1
ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
2
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Baraclude 0,5 mg comprimés pelliculés
Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Baraclude 0.5 mg comprimés pelliculés
Chaque comprimé contient 0,5 mg d’entecavir (sous forme de monohydrate).
Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
Chaque comprimé contient 1 mg d’entecavir (sous forme de monohydrate).
Excipients à effet notoire :
Chaque comprimé pelliculé de 0,5 mg contient 120,5 mg de lactose.
Chaque comprimé pelliculé de 1 mg contient 241 mg de lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé)
Baraclude 0.5 mg comprimés pelliculés
Comprimé de couleur Blanc à blanc cassé et de forme triangulaire avec "BMS" gravé sur une face et
"1611" sur l’autre face.
Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
Comprimé de couleur Rose et de forme triangulaire avec "BMS" gravé sur une face et "1612"
sur l’autre face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Baraclude est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d'une infection chronique par le
virus de l'hépatite B (VHB) (voir rubrique 5.1) présentant:
 une maladie hépatique compensée avec la mise en évidence d'une réplication virale active, une
élévation persistante des taux sériques d'alanine aminotransférase (ALAT), une inflammation
hépatique active et/ou une fibrose histologiquement prouvées.
 une maladie hépatique décompensée (voir rubrique 4.4).
Pour les maladies hépatiques compensées et décompensées, l'indication est basée sur des données
provenant d'études cliniques chez des patients naïfs de nucléosides AgHBe positifs et des patients
AgHBe négatifs pour l'infection par le VHB. Pour les patients ayant un VHB résistant à la lamivudine,
voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.1.
Baraclude est également indiqué dans le traitement d'une infection chronique par le VHB chez les
patients pédiatriques naïfs de traitement nucléosidique âgés de 2 ans à moins de 18 ans, présentant
une maladie hépatique compensée avec la mise en évidence d'une réplication virale active et une
élévation persistante des taux sériques d'ALAT, ou une inflammation hépatique modérée à sévère
et/ou une fibrose histologiquement prouvées. Pour initier le traitement des patients pédiatriques, voir
rubriques 4.2, 4.4 et 5.1.
3
4.2 Posologie et mode d'administration
Le traitement doit être instauré par un médecin spécialisé dans la prise en charge de l'hépatite
chronique B.
Posologie
Maladie hépatique compensée
Patients n’ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique: la posologie recommandée
chez l'adulte est de 0,5 mg une fois par jour, avec ou sans aliments.
Patients résistants à la lamivudine (c'est-à-dire avec la mise en évidence d'une virémie pendant leur
traitement par la lamivudine, ou de mutations de résistance à la lamivudine [LVDr]) (voir rubriques
4.4 et 5.1): la posologie recommandée chez l'adulte est de 1 mg une fois par jour, et doit être prise
dans ce cas à jeun (plus de 2 heures avant ou plus de 2 heures après un repas) (voir rubrique 5.2). En
présence de mutations de résistance à la lamivudine [LVDr]), l'association d'entecavir et d'un
deuxième agent antiviral (qui ne partage pas de résistance croisée avec la lamivudine ou l'entecavir)
doit être préférée à l'administration de l'entecavir en monothérapie (voir rubrique 4.4).
Maladie hépatique décompensée
Chez les patients adultes atteints d'une maladie hépatique décompensée, la posologie recomandée est
de 1 mg une fois par jour à prendre à jeun (plus de 2 heures avant ou plus de 2 heures après un repas)
(voir rubrique 5.2). Chez les patients ayant un VHB résistant à la lamivudine, voir rubriques 4.4 et 5.1.
Durée du traitement
La durée optimale du traitement n'est pas connue. L'interruption du traitement peut être envisagée
comme suit:
 Chez les patients adultes AgHBe positifs, le traitement doit être administré au moins jusqu'à 12
mois après l'atteinte de la séroconversion HBe (perte de l'AgHBe et de l'ADN du VHB avec
détection des Ac anti-HBe sur deux prélèvements sériques consécutifs espacés d'au moins 3 à
6 mois) ou jusqu'à la séroconversion HBs, ou en cas de perte d'efficacité (voir rubrique 4.4).
 Chez les patients adultes AgHBe négatifs, le traitement doit être administré au moins jusqu'à la
séroconversion HBs ou en cas de perte d'efficacité démontrée. En cas de traitement prolongé
pendant plus de 2 ans, une réévaluation régulière est recommandée pour confirmer que la
poursuite du traitement choisi reste appropriée pour le patient.
L'arrêt du traitement n'est pas recommandé chez les patients présentant une maladie hépatique
décompensée ou une cirrhose.
Population pédiatrique
Pour l'administration d'une dose appropriée dans la population pédiatrique, Baraclude solution buvable
ou Baraclude 0,5 mg comprimés pelliculés sont disponibles.
La décision de traiter les patients pédiatriques doit être basée sur une prise en compte des besoins
individuels du patient et sur les recommandations thérapeutiques pédiatriques actuelles incluant la
valeur des données histologiques initiales. Les bénéfices de la suppression virologique à long terme
avec un traitement continu doit être mesuré au regard du risque d'un traitement prolongé, incluant
l'émergence de virus de l'hépatite B résistants.
L'élévation des taux sériques d'ALAT doit être persistante pendant au moins 6 mois avant de traiter les
patients pédiatriques ayant une maladie hépatique compensée et AgHBe positifs; et pendant au moins
12 mois avant de traiter les patients AgHBe négatifs.
4
Les patients pédiatriques ayant un poids corporel d'au moins 32,6 kg peuvent recevoir une dose
quotidienne de 0,5 mg en comprimé ou 10 ml (0,5 mg) de solution buvable, avec ou sans nourriture.
La solution buvable doit être utilisée chez les patients ayant un poids corporel inférieur à 32,6 kg.
Durée du traitement chez les patients pédiatriques
La durée optimale du traitement n'est pas connue. Selon les recommandations actuelles de prise en
charge en pédiatrie, l'arrêt du traitement peut être considéré comme suit :
Chez les patients pédiatriques AgHBe positifs, le traitement doit être administré pendant au
moins 12 mois après l'atteinte d'un taux indétectable d'ADN-VHB et d'une séroconversion
AgHBe (perte de l'AgHBe et détection d'anti-HBe sur deux prélèvements sériques consécutifs à
au moins 3-6 mois d'intervalle), ou jusqu'à la séroconversion HBs ou la mise en évidence d'une
perte d'efficacité. Les taux sériques d'ALAT et d'ADN-VHB doivent être suivis régulièrement
après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques AgHBe négatifs, le traitement doit être administré jusqu'à la
séroconversion HBs ou la mise en évidence d'une perte d'efficacité.
Les données de pharmacocinétique chez les patients pédiatriques ayant une insuffisance rénale ou
hépatique n'ont pas été étudiées.
Personnes âgées: la posologie ne nécessite pas d'être ajustée en fonction de l'âge mais la dose devra
tenir compte de la fonction rénale du patient (voir les recommandations d’ajustement posologique
dans l’insuffisance rénale et la rubrique 5.2).
Sexe, origine ethnique: aucune adaptation posologique basée sur le sexe ou l'origine ethnique n'est
nécessaire.
Insuffisance rénale: la clairance de l'entecavir diminue avec celle de la créatinine (voir rubrique 5.2).
Un ajustement posologique est recommandé chez les patients ayant une clairance de la créatinine
< 50 ml/min, y compris les patients hémodialysés et ceux traités par dialyse péritonéale ambulatoire
continue (DPAC). Une réduction de la posologie journalière de Baraclude en utilisant la solution
buvable (voir tableau) est recommandée. Comme alternative, dans le cas où la solution buvable n’est
pas disponible, la posologie peut-être adaptée en augmentant l’intervalle entre les prises, comme décrit
dans le tableau ci-dessous. Les modifications proposées de la posologie sont basées sur une
extrapolation de données limitées, et la tolérance ainsi que l’efficacité des posologies ainsi modifiées
n’ont pas été cliniquement évaluées. Par conséquent, la réponse virologique doit être étroitement
contrôlée.
5
Baraclude dosage*
Clairance de la
Créatinine (ml/min)
Patients naïfs de nucléosides
Patients résistants à la
lamivudine ou ayant une
maladie hépatique
décompensée
≥ 50 0,5 mg 1 fois par jour 1 mg 1 fois par jour
30 - 49 0,25 mg 1 fois par jour*
ou
0,5
mg
toutes les 48 heures
0,5 mg 1 fois par jour
10 - 29 0,15 mg 1 fois par jour*
ou
0,5
mg toutes les 72 heures
0,3 mg 1 fois par jour*
ou
0,5
mg toutes les 48 heures
< 10
Hémodialyse ou
DPAC**
0,05 mg 1 fois par jour*
ou
0,5
-
7 jours
0,1 mg 1 fois par jour*
ou
0,5
mg toutes les 72 heures
* pour des doses < 0,5 mg, Baraclude solution buvable est recommandée.
** les jours d'hémodialyse, administrer l'entecavir après l'hémodialyse.
Insuffisance hépatique: aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les insuffisants
hépatiques.
Mode d'administration
Baraclude doit être pris par voie orale.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Insuffisance rénale: un ajustement posologique est recommandé chez les patients ayant une
insuffisance rénale (voir rubrique 4.2). Les modifications proposées de la posologie sont basées
sur l’extrapolation de données limitées, et la tolérance ainsi que l’efficacité des posologies ainsi
modifiées n’ont pas été cliniquement évaluées. Pour cette raison, la réponse virologique doit être
étroitement contrôlée.
Exacerbations de l'hépatite: des exacerbations spontanées de l'hépatite chronique B sont relativement
fréquentes et sont caractérisées par une augmentation transitoire des taux sériques d'ALAT.
Après l'initiation du traitement antiviral, les taux sériques d'ALAT peuvent augmenter chez certains
patients au fur et à mesure que les taux sériques d'ADN du VHB diminuent (voir rubrique 4.8). Parmi
les patients traités par l’entecavir, des exacerbations sous traitement apparaissent en moyenne 4 à
5 semaines après le début du traitement. Chez les patients ayant une maladie hépatique compensée, les
augmentations des taux sériques d'ALAT ne sont généralement pas accompagnées d'une augmentation
de la bilirubinémie ou d'une décompensation hépatique. Les patients atteints d'une maladie hépatique
avancée ou d'une cirrhose peuvent avoir un risque plus élevé de décompensation hépatique
après l'exacerbation de l'hépatite. Ils doivent donc être étroitement surveillés pendant le traitement.
Des cas d'exacerbation aiguë de l'hépatite ont été rapportés chez les patients ayant arrêté leur
traitement anti-hépatite B (voir rubrique 4.2). Des exacerbations après l'arrêt du traitement sont
généralement associées à une augmentation de l'ADN du VHB et la majorité de ces exacerbations
guérit spontanément. Cependant des cas d'exacerbation sévère, dont certains ont entraîné un décès, ont
été rapportés.
6
Parmi les patients naïfs de nucléosides traités par l'entecavir, les cas d'exacerbation de l'hépatite
apparaissent en moyenne 23 - 24 semaines après l'arrêt du traitement, la plupart ayant été rapportés
chez des patients AgHBe négatifs (voir rubrique 4.8). Une surveillance hépatique doit être effectuée à
intervalles réguliers par un suivi à la fois clinique et biologique pendant au moins 6 mois après l'arrêt
du traitement de l'hépatite B. Le cas échéant, une reprise du traitement de l'hépatite B pourra être
envisagée.
Patients ayant une maladie hépatique décompensée: chez les patients ayant une maladie hépatique
décompensée, en particulier ceux ayant un score Child-Pugh-Turcotte- (CPT) de classe C, un nombre
plus élevé d'événements indésirables hépatiques graves (quelque en soit la cause) a été observé par
rapport aux patients avec une fonction hépatique compensée. De plus, les patients ayant une maladie
hépatique décompensée peuvent encourir un risque plus élevé d'acidose lactique et d'effets indésirables
rénaux tel qu'un syndrome hépato-rénal. Par conséquent, les paramètres cliniques et biologiques
doivent faire l’objet d’une surveillance étroite dans cette population (voir aussi rubriques 4.8 et 5.1).
Acidose lactique et hépatomégalie importante avec stéatose: des cas d'acidose lactique (en l'absence
d'hypoxémie), parfois fatals, généralement associés à une hépatomégalie importante et à une stéatose
hépatique, ont été rapportés en cas de traitement par des analogues nucléosidiques. L'entecavir étant un
analogue nucléosidique, ce risque ne peut être exclu. Le traitement par les analogues nucléosidiques
doit être arrêté en cas d'élévation rapide des transaminases, d'hépatomégalie progressive ou d'acidose
métabolique/lactique d'étiologie inconnue. Des symptômes digestifs bénins, tels que des nausées, des
vomissements ou des douleurs abdominales, sont les signes évocateurs possibles d'une acidose
lactique débutante. Des cas sévères, parfois fatals, ont été associés à une pancréatite, une insuffisance
hépatique/stéatose hépatique, une insuffisance rénale et une augmentation des taux de lactate sérique.
Il conviendra d'être prudent en cas de prescription d'analogues nucléosidiques à des patients (en
particulier des femmes obèses) avec une hépatomégalie, une hépatite ou d'autres facteurs de risques
connus de maladie hépatique. Ces patients doivent être étroitement surveillés.
Pour pouvoir distinguer les élévations des transaminases en rapport avec la réponse au traitement et les
élévations potentiellement liées à une acidose lactique, les médecins devront s'assurer que les
modifications des taux d'ALAT sériques sont associées à une amélioration d'autres marqueurs
biologiques de l'hépatite chronique B.
Résistance et précautions spécifiques chez les patients résistants à la lamivudine: des mutations de la
polymérase du VHB, correspondant à des mutations de résistance à la lamivudine, peuvent conduire
à l’apparition de substitutions secondaires, associées à la résistance à l’entecavir (ETVr). Chez un
faible pourcentage de patients résistants à la lamivudine, des mutations de résistance à l’entecavir au
niveau des codons T184, S202 ou M250 étaient présentes à la l'initiation de l'étude. Les patients ayant
un VHB résistant à la lamivudine ont un risque plus élevé de développer ultérieurement une résistance
à l’entecavir que les patients non résistants à la lamivudine. La probabilité cumulée d’émergence de
résistance génotypique à l’entecavir après 1, 2, 3, 4 et 5 années de traitement dans les études conduites
chez les patients résistants à la lamivudine était respectivement de 6%, 15%, 36%, 47% et 51%. La
réponse virologique doit être fréquemment surveillée dans la population résistante à la lamivudine et
des tests de résistance appropriés doivent être réalisés. Chez les patients ayant une réponse virologique
sous-optimale après 24 semaines de traitement par entecavir, un changement de traitement doit être
envisagé (voir rubriques 4.5 et 5.1). A l'initiation d'un traitement chez les patients ayant des
antécédents documentés de résistance du virus de l'hépatite B à la lamivudine, l'association d'entecavir
et d'un deuxième agent antiviral (qui ne partage pas de résistance croisée avec la lamivudine ou
l'entecavir) doit être préférée à l'administration de l'entecavir en monothérapie.
Un VHB préalablement résistant à la lamivudine est associé à un risque accru d'une résistance
ultérieure à l'entecavir, quelque soit le stade de la maladie hépatique; chez les patients ayant une
maladie hépatique décompensée, un rebond virologique peut être associé à des complications cliniques
graves de la maladie hépatique sous-jacente. Par conséquent, chez les patients ayant à la fois une
maladie hépatique décompensée et une résistance pré-existante du VHB à la lamivudine, l'utilisation
d'une association d'entecavir et d'un deuxième antiviral (qui ne présente pas de résistance croisée avec
la lamivudine ou l'entecavir) est à privilégier plutôt qu’une monothérapie par entecavir.
7
Population pédiatrique : un plus faible taux de réponse virologique (ADN-VHB < 50 UI/ml) a été
observé chez les patients pédiatriques ayant un taux initial d'ADN-VHB ≥ 8.0 log
10
UI/ml (voir
rubrique 5.1). L'entecavir doit être utilisé chez ces patients seulement si le bénéfice potentiel justifie le
risque encouru pour l'enfant (tel que la résistance). Pour certains patients pédiatriques pouvant
nécessiter un suivi de l'hépatite chronique B active sur le long terme ou même sur toute leur durée de
vie, l'impact de l'entecavir sur de futures options thérapeutiques devra être pris en compte.
Transplantation hépatique: la fonction rénale doit être évaluée avec soin avant et pendant un
traitement par l'entecavir chez les patients qui ont eu une transplantation hépatique et qui sont traités
par cyclosporine ou tacrolimus (voir rubrique 5.2).
Co-infection par le virus de l'hépatite C ou D: aucune donnée n'est disponible sur l'efficacité
de l'entecavir chez des patients co-infectés par le virus de l'hépatite C ou D.
Patients co-infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et le VHB ne recevant pas
simultanément de traitement antirétroviral contre le VIH: l’entecavir n'a pas été évalué chez les
patients co-infectés VIH/VHB ne recevant pas simultanément de traitement antirétroviral pour le VIH.
Une émergence de résistance au VIH a été observée lorsque l’entecavir a été utilisé pour traiter une
hépatite chronique B chez des patients co-infectés par le VIH ne recevant pas de traitement
antirétroviral hautement actif (HAART) (voir rubrique 5.1). En conséquence, le traitement
par l’entecavir ne doit pas être utilisé chez les patients co-infectés VIH/VHB ne recevant pas de
traitement antirétroviral hautement actif (HAART). L'entecavir n’a pas été étudié comme traitement
du VIH et son utilisation n’est pas recommandée dans ce contexte.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB recevant simultanément un traitement
antirétroviral: l’entecavir a été étudié chez 68 patients co-infectés VIH/VHB recevant un traitement
antirétroviral HAART contenant de la lamivudine (voir rubrique 5.1). Aucune donnée n’est disponible
sur l’efficacité de l’entecavir chez les patients AgHBe négatifs co-infectés par le VIH. Les données
sont limitées chez les patients co-infectés par le VIH ayant un faible taux de CD4
(< 200 cellules/mm
3
).
D'une façon générale, les patients doivent être informés que le traitement par l'entecavir ne réduit pas
le risque de transmission du virus de l'hépatite B à d'autres personnes et que les précautions
nécessaires devront par conséquent continuer à être prises.
Lactose: ce médicament contient 120,5 mg de lactose pour 0,5 mg de posologie journalière ou 241 mg
de lactose pour 1 mg de posologie journalière.
Les patients atteints de maladies héréditaires rares telles qu'une intolérance au lactose, un déficit en
Lapp-lactase ou un syndrôme de malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce
médicament. Baraclude solution buvable, sans lactose, est disponible pour ces patients.
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction
L'entecavir étant essentiellement éliminé par voie rénale (voir rubrique 5.2), une coadministration avec
des médicaments qui altèrent la fonction rénale, ou qui entrent en compétition au niveau de la
sécrétion tubulaire active, est susceptible d'augmenter la concentration sérique de chaque médicament.
Les effets de la coadministration de l'entecavir avec des médicaments éliminés par voie rénale ou qui
altèrent la fonction rénale, en dehors de la lamivudine, l'adéfovir dipivoxil et le fumarate de ténofovir
disoproxil n'ont pas été évalués. Les patients devront être étroitement surveillés lorsque l'entecavir est
administré avec de tels médicaments.
Aucune interaction pharmacocinétique n'a été observée entre l'entecavir et la lamivudine, l'adéfovir ou
le ténofovir.
8
L'entecavir n'est ni un substrat, ni un inducteur, ni un inhibiteur des enzymes du cytochrome P450
(CYP450) (voir rubrique 5.2). Aussi, des interactions médicamenteuses liées au cytochrome P450 ne
sont pas attendues.
Population pédiatrique
Les études d'interaction ont été seulement réalisées chez l'adulte.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d'avoir des enfants: les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de
contraception efficace dans la mesure où les risques potentiels pour le développement du fœtus ne sont
pas connus.
Grossesse: il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de l'entecavir
chez la femme enceinte. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité à fortes
doses sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Baraclude
ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins d'une nécessité absolue.
Il n'existe pas de données concernant l'effet de l'entecavir sur la transmission mère-enfant du VHB. Il
conviendra donc de mettre en œuvre les mesures appropriées afin de prévenir la transmission
néonatale du VHB.
Allaitement: le passage éventuel de l'entecavir dans le lait maternel humain n'est pas connu. Des
données toxicologiques disponibles chez l'animal ont montré un passage de l'entecavir dans le lait
maternel (pour les détails, voir rubrique 5.3). Un risque pour les nourrissons ne peut être
exclu. L'allaitement doit être arrêté pendant le traitement par Baraclude.
Fertilité : lors des études toxicologiques chez l'animal ayant reçu de l'entecavir, aucune altération de la
fécondité n’a été mise en évidence (voir rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiésUne
sensation vertigineuse, une fatigue et une somnolence sont des effets indésirables fréquents qui
peuvent altérer l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8 Effets indésirables
a. Résumé du profil de sécurité d'emploi
Lors d'études cliniques chez les patients atteints d'une maladie hépatique compensée, les effets
indésirables les plus fréquents, quelle que soit leur sévérité, avec au moins une relation causale
à l'entecavir, sont les céphalées (9%), la fatigue (6%), les sensations vertigineuses (4%) et les nausées
(3%). Des exacerbations d'hépatite pendant et après l'arrêt du traitement par l'entecavir ont également
été rapportées (voir rubrique 4.4 et c. Description d'effets indésirables particuliers).
b. Tableau récapitulatif des effets indésirables
L'évaluation des effets indésirables est basée sur l'expérience acquise depuis la mise sur le marché du
médicament et sur quatre essais cliniques lors desquels 1 720 patients atteints d'infection d'hépatite B
chronique et de maladie hépatique compensée ont reçu en double aveugle un traitement par entecavir
(n= 862) ou lamivudine (n= 858) sur des périodes allant jusqu'à 107 semaines (voir rubrique 5.1).
Dans ces études, les profils de tolérance, dont les anomalies biologiques, étaient comparables
pour l'entecavir 0,5 mg une fois par jour (679 patients AgHBe positifs ou négatifs, n'ayant jamais reçu
de traitement par un analogue nucléosidique, traités sur une durée moyenne de 53
semaines), l'entecavir 1 mg une fois par jour (183 patients résistants à la lamivudine et traités sur une
durée moyenne de 69 semaines) et la lamivudine.
Les effets indésirables considérés comme pouvant être imputables au traitement par l'entecavir sont
énumérés ci-dessous par classe-organes. La fréquence est définie comme: très fréquent (≥ 1/10);
9
fréquent (≥ 1/100 à < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1,000 à < 1/100); rare (≥ 1/10,000 à < 1/1,000). Au sein
de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre
décroissant de gravité.
Affections du système immunitaire:
rare: réaction anaphylactoïde
Affections psychiatriques:
fréquent: insomnie
Affections du système nerveux:
fréquent: céphalée, sensation vertigineuse, somnolence
Affections gastro
-
intestinales:
fréquent: vomissement, diarrhée, nausée, dyspepsie
Affections hépatobiliaires
fréquent: augmentation de transaminases
Affections de la peau et du tissu sous-
cutané:
peu fréquent: rash, alopécie
Troubles généraux et anomalies au site
d'administration:
fréquent: fatigue
Des cas d'acidose lactique on été rapportés, souvent en association avec la décompensation hépatique,
d'autres conditions médicales graves ou d'expositions médicamenteuses (voir rubrique 4.4).
Traitement au-delà de 48 semaines: un traitement continu par l'entecavir pendant une durée moyenne
de 96 semaines n'a pas mis en évidence de modifications du profil de tolérance de l'entecavir.
c. Description de certains effets indésirables particuliers
Anomalies biologiques: Lors d'essais cliniques chez des patients n'ayant jamais reçu de traitement par
un analogue nucléosidique, 5% des patients ont présenté une élévation d'ALAT > 3 fois le niveau
initial, et < 1% une élévation d'ALAT > 2 fois le niveau initial avec une bilirubine totale > 2 fois la
limite supérieure de la normale (LSN) et > 2 fois le niveau initial. Des taux d'albumine < 2.5 g/dl sont
survenus chez < 1% des patients, 2% des patients ont présenté une amylasémie > 3 fois le niveau
initial, 11% une lipasémie > 3 fois le niveau initial et < 1% des patients ont présenté un taux de
plaquettes < 50 000/mm
3
.
