1
ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
2
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification
rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent
tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets
indésirables.
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Reblozyl 25 mg, poudre pour solution injectable
Reblozyl 75 mg, poudre pour solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Reblozyl 25 m
g, poudre pour solution injectable
Chaque flacon contient 25 mg de luspatercept. Après reconstitution, chaque ml de solution
contient 50 mg de luspatercept.
Reblozyl 75 m
g, poudre pour solution injectable
Chaque flacon contient 75 mg de luspatercept. Après reconstitution, chaque ml de solution
contient 50 mg de luspatercept.
Le luspatercept est produit à partir de cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) par la
technique de l’ADN recombinant.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre pour solution injectable (poudre pour injection).
Poudre lyophilisée de couleur blanche à blanc cassé.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Reblozyl est indiqué chez les adultes pour le traitement de l’anémie dépendante de la
transfusion due à un syndrome myélodysplasique (SMD) de risque très faible, faible et
intermédiaire (voir rubrique 5.1).
Reblozyl est indiqué chez les adultes pour le traitement de l’anémie associée à une
bêta-thalassémie dépendante ou non dépendante de la transfusion (voir rubrique 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement par Reblozyl doit être instauré par un médecin expérimenté dans le traitement des
maladies hématologiques.
Posologie
Avant chaque administration de Reblozyl, le taux d’hémoglobine (Hb) des patients doit être
mesuré. Si le patient a reçu une transfusion de culots de globules rouges (CGR) avant
l’administration, il convient de tenir compte du taux d’Hb avant la transfusion pour déterminer
la dose.
3
La dose initiale recommandée de Reblozyl est de 1,0 mg/kg, administrée une fois toutes les
3 semaines.
Syndromes myélodysplasiques
L’intervalle souhaité recommandé pour le taux d’hémoglobine est compris entre 10 g/dl et
12 g/dl. Les instructions pour l’augmentation de la dose en cas de réponse insuffisante sont
présentées ci-dessous.
Tableau 1 : Augmentation de la dose en cas de réponse insuffisante
Dose de 1 mg/kg
Augmentation de la dose
Si après au moins deux doses consécutives de
1,0 mg/kg, un patient :
n’a pas atteint l’indépendance
transfusionnelle en CGR, ou
n’a pas atteint un taux d’Hb ≥ 10 g/dl et que
l’augmentation de l’Hb est < 1 g/dl
La dose doit être augmentée à
1,33 mg/kg
Dose de 1,33 mg/kg
Augmentation de la dose
Si après au moins deux doses consécutives de
1,33 mg/kg, un patient :
n’a pas atteint l’indépendance
transfusionnelle en CGR, ou
n’a pas atteint un taux d’Hb 10 g/dl et que
l’augmentation de l’Hb est < 1 g/dl
La dose doit être augmentée à
1,75 mg/kg
Une augmentation de dose ne doit pas être effectuée plus fréquemment que toutes les
6 semaines (2 administrations) et ne doit pas excéder la dose maximale de 1,75 mg/kg toutes les
3 semaines. La dose ne doit pas être augmentée immédiatement après un report de dose.
Pour les patients dont le taux d’Hb avant l’administration est > 9 g/dl et qui n’ont pas encore
atteint l’indépendance transfusionnelle, une augmentation de la dose peut s’imposer à la
discrétion du médecin ; le risque d’élévation du taux d’Hb au-dessus du seuil cible avec une
transfusion concomitante ne peut pas être exclu.
En cas de perte de réponse du patient (c’est-à-dire indépendance transfusionnelle), la dose doit
être augmentée d’un palier de dose (voir tableau 2).
β-thalassémie dépendante de la transfusion
Chez les patients qui n’obtiennent pas de réponse, définie comme une réduction du besoin
transfusionnel en CGR d’au moins un tiers après 2 doses consécutives (6 semaines) ou plus à la
dose initiale de 1,0 mg/kg, la dose doit être augmentée à 1,25 mg/kg. La dose ne doit pas être
augmentée au-delà de la dose maximale de 1,25 mg/kg toutes les 3 semaines.
En cas de perte de réponse du patient (si le besoin transfusionnel en CGR augmente de nouveau
après une réponse initiale), la dose doit être augmentée d’un palier de dose (voir tableau 3).
β-thalassémie non dépendante de la transfusion
Chez les patients qui n’obtiennent pas de réponse ou qui n’arrivent pas à la maintenir, définie
comme une augmentation du taux d’Hb mesuré avant l’administration par rapport à la valeur
initiale ≥ 1 g/dl, après au moins 2 doses consécutives (6 semaines) au même palier (en l’absence
de transfusions, c’est-à-dire au moins 3 semaines après la dernière transfusion), la dose doit être
augmentée d’un palier de dose (voir tableau 3). La dose ne doit pas dépasser la dose maximale
de 1,25 mg/kg toutes les 3 semaines.
Augmentation au palier de dose suivant
Les instructions pour l’augmentation au palier de dose suivant en fonction de la dose actuelle
sont présentées ci-dessous.
4
Tableau 2 : Augmentation au palier de dose suivant en cas de SMD
Dose actuelle
Dose augmentée
0,8 mg/kg
1 mg/kg
1 mg/kg
1,33 mg/kg
1,33 mg/kg
1,75 mg/kg
Tableau 3 : Augmentation au palier de dose suivant en cas de β-thalassémie
Dose actuelle
Dose augmentée
0,6 mg/kg*
0,8 mg/kg
0,8 mg/kg
1 mg/kg
1 mg/kg
1.25 mg/kg
* Ne s’applique qu’à la β-thalassémie non dépendante de la transfusion.
Réduction de dose et interruption du traitement
En cas d’augmentation du taux d’Hb > 2 g/dl dans les 3 semaines en l’absence de transfusion
par rapport au taux d’Hb lors de l’administration de la dose précédente, la dose de Reblozyl doit
être réduite d’un palier de dose.
Si le taux d’Hb est ≥ 12 g/dl en l’absence de transfusion pendant au moins 3 semaines, le
traitement doit être interrompu jusqu’à ce que le taux d’Hb soit ≤ 11,0 g/dl. Dans le cas d’une
augmentation concomitante rapide du taux d’Hb par rapport au taux d’Hb lors de
l’administration de la dose précédente (> 2 g/dl dans les 3 semaines en l’absence de
transfusion), une réduction de la dose au palier inférieur doit être envisagée après le report de
dose.
La dose ne doit pas être réduite en dessous de 0,8 mg/kg (en cas de SMD et de β-thalassémie
dépendante de la transfusion) et de 0,6 mg/kg (en cas de β-thalassémie non dépendante de la
transfusion).
Les doses réduites pendant le traitement par luspatercept sont décrites ci-dessous.
Tableau 4 : Dose réduite en cas de SMD
Dose actuelle
Dose réduite
1,75 mg/kg
1,33 mg/kg
1,33 mg/kg
1 mg/kg
1 mg/kg
0,8 mg/kg
Tableau 5 : Dose réduite en cas de β-thalassémie
Dose actuelle
Dose réduite
1,25 mg/kg
1 mg/kg
1 mg/kg
0,8 mg/kg
0,8 mg/kg
0,6 mg/kg*
* Ne s’applique qu’à la β-thalassémie non dépendante de la transfusion.
Modifications de la posologie en cas d’effets indésirables
Les instructions pour les réductions de dose ou les interruptions du traitement en cas d’effets
indésirables du luspatercept sont présentées dans le tableau 6.
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Tableau 6 : Instructions pour les modifications de la posologie
Effets indésirables du traitement*
Instructions posologiques
Effets indésirables de grade 2 (voir
rubrique 4.8), y compris hypertension de grade 2
(voir rubriques 4.4 et 4.8)
Interrompre le traitement.
Après régression de l’effet indésirable ou
retour à l’état initial, reprendre le
traitement à la dose précédente.
Hypertension de grade 3 (voir rubriques 4.4 et
4.8)
Interrompre le traitement.
Une fois la pression artérielle équilibrée,
reprendre le traitement à une dose réduite
conformément aux instructions pour la
réduction de dose.
Autres effets indésirables de grade 3
persistants (voir rubrique 4.8).
Interrompre le traitement.
Après régression de l’effet indésirable ou
retour à l’état initial, reprendre le
traitement à la dose précédente ou à une
dose réduite conformément aux
instructions pour la réduction de dose.
Masses d’hématopoïèse extramédullaire (HEM)
entraînant des complications graves (voir
rubriques 4.4 et 4.8)
Arrêter le traitement.
* Grade 1 : léger ou asymptomatique, grade 2 : modéré, grade 3 : grave ou médicalement significatif et grade 4 :
engageant le pronostic vital.
Doses oubliées
Si une administration du traitement prévue est oubliée ou retardée, le traitement par Reblozyl
doit être administré dès que possible et les administrations doivent se poursuivre conformément
à la prescription avec un intervalle d’au moins 3 semaines entre deux doses.
Patients avec perte de réponse
Si des patients présentent des signes de perte de réponse avec Reblozyl, les éventuels facteurs de
causalité (p. ex. un événement hémorragique) doivent être évalués. Une fois les causes typiques
de perte de réponse hématologique exclues, une augmentation de la dose devra être envisagée
tel que décrit précédemment selon l’indication traitée (voir tableau 2 et tableau 3).
Arrêt du traitement
Reblozyl doit être arrêté si les patients ne présentent pas de réduction du besoin transfusionnel
(pour les patients atteints de ß-thalassémie dépendante de la transfusion) ou d’augmentation du
taux d’Hb par rapport à la valeur initiale en l’absence de transfusions (pour les patients atteints
de ß-thalassémie non dépendante de la transfusion), ou de réduction du besoin transfusionnel
sans augmentation du taux d’Hb par rapport à la valeur initiale (pour les patients atteints d’un
SMD) après 9 semaines de traitement (3 doses) au palier de dose maximal, si l’échec de réponse
ne peut être expliqué autrement (p. ex. hémorragie, intervention chirurgicale, autres maladies
concomitantes) ou à tout moment en cas de survenue d’une toxicité inacceptable.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucun ajustement de la dose initiale n’est nécessaire pour Reblozyl (voir rubrique 5.2). Les
données chez les patients atteints de ß-thalassémie âgés de 60 ans et plus sont limitées.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement de la dose initiale n’est nécessaire pour les patients présentant un taux de
bilirubine totale (BIL) supérieur à la limite supérieure de la normale (LSN) et/ou un taux
d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) < 3 × LSN (voir
rubrique 5.2).
6
En l’absence de données, aucune adaptation posologique particulière ne peut être recommandée
pour les patients avec un taux d’ALAT ou d’ASAT ≥ 3 × LSN ou une atteinte hépatique de
grade ≥ 3 selon les CTCAE (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la dose initiale n’est nécessaire pour les patients présentant une atteinte
légère ou modérée de la fonction rénale (débit de filtration glomérulaire estimé individuel
[DFGe] entre 30 et 89 ml/min).
En l’absence de données cliniques, aucune adaptation posologique particulière ne peut être
recommandée pour les patients présentant une atteinte sévère de la fonction rénale (DFGe
individuel < 30 ml/min) (voir rubrique 5.2). Il a été observé que l’exposition est plus élevée
chez les patients présentant une insuffisance rénale avant le traitement (voir rubrique 5.2). Par
conséquent, ces patients doivent être étroitement surveillés afin que des effets indésirables
puissent être détectés et la posologie ajustée en conséquence (voir tableau 6).
Population pédiatrique
Il n’existe pas d’utilisation justifiée de Reblozyl dans la population pédiatrique dans l’indication
du syndrome myélodysplasique ou chez les patients pédiatriques âgés de moins de 6 ans dans la
β-thalassémie. La sécurité et l’efficacité de Reblozyl chez les enfants âgés de 6 ans à moins de
18 ans n’ont pas encore été établies dans la β-thalassémie. Pour les données précliniques, voir la
rubrique 5.3.
Mode d’administration
Voie sous-cutanée.
Après reconstitution, la solution de Reblozyl doit être injectée par voie sous-cutanée dans la
partie supérieure du bras, la cuisse ou l’abdomen. Le volume posologique total exact de solution
reconstituée requis pour le patient doit être calculé et lentement prélevé du/des flacon(s) à usage
unique à l’aide d’une seringue.
Le volume maximal recommandé de médicament par site d’injection est de 1,2 ml. S’il est
nécessaire d’administrer plus de 1,2 ml, le volume total doit alors être divisé en plusieurs
injections d’un volume équivalent et réparti sur plusieurs sites d’injection dans la même région
du corps mais sur des côtés opposés.
Si plusieurs injections sont nécessaires, une seringue et une aiguille neuves doivent être utilisées
pour chaque injection sous-cutanée. Il ne doit pas être administré plus d’une dose par flacon.
Si la solution de Reblozyl a été réfrigérée après reconstitution, elle doit être sortie du
réfrigérateur 15 à 30 minutes avant l’injection pour revenir à température ambiante. Cela
permettra une injection moins désagréable.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la
rubrique 6.6.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la
rubrique 6.1.
Grossesse (voir rubrique 4.6).
Patients nécessitant un traitement visant à contrôler la croissance des masses d’HEM
(voir rubrique 4.4).
7
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du
produit administré doivent être clairement enregistrés.
Événements thromboemboliques
Chez les patients atteints de β-thalassémie, des événements thromboemboliques (ETE) ont été
rapportés chez 3,6 % (8/223) des patients traités par luspatercept dans la phase en double
aveugle de l’étude pivot menée chez des patients dépendants des transfusions et chez 0,7 %
(1/134) des patients dans la phase en ouvert de l’étude pivot menée chez des patients non
dépendants des transfusions. Les ETE rapportés incluaient : thrombose veineuse profonde
(TVP), thrombose de la veine porte, embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral
ischémique et thrombophlébite superficielle (voir rubrique 4.8). Tous les patients présentant des
ETE avaient subi une splénectomie et présentaient au moins un autre facteur de risque de
développer un ETE (p. ex. antécédents de thrombocytose ou utilisation concomitante d’une
hormonothérapie substitutive). La survenue des ETE n’était pas corrélée avec l’augmentation du
taux d’Hb. Le bénéfice potentiel du traitement par luspatercept doit être évalué par rapport au
risque potentiel d’ETE chez les patients atteints de β-thalassémie ayant subi une splénectomie et
présentant d’autres facteurs de risque de développer un ETE. Une thromboprophylaxie doit être
envisagée conformément aux recommandations cliniques en vigueur chez les patients atteints de
β-thalassémie avec un risque élevé de thrombose.
Chez les patients atteints d’un SMD, des ETE ont été rapportés chez 3,9 % (13/335) des patients
traités par luspatercept. Les ETE rapportés incluaient une ischémie cérébrale et un accident
vasculaire cérébral chez 1,2 % (4/335) des patients. Tous les ETE sont survenus chez des
patients présentant des facteurs de risque significatifs (fibrillation atriale, accident vasculaire
cérébral ou insuffisance cardiaque et artériopathie périphérique) et n’étaient pas corrélés à des
taux élevés d’Hb, de plaquettes ou à une hypertension.
Masses d’hématopoïèse extramédullaire
Chez les patients atteints de β-thalassémie dépendante de la transfusion, des masses
d’hématopoïèse extramédullaire (HEM) ont été observées chez 3,2 % (10/315) des patients
traités par luspatercept dans l’étude pivot et dans l’étude de suivi à long terme. Une compression
médullaire due aux masses d’HEM est survenue chez 1,9 % (6/315) des patients traités par
luspatercept (voir rubrique 4.8).
Chez les patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion, des masses d’HEM
ont été observées chez 6,3 % (6/96) des patients traités par luspatercept dans l’étude pivot. Une
compression médullaire due aux masses d’HEM est survenue chez 1,0 % (1/96) des patients
traités par luspatercept. Pendant la partie en ouvert de l’étude, des masses d’HEM ont été
observées chez deux patients supplémentaires, soit au total 8 patients sur 134 (6,0 %) (voir
rubrique 4.8).
En cas de présence de masses d’HEM, les patients peuvent présenter une aggravation de ces
masses et des complications pendant le traitement. Les signes et symptômes peuvent varier en
fonction de la localisation anatomique. Les patients doivent être suivis lors de l’instauration du
traitement et au cours du traitement afin de détecter les signes et symptômes ou complications
provoquées par des masses d’HEM, et doivent être traités conformément aux recommandations
cliniques. Le traitement par luspatercept doit être arrêté en cas de complications graves dues aux
masses d’HEM.
