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ANNEXE I
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
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1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Triumeq 50 mg/600 mg/300 mg, comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 50 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 600 mg d'abacavir
(sous forme sulfate) et 300 mg de lamivudine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé).
Comprimé pelliculé violet, ovale, biconvexe d’environ 22 x 11 mm, gravé « 572 Tri » sur une face.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Triumeq est indiqué dans le traitement de l'infection par le virus de l’immunodéficience humaine de
type 1 (VIH-1) chez les adultes, les adolescents et les enfants pesant au moins 25 kg (voir rubriques
4.4 et 5.1).
Avant de débuter un traitement contenant de l'abacavir, le dépistage de l'allèle HLA-B*5701 doit être
réalisé chez tout patient infecté par le VIH, quelle que soit son origine ethnique (voir rubrique 4.4).
L'abacavir ne doit pas être utilisé chez les patients porteurs de l'allèle HLA-B*5701.
4.2 Posologie et mode d’administration
Triumeq doit être prescrit par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le
VIH.
Posologie
Adultes, adolescents et enfants (pesant au moins 25 kg)
La posologie recommandée est d’un comprimé une fois par jour.
Triumeq comprimés pelliculés ne doit pas être administré aux adultes, adolescents ou enfants pesant
moins de 25 kg, car c’est une association fixe ne permettant pas de réduction de la posologie. Triumeq
comprimés dispersibles doit être administré aux enfants âgés d’au moins 3 mois et pesant au moins 6
kg à moins de 25 kg.
Chaque substance active (dolutégravir, abacavir ou lamivudine) est disponible séparément au cas où
une interruption du traitement ou un ajustement de la posologie de l’une des substances actives est
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nécessaire. Dans ces deux cas, le médecin devra se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit
de chacun de ces médicaments.
Une dose séparée de dolutégravir (comprimés pelliculés ou comprimés dispersibles) est nécessaire
lorsqu'un ajustement de la dose est indiqué en raison d'interactions médicamenteuses, par exemple,
rifampicine, carbamazépine, oxcarbazépine, phénytoïne, phénobarbital, millepertuis, étravirine (sans
inhibiteurs de protéase boostés), éfavirenz, névirapine ou tipranavir/ritonavir (voir rubriques 4.4 et
4.5).
Comprimés dispersibles
Triumeq est disponible sous forme de comprimés dispersibles pour les patients âgés d’au moins 3
mois et pesant au moins 6 kg à moins de 25 kg. La biodisponibilité du dolutégravir contenu dans les
comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles n'est pas comparable ; par conséquent, ils ne sont
pas directement interchangeables (voir rubrique 5.2).
Omission de doses
En cas d’oubli d’une dose de Triumeq, le patient doit la prendre dès que possible s’il reste plus de
4 heures avant la dose suivante. S’il reste moins de 4 heures avant la prise suivante, la dose oubliée ne
doit pas être prise et le patient doit simplement poursuivre son traitement habituel.
Populations spécifiques
Sujets âgés
Les données concernant l’utilisation du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine chez les
patients âgés de 65 ans et plus sont limitées. Aucun élément n’indique que les patients âgés doivent
recevoir une dose différente de celle donnée aux patients adultes plus jeunes (voir rubrique 5.2). Une
attention particulière devra être portée en raison de modifications liées à l’âge, telles qu'une
diminution de la fonction rénale et une altération des paramètres hématologiques.
Insuffisance rénale
L'administration de Triumeq n'est pas recommandée chez les patients dont la clairance de la créatinine
est < 30 mL/min (voir rubrique 5.2). Aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients ayant
une insuffisance rénale légère ou modérée. Cependant, l'exposition à la lamivudine est
significativement augmentée chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 50 mL/min (voir
rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
L'abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. Aucune donnée clinique n'est
disponible chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, par conséquent,
l'utilisation de Triumeq n'est pas recommandée, à moins qu'elle ne soit estimée nécessaire. Les
patients ayant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh de 5-6) devront faire l'objet
d'une étroite surveillance, incluant si possible un contrôle des concentrations plasmatiques d'abacavir
(voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité d’emploi et l’efficacité de Triumeq chez les enfants âgés de moins de 3 mois ou pesant
moins de 6 kg n’ont pas encore été établies.
Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques 4.8, 5.1 et 5.2, mais aucune
recommandation posologique ne peut être donnée.
Mode d’administration
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Voie orale.
Triumeq peut être pris avec ou sans nourriture (voir rubrique 5.2).
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Co-administration avec des médicaments à marge thérapeutique étroite qui sont substrats du
transporteur de cations organiques (OCT) 2, incluant notamment la fampridine (également connue
sous le nom de dalfampridine ; voir rubrique 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Réactions d’hypersensibilité (voir rubrique 4.8)
L’abacavir et le dolutégravir sont tous deux associés à un risque de réactions d’hypersensibilité (voir
rubrique 4.8) qui présentent quelques caractéristiques communes telles que la fièvre et/ou une
éruption cutanée, ainsi que d’autres symptômes traduisant une atteinte multi-organe. Il n’est pas
possible d’un point de vue clinique de déterminer si une réaction d’hypersensibilité avec Triumeq est
liée à l’abacavir ou au dolutégravir. Les réactions d’hypersensibilité ont été observées plus
fréquemment avec l’abacavir ; certaines d’entre elles ont mis en jeu le pronostic vital du patient et,
dans de rares cas, ont été fatales lorsqu’elles n’ont pas été prises en charge de façon appropriée. Le
risque de développer une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir est élevé chez les patients porteurs
de l’allèle HLA-B*5701. Cependant, des réactions d’hypersensibilité à l’abacavir ont été rapportées
chez des patients non porteurs de cet allèle mais avec une fréquence faible.
Par conséquent, les recommandations suivantes doivent toujours être respectées :
- Le statut HLA-B*5701 du patient doit toujours être recherché avant de débuter le traitement.
- Un traitement par Triumeq ne doit jamais être débuté chez les patients ayant un statut HLA-B*5701
positif, ni chez les patients ayant un statut HLA-B*5701 négatif qui ont présenté une suspicion de
réaction d’hypersensibilité à l'abacavir au cours d’un traitement précédent contenant de l'abacavir.
- Le traitement par Triumeq doit être immédiatement arrêté si une réaction d’hypersensibilité est
suspectée, même en l'absence de l’allèle HLA-B*5701. Retarder l’arrêt du traitement par Triumeq
après l'apparition d’une réaction d’hypersensibilité peut entraîner une réaction immédiate menaçant le
pronostic vital. L'état clinique, ainsi que les transaminases hépatiques et la bilirubine, doivent être
surveillés.
- Après l’arrêt du traitement par Triumeq lié à une suspicion de réaction d’hypersensibilité, Triumeq
ou tout autre médicament contenant de l'abacavir ou du dolutégravir ne doit jamais être
réintroduit.
- La reprise d'un traitement contenant de l’abacavir après une suspicion de réaction d’hypersensibilité
à l'abacavir peut entraîner une réapparition rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive
est généralement plus sévère que l'épisode initial et peut entraîner une hypotension menaçant le
pronostic vital et conduire au décès.
- Afin d'éviter toute reprise d'abacavir et de dolutégravir, il sera demandé aux patients ayant présenté
une suspicion de réaction d’hypersensibilité de restituer les comprimés restants de Triumeq.
Description clinique des réactions d’hypersensibilité
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Des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées chez moins d’1% des patients traités par le
dolutégravir au cours des études cliniques ; celles-ci étaient caractérisées par des éruptions cutanées,
des symptômes généraux, et parfois par des atteintes d’organes, comme des atteintes hépatiques
sévères.
Les réactions d’hypersensibilité à l’abacavir ont été bien caractérisées au cours des études cliniques et
lors du suivi après commercialisation. Les symptômes apparaissent généralement au cours des six
premières semaines de traitement par l'abacavir (le délai médian de survenue est de 11 jours), bien
que ces réactions puissent survenir à tout moment au cours du traitement.
La quasi-totalité des réactions d’hypersensibilité à l’abacavir comporte de la fièvre et/ou une éruption
cutanée. Les autres signes et symptômes observés dans le cadre de réactions d’hypersensibilité à
l’abacavir sont détaillés dans la rubrique 4.8 (« Description de certains effets indésirables »),
notamment les symptômes respiratoires et gastro-intestinaux. Attention, de tels symptômes peuvent
conduire à une erreur diagnostique entre réaction d’hypersensibilité et affection respiratoire
(pneumonie, bronchite, pharyngite) ou gastro-entérite. Les symptômes liés à cette réaction
d’hypersensibilité s’aggravent avec la poursuite du traitement et peuvent menacer le pronostic vital.
Ces symptômes disparaissent généralement à l’arrêt du traitement par l’abacavir.