Lors des études cliniques menées chez des patients résistants à la lamivudine, 4% des patients ont
présenté une élévation d'ALAT > 3 fois le niveau initial, et < 1% des patients une élévation d'ALAT
> 2 fois le niveau initial avec une bilirubine totale > 2 fois LSN et > 2 fois le niveau initial. 2% des
patients ont présenté une amylasémie > 3 fois le niveau initial, 18% une lipasémie > 3 fois le niveau
initial et < 1% des patients ont présenté un taux de plaquettes < 50 000/mm
3
.
Exacerbations pendant le traitement: dans des études chez des patients n'ayant jamais reçu de
traitement par un analogue nucléosidique, une augmentation d'ALAT sous traitement > 10 fois LSN et
> 2 fois le niveau initial a été observée chez 2% des patients traités par l'entecavir versus 4% des
patients traités par la lamivudine. Dans les études avec des patients résistants à la lamivudine, une
élévation d'ALAT sous traitement > 10 fois LSN et > 2 fois le niveau initial a été observée chez 2%
des patients traités par l'entecavir versus 11% des patients traités par la lamivudine. Parmi les patients
traités par l'entecavir, une élévation d'ALAT sous traitement a été observée au bout d'un temps moyen
de 4 - 5 semaines et a généralement cédé avec la poursuite du traitement, et dans la majorité des cas,
cette élévation a été associée à une réduction de la charge virale ≥ 2 log
10
/ml, précédant ou
simultanément à l'augmentation d'ALAT. Un contrôle périodique de la fonction hépatique est
recommandé pendant le traitement.
Exacerbations après l'arrêt du traitement: des exacerbations aiguës de l'hépatite ont été rapportées chez
les patients ayant arrêté leur traitement anti-hépatite B, y compris le traitement par l'entecavir (voir
rubrique 4.4). Dans des études chez des patients naïfs de nucléosides, 6% des patients traités
10
par l'entecavir et 10% des patients traités par la lamivudine ont présenté une élévation d'ALAT
(> 10 fois LSN et > 2 fois la référence [la valeur minimale entre la valeur initiale et la valeur des
dernières analyses biologiques]) pendant le suivi après traitement. Parmi les patients naïfs de
nucléosides traités par l'entecavir, une élévation des ALAT est apparue en moyenne 23 à 24 semaines
après l'arrêt du traitement, et 86% (24/28) de ces élévations des ALAT sont apparues chez des patients
AgHBe négatifs. Dans des études chez des patients résistants à la lamivudine, avec un nombre limité
de patients suivis, 11% des patients traités par l'entecavir et aucun des patients traités par la
lamivudine n'ont développé une augmentation des ALAT pendant le suivi après traitement.
Dans les études cliniques, le traitement par l'entecavir a été arrêté chez les patients atteignant une
réponse prédéfinie. En cas d'arrêt du traitement pour une raison autre qu'une réponse au traitement, la
fréquence des augmentations des ALAT après traitement pourrait être plus élevée.
d. Population pédiatrique
La sécurité de l'entecavir chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans à moins de 18 ans est basée sur
deux études cliniques chez des sujets atteints d'une infection chronique par le VHB : une étude de
pharmacocinétique de Phase 2 (étude 028) et une étude de Phase 3 (étude 189). Ces études fournissent
les données de 195 sujets Ag-HBe positifs, naïfs de traitement nucléosidique, traités par l'entecavir sur
une durée médiane de 99 semaines. Les effets indésirables observés chez les patients pédiatriques qui
ont reçu le traitement par l'entecavir sont cohérents avec ceux observés dans les études cliniques
d'entecavir menées chez l'adulte (voir a. Résumé du profil de sécurité d'emploi et rubrique 5.1) avec
l'exception suivante chez les patients pédiatriques : effets indésirables très fréquents:
neutropénie.
e. Autres populations particulières
Données chez les patients ayant une maladie hépatique décompensée: Le profil de tolérance chez les
patients atteints d'une maladie hépatique décompensée a été évalué lors d'une étude comparative,
randomisée, en ouvert, menée chez des patients recevant de l'entecavir 1 mg/jour (n = 102) ou
de l'adéfovir dipivoxil 10 mg/jour (n = 89) (étude 048). En ce qui concerne les effets indésirables listés
en section b. Tableau récapitulatif des effets indésirables, un effet indésirable supplémentaire
[diminution des taux de bicarbonates sanguins (2%)] a été observé chez les patients traités par
l'entecavir pendant 48 semaines. Le taux de mortalité cumulé au cours de l'étude était de 23% (23/102)
et les causes de décès étaient généralement liées à la fonction hépatique, comme attendu dans cette
population de patients. Le taux cumulé de carcinome hépatocellulaire (CHC) au cours de l'étude était
de 12% (12/102). Les effets indésirables graves étaient généralement liés au foie avec une fréquence
cumulée au cours de l'étude de 69%. Les patients présentant un score de CPT élevé à l'initiation
de l'étude encouraient un risque plus élevé de développer des effets indésirables graves (voir rubrique
4.4).
Anomalies biologiques: A 48 semaines, parmi les patients traités par l'entecavir et ayant une maladie
hépatique décompensée, aucun ne présentait des élévations d'ALAT à la fois > 10 fois LSN et > 2 fois
le niveau initial et 1% des patients présentaient des élévations d'ALAT > 2 fois le niveau initial avec
une bilirubine totale > 2 fois LSN et > 2 fois le niveau initial. Des taux d'albumine < 2,5 g/dl ont été
observés chez 30% des patients, des taux de lipase > 3 fois le niveau initial chez 10% et des plaquettes
< 50 000/mm3 chez 20%.
Données chez les patients co-infectés par le VIH: le profil de tolérance de l'entecavir chez un nombre
limité de patients co-infectés par le VIH et le VHB sous traitement HAART (Traitement Antirétroviral
Hautement Actif) contenant de la lamivudine était identique au profil de tolérance des patients mono-
infectés par le VHB (voir rubrique 4.4).
Age/sexe: il n'est pas apparu de différence du profil de tolérance de l'entecavir selon le sexe (≈ 25% de
femmes dans les essais cliniques) ou l'âge (≈ 5% des patients avaient un âge > 65 ans).
11
Déclaration des effets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après
autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport
bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté
via le système national de déclaration – voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Les données sur le surdosage de l’entecavir chez les patients sont limitées. Aucun effet indésirable
inattendu n'a été observé chez des sujets sains ayant reçu jusqu'à 20 mg/jour d'entecavir pendant une
durée allant jusqu'à 14 jours, ou des doses uniques allant jusqu'à 40 mg. En cas de surdosage, il faudra
surveiller l'apparition de manifestations toxiques chez le patient et un traitement symptomatique devra
être mis en œuvre, si nécessaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: antiviraux pour usage systémique, analogues nucléosidiques et
nucléotidiques de la transcriptase inverse
Code ATC: J05AF10
Mécanisme d'action: l'entecavir, analogue nucléosidique de la guanosine ayant une activité sur la
polymérase du VHB, et phosphorylé en forme triphosphate active, possède une demie-vie
intracellulaire de 15 heures. Par compétition avec le substrat naturel, la désoxyguanosine tri-
phosphate, l'entecavir tri-phosphate inhibe les 3 fonctions de la polymérase virale: (1) amorce des
polymérases du VHB, (2) transcription inverse du brin négatif d'ADN à partir de l'ARN messager pré-
génomique, et (3) synthèse du brin positif d'ADN du VHB. Le K
i
de l'entecavir tri-phosphate
pour l'ADN polymérase du VHB est de 0,0012 μM. L'entecavir tri-phosphate est un faible inhibiteur
des ADN polymérases cellulaires α, β et δ avec des valeurs de K
i
de 18 à 40 μM. De plus, des
expositions élevées à l'entecavir n'entraînent pas d'effets secondaires notables sur la synthèse de la
polymérase γ ou de l'ADN mitochondrial par les cellules hépatiques G2 (K
i
> 160 μM).
Activité antivirale: l'entecavir inhibe la synthèse de l'ADN du VHB à une concentration CE
50
(Concentration Efficace 50) de 0,004 μM dans les cellules hépatiques humaines HepG2 infectées par
le VHB de type sauvage. La valeur moyenne de la CE
50
de l'entecavir contre les formes courantes de
VHB résistantes à la lamivudine (L180M et M204V) était de 0,026 μM (0,010 - 0,059 μM). Des virus
recombinants portant des mutations de résistance N236T et A181V à l'adéfovir ont montré une grande
sensibilité à l'entecavir.
Une analyse de l’activité inhibitrice de l’entecavir sur un panel de souches de laboratoire et d’isolats
cliniques du VIH utilisant une variété de cellules et certaines conditions de cultures a montré une CE
50
comprise entre 0,026 et > 10 µM; les plus faibles valeurs de CE
50
ont été observées lorsque des
quantités réduites de virus étaient utilisées dans l’essai. En culture cellulaire, l’entecavir a sélectionné
la mutation M184I à des concentrations micromolaires, confirmant l’activité inhibitrice à de forte
concentration d’entecavir. Les mutants VIH contenant la mutation M184V ont montré une baisse de la
sensibilité à l’entecavir (voir rubrique 4.4).
Dans des essais de combinaison en culture cellulaire, l'abacavir, la didanosine, la lamivudine, la
stavudine, le ténofovir ou la zidovudine n'ont pas montré d'effet antagoniste sur l'activité anti-VHB
de l'entecavir sur une large gamme de concentrations. Dans les essais avec des antiviraux utilisés dans
le traitement du VIH, l'entecavir à des concentrations micromolaires n'a pas eu d'effet antagoniste
sur l'activité anti-VIH en culture cellulaire de ces six INTIs ou de l’emtricitabine.
Résistance en culture cellulaire: par rapport au VHB de type sauvage, les virus résistants à la
lamivudine possédant les mutations M204V et L180M, ont montré une diminution de 8 fois de la
sensibilité à l'entecavir. L'insertion additionnelle d'acides aminés au niveau des codons T184, S202 ou
12
M250 a entraîné une diminution de la sensibilité à l'entecavir en culture cellulaire. Les substitutions
observées sur les isolats cliniques (T184A, C, F, G, I, L, M ou S; S202C, G ou I; et/ou M250I, L ou V)
a entrainé également une diminution de la sensibilité à l'entecavir de 16 à 741 fois en comparaison au
virus de type sauvage. Les souches résistantes à la lamivudine porteuses des substitutions rtL180M
plus rtM204V en association avec la substitution d’acide aminé rtA181C conférent une diminution de
16 à 122 fois de la sensibilité phénotypique à l’entécavir. Les mutations de résistance isolées
à l’entecavir au niveau des codons T184, S202, et M250 ont eu un effet modéré sur la sensibilité
à l’entecavir, et n’ont pas été observées en l’absence de mutation de résistance à la lamivudine sur plus
de 1000 échantillons séquencés. La résistance est due à une diminution de la liaison à la transcriptase
inverse du VHB modifiée, et le VHB résistant montre une diminution de la capacité réplicative en
culture cellulaire.
Expérience clinique: la démonstration d'efficacité repose sur les réponses histologiques, virologiques,
biochimiques et sérologiques après 48 semaines de traitement dans des essais cliniques contrôlés chez
1 633 adultes atteints d'une hépatite chronique B compensée avec réplication virale.
La tolérance et l'efficacité d'entecavir ont également été évaluées lors d'un essai clinique mené chez
191 patients infectés par le VHB atteints d’une maladie hépatique décompensée et lors d'un essai
clinique mené chez 68 patients co-infectés par le VHB et le VIH.
Dans les études menées chez les patients atteints d'une maladie hépatique compensée, l'amélioration
histologique était définie comme une diminution ≥ 2 points du score nécro-inflammatoire de Knodell
par rapport à la valeur à l’inclusion sans aggravation du score de fibrose de Knodell. Les patients ayant
un score de fibrose de Knodell initial à 4 (cirrhose) ont obtenu des résultats d'efficacité comparables à
ceux de l'ensemble des patients (tous les patients ayant une maladie hépatique compensée). Des scores
nécro-inflammatoires de Knodell élevés à l'initiation de l'étude (> 10) ont été associés à une
amélioration histologique chez les patients n'ayant jamais été traités par un analogue nucléosidique.
A l'inclusion, un taux d’ALAT ≥ 2 fois LSN et un ADN du VHB ≤ 9,0 log
10
copies/ml ont été associés
à une meilleure réponse virologique (à la semaine 48, taux d’ADN du VHB < 400 copies/ml), chez les
patients AgHBe positifs n’ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique. Quelles que
soient les caractéristiques à l'inclusion, la majorité des patients a présenté des réponses histologiques et
virologiques au traitement.
Données chez des patients n'ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique avec une
maladie hépatique compensée:
Les résultats à 48 semaines des études randomisées, en double aveugle, comparant l'entecavir (ETV) à
la lamivudine (LVD) chez des patients AgHBe positifs (étude 022) et AgHBe négatifs (étude 027) sont
présentés dans le tableau suivant:
13
Patients naïfs de nucléosides
AgHBe Positifs
(étude
022)
AgHBe Négatifs
(étude
027)
ETV
0,5 mg 1
fois/jour
LVD
100 mg 1
fois/jour
ETV
0,5 mg 1
fois/jour
LVD
100 mg 1
fois/jour
n
314
a
314
a
296
a
287
a
Amélioration histologique
b
72%*
62%
70%*
61%
Diminution du score de fibrose d'Ishak
39%
35%
36%
38%
Augmentation du score de fibrose
d'Ishak
8% 10% 12% 15%
n
354
355
325
313
Réduction de la charge virale
(log
10
copies/ml)
c
-6,86* -5,39 -5,04* -4,53
ADN du VHB indétectable
(<
300
copies/ml en PCR)
c
67%* 36% 90%* 72%
Normalisation des ALAT (≤ 1 fois
LSN)
68%* 60% 78%* 71%
Séroconversion HBe
21%
18%
*p value versus lamivudine < 0,05
a
patients avec une histologie évaluable à l'initiation de l'étude (Score Necroinflammatoire de Knodell ≥ 2 à l'initiation
de l'étude)
b
critère primaire
c
Roche Cobas Amplicor PCR assay (LLOQ
=
300
copies/ml)
Données chez les patients résistants à la lamivudine et atteints d'une maladie hépatique compensée:
Dans une étude randomisée, en double aveugle, chez des patients AgHBe positifs résistants à la
lamivudine (étude 026), (85% présentaient des mutations de résistance à la lamivudine à l'inclusion),
les patients traités par la lamivudine à l'inclusion recevaient dans l'étude soit l'entecavir 1 mg une fois
par jour, sans période de washout ni période d'association des traitements (n = 141), soit ils
poursuivaient le traitement par la lamivudine 100 mg une fois par jour (n = 145). Les résultats à
48 semaines sont présentés dans le tableau suivant:
Patients résistants à la lamivudine
AgHBe positifs (étude 026)
ETV 1,0
mg 1 fois/j
LVD 100
mg 1 fois/j
n
124
a
116
a
Amélioration histologique
b
55%*
28%
Diminution du score de fibrose d'Ishak
34%*
16%
Augmentation du score de fibrose d'Ishak
11%
26%
n
141
145
Réduction de la charge virale
(log
10
copies/ml)
c
-5,11* -0,48
ADN du VHB indétectable
(<
300
copies/ml en PCR)
c
19%* 1%
Normalisation des ALAT (≤
1 fois LSN)
61%*
15%
Séroconversion HBe
8%
3%
*p value versus lamivudine < 0,05
a
patients avec une histologie évaluable à l'initiation de l'étude (Score Necroinflammatoire de Knodell ≥ 2 à l'initiation
de l'étude)
b
critère primaire.
c
Roche Cobas Amplicor PCR assay (LLOQ
=
300
copies/ml)
14
Résultats après 48 semaines de traitement:
Le traitement a été arrêté lorsque les critères de réponse prédéfinis étaient atteints soit à 48 semaines
soit pendant la seconde année de traitement. Les critères de réponse étaient la suppression virologique
du VHB (ADN du VHB < 0,7 MEq/ml par la technique de bDNA) et la perte de l'AgHBe (chez les
patients AgHBe positifs) ou des ALAT < 1,25 fois LSN (chez les patients AgHBe négatifs). Les
patients répondeurs ont été suivis pendant une période supplémentaire de 24 semaines. Les patients
présentant des critères de réponse virologique sans critères de réponse sérologiques ou biochimiques
ont continué le traitement en aveugle. Les patients n'ayant pas de réponse virologique ont reçu un
traitement alternatif.
Patients n'ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique:
Patients AgHBe positifs (étude 022): un traitement par l'entecavir pendant 96 semaines (n = 354) a
entraîné des taux de réponse cumulée de 80% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, de 87%
pour la normalisation des ALAT, de 31% pour la séroconversion HBe et de 2% pour la séroconversion
HBs (5% pour la perte de l’AgHBs). Pour la lamivudine (n = 355), les taux de réponse cumulée étaient
de 39% pour l’ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, 79% pour la normalisation des ALAT, 26%
pour la séroconversion HBe et 2% pour la séroconversion HBs (3% pour la perte de l’AgHBs). Lors
des dernières analyses biologiques, parmi les patients ayant continué leur traitement au-delà de
52 semaines (médiane de 96 semaines), 81% des 243 patients traités par l'entecavir et 39% des
164 patients traités par la lamivudine avaient un ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, tandis
qu’une normalisation des ALAT (≤ 1 fois LSN) était mise en évidence chez 79% des patients traités
par l'entecavir et chez 68% des patients traités par la lamivudine.
Patients AgHBe négatifs (étude 027): un traitement par l'entecavir pendant 96 semaines (n = 325) a
entraîné des taux de réponse cumulée de 94% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml et 89% pour la
normalisation des ALAT, versus 77% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR et 84% pour la
normalisation des ALAT chez les patients traités par la lamivudine (n = 313).
Parmi les patients ayant continué leur traitement au-delà de 52 semaines (médiane de 96 semaines), les
dernières analyses biologiques ont montré que 96% des 26 patients traités par l'entecavir et 64% des
28 patients traités par la lamivudine présentaient un ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR. Lors des
dernières analyses biologiques, une normalisation des ALAT (≤ 1 fois LSN) a été mise en évidence
chez 27% des patients traités par l'entecavir et chez 21% des patients traités par la lamivudine.
Pour les patients qui ont présenté les critères de réponse définis par le protocole, la réponse a été
maintenue pendant les 24 semaines de suivi chez 75% des patients répondeurs à l'entecavir (83/111)
versus 73% des répondeurs à la lamivudine (68/93) dans l'étude 022, et chez 46% des patients
répondeurs à l'entecavir (131/286) versus 31% des répondeurs à la lamivudine (79/253) dans l'étude
027. A la 48
ème
semaine de suivi après traitement, la réponse n’a pas été maintenue chez un nombre
important de patients AgHBe négatifs.
Résultats de biopsie hépatique: 57 patients naïfs de nucléosides issus des études pivot 022 (AgHBe
positifs) et 027 (AgHBe négatifs) inclus dans une étude de suivi à long-terme ont été évalués sur les
marqueurs histologiques hépatiques à long-terme. La posologie de l’entecavir était de 0,5 mg par jour
dans les études pivots (exposition moyenne de 85 semaines) et de 1 mg par jour dans l’étude de suivi à
long-terme (exposition moyenne de 177 semaines), et 51 patients dans l’étude de suivi à long terme
avaient aussi initialement reçu de la lamivudine (durée médiane de 29 semaines). Parmi ces patients,
55/57 (96%) ont présenté une amélioration histologique telle que préalablement définie (voir ci-
dessus), et 50/57 (88%) ont présenté une diminution ≥ 1-point du score de fibrose d’Ishak. Chez les
patients qui avaient un score de fibrose d’Ishak ≥ 2 à l’inclusion dans les études pivots, 25/43 (58%)
avaient une diminution du score ≥ 2 points. Tous les patients (10/10) ayant une fibrose ou une cirrhose
à un stade avancé à l’inclusion (Score de fibrose d’Ishak de 4, 5 ou de 6) avaient une diminution de
≥ 1 point (la diminution médiane à partir de l’inclusion était de 1,5 points). Au moment de la biopsie à
long-terme, tous les patients avaient un taux d’ADN-VHB < 300 copies/ml et 49/57 (86%) avaient un
taux d’ALAT ≤ 1 fois LSN. Tous les 57 patients demeuraient positifs pour l’AgHBs.
15
Patients résistants à la lamivudine:
Patients AgHBe positifs (étude 026): un traitement par l'entecavir pendant 96 semaines (n = 141) a
montré des taux de réponse cumulée de 30% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, 85% pour
la normalisation des ALAT et 17% pour la séroconversion HBe.
Pour les 77 patients qui ont poursuivi le traitement par l'entecavir au-delà de 52 semaines (médiane de
96 semaines), 40% présentaient un ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR et 81% présentaient une
normalisation des ALAT (≤ 1 fois LSN) à la fin du traitement.
Âge/sexe:
Il n’est pas apparu de différence de l’efficacité de l’entecavir corrélée avec le sexe (≈ 25% de femmes
dans les études cliniques) ou l’âge (≈ 5% de patients âgés de > 65 ans).
Étude de suivi à long terme
L'étude 080 était une étude observationnelle, ouverte, de phase 4, randomisée, visant à évaluer les
risques à long terme d’un traitement par l'entécavir (ETV, n = 6216) ou par un autre analogue
nucléos(t)idique standard du VHB (non-ETV) (n = 6162) jusqu'à 10 ans chez les sujets atteints d'une
infection chronique par le VHB. Les principaux événements cliniques évalués dans l'étude étaient les
néoplasmes malins globaux (événement composite de CHC et néoplasmes malins non CHC), la
progression de la maladie hépatique liée au VHB, les néoplasmes malins non CHC, le CHC et les
décès, y compris les décès liés à la maladie hépatique. Dans cette étude, l'ETV n'était pas associé à un
risque accru de néoplasmes malins par rapport aux autres traitements non-ETV, que ce soit selon le
critère d'évaluation composite des néoplasmes malins globaux (ETV n = 331, non-ETV n = 337; HR =
0,93 [0,8-1,1]), ou le critère d'évaluation individuel du néoplasme malin non HCC (ETV n = 95, non-
ETV n = 81; HR = 1,1 [0,82-1,5]). Les événements rapportés pour progression de la maladie hépatique
liée au VHB et CHC étaient comparables dans les groupes ETV et non-ETV. La tumeur maligne la
plus fréquemment rapportée dans les groupes ETV et non-ETV était le CHC suivi des tumeurs
malignes gastro-intestinales.
Populations particulières
Patients atteints d’une maladie hépatique décompensée: Dans l'étude 048, 191 patients AgHBe
positifs ou négatifs présentant une infection chronique par le VHB avec mise en évidence d'une
décompensation hépatique, définie par un score de CPT de 7 ou plus, ont reçu entecavir 1 mg une fois
par jour ou de l'adéfovir dipivoxil 10 mg une fois par jour. Les patients étaient naïfs de traitement
VHB ou pré-traités (à l'exclusion d'un traitement antérieur par l’entecavir, l’adéfovir dipivoxil ou le
fumarate de ténofovir disoproxil). A l’initiation de l’étude, les patients avaient un score moyen de CPT
de 8,59 et 26% des patients étaient de classe C. Le score moyen de MELD (Model for End Stage Liver
Disease) à l’initiation de l’étude était de 16,23. Le taux sérique moyen d'ADN du VHB par PCR était
de 7.83 log
10
copies et les taux sériques moyens d'ALAT étaient de 100 U/l; 54% des patients étaient
AgHBe positifs et 35% des patients présentaient des mutations de résistance à la lamivudine [LVDr])
à l’initiation de l’étude. L'entecavir était supérieur à l'adéfovir dipivoxil sur le critère principal
d'efficacité: évolution moyenne du taux sérique d'ADN du VHB par PCR à la semaine 24 par rapport
à l’initiation de l’étude. Le tableau ci-dessous présente les résultats de certains critères de jugement
de l'étude à la semaine 24 et à la semaine 48.
