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Une hépatotoxicité a été observée chez les patients traités par mitotane. Des cas de lésion du foie
(hépatocellulaire, cholestatique et combinée) et d’hépatite auto-immune ont été observés. Des tests de
la fonction hépatique (taux d’alanine transaminase [ALT], d’aspartate transaminase [AST], de
bilirubine, et de phosphatase alcaline [ALP]) doivent être réalisés périodiquement, particulièrement au
cours des premiers mois de traitement ou quand il est nécessaire d’augmenter la dose. Si les taux
d'AST et/ou d'ALT sont supérieurs > 5 ULN, ou l'ALP ou la bilirubine > 2 ULN, il existe un risque de
lésion ou d’insuffisance hépatique. Dans ce cas, le traitement par Lysodren doit être interrompu. Le
traitement peut être repris à la discrétion du médecin en fonction de la sévérité de l'événement ainsi
que de l'état clinique du patient.
Troubles du métabolisme et de la nutrition : Quelle que soit la posologie de Lysodren, les triglycérides
doivent être surveillés régulièrement, en particulier chez les patients présentant ou à risque de
présenter une dyslipidémie (tel qu’un syndrome métabolique, un abus d'alcool, un régime alimentaire
riche en graisses, etc.) Un traitement hypotriglycéridémiant et l'arrêt de Lysodren peuvent être
envisagés en cas d'hypertriglycéridémie sévère, car il s'agit d'une cause potentielle de pancréatite
aiguë.
Accumulation tissulaire du mitotane : le tissu adipeux peut agir comme un réservoir de mitotane,
prolongeant sa demi-vie et pouvant conduire à une accumulation du mitotane. Par conséquent, malgré
une posologie constante, les concentrations de mitotane peuvent augmenter. La surveillance régulière
(par exemple tous les deux mois) des concentrations plasmatiques de mitotane est donc nécessaire
après l’interruption du traitement car un relargage prolongé du mitotane est possible. La prudence et
une étroite surveillance des concentrations plasmatiques de mitotane sont fortement recommandées
pour le traitement des patients en surpoids et chez les patients ayant récemment perdu du poids.
Atteintes du système nerveux central : l’administration prolongée et continue de fortes doses de
mitotane peut conduire à des lésions cérébrales réversibles avec atteinte fonctionnelle. Il faut
rechercher régulièrement des troubles du comportement et des troubles neurologiques,
particulièrement lorsque les concentrations plasmatiques du mitotane dépassent 20 mg/L (voir
rubrique 4.8).
Affections hématologiques et du système lymphatique : toutes les lignées sanguines peuvent être
affectées par un traitement par mitotane. Des leucopénies (y compris des neutropénies), des anémies et
des thrombocytopénies ont fréquemment été rapportées pendant un traitement par mitotane (voir
rubrique 4.8). La numération des globules rouges, des globules blancs et le taux de plaquettes doivent
être surveillés pendant un traitement par mitotane.
Temps de saignement : il a été observé un allongement du temps de saignement chez des patients
traités par le mitotane,. Chez certains patients, le temps de saignement in vitro peut être normal mais
avec une agrégation plaquettaire pathologique induite par l'adénosine diphosphate (ADP). Cela doit
être pris en compte en cas de geste chirurgical (voir rubrique 4.8).
Anticoagulants de type warfarine et coumarine : quand le mitotane est administré à des patients sous
anticoagulants coumariniques, un suivi rapproché des patients est nécessaire pour adapter les doses
d’anticoagulants (voir rubrique 4.5).
Substances métabolisées par le cytochrome P450 et en particulier par le cytochrome 3A4 : le mitotane
est un inducteur enzymatique et doit donc être utilisé avec prudence en cas de prise simultanée de
médicaments influencés par le métabolisme hépatique (voir rubrique 4.5).
Femmes pré ménopausées: une incidence plus élevée de macrokystes ovariens bénins, souvent
bilatéraux et multiples, a été observée dans cette population. Les macrokystes ovariens peuvent être
symptomatiques (par exemple douleurs ou gênes pelviennes, saignements vaginaux ou troubles
menstruels) ou asymptomatiques Des cas isolés de kystes compliqués ont été signalés (torsion
annexielle et rupture de kyste hémorragique). Une amélioration après l’interruption du mitotane a été
observée. Les femmes doivent immédiatement demander conseil à un médecin si elles présentent des
symptômes gynécologiques tels que des saignements ou des douleurs pelviennes. Une surveillance