Dans une étude clinique de 6 semaines contrôlée versus placebo, incluant des patients présentant des
épisodes maniaques ou mixtes dans le cadre de troubles bipolaires de type I, avec ou sans
caractéristiques psychotiques qui étaient partiellement non répondeurs au lithium ou au valproate en
monothérapie pendant 2 semaines à des taux sériques thérapeutiques, l’association d’aripiprazole a eu
pour effet une efficacité supérieure au lithium ou au valproate en monothérapie sur la réduction des
symptômes maniaques.
Dans une étude clinique de 26 semaines contrôlée versus placebo, suivie d’une phase d’extension de
74 semaines, chez des patients maniaques arrivés au stade de rémission sous aripiprazole pendant une
phase de stabilisation, avant la randomisation, aripiprazole a montré une supériorité par rapport au
placebo dans la prévention des récurrences bipolaires, principalement en prévenant les récidives
d’épisodes maniaques mais n’a pas réussi à montrer une supériorité sur le placebo dans la prévention
des récidives des épisodes dépressifs.
Lors d'un essai contrôlé versus placebo, sur 52 semaines, mené chez des patients présentant des
épisodes maniaques ou mixtes dans le cadre de troubles bipolaires de type I ayant atteint une rémission
prolongée (scores totaux échelle d'évaluation de la manie de Young [Y-MRS] and MADRS ≤ 12) sous
aripiprazole (10 mg/jour à 30 mg/jour) en association au lithium ou au valproate pendant 12 semaines
consécutives, l'association à l’aripiprazole a démontré une supériorité sur le placebo avec une
diminution de risque de 46 % (hazard ratio de 0,54) dans la prévention des récidives bipolaires et une
diminution de risque de 65 % (hazard ratio de 0,35) dans la prévention des récidives d'épisodes
maniaques comparé au placebo en association. L'aripiprazole en association a démontré une
supériorité sur le placebo sur le score Clinical Global Impression - Version bipolaire (CGI-BP) de
sévérité de la maladie (SOI ; manie), critère d’évaluation secondaire. Dans cet essai, les investigateurs
ont assigné aux patients, en ouvert, soit du lithium soit du valproate en monothérapie, afin de
déterminer une non-réponse partielle. Les patients étaient stabilisés pendant au moins 12 semaines
consécutives avec l’association aripiprazole et le même thymorégulateur. Les patients stabilisés ont
ensuite été randomisés afin de continuer le même thymorégulateur avec l'aripiprazole ou le placebo en
double-aveugle. Quatre sous-groupes de thymorégulateurs ont été évalués pendant la phase
randomisée : aripiprazole + lithium; aripiprazole + valproate; placebo + lithium; placebo + valproate.
Les taux Kaplan-Meier pour la récidive de tout épisode d'humeur dans le bras des traitements en
association étaient de 16 % pour aripiprazole + lithium et de 18 % pour aripiprazole + valproate
comparés à 45 % pour placebo + lithium et de 19 % pour placebo + valproate.
Population pédiatrique
Schizophrénie chez l'adolescent
Dans un essai de 6 semaines contre placebo mené chez 302 patients adolescents schizophrènes (âgés
de 13 à 17 ans), présentant des symptômes positifs ou négatifs, l'aripiprazole a été associé à une
amélioration statistiquement significative des symptômes psychotiques supérieure au placebo. Dans
une sous-analyse de patients adolescents âgés de 15 à 17 ans, représentant 74 % de la population totale
incluse, le maintien de l'effet a été observé sur l'essai d'extension de 26 semaines en ouvert.
Dans un essai de 60 à 89 semaines, randomisé, en double-aveugle, contrôlé contre placebo chez des
sujets adolescents (n = 146 ; âgés de 13 à 17 ans) atteints de schizophrénie, il y avait une différence
statistiquement significative du taux de rechute des symptômes psychotiques entre le groupe
aripiprazole (19,39 %) et le groupe placebo (37,50 %). La valeur estimée du rapport de risque (RR)
était 0,461 (intervalle de confiance à 95 %, 0,242 à 0,879) dans la population totale. Dans les analyses
de sous-groupes, la valeur estimée du RR était 0,495 chez les sujets âgés de 13 à 14 ans par rapport à
0,454 chez ceux âgés de 15 à 17 ans. Toutefois, la valeur estimée du RR pour le groupe plus jeune (13
à 14 ans) n’était pas précise, reflétant le plus petit nombre de sujets dans ce groupe (aripiprazole,
n = 29 ; placebo, n = 12) et l’intervalle de confiance pour cette estimation (allant de 0,151 à 1,628) ne
permettait pas de conclure sur la présence d’un effet du traitement. Au contraire, l’intervalle de
confiance à 95 % pour le RR dans le sous-groupe plus âgé (aripiprazole, n = 69 ; placebo, n = 36)
allait de 0,242 à 0,879 et, par conséquent, il était possible de conclure pour un effet du traitement chez
les patients les plus âgés.