16
Semaine 24
Semaine 48
ETV
1 mg
une fois par
jour
Adéfovir
dipivoxil
10 mg
une fois par
jour
ETV
1 mg
une fois par
jour
Adéfovir
dipivoxil
10 mg
une fois par
jour
n
100
91
100
91
ADN
-
VHB
a
Pourcentage de patients -indétectables
(<
300 copies/ml)
b
49%* 16% 57%* 20%
Evolution moyenne par rapport
à
l’initiation de
l’étude (log
10
copies/ml)
c
-4.48* -3.40 -4.66 -3.90
Score CPT stable ou amélioré
b,d
66%
71%
61%
67%
Score MELD
Evolution moyenne par rapport
à
l’initiation de
l’étude
c,e
-2.0
-0.9
-2.6
-1.7
Perte de
l’AgHBs
b
1%
0
5%
0
Normalisation
de:
f
ALAT (≤
1 X LSN)
b
46/78 (59%)*
28/71
(39%)
49/78 (63%)*
33/71 (46%)
Albumine (≥
1 X LIN)
b
20/82 (24%)
14/69 (20%)
32/82 (39%)
20/69 (29%)
Bilirubine (≤
1 X LSN)
b
12/75 (16%)
10/65 (15%)
15/75 (20%)
18/65 (28%)
Temps de prothrombine (≤ 1 X
LSN)
b
9/95 (9%) 6/82 (7%) 8/95 (8%) 7/82 (9%)
a
Roche COBAS Amplicor PCR assay (LLOQ =
300 copies/ml).
b
NC= F (non complété= échec), correspondant aux arrêts de traitement avant la semaine d'analyse, incluant des raisons telles
que: décès, manque d'efficacité, effet indésirable, non-compliance/perdu de vue qui sont comptabilisés en tant qu'échecs
(par exemple, ADN du VHB ≥
300 copies/ml)
c
NC=
M (non complété =
manquant)
d
Défini comme étant une diminution ou une stabilisation du score CPT par rapport à
l’initiation de
l’étude.
e
Le taux moyen MELD à
l’initiation de
l’étude était de 17,1 pour ETV et de 15,3 pour adéfovir dipivoxil.
f
Dénominateur: patients présentant des taux anormaux à
l’initiation de
l’étude.
* p<
0.05
LSN=
limite supérieure de la normale, LIN=
limite inférieure de la normale.
Le temps de survenue de carcinome hépatocellulaire (CHC) ou de décès était comparable dans les
deux groupes de traitement: les taux cumulés de mortalité pendant l'étude étaient respectivement de
23% (23/102) et de 33% (29/89) chez les patients traités par l'entecavir et l'adéfovir dipivoxil, et les
taux cumulés de carcinome hépatocellulaire (CHC) étaient respectivement de 12% (12/102) et de 20%
(18/89) pour l'entecavir et l'adéfovir dipivoxil.
Chez les patients ayant des mutations de résistance à la lamivudine (LVDr) à l’initiation de l’étude, le
pourcentage de patients présentant un taux d’ADN du VHB < 300 copies/ml était de 44%
pour l'entecavir et de 20% pour l'adéfovir à la semaine 24 et de 50% pour l'entecavir et de 17%
pour l'adéfovir à la semaine 48.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB recevant simultanément un traitement HAART: l'étude 038 a
inclus 67 patients AgHBe positifs et 1 patient AgHBe négatif, co-infectés par le VIH. Les patients
avaient une infection à VIH stable et contrôlée (ARN du VIH < 400 copies/ml) avec une virémie VHB
détectable sous lamivudine contenue dans le traitement antirétroviral HAART. Les traitements
HAART ne comportaient pas d’emtricitabine ni de fumarate de ténofovir disoproxil. A l'inclusion, les
patients traités par l'entecavir avaient préalablement reçu un traitement par la lamivudine pendant une
durée médiane de 4,8 ans et présentaient un nombre moyen de CD4 de 494 cellules/mm
3
(seuls
5 patients avaient un taux de CD4 < 200 cellules/mm
3
). Les patients ont continué leur traitement par la
lamivudine auquel a été ajouté soit l'entecavir 1 mg une fois/jour (n = 51) soit le placebo (n = 17)
17
pendant 24 semaines, puis tous les patients ont reçu de l'entecavir pendant 24 semaines. A
24 semaines, la réduction de la charge virale du VHB a été significativement plus élevée sous
entecavir (-3,65 versus une augmentation de 0,11 log
10
copies/ml,). Pour les patients recevant un
traitement par l'entecavir, la réduction du taux d'ADN du VHB à 48 semaines a été de
-4,20 log
10
copies/ml, la normalisation des ALAT a été atteinte chez 37% des patients ayant des ALAT
initialement élevées, et aucun n'a présenté de séroconversion HBe.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB ne recevant pas simultanément de traitement
HAART: l’entecavir n’a pas été étudié chez les patients co-infectés VIH/VHB ne recevant pas
simultanément de traitement antirétroviral pour le VIH. Des diminutions du taux d’ARN du VIH ont
été rapportées chez les patients co-infectés VIH/VHB recevant de l’entecavir en monothérapie sans
HAART. Dans certains cas, la sélection de la mutation du VIH M184V a été observée, ce qui a des
conséquences sur la sélection des traitements HAART que le patient pourrait prendre dans le futur.
Aussi, l’entecavir ne doit pas être utilisé dans ce contexte du fait du risque de développement d’une
résistance du VIH (voir rubrique 4.4).
Transplantation hépatique : la tolérance et l'efficacité d'entecavir 1 mg une fois par jour ont été
évaluées au cours d'une étude en un seul bras menée chez 65 patients ayant eu une transplantation
hépatique suite à des complications de l'infection chronique par le VHB et présentant un ADN du
VHB < 172 UI/ml (approximativement 1000 copies/ml) au moment de la greffe hépatique. La
population de l'étude était composée de 82% de sujets de sexe masculin, de 39% de sujets caucasiens
et de 37% de sujets asiatiques, avec un âge moyen de 49 ans; 89% des patients présentaient un AgHBe
négatif au moment de la greffe hépatique. Parmi les 61 patients évaluables pour l'efficacité (patients
ayant reçu l'entecavir pendant au moins 1 mois), 60 patients ont également reçu une immunoglobuline
anti-hépatite B (lgHB) dans le cadre du schéma thérapeutique prophylactique post-transplantation. De
ces 60 patients, 49 patients ont reçu l'lgHB pendant plus de 6 mois. A la semaine 72 suivant la
transplantation, aucun des 55 patients observés ne présentait de récurrence virologique de l'infection
par le VHB [définie par un ADN du VHB ≥ 50 UI/ml (approximativement 300 copies/ml)], et au
moment de la censure des données, aucune récurrence virologique n'avait été observée chez les 6
patients restants. L'ensemble des 61 patients présentaient une perte de l'AgHBs après la
transplantation, et 2 de ces patients sont devenus AgHBs positifs ultérieurement malgré le maintien
d'un ADN du VHB indétectable (< 6 UI/ml). La fréquence et la nature des effets indésirables dans
cette étude étaient conformes à ceux attendus chez les patients transplantés hépatiques et avec le profil
de tolérance connu de l'entecavir.
Population pédiatrique: l'étude 189 est une étude sur l'efficacité et la sécurité de l'entecavir chez 180
enfants et adolescents naïfs de traitement nucléosidique âgés de 2 ans à moins de 18 ans atteints
d’hépatite chronique B, AgHBe positifs, avec une maladie hépatique compensée et des ALAT élevées.
Les patients étaient randomisés (2:1) pour recevoir en aveugle un traitement par l'entecavir de
0,015 mg/kg jusqu'à 0,5 mg/jour (N = 120) ou un placebo (N = 60). La randomisation était stratifiée
par groupe d'âge (de 2 à 6 ans ; > 6 à 12 ans ; et > 12 à < 18 ans). Les caractéristiques
démographiques et les caractéristiques de la maladie VHB initiales étaient comparables entre les 2
bras de traitement et au sein des cohortes selon l'âge. A l'entrée dans l'étude, le taux moyen d'ADN-
VHB était de 8,1 log
10
UI/ml et la moyenne des ALAT était de 103 U/l pour l’ensemble de la
population de l’étude. Les résultats pour les principaux critères d’efficacité à la Semaine 48 et à la
Semaine 96 sont présentés dans le tableau ci-dessous.
18
Entecavir
Placebo*
Semaine 48
Semaine 96
Semaine 48
n
120
120
60
ADN-VHB < 50 UI/mL et
s
é
roconversion
a
Ag
HBe
24,2%
35,8%
3,3%
ADN
-
VHB
< 50
UI
/mL
a
49
,
2%
64
,
2%
3
,
3%
S
é
roconversion
a
Ag
HBe
24
,
2%
36
,
7%
10
,
0%
N
ormalisation
a
des
AL
A
T
67
,
5%
81
,
7%
23
,
3%
ADN-VHB < 50 UI/mL
a
ADN-VHB à l'inclusion
<
8
log
10
UI
/ml
82,6% (38/46)
82,6% (38/46)
6,5% (2/31)
ADN-VHB à l'inclusion
≥ 8 log
10
UI/ml
28,4% (21/74)
52,7% (39/74)
0% (0/29)
a
NC=E (non complet = échec)
* Les patients randomisés dans le bras placebo qui n’avaient pas eu de séroconversion HBe à la Semaine 48 pouvaient
recevoir entecavir en ouvert pour la deuxième année de l'étude ; par conséquent les données comparées des groupes
randomisés ne sont disponibles que jusqu’à la Semaine 48.
L’évaluation de la résistance en pédiatrie est basée sur les données de deux études cliniques (028 et
189) chez des patients pédiatriques avec une infection chronique par le VHB, naïfs de traitement
nucléosidique et Ag HBe positifs. Ces deux études fournissent des données de résistance chez 183
patients traités et suivis sur l'Année 1 et 180 patients traités et suivis sur l’Année 2. Des évaluations
génotypiques ont été réalisées chez tous les patients avec des prélèvements disponibles qui ont
présenté un rebond virologique à la Semaine 96 ou un taux d’ADN-VHB > 50 UI/mL à la Semaine 48
ou 96. Pendant l’Année 2, une résistance génotypique à l’ETV a été détectée chez 2 patients (1,1% de
probabilité cumulée de résistance à 2 ans).
Résistance clinique chez l’Adulte : les patients des études cliniques initialement traités par l'entecavir
0,5 mg (naïfs de nucléoside) ou 1,0 mg (résistants à la lamivudine) avec dosage de l’ADN du VHB par
PCR à ou après la semaine 24 de traitement ont bénéficié d’une analyse virale de résistance.
Lors de l’analyse jusqu’à 240 semaines dans les études conduites chez les patients naïfs de
nucléosides, la présence de substitutions génotypiques de résistance à l’entecavir au niveau des codons
T184, S202 ou M250 a été observée chez 3 patients traités par l'entecavir, 2 d’entre eux ayant présenté
un rebond virologique (voir tableau). Ces mutations ont été observées uniquement en présence de
mutations de résistance à la lamivudine (M204V et L180M).
19
Emergence de résistance génotypique à l’entecavir jusqu’à 5 ans chez les patients naïfs de
nucléosides
Année 1 Année 2
Année 3
a
Année 4
a
Année 5
a
Patients traités et suivis pour la
résistance
b
663 278 149 121 108
Patients présentant dans l’année
désignée:
- Emergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
1 1 1 0 0
- Résistance génotypique
à l’entecavir
c avec rebond virologiqued
1 0 1 0 0
Probabilité cumulée:
- d’émergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
0.2% 0.5% 1.2% 1.2% 1.2%
- de résistance génotypique
à l’entecavir
c
avec rebond
virologique
d
0.2% 0.2% 0.8% 0.8% 0.8%
a
Les résultats reflètent l’utilisation de l’entecavir à la posologie de 1 mg chez 147 des 149 patients à 3 ans et de tous
les patients à 4 et 5 ans, ainsi que la combinaison thérapeutique entecavir-lamivudine (suivi par un traitement
par l’entecavir au long cours) sur une période médiane de 20 semaines chez 130 des 149 patients à 3 ans et sur une
semaine chez 1 des 121 patients à 4 ans dans une étude de rollover.
b
Inclut des patients avec au moins une mesure de l’ADN du VHB par PCR à la semaine 24 ou après jusqu’à la
semaine 58 (année 1), après la semaine 58 jusqu’à la semaine 102 (année 2), après la semaine 102 jusqu’à la semaine
156 (année 3), après la semaine 156 jusqu’à la semaine 204 (année 4), ou après la semaine 204 jusqu’à la semaine 252
(année 5).
c
Patients porteurs également de mutations à la lamivudine.
d
Augmentation ≥ 1 log
10
par rapport au nadir de l’ADN du VHB par PCR, confirmé sur des mesures successives ou à
la fin de la fenêtre thérapeutique
.
Les mutations de résistance à l’entecavir (en plus des mutations de résistance à la lamivudine M204V/I
+/- L180M) ont été observées à l’inclusion sur 10 des 187 (5%) isolats des patients résistants à la
lamivudine traités par l'entecavir et ayant eu une analyse de résistance, indiquant qu'un traitement
préalable par la lamivudine peut sélectionner ces mutations de résistance et qu'elles peuvent exister à
une faible fréquence avant le traitement par l'entecavir. Jusqu’à 240 semaines, 3 des 10 patients ont
présenté un rebond virologique (augmentation ≥ 1 log
10
par rapport au nadir). Les données de
résistance à l’entecavir dans les études cliniques conduites chez les patients résistants à la lamivudine
jusqu’à 240 semaines sont résumées dans le tableau ci-dessous:
20
Emergence de résistance génotypique à l’entecavir jusqu’à 5 ans chez les patients résistants à la
lamivudine
Année 1 Année 2
Année 3
a
Année 4
a
Année 5
a
Patients traités et suivis pour la
résistance
b
187 146 80 52 33
Patients présentant dans l’année
désignée:
- Emergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
11 12 16 6 2
- Résistance génotypique
à l’entecavir
c
avec rebond
virologique
d
2
e
14
e
13
e
9
e
1
e
Probabilité cumulée:
- d’émergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
6.2% 15% 36.3% 46.6% 51.45%
- de résistance génotypique
à l’entecavir
c
avec rebond
virologique
d
1.1%
e
10.7%
e
27%
e
41.3%
e
43.6%
e
a
Les résultats reflètent l’utilisation de la combinaison thérapeutique entecavir-lamivudine (suivi par un traitement
par l’entecavir au long cours) sur une période médiane de13 semaines chez 48 des 80 patients à 3 ans, une médiane
de 38 semaines chez 10 des 52 patients à 4 ans, et sur 16 semaines chez 1 des 33 patients à 5 ans dans une étude de
rollover.
b
Inclut des patients avec au moins une mesure de l’ADN du VHB par PCR à la semaine 24 ou après jusqu’à la
semaine 58 (année 1), après la semaine 58 jusqu’à la semaine 102 (année 2), après la semaine 102 jusqu’à la
semaine 156 (année 3), après la semaine 156 jusqu’à la semaine 204 (année 4), ou après la semaine 204 jusqu’à la
semaine 252 (année 5).
c
Patients porteurs également de mutations à la lamivudine.
d
Augmentation ≥ 1 log
10
par rapport au nadir de l’ADN du VHB par PCR, confirmé sur des mesures successives ou à
la fin de la fenêtre thérapeutique.
e
Résistance à
l’entecavir quelle que soit
l’année d’apparition; rebond virologique dans
l’année désignée
Parmi les patients résistants à la lamivudine ayant un taux d’ADN-VHB < 10
7
log
10
copies/ml à
baseline, 64% (9/14) ont atteint un taux d’ADN-VHB < 300 copies/ml à la semaine 48. Ces 14
patients avaient un plus faible taux de résistance génotypique à l’entecavir (probabilité cumulée 18,8%
jusqu’à 5 ans de suivi) que la totalité de la population étudiée (voir tableau). De plus, les patients
résistants à la lamivudine qui ont atteint un taux d’ADN-VHB < 10
4
log
10
copies/ml par PCR à la
semaine 24 ont eu un plus faible taux de résistance que ceux n’ayant pas atteint ce taux (probabilité
cumulée à 5 ans respectivement de 17,6% [n= 50] versus 60.5% [n= 135]).
Analyse intégrée d’études cliniques de phases 2 et 3 : Dans le cadre d’une analyse intégrée des
données sur la résistance à l’entécavir issues de 17 études cliniques de phases 2 et 3, réalisée après la
commercialisation, une substitution émergente liée à la résistance à l’entécavir, soit rtA181C, a été
décelée chez 5 sujets sur 1 461 durant le traitement par l’entécavir. Cette substitution n’a été détectée
qu’en présence des substitutions rtL180M plus rtM204V liées à la résistance à la lamivudine.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption: l'entecavir est rapidement absorbé et les pics plasmatiques sont atteints entre 0,5 et
1,5 heures. La biodisponibilité absolue n'a pas été déterminée. Sur la base de l'excrétion urinaire du
produit sous forme inchangée, la biodisponibilité a été estimée à au moins 70%. Il existe une
augmentation dose-dépendante des valeurs de la C
max
et de l'ASC suite à des doses multiples comprises
entre 0,1 et 1 mg. L'état d'équilibre est atteint entre 6 et 10 jours après une administration journalière
avec double accumulation. A l'état d'équilibre, la C
max
et la C
min
sont respectivement de 4,2 et 0,3 ng/ml
pour une dose de 0,5 mg, et respectivement de 8,2 et 0,5 ng/ml pour une dose de 1 mg. Le comprimé
et la solution buvable sont bioéquivalents chez les sujets sains; c’est pourquoi les deux formes peuvent
être utilisées indifféremment.
21
L'administration de 0,5 mg d'entecavir avec un repas riche en graisses (945 Kcals, 54,6 g de graisse)
ou un repas léger (379 Kcals, 8,2 g de graisse) a entraîné un léger retard de l'absorption (entre 1 et
1,5 heure avec un repas contre 0,75 heure à jeun), une diminution de la C
max
de 44 - 46% et une
diminution de l'ASC de 18 - 20%. Chez des patients n'ayant jamais reçu de traitement par un analogue
nucléosidique, la diminution des valeurs de la C
max
et de l'ASC lorsque l'entecavir est pris avec un
repas n'est pas considérée comme étant cliniquement significative, mais elle pourrait altérer l'efficacité
chez des patients résistants à la lamivudine (voir rubrique 4.2).
Distribution: le volume de distribution évalué pour l'entecavir dépasse la quantité totale d'eau
de l'organisme. La liaison de l'entecavir aux protéines plasmatiques humaines in vitro est de 13%.
Biotransformation: l'entecavir n'est ni un substrat, ni un inhibiteur, ni un inducteur du système
enzymatique CYP450. Après administration de C
14
-entecavir, aucun métabolite oxydatif ou acétylé n'a
été observé, et des quantités mineures de métabolites de la phase II, glucuroconjugués et
sulfoconjugués, ont été observés.
Élimination: l'entecavir est principalement éliminé par le rein et est retrouvé sous forme inchangée
dans les urines à l'état d'équilibre à environ 75% de la dose. La clairance rénale n'est pas dose-
dépendante et varie entre 360 et 471 ml/min, ce qui suggère que l'entecavir est éliminé par un
mécanisme associant une filtration glomérulaire et une sécrétion tubulaire franche. Après avoir atteint
un pic plasmatique, les concentrations d'entecavir ont diminué de façon bi-exponentielle avec une
demi-vie d'élimination comprise entre 128 et 149 heures. Avec une administration journalière, l'indice
d'accumulation du produit est doublé, ce qui suggère une demi-vie d'accumulation effective d'environ
24 heures.
Insuffisance hépatique: les paramètres pharmacocinétiques chez les patients atteints d'une insuffisance
hépatique modérée ou sévère étaient semblables à ceux des patients ayant une fonction hépatique
normale.
Insuffisance rénale: la clairance de l'entecavir diminue avec la diminution de la clairance de la
créatinine. Une hémodialyse d'une durée de 4 heures a éliminé 13% de la dose et 0,3% a été éliminé
par dialyse péritonéale ambulatoire continue. La pharmacocinétique de l'entecavir après administration
d'une dose unique de 1 mg chez des patients (sans hépatite chronique B) est présentée dans le tableau
ci-après:
Clairance de la Créatinine à J0 (ml/min)
Sans
atteinte
> 80
Léger
> 50; ≤ 80
Modéré
30-50
Sévère
20-< 30
Sévère
Prise en
charge par
hémodialyse
Sévère
Prise en
charge par
DPAC
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
4)
C
max
(ng/ml)
(CV%)
8,1
(30,7)
10,4
(37,2)
10,5
(22,7)
15,3
(33,8)
15,4
(56,4)
16,6
(29,7)
ASC
(0-T)
(ng·h /ml)
(CV)
27,9
(25,6)
51,5
(22,8)
69,5
(22,7)
145,7
(31,5)
233,9
(28,4)
221,8
(11,6)
CLR
(ml/min)
(SD)
383,2
(101,8)
197,9
(78,1)
135,6
(31,6)
40,3
(10,1)
NA NA
CLT/F
(ml/min)
(SD)
588,1
(153,7)
309,2
(62,6)
226,3
(60,1)
100,6
(29,1)
50,6
(16,5)
35,7
(19,6)
22
Greffe de foie: l'exposition à l'entecavir chez des greffés du foie, infectés par le VHB et recevant une
dose stable de cyclosporine A ou de tacrolimus (n = 9), était deux fois supérieure à l'exposition chez
des sujets sains à fonction rénale normale. L'insuffisance rénale a contribué à l'augmentation de la
sensibilité à l'entecavir chez ces patients (voir rubrique 4.4).
Sexe: l'ASC était plus élevée de 14% chez les sujets de sexe féminin par rapport aux sujets de sexe
masculin, en raison des différences de fonction rénale et de poids corporel. Après ajustement des
différences de clairance de la créatinine et de poids corporel, il n'y avait aucune différence d'exposition
entre les sujets masculins et féminins.
Sujet Âgé: l'effet de l'âge sur la pharmacocinétique de l'entecavir a été évalué en comparant des sujets
âgés de 65 à 83 ans (moyenne d'âge des sujets de sexe féminin: 69 ans, moyenne d'âge des sujets de
sexe masculin: 74 ans) avec des sujets jeunes de 20 à 40 ans (moyenne d'âge des sujets de sexe
féminin: 29 ans, moyenne d'âge des sujets de sexe masculin: 25 ans). L'ASC était plus élevée de 29%
chez les sujets âgés que chez les sujets jeunes, principalement en raison des différences de fonction
rénale et de poids corporel. Après ajustement des différences de clairance de la créatinine et de poids
corporel, l'ASC était plus élevée de 12,5% chez les sujets âgés que chez les sujets jeunes. Une étude
pharmacocinétique de population sur des patients de 16 à 75 ans n'a pas identifié l'âge comme un
facteur ayant une influence significative sur la pharmacocinétique de l'entecavir.
Origine ethnique: une étude pharmacocinétique de population n'a pas identifié l'origine ethnique
comme un facteur ayant une influence significative sur la pharmacocinétique de l'entecavir.
Cependant, ces conclusions ne concernent que les groupes caucasiens et asiatiques, les autres
catégories ayant été trop peu représentées.
Population pédiatrique : les données pharmacocinétiques de l'entecavir à l'état d'équilibre ont été
évaluées (étude 028) chez 24 sujets pédiatriques naïfs de traitement nucléosidique, AgHBe positifs,
âgés de 2 ans à moins de 18 ans et avec une maladie hépatique compensée. L'exposition à l'entecavir
chez les patients naïfs de traitement nucléosidique recevant une fois par jour une dose d'entecavir de
0,015 mg/kg jusqu'à un maximum de 0,5 mg a été comparable à l'exposition obtenue chez l'adulte
recevant une fois par jour une dose de 0,5 mg. La Cmax, l'ASC(0-24), et la Cmin pour ces sujets
étaient respectivement de 6,31 ng/ml, 18,33 ng h/ml, et 0,28 ng/ml.
5.3 Données de sécurité précliniques
Dans des études de toxicité à dose répétée chez le chien pour lesquelles les doses sans effet
correspondaient à des expositions 19 et 10 fois supérieures à celles administrées chez l'homme (à
0,5 et 1 mg respectivement), une inflammation périvasculaire réversible a été observée dans le système
nerveux central. Cet effet n'a pas été observé dans des études à doses répétées sur d'autres espèces,
dont les singes, qui ont été exposés pendant 1 an à des administrations quotidiennes d'entecavir
≥ 100 fois celles administrées chez l'homme.
Dans des études de toxicité de la reproduction dans lesquelles les animaux ont reçu de l'entecavir
jusqu’à 4 semaines, aucune altération de la fertilité n’a été mise en évidence chez des rats mâles et
femelles à des expositions élevées. Des modifications testiculaires (dégénérescence des tubes
séminifères) ont été mises en évidence dans des études de toxicité à dose répétée chez les rongeurs et
les chiens à des expositions supérieures ou égales à 26 fois celles administrées chez l’homme. Aucune
modification testiculaire n’a été mise en évidence dans une étude d’1 an chez des singes.
