14
L'étude prospective randomisée UKPDS (UK Prospective Diabetes Study) a permis d'établir le
bénéfice à long terme d'un contrôle intensif de la glycémie chez des patients adultes présentant un
diabète de type 2. L'analyse des résultats chez des patients en surcharge pondérale, traités par la
metformine après échec du régime alimentaire seul a montré :
- une réduction significative du risque absolu de tout type de complication liée au diabète dans le
groupe metformine (29,8 événements pour 1 000 années-patients), par rapport au régime seul
(43,3 événements pour 1 000 années-patients), p=0,0023, et par rapport à des groupes combinés
de monothérapies par sulfamides hypoglycémiants et insuline (40,1 événements pour
1 000 années-patients), p=0,0034 ;
- une réduction significative du risque absolu de mortalité liée au diabète : metformine
7,5 événements pour 1 000 années-patients, régime seul 12,7 événements pour 1 000 années-
patients, p=0,017 ;
- une réduction significative du risque absolu de mortalité globale : metformine 13,5 événements
pour 1 000 années-patients, par rapport au régime seul 20,6 événements pour 1 000 années-
patients (p=0,011), et par rapport à des groupes combinés de monothérapies par sulfamides
hypoglycémiants et insuline 18,9 événements pour 1 000 années-patients (p=0,021) ;
- une réduction significative du risque absolu d'infarctus du myocarde : metformine
11 événements pour 1 000 années-patients, régime seul 18 événements pour 1 000 années-
patients (p=0,01).
Efficacité et sécurité cliniques
La vildagliptine administrée en traitement adjuvant chez des patients dont le contrôle glycémique
n’était pas satisfaisant malgré un traitement par la metformine en monothérapie a induit, après six
mois de traitement, des réductions moyennes supplémentaires statistiquement significatives du taux
d’HbA
1c
par rapport au placebo (différences intergroupes de -0,7% à -1,1% respectivement pour la
vildagliptine 50 mg et 100 mg). Le pourcentage de patients ayant obtenu une diminution du taux
d’HbA
1c
≥ 0,7% par rapport aux valeurs initiales a été statistiquement significativement plus élevé
dans les deux groupes recevant la vildagliptine plus la metformine (46% et 60% respectivement) que
dans le groupe recevant la metformine plus le placebo (20%).
Dans une étude de 24 semaines, la vildagliptine (50 mg deux fois par jour) a été comparée à la
pioglitazone (30 mg une fois par jour) chez des patients insuffisamment contrôlés avec la metformine
(dose quotidienne moyenne : 2020 mg). Chez les patients ayant un taux initial moyen d’HbA
1c
de
8,4%, les diminutions moyennes ont été de -0,9% avec l’association vildagliptine et metformine et
de -1,0% avec l’association pioglitazone et metformine. Une augmentation moyenne du poids de
+1,9 kg a été observée chez les patients recevant l’association pioglitazone et metformine versus
+0,3 kg chez ceux recevant l’association vildagliptine et metformine.
Dans une étude d’une durée de 2 ans, la vildagliptine (50 mg deux fois par jour) a été comparée au
glimépiride (jusqu’à 6 mg/jour – dose moyenne à 2 ans : 4,6 mg) chez des patients traités par la
metformine (dose moyenne quotidienne : 1894 mg). Après 1 an, chez les patients ayant un taux initial
moyen d’HbA
1c
de 7,3%, les diminutions moyennes d’HbA
1c
ont été de -0,4% avec l’association
vildagliptine et metformine et de -0,5% avec l’association glimépiride et metformine. La modification
de poids avec la vildagliptine a été de -0,2 kg versus +1,6 kg avec le glimépiride. L’incidence des
hypoglycémies était significativement plus faible dans le groupe vildagliptine (1,7%) que dans le
groupe glimépiride (16,2%). A la fin de l’étude (à 2 ans), le taux d’HbA
1c
était similaire aux valeurs
initiales dans les deux groupes de traitement et les différences de changement de poids et d’incidence
d’hypoglycémies étaient inchangées.
Dans une étude de 52 semaines, la vildagliptine (50 mg deux fois par jour) a été comparée au
gliclazide (dose moyenne quotidienne : 229,5 mg) chez des patients insuffisamment contrôlés par la
metformine (dose de metformine à l’état initial de 1928 mg/jour). Après 1 an, les réductions moyennes
d’HbA
1c
ont été de -0,81% avec l’association vildagliptine et metformine (taux initial moyen d’ HbA
1c
de 8,4%) et de -0,85% avec l’association metformine et gliclazide (taux initial moyen d’ HbA
1c
de
8,5%) ; la non-infériorité statistique a été atteinte (IC 95% -0,11 – 0,20). La modification de poids
avec la vildagliptine a été de +0,1 kg en comparaison à +1,4 kg avec le gliclazide.