Augmentation de la pression artérielle
Dans les études pivots menées dans le cadre des SMD et de la β-thalassémie, les patients traités
par luspatercept présentaient une augmentation moyenne de la pression artérielle systolique et
diastolique jusqu’à 5 mmHg par rapport à la valeur à l’inclusion (voir rubrique 4.8).
8
Il a été observé une incidence plus élevée de l’hypertension au cours des 12 premiers mois de
traitement chez les patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion traités par
luspatercept (voir rubrique 4.8).
Le traitement doit être instauré uniquement si la pression artérielle est équilibrée de façon
adéquate. La pression artérielle doit être mesurée avant chaque administration de luspatercept.
Un ajustement de la dose ou un report du traitement peut être nécessaire, et les patients doivent
être pris en charge pour l’hypertension conformément aux recommandations cliniques actuelles
(voir tableau 6 à la rubrique 4.2). Le bénéfice potentiel du traitement par Reblozyl doit être
réévalué en cas d’hypertension persistante ou d’aggravation d’une hypertension préexistante.
Fractures traumatiques
Des fractures traumatiques ont été observées chez 0,4 % (1/223) des patients atteints de
β-thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept.
Des fractures traumatiques ont été observées chez 8,3 % (8/96) des patients atteints de
β-thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept. Les patients doivent être
informés du risque de fracture traumatique.
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude clinique formelle d’interaction n’a été réalisée. L’utilisation concomitante
d’agents chélateurs du fer n’a eu aucun effet sur la pharmacocinétique de luspatercept.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception chez les femmes
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement
par Reblozyl et jusqu’à au moins 3 mois après l’arrêt du traitement. Avant de commencer le
traitement par Reblozyl, les femmes en âge de procréer doivent effectuer un test de grossesse et
la Carte patient doit leur être remise.
Grossesse
Le traitement par Reblozyl ne doit pas être instauré si la patiente est enceinte (voir rubrique 4.3).
Il n’existe pas de données sur l’utilisation de Reblozyl chez la femme enceinte. Les études
menées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Reblozyl est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). En cas de survenue d’une
grossesse chez une patiente, Reblozyl doit être interrompu.
Allaitement
On ne sait pas si le luspatercept ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Le
luspatercept a été détecté dans le lait de rates allaitantes (voir rubrique 5.3). En raison des effets
indésirables inconnus de luspatercept chez les nouveau-nés/nourrissons, la décision
d’interrompre l’allaitement le temps du traitement par Reblozyl et jusqu’à 3 mois après l’arrêt
du traitement ou d’interrompre le traitement par Reblozyl, doit être prise en prenant en compte
le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et le bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Chez l’homme, l’effet de luspatercept sur la fertilité est inconnu. D’après les résultats observés
chez les animaux, le luspatercept pourrait compromettre la fertilité féminine (voir rubrique 5.3).
9
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Reblozyl peut avoir une influence mineure sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser
des machines. La capacité à réagir lorsque l’on réalise ces tâches pourrait être altérée en raison
d’un risque de fatigue, de vertiges, de sensations vertigineuses ou de syncope (voir
rubrique 4.8). Par conséquent, les patients doivent être avisés de faire preuve de prudence
jusqu’à ce qu’ils connaissent l’impact potentiel du traitement sur leur aptitude à conduire des
véhicules et à utiliser des machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Syndromes myélodysplasiques
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients recevant Reblozyl (chez
au moins 15 % des patients) étaient la fatigue, la diarrhée, les nausées, l’asthénie, les sensations
vertigineuses, l’œdème périphérique et la dorsalgie. Les effets indésirables de grade ≥ 3 les plus
fréquemment rapportés (chez au moins 2 % des patients) incluaient les événements
d’hypertension (12,5 %), la syncope (3,6 %), la dyspnée (2,7 %), la fatigue (2,4 %) et la
thrombopénie (2,4 %). Les effets indésirables graves les plus fréquemment rapportés (chez au
moins 1 % des patients) étaient les infections des voies urinaires (1,8 %), la dyspnée (1,5 %) et
la dorsalgie (1,2 %).
L’asthénie, la fatigue, les nausées, la diarrhée, l’hypertension, la dyspnée, les sensations
vertigineuses et les céphalées sont survenues plus fréquemment pendant les 3 premiers mois de
traitement.
Un arrêt du traitement pour cause d’événement indésirable est survenu chez 10,1 % des patients
traités par luspatercept. La raison la plus fréquente de l’arrêt du traitement dans le bras
luspatercept était la progression du SMD sous-jacent.
Des reports du traitement en raison d’un taux d’Hb ≥ 12,0 g/dl avant l’administration sont
survenus chez 24,3 % des patients traités par luspatercept.
β-thalassémie dépendante de la transfusion
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients recevant Reblozyl (chez
au moins 15 % des patients) étaient les céphalées, les douleurs osseuses et l’arthralgie. L’effet
indésirable de grade ≥ 3 le plus fréquemment rapporté était l’hyperuricémie. Les effets
indésirables les plus graves rapportés incluaient des événements thromboemboliques, avec
notamment une thrombose veineuse profonde, un accident vasculaire cérébral ischémique, une
thrombose de la veine porte et une embolie pulmonaire (voir rubrique 4.4).
Les douleurs osseuses, l’asthénie, la fatigue, les sensations vertigineuses et les céphalées sont
survenues plus fréquemment pendant les 3 premiers mois de traitement.
Un arrêt du traitement pour cause d’effet indésirable est survenu chez 2,6 % des patients traités
par luspatercept. Les effets indésirables entraînant l’arrêt du traitement dans le bras luspatercept
étaient l’arthralgie, la dorsalgie, les douleurs osseuses et les céphalées.
β-thalassémie non dépendante de la transfusion
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients recevant Reblozyl (chez
au moins 15 % des patients) étaient les douleurs osseuses, les céphalées, l’arthralgie, la
dorsalgie, la préhypertension et l’hypertension. Les fractures traumatiques étaient l’effet
indésirable de grade ≥ 3 le plus fréquemment rapporté (chez au moins 2 % des patients) et le
plus grave. Une compression médullaire due à des masses d’HEM est survenue chez 1 % des
patients.
10
Les douleurs osseuses, la dorsalgie, les infections des voies aériennes supérieures, l’arthralgie,
les céphalées et la préhypertension sont survenues plus fréquemment pendant les 3 premiers
mois de traitement.
Dans la majorité des cas, les effets indésirables étaient non graves et n’ont pas nécessité l’arrêt
du traitement. Un arrêt du traitement pour cause d’effet indésirable est survenu chez 3,1 % des
patients traités par luspatercept. Les effets indésirables entraînant l’arrêt du traitement étaient la
compression médullaire, l’hématopoïèse extramédullaire et l’arthralgie.
Liste tabulée des effets indésirables
La fréquence la plus élevée pour chaque effet indésirable qui a été observé et signalé dans les
études pivots menées dans les SMD, la β-thalassémie et dans l’étude de suivi à long terme est
indiquée dans le tableau 7 ci-dessous. Les effets indésirables sont répertoriés par classe de
systèmes d’organes et par terme préférentiel. Les fréquences sont définies comme suit : très
fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare
(≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée
sur la base des données disponibles).
Tableau 7 : Effets indésirables (EI) chez des patients traités par Reblozyl dans le cadre
d’un SMD et/ou d’une β-thalassémie dans les quatre études pivots
Classe de systèmes d’organes
Terme préférentiel
(tous grades)
pour les SMD
Fréquence
(tous grades)
pour la
β-thalassémie
Infections et infestations
bronchite
Fréquent
a
infection des voies
urinaires
Fréquent
a
infection des voies
respiratoires
infection des voies
respiratoires supérieures
Très fréquent
a
grippe
Très fréquent
Affections hématologiques et
du système lymphatique
hématopoïèse
extramédullaire
VI
VII
Fréquent
thrombopénie
Affections du système
immunitaire
hypersensibilité
I, VI
Fréquent
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
hyperuricémie
Fréquent
déshydratation
appétit diminué
déséquilibres
électrolytiques
IX
Affections psychiatriques
insomnie
Très fréquent
b
anxiété
Fréquent
irritabilité
Fréquent
état confusionnel
11
Classe de systèmes d’organes
Terme préférentiel
(tous grades)
pour les SMD
Fréquence
(tous grades)
pour la
β-thalassémie
Affections du système nerveux
sensations vertigineuses
Très fréquent
céphalées
Très fréquent
migraine
Fréquent
b
compression
médullaire
VI
Fréquent
syncope/présyncope
Fréquent
a
Affections de l’oreille et du
labyrinthe
vertige/vertige
positionnel
Fréquent
a
Affections cardiaques
fibrillation auriculaire
insuffisance cardiaque
Affections vasculaires
préhypertension
Très fréquent
b
hypertension
II, VI
Très fréquent
tachycardie
événements
thromboemboliques
IV, VI
Fréquent
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
toux
épistaxis
Fréquent
b
dyspnée
VIII
Fréquent
Affections gastro-intestinales
douleur abdominale
Très fréquent
b
gêne abdominale
diarrhée
Très fréquent
a
nausées
Très fréquent
Affections de la peau et du
tissu sous-cuta
hyperhidrose
Affections
musculo-squelettiques et du
tissu conjonctif
dorsalgie
Très fréquent
arthralgie
VI
Très fréquent
douleurs osseuses
VI
Très fréquent
myalgie
faiblesse musculaire
Affections du rein et des voies
urinaires
protéinurie
Fréquent
b
albuminurie
Fréquent
b
atteinte rénale
X
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
douleur thoracique non
cardiaque
syndrome
pseudo-grippal
fatigue
Très fréquent
a
asthénie
Très fréquent
réactions au site
d’injection
III, VI
Fréquent
œdème périphérique
12
Classe de systèmes d’organes
Terme préférentiel
(tous grades)
pour les SMD
Fréquence
(tous grades)
pour la
β-thalassémie
Investigations
alanine
aminotransférase
augmentée
Fréquent
V
aspartate
aminotransférase
augmentée
Très fréquent
V
bilirubine sanguine
augmentée
Très fréquent
V
gammaglutamyl-
transférase augmentée
Lésions, intoxications et
complications d’interventions
fracture traumatique
VI
Fréquent
b
Les quatre études pivots sont : ACE-536-MDS-001 (SMD avec réponse non satisfaisante ou intolérance aux agents
stimulant l’érythropoïèse [ASE]), ACE-536-MDS-002 (SMD), ACE-536-B-THAL-001 (β-thalassémie dépendante de
la transfusion) et ACE-536-B-THAL-002 (β-thalassémie non dépendante de la transfusion).
I
L’hypersensibilité comprend : œdème palpébral, hypersensibilité médicamenteuse, gonflement du visage, œdème
périorbitaire, œdème de la face, angiœdème, gonflement des lèvres, éruption d’origine médicamenteuse.
II
L’hypertension comprend : hypertension artérielle essentielle, hypertension et crise aiguë hypertensive
III
Les réactions au site d’injection comprennent : érythème au site d’injection, prurit au site d’injection, gonflement
au site d’injection et rash au site d’injection.
IV
Les ETE comprennent : thrombose veineuse profonde, thrombose de la veine porte, accident vasculaire cérébral
ischémique et embolie pulmonaire.
V
Fréquence basée sur les valeurs biologiques de tout grade.
VI
Voir Description de certains effets indésirables à la rubrique 4.8.
VII
Signalée uniquement depuis la commercialisation.
VIII
La dyspnée comprend : dyspnée d’effort dans l’étude ACE-536-MDS-002.
IX
Les déséquilibres électrolytiques comprennent : troubles du métabolisme osseux, du métabolisme du calcium, du
magnésium et du phosphore et troubles de l’équilibre hydroélectrolytique.
X
L’effet indésirable comprend des termes similaires/groupés.
a
Effets indésirables observés dans l’étude ACE-536-B-THAL-001 (β-thalassémie dépendante de la transfusion).
b
Effets indésirables observés dans l’étude ACE-536-B-THAL-002 (β-thalassémie non dépendante de la transfusion)
Description de certains effets indésirables
Douleurs osseuses
Des douleurs osseuses ont été rapportées chez 2,4 % des patients atteints d’un SMD traités par
luspatercept, tous les événements étant de grade 1 ou 2.
Des douleurs osseuses ont été rapportées chez 19,7 % des patients atteints de β-thalassémie
dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 8,3 %), la majorité des
événements (41/44) étant de grade 1 ou 2, avec 3 événements de grade 3. L’un des
44 événements était grave et un événement a entraîné l’arrêt du traitement. Les douleurs
osseuses étaient plus fréquentes au cours des trois premiers mois (16,6 %) par rapport aux
mois 4 à 6 (3,7 %).
Des douleurs osseuses ont été rapportées chez 36,5 % des patients atteints de β-thalassémie non
dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 6,1 %), la majorité des
événements (32/35) étant de grade 1 ou 2, avec 3 événements de grade 3. Le traitement n’a été
arrêté chez aucun patient en raison de douleurs osseuses.
Arthralgie
Une arthralgie a été rapportée chez 7,2 % des patients atteints d’un SMD traités par
luspatercept, l’événement étant de grade ≥ 3 dans 0,6 % des cas.
13
Une arthralgie a été rapportée chez 19,3 % des patients atteints de β-thalassémie dépendante de
la transfusion traités par luspatercept (placebo : 11,9 %) et a entraîné l’arrêt du traitement chez
2 patients (0,9 %).
Une arthralgie a été rapportée chez 29,2 % des patients atteints de β-thalassémie non dépendante
de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 14,3 %), la majorité des événements (26/28)
étant de grade 1 ou 2, avec 2 événements de grade 3. L’arthralgie a entraîné l’arrêt du traitement
chez 1 patient (1,0 %).
Hypertension
Les patients atteints d’un SMD ou de β-thalassémie traités par luspatercept ont présenté une
augmentation moyenne de la pression artérielle systolique et diastolique jusqu’à 5 mmHg par
rapport à la valeur à l’inclusion, un effet qui n’a pas été observé chez les patients recevant le
placebo.
Des événements d’hypertension ont été rapportés chez 12,5 % des patients atteints d’un SMD
traités par luspatercept (placebo : 9,2 %). Des événements d’hypertension de grade 3 ont été
rapportés chez 7,5 % (25/335) des patients traités par luspatercept (placebo : 3,9 %).
Une hypertension a été rapportée chez 19,8 % des patients atteints de β-thalassémie non
dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2,0 %). La majorité des
événements (16/19) étaient de grade 1 ou 2, avec 3 événements de grade 3 (3,1 %) chez les
patients traités par luspatercept (placebo : 0,0 %). Une augmentation de l’incidence de
l’hypertension a été observée au cours du temps pendant les 8 à 12 premiers mois chez les
patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept. Voir
rubrique 4.4.
Une hypertension a été rapportée chez 8,1 % des patients atteints de β-thalassémie dépendante
de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2,8 %). Voir rubrique 4.4. Des événements
de grade 3 ont été rapportés chez 4 patients (1,8 %) traités par luspatercept (placebo : 0,0 %).
Hypersensibili
Les réactions de type hypersensibilité incluaient : œdème palpébral, hypersensibilité
médicamenteuse, gonflement du visage, œdème périorbitaire, œdème de la face, angiœdème,
gonflement des lèvres, éruption d’origine médicamenteuse.
Des réactions de type hypersensibilité ont été rapportées chez 4,6 % des patients atteints d’un
SMD (placebo : 2,6 %), tous les événements étant de grade 1 ou 2 chez les patients traités par
luspatercept.
Un œdème de la face est survenu chez 3,1 % des patients atteints de β-thalassémie non
dépendante de la transfusion (placebo : 0,0 %).
Des réactions de type hypersensibilité ont été rapportées chez 4,5 % des patients atteints de
β-thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 1,8 %), tous les
événements étant de grade 1 ou 2. L’hypersensibilité a entraîné l’arrêt du traitement chez
1 patient (0,4 %).
Réactions au site d’injection
Les réactions au site d’injection incluaient : érythème au site d’injection, prurit au site
d’injection, gonflement au site d’injection et rash au site d’injection.
Des réactions au site d’injection ont été rapportées chez 3,6 % des patients atteints d’un SMD.