Chez les rates et les lapines gravides ayant reçu de l'entecavir, aucune embryotoxicité et toxicité
maternelle n'a été observée à des expositions 21 fois supérieures ou égales à celles administrées
chez l'homme. Une toxicité chez la femelle, une toxicité foeto-embryonnaire (avortements spontanés),
une diminution du poids des foetus, des malformations de la queue et des vertèbres, une ossification
réduite (des vertèbres, des sternèbres et des phalanges) des vertèbres lombaires et côtes
supplémentaires ont été observées chez la rate, à des expositions élevées. Chez la lapine, une toxicité
foeto-embryonnaire (avortements spontanés), une ossification réduite (os hyoïde) et une incidence
accrue d'une 13
ème
côte ont été observées à des expositions élevées. Dans une étude péri et postnatale
chez la rate, aucun effet néfaste sur la descendance n'a été observé. Dans une étude séparée
23
où l'entecavir a été administré aux rates gravides ou allaitantes à 10 mg/kg, l'exposition foetale
à l'entecavir et le passage de l'entecavir dans le lait ont tous les deux été démontrés. Chez les rats
juvéniles recevant de l'entecavir du 4ème au 80ème jour après la naissance, une réduction modérée
de la réponse acoustique a été notée durant la période de récupération (du jour 110 à 114 après la
naissance), mais pas durant la période de traitement pour des valeurs d'ASC ≥ 92 fois celles observées
chez l'homme à la dose de 0,5 mg ou à la dose pédiatrique équivalente. Au regard des données
d'exposition, ces résultats n'ont pas de pertinence clinique.
Aucun signe de génotoxicité n'a été observé dans le test d'Ames, dans le test de mutation génique sur
des cellules de mammifère et dans le test de transformation avec des cellules embryonnaires de
hamster syrien. Une étude de micronucleus et une étude de réparation d'ADN chez le rat étaient
négatives également. L'entecavir est clastogène sur des cultures de lymphocytes humains à des
concentrations considérablement plus élevées que celles atteintes en clinique.
Études de carcinogénèse à deux ans: chez la souris mâle, des augmentations de la fréquence des
tumeurs du poumon ont été observées à des expositions supérieures ou égales à 4 et 2 fois celles de
0,5 mg et 1 mg chez l’homme respectivement. Le développement des tumeurs a été précédé d'une
prolifération de pneumocytes au niveau du poumon qui n'a été observée ni chez le rat, ni chez le chien
ou le singe, indiquant que cet évènement clé dans le développement de tumeurs pulmonaires observé
chez la souris est probablement spécifique à l'espèce. Une fréquence plus élevée d'autres tumeurs, dont
des gliomes cérébraux chez le rat et la rate, des carcinomes hépatiques chez la souris mâle, des
tumeurs vasculaires bénignes chez la souris femelle et des adénomes et carcinomes hépatiques chez la
rate, a été observée seulement au cours d'une longue exposition. Cependant, les doses sans effet n'ont
pu être précisément établies. L'extrapolation des résultats à l'homme n'est pas connue. Pour les
données cliniques, voir rubrique 5.1.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Baraclude 0.5 mg comprimés pelliculés
Noyau du comprimé :
Crospovidone
Lactose monohydraté
Stéarate de magnésium
Cellulose microcristalline
Povidone
Pelliculage :
Dioxyde de titane
Hypromellose
Macrogol 400
Polysorbate 80 (E433)
Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
Noyau du comprimé :
Crospovidone
Lactose monohydraté
Stéarate de magnésium
Cellulose microcristalline
Povidone
Pelliculage :
Dioxyde de titane
Hypromellose
Macrogol 400
24
Oxyde ferrique rouge
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
2 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
Blisters:
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C. A conserver dans l'emballage extérieur
d'origine.
Flacons:
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver le flacon soigneusement fermé.
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Chaque boîte contient:
 30 comprimés pelliculés, avec 3 blisters Alu/Alu de 10 comprimés pelliculés découpés en blisters
unidoses, ou
 90 comprimés pelliculés, avec 9 blisters Alu/Alu de 10 comprimés pelliculés découpés en blisters
unidoses.
Flacons en polyéthylène de haute densité (HDPE) avec fermeture de sécurité enfant en polypropylène
contenant 30 comprimés pelliculés. Chaque boîte contient un flacon.
Toutes les présentations et tous les types de conditionnement peuvent ne pas être commercialisés.
6.6 Précautions particulières d'élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMERO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Baraclude 0.5 mg comprimés pelliculés
Blisters: EU/1/06/343/003
EU/1/06/343/006
Flacons: EU/1/06/343/001
Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
Blisters: EU/1/06/343/004
EU/1/06/343/007
25
Flacons: EU/1/06/343/002
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT
DE L'AUTORISATION
Date de première autorisation: 26 Juin 2006
Date du dernier renouvellement: 26 Juin 2011
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
{MM/AAAA}
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments: http://www.ema.europa.eu/.
26
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Baraclude 0,05 mg/ml solution buvable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution buvable contient 0,05 mg d'entecavir (sous forme de monohydrate).
Excipients à effet notoire:
380 mg de maltitol/ml
1,5 mg de méthylhydroxybenzoate/ml
0,18 mg de propylhydroxybenzoate/ml
0.3 mg de sodium/ml
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution buvable.
Solution claire, incolore à jaune pâle.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Baraclude est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d'une infection chronique par le
virus de l'hépatite B (VHB) (voir rubrique 5.1) présentant:
 une maladie hépatique compensée avec la mise en évidence d'une réplication virale active, une
élévation persistante des taux sériques d'alanine aminotransférase (ALAT), une inflammation
hépatique active et/ou une fibrose histologiquement prouvées.
 une maladie hépatique décompensée (voir rubrique 4.4).
Pour les maladies hépatiques compensées et décompensées, l'indication est basée sur des données
provenant d'études cliniques chez des patients naïfs de nucléosides AgHBe positifs et des patients
AgHBe négatifs pour l'infection par le VHB. Pour les patients ayant un VHB résistant à la lamivudine,
voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.1
Baraclude est également indiqué dans le traitement d'une infection chronique par le VHB chez les
patients pédiatriques naïfs de traitement nucléosidique âgés de 2 ans à moins de 18 ans, présentant
une maladie hépatique compensée avec la mise en évidence d'une réplication virale active et une
élévation persistante des taux sériques d'ALAT ou une inflammation hépatique modérée à sévère et/ou
une fibrose histologiquement prouvées. Pour initier le traitement des patients pédiatriques, voir
rubriques 4.2, 4.4 et 5.1.
4.2 Posologie et mode d'administration
Le traitement doit être instauré par un médecin spécialisé dans la prise en charge de l'hépatite
chronique B.
Il est recommandé de rincer la cuillère mesure avec de l'eau après chaque dose journalière.
Posologie
27
Maladie hépatique compensée
Patients n’ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique: la posologie recommandée
chez l'adulte est de 0,5 mg une fois par jour, avec ou sans aliments.
Patients résistants à la lamivudine (c'est-à-dire avec la mise en évidence d'une virémie pendant leur
traitement par la lamivudine, ou de mutations de résistance à la lamivudine [LVDr]) (voir rubriques
4.4 et 5.1): la posologie recommandée chez l'adulte est de 1 mg une fois par jour, et doit être prise
dans ce cas à jeun (plus de 2 heures avant ou plus de 2 heures après un repas) (voir rubrique 5.2). En
présence de mutations de résistance à la lamivudine [LVDr]), l'association d'entecavir et d'un
deuxième agent antiviral (qui ne partage pas de résistance croisée avec la lamivudine ou l'entecavir)
doit être préférée à l'administration de l'entecavir en monothérapie (voir rubrique 4.4).
Maladie hépatique décompensée
Chez les patients adultes atteints d’une maladie hépatique décompensée, la posologie recomandée est
de 1 mg une fois par jour à prendre à jeun (plus de 2 heures avant ou plus de 2 heures après un repas)
(voir rubrique 5.2). Chez les patients ayant un VHB résistant à la lamivudine, voir rubriques 4.4 et 5.1.
Durée du traitement:
La durée optimale du traitement n'est pas connue. L'interruption du traitement peut être envisagée
comme suit:
 Chez les patients adultes AgHBe positifs, le traitement doit être administré au moins jusqu'à 12
mois après l'obtention de la séroconversion HBe (perte de l'AgHBe et de l'ADN du VHB avec
détection des Ac anti-HBe sur deux prélèvements sériques consécutifs espacés d'au moins 3 à
6 mois) ou jusqu'à la séroconversion HBs, ou en cas de perte d'efficacité (voir rubrique 4.4).
 Chez les patients adultes AgHBe négatifs, le traitement doit être administré au moins jusqu'à la
séroconversion HBs ou en cas de perte d'efficacité démontrée. En cas de traitement prolongé
pendant plus de 2 ans, une réévaluation régulière est recommandée pour confirmer que la
poursuite du traitement choisi reste appropriée pour le patient.
L'arrêt du traitement n'est pas recommandé chez les patients présentant une maladie hépatique
décompensée ou une cirrhose.
Population pédiatrique
La décision de traiter les patients pédiatriques doit être basée sur une prise en compte des besoins
individuels du patient et sur les recommandations thérapeutiques pédiatriques actuelles incluant la
valeur des données histologiques initiales. Les bénéfices de la suppression virologique à long terme
avec un traitement continu doit être mesuré au regard du risque d'un traitement prolongé, incluant
l'émergence de virus de l'hépatite B résistants.
L'élévation des taux sériques d'ALAT doit être persistante pendant au moins 6 mois avant de traiter les
patients pédiatriques ayant une maladie hépatique compensée, et AgHBe positifs; et pendant au moins
12 mois avant de traiter les patients AgHBe négatifs.
La dose quotienne recommandée chez les patients pédiatriques pesant au moins 10 kg est présentée
dans le tableau ci-dessous. La dose peut être prise avec ou sans nourriture. La solution buvable doit
être utilisée chez les patients ayant un poids corporel inférieur à 32,6 kg. Les patients pédiatriques
ayant un poids corporel d'au moins 32,6 kg peuvent recevoir 10 ml (0,5 mg) de solution buvable ou un
comprimé de 0,5 mg une fois par jour.
28
Posologie chez les patients pédiatrique naïfs de traitement nucléosidique âgés de 2 ans à
moins de 18 ans
Poids corporel
a
Dose recommandée de Solution Buvable
une fois par jour
b
10,0 - 14,1 kg 4,0 ml
14,2 - 15,8 kg 4,5 ml
15,9 - 17,4 kg 5,0 ml
17,5 - 19,1 kg 5,5 ml
19,2 - 20,8 kg 6,0 ml
20,9 - 22,5 kg 6,5 ml
22,6 - 24,1 kg 7,0 ml
24,2 - 25,8 kg 7,5 ml
25,9 - 27,5 kg 8,0 ml
27,6 - 29,1 kg 8,5 ml
29,2 - 30,8 kg 9,0 ml
30,9 - 32,5 kg 9,5 ml
32,6 kg
b
ou plus 10,0 ml
a
Le poids corporel doit être arrondi à 0,1 kg près.
b
Les enfants avec un poids corporel d'au moins 32,6 kg peuvent recevoir 10,0 ml (0,5 mg) de solution buvable ou un comprimé à 0,5 mg
une fois par jour.
Durée du traitement chez les patients pédiatriques
La durée optimale du traitement n'est pas connue. Selon les recommandations actuelles de prise en
charge en pédiatrie, l'arrêt du traitement peut être considéré comme suit :
Chez les patients pédiatriques AgHBe positifs, le traitement doit être administré pendant au
moins 12 mois après l'atteinte d'un taux indétectable d'ADN-VHB et d'une séroconversion
AgHBe (perte de l'AgHBe et détection d'anti-HBe sur deux prélèvements sériques consécutifs à
au moins 3-6 mois d'intervalle), ou jusqu'à la séroconversion HBs ou la mise en évidence d'une
perte d'efficacité. Les taux sériques d'ALAT et d'ADN-VHB doivent être suivis régulièrement
après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Chez les patients pédiatriques AgHBe négatifs, le traitement doit être administré jusqu'à la
séroconversion HBs ou la mise en évidence d'une perte d'efficacité.
Les données de pharmacocinétique chez les patients pédiatriques ayant une insuffisance rénale ou
hépatique n'ont pas été étudiées.
Personnes âgées: la posologie ne nécessite pas d'être ajustée en fonction de l'âge mais la dose devra
tenir compte de la fonction rénale du patient, et non en fonction de l'âge (voir les recommandations
d’ajustement posologique dans l'insuffisance rénale et la rubrique 5.2).
Sexe, origine ethnique: aucune adaptation posologique basée sur le sexe ou l'origine ethnique n'est
nécessaire.
Insuffisance rénale: la clairance de l'entecavir diminue avec celle de la créatinine (voir rubrique 5.2).
Un ajustement posologique est recommandé chez les patients ayant une clairance de la créatinine
< 50 ml/min, y compris les patients hémodialysés et ceux traités par dialyse péritonéale ambulatoire
continue (DPAC). Une réduction de la posologie journalière de Baraclude en utilisant la solution
buvable (voir tableau) est recommandée. Comme alternative, dans le cas où la solution buvable n’est
pas disponible, la posologie peut-être adaptée en augmentant l'intervalle entre les prises, comme décrit
29
dans le tableau ci-dessous. Les modifications proposées de la posologie sont basées sur une
extrapolation de données limitées, et la tolérance ainsi que l'efficacité des posologies ainsi modifiées
n’ont pas été cliniquement évaluées. Par conséquent, la réponse virologique doit être étroitement
contrôlée.
Baraclude dosage
Clairance de la
Créatinine (ml/min)
Patients naïfs de nucléosides
Patients résistants à la
lamivudine ou
ayant une maladie hépatique
décompensée
≥ 50 0,5 mg 1 fois par jour 1 mg 1 fois par jour
30 - 49 0,25 mg 1 fois par jour
ou
0,5
mg toutes les 48 heures
0,5 mg 1 fois par jour
10 - 29 0,15 mg 1 fois par jour
ou
0,5
mg toutes les 72 heures
0,3 mg 1 fois par jour
ou
0,5
mg toutes les 48 heures
< 10
Hémodialyse ou
DPAC**
0,05 mg 1 fois par jour
ou
0,5
-
7 jours
0,1 mg 1 fois par jour
ou
0,5
mg toutes les 72 heures
** les jours d'hémodialyse, administrer l'entecavir après l'hémodialyse.
Insuffisance hépatique: aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les insuffisants
hépatiques.
Mode d'administration
Baraclude doit être pris par voie orale.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Insuffisance rénale: un ajustement posologique est recommandé chez les patients ayant une
insuffisance rénale (voir rubrique 4.2). Les modifications proposées de la posologie sont basées
sur l'extrapolation de données limitées, et la tolérance ainsi que l'efficacité des posologies ainsi
modifiées n’ont pas été cliniquement évaluées. Pour cette raison, la réponse virologique doit être
étroitement contrôlée.
Exacerbations de l'hépatite: des exacerbations spontanées de l'hépatite chronique B sont relativement
fréquentes et sont caractérisées par une augmentation transitoire des taux sériques d'ALAT.
Après l'initiation du traitement antiviral, les taux sériques d'ALAT peuvent augmenter chez certains
patients au fur et à mesure que les taux sériques d'ADN du VHB diminuent (voir rubrique 4.8). Parmi
les patients traités par l'entecavir, des exacerbations sous traitement apparaissent en moyenne 4 à
5 semaines après le début du traitement. Chez les patients ayant une maladie hépatique compensée, les
augmentations des taux sériques d'ALAT ne sont généralement pas accompagnées d'une augmentation
de la bilirubinémie ou d'une décompensation hépatique. Les patients atteints d'une maladie hépatique
avancée ou d'une cirrhose peuvent avoir un risque plus élevé de décompensation hépatique
après l'exacerbation de l'hépatite. Ils doivent donc être étroitement surveillés pendant le traitement.
Des cas d'exacerbation aiguë de l'hépatite ont été rapportés chez les patients ayant arrêté leur
traitement anti-hépatite B (voir rubrique 4.2). Des exacerbations après l'arrêt du traitement sont
généralement associées à une augmentation de l'ADN du VHB et la majorité de ces exacerbations
30
guérit spontanément. Cependant des cas d'exacerbation sévère, dont certains ont entraîné un décès, ont
été rapportés.
Parmi les patients naïfs de nucléosides traités par l'entecavir, les cas d'exacerbation de l'hépatite
apparaissent en moyenne 23 - 24 semaines après l'arrêt du traitement, la plupart ayant été rapportés
chez des patients AgHBe négatifs (voir rubrique 4.8). Une surveillance hépatique doit être effectuée à
intervalles réguliers par un suivi à la fois clinique et biologique pendant au moins 6 mois après l'arrêt
du traitement de l'hépatite B. Le cas échéant, une reprise du traitement de l'hépatite B pourra être
envisagée.
Patients ayant une maladie hépatique décompensée: chez les patients ayant une maladie hépatique
décompensée, en particulier ceux ayant un score Child-Pugh-Turcotte (CPT) de classe C, un nombre
plus élevé d'événements indésirables hépatiques graves (quelque en soit la cause) a été observé par
rapport aux patients avec une fonction hépatique compensée. De plus, les patients ayant une maladie
hépatique décompensée peuvent encourir un risque plus élevé d'acidose lactique et d'effets indésirables
rénaux tel qu'un syndrome hépato-rénal. Par conséquent, les paramètres cliniques et biologiques
doivent faire l’objet d’une surveillance étroite dans cette population (voir aussi rubriques 4.8 et 5.1).
Acidose lactique et hépatomégalie importante avec stéatose: des cas d'acidose lactique (en l'absence
d'hypoxémie), parfois fatals, généralement associés à une hépatomégalie importante et à une stéatose
hépatique, ont été rapportés en cas de traitement par des analogues nucléosidiques. L'entecavir étant un
analogue nucléosidique, ce risque ne peut être exclu. Le traitement par les analogues nucléosidiques
doit être arrêté en cas d'élévation rapide des transaminases, d'hépatomégalie progressive ou d'acidose
métabolique/lactique d'étiologie inconnue. Des symptômes digestifs bénins, tels que des nausées, des
vomissements ou des douleurs abdominales, sont les signes évocateurs possibles d'une acidose
lactique débutante. Des cas sévères, parfois fatals, ont été associés à une pancréatite, une insuffisance
hépatique/stéatose hépatique, une insuffisance rénale et une augmentation des taux de lactate sérique.
Il conviendra d'être prudent en cas de prescription d'analogues nucléosidiques à des patients (en
particulier des femmes obèses) avec une hépatomégalie, une hépatite ou d'autres facteurs de risques
connus de maladie hépatique. Ces patients doivent être étroitement surveillés.
Pour pouvoir distinguer les élévations des transaminases en rapport avec la réponse au traitement et les
élévations potentiellement liées à une acidose lactique, les médecins devront s'assurer que les
modifications des taux d'ALAT sériques sont associées à une amélioration d'autres marqueurs
biologiques de l'hépatite chronique B.
Résistance et précautions spécifiques chez les patients résistants à la lamivudine: des mutations de la
polymérase du VHB, correspondant à des mutations de résistance à la lamivudine, peuvent conduire
à l'apparition de substitutions secondaires, associées à la résistance à l'entecavir (ETVr). Chez un
faible pourcentage de patients résistants à la lamivudine, des mutations de résistance à l'entecavir au
niveau des codons T184, S202 ou M250 étaient présentes à l’initiation de l’étude. Les patients ayant
un VHB résistant à la lamivudine ont un risque plus élevé de développer ultérieurement une résistance
à l’entecavir que les patients non résistants à la lamivudine. La probabilité cumulée d’émergence de
résistance génotypique à l’entecavir après 1, 2, 3, 4 et 5 années de traitement dans les études conduites
chez les patients résistants à la lamivudine était respectivement de 6%, 15%, 36%, 47% et 51%. La
réponse virologique doit être fréquemment surveillée dans la population résistante à la lamivudine et
des tests de résistance appropriés doivent être réalisés. Chez les patients ayant une réponse virologique
sous-optimale après 24 semaines de traitement par entecavir, un changement de traitement doit être
envisagé (voir rubriques 4.5 et 5.1). A l'initiation d'un traitement chez les patients ayant des
antécédents documentés de résistance du virus de l'hépatite B à la lamivudine, l'association d'entecavir
et d'un deuxième agent antiviral (qui ne partage pas de résistance croisée avec la lamivudine ou
l'entecavir) doit être préférée à l'administration de l'entecavir en monothérapie.
Un VHB préalablement résistant à la lamivudine est associé à un risque accru d'une résistance
ultérieure à l'entecavir, quelque soit le stade de la maladie hépatique; chez les patients ayant une
maladie hépatique décompensée, un rebond virologique peut être associé à des complications cliniques
graves de la maladie hépatique sous-jacente. Par conséquent, chez les patients ayant à la fois une
31
maladie hépatique décompensée et une résistance pré-existante du VHB à la lamivudine, l'utilisation
d'une association d'entecavir et d'un deuxième antiviral (qui ne présente pas de résistance croisée avec
la lamivudine ou l'entecavir) est à privilégier plutôt qu’une monothérapie par entecavir.
Population pédiatrique : un plus faible taux de réponse virologique (ADN-VHB < 50 UI/ml) a été
observé chez les patients pédiatriques ayant un taux initial d'ADN-VHB ≥ 8.0 log
10
UI/ml (voir
rubrique 5.1). L'entecavir doit être utilisé chez ces patients seulement si le bénéfice potentiel justifie le
risque encouru pour l'enfant (tel que la résistance). Pour certains patients pédiatriques pouvant
nécessiter un suivi de l'hépatite chronique B active sur le long terme ou même sur toute leur durée de
vie, l'impact de l'entecavir sur de futures options thérapeutiques devra être pris en compte.
Transplantation hépatique: la fonction rénale doit être évaluée avec soin avant et pendant un
traitement par l'entecavir chez les patients qui ont eu une transplantation hépatique et qui sont traités
par cyclosporine ou tacrolimus (voir rubrique 5.2).
Co-infection par le virus de l'hépatite C ou D: aucune donnée n'est disponible sur l'efficacité
de l'entecavir chez des patients co-infectés par le virus de l'hépatite C ou D.
Patients co-infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et le VHB ne recevant pas
simultanément de traitement antirétroviral contre le VIH: l'entecavir n'a pas été évalué chez les
patients co-infectés VIH/VHB ne recevant pas simultanément de traitement antirétroviral pour le VIH.
Une émergence de résistance au VIH a été observée lorsque l'entecavir a été utilisé pour traiter une
hépatite chronique B chez des patients co-infectés par le VIH ne recevant pas de traitement
antirétroviral hautement actif (HAART) (voir rubrique 5.1). En conséquence, le traitement
par l'entecavir ne doit pas être utilisé chez les patients co-infectés VIH/VHB ne recevant pas de
traitement antirétroviral hautement actif (HAART). L’entecavir n’a pas été étudié comme traitement
du VIH et son utilisation n’est pas recommandée dans ce contexte.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB recevant simultanément un traitement
antirétroviral: l'entecavir a été étudié chez 68 patients co-infectés VIH/VHB recevant un traitement
antirétroviral HAART contenant de la lamivudine (voir rubrique 5.1). Aucune donnée n’est disponible
sur l'efficacité de l'entecavir chez les patients AgHBe négatifs co-infectés par le VIH. Les données
sont limitées chez les patients co-infectés par le VIH ayant un faible taux de CD4
(< 200 cellules/mm
3
).
D'une façon générale, les patients doivent être informés que le traitement par l'entecavir ne réduit pas
le risque de transmission du virus de l'hépatite B à d'autres personnes et que les précautions
nécessaires devront par conséquent continuer à être prises.
Maltitol: Baraclude solution buvable contient du maltitol. Les patients atteints de maladies héréditaires
rares ou d'une intolérance au fructose ne devront pas prendre ce médicament. Baraclude sous forme de
comprimés ne contient pas de maltitol et peut-être pris par les patients ayant une intolérance au
fructose.
Parahydroxybenzoates: Baraclude solution buvable contient des conservateurs tels que le
méthylhydroxybenzoate et le propylhydroxybenzoate, qui peuvent causer des réactions allergiques
(qui peuvent être retardées).
Sodium : chaque ml de ce médicament contient 0,015 mmol (ou 0,3 mg) de sodium.
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction
L'entecavir étant essentiellement éliminé par voie rénale (voir rubrique 5.2), une coadministration avec
des médicaments qui altèrent la fonction rénale, ou qui entrent en compétition au niveau de la
sécrétion tubulaire active, est susceptible d'augmenter la concentration sérique de chaque médicament.
