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ayant une fonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère et de 200 mg à 400 mg chez les
patients avec une insuffisance rénale modérée.
Le critère de jugement principal de l’étude CARES a été la première survenue du critère composite
"Événements cardiovasculaires majeurs" (MACE) regroupant infarctus non mortels, AVC non
mortels, décès cardiovasculaires, angor instable avec revascularisation coronarienne en urgence.
Les critères de jugement (principal et secondaires) ont été analysés en intention de traiter (ITT) en
incluant tous les sujets ayant été randomisés et ayant reçu au moins une dose du médicament en
double aveugle.
Globalement, 56,6% des patients ont interrompu leur traitement prématurément et 45% des patients ne
se sont pas présentés à l’ensemble des visites de l’essai clinique.
Au total, 6190 patients ont été suivis avec une durée médiane de 32 mois, et la durée médiane
d’exposition a été de 728 jours pour les patients dans le groupe fébuxostat (n = 3098) et de 719 jours
dans le groupe allopurinol (n = 3092).
Le critère de jugement principal MACE est survenu à un taux semblable dans les groupes fébuxostat et
allopurinol (respectivement 10,8% vs 10,4%; HR 1,03 ; intervalle de confiance bilatéral à 95% [IC]
0,89-1,21).
Dans l’analyse des composantes individuelles du critère MACE, le taux de décès cardiovasculaire a
été supérieur avec le fébuxostat qu’avec l’allopurinol (4,3% vs 3,2%; HR 1,34 ; IC 95% 1,03-1,73).
Les taux des autres évènements MACE ont été similaires dans les groupes fébuxostat et allopurinol,
c’est-à-dire pour les infarctus du myocarde non mortels (3,6% vs 3,8% ; HR 0,93 ; IC 95% 0,72-1,21),
AVC non mortels (2,3% vs 2,3%; HR 1,01 ; IC 95% 0,73-1,41) et la revascularisation en urgence suite
à un angor instable (1,6% vs 1,8%; HR 0,86 ; IC 95% 0,59-1,26). Le taux de décès toutes causes
confondues a été aussi supérieur avec le fébuxostat versus allopurinol (7,8% vs 6,4%; HR 1,22 ; IC
95% 1,01-1,47), du fait principalement du taux supérieur de décès cardiovasculaires dans le groupe
fébuxostat (voir rubrique 4.4).
Les taux d’hospitalisations attribuées à une insuffisance cardiaque, d’admissions hospitalières pour
arythmie non associées à une ischémie, d’évènements thromboemboliques veineux et
d’hospitalisations pour accident ischémique transitoire ont été comparables avec le fébuxostat et
l’allopurinol.
L’étude FAST est une étude prospective, randomisée, en ouvert, en aveugle, qui a comparé le profil de
tolérance cardiovasculaire (CV) du fébuxostat versus allopurinol chez des patients atteints
d’hyperuricémie chronique (dans les cas où un dépôt d’urate s’est déjà produit) et avec des facteurs de
risque CV (c’est-à-dire des patients âgés de 60 ans ou plus et présentant au moins un autre facteur de
risque CV). Les patients éligibles ont reçu un traitement par allopurinol avant leur randomisation et
des ajustements de dose ont été effectués si besoin, selon le jugement clinique, les recommandations
EULAR et la posologie approuvée par l’AMM. A la fin de la phase d'introduction de l'allopurinol, les
patients avec un taux sérique d'acide urique < 0,36 mmol/L (< 6 mg/dL) ou recevant la dose maximale
tolérée ou la dose maximale autorisée d'allopurinol ont été randomisés dans un rapport 1:1 afin de
recevoir un traitement par fébuxostat, ou par allopurinol. Le critère de jugement principal de l’étude
FAST était le délai d’apparition de la première survenue d’évènements inclus dans le critère composite
« Antiplatelet Trialists Collaborative » (APTC) qui incluait : i) hospitalisation pour infarctus du
myocarde non-fatal/marqueur biologique positif du syndrome coronaire aigu (SCA) ; ii) AVC non-
fatal ; iii) mortalité due à un évènement CV. L’analyse primaire s’est basée sur une approche « en
traitement reçu » (on-treatment (OT)).
Au total, 6128 patients ont été randomisés, 3063 avec le fébuxostat et 3065 avec l’allopurinol.
Dans l’analyse primaire OT, le fébuxostat était non inférieur à l’allopurinol sur l’incidence du critère
de jugement principal, qui est survenu chez 172 patients (1,72/100 patients-années) sous fébuxostat
comparé au 241 patients (2,05/100 patients-années) sous allopurinol, avec un HR ajusté de 0,85 (IC
95% : 0,70-1,03), p<0,001. L’analyse OT du critère de jugement principal dans le sous-groupe des
patients avec des antécédents d’IDM, d’AVC ou de SCA n’a pas montré de différence significative
entre les groupes de traitement : il y a eu 65 (9,5%) patients avec des évènements dans le groupe
fébuxostat et 83 (11,8%) patients avec des évènements dans le groupe allopurinol ; HR ajusté 1,02 (IC
95% : 0,74-1,42) ; p=0,202.
Le traitement par le fébuxostat n’a pas été associé à une augmentation de la mortalité CV ou de la
mortalité toute cause, globalement ou dans les sous-groupes de patients avec un antécédent d’IDM,
d’AVC ou de SCA. Au final, il y a eu moins de décès dans le groupe fébuxostat (62 décès d’origine