Des réactions au site d’injection ont été rapportées chez 2,2 % des patients atteints de
β-thalassémie dépendante de la transfusion (placebo : 1,8 %), tous les événements étaient de
grade 1 et aucun n’a entraîné l’arrêt du traitement.
14
Des réactions au site d’injection ont été rapportées chez 5,2 % des patients atteints de
β-thalassémie non dépendante de la transfusion (placebo : 0,0 %), tous les événements étaient
de grade 1 et aucun n’a entraîné l’arrêt du traitement.
Événements thromboemboliques
Les ETE incluaient : thrombose veineuse profonde, thrombose de la veine porte, accident
vasculaire cérébral ischémique et embolie pulmonaire.
Des ETE ont été rapportés chez 3,9 % des patients atteints d’un SMD (placebo : 3,9 %). Les
ETE rapportés incluaient une ischémie cérébrale et un accident vasculaire cérébral chez 1,2 %
des patients. Tous les ETE sont survenus chez des patients présentant des facteurs de risque
significatifs (fibrillation atriale, accident vasculaire cérébral ou insuffisance cardiaque et
artériopathie périphérique) et n’étaient pas corrélés à des taux élevés d’Hb, de plaquettes ou à
une hypertension. Voir rubrique 4.4.
Des ETE sont survenus chez 3,6 % des patients atteints de β-thalassémie dépendante de la
transfusion traités par luspatercept (placebo : 0,9 %).
Un ETE (thrombophlébite superficielle) est survenu chez 0,7 % des patients dans la phase en
ouvert de l’étude pivot menée chez des patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la
transfusion.
Tous les ETE ont été rapportés chez des patients qui avaient subi une splénectomie et qui
présentaient au moins un autre facteur de risque. Voir rubrique 4.4.
Masses d’hématopoïèse extramédullaire
Des masses d’HEM ont été observées chez 3,2 % (10/315) des patients atteints de β-thalassémie
dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 0,0 %). Cinq événements étaient
de grade 1 ou 2, quatre étaient de grade 3 et un était de grade 4. Le traitement a été arrêté en
raison de masses d’HEM chez trois patients. Voir rubrique 4.4.
Des masses d’HEM ont été observées chez 6,3 % (6/96) des patients atteints de β-thalassémie
non dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2,0 %). La majorité des
événements (5/6) étaient de grade 2 et un événement était de grade 1. Le traitement a été arrêté
en raison de masses d’HEM chez un patient. Pendant la partie en ouvert de l’étude, des masses
d’HEM ont été observées chez deux patients supplémentaires, soit au total 8/134 patients
(6,0 %). La majorité des événements (7/8) étaient de grade 1 ou 2 et ont pu être pris en charge
selon la pratique clinique habituelle. Chez 6 des 8 patients, le traitement par luspatercept a été
continué après la survenue de l’événement. Voir rubrique 4.4.
Des masses d’HEM peuvent également survenir après un traitement au long cours par
luspatercept (c’est-à-dire après 96 semaines).
Compression médullaire
Une compression médullaire ou des symptômes dus à des masses d’HEM sont survenus chez
6/315 (1,9 %) des patients atteints de β-thalassémie dépendante de la transfusion traités par
luspatercept (placebo : 0,0 %). Le traitement a été arrêté chez quatre patients en raison de
symptômes de compression médullaire de grade 3.
Une compression médullaire due à des masses d’HEM est survenue chez 1,0 % (1/96) des
patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept qui
avaient des antécédents de masses d’HEM (placebo : 0,0 %). Le traitement a été arrêté chez ce
patient en raison d’une compression médullaire de grade 4. Voir rubrique 4.4.
15
Fractures traumatiques
Une fracture traumatique est survenue chez 1 patient (0,4 %) atteint de β-thalassémie
dépendante de la transfusion traité par luspatercept (placebo : 0,0 %).
Des fractures traumatiques sont survenues chez 8 patients (8,3 %) atteints de β-thalassémie non
dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2,0 %), des événements de
grade 3 ayant été rapportés chez 4 patients (4,2 %) traités par luspatercept et chez 1 patient
(2,0 %) recevant le placebo.
Immunogénici
Dans les études cliniques menées dans les SMD, une analyse de 395 patients atteints d’un SMD
ayant été traités par luspatercept et qui étaient évaluables pour la présence d’anticorps
anti-luspatercept a montré que 36 (9,1 %) patients atteints d’un SMD étaient positifs pour les
anticorps anti-luspatercept développés sous traitement, dont 18 (4,6 %) patients atteints d’un
SMD qui présentaient des anticorps neutralisants contre le luspatercept.
Dans les études cliniques menées dans la β-thalassémie dépendante et non dépendante de la
transfusion, une analyse de 380 patients atteints de β-thalassémie ayant été traités par
luspatercept et qui étaient évaluables pour la présence d’anticorps anti-luspatercept a montré que
7 (1,84 %) patients étaient positifs pour les anticorps anti-luspatercept développés sous
traitement, dont 5 (1,3 %) patients qui présentaient des anticorps neutralisants contre le
luspatercept.
La concentration sérique de luspatercept avait tendance à diminuer en présence d’anticorps
anti-luspatercept. Aucune réaction d’hypersensibilité systémique sévère n’a été rapportée chez
les patients présentant des anticorps anti-luspatercept. Aucune association n’a été observée entre
les réactions de type hypersensibilité ou les réactions au site d’injection et la présence
d’anticorps anti-luspatercept. Les résultats combinés des études menées chez des patients
atteints d’un SMD dépendants des transfusions ont montré que les patients ayant développé des
anticorps anti-luspatercept sous traitement étaient plus susceptibles de présenter un événement
indésirable apparu sous traitement grave (69,4 % [25/36] chez les patients positifs pour les
anticorps anti-luspatercept contre 45,7 % [164/359] chez les patients négatifs pour les anticorps
anti-luspatercept) ou un événement indésirable apparu sous traitement de grade 3 ou 4 (77,8 %
[28/36] chez les patients positifs pour les anticorps anti-luspatercept contre 56,8 % [204/359]
chez les patients négatifs pour les anticorps anti-luspatercept) par rapport aux patients n’ayant
pas développé d’anticorps anti-luspatercept.
Autres populations particulières
Patients atteints d’un SMD sans sidéroblastes en couronne (RS-)
Les patients RS- sont plus susceptibles de présenter des événements indésirables graves, des
événements indésirables apparus sous traitement de grade 5, des événements indésirables
entraînant l’arrêt du traitement ou une réduction de dose par rapport aux patients avec
sidéroblastes en couronne (RS+). Dans les deux bras de traitement de l’étude
ACE-536-MDS-002, l’incidence de certains effets indésirables était plus élevée chez les patients
RS- que chez les patients RS+. La comparaison des sous-groupes du bras luspatercept définis en
fonction du statut RS a montré une fréquence plus élevée d’asthénie, de nausées, de
vomissements, de dyspnée, de toux, d’événements thromboemboliques, d’augmentation de
l’alanine aminotransférase, d’augmentation de l’aspartate aminotransférase et de thrombopénie
dans le sous-groupe RS-.
Patients atteints d’un SMD avec statut mutationnel SF3B1 non muté
Les patients ayant le statut mutationnel SF3B1 non muté sont plus susceptibles de présenter des
événements indésirables apparus sous traitement de grade 3 ou 4, des événements indésirables
graves, des événements indésirables apparus sous traitement de grade 5, des événements
indésirables entraînant l’arrêt du traitement, une réduction de dose ainsi qu’une interruption du
traitement par rapport aux patients ayant le statut mutationnel SF3B1 muté. Les effets
16
indésirables connus du luspatercept survenus à une fréquence plus élevée d’au moins 3 % dans
le sous-groupe SF3B1 non muté du bras luspatercept étaient les vomissements, la dyspnée et
l’hypertension.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est
importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament.
Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de
déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Un surdosage de luspatercept pourrait entraîner une augmentation du taux d’Hb au-delà du
niveau souhaité. En cas de surdosage, le traitement par luspatercept doit être interrompu jusqu’à
ce que le taux d’Hb soit ≤ 11 g/dl.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : préparations antianémiques, autres préparations antianémiques,
Code ATC : B03XA06.
Mécanisme d’action
Luspatercept, un agent de maturation érythroïde, est une protéine de fusion recombinante qui se
lie à une sélection de ligands de la superfamille du facteur de croissance transformant-β
(TGF-β). En se liant à des ligands endogènes spécifiques (p. ex. GDF-11, activine B), le
luspatercept inhibe la signalisation via les Smad2/3, entraînant une maturation érythroïde par
expansion et différenciation des précurseurs érythroïdes de stade avancé (normoblastes) dans la
moelle osseuse, ce qui restaure ainsi une érythropoïèse efficace. La signalisation de Smad2/3 est
anormalement élevée dans les modèles de maladie caractérisés par une érythropoïèse inefficace,
c.-à-d. les SMD et la β-thalassémie, et dans la moelle osseuse des patients atteints d’un SMD.
Mutations somatiques chez les patients atteints d’un SMD
Le luspatercept a induit un bénéfice clinique comparé à l’époétine alfa chez les patients
présentant différentes mutations génétiques qui sont fréquemment observées dans les SMD de
faible risque, à l’exception des mutations du gène CBL.
Efficacité et sécurité cliniques
Syndromes myélodysplasiques
L’efficacité et la tolérance du luspatercept ont été évaluées dans l’étude COMMANDS
(ACE-536-MDS-002) de phase III multicentrique, randomisée en ouvert, contrôlée contre un
comparateur actif, comparant le luspatercept à l’époétine alfa chez des patients présentant une
anémie en raison d’un SMD de risque très faible, faible ou intermédiaire selon le score
pronostique international révisé (IPSS-R) ou d’un syndrome myélodysplasique/d’un néoplasme
myéloprolifératif avec sidéroblastes en couronne et thrombocytose (SMD/NMP-RS-T) n’ayant
pas reçu d’ASE (avec un taux sérique d’EPO endogène < 500 U/l) et nécessitant des
transfusions de globules rouges. Pour être éligibles, les patients devaient avoir reçu 2 à 6 unités
de concentré de globules rouges (CGR) pendant une période de 8 semaines, avec documentation
des transfusions pendant au moins les 8 semaines précédant immédiatement la randomisation.
Les patients atteints d’un SMD avec délétion 5q (del5q) étaient exclus de l’étude.
Les patients étaient traités pendant au moins 24 semaines, sauf en cas de survenue de toxicités
inacceptables, de retrait du consentement ou s’ils répondaient à tout autre critère d’arrêt du
traitement. Le traitement était poursuivi au-delà de la semaine 24 en cas de bénéfice clinique
17
(défini comme une réduction du besoin transfusionnel ≥ 2 unités de CGR/8 semaines par rapport
à l’inclusion) et d’absence de progression de la maladie. Selon le résultat de ces évaluations, les
patients arrêtaient le traitement et entraient dans la période de suivi post traitement ou
poursuivaient le traitement en ouvert (par luspatercept ou époétine alfa) aussi longtemps que les
critères ci-dessus étaient respectés ou jusqu’à ce que le patient présente des toxicités
inacceptables, retire son consentement ou réponde à tout autre critère d’arrêt du traitement.
Au total, 363 patients ont été randomisés pour recevoir luspatercept (N = 182) ou époétine alfa
(N = 181) par voie sous-cutanée à la dose de 1,0 mg/kg toutes les trois semaines ou de 450 U/kg
chaque semaine, respectivement. La randomisation était stratifiée sur le besoin transfusionnel en
CGR, le statut RS et le taux sérique d’érythropoïétine (EPO) endogène lors de l’inclusion. Deux
augmentations de la dose de luspatercept étaient autorisées (à 1,33 mg/kg et à 1,75 mg/kg). Le
traitement était interrompu et la dose était ensuite réduite en cas d’effets indésirables, la dose
était réduite en cas d’augmentation ≥ 2 g/dl du taux d’hémoglobine par rapport à la valeur lors
du cycle précédent et le traitement était interrompu si le taux d’hémoglobine avant
l’administration était ≥ 12 g/dl. Tous les patients recevaient les meilleurs soins de support
(MSS), qui comprenaient des transfusions de CGR, un traitement antibiotique, antiviral et
antifongique, et un soutien nutritionnel si nécessaire. Pour cette étude, les MSS excluaient
l’utilisation d’ASE autres que le traitement de l’étude. Les principales caractéristiques
démographiques et cliniques des patients atteints d’un SMD à l’inclusion dans l’étude
ACE-536-MDS-002 sont présentées dans le tableau 8.
Tableau 8 : Caractéristiques démographiques et cliniques des patients atteints d’un SMD
à l’inclusion dans l’étude ACE-536-MDS-002
Luspatercept
(N = 182)
Époétine alfa
(N = 181)
Données démographiques
Âge
a
(ans)
Médiane (min, max)
74 (46, 93)
74 (31, 91)
Tranche d’âge, n (%)
64 ans
65 à 74 ans
75 ans
27 (14,8)
68 (37,4)
87 (47,8)
25 (13,8)
66 (36,5)
90 (49,7)
Sexe, n (%)
Masculin
Féminin
109 (59,9)
73 (40,1)
92 (50,8)
89 (49,2)
Origine ethnique, n (%)
Asiatique
Noire
Caucasienne
Non recueillie ou rapportée
19 (10,4)
2 (1,1)
146 (80,2)
15 (8,2)
25 (13,8)
0
143 (79)
13 (7,2)
Caractéristiques cliniques
Taux d’Hb (g/dl), n (%)
b
Médiane (min, max)
7,80 (4,7 ; 9,2)
7,80 (4,5 ; 10,2)
Délai depuis le diagnostic initial de SMD (mois)
c
Médiane
7,97
5,13
Catégories de taux sérique d’EPO (U/l), n (%)
d
200
> 200
Taux sérique d’EPO médian
145 (79,7)
37 (20,3)
77,245
144 (79,6)
37 (20,4)
85,370
Ferritinémie (μg/L)
Médiane (min, max)
623,00
(12,4 ; 3 170,0)
650,00
(39,4 ; 6 960,5)
18
Luspatercept
(N = 182)
Époétine alfa
(N = 181)
Besoin transfusionnel/8 semaines
e
(unités de CGR)
lors de l’inclusion, n (%)
< 4 unités
4 unités
118 (64,8)
64 (35,2)
111 (61,3)
70 (38,7)
Type de SMD selon la classification OMS 2016 à
l’inclusion, n (%)
SMD-SLD
SMD-MLD
SMD-RS-SLD
SMD-RS-MLD
MSD/NMP-RS-T
Inconnu
1 (0,5)
50 (27,5)
2 (1,1)
127 (69,8)
2 (1,1)
0
4 (2,2)
47 (26,0)
6 (3,3)
118 (65,2)
5 (2,8)
1 (0,6)
Catégorie de risque selon la classification IPSS-R,
n (%)
Très faible
Faible
Intermédiaire
Autre/inconnue
16 (8,8)
130 (71,4)
34 (18,7)
2 (1,1)
17 (9,4)
133 (73,5)
29 (16,0)
2 (1,1)
Statut pour les sidéroblastes en couronne (selon les
critères de l’OMS), n (%)
RS+
RS-
Inconnu
133 (73,1)
49 (26,9)
0
130 (71,8)
50 (27,6)
1 (0,6)
Statut mutationnel SF3B1, n (%)
Muté
Non muté
Inconnu
114 (62,6)
65 (35,7)
3 (1,6)
101 (55,8)
72 (39,8)
8 (4,4)
Hb = hémoglobine ; IPSS-R = International Prognostic Scoring System-Revised ; SMD-SLD = SMD avec dysplasie
unilignée ; SMD-MLD = SMD avec dysplasie multilignée ; SMD-RS-SLD = SMD avec dysplasie unilignée et
présence de sidéroblastes en couronne ; SMD-RS-MLD = SMD avec dysplasie multilignée et présence de
sidéroblastes en couronne ; SMD/NMP-RS-T = syndrome myélodysplasique/néoplasme myéloprolifératif avec
sidéroblastes en couronne et thrombocytose ; RS+ = avec sidéroblastes en couronne ; RS- = sans sidéroblastes en
couronne ; SF3B1 = Splicing Factor 3B Subunit 1A, mutation observée dans les SMD.
a
L’âge était calculé sur la base de la date de signature du formulaire de consentement éclairé.
b
Après application de la règle des 14/3 jours (seules les valeurs de l’Hb déterminées au moins 14 jours après une
transfusion pouvaient être utilisées, sauf si une autre transfusion avait été administrée dans les trois jours suivant le
dosage de l’Hb. Dans ce cas, ce taux d’Hb était utilisé, bien que le délai depuis la transfusion précédente ait été
inférieur à 14 jours), le taux d’Hb de référence (pour l’analyse de l’efficacité) était défini comme la valeur de l’Hb la
plus faible déterminée par le laboratoire central ou local ou comme le taux d’Hb avant transfusion enregistré dans le
dossier transfusionnel dans les 35 jours précédant l’administration de la première dose du médicament expérimental
si la valeur était disponible.
c
Nombre de mois à partir de la date du diagnostic initial jusqu’à la date de signature du formulaire du consentement
éclairé.
d
Le taux d’EPO à l’inclusion était défini comme la valeur la plus élevée dans les 35 jours précédant l’administration
de la première dose du médicament expérimental.
e
Données recueillies sur 8 semaines avant la randomisation.