Dans de rares cas, des patients qui avaient arrêté un traitement par l’abacavir pour des raisons autres
que des symptômes de réaction d’hypersensibilité, ont également présenté des réactions mettant en jeu
le pronostic vital dans les heures suivant la réintroduction d’un traitement par l’abacavir (voir
rubrique 4.8 « Description de certains effets indésirables »). La reprise de l’abacavir chez ce type de
patients doit être effectuée dans un environnement où une assistance médicale est rapidement
accessible.
Poids corporel et paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au
contrôle de la maladie et au mode de vie. Pour les augmentations des taux de lipides et du poids
corporel, il est bien établi dans certains cas qu’il existe un effet du traitement. Le contrôle des taux de
lipides et de glucose sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les
traitements contre le VIH. Les troubles lipidiques devront être pris en charge en fonction du tableau
clinique.
Atteinte hépatique
La tolérance et l’efficacité de Triumeq n’ont pas été établies chez les patients présentant des troubles
de la fonction hépatique sous-jacents significatifs. Triumeq n’est pas recommandé chez les patients
ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite
chronique active) présentent une fréquence accrue d'anomalies de la fonction hépatique au cours d'un
traitement par association d'antirétroviraux et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Chez
ces patients, en cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt du
traitement devra être envisagé.
Patients atteints d’une hépatite chronique B ou C
Les patients atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par association d'antirétroviraux
présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement
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fatals. En cas d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, veuillez
consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments.
Triumeq contient de la lamivudine, qui est une substance active contre l’hépatite B. L’abacavir et le
dolutégravir ne présentent pas cette activité. La lamivudine utilisée en monothérapie n’est
généralement pas considérée comme un traitement adéquat de l’hépatite B, le risque de
développement d’une résistance du virus de l’hépatite B étant élevé. Si Triumeq est utilisé chez des
patients co-infectés par le virus de l’hépatite B, un traitement antiviral supplémentaire est, par
conséquent, généralement nécessaire. Il convient de se référer aux recommandations thérapeutiques.
Si le traitement par Triumeq est arrêté chez des patients co-infectés par le virus de l'hépatite B (VHB),
il est recommandé de procéder à une surveillance régulière de la fonction hépatique et des marqueurs
de la réplication du VHB, car l’arrêt de la lamivudine peut entraîner une exacerbation aiguë de
l'hépatite.
Syndrome de restauration immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de
l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des
infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des
manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont é
observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du traitement
par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à Cytomégalovirus, les
infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées et les pneumonies à Pneumocystis jirovecii
(souvent désignées par PPC). Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être
instauré si nécessaire. Des maladies auto-immunes (telles que la maladie de Basedow et l’hépatite
auto-immune) ont également été rapportées dans le cadre de la restauration immunitaire ; toutefois, le
délai de survenue rapporté est plus variable, et les manifestations cliniques peuvent survenir plusieurs
mois après l'initiation du traitement.
Des élévations des tests hépatiques compatibles avec un syndrome de restauration immunitaire ont été
rapportées chez certains patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C au début du traitement
par dolutégravir. La surveillance des tests hépatiques est recommandée chez ces patients co-infectés
par le virus de l’hépatite B et/ou C. (Voir la précédente rubrique « Patients atteints d’une hépatite
chronique B ou C » et voir également la rubrique 4.8).
Dysfonctionnement mitochondrial à la suite d’une exposition in utero
Les analogues nucléos(t)idiques peuvent avoir un impact plus ou moins sévère sur la fonction
mitochondriale, l’effet le plus marqué étant observé avec la stavudine, la didanosine et la zidovudine.
Des cas de dysfonctionnement mitochondrial ont été rapportés chez des nourrissons non infectés par
le VIH, exposés in utero et/ou en période post-natale à des analogues nucléosidiques ; il s’agissait
majoritairement d’associations comportant de la zidovudine. Les effets indésirables principalement
rapportés sont des atteintes hématologiques (anémie, neutropénie) et des troubles métaboliques
(hyperlactatémie, hyperlipasémie). Ces effets indésirables ont souvent été transitoires. Des troubles
neurologiques d'apparition tardive ont été rapportés dans de rares cas (hypertonie, convulsions,
troubles du comportement). Le caractère transitoire ou permanent de ces troubles neurologiques n'est
pas établi à ce jour. Ces données doivent être prises en compte chez tout enfant exposé in utero à des
analogues nucléos(t)idiques qui présente des manifestations cliniques sévères d’étiologie inconnue,
en particulier des manifestations neurologiques. Ces données ne modifient pas les recommandations
actuelles nationales quant à l'utilisation d'un traitement antirétroviral chez la femme enceinte dans la
prévention de la transmission materno-fœtale du VIH.
Evènements cardiovasculaires
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Bien que les données disponibles issues d’études cliniques et observationnelles avec l’abacavir
présentent un manque de cohérence dans leurs résultats, plusieurs études suggèrent une augmentation
du risque d’évènements cardiovasculaires (notamment d’infarctus du myocarde) chez les patients
traités par abacavir. Par conséquent, la prescription de Triumeq doit s’accompagner de mesures visant
à réduire tous les facteurs de risque modifiables (par exemple : tabagisme, hypertension et
hyperlipidémie).
De plus, des alternatives thérapeutiques aux traitements contenant de l'abacavir doivent être
envisagées lors du traitement de patients présentant un risque cardiovasculaire élevé.
Ostéonécrose
Bien que l’étiologie soit considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes, des
bisphosphonates, la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse
corporelle élevé), des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade
avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long
cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des
arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Infections opportunistes
Les patients doivent être informés que Triumeq ou tout autre traitement antirétroviral ne guérit pas
l’infection par le VIH et que l’apparition d'infections opportunistes et d’autres complications liées à
l'infection par le VIH reste, par conséquent, possible. Les patients doivent donc faire l’objet d’une
surveillance clinique attentive par des médecins expérimentés dans la prise en charge des maladies
associées au VIH.
Administration chez les sujets ayant une insuffisance rénale modérée
Les patients dont la clairance de la créatinine est comprise entre 30 et 49 mL/min et qui reçoivent
Triumeq peuvent avoir une exposition à la lamivudine (ASC) 1,6 à 3,3 fois plus élevée que celle des
patients ayant une clairance de la créatinine ≥50 mL/min. Il n'existe pas de données de sécurité issues
d'essais randomisés contrôlés comparant Triumeq aux composants individuels chez des patients
présentant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 49 mL/min et ayant eu une adaptation de
dose de lamivudine. Dans les premiers essais menés avec la lamivudine en association avec la
zidovudine, des expositions plus élevées à la lamivudine étaient associées à une toxicité
hématologique plus fréquente (neutropénie et anémie), bien que des arrêts dus à une neutropénie ou à
une anémie ont été rapportés pour chacune des toxicités chez <1% des sujets. D'autres événements
indésirables liés à la lamivudine (tels que des troubles gastro-intestinaux et des atteintes hépatiques)
peuvent survenir.
Les patients ayant une clairance de la créatinine constante comprise entre 30 et 49 mL/min et qui
reçoivent Triumeq doivent être surveillés afin de rechercher des événements indésirables liés à la
lamivudine, notamment une toxicité hématologique. En cas d'apparition ou d'aggravation d'une
neutropénie ou d'une anémie, une adaptation posologique de la lamivudine, conformément à
l’information produit de la lamivudine, est indiquée, qui ne peut être obtenue avec Triumeq. Triumeq
doit être arrêté et les composants individuels doivent être utilisés pour établir le schéma thérapeutique.
Résistance à des médicaments
L’utilisation de Triumeq n’est pas recommandée chez les patients présentant une résistance à la classe
des inhibiteurs d’intégrase. En effet, la dose recommandée de dolutégravir est de 50 mg deux fois par
jour pour les patients adultes présentant une résistance aux inhibiteurs d'intégrase et chez les
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adolescents, les enfants et les nourrissons résistants aux inhibiteurs d'intégrase les données sont
insuffisantes pour recommander une dose de dolutégravir.
Interactions médicamenteuses
La dose recommandée de dolutégravir est de 50 mg deux fois par jour en cas d'administration
concomitante avec la rifampicine, la carbamazépine, l'oxcarbazépine, la phénytoïne, le phénobarbital,
le millepertuis, l'étravirine (sans inhibiteurs de protéase boostés), l'éfavirenz, la névirapine ou
l’association tipranavir/ritonavir (voir rubrique 4.5).
Triumeq ne doit pas être co-administré avec des antiacides contenants des cations polyvalents. Il est
recommandé de prendre Triumeq 2 heures avant ou 6 heures après la prise de ces médicaments (voir
rubrique 4.5).
Lorsqu'ils sont pris avec de la nourriture, Triumeq et les suppléments ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du magnésium peuvent être pris en même temps. Si Triumeq est
administré à jeun, il est recommandé de prendre les suppléments ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du magnésium 2 heures après ou 6 heures avant la prise de Triumeq
(voir rubrique 4.5).
