduite à 400 mg une fois par jour tout au long de l'administration concomitante. Dans de tels cas, les
effets indésirables devront être étroitement surveillés et des diminutions supplémentaires de la
posologie peuvent être envisagées si d'éventuels effets indésirables liés au médicament sont observés.
L’association aux inhibiteurs puissants de la P-gp ou de la BCRP devra être évitée, ou l’utilisation
d’un autre médicament pris de façon concomitante et présentant un potentiel inhibiteur minimal ou nul
de la P-gp ou de la BCRP est recommandé.
Inducteurs CYP3A4, P-gp, BCRP
Les inducteurs du CYP3A4 comme la rifampicine peuvent diminuer les concentrations plasmatiques
de pazopanib. L’administration concomitante de pazopanib et d’inducteurs puissants de la P-gp ou de
la BCRP peuvent altérer l’imprégnation et la distribution du pazopanib, incluant la distribution dans le
SNC. L’utilisation d’un autre traitement pris de façon concomitante et ne présentant pas ou peu d’effet
inducteur d’enzyme ou de transporteur est recommandé.
Effets du pazopanib sur les autres médicaments
Les études in vitro avec des microsomes hépatiques humains ont montré que le pazopanib inhibait les
enzymes CYP 1A2, 3A4, 2B6, 2C8, 2C9, 2C19, et 2E1. L’induction potentielle du CYP3A4 humain a
été démontrée lors d’études in vitro du récepteur PXR humain (récepteur nucléaire X des prégnanes).
Les études de pharmacologie clinique, utilisant 800 mg de pazopanib une fois par jour, ont montré que
le pazopanib n’a pas d’effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de la caféine (substrat
de test du CYP1A2), de la warfarine (substrat de test du CYP2C9), ou de l’oméprazole (substrat de
test du CYP2C19) chez les patients atteints de cancer. L’administration de pazopanib a entraîné une
augmentation de 30 % environ de l’ASC moyenne et de la C
max
du midazolam (substrat de test du
CYP3A4) et une augmentation de 33 % à 64 % du rapport des concentrations urinaires du
dextrométhorphane/dextrophan après administration par voie orale de dextrométhorphane (substrat de
test du CYP2D6). L’administration concomitante de 800 mg de pazopanib une fois par jour et de
80 mg/m² de paclitaxel (substrat du CYP3A4et du CYP2C8) une fois par semaine a entraîné une
augmentation moyenne de l’ASC et de la C
max
du paclitaxel, respectivement de 26 % et 31 %.
Sur la base des valeurs de l’IC
50
in vitro et de la C
max
plasmatique in vivo, il a été mis en évidence que
les métabolites GSK1268992 et GSK1268997 du pazopanib peuvent contribuer à l’effet inhibiteur net
du pazopanib vis-à-vis de la BCRP. De plus, l’inhibition de la BCRP et de la P-gp par le pazopanib
dans le tractus gastro-intestinal ne peut être exclue. Une attention particulière doit être portée lors de