Les effets de la coadministration de l'entecavir avec des médicaments éliminés par voie rénale ou qui
altèrent la fonction rénale, en dehors de la lamivudine, l'adéfovir dipivoxil et le fumarate de ténofovir
32
disoproxil n'ont pas été évalués. Les patients devront être étroitement surveillés lorsque l'entecavir est
administré avec de tels médicaments.
Aucune interaction pharmacocinétique n'a été observée entre l'entecavir et la lamivudine, l'adéfovir ou
le ténofovir.
L'entecavir n'est ni un substrat, ni un inducteur, ni un inhibiteur des enzymes du cytochrome P450
(CYP450) (voir rubrique 5.2). Aussi, des interactions médicamenteuses liées au cytochrome P450 ne
sont pas attendues.
Population pédiatrique
Les études d'interaction ont été seulement réalisées chez l'adulte.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d'avoir des enfants: les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de
contraception efficace dans la mesure où les risques potentiels pour le développement du fœtus ne sont
pas connus.
Grossesse: il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de l'entecavir
chez la femme enceinte. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité à fortes
doses sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Baraclude
ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins d'une nécessité absolue.
Il n'existe pas de données concernant l'effet de l'entecavir sur la transmission mère-enfant du VHB. Il
conviendra donc de mettre en œuvre les mesures appropriées afin de prévenir la transmission
néonatale du VHB.
Allaitement: le passage éventuel de l'entecavir dans le lait maternel humain n'est pas connu. Des
données toxicologiques disponibles chez l'animal ont montré un passage de l'entecavir dans le lait
maternel (pour les détails, voir rubrique 5.3). Un risque pour les nourrissons ne peut être
exclu. L’allaitement doit être arrêté pendant le traitement par Baraclude.
Fertilité : lors des études toxicologiques chez l'animal ayant reçu de l'entecavir, aucune altération de la
fécondité n’a été mise en évidence (voir rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Une
sensation vertigineuse, une fatigue et une somnolence sont des effets indésirables fréquents qui
peuvent altérer l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8 Effets indésirables
a. Résumé du profil de sécurité d'emploi
Lors d'études cliniques chez les patients atteints d'une maladie hépatique compensée, les effets
indésirables les plus fréquents, quelle que soit leur sévérité, avec au moins une relation causale
à l'entecavir, sont les céphalées (9%), la fatigue (6%), les sensations vertigineuses (4%) et les nausées
(3%). Des exacerbations d'hépatite pendant et après l'arrêt du traitement par l'entecavir ont également
été rapportées (voir rubrique 4.4 et c. Description d'effets indésirables particuliers).
b. Tableau récapitulaitf des effets indésirables
L'évaluation des effets indésirables est basée sur l'expérience acquise depuis la mise sur le marché du
médicament et sur quatre essais cliniques lors desquels 1 720 patients atteints d'infection d'hépatite B
chronique et de maladie hépatique compensée ont reçu en double aveugle un traitement par entecavir
(n= 862) ou lamivudine (n= 858) sur des périodes allant jusqu'à 107 semaines (voir rubrique 5.1).
Dans ces études, les profils de tolérance, dont les anomalies biologiques, étaient comparables
pour l'entecavir 0,5 mg une fois par jour (679 patients AgHBe positifs ou négatifs, n'ayant jamais reçu
33
de traitement par un analogue nucléosidique, traités sur une durée moyenne de 53
semaines), l'entecavir 1 mg une fois par jour (183 patients résistants à la lamivudine et traités sur une
durée moyenne de 69 semaines) et la lamivudine.
Les effets indésirables considérés comme pouvant être imputables au traitement par l'entecavir sont
énumérés ci-dessous par classe-organes. La fréquence est définie comme: très fréquent (≥ 1/10);
fréquent (≥ 1/100 à < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1,000 à < 1/100); rare (≥ 1/10,000 à < 1/1,000). Au sein
de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre
décroissant de gravité.
Affections du système immunitaire:
rare: réaction anaphylactoïde
Affections psychiatriques:
fréquent: insomnie
Affections du système nerveux:
fréquent: céphalée, sensation
vertigineuse, somnolence
Affections gastro
-
intestinales:
fréquent: vomissement, diarrhée, nausée, dyspepsie
Affections hépatobiliaires
fréquent: augmentation de transaminases
Affections de la peau et du tissu sous-
cutané
peu fréquent: rash, alopécie
Troubles généraux et anomalies au site
d'administration:
fréquent: fatigue
Des cas d'acidose lactique on été rapportés, souvent en association avec la décompensation hépatique,
d'autres conditions médicales graves ou d'expositions médicamenteuses (voir rubrique 4.4).
Traitement au-delà de 48 semaines: un traitement continu par l'entecavir pendant une durée moyenne
de 96 semaines n'a pas mis en évidence de modifications du profil de tolérance de l'entecavir.
c. Description de certains effets indésirables particuliers
Anomalies biologiques: Lors d'essais cliniques chez des patients n'ayant jamais reçu de traitement par
un analogue nucléosidique, 5% des patients ont présenté à la fois une élévation d’ALAT > 3 fois le
niveau initial, et < 1% une élévation d’ALAT > 2 fois le niveau initial avec une bilirubine totale
> 2 fois la limite supérieure de la normale (LSN) et > 2 fois le niveau initial. Des taux d'albumine
< 2.5 g/dl sont survenus chez < 1% des patients, 2% des patients ont présenté une amylasémie > 3 fois
le niveau initial, 11% une lipasémie > 3 fois le niveau initial et < 1% des patients ont présenté un taux
de plaquettes < 50 000/mm
3
.
Lors des études cliniques menées chez des patients résistants à la lamivudine, 4% des patients ont
présenté une élévation d’ALAT > 3 fois le niveau initial, et < 1% des patients une élévation d’ALAT
> 2 fois le niveau initial avec une bilirubine totale > 2 fois LSN et > 2 fois le niveau initial. 2% des
patients ont présenté une amylasémie > 3 fois le niveau initial, 18% une lipasémie > 3 fois le niveau
initial et < 1% des patients ont présenté un taux de plaquettes < 50 000/mm
3
.
Exacerbations pendant le traitement: dans des études chez des patients n'ayant jamais reçu de
traitement par un analogue nucléosidique, une augmentation d’ALAT sous traitement > 10 fois LSN et
> 2 fois le niveau initial a été observée chez 2% des patients traités par l'entecavir versus 4% des
patients traités par la lamivudine. Dans les études avec des patients résistants à la lamivudine, une
élévation d’ sous traitement > 10 fois LSN et > 2 fois le niveau initial a été observée chez 2% des
patients traités par l'entecavir versus 11% des patients traités par la lamivudine. Parmi les patients
traités par l'entecavir, une élévation d’ALAT sous traitement a été observée au bout d'un temps moyen
de 4 - 5 semaines et a généralement cédé avec la poursuite du traitement, et dans la majorité des cas,
cette élévation a été associée à une réduction de la charge virale ≥ 2 log
10
/ml, précédant ou
34
simultanément à l'augmentation d’ALAT. Un contrôle périodique de la fonction hépatique est
recommandé pendant le traitement.
Exacerbations après l'arrêt du traitement: des exacerbations aiguës de l'hépatite ont été rapportées chez
les patients ayant arrêté leur traitement anti-hépatite B, y compris le traitement par l'entecavir (voir
rubrique 4.4). Dans des études chez des patients naïfs de nucléosides, 6% des patients traités
par l'entecavir et 10% des patients traités par la lamivudine ont présenté une élévation d’ALAT
(> 10 fois LSN et > 2 fois la référence [la valeur minimale entre la valeur initiale et la valeur des
dernières analyses biologiques]) pendant le suivi après traitement. Parmi les patients naïfs de
nucléosides traités par l'entecavir, une élévation d’ALAT est apparue en moyenne 23 à 24 semaines
après l'arrêt du traitement, et 86% (24/28) de ces élévations d’ALAT sont apparues chez des patients
AgHBe négatifs. Dans des études chez des patients résistants à la lamivudine, avec un nombre limité
de patients suivis, 11% des patients traités par l'entecavir et aucun des patients traités par la
lamivudine n'ont développé une augmentation d’ALAT pendant le suivi après traitement.
Dans les études cliniques, le traitement par l'entecavir a été arrêté chez les patients atteignant une
réponse prédéfinie. En cas d'arrêt du traitement pour une raison autre qu'une réponse au traitement, la
fréquence des augmentations d’ALAT après traitement pourrait être plus élevée.
d. Population pédiatrique
La sécurité de l'entecavir chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans à moins de 18 ans est basée sur
deux études cliniques chez des sujets atteints d'une infection chronique par le VHB : une étude de
pharmacocinétique de Phase 2 (étude 028) et une étude de Phase 3 (étude 189). Ces études fournissent
les données de 195 sujets Ag-HBe positifs, naïfs de traitement nucléosidique, traités par l'entecavir sur
une durée médiane de 99 semaines. Les effets indésirables observés chez les patients pédiatriques qui
ont reçu le tr4.aitement par l'entecavir sont cohérents avec ceux observés dans les études cliniques
d'entecavir menées chez l'adulte (voir a. Résumé du profil de sécurité d'emploi et rubrique 5.1) avec
l'exception suivante chez les patients pédiatriques : effets indésirables très fréquents:
neutropénie.
e. Autres populations particulières
Données chez les patients ayant une maladie hépatique décompensée: Le profil de tolérance chez les
patients atteints d'une maladie hépatique décompensée a été évalué lors d'une étude comparative,
randomisée, en ouvert, menée chez des patients recevant de l'entecavir 1 mg/jour (n = 102) ou
de l'adéfovir dipivoxil 10 mg/jour (n = 89) (étude 048). En ce qui concerne les effets indésirables listés
en section b. Tableau récapitulatif des effets indésirables, un effet indésirable supplémentaire
[diminution des taux de bicarbonates sanguins (2%)] a été observé chez les patients traités par
l'entecavir pendant 48 semaines. Le taux de mortalité cumulé au cours de l'étude était de 23% (23/102)
et les causes de décès étaient généralement liées à la fonction hépatique, comme attendu dans cette
population de patients. Le taux cumulé de carcinome hépatocellulaire (CHC) au cours de l'étude était
de 12% (12/102). Les effets indésirables graves étaient généralement liés au foie avec une fréquence
cumulée au cours de l'étude de 69%. Les patients présentant un score de CPT élevé à l'initiation
de l'étude encouraient un risque plus élevé de développer des effets indésirables graves (voir rubrique
4.4).
Anomalies biologiques: A 48 semaines, parmi les patients traités par l'entecavir et ayant une maladie
hépatique décompensée, aucun ne présentait des élévations d'ALAT à la fois > 10 fois LSN et > 2 fois
le niveau initial et 1% des patients présentaient des élévations d'ALAT > 2 fois le niveau initial avec
une bilirubine totale > 2 fois LSN et > 2 fois le niveau initial. Des taux d'albumine < 2,5 g/dl ont été
observés chez 30% des patients, des taux de lipase > 3 fois le niveau initial chez 10% et des plaquettes
< 50 000/mm
3
chez 20%.
Données chez les patients co-infectés par le VIH: le profil de tolérance de l'entecavir chez un nombre
limité de patients co-infectés par le VIH et le VHB sous traitement HAART (Traitement Antirétroviral
35
Hautement Actif) contenant de la lamivudine était identique au profil de tolérance des patients mono-
infectés par le VHB (voir rubrique 4.4).
Age/sexe: il n'est pas apparu de différence du profil de tolérance de l'entecavir selon le sexe (≈ 25% de
femmes dans les essais cliniques) ou l'âge (≈ 5% des patients avaient un âge > 65 ans).
Déclaration des effets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après
autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport
bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté
via le système national de déclaration – voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Les données sur le surdosage de l’entecavir chez les patients sont limitées. Aucun effet indésirable
inattendu n'a été observé chez des sujets sains ayant reçu jusqu'à 20 mg/jour d'entecavir pendant une
durée allant jusqu'à 14 jours, ou des doses uniques allant jusqu'à 40 mg. En cas de surdosage, il faudra
surveiller l'apparition de manifestations toxiques chez le patient et un traitement symptomatique devra
être mis en œuvre, si nécessaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: antiviraux pour usage systémique, analogues nucléosidiques et
nucléotidiques de la transcriptase inverse
Code ATC: J05AF10
Mécanisme d'action: l'entecavir, analogue nucléosidique de la guanosine ayant une activité sur la
polymérase du VHB, et phosphorylé en forme triphosphate active, possède une demie-vie
intracellulaire de 15 heures. Par compétition avec le substrat naturel, la désoxyguanosine tri-
phosphate, l'entecavir tri-phosphate inhibe les 3 fonctions de la polymérase virale: (1) amorce des
polymérases du VHB, (2) transcription inverse du brin négatif d'ADN à partir de l'ARN messager pré-
génomique, et (3) synthèse du brin positif d'ADN du VHB. Le K
i
de l'entecavir tri-phosphate
pour l'ADN polymérase du VHB est de 0,0012 μM. L'entecavir tri-phosphate est un faible inhibiteur
des ADN polymérases cellulaires α, β et δ avec des valeurs de K
i
de 18 à 40 μM. De plus, des
expositions élevées à l'entecavir n'entraînent pas d'effets secondaires notables sur la synthèse de la
polymérase γ ou de l'ADN mitochondrial par les cellules hépatiques G2 (K
i
> 160 μM).
Activité antivirale: l'entecavir inhibe la synthèse de l'ADN du VHB à une concentration CE
50
(Concentration Efficace 50) de 0,004 μM dans les cellules hépatiques humaines HepG2 infectées par
le VHB de type sauvage. La valeur moyenne de la CE
50
de l'entecavir contre les formes courantes de
VHB résistantes à la lamivudine (L180M et M204V) était de 0,026 μM (0,010 - 0,059 μM). Des virus
recombinants portant des mutations de résistance N236T et A181V à l'adéfovir ont montré une grande
sensibilité à l'entecavir.
Une analyse de l'activité inhibitrice de l'entecavir sur un panel de souches de laboratoire et d’isolats
cliniques du VIH utilisant une variété de cellules et certaines conditions de cultures a montré une CE
50
comprise entre 0,026 et > 10 µM; les plus faibles valeurs de CE
50
ont été observées lorsque des
quantités réduites de virus étaient utilisées dans l'essai. En culture cellulaire, l'entecavir a sélectionné
la mutation M184I à des concentrations micromolaires, confirmant l'activité inhibitrice à de forte
concentration d’entecavir. Les mutants VIH contenant la mutation M184V ont montré une baisse de la
sensibilité à l'entecavir (voir rubrique 4.4).
Dans des essais de combinaison en culture cellulaire, l'abacavir, la didanosine, la lamivudine, la
stavudine, le ténofovir ou la zidovudine n'ont pas montré d'effet antagoniste sur l'activité anti-VHB
de l'entecavir sur une large gamme de concentrations. Dans les essais avec des antiviraux utilisés dans
36
le traitement du VIH, l'entecavir à des concentrations micromolaires n'a pas eu d'effet antagoniste
sur l'activité anti-VIH en culture cellulaire de ces six INTIs ou de l'emtricitabine.
Résistance en culture cellulaire: par rapport au VHB de type sauvage, les virus résistants à la
lamivudine possédant les mutations M204V et L180M, ont montré une diminution de 8 fois de la
sensibilité à l'entecavir. L'insertion additionnelle d'acides aminés au niveau des codons T184, S202 ou
M250 a entraîné une diminution de la sensibilité à l'entecavir en culture cellulaire. Les substitutions
observées sur les isolats cliniques (T184A, C, F, G, I, L, M ou S; S202C, G ou I; et/ou M250I, L ou V)
a entrainé également une diminution de la sensibilité à l'entecavir de 16 à 741 fois en comparaison au
virus de type sauvage. Les souches résistantes à la lamivudine porteuses des substitutions rtL180M
plus rtM204V en association avec la substitution d’acide aminé rtA181C conférent une diminution de
16 à 122 fois de la sensibilité phénotypique à l’entécavir. Les mutations de résistance isolées
à l'entecavir au niveau des codons T184, S202, et M250 ont eu un effet modéré sur la sensibilité
à l'entecavir, et n’ont pas été observées en l'absence de mutation de résistance à la lamivudine sur plus
de 1000 échantillons séquencés. La résistance est due à une diminution de la liaison à la transcriptase
inverse du VHB modifiée, et le VHB résistant montre une diminution de la capacité réplicative en
culture cellulaire.
Expérience clinique: la démonstration d'efficacité repose sur les réponses histologiques, virologiques,
biochimiques et sérologiques après 48 semaines de traitement dans des essais cliniques contrôlés chez
1 633 adultes atteints d'une hépatite chronique B compensée avec réplication virale.
La tolérance et l'efficacité d'entecavir ont également été évaluées lors d'un essai clinique mené chez
191 patients infectés par le VHB atteints d’une maladie hépatique décompensée et lors d'un essai
clinique mené chez 68 patients co-infectés par le VHB et le VIH.
Dans les études menées chez les patients atteints d'une maladie hépatique compensée, l'amélioration
histologique était définie comme une diminution ≥ 2 points du score nécro-inflammatoire de Knodell
par rapport à la valeur à l’inclusion sans aggravation du score de fibrose de Knodell. Les patients avec
un score de fibrose de Knodell initial à 4 (cirrhose) ont obtenu des résultats d'efficacité comparables à
ceux de l'ensemble des patients (tous les patients ayant une maladie hépatique compensée). Des scores
nécro-inflammatoires de Knodell élevés à l’initiation de l’étude (> 10) ont été associés à une
amélioration histologique chez les patients n'ayant jamais été traités par un analogue nucléosidique.
A l'inclusion, un taux d’ALAT ≥ 2 fois LSN et un ADN du VHB ≤ 9,0 log
10
copies/ml ont été associés
à une meilleure réponse virologique (à la semaine 48, taux d’ADN du VHB < 400 copies/ml), chez les
patients AgHBe positifs n’ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique. Quelles que
soient les caractéristiques à l'inclusion, la majorité des patients a présenté des réponses histologiques et
virologiques au traitement.
Données chez des patients n'ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique avec une
maladie hépatique compensée:
Les résultats à 48 semaines des études randomisées, en double aveugle, comparant l'entecavir (ETV) à
la lamivudine (LVD) chez des patients AgHBe positifs (étude 022) et AgHBe négatifs (étude 027) sont
présentés dans le tableau suivant:
37
Patients naïfs de nucléosides
AgHBe Positifs
(étude
022)
AgHBe Négatifs
(étude
027)
ETV
0,5 mg 1
fois/jour
LVD
100 mg 1
fois/jour
ETV
0,5 mg 1
fois/jour
LVD
100 mg 1
fois/jour
n
314
a
314
a
296
a
287
a
Amélioration histologique
b
72%*
62%
70%*
61%
Diminution du score de fibrose d'Ishak
39%
35%
36%
38%
Augmentation du score de fibrose
d'Ishak
8% 10% 12% 15%
n
354
355
325
313
Réduction de la charge virale
(log
10
copies/ml)
c
-6,86* -5,39 -5,04* -4,53
ADN du VHB indétectable
(<
300
copies/ml en PCR)
c
67%* 36% 90%* 72%
Normalisation des ALAT (≤ 1 fois
LSN)
68%* 60% 78%* 71%
Séroconversion HBe
21%
18%
*p value versus lamivudine < 0,05
a
patients avec une histologie évaluable à l’initiation de l’étude (Score Necroinflammatoire de Knodell ≥ 2
à l’initiation de l’étude)
b
critère primaire
c
Roche Cobas Amplicor PCR assay (LLOQ
=
300
copies/ml)
Données chez les patients résistants à la lamivudine et atteints d'une maladie hépatique compensée:
Dans une étude randomisée, en double aveugle, chez des patients AgHBe positifs résistants à la
lamivudine (étude 026), (85% présentaient des mutations de résistance à la lamivudine à l'inclusion),
les patients traités par la lamivudine à l'inclusion recevaient dans l'étude soit l'entecavir 1 mg une fois
par jour, sans période de washout ni période d'association des traitements (n = 141), soit ils
poursuivaient le traitement par la lamivudine 100 mg une fois par jour (n = 145). Les résultats à
48 semaines sont présentés dans le tableau suivant:
Patients résistants à la lamivudine
AgHBe positifs (étude 026)
ETV 1,0
mg 1 fois/j
LVD 100
mg 1 fois/j
N
124
a
116
a
Amélioration histologique
b
55%*
28%
Diminution du score de fibrose d'Ishak
34%*
16%
Augmentation du score de fibrose d'Ishak
11%
26%
N
141
145
Réduction de la charge virale
(log
10
copies/ml)
c
-5,11* -0,48
ADN du VHB indétectable
(<
300
copies/ml en PCR)
c
19%* 1%
Normalisation des ALAT (≤
1 fois LSN)
61%*
15%
Séroconversion HBe
8%
3%
*p value versus lamivudine < 0,05
a
patients avec une histologie évaluable à l’initiation de l’étude (Score Necroinflammatoire de Knodell ≥ 2
à l’initiation de l’étude)
b
critère primaire.
c
Roche Cobas Amplicor PCR assay (LLOQ
=
300
copies/ml)
38
Résultats après 48 semaines de traitement:
Le traitement a été arrêté lorsque les critères de réponse prédéfinis étaient atteints soit à 48 semaines
soit pendant la seconde année de traitement. Les critères de réponse étaient la suppression virologique
du VHB (ADN du VHB < 0,7 MEq/ml par la technique de bDNA) et la perte de l'AgHBe (chez les
patients AgHBe positifs) ou des ALAT < 1,25 fois LSN (chez les patients AgHBe négatifs). Les
patients répondeurs ont été suivis pendant une période supplémentaire de 24 semaines. Les patients
présentant des critères de réponse virologique sans critères de réponse sérologiques ou biochimiques
ont continué le traitement en aveugle. Les patients n'ayant pas de réponse virologique ont reçu un
traitement alternatif.
Patients n'ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique:
Patients AgHBe positifs (étude 022): un traitement par l'entecavir pendant 96 semaines (n = 354) a
entraîné des taux de réponse cumulée de 80% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, de 87%
pour la normalisation des ALAT, de 31% pour la séroconversion HBe et de 2% pour la séroconversion
HBs (5% pour la perte de l'AgHBs). Pour la lamivudine (n = 355), les taux de réponse cumulée étaient
de 39% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, 79% pour la normalisation des ALAT, 26%
pour la séroconversion HBe et 2% pour la séroconversion HBs (3% pour la perte de l'AgHBs). Lors
des dernières analyses biologiques, parmi les patients ayant continué leur traitement au-delà de
52 semaines (médiane de 96 semaines), 81% des 243 patients traités par l'entecavir et 39% des
164 patients traités par la lamivudine avaient un ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, tandis
qu’une normalisation des ALAT (≤ 1 fois LSN) était mise en évidence chez 79% des patients traités
par l'entecavir et chez 68% des patients traités par la lamivudine.
Patients AgHBe négatifs (étude 027): un traitement par l'entecavir pendant 96 semaines (n = 325) a
entraîné des taux de réponse cumulée de 94% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml et 89% pour la
normalisation des ALAT, versus 77% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR et 84% pour la
normalisation des ALAT chez les patients traités par la lamivudine (n = 313). Parmi les patients ayant
continué leur traitement au-delà de 52 semaines (médiane de 96 semaines), les dernières analyses
biologiques ont montré que 96% des 26 patients traités par l'entecavir et 64% des 28 patients traités
par la lamivudine présentaient un ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR. Lors des dernières analyses
biologiques, une normalisation des ALAT (≤ 1 fois LSN) a été mise en évidence chez 27% des
patients traités par l'entecavir et chez 21% des patients traités par la lamivudine.
Pour les patients qui ont présenté les critères de réponse définis par le protocole, la réponse a été
maintenue pendant les 24 semaines de suivi chez 75% des patients répondeurs à l'entecavir (83/111)
versus 73% des répondeurs à la lamivudine (68/93) dans l'étude 022, et chez 46% des patients
répondeurs à l'entecavir (131/286) versus 31% des répondeurs à la lamivudine (79/253) dans l'étude
027. A la 48
ème
semaine de suivi après traitement, la réponse n’a pas été maintenue chez un nombre
important de patients AgHBe négatifs.