Le dolutégravir augmente les concentrations plasmatiques de la metformine. Une adaptation
posologique de la metformine doit être envisagée à l’initiation et à l’arrêt de l’administration
concomitante avec dolutégravir afin de maintenir le contrôle de la glycémie (voir rubrique 4.5). La
metformine étant éliminée par voie rénale, il est important de surveiller la fonction rénale en cas de
traitement concomitant avec dolutégravir. Cette association peut augmenter le risque d’acidose
lactique chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée (stade 3a, clairance de la créatinine
[ClCr] comprise entre 45 et 59 mL/min) ; elle doit donc être utilisée avec prudence chez ces patients.
Une réduction de la posologie de la metformine doit être fortement envisagée.
L'association de la lamivudine et de la cladribine n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Triumeq ne doit pas être pris avec un autre médicament contenant du dolugravir, de l’abacavir, de la
lamivudine ou de l’emtricitabine, sauf si un ajustement de la dose de dolutégravir est indiqué en
raison d'interactions médicamenteuses (voir rubrique 4.5).
Excipients
Triumeq contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Triumeq contient du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine. A ce titre, les interactions
médicamenteuses observées avec chacun des composants peuvent se produire avec Triumeq. Aucune
interaction médicamenteuse cliniquement significative n’est attendue entre le dolutégravir, l’abacavir
et la lamivudine.
Effet d’autres médicaments sur la pharmacocinétique du dolutégravir, de l’abacavir et de la
lamivudine
L’élimination du dolutégravir s’effectue principalement via métabolisation par l’uridine diphosphate-
glucuronosyltransférase (UGT)1A1. Le dolutégravir est également un substrat de l’UGT1A3,
l’UGT1A9, du CYP3A4, de la P-glycoprotéine (P-gp) et de la protéine de résistance du cancer du sein
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(BCRP). Par conséquent, l’administration concomitante de Triumeq avec d’autres médicaments
inhibant l’UGT1A1, l’UGT1A3, l’UGT1A9, le CYP3A4 et/ou la P-gp peut augmenter la
concentration plasmatique du dolutégravir. Les médicaments qui induisent ces enzymes ou ces
transporteurs peuvent entraîner une diminution de la concentration plasmatique du dolutégravir et
réduire son effet thérapeutique (voir Tableau 1).
L’absorption du dolutégravir est réduite par certains médicaments antiacides (voir Tableau 1).
L’abacavir est métabolisé par l’UGT (UGT2B7) et l'alcool déshydrogénase ; la co-administration
d'inducteurs (par exemple : rifampicine, carbamazépine et phénytoïne) ou d'inhibiteurs (par exemple :
acide valproïque) des enzymes UGT ou de composés éliminés via l'alcool déshydrogénase pourrait
modifier l’exposition à l’abacavir.
La lamivudine est excrétée par voie rénale. La sécrétion rénale active de la lamivudine dans les urines
se fait par l’intermédiaire de l’OCT2 et de transporteurs d'extrusion de multiples médicaments et
toxines (MATE1 et MATE2-K). Une augmentation des concentrations plasmatiques de lamivudine
induite par le triméthoprime (un inhibiteur de ces transporteurs de médicament) a été démontrée,
cependant celle-ci n’était pas cliniquement significative (voir Tableau 1). Le dolutégravir est un
inhibiteur des transporteurs OCT2 et MATE1 ; cependant, dans l’analyse d’une étude transversale, les
concentrations de lamivudine ont été similaires avec ou sans la co-administration de dolutégravir,
indiquant que le dolutégravir n’a pas d’effet sur l’exposition à la lamivudine in vivo. La lamivudine
est également substrat du transporteur d’entrée hépatique OCT1. L’élimination par voie hépatique
jouant un rôle mineur dans la clairance de la lamivudine, les interactions médicamenteuses induites
par l’inhibition de l’OCT1 sont peu susceptibles d’être cliniquement significatives.
Bien que l’abacavir et la lamivudine soient des substrats de la BCRP et de la P-gp in vitro, il est peu
probable que les inhibiteurs de ces transporteurs d'efflux aient un impact cliniquement pertinent sur
les concentrations de lamivudine ou d’abacavir étant donné leurs biodisponibilités absolues élevées
(voir rubrique 5.2).
Effet du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine sur la pharmacocinétique d’autres
médicaments
In vivo, le dolutégravir n'a pas eu d’effet sur le midazolam, substrat de référence du CYP3A4. Compte
tenu des données in vivo et/ou in vitro, le dolutégravir ne devrait pas modifier la pharmacocinétique
des médicaments substrats des principaux enzymes ou transporteurs, tels que le CYP3A4, le CYP2C9
et la P-gp (pour plus d'informations, voir la rubrique 5.2).
In vitro, le dolutégravir a inhibé les transporteurs rénaux OCT2 et MATE1. In vivo, une diminution de
10 à 14 % de la clairance de la créatinine (dont la fraction sécrétée dépend des transporteurs OCT2 et
MATE1) a été observée chez des patients. In vivo, le dolutégravir peut accroître les concentrations
plasmatiques de médicaments dont l'excrétion dépend de l’OCT2 et/ou de MATE1 (par exemple :
fampridine [également connue sous le nom de dalfampridine], metformine) (voir Tableau 1).
In vitro, le dolutégravir a inhibé les transporteurs rénaux d’anions organiques (OAT)1 et OAT3.
Compte tenu de l’absence d’effet in vivo sur la pharmacocinétique du ténofovir, substrat de l’OAT,
une inhibition in vivo de l’OAT1 est peu probable. L’inhibition de l’OAT3 n’a pas été étudiée in vivo.
Le dolutégravir pourrait augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments dont l’excrétion
dépend de l’OAT3.
In vitro, l’abacavir a montré un potentiel à inhiber le CYP1A1 et un potentiel limité à inhiber le
métabolisme médié par le CYP3A4. L’abacavir est un inhibiteur de MATE1 ; les conséquences
cliniques ne sont pas connues.
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In vitro, la lamivudine est un inhibiteur des transporteurs OCT1 et OCT2 ; les conséquences cliniques
ne sont pas connues.
Le Tableau 1 présente la liste des interactions établies et théoriques avec certains médicaments
antirétroviraux et non antirétroviraux.
Tableau des interactions
Les interactions entre le dolutégravir, l’abacavir, la lamivudine et les médicaments co-administrés
sont listées dans le tableau 1 (le symbole « » indique une augmentation, le symbole « » indique
une diminution, le symbole « » indique une absence de modification ; « ASC » signifie l’aire sous
la courbe concentration/temps ; « C
max
» signifie la concentration maximum observée, « Cτ » signifie
la concentration observée au terme d'un intervalle entre 2 prises). Le tableau ci-dessous n’est pas
exhaustif, cependant il est représentatif des classes étudiées.
Tableau 1 : Interactions médicamenteuses
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Médicaments antirétroviraux
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTIs)
Étravirine sans inhibiteurs de
protéase boostés/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 71%
C
max
52%
C 88%
Étravirine
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
L’étravirine sans inhibiteurs de protéase
boostés diminue la concentration
plasmatique du dolutégravir. La
posologie recommandée de dolutégravir
est de 50 mg deux fois par jour chez les
patients traités avec l’étravirine sans
inhibiteurs de protéase boostés. Triumeq
étant un comprimé à dose fixe, un
comprimé supplémentaire de 50 mg de
dolutégravir doit être administré, environ
12 heures après Triumeq, pendant la
durée de la co-administration d'étravirine
sans inhibiteur de protéase boosté (une
formulation séparée de dolutégravir est
disponible pour cet ajustement de dose,
voir rubrique 4.2).
Lopinavir+ritonavir+étravirine/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 11%
C
max
7%
C 28%
Lopinavir
Ritonavir
Etravirine
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Darunavir+ritonavir+étravirine/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 25%
C
max
12%
C 36%
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
11
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Darunavir
Ritonavir
Etravirine
Éfavirenz/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 57%
C
max
39%
C 75%
Éfavirenz (témoins
historiques)
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
La posologie recommandée de
dolutégravir est de 50 mg deux fois par
jour en cas de prise concomitante avec
l’éfavirenz. Triumeq étant un comprimé
à dose fixe, un comprimé
supplémentaire de 50 mg de dolutégravir
doit être administré, environ 12 heures
après Triumeq, pendant la durée de la
co-administration d'éfavirenz (une
formulation séparée de dolutégravir est
disponible pour cet ajustement de dose,
voir rubrique 4.2).
Névirapine/Dolutégravir
Dolutégravir
(non étudié, la diminution
de l’exposition devrait
être similaire à celle
observée avec l’éfavirenz
du fait de l’induction)
L’administration concomitante avec la
névirapine peut diminuer la concen-
tration plasmatique du dolutégravir par
induction enzymatique et na pas é
étudiée. L’effet de la névirapine sur
l’exposition au dolugravir est
probablement similaire, ou inférieur, à
l’effet de l’éfavirenz. La posologie
recommane de dolugravir est de
50 mg deux fois par jour en cas de prise
concomitante avec la névirapine.
