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Méningite à cryptocoques
Des cas de méningite à cryptocoques (infection fongique), parfois avec une issue fatale, ont été
rapportés depuis la commercialisation après approximativement 2-3 ans de traitement, il est à noter
cependant que la relation exacte avec la durée du traitement demeure inconnue (voir rubrique 4.8). Les
patients présentant des symptômes et signes compatibles avec une méningite à cryptocoques (par
exemple céphalées accompagnées de troubles neuropsychiatriques tels que confusion, hallucinations,
et/ou trouble de la personnalité) doivent faire l’objet d’une recherche diagnostique rapide. En cas de
diagnostic de méningite à cryptocoques, le traitement par fingolimod doit être interrompu et un
traitement approprié doit être initié. L’avis d’un spécialiste en infectiologie devra être recherché si la
réintroduction du traitement par fingolimod est jugée nécessaire.
Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP)
Des cas de LEMP sont survenus avec fingolimod (voir rubrique 4.8). La LEMP est une infection
opportuniste causée par le virus de John-Cunningham (JCV), qui peut avoir une issue fatale ou
entraîner un handicap sévère. La majorité des cas de LEMP ont été rapportés après 2 ans ou plus de
traitement par fingolimod. En plus de la durée d’exposition au fingolimod, les autres facteurs de risque
de LEMP incluent un traitement immunosuppresseur ou immunomodulateur antérieur, et/ou une
lymphopénie sévère (<0,5x10
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/l). Les patients les plus à risque doivent être surveillés pour tout signe
ou symptôme de LEMP. La LEMP ne peut survenir qu’en présence d’une infection JCV. Si une
sérologie JCV est réalisée, il faut tenir compte du fait que l’influence de la lymphopénie sur la
précision du test de détection des anticorps anti-JCV n’a pas été étudiée chez les patients traités par
fingolimod. Un test de détection des anticorps anti-JCV négatif n’exclut pas la possibilité d’une
infection ultérieure par le JCV. Avant l’initiation du traitement par fingolimod, une IRM initiale de
référence (habituellement de moins de 3 mois) doit être disponible. Lors des IRM de routine (en
accord avec les recommandations nationales et locales), une attention doit être portée sur toute lésion
évocatrice de LEMP. La mise en évidence à l’IRM peut précéder les symptômes et les signes
cliniques. La réalisation d’une IRM annuelle peut être envisagée dans le contexte d’un suivi renforcé
en particulier chez les patients à risque plus élevé de LEMP. Des cas de LEMP asymptomatiques
reposant sur les résultats de l’IRM et la présence d’ADN du JCV dans le liquide céphalorachidien ont
été rapportés chez des patients traités par fingolimod. En cas de suspicion clinique de LEMP, une IRM
devra être réalisée immédiatement à des fins diagnostiques et le traitement par fingolimod doit être
interrompu jusqu’à ce que le diagnostic de LEMP soit écarté. En cas de LEMP confirmé, le traitement
par fingolimod doit être définitivement arrêté (voir également rubrique 4.3).
Un syndrome inflammatoire de reconstitution immune (IRIS) a été rapporté chez des patients traités
par des modulateurs des récepteurs à la sphingosine 1-phosphate (S1P), y compris le fingolimod, qui
avaient développé une LEMP et avaient par la suite arrêté le traitement. L’IRIS se présente sous la
forme d’un déclin clinique de l’état du patient qui peut être rapide, peut entraîner de graves
complications neurologiques ou le décès, et est souvent associé à des changements caractéristiques à
l’IRM. Le délai d’apparition de l’IRIS chez les patients atteints de LEMP était généralement de
quelques semaines à quelques mois après l’arrêt du traitement par le modulateur du récepteur à la S1P.
Une surveillance du développement de l’IRIS et un traitement approprié de l’inflammation associée
doivent être entrepris.
Infection par le papillomavirus humain
Des cas d’infection par le papillomavirus humain (HPV), comprenant des papillomes, des dysplasies,
des verrues et des cancers liés au HPV, ont été rapportés sous traitement par fingolimod depuis la
commercialisation (voir rubrique 4.8). En raison des propriétés immunosuppressives du fingolimod, la
vaccination contre le HPV doit être envisagée avant l’instauration du traitement par fingolimod en
tenant compte des recommandations vaccinales. Le dépistage du cancer, incluant le test Pap, est
recommandé conformément à la prise en charge standard.