Résultats de biopsie hépatique: 57 patients naïfs de nucléosides issus des études pivot 022 (AgHBe
positifs) et 027 (AgHBe négatifs) inclus dans une étude de suivi à long-terme ont été évalués sur les
marqueurs histologiques hépatiques à long-terme. La posologie de l’entecavir était de 0,5 mg par jour
dans les études pivots (exposition moyenne de 85 semaines) et de 1 mg par jour dans l’étude de suivi à
long-terme (exposition moyenne de 177 semaines), et 51 patients dans l’étude de suivi à long terme
avaient aussi initialement reçu de la lamivudine (durée médiane de 29 semaines). Parmi ces patients,
55/57 (96%) ont présenté une amélioration histologique telle que préalablement définie (voir ci-
dessus), et 50/57 (88%) ont présenté une diminution ≥ 1-point du score de fibrose d’Ishak. Chez les
patients qui avaient un score de fibrose d’Ishak ≥ 2 à l’inclusion dans les études pivots, 25/43 (58%)
avaient une diminution du score ≥ 2 points. Tous les patients (10/10) ayant une fibrose ou une cirrhose
à un stade avancé à l’inclusion (Score de fibrose d’Ishak de 4, 5 ou de 6) avaient une diminution de
≥ 1 point (la diminution médiane à partir de l’inclusion était de 1,5 points). Au moment de la biopsie à
long-terme, tous les patients avaient un taux d’ADN-VHB < 300 copies/ml et 49/57 (86%) avaient un
taux d’ALAT ≤ 1 fois LSN. Tous les 57 patients demeuraient positifs pour l’AgHBs.
39
Patients résistants à la lamivudine:
Patients AgHBe positifs (étude 026): un traitement par l'entecavir pendant 96 semaines (n = 141) a
montré des taux de réponse cumulée de 30% pour l'ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR, 85% pour
la normalisation des ALAT et 17% pour la séroconversion HBe.
Pour les 77 patients qui ont poursuivi le traitement par l'entecavir au-delà de 52 semaines (médiane de
96 semaines), 40% présentaient un ADN du VHB < 300 copies/ml par PCR et 81% présentaient une
normalisation des ALAT (≤ 1 fois LSN) à la fin du traitement.
Âge/sexe:
Il n’est pas apparu de différence de l'efficacité de l'entecavir corrélée avec le sexe (≈ 25% de femmes
dans les études cliniques) ou l'âge (≈ 5% de patients âgés de > 65 ans).
Étude de suivi à long terme
L'étude 080 était une étude observationnelle, ouverte, de phase 4, randomisée, visant à évaluer les
risques à long terme d’un traitement par l'entécavir (ETV, n = 6216) ou par un autre analogue
nucléos(t)idique standard du VHB (non-ETV) (n = 6162) jusqu'à 10 ans chez les sujets atteints d'une
infection chronique par le VHB. Les principaux événements cliniques évalués dans l'étude étaient les
néoplasmes malins globaux (événement composite de CHC et néoplasmes malins non CHC), la
progression de la maladie hépatique liée au VHB, les néoplasmes malins non CHC, le CHC et les
décès, y compris les décès liés à la maladie hépatique. Dans cette étude, l'ETV n'était pas associé à un
risque accru de néoplasmes malins par rapport aux autres traitements non-ETV, que ce soit selon le
critère d'évaluation composite des néoplasmes malins globaux (ETV n = 331, non-ETV n = 337; HR =
0,93 [0,8-1,1]), ou le critère d'évaluation individuel du néoplasme malin non HCC (ETV n = 95, non-
ETV n = 81; HR = 1,1 [0,82-1,5]). Les événements rapportés pour progression de la maladie hépatique
liée au VHB et CHC étaient comparables dans les groupes ETV et non-ETV. La tumeur maligne la
plus fréquemment rapportée dans les groupes ETV et non-ETV était le CHC suivi des tumeurs
malignes gastro-intestinales.
Populations particulières:
Patients atteints d’une maladie hépatique décompensée: Dans l'étude 048, 191 patients AgHBe
positifs ou négatifs présentant une infection chronique par le VHB avec mise en évidence d'une
décompensation hépatique, (définie par un score de CPT de 7 ou plus) ont reçu de l'entecavir 1 mg une
fois par jour ou de l'adéfovir dipivoxil 10 mg une fois par jour. Les patients étaient naïfs de traitement
VHB ou pré-traités (à l'exclusion d'un traitement antérieur par l’entecavir, l’adéfovir dipivoxil ou le
fumarate de ténofovir disoproxil). A l’initiation de l’étude, les patients avaient un score moyen de CPT
de 8,59 et 26% des patients étaient de classe C. Le score moyen de MELD (Model for End Stage Liver
Disease) à l’initiation de l’étude était de 16,23. Le taux sérique moyen d'ADN du VHB par PCR était
de 7.83 log
10
copies et les taux sériques moyens d'ALAT étaient de 100 U/l; 54% des patients étaient
AgHBe positifs et 35% des patients présentaient des mutations de résistance à la lamivudine [LVDr]
à l’initiation de l’étude. L'entecavir était supérieur à l'adéfovir dipivoxil sur le critère principal
d'efficacité: évolution moyenne du taux sérique d'ADN du VHB par PCR à la semaine 24 par rapport
à l’initiation de l’étude. Le tableau ci-dessous présente les résultats de certains critères de jugement
de l'étude à la semaine 24 et à la semaine 48.
40
Semaine 24
Semaine 48
ETV
1 mg
une fois par
jour
Adéfovir
dipivoxil
10 mg
une fois par
jour
ETV
1 mg
une fois par
jour
Adéfovir
dipivoxil
10 mg
une fois par
jour
n
100
91
100
91
ADN
-
VHB
a
Pourcentage de patients indétectables
(<
300 copies/ml)
b
49%* 16% 57%* 20%
Evolution moyenne par rapport
à
l’initiation de
l’étude (log
10
copies/ml)
c
-4.48* -3.40 -4.66 -3.90
Score CPT stable ou amélioré
b,d
66%
71%
61%
67%
Score MELD
Evolution moyenne par rapport
à
l’initiation de
l’étude
c,e
-2.0
-0.9
-2.6
-1.7
Perte de
l’AgHBs
b
1%
0
5%
0
Normalisation
de:
f
ALAT (≤
1 X LSN)
b
46/78 (59%)*
28/71 (39%)
49/78 (63%)*
33/71 (46%)
Albumine (≥
1 X LIN)
b
20/82 (24%)
14/69 (20%)
32/82 (39%)
20/69 (29%)
Bilirubine (≤
1 X LSN)
b
12/75 (16%)
10/65 (15%)
15/75 (20%)
18/65 (28%)
Temps de prothrombine (≤ 1 X
LSN)
b
9/95 (9%) 6/82 (7%) 8/95 (8%) 7/82 (9%)
a
Roche COBAS Amplicor PCR assay (LLOQ =
300 copies/ml).
b
NC= F (non complété= échec), correspondant aux arrêts de traitement avant la semaine d'analyse, incluant des raisons telles
que: décès, manque d'efficacité, effet indésirable, non-compliance/perdu de vue qui sont comptabilisés en tant qu'échecs
(par exemple, ADN du VHB ≥
300 copies/ml)
c
NC=
M (non complété =
manquant)
d
Défini comme étant une diminution ou une stabilisation du score CPT par rapport à
l’initiation de
l’étude.
e
Le taux moyen MELD à
l’initiation de
l’étude était de 17,1 pour ETV et de 15,3 pour adéfovir dipivoxil.
f
Dénominateur: patients présentant des taux anormaux à
l’initiation de
l’étude.
* p<
0.05
LSN=
limite supérieure de la normale, LIN=
limite inférieure de la normale.
Le temps de survenue de carcinome hépatocellulaire (CHC) ou de décès était comparable dans les
deux groupes de traitement: les taux cumulés de mortalité pendant l'étude étaient respectivement de
23% (23/102) et de 33% (29/89) chez les patients traités par l'entecavir et l'adéfovir dipivoxil, et les
taux cumulés de carcinome hépatocellulaire (CHC) étaient respectivement de 12% (12/102) et de 20%
(18/89) pour l'entecavir et l'adéfovir dipivoxil.
Chez les patients ayant des mutations de résistance à la lamivudine (LVDr) à l’initiation de l’étude, le
pourcentage de patients présentant un taux d’ADN du VHB < 300 copies/ml était de 44%
pour l'entecavir et de 20% pour l'adéfovir à la semaine 24 et de 50% pour l'entecavir et de 17%
pour l'adéfovir à la semaine 48.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB recevant simultanément un traitement HAART: l'étude 038 a
inclus 67 patients AgHBe positifs et 1 patient AgHBe négatif, co-infectés par le VIH. Les patients
avaient une infection à VIH stable et contrôlée (ARN du VIH < 400 copies/ml) avec une virémie VHB
détectable sous lamivudine contenue dans le traitement antirétroviral HAART. Les traitements
HAART ne comportaient pas d’emtricitabine ni de fumarate de ténofovir disoproxil. A l'inclusion, les
patients traités par l'entecavir avaient préalablement reçu un traitement par la lamivudine pendant une
durée médiane de 4,8 ans et présentaient un nombre moyen de CD4 de 494 cellules/mm
3
(seuls
5 patients avaient un taux de CD4 < 200 cellules/mm
3
). Les patients ont continué leur traitement par la
lamivudine auquel a été ajouté soit l'entecavir 1 mg une fois/jour (n = 51) soit le placebo (n = 17)
41
pendant 24 semaines, puis tous les patients ont reçu de l'entecavir pendant 24 semaines. A
24 semaines, la réduction de la charge virale du VHB a été significativement plus élevée sous
entecavir (-3,65 versus une augmentation de 0,11 log
10
copies/ml,). Pour les patients recevant un
traitement par l'entecavir, la réduction du taux d'ADN du VHB à 48 semaines a été de
-4,20 log
10
copies/ml, la normalisation des ALAT a été atteinte chez 37% des patients ayant des ALAT
initialement élevées, et aucun n'a présenté de séroconversion HBe.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB ne recevant pas simultanément de traitement
HAART: l'entecavir n’a pas été étudié chez les patients co-infectés VIH/VHB ne recevant pas
simultanément de traitement antirétroviral pour le VIH. Des diminutions du taux d’ARN du VIH ont
été rapportées chez les patients co-infectés VIH/VHB recevant de l'entecavir en monothérapie sans
HAART. Dans certains cas, la sélection de la mutation du VIH M184V a été observée, ce qui a des
conséquences sur la sélection des traitements HAART que le patient pourrait prendre dans le futur.
Aussi, l'entecavir ne doit pas être utilisé dans ce contexte du fait du risque de développement d’une
résistance du VIH (voir rubrique 4.4).
Transplantation hépatique : la tolérance et l'efficacité d'entecavir 1 mg une fois par jour ont été
évaluées au cours d'une étude en un seul bras menée chez 65 patients ayant eu une transplantation
hépatique suite à des complications de l'infection chronique par le VHB et présentant un ADN du
VHB < 172 UI/ml (approximativement 1000 copies/ml) au moment de la greffe hépatique. La
population de l'étude était composée de 82% de sujets de sexe masculin, de 39% de sujets caucasiens
et de 37% de sujets asiatiques, avec un âge moyen de 49 ans; 89% des patients présentaient un AgHBe
négatif au moment de la greffe hépatique. Parmi les 61 patients évaluables pour l'efficacité (patients
ayant reçu l'entecavir pendant au moins 1 mois), 60 patients ont également reçu une immunoglobuline
anti-hépatite B (lgHB) dans le cadre du schéma thérapeutique prophylactique post-transplantation. De
ces 60 patients, 49 patients ont reçu l'lgHB pendant plus de 6 mois. A la semaine 72 suivant la
transplantation, aucun des 55 patients observés ne présentait de récurrence virologique de l'infection
par le VHB [définie par un ADN du VHB ≥ 50 UI/ml (approximativement 300 copies/ml)], et au
moment de la censure des données, aucune récurrence virologique n'avait été observée chez les 6
patients restants. L'ensemble des 61 patients présentaient une perte de l'AgHBs après la
transplantation, et 2 de ces patients sont devenus AgHBs positifs ultérieurement malgré le maintien
d'un ADN du VHB indétectable (< 6 UI/ml). La fréquence et la nature des effets indésirables dans
cette étude étaient conformes à ceux attendus chez les patients transplantés hépatiques et avec le profil
de tolérance connu de l'entecavir.
Population pédiatrique: l'étude 189 est une étude sur l'efficacité et la sécurité de l'entecavir chez 180
enfants et adolescents naïfs de traitement nucléosidique âgés de 2 ans à moins de 18 ans atteints
d’hépatite chronique B, AgHBe positifs, avec une maladie hépatique compensée et des ALAT élevées.
Les patients étaient randomisés (2:1) pour recevoir en aveugle un traitement par l'entecavir de
0,015 mg/kg jusqu'à 0,5 mg/jour (N = 120) ou un placebo (N = 60). La randomisation était stratifiée
par groupe d'âge (de 2 à 6 ans ; > 6 à 12 ans ; et > 12 à < 18 ans). Les caractéristiques
démographiques et les caractéristiques de la maladie VHB initiales étaient comparables entre les 2
bras de traitement et au sein des cohortes selon l'âge. A l'entrée dans l'étude, le taux moyen d’ADN-
VHB était de 8,1 log
10
UI/ml et la moyenne des ALAT était de 103 U/l pour l’ensemble de la
population de l’étude. Les résultats pour les principaux critères d’efficacité à la Semaine 48 et à la
Semaine 96 sont présentés dans le tableau ci-dessous.
42
Entecavir
Placebo*
Semaine 48
Semaine 96
Semaine 48
n
120
120
60
ADN-VHB < 50 UI/mL et
séroconversion
a
Ag
HBe
24,2%
35,8%
3,3%
ADN
-
VHB < 50 UI/mL
a
49,2%
64,2%
3,3%
Séroconversion
a
Ag
HBe
24,2%
36,7%
10,0%
Normalisation
a
des ALAT
67,5%
81,7%
23,3%
ADN-VHB < 50 UI/mL
a
ADN-VHB à l'inclusion
<
8
log
10
UI/ml
82,6% (38/46)
82,6% (38/46)
6,5% (2/31)
ADN-VHB à l'inclusion
≥ 8 log
10
UI/ml
28,4% (21/74)
52,7% (39/74)
0% (0/29)
a
NC=E (non complet = échec)
* Les patients randomisés dans le bras placebo qui n’avaient pas eu de séroconversion HBe à la Semaine 48 pouvaient
recevoirentecavir en ouvert pour la deuxième année de l'étude ; par conséquent les données comparatives des groupes
randomisés ne sont disponibles que jusqu’à la Semaine 48.
L’évaluation de la résistance en pédiatrie est basée sur les données de deux études cliniques (028 et
189) chez des patients pédiatriques avec une infection chronique par le VHB, naïfs de traitement
nucléosidique et Ag HBe positifs. Ces deux études fournissent des données de résistance chez 183
patients traités et suivis sur l'Année 1 et 180 patients traités et suivis sur l’Année 2. Des évaluations
génotypiques ont été réalisées chez tous les patients avec des prélèvements disponibles qui ont
présenté un rebond virologique à la Semaine 96 ou un taux d’ADN-VHB > 50 UI/mL à la Semaine 48
ou 96. Pendant l’Année 2, une résistance génotypique à l’ETV a été détectée chez 2 patients (1,1% de
probabilité cumulée de résistance à 2 ans).
Résistance clinique chez l’Adulte: les patients des études cliniques initialement traités par l'entecavir
0,5 mg (naïfs de nucléoside) ou 1,0 mg (résistants à la lamivudine) avec dosage de l'ADN du VHB par
PCR à ou après la semaine 24 de traitement ont bénéficié d’une analyse virale de résistance.
Lors de l’analyse jusqu’à 240 semaines dans les études conduites chez les patients naïfs de
nucléosides, la présence de substitutions génotypiques de résistance à l'entecavir au niveau des codons
T184, S202 ou M250 a été observée chez 3 patients traités par l'entecavir, 2 d’entre eux ayant présenté
un rebond virologique (voir tableau). Ces mutations ont été observées uniquement en présence de
mutations de résistance à la lamivudine (M204V et L180M).
43
Emergence de résistance génotypique à l’entecavir jusqu’à 5 ans chez les patients naïfs de
nucléosides
Année 1 Année 2
Année 3
a
Année 4
a
Année 5
a
Patients traités et suivis pour la
résistance
b
663 278 149 121 108
Patients présentant dans l’année
désignée:
- Emergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
1 1 1 0 0
- Résistance génotypique
à l’entecavir
c avec rebond
virologiqued
1 0 1 0 0
Probabilité cumulée:
- d’émergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
0.2% 0.5% 1.2% 1.2% 1.2%
- de résistance génotypique
à l’entecavir
c
avec rebond
virologique
d
0.2% 0.2% 0.8% 0.8% 0.8%
a
Les résultats reflètent l’utilisation de l’entecavir à la posologie de 1 mg chez 147 des 149 patients à 3 ans et de tous
les patients à 4 et 5 ans, ainsi que la combinaison thérapeutique entecavir-lamivudine (suivi par un traitement
par l’entecavir au long cours) sur une période médiane de 20 semaines chez 130 des 149 patients à 3 ans et sur une
semaine chez 1 des 121 patients à 4 ans dans une étude de rollover.
b
Inclut des patients avec au moins une mesure de l’ADN du VHB par PCR à la semaine 24 ou après jusqu’à la
semaine 58 (année 1), après la semaine 58 jusqu’à la semaine 102 (année 2), après la semaine 102 jusqu’à la
semaine 156 (année 3), après la semaine 156 jusqu’à la semaine 204 (année 4), ou après la semaine 204 jusqu’à la
semaine 252 (année 5).
c
Patients porteurs également de mutations à la lamivudine.
d
Augmentation ≥ 1 log
10
par rapport au nadir de l’ADN du VHB par PCR, confirmé sur des mesures successives ou à
la fin de la fenêtre thérapeutique
.
Les mutations de résistance à l'entecavir (en plus des mutations de résistance à la lamivudine M204V/I
+/- L180M) ont été observées à l'inclusion sur 10 des 187 (5%) isolats des patients résistants à la
lamivudine traités par l'entecavir et ayant eu une analyse de résistance, indiquant qu'un traitement
préalable par la lamivudine peut sélectionner ces mutations de résistance et qu'elles peuvent exister à
une faible fréquence avant le traitement par l'entecavir. Jusqu’à 240 semaines, 3 des 10 patients ont
présenté un rebond virologique (augmentation ≥ 1 log
10
par rapport au nadir). Les données de
résistance à l'entecavir dans les études cliniques conduites chez les patients résistants à la lamivudine
jusqu’à 240 semaines sont résumées dans le tableau ci-dessous:
44
Emergence de résistance génotypique à l’entecavir jusqu’à 5 ans chez les patients résistants à la
lamivudine
Année 1 Année 2
Année 3
a
Année 4
a
Année 5
a
Patients traités et suivis pour la
résistance
b
187 146 80 52 33
Patients présentant dans l’année
désignée:
- Emergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
avec
rebond virologique
11 12 16 6 2
- Résistance génotypique
à l’entecavir
c
avec rebond
virologiqued
2
e
14
e
13
e
9
e
1
e
Probabilité cumulée :
- d’émergence de résistance
génotypique à l’entecavir
c
6.2% 15% 36.3% 46.6% 51.45%
- de résistance génotypique
à l’entecavir
c
avec rebond
virologique
d
1.1%
e
10.7%
e
27%
e
41.3%
e
43.6%
e
a
Les résultats reflètent l’utilisation de la combinaison thérapeutique entecavir-lamivudine (suivi par un traitement
par l’entecavir au long cours) sur une période médiane de13 semaines chez 48 des 80 patients à 3 ans, une médiane
de 38 semaines chez 10 des 52 patients à 4 ans, et sur 16 semaines chez 1 des 33 patients à 5 ans dans une étude de
rollover.
b
Inclut des patients avec au moins une mesure de l’ADN du VHB par PCR à la semaine 24 ou après jusqu’à la
semaine 58 (année 1), après la semaine 58 jusqu’à la semaine 102 (année 2), après la semaine 102 jusqu’à la
semaine 156 (année 3), après la semaine 156 jusqu’à la semaine 204 (année 4), ou après la semaine 204 jusqu’à la
semaine 252 (année 5).
c
Patients porteurs également de mutations à la lamivudine.
d
Augmentation ≥ 1 log
10
par rapport au nadir de l’ADN du VHB par PCR, confirmé sur des mesures successives ou à
la fin de la fenêtre thérapeutique.
e
Résistance à
l’entecavir quelle que soit
l’année d’apparition; rebond virologique dans
l’année désignée
Parmi les patients résistants à la lamivudine ayant un taux d’ADN-VHB < 10
7
log
10
copies/ml à
baseline, 64% (9/14) ont atteint un taux d’ADN-VHB < 300 copies/ml à la semaine 48. Ces 14
patients avaient un plus faible taux de résistance génotypique à l’entecavir (probabilité cumulée 18,8%
jusqu’à 5 ans de suivi) que la totalité de la population étudiée (voir tableau). De plus, les patients
résistants à la lamivudine qui ont atteint un taux d’ADN-VHB < 10
4
log
10
copies/ml par PCR à la
semaine 24 ont eu un plus faible taux de résistance que ceux n’ayant pas atteint ce taux (probabilité
cumulée à 5 ans respectivement de 17,6% [n= 50] versus 60.5% [n= 135]).
Analyse intégrée d’études cliniques de phases 2 et 3 : Dans le cadre d’une analyse intégrée des
données sur la résistance à l’entécavir issues de 17 études cliniques de phases 2 et 3, réalisée après la
commercialisation, une substitution émergente liée à la résistance à l’entécavir, soit rtA181C, a été
décelée chez 5 sujets sur 1 461 durant le traitement par l’entécavir. Cette substitution n’a été détectée
qu’en présence des substitutions rtL180M plus rtM204V liées à la résistance à la lamivudine.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption: l'entecavir est rapidement absorbé et les pics plasmatiques sont atteints entre 0,5 et
1,5 heures. La biodisponibilité absolue n'a pas été déterminée. Sur la base de l'excrétion urinaire du
produit sous forme inchangée, la biodisponibilité a été estimée à au moins 70%. Il existe une
augmentation dose-dépendante des valeurs de la C
max
et de l'ASC suite à des doses multiples comprises
entre 0,1 et 1 mg. L'état d'équilibre est atteint entre 6 et 10 jours après une administration journalière
avec double accumulation. A l'état d'équilibre, la C
max
et la C
min
sont respectivement de 4,2 et 0,3 ng/ml
pour une dose de 0,5 mg, et respectivement de 8,2 et 0,5 ng/ml pour une dose de 1 mg. Le comprimé
45
et la solution buvable sont bioéquivalents chez les sujets sains; c’est pourquoi les deux formes peuvent
être utilisées indifféremment.
L'administration de 0,5 mg d'entecavir avec un repas riche en graisses (945 Kcals, 54,6 g de graisse)
ou un repas léger (379 Kcals, 8,2 g de graisse) a entraîné un léger retard de l'absorption (entre 1 et
1,5 heure avec un repas contre 0,75 heure à jeun), une diminution de la C
max
de 44 - 46% et une
diminution de l'ASC de 18 - 20%. Chez des patients n'ayant jamais reçu de traitement par un analogue
nucléosidique, la diminution des valeurs de la C
max
et de l'ASC lorsque l'entecavir est pris avec un
repas n'est pas considérée comme étant cliniquement significative, mais elle pourrait altérer l'efficacité
chez des patients résistants à la lamivudine (voir rubrique 4.2).
Distribution: le volume de distribution évalué pour l'entecavir dépasse la quantité totale d'eau
de l'organisme. La liaison de l'entecavir aux protéines plasmatiques humaines in vitro est de 13%.
Biotransformation: l'entecavir n'est ni un substrat, ni un inhibiteur, ni un inducteur du système
enzymatique CYP450. Après administration de C
14
-entecavir, aucun métabolite oxydatif ou acétylé n'a
été observé, et des quantités mineures de métabolites de la phase II, glucuroconjugués et
sulfoconjugués, ont été observés.
Élimination: l'entecavir est principalement éliminé par le rein et est retrouvé sous forme inchangée
dans les urines à l'état d'équilibre à environ 75% de la dose. La clairance rénale n'est pas dose-
dépendante et varie entre 360 et 471 ml/min, ce qui suggère que l'entecavir est éliminé par un
mécanisme associant une filtration glomérulaire et une sécrétion tubulaire franche. Après avoir atteint
un pic plasmatique, les concentrations d'entecavir ont diminué de façon bi-exponentielle avec une
demi-vie d'élimination comprise entre 128 et 149 heures. Avec une administration journalière, l'indice
d'accumulation du produit est doublé, ce qui suggère une demi-vie d'accumulation effective d'environ
24 heures.
Insuffisance hépatique: les paramètres pharmacocinétiques chez les patients atteints d'une insuffisance
hépatique modérée ou sévère étaient semblables à ceux des patients ayant une fonction hépatique
normale.