Triumeq étant un comprimé à dose fixe,
un comprimé supplémentaire de 50 mg
de dolutégravir doit être administré,
environ 12 heures après Triumeq,
pendant la durée de la co-administration
de la névirapine (une formulation
séparée de dolutégravir est disponible
pour cet ajustement de dose, voir
rubrique 4.2).
Rilpivirine
Dolutégravir
ASC 12%
C
max
13%
22%
Rilpivirine
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTIs)
Ténofovir
Dolutégravir
ASC 1%
C
max
3%
8%
Ténofovir
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire lorsque Triumeq est
administré en association avec des
inhibiteurs nucléosidiques de la
transcriptase inverse.
12
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Emtricitabine, didanosine,
stavudine, zidovudine.
Interaction non étudiée.
L’utilisation de Triumeq n’est pas
recommandée en association avec des
médicaments contenant de
l’emtricitabine, car la lamivudine
(contenue dans Triumeq) et
l’emtricitabine sont tous deux des
analogues de la cytidine (c’est-à-dire
qu’il existe un risque d’interactions
intracellulaires (voir rubrique 4.4))
Inhibiteurs de protéase
Atazanavir/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 91 %
C
max
50 %
180 %
Atazanavir (témoins
historiques)
(inhibition des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Atazanavir+ ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 62%
C
max
34%
C 121%
Atazanavir
Ritonavir
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Tipranavir+ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 59%
C
max
47%
C 76%
Tipranavir
Ritonavir
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
La posologie recommandée de
dolutégravir est de 50 mg deux fois par
jour en cas de prise concomitante avec
l’association tipranavir+ritonavir.
Triumeq étant un comprimé à dose fixe,
un comprimé supplémentaire de 50 mg
de dolutégravir doit être administré,
environ 12 heures après Triumeq,
pendant la durée de la co-administration
de l’association tipranavir+ritonavir (une
formulation séparée de dolutégravir est
disponible pour cet ajustement de dose,
voir rubrique 4.2).
13
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Fosamprénavir+ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 35%
C
max
24%
C 49%
Fosamprenavir
Ritonavir
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
L’association fosamprénavir+ritonavir
entraîne une diminution de la
concentration du dolutégravir ; mais
d’après les données limitées disponibles,
cette association n’a pas entraîné de
diminution de l’efficacité dans les études
de phase III. Aucun ajustement
posologique n’est nécessaire.
Lopinavir+ritonavir/ Dolutégravir
Lopinavir+ritonavir/ Abacavir
Dolutégravir
ASC 4%
C
max
0%
C
24
6%
Lopinavir
Ritonavir
Abacavir
ASC 32%
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Darunavir+ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 22%
C
max
11%
C 38%
Darunavir
Ritonavir
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Autres médicaments antiviraux
Daclatasvir/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 33%
C
max
29%
C 45%
Daclatasvir
Le daclatasvir n’a pas modifié de façon
cliniquement significative la
concentration plasmatique du
dolutégravir. Le dolutégravir n’a pas
modifié la concentration plasmatique du
daclatasvir. Aucune adaptation
posologique n’est nécessaire.
14
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Médicaments anti-infectieux
Triméthoprime/sulfaméthoxazole
(Cotrimoxazole)/Abacavir
Triméthoprime/sulfaméthoxazole
(Cotrimoxazole)/Lamivudine
(160 mg/800 mg une fois par jour
pendant 5 jours/dose unique de
300 mg)
Interaction non étudiée.
Lamivudine:
ASC 43%
C
max
7%
Triméthoprime :
ASC
Sulfaméthoxazole:
ASC
(Inhibition du système de
transport cationique
organique)
Aucune adaptation posologique de
Triumeq n’est nécessaire, sauf chez les
patients ayant une insuffisance rénale
(voir rubrique 4.2).
Antimycobactériens
Rifampicine/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 54%
C
max
43%
C 72%
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
La posologie recommandée de
dolutégravir est de 50 mg deux fois par
jour en cas de prise concomitante avec la
rifampicine. Triumeq étant un comprimé
à dose fixe, un comprimé
supplémentaire de 50 mg de dolutégravir
doit être administré, environ 12 heures
après Triumeq, pendant la durée de la
co-administration de la rifampicine (une
formulation séparée de dolutégravir est
disponible pour cet ajustement de dose,
voir rubrique 4.2).
Rifabutine
Dolutégravir
ASC 5%
C
max
16%
30%
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Anticonvulsivants
Carbamazépine/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 49%
C
max
33%
C 73%
La posologie recommandée de
dolutégravir est de 50 mg deux fois par
jour en cas de prise concomitante avec la
carbamazépine. Triumeq étant un
comprimé à dose fixe, un compri
supplémentaire de 50 mg de dolutégravir
doit être administré, environ 12 heures
après Triumeq, pendant la durée de la
co-administration de la carbamazépine
(une formulation séparée de dolutégravir
est disponible pour cet ajustement de
15
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
dose, voir rubrique 4.2).
Phénobarbital/Dolutégravir
Phenytoïne/Dolutégravir
Oxcarbazépine/Dolutégravir
Dolutégravir
(non étudiée ; une diminu-
tion est attendue du fait de
l’induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A; la
diminution de l’exposition
devrait être similaire à
celle observée avec la
carbamazépine)
La posologie recommandée de
dolutégravir est de 50 mg deux fois par
jour en cas de prise concomitante avec
ces inducteurs métaboliques. Triumeq
étant un comprimé à dose fixe, un
comprimé supplémentaire de 50 mg de
dolutégravir doit être administré, environ
12 heures après Triumeq, pendant la
durée de la co-administration de ces
inducteurs métaboliques (une
formulation séparée de dolutégravir est
disponible pour cet ajustement de dose,
voir rubrique 4.2).
Antihistaminiques (antagonistes du récepteur H2 de l’histamine)
Ranitidine
Interaction non étudiée.
Interaction cliniquement
significative peu
probable.
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Cimétidine
Interaction non étudiée.
Interaction cliniquement
significative peu
probable.
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Cytotoxiques
Cladribine/Lamivudine
Interaction non étudiée.
In vitro, la lamivudine
inhibe la phosphorylation
intracellulaire de la
cladribine, entraînant un
risque potentiel de perte
d’efficacité de la
cladribine en cas
d’association de ces deux
molécules en pratique
clinique. Des données
cliniques sont également
en faveur d’une possible
interaction entre la
lamivudine et la
cladribine.
L'utilisation concomitante de Triumeq et
de cladribine n'est pas recommandée
(voir rubrique 4.4).
Opioïdes
Méthadone/Abacavir
(40 à 90 mg une fois par jour
pendant 14 jours/dose unique de
600 mg, puis 600 mg deux fois
Abacavir:
ASC
C
max
35%
L’adaptation de la posologie de la
méthadone n’est probablement pas
nécessaire chez la plupart des patients ;
une nouvelle titration de la méthadone
16
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
par jour pendant 14 jours)
Méthadone:
CL/F 22%
peut occasionnellement s'avérer
nécessaire.
Rétinoïdes
Composés rétinoïdes
(ex : isotrétinoïne)
Interaction non étudiée.
Interaction possible (avec
l’abacavir) en raison de la
voie d'élimination
commune par l’alcool
déshydrogénase.
Les données sont insuffisantes pour
recommander une adaptation
posologique.
Divers
Alcool
Ethanol/Dolutégravir
Ethanol/Lamivudine
Ethanol/Abacavir
(dose unique de 0,7 g/kg / dose
unique de 600 mg)
Interaction non étudiée.
(Inhibition de l’alcool
déshydrogénase)
Abacavir:
ASC 41%
Ethanol:
ASC
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Sorbitol
Solution de sorbitol (3,2 g ;
10,2 g ; 13,4 g)/Lamivudine
Dose unique de 300 mg
de solution buvable de
lamivudine :
Lamivudine:
ASC 14% ; 32% ; 36%
C
max
28% ; 52% ; 55%
La co-administration chronique de
Triumeq avec des médicaments
contenant du sorbitol ou d’autres polyols
à action osmotique ou alcools
monosaccharidiques (ex : xylitol,
mannitol, lactitol, maltitol) doit, dans la
mesure du possible, être évitée. Si elle
ne peut être évitée, des contrôles plus
fréquents de la charge virale du VIH-1
doivent être envisagés.
Inhibiteurs des canaux potassiques
Fampridine (également connue
sous le nom de
dalfampridine)/Dolutégravir
Fampridine
La co-administration avec le
dolutégravir peut provoquer des
convulsions en raison de l'augmentation
de la concentration plasmatique de
fampridine via l'inhibition du
transporteur OCT2 ; la co-administration
n'a pas été étudiée. La co-administration
de fampridine avec Triumeq est contre-
indiquée (voir rubrique 4.3).
