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une corrélation histopathologique avec une formation osseuse, une fibrose et une inflammation.
Une glomérulonéphrite membranoproliférative a également été observée chez les singes. Chez
les singes, les autres toxicités supplémentaires incluaient : dégénérescence vasculaire et infiltrats
inflammatoires dans le plexus choroïde.
Dans l’étude de toxicité de 6 mois, la plus longue étude menée chez le singe, la dose maximale
sans effet nocif observable (DMSENO) était de 0,3 mg/kg (0,3 fois l’exposition clinique à
1,75 mg/kg toutes les 3 semaines). La DMSENO n’a pas pu être identifiée chez le rat et la dose
minimale pour un effet nocif observable (DMENO) dans une étude de 3 mois chez le rat était de
1 mg/kg (0,9 fois l’exposition clinique à 1,75 mg/kg toutes les 3 semaines).
Cancérogenèse et mutagenèse
Aucune étude de carcinogénicité ou de mutagénicité n’a été menée avec le luspatercept. Des
hémopathies malignes ont été observés chez 3 des 44 rats examinés dans le groupe recevant la
dose la plus élevée (10 mg/kg) dans l’étude définitive de toxicité juvénile. La survenue de ces
tumeurs chez les jeunes animaux est inhabituelle et un lien de causalité avec la thérapie par le
luspatercept ne peut pas être exclue. À la dose de 10 mg/kg, à laquelle les tumeurs ont été
observées, l’exposition représente environ 4 fois l’exposition estimée avec une dose clinique de
1,75 mg/kg toutes les trois semaines.
Aucune autre lésion proliférative ou pré-néoplasique attribuable au luspatercept n’a été observée
chez aucune espèce dans d’autres études de sécurité préclinique menées avec le luspatercept, y
compris l’étude de 6 mois chez les singes.
Fertilité
Dans une étude de la fertilité menée chez les rats, l’administration de luspatercept aux femelles
à des doses supérieures à la dose maximale actuellement recommandée chez l’homme a réduit le
nombre moyen de corps jaunes, d’implantations et d’embryons viables. Aucun effet de ce type
n’a été observé lorsque l’exposition animale équivalait à 1,5 fois l’exposition clinique. Les
effets sur la fertilité des rates étaient réversibles après une période de récupération de
14 semaines.
L’administration de luspatercept à des rats mâles à des doses supérieures à la dose maximale
actuellement recommandée chez l’homme n’a eu aucun effet indésirable sur les organes
reproducteurs masculins ou sur la capacité à s’accoupler et produire des embryons viables. La
dose la plus élevée testée chez les rats mâles a permis d’obtenir une exposition environ 7 fois
supérieure à l’exposition clinique.
Développement embryo-fœtal (DEF)
Des études de toxicologie sur le développement embryo-fœtal (études de détermination de dose
et études définitives) ont été menées chez des rates et des lapines gestantes. Dans les études
définitives, des doses allant jusqu’à 30 mg/kg ou 40 mg/kg toutes les semaines ont été
administrées deux fois pendant la période de l’organogenèse. Le luspatercept était un toxique
sélectif pour le développement (rates non affectées ; fœtus affectés) chez le rat et un toxique
pour le développement maternel et fœtal (lapines et fœtus affectés) chez le lapin. Des effets sur
le développement embryo-fœtal ont été observés chez les deux espèces et comprenaient des
réductions du nombre de fœtus vivants et du poids corporel fœtal, une augmentation des
résorptions, des pertes post-implantation et des variations squelettiques, ainsi que, chez les
fœtus de lapin, des malformations des côtes et des vertèbres. Dans les deux espèces, les effets de
luspatercept ont été observés dans les études sur le DEF à la dose la plus faible testée, 5 mg/kg,
ce qui correspond à une exposition estimée chez les rats et les lapins environ 2,7 et 5,5 fois plus
importante, respectivement, que l’exposition clinique estimée.
Développement prénatal et post-natal
Dans une étude sur le développement prénatal et post-natal, avec des doses de 3, 10 ou
30 mg/kg administrés une fois toutes les 2 semaines à partir du jour de gestation (JG) 6 jusqu’au
jour post-natal (JPN) 20, les effets indésirables toutes doses confondues incluaient des poids