Insuffisance rénale: la clairance de l'entecavir diminue avec la diminution de la clairance de la
créatinine. Une hémodialyse d'une durée de 4 heures a éliminé 13% de la dose et 0,3% a été éliminé
par dialyse péritonéale ambulatoire continue. La pharmacocinétique de l'entecavir après administration
d'une dose unique de 1 mg chez des patients (sans hépatite chronique B) est présentée dans le tableau
ci-après:
Clairance de la Créatinine à J0 (ml/min)
Sans
atteinte
> 80
Léger
> 50; ≤ 80
Modéré
30-50
Sévère
20-< 30
Sévère
Prise en
charge par
hémodialyse
Sévère
Prise en
charge par
DPAC
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
6)
(n
=
4)
C
max
(ng/ml)
(CV%)
8,1
(30,7)
10,4
(37,2)
10,5
(22,7)
15,3
(33,8)
15,4
(56,4)
16,6
(29,7)
ASC
(0-T)
(ng·h /ml)
(CV)
27,9
(25,6)
51,5
(22,8)
69,5
(22,7)
145,7
(31,5)
233,9
(28,4)
221,8
(11,6)
CLR
(ml/min)
(SD)
383,2
(101,8)
197,9
(78,1)
135,6
(31,6)
40,3
(10,1)
NA NA
CLT/F
588,1
309,2
226,3
100,6
50,6
35,7
46
(ml/min)
(SD)
(153,7)
(62,6)
(60,1)
(29,1)
(16,5)
(19,6)
Greffe de foie: l'exposition à l'entecavir chez des greffés du foie, infectés par le VHB et recevant une
dose stable de cyclosporine A ou de tacrolimus (n = 9), était deux fois supérieure à l'exposition chez
des sujets sains à fonction rénale normale. L'insuffisance rénale a contribué à l'augmentation de la
sensibilité à l'entecavir chez ces patients (voir rubrique 4.4).
Sexe: l'ASC était plus élevée de 14% chez les sujets de sexe féminin par rapport aux sujets de sexe
masculin, en raison des différences de fonction rénale et de poids corporel. Après ajustement des
différences de clairance de la créatinine et de poids corporel, il n'y avait aucune différence d'exposition
entre les sujets masculins et féminins.
Sujet Âgé: l'effet de l'âge sur la pharmacocinétique de l'entecavir a été évalué en comparant des sujets
âgés de 65 à 83 ans (moyenne d'âge des sujets de sexe féminin: 69 ans, moyenne d'âge des sujets de
sexe masculin: 74 ans) avec des sujets jeunes de 20 à 40 ans (moyenne d'âge des sujets de sexe
féminin: 29 ans, moyenne d'âge des sujets de sexe masculin: 25 ans). L'ASC était plus élevée de 29%
chez les sujets âgés que chez les sujets jeunes, principalement en raison des différences de fonction
rénale et de poids corporel. Après ajustement des différences de clairance de la créatinine et de poids
corporel, l'ASC était plus élevée de 12,5% chez les sujets âgés que chez les sujets jeunes. Une étude
pharmacocinétique de population sur des patients de 16 à 75 ans n'a pas identifié l'âge comme un
facteur ayant une influence significative sur la pharmacocinétique de l'entecavir.
Origine ethnique: une étude pharmacocinétique de population n'a pas identifié l'origine ethnique
comme un facteur ayant une influence significative sur la pharmacocinétique de l'entecavir.
Cependant, ces conclusions ne concernent que les groupes caucasiens et asiatiques, les autres
catégories ayant été trop peu représentées.
Population pédiatrique : les données pharmacocinétiques de l'entecavir à l'état d'équilibre ont été
évaluées (étude 028) chez 24 sujets pédiatriques naïfs de traitement nucléosidique, AgHBe positifs,
âgés de 2 ans à moins de 18 ans et avec une maladie hépatique compensée. L'exposition à l'entecavir
chez les patients naïfs de traitement nucléosidique recevant une fois par jour une dose d'entecavir de
0,015 mg/kg jusqu'à un maximum de 0,5 mg a été comparable à l'exposition obtenue chez l'adulte
recevant une fois par jour une dose de 0,5 mg. La Cmax, l'ASC(0-24), et la Cmin pour ces sujets
étaient respectivement de 6,31 ng/ml, 18,33 ng h/ml, et 0,28 ng/ml.
5.3 Données de sécurité précliniques
Dans des études de toxicité à dose répétée chez le chien pour lesquelles les doses sans effet
correspondaient à des expositions 19 et 10 fois supérieures à celles administrées chez l'homme (à
0,5 et 1 mg respectivement), une inflammation périvasculaire réversible a été observée dans le système
nerveux central. Cet effet n'a pas été observé dans des études à doses répétées sur d'autres espèces,
dont les singes, qui ont été exposés pendant 1 an à des administrations quotidiennes d'entecavir
≥ 100 fois celles administrées chez l'homme.
Dans des études de toxicité de la reproduction dans lesquelles les animaux ont reçu de l'entecavir
jusqu’à 4 semaines, aucune altération de la fertilité n’a été mise en évidence chez des rats mâles et
femelles à des expositions élevées. Des modifications testiculaires (dégénérescence des tubes
séminifères) ont été mises en évidence dans des études de toxicité à dose répétée chez les rongeurs et
les chiens à des expositions supérieures ou égales à 26 fois celles administrées chez l'homme. Aucune
modification testiculaire n’a été mise en évidence dans une étude d’1 an chez des singes.
Chez les rates et les lapines gravides ayant reçu de l'entecavir, aucune embryotoxicité et toxicité
maternelle n'a été observée à des expositions 21 fois supérieures ou égales à celles administrées
chez l'homme. Une toxicité chez la femelle, une toxicité foeto-embryonnaire (avortements spontanés),
une diminution du poids des foetus, des malformations de la queue et des vertèbres, une ossification
réduite (des vertèbres, des sternèbres et des phalanges) des vertèbres lombaires et côtes
supplémentaires ont été observées chez la rate, à des expositions élevées. Chez la lapine, une toxicité
47
foeto-embryonnaire (avortements spontanés), une ossification réduite (os hyoïde) et une incidence
accrue d'une 13
ème
côte ont été observées à des expositions élevées. Dans une étude péri et postnatale
chez la rate, aucun effet néfaste sur la descendance n'a été observé. Dans une étude séparée
où l'entecavir a été administré aux rates gravides ou allaitantes à 10 mg/kg, l'exposition foetale
à l'entecavir et le passage de l'entecavir dans le lait ont tous les deux été démontrés. Chez les rats
juvéniles recevant de l'entecavir du 4ème au 80ème jour après la naissance, une réduction modérée
de la réponse acoustique a été notée durant la période de récupération (du jour 110 à 114 après la
naissance), mais pas durant la période de traitement pour des valeurs d'ASC ≥ 92 fois celles observées
chez l'homme à la dose de 0,5 mg ou à la dose pédiatrique équivalente. Au regard des données
d'exposition, ces résultats n'ont pas de pertinence clinique.
Aucun signe de génotoxicité n'a été observé dans le test d'Ames, dans le test de mutation génique sur
des cellules de mammifère et dans le test de transformation avec des cellules embryonnaires de
hamster syrien. Une étude de micronucleus et une étude de réparation d'ADN chez le rat étaient
négatives également. L'entecavir est clastogène sur des cultures de lymphocytes humains à des
concentrations considérablement plus élevées que celles atteintes en clinique.
Études de carcinogénèse à deux ans: chez la souris mâle, des augmentations de la fréquence des
tumeurs du poumon ont été observées à des expositions supérieures ou égales à 4 et 2 fois celles de
0,5 mg et 1 mg chez l'homme respectivement. Le développement des tumeurs a été précédé d'une
prolifération de pneumocytes au niveau du poumon qui n'a été observée ni chez le rat, ni chez le chien
ou le singe, indiquant que cet évènement clé dans le développement de tumeurs pulmonaires observé
chez la souris est probablement spécifique à l'espèce. Une fréquence plus élevée d'autres tumeurs, dont
des gliomes cérébraux chez le rat et la rate, des carcinomes hépatiques chez la souris mâle, des
tumeurs vasculaires bénignes chez la souris femelle et des adénomes et carcinomes hépatiques chez la
rate, a été observée seulement au cours d'une longue exposition. Cependant, les doses sans effet n'ont
pu être précisément établies. L'extrapolation des résultats à l'homme n'est pas connue. Pour les
données cliniques, voir rubrique 5.1.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Maltitol (E965)
Citrate de sodium
Acide citrique anhydre
Méthylhydroxybenzoate (E218)
Propylhydroxybenzoate (E216)
Arôme d'orange (acacia et arômes naturels)
Hydroxyde de sodium pour ajuster le pH approximativement à 6
Acide chlorhydrique pour ajuster le pH approximativement à 6
Eau purifiée
6.2 Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec de l'eau, d'autres solvants ou d'autres médicaments.
6.3 Durée de conservation
2 ans
Après ouverture, la solution peut être utilisée jusqu'à la date d'expiration inscrite sur le flacon.
6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C. Conserver le flacon dans l'emballage extérieur,
à l'abri de la lumière.
48
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacons en polyéthylène haute densité (HDPE) avec fermeture de sécurité enfant en polypropylène
contenant 210 ml de solution buvable. Chaque boîte contient une cuillère mesure en polypropylène
avec des graduations de 0,5 ml à 10 ml.
6.6 Précautions particulières d'élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMERO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EU/1/06/343/005
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT
DE L'AUTORISATION
Date de première autorisation: 26 Juin 2006
Date du dernier renouvellement: 26 Juin 2011
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
{MM/AAAA}
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments: http://www.ema.europa.eu/.
49
ANNEXE II
A. FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DELIVRANCE ET D'UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS RELATIVES A L'UTILISATION SURE ET
EFFICACE DU MEDICAMENT
50
A. FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
- Baraclude 0,5 mg comprimés pelliculés
- Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing, Plaza 254, Blanchardstown Corporate Park 2, Dublin 15, D15 T867, Irlande
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
- Baraclude 0,05 mg/ml solution buvable
CATALENT ANAGNI S.R.L., Loc. Fontana del Ceraso snc, Strada Provinciale 12 Casilina, 41,
03012 Anagni (FR), Italie
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing, Plaza 254, Blanchardstown Corporate Park 2, Dublin 15, D15 T867, Irlande
La notice imprimée du médicament doit mentionner le nom et l'adresse du fabricant responsable de la
libération du lot concerné.
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DELIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I: Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS RELATIVES A L'UTILISATION SURE ET
EFFICACE DU MEDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalisera les activités et interventions requises
décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation de mise sur le marché,
ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
Un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments,
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu'une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
51
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
52
A. ÉTIQUETAGE
53
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTERIEUR ET SUR LE
CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
TEXTE DE L’EMBALLAGE EXTERIEUR DES FLACONS ET DES PLAQUETTES
THERMOFORMEES ET DE L'ETIQUETTE
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Baraclude 0,5 mg comprimés pelliculés
entecavir
2. COMPOSITION EN PRINCIPE(S) ACTIF(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 0,5 mg d'entecavir.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Autre composant: lactose monohydraté.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Conditionnement plaquette thermoformée: 30 x 1 comprimé pelliculé
90 x 1 comprimé pelliculé
Conditionnement flacon: 30 comprimés pelliculés
5. MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6. MISE EN GARDE SPECIALE INDIQUANT QUE LE MEDICAMENT DOIT ETRE
CONSERVE HORS DE PORTEE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPECIALE(S), SI NECESSAIRE
8. DATE DE PEREMPTION
EXP
9. PRECAUTIONS PARTICULIERES DE CONSERVATION
Conditionnement plaquette thermoformée:
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans la boîte d'origine.
54
Conditionnement flacon:
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver le flacon soigneusement fermé.
10. PRECAUTIONS PARTICULIERES D'ELIMINATION DES MEDICAMENTS NON
UTILSES OU DES DECHETS PROVENANT DE CES MEDICAMENTS S'IL Y A LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMERO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Conditionnement plaquette thermoformée: EU/1/06/343/003 30 x 1 comprimé pelliculé
EU/1/06/343/006 90 x 1 comprimé pelliculé
Conditionnement flacon:: EU/1/06/343/001 30 comprimés pelliculés
13. NUMERO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
L'emballage extérieur: Baraclude 0,5 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE – CODE BARRES 2D
<code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.>
18. IDENTIFIANT UNIQUE – CODE BARRES 2D
PC
SN
<NN>
55
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMEES OU LES FILMS THERMOSOUDES
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Baraclude 0,5 mg comprimés
entecavir
2. NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
3. DATE DE PEREMPTION
EXP
4. NUMERO DU LOT
Lot
5. AUTRES
56
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTERIEUR ET SUR LE
CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
TEXTE DE L’EMBALLAGE EXTERIEUR DES FLACONS ET DES PLAQUETTES
THERMOFORMEES ET DE L'ETIQUETTE
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
entecavir
2. COMPOSITION EN PRINCIPE(S) ACTIF(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 1 mg d'entecavir.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Autre composant: lactose monohydraté.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Conditionnement plaquette thermoformée: 30 x 1 comprimé pelliculé
90 x 1 comprimé pelliculé
Conditionnement flacon: 30 comprimés pelliculés
5. MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6. MISE EN GARDE SPECIALE INDIQUANT QUE LE MEDICAMENT DOIT ETRE
CONSERVE HORS DE PORTEE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPECIALE(S), SI NECESSAIRE
8. DATE DE PEREMPTION
EXP
9. PRECAUTIONS PARTICULIERES DE CONSERVATION
Conditionnement plaquette thermoformée:
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans la boîte d'origine.
57
Conditionnement flacon:
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver le flacon soigneusement fermé.
10. PRECAUTIONS PARTICULIERES D'ELIMINATION DES MEDICAMENTS NON
UTILSES OU DES DECHETS PROVENANT DE CES MEDICAMENTS S'IL Y A LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMERO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Conditionnement plaquette thermoformée: EU/1/06/343/004 30 x 1 comprimé pelliculé
EU/1/06/343/007 90 x 1 comprimé pelliculé
Conditionnement flacon:: EU/1/06/343/002 30 comprimés pelliculés
13. NUMERO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
L'emballage extérieur: Baraclude 1 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE – CODE BARRES 2D
<code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.>
18. IDENTIFIANT UNIQUE – CODE BARRES 2D
PC
SN
<NN>
58
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMEES OU LES FILMS THERMOSOUDES
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Baraclude 1 mg comprimés
entecavir
2. NOM DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
3. DATE DE PEREMPTION
EXP
4. NUMERO DU LOT
Lot
5. AUTRES
59
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTERIEUR ET SUR LE
CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
TEXTE DE L’EMBALLAGE EXTERIEUR ET DE L'ETIQUETTE
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Baraclude 0,05 mg/ml solution buvable
entecavir
2. COMPOSITION EN PRINCIPES(S) ACTIF(S)
Chaque ml contient 0,05 mg d'entecavir.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Autres composants: maltitol, conservateurs E216, E218.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
210 ml solution buvable avec une cuillère-mesure.
5. MODE ET VOIE(S) D'ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6. MISE EN GARDE SPECIALE INDIQUANT QUE LE MEDICAMENT DOIT ETRE
CONSERVE HORS DE PORTEE ET DE VUE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPECIALE(S), SI NECESSAIRE
8. DATE DE PEREMPTION
EXP
9. PRECAUTIONS PARTICULIERES DE CONSERVATION
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.
60
10. PRECAUTIONS PARTICULIERES D'ELIMINATION DES MEDICAMENTS NON
UTILSES OU DES DECHETS PROVENANT DE CES MEDICAMENTS S'IL Y A LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMERO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EU/1/06/343/005
13. NUMERO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
15. INDICATIONS D'UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Emballage extérieur: Baraclude 0,05 mg/ml
17. IDENTIFIANT UNIQUE – CODE BARRES 2D
<code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.>
18. IDENTIFIANT UNIQUE – CODE BARRES 2D
PC
SN
<NN>
61
B. NOTICE
62
Notice : information de l'utilisateur
Baraclude 0,5 mg comprimés pelliculés
Entecavir
Veuillez lire attentivement l’intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament car elle
contient des informations importantes pour vous.
 Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
 Si vous avez d’autres questions, si vous avez un doute, demandez plus d’informations à votre
médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
 Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
 Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice?
1. Qu’est-ce que Baraclude et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Baraclude
3. Comment prendre Baraclude
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Baraclude
6. Contenu de l'emballage et autres informations
1. Qu'est-ce que BARACLUDE et dans quel cas est-il utilisé?
Baraclude en comprimés est un médicament antiviral pour traiter l’infection chronique (au long
cours) par le virus de l’hépatite B (VHB) chez l’adulte. Baraclude peut être utilisé chez les
personnes dont le foie est altéré mais encore fonctionnel (maladie du foie compensée) et chez les
personnes dont le foie est altéré et non complètement fonctionnel (maladie décompensée du foie).
Baraclude comprimés est aussi utilisé pour traiter l'infection chronique (au long cours) par le
virus de l’hépatite B (VHB) chez l'enfant et l'adolescent âgés de 2 ans à moins de 18 ans.
Baraclude peut être utilisé chez les enfants dont le foie est altéré mais encore fonctionnel (maladie du
foie compensée).
L’infection par le virus de l’hépatite B peut aboutir à une altération du foie. Baraclude diminue la
quantité de virus dans votre corps, et améliore l’état du foie.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre BARACLUDE?
Ne prenez jamais Baraclude
 si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants
contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre Baraclude.
 si vous avez déjà eu une maladie du rein, prévenez votre médecin. Ceci est important car
Baraclude est éliminé de l’organisme par voie rénale et un ajustement de la posologie ou
de l’intervalle entre les prises pourrait s’avérer nécessaire.
 n’arrêtez pas la prise de Baraclude sans l’avis de votre médecin car il existe un risque
d’aggravation de votre hépatite à l’arrêt du traitement. Votre médecin continuera à vous
surveiller et vous prescrira des analyses de sang pendant plusieurs mois en cas d’arrêt du
traitement par Baraclude.
63
 que votre foie fonctionne complètement ou non, parlez-en à votre médecin pour envisager
les effets possibles sur votre traitement par Baraclude.
 si vous êtes aussi infectés par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), assurez-vous
d’en parler à votre médecin. Vous ne devez pas prendre Baraclude pour traiter votre hépatite B à
moins que vous ne preniez en même temps des médicaments pour le VIH car dans le cas
contraire, l’efficacité d’un futur traitement anti-VIH pourrait être réduite. Baraclude ne va pas
contrôler votre infection par le VIH.
 la prise de Baraclude ne vous empêche pas de transmettre le virus de l’hépatite B (VHB) à
d’autres personnes par voie sexuelle ou par des liquides biologiques (comme le sang). Il est
donc important de prendre des précautions appropriées pour ne pas contaminer d’autres
personnes par le VHB. Un vaccin est disponible pour protéger les personnes à risque d’une
infection par le VHB.
 Baraclude appartient à une classe de médicaments qui peut causer une acidose lactique
(excès d’acide lactique dans votre sang) et une augmentation de la taille du foie. Des symptômes
tels que nausée, vomissement, douleur du ventre peuvent indiquer le développement d’une
acidose lactique. Cet effet indésirable, rare mais sérieux, peut occasionnellement être
fatal. L’acidose lactique apparaît plus souvent chez la femme, en particulier lorsqu’elle est en
surpoids. Votre médecin doit vous suivre régulièrement lorsque vous prenez Baraclude.
 Si vous avez par le passé, déjà reçu un traitement pour l'hépatite B chronique, veuillez en
informer votre médecin.
Enfants et adolescents
Baraclude ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 2 ans ou pesant moins de 10 kg.
Autres médicaments et Baraclude
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre
tout autre médicament.
Baraclude avec des aliments et boissons
Dans la plupart des cas, vous pouvez prendre Baraclude avec ou sans aliments. Toutefois, si vous avez
reçu un traitement préalable par un médicament contenant de la lamivudine comme principe actif,
vous devrez prendre ce qui suit en considération. Si vous recevez Baraclude parce que le traitement
par la lamivudine n’a pas été efficace, vous devez prendre Baraclude à jeun une fois par jour. Si votre
maladie du foie est très sévère, votre médecin vous recommandera également de prendre Baraclude à
jeun. A jeun signifie au moins 2 heures après un repas et au moins 2 heures avant votre prochain repas.
Les enfants et les adolescents (âgés de 2 ans à moins de 18 ans) peuvent prendre Baraclude avec ou
sans nourriture.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou si vous désirez le devenir, vous devez en informer votre médecin. La sécurité
d’emploi de Baraclude au cours de la grossesse n’a pas été démontrée. Baraclude ne doit pas être
utilisé pendant la grossesse, sauf en cas d’instructions spécifiques de votre médecin. Les femmes en
âge de procréer recevant un traitement par Baraclude doivent utiliser une méthode de contraception
efficace afin d’éviter toute grossesse.
Ne pas allaiter durant le traitement par Baraclude. Si vous allaitez, parlez-en à votre médecin. Le
passage de l’entecavir, la substance active contenue dans Baraclude, dans le lait maternel n’est pas
connu.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Des sensations vertigineuses, de la fatigue et une envie de dormir (somnolence) sont des effets
indésirables fréquents et peuvent altérer votre capacité à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. En cas de doute, consultez votre médecin.
64
Baraclude contient du lactose
Ce médicament contient du lactose. Si votre médecin vous a mis en garde au sujet d’une intolérance à
certains sucres, veuillez le consulter avant de prendre ce médicament.
3. Comment prendre BARACLUDE
Tous les patients n’ont pas besoin de prendre la même dose de Baraclude.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou votre pharmacien en cas de doute.
Chez l'adulte, la dose recommandée est de 0,5 mg ou 1 mg une fois par jour par voie orale.
Votre dose peut varier :
 si vous avez déjà été traité pour une infection par le VHB, et selon le médicament que vous avez
reçu.
 si vous avez des problèmes rénaux. Votre médecin peut vous prescrire une dose plus faible ou
vous demander de le prendre moins souvent, moins d’une fois par jour.
 en fonction de l'état de votre foie.
Chez l'enfant et l'adolescent (âgés de 2 ans à moins de 18 ans), votre médecin décidera de la
posologie appropriée en fonction du poids corporel de votre enfant. La solution buvable de Baraclude
est recommandée chez les patients pesant entre 10 kg et 32,5 kg.Les enfants pesant au moins 32,6 kg
peuvent prendre la solution buvable ou le comprimé à 0,5 mg. Toute prise se fera une fois par jour par
voie orale (par la bouche). Il n'y a pas de recommandation pour Baraclude chez les enfants âgés de
moins de 2 ans ou pesant moins de 10 kg.
Votre médecin vous indiquera la dose appropriée. Prenez toujours la dose recommandée par votre
médecin afin d’assurer l’efficacité complète du médicament et de réduire le développement d’une
résistance au traitement. Prenez Baraclude aussi longtemps que votre médecin vous l’a demandé.
Votre médecin vous indiquera si vous devez et quand vous devez arrêter votre traitement.
Certains patients doivent prendre Baraclude à jeun (voir Baraclude avec des aliments et boissons
dans la rubrique 2). Si votre médecin vous demande de prendre Baraclude à jeun, cela signifie au
moins 2 heures après un repas et au moins 2 heures avant votre prochain repas.
Si vous avez pris plus de Baraclude que vous n’auriez dû
Consulter immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez de prendre Baraclude
Il est important que vous n’oubliez aucune prise. Si vous oubliez une dose de Baraclude, prenez-la dès
que possible, puis prenez la dose suivante au moment prévu initialement. S’il est presque l’heure de la
dose suivante, ne prenez pas la dose oubliée. Attendez et prenez la dose suivante au moment prévu
initialement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Ne pas arrêter le traitement par Baraclude sans l’avis de votre médecin
Certaines personnes ont des symptômes hépatiques graves lorsqu’elles arrêtent de prendre Baraclude.
Si vous remarquez des symptômes nouveaux ou inhabituels après l’arrêt du traitement, prévenez
immédiatement votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou votre pharmacien.
65
4. Effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les patients traités par Baraclude ont présenté les effets indésirables suivants :
Adultes
 fréquent (au moins 1 patient sur 100) : maux de tête, insomnie (impossibilité de dormir), fatigue
(lassitude extrême), sensation vertigineuse, somnolence (tendance à s’endormir), vomissement,
diarrhée, nausée, dyspepsie (problèmes de digestion se traduisant par une gêne gastrointestinale
après les repas) et augmentation des taux d'enzymes hépatiques dans le sang.
 peu fréquent (au moins 1 patient sur 1 000) : éruptions cutanées étendues, chute des cheveux.
 rare (au moins 1 patient sur 10 000) : réactions allergiques sévères.