Antiacides et compléments alimentaires
Antiacides contenant du
magnésium et de l’aluminium
/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 74%
C
max
72%
(complexe se liant aux
Les antiacides à base de
magnésium/aluminium doivent être pris
à distance de Triumeq (au moins
2 heures après ou 6 heures avant la prise
de Triumeq).
17
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
ions polyvalents)
Suppléments en calcium
/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 39%
C
max
37%
C
24
39%
(complexe se liant aux
ions polyvalents)
- Lorsqu'ils sont pris avec de la
nourriture, Triumeq et les suppléments
ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du
magnésium peuvent être pris en même
temps.
- Si Triumeq est pris à jeun, ces
suppléments doivent être pris au
minimum 2 heures après ou 6 heures
avant la prise de Triumeq.
Les réductions mentionnées de
l'exposition au dolutégravir ont é
observées lors de la prise de dolutégravir
et de ces suppléments à jeun. Après la
prise de nourriture, les changements de
l'exposition suite à la prise concomitante
de suppléments contenant du calcium ou
du fer ont été modifiés par l'effet de la
nourriture, conduisant à une exposition
similaire à celle obtenue avec le
dolutégravir administré à jeun.
Suppléments en fer /Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 54%
C
max
57%
C
24
56%
(complexe se liant aux
ions polyvalents)
Compléments multivitaminés
(contenant du calcium, du fer et
du magnésium) /Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 33%
C
max
35%
C
24
32%
Corticostéroïdes
Prednisone
Dolutégravir
ASC 11%
C
max
6%
17%
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Antidiabétiques
Metformine/Dolutégravir
Metformine
Dolutégravir
En cas de co-
administration avec le
dolutégravir 50 mg une
fois par jour :
Metformine
ASC 79%
C
max
66%
En cas de co-
administration avec le
dolutégravir 50 mg deux
fois par jour :
Metformine
ASC 145 %
C
max
111%
Une adaptation posologique de la
metformine doit être envisagée à
l’initiation et à l’arrêt de l’administration
concomitante avec dolutégravir afin de
maintenir le contrôle de la glycémie.
Chez les patients ayant une insuffisance
rénale modérée, une adaptation
posologique de la metformine doit être
envisagée en cas de co-administration
avec dolutégravir en raison d’un risque
accru d’acidose lactique lié à
l’augmentation de la concentration de la
metformine (voir rubrique 4.4).
18
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Produits de phytothérapie
Millepertuis/Dolutégravir
Dolutégravir
(non étudiée ; une
diminution est attendue
du fait de l’induction des
enzymes UGT1A1 et
CYP3A ; la diminution de
l’exposition devrait être
similaire à celle observée
avec la carbamazépine)
La posologie recommandée de
dolutégravir est de 50 mg deux fois par
jour en cas de prise concomitante avec le
millepertuis. Triumeq étant un comprimé
à dose fixe, un comprimé
supplémentaire de 50 mg de dolutégravir
doit être administré, environ 12 heures
après Triumeq, pendant la durée de la
co-administration du millepertuis (une
formulation séparée de dolutégravir est
disponible pour cet ajustement de dose,
voir rubrique 4.2).
Contraceptifs oraux
Éthinylestradiol (EE) et
norelgestromine
(NGMN)/Dolutégravir
Effet du dolutégravir :
EE
ASC 3%
C
max
1%
Effet du dolutégravir :
NGMN
ASC 2%
C
max
11%
Le dolutégravir n’a pas d’effet
pharmacodynamique sur l’hormone
lutéinisante (LH), l'hormone folliculo-
stimulante (FSH) et la progestérone.
Aucune adaptation posologique des
contraceptifs oraux n’est nécessaire
lorsqu’ils sont co-administrés avec
Triumeq.
Antihypertenseur
Riociguat/Abacavir
Riociguat
In vitro, l'abacavir inhibe
le CYP1A1.
L'administration
concomitante d'une dose
unique de riociguat (0,5
mg) à des patients VIH
recevant Triumeq a
conduit à une ASC
(0-∞)
du
riociguat environ trois
fois plus élevée comparée
à l'ASC
(0-∞)
historique du
riociguat rapportée chez
des sujets sains.
Il peut être nécessaire de réduire la dose
de riociguat. Consultez l’information
produit du riociguat afin de connaître les
recommandations posologiques.
Population pédiatrique
Les études d’interaction ont été réalisées uniquement chez l’adulte.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
19
Triumeq peut être utilisé pendant la grossesse si nécessaire.
Un grand nombre de données chez la femme enceinte (plus de 1 000 grossesses exposées) n'a mis en
évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né lié au dolutégravir. Chez
les femmes enceintes traitées par abacavir, un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses
exposées) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né.
Chez les femmes enceintes traitées par lamivudine, un grand nombre de données (plus de 1 000
grossesses exposées) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le
nouveau-né.
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l'utilisation
de cette association triple pendant la grossesse.
Deux études observationnelles à grande échelle sur les issues de grossesse (plus de 14 000 grossesses)
menées au Botswana (Tsepamo) et en Eswatini, ainsi que d'autres sources, n’indiquent pas
d’augmentation du risque d’anomalies de fermeture du tube neural après une exposition au
dolutégravir.
L’incidence des anomalies de fermeture du tube neural au sein de la population générale varie de 0,5 à
1 cas pour 1 000 naissances d’enfants vivants (0,05 à 0,1%).
Les données de l'étude Tsepamo ne montrent pas de différence significative de la prévalence des
anomalies de fermeture du tube neural (0,11%) chez les nourrissons dont les mères avaient pris du
dolutégravir au moment de la conception (plus de 9 400 expositions) par rapport à celles ayant pris
des traitements antirétroviraux ne contenant pas de dolutégravir au moment de la conception (0,11%),
ou par rapport aux femmes n’étant pas infectées par le VIH (0,07%).
Les données de l'étude Eswatini montrent la même prévalence d'anomalies de fermeture du tube
neural (0,08%) chez les nourrissons dont les mères avaient pris du dolutégravir au moment de la
conception (plus de 4 800 expositions), que chez les nourrissons nés de femmes n’étant pas infectées
par le VIH (0,08%).
Les données analysées à partir du Registre des Grossesses sous Antirétroviraux (APR) sur plus de
1 000 grossesses exposées au traitement par dolutégravir pendant le premier trimestre, plus de 1 000
grossesses exposées au traitement par abacavir pendant le premier trimestre et plus de 1 000
grossesses exposées au traitement par lamivudine pendant le premier trimestre, n'indiquent pas de
risque accru d’anomalies congénitales majeures avec le dolutégravir, la lamivudine ou l’abacavir par
rapport au taux de base ou aux femmes infectées par le VIH. Il n’existe pas de données ou il existe des
données limitées issues de l’APR (moins de 300 expositions pendant le premier trimestre) sur
l'utilisation de dolutégravir + lamivudine + abacavir chez la femme enceinte.
Lors des études de toxicité sur la reproduction chez l’animal avec dolutégravir, aucun effet délétère
sur le développement, incluant les anomalies de fermeture du tube neural, n’a été mis en évidence
(voir rubrique 5.3).
Dans l’espèce humaine, le dolutégravir traverse le placenta. Chez des femmes enceintes vivant avec le
VIH, la concentration médiane de dolutégravir observée dans le cordon ombilical du foetus a été
environ 1,3 fois supérieure à la concentration plasmatique maternelle.
On ne dispose pas d’informations suffisantes concernant les effets du dolutégravir chez les nouveau-
nés.
Les études effectuées chez l’animal avec l'abacavir ont mis en évidence une toxicité sur l'embryon et
le fœtus en développement chez les rats, mais pas chez les lapins. Les études effectuées chez l’animal
20
avec la lamivudine ont mis en évidence une augmentation de la létalité embryonnaire précoce chez les
lapins, mais pas chez les rats (voir rubrique 5.3).
L’abacavir et la lamivudine peuvent inhiber la réplication cellulaire de l’ADN et l’abacavir s’est
révélé carcinogène dans des modèles animaux (voir rubrique 5.3). La pertinence clinique de ces
résultats est inconnue.
Dysfonctionnement mitochondrial
Il a été démontré que les analogues nucléosidiques et nucléotidiques entraînent, in vitro et in vivo, des
atteintes mitochondriales plus ou moins sévères. Des cas de dysfonctionnement mitochondrial ont été
rapportés chez des nourrissons non infectés par le VIH et exposés in utero et/ou en période post-natale
à des analogues nucléosidiques (voir rubrique 4.4).
Allaitement
Le dolutégravir est excrété dans le lait maternel en petites quantités (un rapport médian de 0,033 entre
la concentration de dolutégravir dans le lait maternel et le plasma maternel a été observé). On ne
dispose pas d’informations suffisantes concernant les effets du dolutégravir chez les nouveau-
nés/nourrissons.
