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Grossesse
La pharmacocinétique de l’amprénavir (APV) a été étudiée chez des femmes enceintes recevant
l’association fosamprénavir/ritonavir (FPV/RTV) à la dose de 700/100mg deux fois par jour au cours
soit du deuxième trimestre (n=6) soit du troisième trimestre (n=9) de leur grossesse et durant la
période post-partum (n=9). Une diminution de l’exposition à l’amprénavir de 25-35 % a été observée
pendant la grossesse. Les valeurs de la moyenne géométrique (IC 95 %) de C
tau
d’amprenavir étaient
de 1,31 (0,97 ; 1,77), 1,34 (0,95 ; 1,89) et 2,03 (1,46 ; 2,83) µg/mL respectivement au deuxième
trimestre, au troisième trimestre et en période post-partum ; ces valeurs étaient similaires à celles
observées chez des patientes qui n’étaient pas enceintes recevant FPV/RTV selon le même schéma
posologique.
5.3 Données de sécurité précliniques
La toxicité s'est révélée similaire à celle de l'amprénavir et est apparue pour des imprégnations
plasmatiques en amprénavir inférieures à celles observées chez l'Homme après traitement par
l'association fosamprénavir / ritonavir aux doses recommandées.
Au cours des études de toxicité à doses répétées réalisées après administration de fosamprénavir chez
le rat et le chien, des troubles gastro-intestinaux (salivation, vomissements et selles molles à liquides)
et des troubles hépatiques (augmentation du poids du foie, élévation de l'activité des enzymes
hépatiques sériques et altérations microscopiques, incluant une nécrose hépatocytaire) ont été mis en
évidence. La toxicité n’était pas plus grave chez les jeunes animaux qui étaient traités
comparativement aux animaux adultes mais les données indiquent une plus forte dose-réponse.
Au cours des études de toxicité sur la reproduction réalisées avec le fosamprénavir chez le rat, la
fertilité des mâles n'a pas été affectée. Chez les femelles, à haute dose, une diminution du poids de
l'utérus gravide (0 à 16 %) a été observée, probablement due à une diminution du nombre de corps
jaunes ovariens et des sites de nidation. Chez les rates et les lapines gravides, aucun effet majeur n'a
été observé sur le développement embryo-fœtal. Toutefois, le nombre d'avortements a été augmenté.
Chez le lapin, l'imprégnation systémique après administration d'une dose élevée s'est révélée être
seulement 0,3 fois celle retrouvée chez l'homme après administration de la posologie clinique
maximum. La toxicité de l'amprénavir sur le développement n'a, par conséquent, pas pu être
totalement déterminée. Chez les rats exposés au fosamprénavir avant et après la naissance, des
anomalies du développement physique et fonctionnel ainsi qu'une diminution de la croissance ont été
observées chez les jeunes rats. Le taux de survie des jeunes rats a été diminué. De plus, une diminution
du nombre de sites d'implantation par portée et une augmentation de la durée de gestation ont été
observées lorsque les jeunes rats ont été accouplés une fois leur maturité atteinte.
Une batterie standard de tests réalisés in vitro et in vivo n'a mis en évidence aucune activité mutagène
ou génotoxique du fosamprénavir. Dans des études à long terme de carcinogénicité réalisées avec le
fosamprénavir chez des souris et des rats, une augmentation des adénomes hépatocellulaires et des
carcinomes hépatocellulaires a été observée chez la souris à des niveaux d'exposition équivalents à 0,1
- 0,3 fois celui constaté chez l’Homme traité par fosamprénavir (700 mg) et ritonavir (100 mg), deux
fois par jour. De même, une augmentation des adénomes hépatocellulaires et des adénomes
folliculaires de la thyroïde a été observée chez les rats à des niveaux d'exposition équivalents à 0,3 –
0,6 fois celui constaté chez l’Homme traité par fosamprénavir (700 mg) et ritonavir (100 mg), deux
fois par jour. Chez l’Homme, la pertinence des observations retrouvées au niveau hépatocellulaire
chez les rongeurs est incertaine. Cependant, les données issues des essais cliniques ou de l’utilisation
après mise sur le marché, ne suggèrent pas que ces observations aient une pertinence sur le plan
clinique. Des études de doses répétées de fosamprénavir réalisées chez le rat ont produit des effets
correspondants à une induction des enzymes hépatiques, prédisposant les rats à des néoplasmes de la
thyroïde. Le risque de développer une tumeur de la thyroïde est considéré comme spécifique à chaque
espèce. La pertinence clinique de ces résultats n’est pas connue. Seule chez les rats, une augmentation
de l’hyperplasie des cellules interstitielles a été observée chez les mâles à des niveaux d'exposition
équivalents à 0,5 fois celui constaté chez l’Homme, alors qu’une augmentation des adénocarcinomes
de l’endomètre utérin a été observée chez les femelles à un niveau d'exposition équivalent à 1,1 fois