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certains patients, comme mis en évidence par l'augmentation des taux d'ADN du VHB et d’ALAT,
comparativement aux taux précédents sous traitement, par la progression de signes et symptômes de
l'hépatite et/ou l'aggravation des résultats nécro-inflammatoires. Etant donné le risque de mutant
YMDD du VHB, le maintien d’une monothérapie par lamivudine n’est pas approprié chez les patients
dont les taux sériques d’ADN du VHB sont détectables à, ou au-delà de 24 semaines de traitement
(voir rubrique 4.4).
Dans une étude en double aveugle chez les patients atteints d'hépatite B chronique compensée avec
mutant YMDD (NUC20904), présentant une diminution de la réponse virologique et biochimique à la
lamivudine (n = 95), l'ajout de 10 mg d'adéfovir dipivoxil par jour au traitement en cours (100 mg de
lamivudine), pendant 52 semaines, a résulté en une diminution médiane du taux d'ADN du VHB de
4,6 log
10
copies/ml, comparativement à une augmentation médiane de 0,3 log
10
copies/ml chez les
patients recevant la lamivudine en monothérapie. Les taux d'ALAT sont revenus à la normale chez
31 % (14/45) des patients traités par l'association vs 6 % (3/47) des patients recevant uniquement la
lamivudine. La suppression virale a été maintenue (étude de suivi NUC20917) au cours de la
deuxième année de traitement (jusqu'à la semaine 104) chez les patients traités par l’association, avec
une amélioration persistante de la réponse virologique et biochimique.
Dans une étude rétrospective visant à déterminer les facteurs associés au rebond virologique,
159 patients asiatiques, Ag HBe positifs et traités par lamivudine, ont été suivis sur une période
médiane de presque 30 mois. Le risque de développer une mutation YMDD était de 60 % chez les
patients dont les taux d'ADN du VHB étaient supérieurs à 200 copies/ml après 6 mois (24 semaines)
de traitement par lamivudine, comparé à 8 % pour les patients avec un taux d'ADN du VHB inférieur à
200 copies/ml. Au taux limite de 1 000 copies/ml, le risque de développer une mutation YMDD était
de 63 % versus 13 % (études NUCB3009 et NUCB3018).
Expérience chez les patients atteints d’hépatite décompensée
La réalisation d’études contrôlées versus placebo n’a pas été jugée appropriée chez les patients ayant
une atteinte hépatique décompensée. Dans les études non contrôlées où la lamivudine a été
administrée avant et pendant une transplantation, une suppression de l’ADN du VHB et une
normalisation du taux d’ALAT ont été démontrées. La poursuite du traitement par la lamivudine après
la transplantation a permis une diminution de la réinfection du greffon par le VHB, une augmentation
de la perte de l’Ag HBs, et un taux de survie à 1 an de 76 à 100 %.
En raison de l’immunosuppression associée, le taux d’émergence du mutant YMDD après 52
semaines de traitement a été, comme attendu, plus important (36 % - 64 %) chez les patients
transplantés hépatiques que chez les patients immunocompétents avec hépatite B chronique (14 % -
32 %).
Quarante patients (Ag HBe négatif ou positif) avec, soit une maladie hépatique décompensée, soit un
virus à VHB récurrent suite à une transplantation hépatique et un mutant YMDD, ont été inclus dans
un bras en ouvert de l'étude NUC20904. L'ajout de 10 mg d'adéfovir dipivoxil par jour au traitement
par la lamivudine (100 mg), pendant 52 semaines, a résulté en une diminution médiane du taux d'ADN
du VHB de 4,6 log
10
copies/ml. Une amélioration de la fonction hépatique a également été observée
après une année de traitement. Ce niveau de suppression virale a été maintenu (étude de suivi
NUC20917) chez les patients traités par l'association au cours de la deuxième année de traitement
(jusqu'à la semaine 104) et la plupart des patients ont présenté une amélioration des marqueurs de la
fonction hépatique et ont continué à retirer un bénéfice clinique.
Expérience chez les patients atteints d'hépatite B chronique avec fibrose avancée et cirrhose
Dans une étude contrôlée par placebo chez 651 patients avec une hépatite B chronique cliniquement
compensée et avec une fibrose ou une cirrhose histologiquement confirmée, le traitement par la
lamivudine (durée médiane : 32 mois) a significativement diminué le taux global de progression de la
maladie (34/436, 7,8 % pour la lamivudine vs 38/215, 17,7 % pour le placebo, p = 0,001) ; ceci a été
mis en évidence par une réduction significative de la proportion de patients avec augmentation du
score Child-Pugh (15/436, 3,4 % vs 19/215, 8,8 %, p = 0,023) et des patients ayant développé un
carcinome hépatocellulaire (17/436, 3,9 % vs 16/215, 7,4 %, p = 0,047). Le taux de progression