L'abacavir et ses métabolites sont excrétés dans le lait des rates allaitantes. L'abacavir est également
excrété dans le lait maternel humain.
Les données issues de plus de 200 paires "mère/enfant" traitées pour le VIH indiquent que les
concentrations sériques de lamivudine chez les nourrissons allaités par une mère traitée pour le VIH
sont très faibles (< 4 % des concentrations sériques de la mère), et diminuent progressivement jusqu'à
être indétectables lorsque les nourrissons allaités atteignent l'âge de 24 semaines. Aucune donnée n'est
disponible concernant l'innocuité de l'abacavir et de la lamivudine administrés à des nourrissons de
moins de trois mois.
Il est recommandé aux femmes vivant avec le VIH de ne pas allaiter leur nourrisson afin d’éviter la
transmission du VIH.
Fertilité
Il n’existe pas de données relatives aux effets du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine sur la
fertilité masculine ou féminine. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas montré d’effet du
dolutégravir, de l’abacavir ou de la lamivudine sur la fertilité des mâles ou des femelles (voir
rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Triumeq n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. Les patients doivent être informés que des sensations vertigineuses ont été rapportées au
cours du traitement par dolutégravir. L’état clinique du patient et le profil des réactions indésirables
de Triumeq doivent être pris en compte lors de l’évaluation de l’aptitude du patient à conduire un
véhicule ou à utiliser une machine.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés, reliés au dolutégravir et à l’association
21
abacavir/lamivudine ont été des nausées (12%), des insomnies (7%), des sensations vertigineuses
(6%) et des céphalées (6%).
La plupart des effets listés dans le tableau ci-après surviennent fréquemment (nausées, vomissements,
diarrhée, fièvre, léthargie, éruption cutanée) chez les patients présentant une réaction
d’hypersensibilité à l’abacavir. Par conséquent, chez les patients présentant un de ces symptômes, la
présence d’une réaction d’hypersensibilité doit être soigneusement recherchée (voir rubrique 4.4). Des
cas d'érythème polymorphe, de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell, pour lesquels
l'hypothèse d'une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir n'a pu être exclue, ont été très rarement
rapportés. Dans ces cas, les médicaments contenant de l'abacavir doivent être définitivement arrêtés.
L’effet indésirable le plus sévère, relié au traitement par le dolutégravir et l’association
abacavir/lamivudine, observé chez des patients, a été une réaction d’hypersensibilicaractérisée
notamment par une éruption cutanée et une atteinte hépatique sévère (voir rubrique 4.4 et le
paragraphe « Description de certains effets indésirables » dans cette rubrique).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables avec les composants de Triumeq, issus des études cliniques et des données
après commercialisation, sont listés dans le tableau 2 par classe de systèmes d’organes et fréquence.
Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à <
1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (<1/10 000).
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des effets indésirables liés à l’association dolutégravir +
abacavir/lamivudine issus d’une analyse des données groupées : des études cliniques de phase IIb à
IIIb ou après commercialisation ; et des effets indésirables liés au traitement par dolutégravir, abacavir
et lamivudine, observés au cours des études cliniques et après commercialisation, lorsqu’ils sont
utilisés avec d’autres antirétroviraux.
Fréquence
Effet indésirable
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Peu fréquent :
Neutropénie
1
, anémie
1
, thrombocytopénie
1
Très rare :
érythroblastopénie
1
Affections du système immunitaire :
Fréquent :
hypersensibilité (voir rubrique 4.4)
Peu fréquent :
syndrome de restauration immunitaire (voir rubrique 4.4)
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Fréquent :
anorexie
1
Peu fréquent :
hypertriglycéridémie, hyperglycémie
acidose lactique
1
Affections psychiatriques :
Très fréquent :
Insomnie
Fréquent :
rêves anormaux, dépression, anxiété
1
,cauchemars, troubles
du sommeil
Peu fréquent :
Idées suicidaires ou tentative de suicide (en particulier chez
les patients ayant des antécédents de dépression ou de
22
Fréquence
Effet indésirable
maladie psychiatrique), attaque de panique
Rare :
suicide (en particulier chez les patients ayant des antécédents
de dépression ou de maladie psychiatrique)
Affections du système nerveux :
Très fréquent :
Céphalées
Fréquent :
sensations vertigineuses, somnolence, léthargie
1
Très rare :
neuropathie périphérique
1
, paresthésie
1
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquent :
toux
1
, symptomatologie nasale
1
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent :
nausées, diarrhées
Fréquent :
vomissements, flatulences, douleur abdominale, douleur
abdominale haute, distension abdominale, gêne abdominale,
reflux gastro-œsophagien, dyspepsie
Rare :
pancréatite
1
Affections hépatobiliaires :
Fréquent :
Elévation de l’alanine aminotransférase (ALAT) et/ou de
l’aspartate aminotransférase (ASAT)
Peu fréquent :
hépatite
Rare :
Insuffisance hépatique aiguë
1
, augmentation de la bilirubine
2
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquent :
rash, prurit, alopécie
1
Très rare :
érythème polymorphe
1
, syndrome de Stevens-Johnson
1
,
syndrome de Lyell
1
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif :
Fréquent :
Arthralgies
1
, troubles musculaires
1
(dont myalgie
1
)
Rare :
rhabdomyolyse
1
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Très fréquent :
Fatigue
Fréquent :
asthénie, fièvre
1
, malaise
1
Investigations :
Fréquent :
Elévation de la créatine phosphokinase (CPK), augmentation
du poids
Rare :
Elévation de l’amylase
1
1
Cet effet indésirable a été observé au cours détudes cliniques ou après
commercialisation pour le dolutégravir, l’abacavir ou la lamivudine utilisés avec
d’autres antirétroviraux ou après la commercialisation de Triumeq.
23
Fréquence
Effet indésirable
2
En association avec une augmentation des transaminases.
Description de certains effets indésirables
Réactions d’hypersensibilité
L’abacavir et le dolutégravir sont tous deux associés à un risque de réactions d’hypersensibilité, qui
ont été plus fréquemment observées avec l’abacavir. Les réactions d’hypersensibilité observées pour
chacun de ces médicaments (décrites ci-dessous) présentent quelques caractéristiques communes
telles que la fièvre et/ou une éruption cutanée ainsi que d’autres symptômes traduisant une atteinte
multi-organe. Le délai d’apparition de ces réactions a été généralement de 10 à 14 jours, que ce soit
pour les réactions associées à l’abacavir ou au dolutégravir, bien que les réactions liées à l’abacavir
puissent survenir à tout moment au cours du traitement. Le traitement par Triumeq doit être arrêté
immédiatement si une réaction d’hypersensibilité ne peut être exclue sur la base de la clinique. Le
traitement par Triumeq, ou par tout autre médicament contenant de l’abacavir ou du dolutégravir ne
doit jamais être réintroduit. Se référer à la rubrique 4.4 pour plus de détails concernant la prise en
charge du patient en cas de suspicion de réaction d’hypersensibilité avec Triumeq.
Hypersensibilité au dolutégravir
Les symptômes ont inclus des éruptions cutanées, des symptômes généraux, et parfois des
dysfonctionnements d’organe, comme des atteintes hépatiques sévères.
Hypersensibilité à l’abacavir
Les signes et symptômes associés à une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir sont listés ci-dessous.
Ceux-ci ont été identifiés au cours des essais cliniques ou lors du suivi après commercialisation. Les
effets indésirables rapportés chez au moins 10 % des patients présentant une réaction
d'hypersensibilité apparaissent en gras.
Chez la quasi-totalité des patients présentant une réaction d’hypersensibilité, le syndrome comporte
de la fièvre et/ou une éruption cutanée (habituellement maculopapuleuse ou urticarienne), cependant
certains patients ont présenté une réaction sans fièvre ni éruption cutanée.
D’autres symptômes évocateurs d’une hypersensibilité comprennent des symptômes gastro-
intestinaux, respiratoires ou généraux tels que léthargie et malaise.
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Eruption cutanée (habituellement maculopapuleuse ou urticarienne).
Affections gastro-intestinales
Nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales,
ulcérations buccales.
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Dyspnée, toux, maux de gorge, syndrome de détresse respiratoire de
l’adulte, insuffisance respiratoire.
Effets divers
Fièvre, léthargie, malaise, œdème, lymphadénopathie, hypotension
artérielle, conjonctivite, anaphylaxie.
Affections du système
nerveux / Affections
psychiatriques
Céphalées, paresthésie.
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Lymphopénie.
24
Affections hépatobiliaires
Perturbations du bilan hépatique, hépatite, insuffisance hépatique.
Affections musculo-
squelettiques et du tissu
conjonctif
Myalgie, rarement rhabdomyolyse, arthralgie, élévation de la créatine
phosphokinase.
Affections du rein et des
voies urinaires
Elévation de la créatinine, insuffisance rénale.