Enfants et adolescents
Les effets secondaires présentés par les enfants et les adolescents sont similaires à ceux présentés par
les adultes comme décrit ci-dessus avec la différence suivante :
Très fréquent (au moins 1 patient sur 10) : taux bas de neutrophiles (un type de globules blancs, qui
sont importants pour lutter contre l'infection).
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou
votre infirmier/ère. Ceci s'applique à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice.
Déclaration des effets indésirables
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver BARACLUDE
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption mentionnée sur l’étiquette, la boîte ou le
flacon après EXP. La date d’expiration fait référence au dernier jour du mois.
Blisters : à conserver à une température ne dépassant pas 30°C. Conserver dans l’emballage d’origine.
Flacons : à conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver le flacon soigneusement
fermé.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à
protéger l’environnement.
6. Contenu de l'emballage et autres informations
Ce que contient Baraclude
 La substance active est l’entecavir. Chaque comprimé pelliculé contient 0,5 mg d’entecavir.
 Les autres composants sont :
Comprimé : crospovidone, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline
et povidone.
Pelliculage : hypromellose, macrogol 400, dioxyde de titane (E171) et polysorbate 80 (E433).
66
Qu'est-ce que Baraclude et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés (comprimés) sont de couleur blanc à blanc cassé et de forme triangulaire. Ils
sont gravés “BMS” sur une face et “1611” sur l’autre face. Baraclude 0,5 mg, comprimé pelliculé, est
présenté sous forme de boîtes de 30 ou 90 comprimés pelliculés en blisters unidoses, et de flacons de
30 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées dans votre pays.
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché et fabricant
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché :
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricant :
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d'informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments : http ://www.ema.europa.eu/.
67
Notice : information de l'utilisateur
Baraclude 1 mg comprimés pelliculés
Entecavir
Veuillez lire attentivement l’intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament car elle
contient des informations importantes pour vous.
 Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
 Si vous avez d’autres questions, si vous avez un doute, demandez plus d’informations à votre
médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
 Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
 Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice?
1. Qu’est-ce que Baraclude et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Baraclude
3. Comment prendre Baraclude
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Baraclude
6. Contenu de l'emballage et autres informations
1. Qu'est-ce que BARACLUDE et dans quel cas est-il utilisé?
Baraclude en comprimés est un médicament antiviral pour traiter l’infection chronique (au long
cours) par le virus de l’hépatite B (VHB) chez l’adulte. Baraclude peut être utilisé chez les
personnes dont le foie est altéré mais encore fonctionnel (maladie du foie compensée) et chez les
personnes dont le foie est altéré et non complètement fonctionnel (maladie décompensée du foie).
Baraclude comprimés est aussi utilisé pour traiter l'infection chronique (au long cours) par le
virus de l’hépatite B (VHB) chez l'enfant et l'adolescent âgés de 2 ans à moins de 18 ans.
Baraclude peut être utilisé chez les enfants dont le foie est altéré mais encore fonctionnel (maladie du
foie compensée).
L’infection par le virus de l’hépatite B peut aboutir à une altération du foie. Baraclude diminue la
quantité de virus dans votre corps, et améliore l’état du foie.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre BARACLUDE?
Ne prenez jamais Baraclude
 si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants
contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre Baraclude.
 si vous avez déjà eu une maladie du rein, prévenez votre médecin. Ceci est important car
Baraclude est éliminé de l’organisme par voie rénale et un ajustement de la posologie ou
de l’intervalle entre les prises pourrait s’avérer nécessaire.
 n’arrêtez pas la prise de Baraclude sans l’avis de votre médecin car il existe un risque
d’aggravation de votre hépatite à l’arrêt du traitement. Votre médecin continuera à vous
surveiller et vous prescrira des analyses de sang pendant plusieurs mois en cas d’arrêt du
traitement par Baraclude.
68
 que votre foie fonctionne complètement ou non, parlez-en à votre médecin pour envisager
les effets possibles sur votre traitement par Baraclude.
 si vous êtes aussi infectés par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), assurez-vous
d’en parler à votre médecin. Vous ne devez pas prendre Baraclude pour traiter votre hépatite B à
moins que vous ne preniez en même temps des médicaments pour le VIH car dans le cas
contraire, l’efficacité d’un futur traitement anti-VIH pourrait être réduite. Baraclude ne va pas
contrôler votre infection par le VIH.
 la prise de Baraclude ne vous empêche pas de transmettre le virus de l’hépatite B (VHB) à
d’autres personnes par voie sexuelle ou par des liquides biologiques (comme le sang). Il est
donc important de prendre des précautions appropriées pour ne pas contaminer d’autres
personnes par le VHB. Un vaccin est disponible pour protéger les personnes à risque d’une
infection par le VHB.
 Baraclude appartient à une classe de médicaments qui peut causer une acidose lactique
(excès d’acide lactique dans votre sang) et une augmentation de la taille du foie. Des symptômes
tels que nausée, vomissement, douleur du ventre peuvent indiquer le développement d’une
acidose lactique. Cet effet indésirable, rare mais sérieux, peut occasionnellement être
fatal. L’acidose lactique apparaît plus souvent chez la femme, en particulier lorsqu’elle est en
surpoids. Votre médecin doit vous suivre régulièrement lorsque vous prenez Baraclude.
 Si vous avez par le passé, déjà reçu un traitement pour l'hépatite B chronique, veuillez en
informer votre médecin.
Enfants et adolescents
Baraclude ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 2 ans ou pesant moins de 10 kg.
Autres médicaments et Baraclude
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre
tout autre médicament.
Baraclude avec des aliments et boissons
Dans la plupart des cas, vous pouvez prendre Baraclude avec ou sans aliments. Toutefois, si vous avez
reçu un traitement préalable par un médicament contenant de la lamivudine comme principe actif,
vous devrez prendre ce qui suit en considération. Si vous recevez Baraclude parce que le traitement
par la lamivudine n’a pas été efficace, vous devez prendre Baraclude à jeun une fois par jour. Si votre
maladie du foie est très sévère, votre médecin vous recommandera également de prendre Baraclude à
jeun. A jeun signifie au moins 2 heures après un repas et au moins 2 heures avant votre prochain repas.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou si vous désirez le devenir, vous devez en informer votre médecin. La sécurité
d’emploi de Baraclude au cours de la grossesse n’a pas été démontrée. Baraclude ne doit pas être
utilisé pendant la grossesse, sauf en cas d’instructions spécifiques de votre médecin. Les femmes en
âge de procréer recevant un traitement par Baraclude doivent utiliser une méthode de contraception
efficace afin d’éviter toute grossesse.
Ne pas allaiter durant le traitement par Baraclude. Si vous allaitez, parlez-en à votre médecin. Le
passage de l’entecavir, la substance active contenue dans Baraclude, dans le lait maternel n’est pas
connu.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Des sensations vertigineuses, de la fatigue et une envie de dormir (somnolence) sont des effets
indésirables fréquents et peuvent altérer votre capacité à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. En cas de doute, consultez votre médecin.
69
Baraclude contient du lactose
Ce médicament contient du lactose. Si votre médecin vous a mis en garde au sujet d’une intolérance à
certains sucres, veuillez le consulter avant de prendre ce médicament.
3. Comment prendre BARACLUDE
Tous les patients n’ont pas besoin de prendre la même dose de Baraclude.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou votre pharmacien en cas de doute.
Chez l'adulte, la dose recommandée est de 0,5 mg ou 1 mg une fois par jour par voie orale.
Votre dose peut varier :
 si vous avez déjà été traité pour une infection par le VHB, et selon le médicament que vous avez
reçu.
 si vous avez des problèmes rénaux. Votre médecin peut vous prescrire une dose plus faible ou
vous demander de le prendre moins souvent, moins d’une fois par jour.
 en fonction de l'état de votre foie.
Chez l'enfant et l'adolescent (âgés de 2 ans à moins de 18 ans), Baraclude solution buvable ou
Baraclude 0,5 mg comprimés sont disponibles
Votre médecin vous indiquera la dose appropriée. Prenez toujours la dose recommandée par votre
médecin afin d’assurer l’efficacité complète du médicament et de réduire le développement d’une
résistance au traitement. Prenez Baraclude aussi longtemps que votre médecin vous l’a demandé.
Votre médecin vous indiquera si vous devez et quand vous devez arrêter votre traitement.
Certains patients doivent prendre Baraclude à jeun (voir Baraclude avec des aliments et boissons
dans la rubrique 2). Si votre médecin vous demande de prendre Baraclude à jeun, cela signifie au
moins 2 heures après un repas et au moins 2 heures avant votre prochain repas.
Si vous avez pris plus de Baraclude que vous n’auriez dû
Consulter immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez de prendre Baraclude
Il est important que vous n’oubliez aucune prise. Si vous oubliez une dose de Baraclude, prenez-la dès
que possible, puis prenez la dose suivante au moment prévu initialement. S’il est presque l’heure de la
dose suivante, ne prenez pas la dose oubliée. Attendez et prenez la dose suivante au moment prévu
initialement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Ne pas arrêter le traitement par Baraclude sans l’avis de votre médecin
Certaines personnes ont des symptômes hépatiques graves lorsqu’elles arrêtent de prendre Baraclude.
Si vous remarquez des symptômes nouveaux ou inhabituels après l’arrêt du traitement, prévenez
immédiatement votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou votre pharmacien.
4. Effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
70
Les patients traités par Baraclude ont présenté les effets indésirables suivants :
Adultes
 fréquent (au moins 1 patient sur 100) : maux de tête, insomnie (impossibilité de dormir), fatigue
(lassitude extrême), sensation vertigineuse, somnolence (tendance à s’endormir), vomissement,
diarrhée, nausée, dyspepsie (problèmes de digestion se traduisant par une gêne gastrointestinale
après les repas) et augmentation des taux d'enzymes hépatiques dans le sang.
 peu fréquent (au moins 1 patient sur 1 000) : éruptions cutanées étendues, chute des cheveux.
 rare (au moins 1 patient sur 10 000) : réactions allergiques sévères.
Enfants et adolescents
Les effets secondaires présentés par les enfants et les adolescents sont similaires à ceux présentés par
les adultes comme décrit ci-dessus avec la différence suivante :
Très fréquent (au moins 1 patient sur 10) : taux bas de neutrophiles (un type de globules blancs, qui
sont importants pour lutter contre l'infection).
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou
votre infirmier/ère. Ceci s'applique à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice.
Déclaration des effets indésirables
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver BARACLUDE
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption mentionnée sur l’étiquette, la boîte ou le
flacon après EXP. La date d’expiration fait référence au dernier jour du mois.
Blisters : à conserver à une température ne dépassant pas 30°C. Conserver dans l’emballage d’origine.
Flacons : à conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver le flacon soigneusement
fermé.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à
protéger l’environnement.
6. Contenu de l'emballage et autres informations
Ce que contient Baraclude
 La substance active est l’entecavir. Chaque comprimé pelliculé contient 1 mg d’entecavir.
 Les autres composants sont :
Comprimé : crospovidone, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline
et povidone.
Pelliculage : hypromellose, macrogol 400, dioxyde de titane (E171) et oxyde ferrique rouge.
Qu'est-ce que Baraclude et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés (comprimés) sont de couleur rose et de forme triangulaire. Ils sont gravés
“BMS” sur une face et “1612” sur l’autre face. Baraclude 1 mg, comprimé pelliculé, est présenté sous
forme de boîtes de 30 ou 90 comprimés pelliculés en blisters unidoses, et de flacons de 30 comprimés
pelliculés.
71
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées dans votre pays.
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché et fabricant
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché :
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricant :
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d'informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments : http ://www.ema.europa.eu/.
72
Notice : information de l'utilisateur
Baraclude 0,05 mg/ml solution buvable
Entecavir
Veuillez lire attentivement l’intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament car elle
contient des informations importantes pour vous.
 Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
 Si vous avez d’autres questions, si vous avez un doute, demandez plus d’informations à votre
médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
 Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
 Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice?
1. Qu’est-ce que Baraclude et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Baraclude
3. Comment prendre Baraclude
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Baraclude
6. Contenu de l'emballage et autres informations
1. Qu'est-ce que BARACLUDE et dans quel cas est-il utilisé?
Baraclude solution buvable est un médicament antiviral pour traiter l’infection chronique (au
long terme) par le virus de l’hépatite B (VHB) chez l’adulte. Baraclude peut être utilisé chez les
personnes dont le foie est altéré mais encore fonctionnel (maladie du foie compensée) et chez les
personnes dont le foie est altéré et non complètement fonctionnel (maladie décompensée du foie).
Baraclude solution buvable est aussi utilisé pour traiter l'infection chronique (au long cours) par
le virus de l’hépatite B (VHB) chez l'enfant et l'adolescent âgés de 2 ans à moins de 18 ans.
Baraclude peut être utilisé chez les enfants dont le foie est altéré mais encore fonctionnel (maladie du
foie compensée).
L’infection par le virus de l’hépatite B peut aboutir à une altération du foie. Baraclude diminue la
quantité de virus dans votre corps, et améliore l’état du foie.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre BARACLUDE?
Ne prenez jamais Baraclude
 si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants
contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre Baraclude
 si vous avez déjà eu une maladie du rein, prévenez votre médecin. Ceci est important car
Baraclude est éliminé de l’organisme par voie rénale et un ajustement de la posologie ou
de l’intervalle entre les prises pourrait s’avérer nécessaire.
 n’arrêtez pas la prise de Baraclude sans l’avis de votre médecin car il existe un risque
d’aggravation de votre hépatite après l’arrêt du traitement. Votre médecin continuera à vous
surveiller et vous prescrira des analyses de sang pendant plusieurs mois en cas d’arrêt du
traitement par Baraclude.
73
 que votre foie fonctionne complètement ou non, parlez-en à votre médecin pour envisager
les effets possibles sur votre traitement par Baraclude.
 si vous êtes aussi infectés par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), assurez-vous
d’en parler à votre médecin. Vous ne devez pas prendre Baraclude pour traiter votre hépatite B à
moins que vous ne preniez en même temps des médicaments pour le VIH car dans le cas
contraire, l’efficacité d’un futur traitement anti-VIH pourrait être réduite. Baraclude ne va pas
contrôler votre infection par le VIH.
 la prise de Baraclude ne vous empêche pas de transmettre le virus de l’hépatite B (VHB) à
d’autres personnes par voie sexuelle ou par des liquides biologiques (comme le sang). Il est
donc important de prendre des précautions appropriées pour ne pas contaminer d’autres
personnes par le VHB. Un vaccin est disponible pour protéger les personnes à risque d’une
infection par le VHB.
 Baraclude appartient à une classe de médicaments qui peut causer une acidose lactique
(excès d’acide lactique dans votre sang) et une augmentation de la taille du foie. Des symptômes
tels que nausée, vomissement, douleur du ventre peuvent indiquer le développement d’une
acidose lactique. Cet effet indésirable, rare mais sérieux, peut occasionnellement être
fatal. L’acidose lactique apparaît plus souvent chez la femme, en particulier lorsqu’elle est en
surpoids. Votre médecin doit vous suivre régulièrement lorsque vous prenez Baraclude.
Si vous avez par le passé, déjà reçu un traitement pour l'hépatite B chronique, veuillez en
informer votre médecin.
Enfants et adolescents
Baraclude ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 2 ans ou pesant moins de 10 kg.
Autres médicaments et Baraclude
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre
tout autre médicament.
Baraclude avec des aliments et boissons
Dans la plupart des cas, vous pouvez prendre Baraclude avec ou sans aliments. Toutefois, si vous avez
reçu un traitement préalable par un médicament contenant de la lamivudine comme principe actif,
vous devrez prendre ce qui suit en considération. Si vous recevez Baraclude parce que le traitement
par la lamivudine n’a pas été efficace, vous devez prendre Baraclude à jeun une fois par jour. Si votre
maladie du foie est très sévère, votre médecin vous recommandera également de prendre Baraclude à
jeun. A jeun signifie au moins 2 heures après un repas et au moins 2 heures avant votre prochain repas.
Les enfants et les adolescents (âgés de 2 ans à moins de 18 ans) peuvent prendre Baraclude avec ou
sans nourriture.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou si vous désirez le devenir, vous devez en informer votre médecin. La sécurité
d’emploi de Baraclude au cours de la grossesse n’a pas été démontrée. Baraclude ne doit pas être
utilisé pendant la grossesse, sauf en cas d’instructions spécifiques de votre médecin. Les femmes en
âge de procréer recevant un traitement par Baraclude doivent utiliser une méthode de contraception
efficace afin d’éviter toute grossesse.
Ne pas allaiter durant le traitement par Baraclude. Si vous allaitez, parlez-en à votre médecin. Le
passage de l’entecavir, la substance active contenue dans Baraclude, dans le lait maternel n’est pas
connu.
74
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Des sensations vertigineuses, de la fatigue et une envie de dormir (somnolence) sont des effets
indésirables fréquents et peuvent altérer votre capacité à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. En cas de doute, consultez votre médecin.
Baraclude contient du maltitol, de l'hydroxybenzoate de méthyle (E218), de l'hydroxybenzoate
de propyle (E216) et du sodium
Ce médicament contient du maltitol. Si votre médecin vous a mis en garde au sujet d’une intolérance à
certains sucres, veuillez le consulter avant de prendre ce médicament.
Ce produit contient de l'hydroxybenzoate de méthyle (E218) et de l'hydroxybenzoate de propyle
(E216) qui peuvent causer des réactions allergiques (parfois retardées).
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ml, c’est-à-dire globalement «sans
sodium».
3. Comment prendre BARACLUDE
Tous les patients n’ont pas besoin de prendre la même dose de Baraclude.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou votre pharmacien en cas de doute.
Chez l'adulte, la dose recommandée est de 0,5 mg (10 ml) ou d'1 mg (20 ml) une fois par jour par
voie orale (par la bouche).
Votre dose peut varier :
 si vous avez déjà été traité pour une infection par le VHB, et selon le médicament que vous avez
reçu.
 si vous avez des problèmes rénaux. Votre médecin peut vous prescrire une dose plus faible ou
vous demander de le prendre moins souvent, moins qu’une fois par jour.
 en fonction de l'état de votre foie.
Chez l'enfant et l'adolescent (âgés de 2 ans à moins de 18 ans), votre médecin décidera de la
posologie appropriée en fonction du poids corporel de votre enfant. La posologie appropriée de
Baraclude solution buvable chez l'enfant et l'adolescent est calculée en fonction du poids corporel et
est d'une prise une fois par jour par voie orale (par la bouche) comme présentée ci-dessous :
Poids corporel
Dose recommandée de Solution Buvable
une fois par jour
10,0
-
14,1 kg
4,0 ml
14,2
-
15,8 kg
4,5 ml
15,9
-
17,4 kg
5,0 ml
17,5
-
19,1 kg
5,5 ml
19,2
-
20,8 kg
6,0 ml
20,9
-
22,5 kg
6,5 ml
22,6
-
24,1
kg
7,0 ml
24,2
-
25,8 kg
7,5 ml
25,9
-
27,5 kg
8,0 ml
27,6
-
29,1 kg
8,5 ml
29,2
-
30,8 kg
9,0 ml
30,9
-
32,5 kg
9,5 ml
32,6 kg
ou plus
10,0 ml
Il n'y a pas de recommandation posologique de Baraclude chez les enfants âgés de moins de 2 ans et
pesant moins de 10 kg.
Votre médecin vous indiquera la dose appropriée. Prenez toujours la dose recommandée par votre
médecin afin d’assurer l’efficacité complète du médicament et de réduire le développement d’une
75
résistance au traitement. Prenez Baraclude aussi longtemps que votre médecin vous l’a demandé.
Votre médecin vous indiquera si vous devez et quand vous devez arrêter votre traitement.
La solution buvable Baraclude est un produit prêt à l’emploi. Ne diluez pas ou ne mélangez pas cette
solution avec de l’eau ou toute autre chose.
Baraclude, solution buvable est fourni avec une cuillère mesure graduée de 0,5 à 10 ml. Utiliser la
cuillère comme suit :
1. Tenir la cuillère en position verticale (droite) et la remplir
graduellement jusqu’à la marque correspondant à la dose
prescrite. Tenez la cuillère avec les graduations face à
vous et vérifiez qu’elle a été remplie jusqu’à la marque
appropriée.
2. Versez directement le contenu de la cuillère dans votre
bouche.
3. Après chaque utilisation, laver la cuillère avec de l’eau
puis la laisser sécher à l’air libre.
Certains patients doivent prendre Baraclude à jeun (voir Baraclude avec des aliments et boissons
dans la rubrique 2). Si votre médecin vous demande de prendre Baraclude à jeun, cela signifie au
moins 2 heures après un repas et au moins 2 heures avant votre prochain repas.
Si vous avez pris plus de Baraclude que vous n’auriez dû
Consulter immédiatement votre médecin.
Si vous oubliez de prendre Baraclude
Il est important que vous n’oubliez aucune prise. Si vous oubliez une dose de Baraclude, prenez-la dès
que possible, puis prenez la dose suivante au moment prévu initialement. S’il est presque l’heure de la
dose suivante, ne prenez pas la dose oubliée. Attendez et prenez la dose suivante au moment prévu
initialement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Ne pas arrêter le traitement par Baraclude sans l’avis de votre médecin
Certaines personnes ont des symptômes hépatiques graves lorsqu’elles arrêtent de prendre Baraclude.
Si vous remarquez des symptômes nouveaux ou inhabituels après l’arrêt du traitement, prévenez
immédiatement votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à
votre médecin ou votre pharmacien.
4. Effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les patients traités par Baraclude ont présenté les effets indésirables suivants :
Adultes
76
 fréquent (au moins 1 patient sur 100) : maux de tête, insomnie (impossibilité de dormir), fatigue
(lassitude extrême), sensation vertigineuse, somnolence (tendance à s’endormir), vomissement,
diarrhée, nausée, dyspepsie (problèmes de digestion se traduisant par une gêne gastrointestinale
après les repas) et augmentation des taux d'enzymes hépatiques dans le sang.
 peu fréquent (au moins 1 patient sur 1 000) : éruptions cutanées étendues, chute des cheveux.
 Rare (au moins 1 patient sur 10 000) : réactions allergiques sévères.
Enfants et adolescents
Les effets secondaires présentés par les enfants et les adolescents sont similaires à ceux présentés par
les adultes comme décrit ci-dessus avec la différence suivante :
Très fréquent (au moins 1 patient sur 10) : taux bas de neutrophiles (un type de globules blancs, qui
sont importants pour lutter contre l'infection).
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou
votre infirmier/ère. Ceci s'applique à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice.
Déclaration des effets indésirables
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver BARACLUDE
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption mentionnée sur le flacon ou la boîte après
EXP. La date d’expiration fait référence au dernier jour du mois.
Ne pas conserver à une température supérieure à 30°C. Conserver le flacon dans l’emballage extérieur
afin de le protéger de la lumière.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d'éliminer les médicaments que vous n'utilisez plus. Ces mesures contribueront à
protéger l’environnement.
6. Contenu de l'emballage et autres informations
Ce que contient Baraclude
 La substance active est l’entecavir. Chaque ml de solution buvable contient 0,05 mg d’entecavir.
 Les autres composants sont : acide citrique anhydre, maltitol (E965), méthylhydroxybenzoate
(E218), propylhydroxybenzoate (E216), arôme orange (acacia et arômes naturels), citrate de
sodium, hydroxyde de sodium, acide hydrochlorique, eau purifiée.
Qu'est-ce que Baraclude et contenu de l’emballage extérieur
La solution buvable est transparente à jaune pâle. Baraclude 0,05 mg/ml solution buvable est présenté
sous forme de flacon de 210 ml de solution. Chaque boîte contient une cuillère mesure en
polypropylène avec des graduations de 0,5 ml à 10 ml.
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché et fabricant
Titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
77
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricant
CATALENT ANAGNI S.R.L.
Loc. Fontana del Ceraso snc
Strada Provinciale 12 Casilina, 41
03012 Anagni (FR)
Italie
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
La cuillère mesure est fabriquée par : Comar Plastics Division, One Comar Place, Buena, NJ 08310,
USA.
Représentant autorisé dans l’EEA pour Comar Plastics : MDSS GmbH, Schiffgraben 41, 30175
Hannover, Allemagne.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d'informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments : http ://www.ema.europa.eu/.