Les résultats d’efficacité sont résumés ci-dessous.
19
Tableau 9 : Résultats d’efficacité chez les patients atteints d’un SMD dans
l’étude ACE-536-MDS-002
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N = 182)
Époétine alfa
(N = 181)
Critère d’évaluation principal
IT-CGR pendant 12 semaines avec augmentation concomitante associée du taux moyen
d’Hb ≥ 1,5 g/dL
(semaines 1 à 24)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
110 (60,4)
63 (34,8)
(IC à 95 %)
(52,9 ; 67,6)
(27,9 ; 42,2)
Différence des risques fréquents (IC à 95 %)
a
25,4 (15,8 ; 35,0)
Valeur de p
< 0,0001
Odds Ratio (IC à 95 %)
a
3,1 (2,0 ; 4,8)
Critères d’évaluation secondaires
HI-E selon les critères de l’IWG pendant ≥ 8 semaines (semaines 1 à 24)
b
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
135 (74,2)
96 (53,0)
(IC à 95 %)
(67,2 ; 80,4)
(45,5 ; 60,5)
Différence des risques fréquents (IC à 95 %)
a
21,5 (12,2 ; 30,7)
Valeur de p
< 0,0001
Odds Ratio (IC à 95 %)
a
2,8 (1,8 ; 4,5)
IT-CGR pendant 24 semaines (semaines 1 à 24)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
87 (47,8)
56 (30,9)
(IC à 95 %)
(40,4 ; 55,3)
(24,3 ; 38,2)
Différence des risques fréquents (IC à 95 %)
a
16,3 (7,1 ; 25,4)
Valeur de p
0,0003
Odds Ratio (IC à 95 %)
a
2,3 (1,4 ; 3,7)
IT-CGR pendant ≥ 24 semaines (semaines 1 à 48)
163
167
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
99 (60,7)
66 (39,5)
(IC à 95 %)
(52,8 ; 68,3)
(32,1 ; 47,4)
Différence des risques fréquents (IC à 95 %)
a
20,7 (10,8 ; 30,6)
Valeur de p
p < 0,0001
c
Odds Ratio (IC à 95 %)
a
2,6 (1,6 ; 4,3)
Hb = hémoglobine ; CGR = concentré de globules rouges.
a
Selon un test de CMH stratifié sur le besoin transfusionnel à l’inclusion (< 4, ≥ 4 unités de CGR), le statut RS (RS+,
non RS) et le taux sérique d’EPO (≤ 200, > 200 U/L). La valeur de p unilatérale est présentée.
b
HI-E = amélioration hématologique érythroïde. La proportion de patients remplissant le critère HI-E selon les
critères de l’International Working Group (IWG) de 2006 s’est maintenue sur une période de 56 jours consécutifs
pendant la période de traitement indiquée. Pour les patients ayant un besoin transfusionnel initial ≥ 4 unités de
CGR/8 semaines, l’HI-E était définie comme une réduction des transfusions de CGR d’au moins 4 unités/8 semaines.
Pour les patients ayant un besoin transfusionnel initial < 4 unités de CGR/8 semaines, l’HI-E était définie comme une
augmentation moyenne du taux d’Hb ≥ 1,5 g/dl pendant 8 semaines en l’absence de transfusion de CGR.
c
Valeur de p nominale.
20
L’effet du traitement sur l’IT-CGR ≥ 12 semaines et l’augmentation du taux d’Hb ≥ 1,5 g/dl a
été supérieur avec le luspatercept comparé à l’époétine alfa dans tous les sous-groupes définis
en fonction des caractéristiques démographiques et de la plupart des caractéristiques cliniques à
l’inclusion pertinentes, à l’exception des patients atteints d’un SMD sans sidéroblastes en
couronne, chez lesquels l’effet du traitement a été comparable entre le luspatercept et l’époétine
alfa.
Syndromes myélodysplasiques chez les patients réfractaires ou intolérants aux ASE
L’efficacité et la sécurité de luspatercept ont été évaluées dans l’étude MEDALIST
(ACE-536-MDS-001) de phase III multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par
placebo, chez des patients adultes atteints d’anémie nécessitant des transfusions de CGR
(≥ 2 unités/8 semaines) en raison d’un SMD de risque très faible, faible ou intermédiaire selon
le score IPSS-R et avec des sidéroblastes en couronne (≥ 15 %). Les patients atteints d’un SMD
avec délétion 5q (del5q) ou sans sidéroblastes en couronne (RS-) n’étaient pas inclus dans
l’étude. Les patients devaient avoir reçu un précédent traitement par un ASE et avoir présenté
une réponse insuffisante, être inéligibles à un traitement par ASE (considérés comme peu
susceptibles de répondre à un traitement par ASE d’après une érythropoïétine sérique [EPO]
> 200 U/l) ou être intolérants à un traitement par ASE.
Les patients des deux bras ont été traités pendant 24 semaines, puis ont continué le traitement
s’ils présentaient des signes de bénéfice clinique et une absence de progression de la maladie.
La levée de l’aveugle pour cette étude a été réalisée pour les analyses lorsque tous les patients
avaient reçu au moins 48 semaines de traitement ou après l’arrêt du traitement.
Au total, 229 patients ont été randomisés pour recevoir du luspatercept 1,0 mg/kg (N = 153) ou
un placebo (N = 76) par voie sous-cutanée toutes les 3 semaines. Au total, 128 (83,7 %) et 68
(89,5 %) des patients recevant respectivement le luspatercept et le placebo sont arrivés au terme
des 24 semaines de traitement. Au total, 78 (51 %) et 12 (15,8 %) des patients recevant
respectivement, le luspatercept et le placebo, sont arrivés au terme des 48 semaines de
traitement. Une titration de la dose jusqu’à 1,75 mg/kg était autorisée. La dose pouvait être
reportée ou réduite en fonction du taux d’Hb. Tous les patients étaient éligibles pour recevoir les
meilleurs soins de support (MSS), qui comprenaient des transfusions de CGR, des agents
chélateurs du fer, un traitement antibiotique, antiviral et antifongique, et un soutien nutritionnel,
au besoin. Les principales caractéristiques cliniques à l’inclusion dans l’étude
ACE-536-MDS-001 chez patients atteints d’un SMD sont présentées dans le tableau 10.
21
Tableau 10 : Caractéristiques démographiques et cliniques à l’inclusion dans l’étude
ACE-536-MDS-001 des patients atteints d’un SMD présentant < 5 % de blastes dans la
moelle osseuse
Luspatercept
(N = 153)
Placebo
(N = 76)
Données démographiques
Âge
a
(ans)
Médiane (min, max)
71 (40, 95)
72 (26, 91)
Tranches d’âge, n (%)
64 ans
65 - 74 ans
75 ans
29 (19,0)
72 (47,1)
52 (34,0)
16 (21,1)
29 (38,2)
31 (40,8)
Sexe, n (%)
Masculin
Féminin
94 (61,4)
59 (38,6)
50 (65,8)
26 (34,2)
Origine ethnique, n (%)
Noire
Caucasienne
Non recueillie ou rapportée
Autre
1 (0,7)
107 (69,9)
44 (28,8)
1 (0,7)
0 (0,0)
51 (67,1)
24 (31,6)
1 (1,3)
Caractéristiques cliniques
Catégories de taux d’EPO sérique (U/l)
b
, n (%)
< 200
200 à 500
> 500
Inconnue
88 (57,5)
43 (28,1)
21 (13,7)
1 (0,7)
50 (65,8)
15 (19,7)
11 (14,5)
0
Ferritinémie (μg/l)
Médiane (min, max)
1 089,2
(64 ; 5 968)
1 122,1
(165 ; 5 849)
Catégorie de risque selon l’IPSS-R, n (%)
Très faible
Faible
Intermédiaire
Autre
18 (11,8)
109 (71,2)
25 (16,3)
1 (0,7)
6 (7,9)
57 (75,0)
13 (17,1)
0
Catégories du besoin transfusionnel en
CGR/8 semaines
c
à l’inclusion, n (%)
6 unités
6 et < 8 unités
8 et < 12 unités
12 unités
< 6 unités
4 et < 6 unités
< 4 unités
66 (43,1)
35 (22,9)
24 (15,7)
7 (4,6)
87 (56,9)
41 (26,8)
46 (30,1)
33 (43,4)
15 (20,2)
17 (22,4)
1 (1,3)
43 (56,6)
23 (30,3)
20 (26,3)
Taux d’Hb
d
(g/dl)
Médiane (min, max)
7,6 (6 ; 10)
7,6 (5 ; 9)
SF3B1, n (%)
Muté
Non muté
Inconnu
149 (92,2)
12 (7,8)
0
65 (85,5)
10 (13,2)
1 (1,3)
EPO = érythropoïétine ; Hb = hémoglobine ; IPSS-R = score pronostique international révisé.
a
L’âge était calculé sur la base de la date de signature du formulaire du consentement éclairé.
b
Le taux d’EPO à l’inclusion dans l’étude était définie comme la plus haute valeur d’EPO dans les 35 jours
précédant la première dose du médicament à l’étude.
22
c
Recueillies sur 16 semaines avant la randomisation.
d
Le taux d’Hb de référence était défini comme la dernière valeur mesurée avant ou le jour de l’initiation du
traitement du médicament expérimental (ME). Après application de la règle des 14/3 jours, le taux d’Hb de
référence était défini comme la valeur d’Hb la plus faible recueillie dans les 35 jours précédant la première dose du
ME.
Les résultats d’efficacité sont résumés ci-dessous.
Tableau 11 : Résultats d’efficacité chez les patients atteints d’un SMD dans l’étude
ACE-536-MDS-001
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N = 153)
Placebo
(N = 76)
Critère d’évaluation principal
IT-CGR ≥ 8 semaines (semaines 1 à 24)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
58 (37,9)
10 (13,2)
Différence des risques fréquents pour le taux de réponse
(IC à 95 %)
24,56 (14,48 ; 34,64)
Odds ratio (IC à 95 %)
a
5 065 (2 278 ; 11 259)
Valeur de p
a
< 0,0001
Critères d’évaluation secondaires
IT-CGR ≥ 12 semaines (semaines 1 à 24)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
43 (28,1)
6 (7,9)
Différence des risques fréquents pour le taux de réponse
(IC à 95 %)
20,00 (10,92 ; 29,08)
Odds ratio (IC à 95 %)
a
5 071 (2 002 ; 12 844)
Valeur de p
a
0,0002
IT-CGR ≥ 12 semaines (semaines 1 à 48)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
b
51 (33,3)
9 (11,8)
Différence des risques fréquents pour le taux de réponse
(IC à 95 %)
21,37 (11,23 ; 31,51)
Odds ratio (IC à 95 %)
a
4 045 (1 827 ; 8 956)
Valeur de p
a
0,0003
Fréquence d’événement transfusionnel
c
Semaines 1 à 24
Taux de transfusion de la période (IC à 95 %)
6,26 (5,56 ; 7,05)
9,20 (7,98 ;
10,60)
Risque relatif versus placebo
0,68 (0,58, 0,80)
Semaines 25 à 48
Taux de transfusion de la période (IC à 95 %)
6,27 (5,47 ; 7,19)
8,72 (7,40 ;
10,28)
Risque relatif versus placebo
0,72 (0,60 ; 0,86)
23
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N = 153)
Placebo
(N = 76)
Unités de transfusion de CGR
c
Semaines 1 à 24
Besoin transfusionnel à l’inclusion < 6 unités/8 semaines
Moyenne des MC (ET)
IC à 95 % pour la moyenne des MC
7,2 (0,58)
6,0 ; 8,3
12,8 (0,82)
11,1 ; 14,4
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept
versus placebo)
-5,6 (1,01)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
-7,6 ; -3,6
Besoin transfusionnel à l’inclusion ≥ 6 unités/8 semaines
Moyenne des MC (ET)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
18,9 (0,93)
17,1 ; 20,8
23,7 (1,32)
21,1 ; 26,4
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept
versus placebo)
-4,8 (1,62)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
-8,0 ; -1,6
Semaines 25 à 48
Besoin transfusionnel à l’inclusion < 6 unités/8 semaines
Moyenne des MC (ET)
IC à 95 % pour la moyenne des MC
7,5 (0,57)
6,3 ; 8,6
11,8 (0,82)
10,1 ; 13,4
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept
versus placebo)
-4,3 (1,00)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
-6,3 ; -2,3
Besoin transfusionnel à l’inclusion ≥ 6 unités/8 semaines
Moyenne des MC (ET)
IC à 95 % pour la moyenne des MC
19,6 (1,13)
17,4 ; 21,9
22,9 (1,60)
19,7 ; 26,0
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept
versus placebo)
-3,3 (1,96)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
-7,1 ; 0,6
IT-CGR : indépendance transfusionnelle en CGR ; IC : intervalle de confiance ; CMH = Cochran Mantel Haenszel.
a
Test de CMH stratifié sur le besoin transfusionnel à l’inclusion moyen (≥ 6 unités versus < 6 unités pour
8 semaines), et le score IPSS-R à l’inclusion (risque très faible ou faible versus intermédiaire).
b
Après la visite d’évaluation de la maladie de la semaine 25, les patients qui ne tiraient plus de bénéfice ont arrêté
le traitement ; quelques patients sous placebo ont fourni des données pour l’évaluation à une échéance ultérieure par
rapport au luspatercept (N = 12 contre N = 78, respectivement).
c
Analyse post-hoc avec imputation des données à l’inclusion.
Un effet du traitement en faveur du luspatercept par rapport au placebo a été observé au sein de
la plupart des sous-groupes analysés en utilisant l’indépendance transfusionnelle ≥ 12 semaines
(au cours des semaines 1 à 24), y compris des patients ayant un taux d’EPO endogène initial
élevé (200 à 500 U/l) (23,3 % versus 0 %, analyse exploratoire).
On ne dispose que de données limitées pour le groupe ayant un besoin transfusionnel
8 unités/8 semaines. La sécurité et l’efficacité n’ont pas été établies chez les patients ayant un
besoin transfusionnel > 12 unités/8 semaines.