Les symptômes liés à cette réaction d’hypersensibilité s’aggravent avec la poursuite du traitement et
peuvent menacer le pronostic vital ; dans de rares cas, ils ont été fatals.
La reprise du traitement par abacavir après une réaction d’hypersensibili entraîne une réapparition
rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive est généralement plus sévère que l’épisode
initial et peut entraîner une hypotension menaçant le pronostic vital, et conduire au décès. Dans de
rare cas, des réactions similaires sont également apparues chez des patients après reprise du traitement
par abacavir, alors que ceux-ci n’avaient présenté qu’un seul des symptômes évocateurs d’une
réaction d’hypersensibilité (voir ci-dessus) préalablement à l’arrêt du traitement par l’abacavir ; très
rarement des réactions ont également été observées chez des patients pour lesquels le traitement a été
réintroduit alors qu’ils ne présentaient au préalable aucun symptôme d’hypersensibilité (c’est-à-dire
des patients précédemment considérés comme tolérants l’abacavir).
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Ostéonécrose
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de
risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association
d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Syndrome de restauration immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de
l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des
infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des cas d’affections auto-
immunes (telles que la maladie de Basedow et l’hépatite auto-immune) ont également été
rapportés dans un contexte de restauration immunitaire ; toutefois, le délai de survenue rapporté varie
davantage, et ces évènements peuvent survenir plusieurs mois après l'initiation du traitement (voir
rubrique 4.4).
Anomalies biologiques
Des augmentations de la créatinine sérique ont été rapportées au cours de la première semaine de
traitement par le dolutégravir puis une stabilisation a été observée pendant 96 semaines. Dans l’étude
SINGLE, une variation moyenne de 12,6 µmol/L par rapport à l’inclusion a été observée à l’issue des
96 semaines de traitement. Ces variations ne sont pas considérées comme cliniquement significatives
car elles ne se traduisent pas par un changement du débit de filtration glomérulaire.
Des élévations asymptomatiques de la créatine phosphokinase (CPK), principalement associées à une
activité physique, ont également été rapportées lors du traitement par le dolutégravir.
Infection concomitante par le virus de l’hépatite B ou C
25
Des patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C ont été autorisés à participer aux études de
phase III du dolutégravir, sous réserve que les valeurs à l’inclusion des tests de la fonction hépatique
soient inférieures ou égales à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). Globalement, le profil
de sécurité chez les patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C était similaire à celui
observé chez les patients non co-infectés par le virus de l’hépatite B ou C, bien que les taux
d’anomalies des ASAT et ALAT aient été plus élevés dans le sous-groupe de patients co-infectés par
le virus de l’hépatite B et/ou C au sein de tous les groupes de traitement.
Population pédiatrique
D'après les données de l'étude IMPAACT 2019 menée auprès de 57 enfants infectés par le VIH-1
(âgés de moins de 12 ans et pesant au moins 6 kg) qui ont reçu les doses recommandées de Triumeq
sous forme de comprimés pelliculés ou de comprimés dispersibles, il n'y a pas eu d’autres effets
indésirables que ceux observés dans la population adulte.
Sur la base des données disponibles chez les nourrissons, les enfants et les adolescents traités avec du
dolutégravir en association avec d’autres antirétroviraux, il n’y a pas eu dautres effets indésirables
identifiés que ceux observés dans la population adulte.
Les formulations individuelles de l’abacavir et de la lamivudine ont été étudiées séparément et en
association, associé à un traitement antirétroviral, chez des patients pédiatriques infectés par le VIH,
naïfs de tout traitement antirétroviral, et préalablement traités par des antirétroviraux (les données
disponibles sur l’utilisation de l’abacavir et de la lamivudine chez le nourrisson de moins de trois
mois sont limitées). Aucun type d’effet indésirable supplémentaire n’a été observé par rapport à ceux
observés dans la population adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
A l'exception des effets indésirables préalablement mentionnés, aucun symptôme ou signe spécifique
n’a été identifié suite à un surdosage aigu au dolutégravir, à l'abacavir ou à la lamivudine.
Une prise en charge complémentaire selon l’indication clinique ou telle que recommandée par le
centre national anti-poison devra être réalisée, quand cela est possible. Il n’y a pas de traitement
spécifique en cas de surdosage en Triumeq. En cas de surdosage, le patient doit recevoir un traitement
symptomatique approprié et doit faire l’objet d’une surveillance adéquate si nécessaire. La lamivudine
étant dialysable, une hémodialyse continue peut être réalisée en cas de surdosage, bien que cela n’ait
pas été étudié. L’intérêt de la dialyse péritonéale ou de l’hémodialyse sur l’élimination de l’abacavir
n’est pas connu. Comme le dolutégravir est fortement lié aux protéines plasmatiques, il est peu
probable qu’il puisse être éliminé de manière significative par dialyse.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, antiviraux pour le traitement des
infections par le VIH, associations d'antirétroviraux. Code ATC : J05AR13
26
Mécanisme d’action
Le dolutégravir inhibe l’intégrase du VIH en se liant au site actif de l’intégrase et en bloquant l’étape
du transfert de brin lors de l’intégration de l’acide désoxyribonucléique (ADN) rétroviral, essentielle
au cycle de réplication du VIH.
L’abacavir et la lamivudine sont de puissants inhibiteurs sélectifs des virus VIH-1 et VIH-2.
L’abacavir et la lamivudine sont métabolisés séquentiellement par des kinases intracellulaires en leurs
composés 5’-triphosphatés (TP), qui représentent leurs métabolites actifs, à demi-vies intracellulaires
longues justifiant une administration une fois par jour (voir rubrique 5.2). La lamivudine-triphosphate
(un analogue de la cytidine) et le carbovir-triphosphate (forme active, triphosphatée de l’abacavir, un
analogue de la guanosine) agissent en tant que substrats et inhibiteurs compétitifs de la transcriptase
inverse (TI) du VIH. Cependant, leur principale activité antivirale s’exerce grâce à l’incorporation de
leur forme monophosphatée à l’intérieur de la chaîne d’ADN viral, bloquant ainsi l’élongation de la
chaîne d’ADN viral. Les formes triphosphates de l’abacavir et de la lamivudine présentent une affinité
significativement moins marquée pour les ADN polymérases des cellules hôtes.
Effets pharmacodynamiques
Activité antivirale in vitro
Le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine ont montré une action inhibitrice sur la réplication des
souches de laboratoire et des isolats cliniques du VIH dans un certain nombre de types cellulaires, y
compris les lignées cellulaires T transformées, les lignées dérivées de monocytes/macrophages et les
cultures primaires de cellules mononucléaires activées du sang périphérique (PBMCs) et de
monocytes/macrophages. La concentration en substance active nécessaire pour avoir un effet sur la
réplication virale de 50% (CI
50
concentration inhibitrice 50%) varie selon le type de virus et de
cellule hôte.
La CI
50
du dolutégravir lors de l’utilisation de cellules PBMC dans diverses souches de laboratoire
était de 0,5 nM et était comprise entre 0,7 et 2 nM avec des cellules MT-4. Des CI
50
similaires ont été
observées pour des isolats cliniques sans aucune différence majeure entre les sous-types ; sur un
échantillon de 24 isolats du VIH-1 de sous-types A, B, C, D, E, F et G et du groupe O, la CI
50
moyenne était de 0,2 nM (allant de 0,02 à 2,14). La CI
50
moyenne pour 3 isolats du VIH-2 était de
0,18 nM (allant de 0,09 à 0,61).
Pour l’abacavir, la CI
50
moyenne sur les souches VIH-1IIIB et VIH-1HXB2 de laboratoire était
comprise entre 1,4 et 5,8 µM. Les valeurs médianes ou moyennes de la CI
50
de la lamivudine sur les
souches VIH-1 de laboratoire étaient comprises entre 0,007 et 2,3 µM. La CI
50
moyenne sur les
souches VIH-2 de laboratoire (LAV-2 et EHO) était comprise entre 1,57 et 7,5 µM pour l'abacavir et
entre 0,16 et 0,51 µM pour la lamivudine.
Les CI
50
de l'abacavir pour les sous-types (A-G) du groupe M du VIH-1 étaient comprises entre 0,002
et 1,179 µM, entre 0,022 et 1,21 µM pour le Groupe O et entre 0,024 et 0,49 µM pour les isolats de
VIH-2. Pour la lamivudine, les CI
50
dans les cellules mononucléaires du sang périphérique étaient
comprises entre 0,001 et 0,170 µM pour les sous-types (A-G) du VIH-1, entre 0,030 et 0,160 µM pour
le Groupe O et entre 0,002 et 0,120 µM pour les isolats de VIH-2.