24
Résultats exploratoires
Tableau 12 : Résultats exploratoires d’efficacité chez les patients atteints d’un SMD dans
l’étude ACE-536-MDS-001
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N = 153)
Placebo
(N = 76)
mHI-E
a
Semaines 1 à 24
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
81 (52,9)
9 (11,8)
(IC à 95 %)
(44,72 ; 61,05)
(5,56 ; 21,29)
Réduction du besoin transfusionnel en CGR de
4 unités/8 semaines, n (%)
52/107 (48,6)
8/56 (14,3)
Augmentation moyenne de l’Hb ≥ 1,5 g/dl pendant
8 semaines, n (%)
29/46 (63,0)
1/20 (5,0)
Semaines 1 à 48
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
90 (58,8)
13 (17,1)
(IC à 95 %)
(50,59 ; 66,71)
(9,43 ; 27,47)
Réduction du besoin transfusionnel en CGR de
4 unités/8 semaines, n (%)
58/107 (54,2)
12/56 (21,4)
Augmentation moyenne de l’Hb ≥ 1,5 g/dl pendant
8 semaines, n (%)
32/46 (69,6)
1/20 (5,0)
Variation moyenne de la ferritinémie moyenne par rapport à l’inclusion avec imputation des
valeurs de référence (population ITT)
Variation moyenne de la ferritinémie moyenne calculée à partir
de la moyenne des semaines 9 à 24 (μg/l)
b
Moyenne des MC (ET)
9,9 (47,09)
190,0 (60,30)
IC à 95 % pour la moyenne des MC
-82,9 ; 102,7
71,2 ; 308,8
Comparaison des traitements (luspatercept versus placebo)
c
Différence de la moyenne des MC (ET)
-180,1 (65,81)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
-309,8 ; -50,4
Hb = hémoglobine.
a
mHIE = amélioration hématologique modifiée érythroïde. La proportion de patients remplissant le critère HI-E
selon les critères de l’International Working Group (IWG) de 2006 s’est maintenue sur une période de 56 jours
consécutifs pendant la période de traitement indiquée. Pour les patients ayant un besoin transfusionnel en CGR ≥ 4
unités/8 semaines à l’inclusion dans l’étude, la mHI-E était définie comme une réduction des transfusions en CGR
d’au moins 4 unités/8 semaines. Pour les patients ayant un besoin transfusionnel en CGR < 4 unités/8 semaines, la
mHI-E était définie comme une augmentation moyenne du taux d’Hb ≥ 1,5 g/dl pendant 8 semaines en l’absence de
transfusion de CGR.
b
Si la ferritinémie d’un patient ne se situait pas dans l’intervalle indiqué après l’inclusion, le taux était imputé à
partir de la valeur de référence.
c
Une analyse de covariance a servi à comparer la différence entre les traitements dans les groupes (y compris la
valeur p nominale), la variation de la ferritinémie étant la variable dépendante, le groupe de traitement (2 niveaux)
le facteur, et les valeurs de la ferritinémie à l’inclusion les covariables, stratifiés sur le besoin transfusionnel en
CGR moyen à l’inclusion (≥ 6 unités versus < 6 unités de CGR pour 8 semaines), et le score IPSS-R à la référence
(risque très faible ou faible versus intermédiaire).
La durée médiane de la plus longue période d’indépendance transfusionnelle en CGR (IT-CGR)
parmi les répondeurs dans le bras de traitement par luspatercept était de 30,6 semaines.
Au total, 62,1 % (36/58) des répondeurs sous luspatercept ayant obtenu une IT-CGR
8 semaines entre les semaines 1 et 24 ont présenté au moins 2 épisodes d’IT-CGR au moment
de l’analyse.
β-thalassémie dépendante de la transfusion
L’efficacité et la sécurité du luspatercept ont été évaluées dans l’étude de phase III BELIEVE
(ACE-536-B-THAL-001), multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo
25
chez des patients adultes atteints d’anémie associée à la β-thalassémie dépendante de la
transfusion nécessitant des transfusions de CGR (6-20 unités de CGR/24 semaines) n’ayant pas
obtenu de période d’indépendance transfusionnelle > 35 jours pendant cette période.
Les patients des bras luspatercept et placebo ont été traités pendant au moins 48 semaines et
jusqu’à 96 semaines. Après la levée de l’aveugle, les patients du bras placebo ont pu effectuer
un cross-over vers le bras luspatercept.
Au total, 336 patients adultes ont été randomisés pour recevoir du luspatercept 1,0 mg/kg
(N = 224) ou un placebo (N = 112) par voie sous-cutanée toutes les 3 semaines. Une titration de
la dose jusqu’à 1,25 mg/kg était autorisée. La dose pouvait être reportée ou réduite en fonction
du taux d’Hb. Tous les patients étaient éligibles pour recevoir les MSS, qui comprenaient des
transfusions de CGR, des agents chélateurs du fer, un traitement antibiotique, antiviral et
antifongique, et un soutien nutritionnel, si nécessaire. L’étude excluait les patients avec Hb
S/β-thalassémie ou alpha (α)-thalassémie ou qui présentaient des lésions organiques majeures
(maladie hépatique, maladie cardiaque, maladie pulmonaire, atteinte de la fonction rénale). Les
patients ayant récemment présenté une TVP ou un accident vasculaire cérébral ou ayant
récemment reçu un traitement par ASE, immunosuppresseur ou hydroxyurée étaient également
exclus. Les principales caractéristiques cliniques à l’inclusion dans l’étude
ACE-536-B-THAL-001 chez les patients atteints de β-thalassémie sont présentées dans le
Tableau 13.
Tableau 13 : Caractéristiques démographiques et cliniques à l’inclusion des patients
atteints de β-thalassémie dépendante de la transfusion dans l’étude
ACE-536-B-THAL-001
Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Données démographiques
Âge (ans)
Médiane (min ; max)
30,0 (18 ; 66)
30,0 (18 ; 59)
Tranches d’âge, n (%)
32
> 32 à ≤ 50
> 50
129 (57,6)
78 (34,8)
17 (7,6)
63 (56,3)
44 (39,3)
5 (4,5)
Sexe, n (%)
Masculin
Féminin
92 (41,1)
132 (58,9)
49 (43,8)
63 (56,3)
Origine ethnique, n (%)
Asiatique
Noire
Caucasienne
Non recueillie ou rapportée
Autre
81 (36,2)
1 (0,4)
122 (54,5)
5 (2,2)
15 (6,7)
36 (32,1)
0
60 (53,6)
5 (4,5)
11 (9,8)
26
Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Caractéristiques de la maladie
Seuil du taux d’Hb avant transfusion
a
, période
préliminaire de 12 semaines (g/dl)
Médiane (min, max)
9,30 (4,6 ; 11,4)
9,14 (6,2 ; 11,5)
Besoin transfusionnel à l’inclusion dans l’étude,
période de 12 semaines
Médiane (min, max)
(unités/12 semaines) (de la semaine -12 au jour 1)
6,12 (3,0 ; 14,0)
6,27 (3,0 ; 12,0)
Classification de la mutation génétique associée à la
β-thalassémie, n (%)
ß0/ß0
Non-β0/β0
Inconnue
b
68 (30,4)
155 (69,2)
1 (0,4)
35 (31,3)
77 (68,8)
0
a
Le seuil avant transfusion sur 12 semaines était défini comme la moyenne de toutes les valeurs d’Hb avant
transfusion documentées pour un patient au cours des 12 semaines précédant le Jour 1 du Cycle 1.
b
La catégorie « Inconnue » comprend les patients dans la population pour lesquels aucun résultat n’était disponible
pour le paramètre concerné.
La levée de l’aveugle a été réalisée lorsque tous les patients avaient reçu au moins 48 semaines
de traitement ou avaient arrêté le traitement.
Les résultats d’efficacité sont résumés ci-dessous.
Tableau 14 : Résultats d’efficacité chez les patients atteints de β-thalassémie dépendante
de la transfusion dans l’étude ACE-536-B-THAL-001
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Critère d’évaluation principal
Réduction ≥ 33 % par rapport à l’inclusion dans
l’étude du besoin transfusionnel en CGR, avec une
réduction d’au moins 2 unités pendant 12 semaines
consécutives par rapport à l’intervalle de 12 semaines
précédant le traitement
Semaines 13 à 24
47 (21,0)
5 (4,5)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
16,5 (10,0 ; 23,1)
Valeur de p
b
< 0,0001
Critères d’évaluation secondaires
Semaines 37 à 48
44 (19,6)
4 (3,6)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
16,1 (9,8 ; 22,3)
Valeur de p
b
< 0,0001
Réduction ≥ 50 % par rapport à l’inclusion dans
l’étude du besoin transfusionnel en CGR, avec une
réduction d’au moins 2 unités pendant 12 semaines
consécutives par rapport à l’intervalle de 12 semaines
précédant le traitement
Semaines 13 à 24
16 (7,1)
2 (1,8)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
5,4 (1,2 ; 9,5)
Valeur de p
b
0,0402
27
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Semaines 37 à 48
23 (10,3)
1 (0,9)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
9,4 (5,0 ; 13,7)
Valeur de p
b
0,0017
IC : intervalle de confiance.
a
La différence des proportions (luspatercept + MSS placebo + MSS) et les IC à 95 % a été estimée à partir du test
exact inconditionnel.
b
Valeur de p à partir du test de Cochran-Mantel-Haenszel stratifié sur la région géographique.
Résultats exploratoires
Tableau 15 : Résultats exploratoires d’efficacité chez les patients atteints de β-thalassémie
dépendante de la transfusion dans l’étude ACE-536-B-THAL-001
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N=224)
Placebo
(N=112)
Réduction ≥ 33 % par rapport à l’inclusion dans l’étude du besoin transfusionnel en CGR,
avec une réduction d’au moins 2 unités pendant 12 semaines consécutives par rapport à
l’intervalle de 12 semaines précédant le traitement
Toute période de 12 semaines consécutives*
173 (77,2)
39 (34,8)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
42,4 (31,5; 52,5)
Toute période de 24 semaines* consécutives
116 (51,8)
3 (2,7)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
49,1 (41,3; 56,2)
Réduction ≥ 50 % par rapport à l’inclusion dans l’étude du besoin transfusionnel en CGR,
avec une réduction d’au moins 2 unités pendant 12 semaines consécutives par rapport à
l’intervalle de 12 semaines précédant le traitement
Toute période de 12 semaines* consécutives
112 (50,0)
9 (8,0)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
42,0 (32,7; 49,9)
Toute période de 24 semaines* consécutives
53 (23,7)
1 (0,9)
Différence des proportions (IC à 95 %)
a
22,8 (16,5; 29,1)
Variation de la moyenne des moindres carrés (MC) du besoin transfusionnel (unités de
CGR/48 semaines) par rapport à l’inclusion
Semaine 1 à semaine 48
Moyenne des MC
-4,69
+1,17
Moyenne des MC de la différence (luspatercept-placebo)
-5,86
(IC à 95 %)
b
(-7,04; -4,68)
Semaine 49 à semaine 96
Moyenne des MC
-5,43
+1,80
Moyenne des MC de la différence (luspatercept-placebo)
-7,23
(IC à 95 %)
b
(-13,84; -0,62)
ANCOVA = analyse de covariance ; IC : intervalle de confiance.
a
La différence des proportions (luspatercept + MSS placebo + MSS) et les IC à 95 % a été estimée à partir du test
exact inconditionnel.
b
Les estimations sont fondées sur le modèle ANCOVA avec les régions géographiques et le besoin transfusionnel à
l’inclusion comme covariables.
* Les patients sous placebo sont évalués jusqu’au cross-over vers le bras luspatercept. Concernant les analyses
continues sur toutes périodes consécutives de 12 ou 24 semaines, le bras de traitement par luspatercept n’inclut pas
les patients sous placebo qui avaient effectué un cross-over vers le bras luspatercept.
Une réduction de la ferritinémie moyenne par rapport à l’inclusion dans l’étude a été observée
dans le bras luspatercept alors qu’une augmentation a été observée dans le bras placebo à la
semaine 48 (-235,56 μg/l versus +107,03 μg/l), ce qui a entraîné une différence entre les
traitements de la moyenne des moindres carrés de -342,59 μg/l (IC à 95 % : -498,30 ; -186,87).
28
Au total, 85 % (147/173) des répondeurs au luspatercept, qui ont atteint au moins une réduction
de 33 % du besoin transfusionnel sur une période de 12 semaines consécutives avaient obtenu
2 épisodes de réponse ou plus au moment de l’analyse.
β-thalassémie non dépendante de la transfusion
L’efficacité et la sécurité du luspatercept ont été évaluées dans l’étude de phase II BEYOND
(ACE-536-B-THAL-002) multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo
menée chez des patients adultes présentant une anémie associée à la β-thalassémie non
dépendante de la transfusion (taux d’Hb ≤ 10 g/dl).
Au total, 145 patients adultes recevant des transfusions de CGR (0 à 5 unités de CGR pendant la
période de 24 semaines précédant la randomisation) et ayant un taux d’Hb ≤ 10,0 g/dl lors de
l’inclusion (défini comme la moyenne d’au moins deux mesures de l’Hb prises à intervalle d’au
moins une semaine dans les 4 semaines précédant la randomisation) ont été randomisés pour
recevoir le luspatercept (N = 96) ou le placebo (N = 49) par voie sous-cutanée toutes les trois
semaines. Les patients étaient stratifiés au moment la randomisation en fonction de leur taux
d’Hb et de leur score hebdomadaire du domaine Fatigue/faiblesse (FF) du questionnaire
d’auto-évaluation NTDT -PRO (non-transfusion-dependent β-thalassaemia [NTDT]
patient-reported outcome [PRO]) à l’inclusion. Une titration de la dose jusqu’à 1,25 mg/kg était
autorisée. La dose pouvait être reportée ou réduite en fonction du taux d’Hb. Au total, la dose a
été augmentée à 1,25 mg/kg chez 53 % des patients traités par luspatercept (N = 51) et 92 % des
patients recevant le placebo (N = 45) pendant la période de traitement de 48 semaines. Parmi les
patients recevant le luspatercept, 96 % ont été traités pendant au moins 6 mois et 86 % pendant
au moins 12 mois. Au total, 89 (92,7 %) et 35 (71,4 %) des patients recevant respectivement le
luspatercept et le placebo sont arrivés au terme des 48 semaines de traitement.
Tous les patients étaient éligibles pour recevoir les MSS, qui comprenaient des transfusions de
CGR, des agents chélateurs du fer, un traitement antibiotique, antiviral et antifongique, et un
soutien nutritionnel si nécessaire. L’administration concomitante d’un traitement pour l’anémie
avec les transfusions sanguines était autorisée à l’appréciation du médecin en cas de taux faible
d’hémoglobine, de symptômes associés à l’anémie (par exemple instabilité hémodynamique ou
atteinte pulmonaire nécessitant un traitement) ou de comorbidités. Les patients avec Hb
S/β-thalassémie ou alpha (α)-thalassémie ou qui présentaient des lésions organiques majeures
(maladie hépatique, maladie cardiaque, maladie pulmonaire, insuffisance rénale), une hépatite B
ou C active ou une infection par le VIH étaient exclus de l’étude. Les patients ayant présenté
une TVP ou un accident vasculaire cérébral récents ou ayant récemment reçu un traitement par
ASE, immunosuppresseur ou hydroxyurée, les patients sous traitement anticoagulant chronique
ou présentant une hypertension non contrôlée étaient également exclus. Un nombre limité de
patients seulement présentant des comorbidités associées à une anémie sous-jacente telles
qu’hypertension pulmonaire, insuffisance hépatique ou rénale et diabète était inclus dans
l’étude.
Les principales caractéristiques à l’inclusion chez les patients atteints de β-thalassémie non
dépendante de la transfusion de la population en intention de traiter (ITT) de l’étude
ACE-536-B-THAL-002 sont présentées dans le tableau 16.
29
Tableau 16 : Caractéristiques démographiques et cliniques à l’inclusion des patients
atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion dans l’étude
ACE-536-B-THAL-002
Population ITT
Luspatercept
(N = 96)
Placebo
(N = 49)
Données démographiques
Âge (ans)
Médiane (min ; max)
39,5 (18 ; 71)
41 (19 ; 66)
Sexe, n (%)
Masculin
Féminin
40 (41,7)
56 (58,3)
23 (46,9)
26 (53,1)
Origine ethnique, n (%)
Asiatique
Caucasienne
Autre
31 (32,3)
59 (61,5)
6 (6,3)
13 (26,5)
28 (57,1)
8 (16,3)
Caractéristiques cliniques
Diagnostic de β-thalassémie, n (%)
β-thalassémie
HbE/β-thalassémie
β-thalassémie associée à une α-thalassémie
63 (65,6)
28 (29,2)
5 (5,2)
34 (69,4)
11 (22,4)
4 (8,2)
Taux d’Hb à l’inclusion
a
(g/dl)
Médiane (min ; max)
8,2 (5,3 ; 10,1)
8,1 (5,7 ; 10,1)
Patients avec un taux d’Hb moyen à l’inclusion
a
(g/dl), n (%)
< 8,5
55 (57,3)
29 (59,2)
Score du domaine F/F NTDT-PRO à l’inclusion
b
, n
(%)
Médiane (min, max)
4,3 (0 ; 9,5)
4,1 (0,4 ; 9,5)
Patients avec un score du domaine F/F NTDT-PRO
à l’inclusion
b
,
n (%)
3
66 (68,8)
35 (71,4)
Besoin transfusionnel à l’inclusion (unités/
24 semaines)
Médiane (min ; max)
0 (0 ; 4)
0 (0 ; 4)
Splénectomie, n (%)
Oui
34 (35,4)
26 (53,1)
CHF à l’IRM (mg/g foie sec)
c
, n
Médiane (min ; max)
95
3,9 (0,8 ; 39,9)
47
4,1 (0,7 ; 28,7)
Volume splénique à l’IRM (cm
3
), n
Médiane (min, max)
60
879,9
(276,1 : 2 419,0)
22
1 077,0
(276,5 ; 2 243,0)
Utilisation d’un traitement chélateur du fer lors de
l’inclusion, n (%)
28 (29,2)
16 (32,7)
Ferritinémie à l’inclusion (μg/l)
d
Médiane (min, max)
456,5 (30,0 ;
3 528,0)
360,0 (40,0 ;
2 265,0)
Hb = hémoglobine ; HbE = hémoglobine E ; CHF = concentration hépatique en fer ; max = maximum ;
min = minimum ; IRM = imagerie par résonance magnétique ; FF NTDT-PRO = domaine fatigue et faiblesse du
questionnaire Nontransfusion-dependent β-thalassemia patient-reported outcome.
a
Moyenne d’au moins deux valeurs de l’Hb déterminées par le laboratoire central pendant la période de sélection
de 28 jours.
b
Score à l’inclusion défini comme la moyenne de deux valeurs non manquantes du score du domaine F/F du
questionnaire NTDT-PRO pendant les 7 jours précédant l’administration de la première dose le jour 1.
30
c
La valeur de la CHF était la valeur enregistrée dans le cahier d’observation électronique (eCRF) ou la valeur
calculée à partir du paramètre T2*, R2* ou R2, en fonction de la technique et du logiciel utilisés pour l’acquisition
des images de CHF à l’IRM.
d
La ferritinémie moyenne à l’inclusion était calculée pendant les 24 semaines précédant l’administration de la
première dose le jour 1. L’utilisation d’un traitement chélateur du fer à l’inclusion était déterminée sur la base des
24 semaines précédant l’administration de la première dose le jour 1.
Les résultats d’efficacité sont résumés ci-dessous.
Tableau 17 : Résultats d’efficacité chez les patients atteints de β-thalassémie non
dépendante de la transfusion dans l’étude ACE-536-B-THAL-002
Population ITT
Critère d’évaluation
Luspatercept
(N = 96)
Placebo
(N = 49)
Critère d’évaluation principal
Augmentation ≥ 1,0 g/dl du taux moyen d’Hb par rapport à l’inclusion sur une période
de 12 semaines continue (en l’absence de transfusions)
Semaines 13 à 24
Taux de réponse
a
, n
[(%) (IC à 95 %)]
b
74
[(77,1) (67,4 ; 85,0)]
0,0
[(0,0) (0,0 ; 7,3)]
Valeur de p
c
< 0,0001
IC = intervalle de confiance ; Hb = hémoglobine ;
a
Définie comme le nombre de patients présentant une augmentation ≥ 1,0 g/dl du taux d’Hb par rapport à l’inclusion
en l’absence de transfusions de CGR (moyenne d’au moins deux mesures de l’Hb à intervalle d’au moins une
semaine dans les 4 semaines précédant l’administration de la première dose le jour 1).
b
IC à 95 % pour le taux de réponse (%) estimé à partir du test exact de Clopper-Pearson.
c
Odds ratio (luspatercept versus placebo) avec l’IC à 95 % et la valeur de p estimés à partir du test de CMH stratifié
sur la catégorie de taux d’Hb à l’inclusion (< 8,5 versus 8,5 g/dl) et la catégorie de score du domaine FF du
questionnaire NTDTPRO à l’inclusion (≥ 3 versus < 3), définis comme covariables lors de la randomisation.
Remarque : les patients pour lesquels les données de taux d’Hb des semaines 13 à 24 étaient manquantes ont été
classés comme non répondeurs dans l’analyse.
Au total, 77,1 % des patients traités par luspatercept ont obtenu une augmentation ≥ 1,0 g/dl du
taux moyen d’Hb par rapport à l’inclusion sur une période de 12 semaines continue (en
l’absence de transfusions) (semaines 13 à 24). Cet effet a été maintenu chez les 57,3 % de
patients qui avaient atteint la semaine 144 de traitement.
Population pédiatrique
Syndromes myélodysplasiques
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec Reblozyl dans tous les sous-groupes de la population
pédiatrique dans les syndromes myélodysplasiques (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l’usage pédiatrique).
β-thalassémie
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études
avec Reblozyl dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique âgée de plus de
6 ans dans la β-thalassémie (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage
pédiatrique).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Chez les volontaires sains et les patients, le luspatercept est lentement absorbé après une
administration sous-cutanée, avec la C
max
dans le sérum souvent observée environ 7 jours après
l’administration de la dose à tous les paliers de dose. L’analyse de la population
pharmacocinétique (PK) suggère que l’absorption du luspatercept dans la circulation est linéaire
dans la plage de doses étudiée, et l’absorption n’est pas significativement affectée par le site
31
d’injection sous-cutanée (partie supérieure du bras, cuisse ou abdomen). La variabilité
interindividuelle en termes d’ASC était d’environ 37 % à la fois chez les patients atteints de
β-thalassémie et chez ceux atteints d’un SMD.
Distribution
Aux doses recommandées, la moyenne géométrique des volumes apparents de distribution était
de 9,56 L pour les patients atteints d’un SMD et de 7,26 L pour ceux atteints de β-thalassémie.
Le petit volume de distribution indique que le luspatercept est confiné principalement dans les
liquides extracellulaires, ce qui est cohérent avec sa masse moléculaire importante.
Biotransformation
Le luspatercept devrait être catabolisé en acides aminés suivant un processus général de
dégradation des protéines.
Élimination
Le luspatercept ne devrait pas être excrété dans l’urine en raison de sa grande masse moléculaire
qui est supérieure au seuil de filtration glomérulaire. Aux doses recommandées, la moyenne
géométrique des clairances totales apparentes était de 0,47 L/jour pour les patients atteints d’un
SMD et de 0,44 L/jour pour la β-thalassémie. La moyenne géométrique des demi-vies dans le
sérum était d’environ 14,1 jours pour les patients atteints d’un SMD et de 11 jours pour ceux
atteints de β-thalassémie.
Linéarité/non-linéarité
L’augmentation de la C
max
et de l’ASC dans le sérum pour le luspatercept est
approximativement proportionnelle à l’augmentation de la dose de 0,125 à 1,75 mg/kg. La
clairance du luspatercept était indépendante de la dose ou du temps.
Lorsqu’il était administré toutes les trois semaines, la concentration sérique de luspatercept a
atteint l’état d’équilibre après 3 doses, avec un ratio d’accumulation d’environ 1,5.
Réponse en termes d’Hb
Chez les patients ayant reçu moins de 4 unités de transfusion de CGR dans les 8 semaines
précédant l’étude, le taux d’Hb a augmenté dans les 7 jours suivant l’instauration du traitement
et l’augmentation était corrélée avec le délai d’atteinte de la C
max
de luspatercept. La plus grande
augmentation moyenne du taux d’Hb était observée après la première dose, avec des
augmentations supplémentaires de moindre envergure observées après les doses ultérieures. Les
taux d’Hb sont revenus à la valeur de référence environ 6 à 8 semaines après la dernière dose
(0,6 à 1,75 mg/kg). L’augmentation de l’exposition sérique au luspatercept (ASC) était associée
à une augmentation plus importante du taux d’Hb chez les patients atteints d’un SMD
réfractaires ou intolérants aux ASE ou de β-thalassémie.
Chez les patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion qui avaient un
besoin transfusionnel de 0 à 5 unités sur 24 semaines lors de l’inclusion, l’augmentation de
l’exposition sérique au luspatercept (ASC moyenne dans le temps) a été associée à une
probabilité plus élevée d’obtention d’une augmentation du taux d’Hb (≥ 1 g/dl ou ≥ 1,5 g/dl) et
de durée plus longue de ces augmentations. La valeur estimée de la concentration sérique de
luspatercept induisant 50 % de l’effet stimulant maximal sur la synthèse d’Hb était de 7,6 μg/ml.
Populations particulières
Personnes âgées
L’analyse PK de la population pour le luspatercept incluait des patients âgés de 27 à 95 ans et de
18 à 71 ans pour les patients atteints d’un SMD et ceux atteints de β-thalassémie,
respectivement, avec un âge médian de 72,5 ans pour les patients atteints d’un SMD et de
33 ans pour ceux atteints de β-thalassémie. Aucune différence cliniquement significative dans
l’ASC ou la clairance n’a été observée entre les groupes d’âge chez les patients atteints d’un
SMD ( 64, 65-74 et ≥ 75 ans) ni chez ceux atteints de β-thalassémie (18 à 71 ans).
32
Insuffisance hépatique
L’analyse PK de population pour le luspatercept incluait des patients présentant une fonction
hépatique normale (BIL, ALAT et ASAT ≤ LSN ; N = 62 pour les patients atteints de
β-thalassémie et N = 311 pour ceux atteints d’un SMD), une insuffisance hépatique légère (BIL
> 1 – 1,5 × LSN, et ALAT ou ASAT > LSN ; N = 89 pour les patients atteints de β-thalassémie
et N = 126 pour ceux atteints d’un SMD), une insuffisance hépatique modérée (BIL > 1,5
3 × LSN, toute valeur de l’ALAT ou de l’ASAT ; N = 157 pour les patients atteints de
β-thalassémie et N = 32 pour ceux atteints d’un SMD) ou une insuffisance hépatique sévère
(BIL > 3 × LSN, toute valeur de l’ALAT ou de l’ASAT ; N = 73 pour les patients atteints de
β-thalassémie et N = 1 pour ceux atteints d’un SMD), telles que définies par les critères du
National Cancer Institute pour les dysfonctions hépatiques. Les catégories de fonction
hépatique, l’augmentation des enzymes hépatiques (ALAT ou ASAT, jusqu’à 3 × LSN) et
l’augmentation de la BIL totale (4246 μmol/l) n’ont montré aucun effet sur la clairance de
luspatercept. Aucune différence cliniquement significative dans la C
max
et l’ASC moyennes à
l’état d’équilibre n’a été observée entre les groupes de fonction hépatique. Les données de PK
sont insuffisantes pour les patients ayant des taux d’enzymes hépatiques (ALAT ou ASAT)
3 × LSN. Il n’existe pas de données PK chez les patients présentant une cirrhose (classes A, B
et C de Child-Pugh) car il n’a pas été mené d’étude spécifique.
Atteinte de la fonction rénale
L’analyse PK de population pour le luspatercept incluait des patients avec une fonction rénale
normale (DFGe individuel ≥ 90 mL/min ; N = 302 pour les patients atteints de β-thalassémie et
N = 169 pour ceux atteints d’un SMD), une atteinte légère de la fonction rénale (DFGe
individuel compris entre 60 et 89 mL/min ; N = 74 pour les patients atteints de β-thalassémie et
N = 204 pour ceux atteints d’un SMD) ou une atteinte modérée de la fonction rénale (DFGe
individuel compris entre 30 et 59 mL/min ; N = 4 pour les patients atteints de β-thalassémie et
N = 88 pour ceux atteints d’un SMD), calculée selon la formule MDRD (Modification of Diet in
Renal Disease). L’exposition sérique au luspatercept (ASC) à l’état d’équilibre était plus élevée
de 24 % à 41 % chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée que chez
les patients ayant une fonction rénale normale. Les données PK sont insuffisantes pour les
patients présentant une insuffisance rénale sévère (DFGe individuel < 30 ml/min) ou une
insuffisance rénale terminale.
Autres facteurs intrinsèques
Les caractéristiques de la population suivantes n’ont aucun effet cliniquement significatif sur
l’ASC ou la clairance du luspatercept : sexe et origine ethnique (asiatique versus caucasienne).
Les caractéristiques suivantes de la maladie à l’inclusion dans l’étude n’ont eu aucun effet
cliniquement significatif sur la clairance du luspatercept : taux d’érythropoïétine sérique (2,4 à
1 680 U/L pour les patients atteints de β-thalassémie et 7,80 à 2 920 U/L pour ceux atteints d’un
SMD), besoin transfusionnel en CGR (0 à 43,4 unités/24 semaines), SMD avec sidéroblastes en
couronne, génotype de la β-thalassémie (β0/β0 par rapport à non-β0/β0) et splénectomie.
Le volume de distribution et la clairance du luspatercept ont augmenté avec l’augmentation du
poids corporel (33 à 124 kg), soutenant le schéma posologique dépendant du poids corporel.
5.3 Données de sécurité préclinique
Toxicité à dose unique et à doses répétées
Après une administration répétée de luspatercept chez les rats, les toxicités incluaient : une
glomérulonéphrite membranoproliférative ; une congestion, nécrose et/ou minéralisation des
glandes surrénales ; une vacuolisation et une nécrose hépatocellulaires ; une minéralisation du
ventricule succenturié et une diminution du poids du cœur et des poumons sans observations
histologiques associées. Un gonflement des pattes/pieds arrières a été observé cliniquement dans
le cadre de plusieurs études chez les rats et les lapins (y compris des études de toxicité juvénile
et des études de toxicité pour la reproduction). Chez un rat juvénile, cette observation présentait
33
une corrélation histopathologique avec une formation osseuse, une fibrose et une inflammation.
Une glomérulonéphrite membranoproliférative a également été observée chez les singes. Chez
les singes, les autres toxicités supplémentaires incluaient : dégénérescence vasculaire et infiltrats
inflammatoires dans le plexus choroïde.
Dans l’étude de toxicité de 6 mois, la plus longue étude menée chez le singe, la dose maximale
sans effet nocif observable (DMSENO) était de 0,3 mg/kg (0,3 fois l’exposition clinique à
1,75 mg/kg toutes les 3 semaines). La DMSENO n’a pas pu être identifiée chez le rat et la dose
minimale pour un effet nocif observable (DMENO) dans une étude de 3 mois chez le rat était de
1 mg/kg (0,9 fois l’exposition clinique à 1,75 mg/kg toutes les 3 semaines).
Cancérogenèse et mutagenèse
Aucune étude de carcinogénicité ou de mutagénicité n’a été menée avec le luspatercept. Des
hémopathies malignes ont été observés chez 3 des 44 rats examinés dans le groupe recevant la
dose la plus élevée (10 mg/kg) dans l’étude définitive de toxicité juvénile. La survenue de ces
tumeurs chez les jeunes animaux est inhabituelle et un lien de causalité avec la thérapie par le
luspatercept ne peut pas être exclue. À la dose de 10 mg/kg, à laquelle les tumeurs ont été
observées, l’exposition représente environ 4 fois l’exposition estimée avec une dose clinique de
1,75 mg/kg toutes les trois semaines.
Aucune autre lésion proliférative ou pré-néoplasique attribuable au luspatercept n’a été observée
chez aucune espèce dans d’autres études de sécurité préclinique menées avec le luspatercept, y
compris l’étude de 6 mois chez les singes.
Fertilité
Dans une étude de la fertilité menée chez les rats, l’administration de luspatercept aux femelles
à des doses supérieures à la dose maximale actuellement recommandée chez l’homme a réduit le
nombre moyen de corps jaunes, d’implantations et d’embryons viables. Aucun effet de ce type
n’a été observé lorsque l’exposition animale équivalait à 1,5 fois l’exposition clinique. Les
effets sur la fertilité des rates étaient réversibles après une période de récupération de
14 semaines.
L’administration de luspatercept à des rats mâles à des doses supérieures à la dose maximale
actuellement recommandée chez l’homme n’a eu aucun effet indésirable sur les organes
reproducteurs masculins ou sur la capacité à s’accoupler et produire des embryons viables. La
dose la plus élevée testée chez les rats mâles a permis d’obtenir une exposition environ 7 fois
supérieure à l’exposition clinique.
Développement embryo-fœtal (DEF)
Des études de toxicologie sur le développement embryo-fœtal (études de détermination de dose
et études définitives) ont été menées chez des rates et des lapines gestantes. Dans les études
définitives, des doses allant jusqu’à 30 mg/kg ou 40 mg/kg toutes les semaines ont été
administrées deux fois pendant la période de l’organogenèse. Le luspatercept était un toxique
sélectif pour le développement (rates non affectées ; fœtus affectés) chez le rat et un toxique
pour le développement maternel et fœtal (lapines et fœtus affectés) chez le lapin. Des effets sur
le développement embryo-fœtal ont été observés chez les deux espèces et comprenaient des
réductions du nombre de fœtus vivants et du poids corporel fœtal, une augmentation des
résorptions, des pertes post-implantation et des variations squelettiques, ainsi que, chez les
fœtus de lapin, des malformations des côtes et des vertèbres. Dans les deux espèces, les effets de
luspatercept ont été observés dans les études sur le DEF à la dose la plus faible testée, 5 mg/kg,
ce qui correspond à une exposition estimée chez les rats et les lapins environ 2,7 et 5,5 fois plus
importante, respectivement, que l’exposition clinique estimée.
Développement prénatal et post-natal
Dans une étude sur le développement prénatal et post-natal, avec des doses de 3, 10 ou
30 mg/kg administrés une fois toutes les 2 semaines à partir du jour de gestation (JG) 6 jusqu’au
jour post-natal (JPN) 20, les effets indésirables toutes doses confondues incluaient des poids
34
corporels plus faibles chez les animaux F
1
des deux sexes à la naissance, tout au long de la
période de lactation et après le sevrage (JPN 28) ; une diminution du poids corporel au cours de
la période avant l’accouplement (semaines 1 et 2) chez les femelles F
1
(indésirable uniquement
à la dose de 30 mg/kg/dose) et une diminution du poids corporel chez les mâles F
1
avant
l’accouplement, pendant l’accouplement et après l’accouplement ; et des observations rénales
microscopiques chez les petits F
1
. En outre, les résultats non indésirables comprenaient un
retard de la maturation sexuelle masculine aux doses de 10 et 30 mg/kg/dose. Le retard de
croissance et les observations rénales indésirables, dans la génération F
1
, ont empêché la
détermination de la DMSENO pour la toxicité générale et développementale. Cependant, aucun
effet n’a été observé sur les indices comportementaux, la fertilité ou les paramètres de la
reproduction quel que soit le niveau de dose, chez les deux sexes. Par conséquent, la DMSENO
pour les évaluations comportementales, la fertilité et la fonction reproductrice chez les animaux
F
1
a été considérée comme étant de 30 mg/kg/dose. Le luspatercept traverse le placenta des rates
et des lapines gestantes et est excrété dans le lait des rates allaitantes.
Toxicité juvénile
Dans une étude menée chez les rats juvéniles, le luspatercept a été administré du JPN 7 au
JPN 91 à raison de 0, 1, 3 ou 10 mg/kg. Plusieurs résultats observés dans les études de toxicité à
doses répétées chez les rats adultes se répétaient chez les rats juvéniles. Ces résultats incluaient
une glomérulonéphrite dans le rein, une hémorragie/congestion, une nécrose et une
minéralisation de la glande surrénale, une minéralisation des muqueuses de l’estomac, un poids
cardiaque inférieur et un gonflement des pattes/pieds arrières. Les résultats associés au
luspatercept et propres aux jeunes rats comprenaient une atrophie/hypoplasie tubulaires de la
médullaire rénale interne, des retards dans l’âge moyen de maturation sexuelle chez les mâles,
des effets sur la performance reproductive (indices d’accouplement plus faibles) et des
diminutions non indésirables de la densité minérale osseuse chez les rats mâles et femelles. Les
effets sur la performance reproductive ont été observés après une période de récupération de
plus de 3 mois, suggérant un effet permanent. Bien que la réversibilité de l’atrophie/hypoplasie
tubulaire n’ait pas été examinée, ces effets sont aussi considérés comme irréversibles. Des effets
indésirables au niveau des reins et du système de reproduction ont été observés à des niveaux
d’exposition cliniquement pertinents ainsi qu’à la dose la plus faible testée ; par conséquent, une
DMSENO n’a pas été établie. En outre, des cancers hématologiques ont été observés chez 3 des
44 rats examinés dans le groupe recevant la dose la plus élevée (10 mg/kg). Ces observations
sont toutes considérées comme des risques potentiels chez les patients pédiatriques.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Acide citrique monohydraté (E330)
Citrate de sodium (E331)
Polysorbate 80
Saccharose
Acide chlorhydrique (pour l’ajustement du pH)
Hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH)
6.2 Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux
mentionnés dans la rubrique 6.6.
6.3 Durée de conservation
Flacon non ouvert
5 ans.
35
Après reconstitution
Lorsqu’il est conservé dans le contenant d’origine, la stabilité physico-chimique en cours
d’utilisation du médicament reconstitué a été démontrée jusqu’à 8 heures à température
ambiante (≤ 25 °C) ou jusqu’à 24 heures entre 2 °C et 8 °C.
Du point de vue microbiologique, le médicament doit être utilisé immédiatement. En cas
d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent
de la responsabilité de l’utilisateur et ne doivent pas dépasser 24 heures entre 2 °C et 8 °C.
Ne pas congeler la solution reconstituée.
6.4 Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Ne pas congeler.
À conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 6.3.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Reblozyl 25 m
g, poudre pour solution injectable
Flacon en verre de type I de 3 ml avec revêtement interne hydrophobe, fermé par un bouchon en
caoutchouc bromobutyle et un opercule en aluminium avec une capsule amovible de type
flip-off en polypropylène jaune.
Reblozyl 75 m
g, poudre pour solution injectable
Flacon en verre de type I de 3 ml avec revêtement interne hydrophobe, fermé par un bouchon en
caoutchouc bromobutyle et un opercule en aluminium avec une capsule amovible en
polypropylène orange.
Conditionnement : 1 flacon.
6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation
Reblozyl doit être reconstitué lentement avant toute administration. Ne pas agiter
vigoureusement.
Reconstitution du produit
Reblozyl est fourni sous forme de poudre lyophilisée pour reconstitution avant utilisation. Seule
de l’eau pour préparations injectables (eau PPI) doit être utilisée pour la reconstitution de
Reblozyl.
Le nombre approprié de flacons de Reblozyl doit être reconstitué pour atteindre la dose désirée.
Une seringue correctement graduée doit être utilisée pour la reconstitution afin de garantir un
dosage exact.
Les étapes suivantes doivent être suivies pour la reconstitution
:
1. Enlever la capsule colorée du flacon et nettoyer l’ouverture avec une lingette imbibée
d’alcool.
2. R
eblozyl 25 mg, poudre pour solution injectable
Ajouter 0,68 ml d’eau PPI dans le flacon par le biais d’une seringue correctement graduée
avec une aiguille orientant le liquide sur la poudre lyophilisée. Laisser reposer une
36
minute. Chaque flacon de dose unique de 25 mg fournira au moins 0,5 ml de luspatercept
50 mg/ml.
Reblozyl 75 m
g, poudre pour solution injectable
Ajouter 1,6 ml d’eau PPI dans le flacon par le biais d’une seringue correctement graduée
avec une aiguille orientant le liquide sur la poudre lyophilisée. Laisser reposer une
minute. Chaque flacon de dose unique de 75 mg fournira au moins 1,5 ml de luspatercept
50 mg/ml.
3. Jeter l’aiguille et la seringue utilisées pour la reconstitution. Ne pas les réutiliser pour
l’injection sous-cutanée.
4. Agiter délicatement le flacon dans un mouvement circulaire pendant 30 secondes. Arrêter
d’agiter et laisser le flacon en position verticale pendant 30 secondes.
5. Inspecter le flacon afin de vérifier que toute la poudre a été dissoute dans la solution. Si
de la poudre n’est pas dissoute, répéter l’étape 4 jusqu’à ce que toute la poudre soit
complètement dissoute.
6. Retourner le flacon et agiter doucement en position inversée pendant 30 secondes. Placer
de nouveau le flacon en position verticale et laisser reposer pendant 30 secondes.
7. Répéter l’étape 6 sept fois de plus pour s’assurer que tout le contenu a été reconstitué, y
compris sur les parois du flacon.
8. Inspecter visuellement la solution reconstituée avant administration. Lorsqu’elle est
correctement mélangée, la solution reconstituée de Reblozyl est incolore à légèrement
jaune, transparente à légèrement opalescente, et ne contient pas de particules étrangères
visibles. Ne pas utiliser si du produit n’a pas été dissout ou si des particules étrangères
sont visibles.
9. Si la solution reconstituée n’est pas utilisée immédiatement, voir rubrique 6.3 pour les
conditions de conservation.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.
7. T
ITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/20/1452/001
EU/1/20/1452/002
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 25 juin 2020
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
.
37
ANNEXE II
A. FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE
D’ORIGINE BIOLOGIQUE ET FABRICANT
RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE
ET D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU
MÉDICAMENT
38
A. FABRICANTS DE LA SUBSTANCE ACTIVE D’ORIGINE BIOLOGIQUE ET
FABRICANT RESPONSABLE DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants de la substance active d’origine biologique
Lonza Biologics Tuas Pte Ltd.
35 Tuas South Ave. 6,
Singapore, Singapore 637377
Singapour
Biogen MA Inc.
5000 Davis Dr
Research Triangle Park, NC
27709
États-Unis d’Amérique
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
Celgene Distribution B.V.
Orteliuslaan 1000
3528 BD Utrecht
Pays-Bas
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des
Caractéristiques du Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE
SUR LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies
dans la liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107
quater, paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le
portail web européen des médicaments.
Le titulaire soumet le premier PSUR pour ce médicament dans un délai de 6 mois suivant
l’autorisation.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de
pharmacovigilance et interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans
le Module 1.8.2 de l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations
ultérieures adoptées du PGR.
39
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception
de nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil
bénéfice/risque, ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du
risque) est franchie.
Un PGR actualisé sera soumis selon le calendrier adopté par le CHMP.
Mesures additionnelles de réduction du risque
Avant le lancement de Reblozyl dans chaque État membre, le titulaire de l’autorisation de mise
sur le marché, doit accepter les informations et le format du programme éducatif, y compris les
médias de communication, les modalités de distribution et tous les autres aspects du
programme, avec l’autorité nationale compétente.
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché veille à ce que dans chaque État membre où
Reblozyl est commercialisé, tous les professionnels de santé qui veulent prescrire Reblozyl
reçoivent une Pochette d’information du professionnel de santé contenant les documents
suivants :
1. Informations indiquant où trouver le dernier RCP ;
2. Liste de pointage du professionnel de santé ;
3. Carte patient (uniquement pour les femmes en âge de procréer).
Checklist à destination du professionnel de santé
La checklist à destination du professionnel de santé s’utilise avant l’initiation du traitement, à
chaque administration, puis à intervalles réguliers lors du suivi.
La checklist à destination du professionnel de santé contiendra les principaux messages
suivants :
Informations concernant les études sur l’animal montrant la reprotoxicité et la toxicité
embryo-fœtale du luspatercept qui est donc contre-indiqué au cours de la grossesse.
Rappel du fait que le luspatercept est contre-indiqué pendant la grossesse et chez les
femmes en âge de procréer qui n’utilisent pas de contraception efficace.
Nécessité de fournir des conseils avant l’initiation du traitement et régulièrement ensuite
au sujet du risque tératogène du luspatercept et des mesures requises pour minimiser ce
risque.
Il faut effectuer un test de grossesse et le prescripteur doit vérifier les résultats négatifs
avant le début du traitement. Cela doit être répété à intervalles adaptés.
Les patients doivent utiliser une contraception très efficace au cours du traitement par le
luspatercept.
Sous traitement, les femmes ne doivent pas débuter de grossesse. Si une femme débute
une grossesse ou le souhaite, le traitement par le luspatercept doit être arrêté. Les femmes
en âge de procréer doivent utiliser une contraception très efficace au cours du traitement
par le luspatercept et pendant au moins 3 mois suite à l’arrêt du traitement par le
luspatercept.
Nécessité de fournir des conseils en cas de grossesse et évaluation de l’issue de toute
grossesse.
En cas de grossesse au cours du traitement ou dans les 3 mois suivant l’arrêt du traitement
par le luspatercept, rappeler à la patiente que sa grossesse doit être déclarée à un
professionnel de santé, à l’autorité nationale compétente, et/ou à BMS en écrivant à
l’adresse e-mail locale ou en consultant l’URL indiquée dans le document,
indépendamment des résultats indésirables observés.
40
Carte patient (uniquement pour les femmes en âge de procréer)
Le professionnel de santé doit remettre la Carte patient aux femmes en âge de procréer au
moment de l’initiation du traitement. Le professionnel de santé doit demander aux femmes en
âge de procréer de confirmer qu’elles ont la Carte patient avant chaque administration ultérieure
et leur fournir des cartes supplémentaires si besoin.
La Carte patient contiendra les principaux messages suivants :
o Informations destinées à la femme en âge de procréer concernant :
o La nécessité d’un test de grossesse négatif avant le début du traitement par le
luspatercept chez les femmes en âge de procréer.
o La nécessité, pour les femmes en âge de procréer, d’utiliser au moins une méthode
de contraception très efficace au cours du traitement par le luspatercept et pendant
au moins 3 mois suite à son arrêt.
o La nécessité de signaler au médecin toute grossesse suspectée ou confirmée
survenant au cours du traitement et pendant au moins 3 mois suite à l’arrêt du
traitement.
41
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
42
A. ÉTIQUETAGE
43
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
NOMINATION DU MÉDICAMENT
Reblozyl 25 mg, poudre pour solution injectable
luspatercept
2. CO
MPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque flacon contient 25 mg de luspatercept. Après reconstitution, chaque ml de solution
contient 50 mg de luspatercept.
3. LI
STE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté (E330), citrate de sodium (E331), polysorbate 80,
saccharose, acide chlorhydrique, hydroxyde de sodium.
4. F
ORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Poudre pour solution injectable.
1
flacon
5. M
ODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie sous-cutanée.
6. M
ISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT
ÊTRE CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. A
UTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DAT
E DE PÉREMPTION
EXP
9. P
RÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine à l’abri
de la lumière.
44
10. P
RÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS
NON UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS
S’IL Y A LIEU
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.
11. NO
M ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUM
ÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/20/1452/001
13. NUM
ÉRO DU LOT
Lot
14. CO
NDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDI
CATIONS D’UTILISATION
16. INF
ORMATIONS EN BRAILLE
REBLOZYL 25 mg
17. IDE
NTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDE
NTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
45
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS
CONDITIONNEMENTS PRIMAIRES
FLACON
1.
NOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Reblozyl 25 mg, poudre pour solution injectable
luspatercept
SC
2. M
ODE D’ADMINISTRATION
3. DAT
E DE PÉREMPTION
EXP
4. NUM
ÉRO DU LOT
Lot
5. CO
NTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
6. AUT
RE
46
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1.
NOMINATION DU MÉDICAMENT
Reblozyl 75 mg, poudre pour solution injectable
luspatercept
2. CO
MPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque flacon contient 75 mg de luspatercept. Après reconstitution, chaque ml de solution
contient 50 mg de luspatercept.
3. LI
STE DES EXCIPIENTS
Excipients : acide citrique monohydraté (E330), citrate de sodium (E331), polysorbate 80,
saccharose, acide chlorhydrique, hydroxyde de sodium.
4. F
ORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Poudre pour solution injectable.
1
flacon
5. M
ODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie sous-cutanée.
6. M
ISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT
ÊTRE CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. A
UTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DAT
E DE PÉREMPTION
EXP
9. P
RÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur. Ne pas congeler. À conserver dans l’emballage d’origine à l’abri
de la lumière.
47
10. P
RÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS
NON UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS
S’IL Y A LIEU
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.
11. N
OM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUM
ÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/20/1452/002
13. NUM
ÉRO DU LOT
Lot
14. CO
NDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDI
CATIONS D’UTILISATION
16. INF
ORMATIONS EN BRAILLE
REBLOZYL 75 mg
17. IDE
NTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDE
NTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
48
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS
CONDITIONNEMENTS PRIMAIRES
FLACON
1.
NOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Reblozyl 75 mg, poudre pour solution injectable
luspatercept
SC
2. M
ODE D’ADMINISTRATION
3. DAT
E DE PÉREMPTION
EXP
4. NUM
ÉRO DU LOT
Lot
5. CO
NTENU EN POIDS, VOLUME OU UNITÉ
6. AUT
RE
49
B. NOTICE
50
Notice : Information du patient
Reblozyl 25 mg, poudre pour solution injectable
Reblozyl 75 mg, poudre pour solution injectable
luspatercept
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification
rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Vous pouvez y contribuer en signalant
tout effet indésirable que vous observez. Voir en fin de rubrique 4 comment déclarer les effets
indésirables.
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci
s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir
rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Reblozyl et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Reblozyl
3. Comment utiliser Reblozyl
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Reblozyl
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Reblozyl et dans quels cas est-il utilisé
Reblozyl contient la substance active luspatercept. Il est utilisé dans les indications suivantes :
Syndromes myélodysplasiques
Les syndromes myélodysplasiques (SMD) regroupent plusieurs affections du sang et de la
moelle osseuse.
Ils désignent une anomalie des globules rouges qui ne se développent pas correctement.
Ils se manifestent par un certain nombre de signes et de symptômes comprenant un faible
nombre de globules rouges (anémie) pouvant conduire les patients à recevoir des
transfusions de globules rouges.
Reblozyl est utilisé chez les adultes atteints d’anémie causée par un SMD et nécessitant des
transfusions de globules rouges.
Bêta-thalassémie
La β-thalassémie désigne une maladie sanguine génétique.
Elle affecte la production d’hémoglobine.
Elle se manifeste par un certain nombre de signes et de symptômes comprenant un faible
nombre de globules rouges (anémie) pouvant conduire les patients à recevoir des
transfusions de globules rouges.
Reblozyl est utilisé pour traiter l’anémie chez les adultes atteints de β-thalassémie qui peuvent
ou non avoir besoin de transfusions de globules rouges régulières.
51
Mode d’action de Reblozyl
Reblozyl améliore la capacité de votre corps à produire des globules rouges. Les globules
rouges contiennent l’hémoglobine, protéine qui transporte l’oxygène dans tout votre corps.
Comme votre corps produit plus de globules rouges, votre taux d’hémoglobine augmente.
Chez les patients atteints d’un SMD ou de β-thalassémie ayant besoin de transfusions de
globules rouges régulières.
Le traitement par Reblozyl peut éviter ou réduire le besoin d'avoir recours à des transfusions de
globules rouges.
Des transfusions de globules rouges régulières peuvent entraîner des taux anormalement
élevés de fer dans le sang et dans différents organes du corps. Cela peut être nocif sur le
long terme.
Chez les patients atteints de β-thalassémie n’ayant pas besoin de transfusions de globules
rouges régulières
Le traitement par Reblozyl peut diminuer l’anémie en augmentant le taux d’hémoglobine.
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Reblozyl
N’utilisez jamais Reblozyl
si vous êtes allergique au luspatercept ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
si vous êtes enceinte (voir la rubrique Grossesse) ;
si vous avez besoin d’un traitement pour contrôler la production de cellules sanguines en
dehors de la moelle osseuse formant des masses (masses d’hématopoïèse extramédullaire,
masses d’HEM).
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin avant de prendre ce médicament si :
vous êtes atteint(e) de β-thalassémie
o et que vous avez subi une ablation de la rate. Vous pourriez avoir un risque plus
élevé de formation de caillots sanguins. Votre médecin vous parlera des autres
facteurs de risque possibles qui peuvent augmenter votre risque. Ceux-ci
comprennent :
un traitement hormonal de substitution ou
un antécédent de caillot sanguin
vous êtes atteint(e) d’un syndrome myélodysplasique
o et que vous avez eu un accident vasculaire cérébral ou que vous présentez des
troubles cardiaques ou de la circulation sanguine. Vous pourriez avoir un risque
plus élevé de formation de caillots sanguins.
Votre médecin pourra utiliser des mesures préventives ou des médicaments pour réduire
la probabilité que vous présentiez un caillot sanguin.
vous présentez des douleurs dorsales intenses qui ne disparaissent pas, un
engourdissement ou une faiblesse ou une perte des mouvements volontaires dans les
jambes, les mains ou les bras, une incontinence fécale ou urinaire. Ces symptômes
peuvent être des signes de masses d’hématopoïèse extramédullaire (HEM) et de
compression de la moelle épinière ;
vous avez déjà présenté une pression artérielle élevée. En effet, Reblozyl peut faire
augmenter la pression artérielle. Votre pression artérielle sera mesurée avant de vous
administrer Reblozyl et tout au long du traitement. Vous ne recevrez Reblozyl que si
votre pression artérielle est équilibrée ;
vous présentez des affections qui diminuent la solidité et la santé des os (ostéopénie et
ostéoporose). Vous pourriez avoir un risque plus élevé de fractures.
52
Examens de routine
Une analyse de sang sera réalisée avant chaque administration de ce médicament. En effet, votre
médecin doit s’assurer que votre taux d’hémoglobine vous permet de recevoir le traitement.
Si vous avez des problèmes rénaux, votre médecin pourrait effectuer des examens
complémentaires.
Enfants et adolescents
Ce médicament est déconseillé chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans.
Autres médicaments et Reblozyl
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre
médicament.
Grossesse
N’utilisez pas ce médicament pendant la grossesse et pendant au moins 3 mois avant de
débuter une grossesse. Reblozyl pourrait être nocif pour un enfant à naître.
Votre médecin prendra les dispositions nécessaires pour réaliser un test de grossesse
avant le début du traitement et vous remettra une Carte patient.
Si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre
médecin avant d’utiliser ce médicament.
Allaitement
Il est déconseillé d’allaiter pendant que vous utilisez ce médicament et pendant 3 mois
après l’arrêt du traitement. On ne sait pas si le médicament est excrété dans le lait
maternel.
Contraception
Vous devez utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement par
Reblozyl et pendant au moins 3 mois après l’arrêt de votre traitement.
Parlez à votre médecin des méthodes de contraception qui pourraient vous convenir pendant
votre traitement.
Fertilité
Si vous êtes une femme, ce médicament pourrait provoquer des problèmes de fertilité. Cela est
susceptible d’affecter votre capacité à avoir un enfant. Demandez conseil à votre médecin avant
d’utiliser ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Vous pourriez ressentir de la fatigue, des vertiges ou vous évanouir pendant le traitement par
Reblozyl. Si cela se produit, ne conduisez pas, n’utilisez ni outils ni machines et contactez
immédiatement votre médecin.
Reblozyl contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
3. Comment utiliser Reblozyl
Avant de vous administrer ce médicament, votre médecin devra réaliser des analyses de sang et
décider si vous avez besoin de Reblozyl.
Reblozyl sera administré au moyen d’une injection sous votre peau (par voie sous-cutanée).
53
Quelle dose vous sera administrée
La dose dépend de votre poids, en kilogrammes. Les injections seront réalisées par un médecin,
un(e) infirmier/ère ou un autre professionnel de santé.
La dose initiale recommandée est de 1,0 mg par kilogramme de poids corporel.
Cette dose doit être administrée une fois toutes les trois semaines.
Votre médecin vérifiera votre évolution et pourrait modifier votre dose si nécessaire.
Votre médecin surveillera votre pression artérielle pendant le traitement par Reblozyl.
Syndromes myélodysplasiques
La dose unique maximale est de 1,75 mg par kilogramme de poids corporel.
Bêta-thalassémie
La dose unique maximale est de 1,25 mg par kilogramme de poids corporel.
Si vous oubliez une dose
Si vous oubliez une injection de Reblozyl, ou que votre rendez-vous est reporté, vous recevrez
une injection de Reblozyl dès que possible. Puis, votre traitement continuera tel qu’il vous a été
prescrit, en respectant un intervalle d’au moins 3 semaines entre deux doses.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus
d’informations à votre médecin ou à votre infirmier/ère.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Effets indésirables graves
Informez votre médecin immédiatement si vous remarquez l’un des symptômes suivants :
difficultés à marcher ou à parler, sensation vertigineuse, perte d’équilibre et de la
coordination, engourdissement ou paralysie du visage, des bras ou des jambes (souvent
sur un côté du corps), vision floue. Tous ces symptômes peuvent être des signes d’AVC
(accident vasculaire cérébral) ;
gonflement douloureux et sensation de pression dans la jambe ou le bras (caillots
sanguins) ;
douleurs dorsales intenses qui ne disparaissent pas, engourdissement ou faiblesse ou perte
des mouvements volontaires dans les jambes, les mains ou les bras, incontinence fécale
ou urinaire. Ces symptômes peuvent être des signes de masses d’hématopoïèse
extramédullaire (HEM) et de compression de la moelle épinière ;
gonflement de la zone autour des yeux, du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue
ou de la gorge ;
réactions allergiques ;
éruptions cutanées.
Les autres effets indésirables incluent :
Effets indésirables très fréquents (pouvant toucher plus d’1 personne sur 10) :
Toux
Difficultés à respirer ou essoufflement
Gonflement des jambes ou des mains
Pression artérielle élevée sans symptômes ou accompagnée de maux de tête
Infection des voies respiratoires supérieures
Grippe ou symptômes grippaux
54
Sensations vertigineuses, maux de tête
Diarrhée, envie de vomir (nausées)
Douleurs abdominales
Douleurs de dos, articulaires ou osseuses
Sensation de fatigue ou de faiblesse
Difficultés pour s’endormir ou rester endormi
Modifications des résultats d’analyses de sang (augmentation des enzymes hépatiques,
augmentation du taux sanguin de créatinine). Elles peuvent être des signes de troubles
rénaux et hépatiques
Crampes, sensations vertigineuses, battements de cœur irréguliers, confusion mentale. Ils
peuvent être des signes d’une quantité excessive ou insuffisante de certains minéraux
dans votre organisme (déséquilibres électrolytiques).
Effets indésirables fréquents (pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10) :
Infection thoracique
Évanouissement, sensation de tournoiement, sensation de confusion
Diminution de l’appétit
Douleurs abdominales
Fracture causée par un traumatisme
Douleurs musculaires
Douleur thoracique
Diminution de la force musculaire
Points, taches rondes de couleur rouge à violacée
Tendances aux ecchymoses, saignements de nez ou des gencives
Maux de tête intenses d’un côté du crâne
Battements de cœur anormalement rapides (tachycardie)
Rougeur, sensation de brûlure et douleur au site d’injection (réactions au site d’injection)
ou gonflement et démangeaisons au site d’injection (érythème au site d’injection)
Dysfonctionnement des reins
Transpiration plus abondante que d’habitude
T
aux élevé d’acide urique dans le sang (mis en évidence par les analyses)
Manque de liquide dans le corps (déshydratation)
In
fection urinaire
Urines mousseuses. Cela peut être un signe d’une quantité excessive de protéines dans les
urines (protéinurie et albuminurie)
Essoufflement à l’effort ou en position allongée. Cela peut être un signe d’insuffisance
cardiaque.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
i
nfirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans
cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système
national de déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez
à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Co
mment conserver Reblozyl
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et le flacon
après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Flacons non ouverts : à conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler. À
conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
55
Après la première ouverture et reconstitution, Reblozyl doit être utilisé immédiatement. En cas
d’utilisation non immédiate, lorsqu’il est conservé dans l’emballage d’origine, le médicament
reconstitué peut être conservé jusqu’à 8 heures à température ambiante (≤ 25 °C) ou jusqu’à
24 heures entre 2 °C et 8 °C.
Ne pas congeler la solution reconstituée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à
protéger l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Reblozyl
- La substance active est le luspatercept. Chaque flacon contient 25 ou 75 mg de
luspatercept. Après reconstitution, chaque ml de solution contient 50 mg de luspatercept.
- Les autres excipients sont l’acide citrique monohydraté (E330), le citrate de sodium
(E331), le polysorbate 80, le saccharose, l’acide chlorhydrique (pour l’ajustement du pH)
et l’hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH).
Comment se présente Reblozyl et contenu de l’emballage extérieur
Reblozyl est une poudre pour solution injectable de couleur blanche à blanc cassé. Reblozyl est
fourni dans des flacons en verre contenant 25 ou 75 mg de luspatercept.
Chaque boîte contient 1 flacon.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Bristol-Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricant
Celgene Distribution B.V.
Orteliuslaan 1000
3528 BD Utrecht
Pays-Bas
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
. Il existe aussi des liens vers d’autres
sites concernant les maladies rares et leur traitement.
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Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
Traçabilité
Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du
produit administré doivent être clairement enregistrés.
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Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux
mentionnés dans la rubrique 6.
Conservation du produit
Flacon non ouvert
À conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler. À conserver dans
l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
Solution reconstituée
Lorsqu’il est conservé dans l’emballage d’origine, la stabilité physico-chimique en cours
d’utilisation du médicament reconstitué a été démontrée jusqu’à 8 heures à température
ambiante (≤ 25 °C) ou jusqu’à 24 heures entre 2 °C et 8 °C.
Du point de vue microbiologique, le médicament doit être utilisé immédiatement. En cas
d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent
de la responsabilité de l’utilisateur et ne doivent pas dépasser 24 heures entre 2 °C et 8 °C.
Ne pas congeler la solution reconstituée.
Calcul de la dose
La dose totale peut être calculée selon le poids du patient (kg), comme suit :
Dose totale (mg) = dose (mg/kg) × poids du patient (kg) toutes les trois semaines.
Instructions pour la reconstitution
Reblozyl est fourni sous forme de poudre lyophilisée à reconstituer avec de l’eau pour
préparations injectables (eau PPI). Une seringue correctement graduée doit être utilisée pour la
reconstitution afin de garantir un dosage exact. Voir le tableau 1.
Tableau 1 : Tableau pour la reconstitution de Reblozyl
Dosage
Quantité d’eau PPI nécessaire pour la
reconstitution
Concentration post-reconstitution
(valeur nominale)
Flacon de
25 mg
0,68 ml
50 mg/ml (0,5 ml)
Flacon de
75 mg
1,6 ml
50 mg/ml (1,5 ml)
1. Enlever la capsule colorée du flacon et nettoyer l’ouverture avec une lingette imbibée
d’alcool.
2. Ajouter l’eau PPI dans le flacon par le biais d’une seringue correctement graduée avec
une aiguille orientant le liquide sur la poudre lyophilisée. Laisser reposer une minute.
3. Jeter l’aiguille et la seringue utilisées pour la reconstitution. Ne pas les réutiliser pour
l’injection sous-cutanée.
4. Agiter délicatement le flacon dans un mouvement circulaire pendant 30 secondes. Arrêter
d’agiter et laisser le flacon en position verticale pendant 30 secondes.
5. Inspecter le flacon afin de vérifier que toute la poudre a été dissoute dans la solution. Si
de la poudre n’est pas dissoute, répéter l’étape 4 jusqu’à ce que toute la poudre soit
complètement dissoute.
6. Retourner le flacon et agiter doucement en position inversée pendant 30 secondes. Placer
de nouveau le flacon en position verticale et laisser reposer pendant 30 secondes.
7. Répéter l’étape 6 sept fois de plus pour s’assurer que tout le contenu a été reconstitué, y
compris sur les parois du flacon.
8. Inspecter visuellement la solution reconstituée avant administration. Lorsqu’elle est
correctement mélangée, la solution reconstituée de Reblozyl est incolore à légèrement
jaune, transparente à légèrement opalescente, et ne contient pas de particules étrangères
57
visibles. Ne pas utiliser si du produit n’a pas été dissout ou si des particules étrangères
sont visibles.
9. Si la solution reconstituée n’est pas utilisée immédiatement, voir la rubrique ci-dessus
pour les conditions de conservation.
Mode d’administration
Si la solution reconstituée de Reblozyl a été réfrigérée, elle doit être sortie du réfrigérateur 15
à 30 minutes avant l’injection pour revenir à température ambiante. Cela permettra une injection
moins désagréable.
Le volume maximal recommandé de médicament par site d’injection est de 1,2 ml. S’il est
nécessaire d’administrer plus de 1,2 ml, le volume total de Reblozyl doit alors être divisé en
plusieurs injections d’un volume équivalent et réparti sur plusieurs sites d’injection dans la
même région du corps mais sur des côtés opposés. Reconstituer le nombre approprié de flacons
de Reblozyl pour atteindre la dose désirée.
Injecter Reblozyl par voie sous-cutanée dans la partie supérieure du bras, la cuisse ou
l’abdomen.
Si plusieurs injections sont nécessaires, utiliser une seringue et une aiguille neuves pour chaque
injection sous-cutanée. Jeter toute solution inutilisée. Ne pas administrer plus d’une dose par
flacon.
Élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.