Des isolats de VIH-1 (CRF01_AE, n=12 ; CRF02_AG, n=12 ; et sous-type C ou CRF_AC, n=13)
issus de 37 patients non traités, en Afrique et en Asie, se sont révélés sensibles à l’abacavir (variation
de la CI
50
< 2,5 fois) et à la lamivudine (variation de la CI
50
< 3 fois), à l’exception de deux isolats
CRF02_AG avec des variations de 2,9 et 3,4 fois pour l’abacavir. L’activité de la lamivudine a été
testée sur des isolats du Groupe O issus de patients naïfs de tout traitement antiviral, qui se sont
27
révélés fortement sensibles.
L’activité antivirale de l’association de l’abacavir et de la lamivudine a été démontrée en culture
cellulaire sur des isolats de sous-type non B et des isolats de VIH-2, et s’est révélée équivalente à
celle observée avec les isolats de sous-type B.
Activité antivirale en association avec d’autres médicaments antiviraux
Aucun effet antagoniste n’a été observé in vitro avec le dolutégravir et les autres médicaments
antirétroviraux testés (stavudine, abacavir, éfavirenz, névirapine, lopinavir, amprénavir, enfuvirtide,
maraviroc, adéfovir et raltégravir). En outre, la ribavirine n’a pas eu d’effet apparent sur l’activité du
dolutégravir.
En culture cellulaire, l’association de l’abacavir avec des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase
inverse (INTI) (didanosine, emtricitabine, lamivudine, stavudine, ténofovir, zalcitabine ou
zidovudine), des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) (névirapine), ou
des inhibiteurs de protéases (IP) (amprénavir), n’a pas eu d’effet antagoniste sur l’activité antivirale
de l’abacavir.
Aucun effet antagoniste n’a été observé in vitro avec la lamivudine et les autres médicaments
antirétroviraux testés (abacavir, didanosine, névirapine, zalcitabine et zidovudine).
Effet du sérum humain
En présence de sérum humain pur, l’activité inhibitrice du dolutégravir a varié d’un facteur 75, ce qui
a déterminé une CI
90
ajustée aux protéines sériques de 0,064 μg/mL.
Des études de liaison aux protéines plasmatiques réalisées in vitro ont montré une liaison faible à
modérée de l’abacavir aux protéines plasmatiques humaines (environ 49%) pour des concentrations
thérapeutiques d’abacavir.
Aux doses thérapeutiques, la lamivudine présente une pharmacocinétique linéaire et sa liaison aux
protéines plasmatiques est faible (< 36%).
Résistance
Résistance in vitro : (dolutégravir)
L’évolution de la résistance a été étudiée in vitro par des mises en culture successives. Au cours des
112 jours de culture de la souche de laboratoire HIV III, les mutations sélectionnées sont apparues
lentement, avec une substitution aux positions S153Y et F. Ces mutations n’ont pas été sélectionnées
chez les patients traités par dolutégravir dans le cadre des études cliniques. Avec la souche NL432, les
mutations E92Q (Indice de résistance ou « fold change » = 3) et G193E (Indice de résistance = 3) ont
été sélectionnées. Ces mutations ont été sélectionnées chez les patients traités par dolutégravir qui
présentaient une résistance préexistante au raltégravir (listées en tant que mutations secondaires pour
le dolutégravir).
Dans d’autres expériences de mutagénèse reposant sur des isolats cliniques du sous-type B, la
mutation R263K a été observée dans les cinq isolats (à partir de la 20
ème
semaine). Dans des isolats de
sous-types C (n = 2) et A/G (n = 2), la substitution R263K de l’intégrase a été sélectionnée dans un
isolat, et G118R dans deux isolats. La mutation R263K a été rapportée chez deux patients prétraités
par médicament antirétroviral, naïfs d’inhibiteur d’intégrase, inclus dans les essais cliniques, avec les
sous-types B et C ; cette mutation n’a pas eu d’effet sur la sensibilité in vitro au dolutégravir. La
mutation G118R diminue la sensibilité au dolutégravir dans les expériences de mutagénèse dirigée
(Indice de résistance = 10), mais n’a pas été détectée chez les patients recevant du dolutégravir dans
les essais de phase III.
Les mutations primaires associées au raltégravir/elvitégravir (Q148H/R/K, N155H, Y143R/H/C,
28
E92Q et T66I) n’affectent pas la sensibiliin vitro au dolutégravir en tant que mutations uniques.
Lorsque des mutations considérées comme mutations secondaires associées aux inhibiteurs
d’intégrase (pour le raltégravir/elvitégravir) sont ajoutées à ces mutations primaires (sauf dans le cas
de la mutation Q148) dans des expériences de mutagénèse dirigée, la sensibilité au dolutégravir
demeure à un niveau équivalent ou proche de celui du type sauvage. Pour les virus présentant la
mutation Q148, une augmentation de l’indice de résistance au dolutégravir est observée lorsque le
nombre de mutations secondaires augmente. L’effet des mutations Q148 (H/R/K) a également été
cohérent avec celui observé au cours des expériences in vitro de mutagénèse dirigée. Au cours des
passages successifs de la souche NL432, en démarrant avec des mutants dirigés porteurs des
mutations N155H ou E92Q, aucune autre sélection de résistance n’a été observée (Indice de résistance
inchangé d’environ 1). En revanche, en démarrant avec des mutants dirigés porteurs de la mutation
Q148H (Indice de résistance égal à 1), diverses mutations secondaires associées au raltégravir se sont
ajoutées avec une augmentation importante de l’indice de résistance jusqu’à des valeurs > 10.
Aucune valeur seuil phénotypique cliniquement pertinente (Indice de résistance par rapport à un virus
de type sauvage) n’a été déterminée ; la résistance génotypique avait une meilleure valeur prédictive.
La sensibilité au dolutégravir a été analysée sur 705 isolats résistants au raltégravir provenant de
patients ayant reçu du raltégravir. Parmi ces 705 isolats cliniques, 94% d’entre eux présentaient un
indice de résistance < 10 pour le dolutégravir.
Résistance in vivo: (dolutégravir)
Chez des patients naïfs de tout traitement et recevant du dolutégravir + 2 INTI au cours des essais de
phases IIb et III, aucune mutation de résistance aux inhibiteurs d’intégrase ou aux INTI n’a été
observée (n = 876, suivi de 48 à 96 semaines).
Chez des patients ayant des antécédents d’échec aux traitements antirétroviraux mais naïfs
d’inhibiteurs d’intégrase (étude SAILING), des mutations liées aux inhibiteurs d’intégrase ont été
observées chez 4 patients sur 354 (suivi de 48 semaines) traités par dolutégravir, administré en
association avec un traitement de fond choisi par l’investigateur. Sur ces 4 sujets, deux avaient une
substitution unique R263K de l’intégrase, avec un indice de résistance maximum de 1,93 ; un sujet
avait une substitution polymorphe V151V/I de l’intégrase, avec un indice de résistance maximum de
0,92 ; et un sujet avait des mutations de l’intégrase préexistantes et pourrait avoir reçu un inhibiteur
d’intégrase ou avoir été infecté par transmission d’un virus résistant aux inhibiteurs d’intégrase. La
mutation R263K a également été sélectionnée in vitro (voir ci-dessus).
Résistance in vitro et in vivo : (abacavir et lamivudine)
Des isolats de VIH-1 résistants à l’abacavir ont été sélectionnés in vitro et in vivo et étaient associés à
des modifications génotypiques spécifiques au niveau de la région du codon de la transcriptase
inverse (codons M184V, K65R, L74V et Y115F). Sous pression de sélection in vitro par l’abacavir, la
mutation M184V est apparue en premier et a conduit à une augmentation d’un facteur 2 de la CI
50,
inférieur au seuil clinique de 4,5. Plusieurs passages en culture en présence de concentrations
croissantes de médicament ont conduit à la sélection de doubles mutations de la transcriptase inverse
65R/184V et 74V/184V ou de triples mutations de la transcriptase inverse 74V/115Y/184V. Deux
mutations ont engendré une variation de la sensibilité à l’abacavir de 7-8 fois et les combinaisons de
trois mutations ont été nécessaires pour engendrer une variation de la sensibilité supérieure à 8 fois.
La résistance du VIH-1 à la lamivudine résulte de l’apparition de la mutation M184I ou M184V
proche du site actif de la transcriptase inverse virale. Ce variant survient à la fois in vitro et chez les
patients infectés par le VIH-1 recevant un traitement antirétroviral contenant de la lamivudine. La
mutation M184V montre une sensibilité à la lamivudine fortement réduite et une diminution de la
capacité de réplication virale in vitro. La mutation M184V est associée à une augmentation de la
résistance à l’abacavir d’environ deux fois mais ne confère pas de résistance clinique à l’abacavir.
29
Des isolats résistants à l’abacavir peuvent également montrer une réduction de la sensibilité à la
lamivudine. Des virus porteurs de la mutation K65R, avec ou sans la mutation M184V/I, et des virus
porteurs de la mutation L74V et M184V/I, ont montré une sensibilité réduite à l’association
abacavir/lamivudine.
Des résistances croisées entre le dolutégravir ou l’abacavir ou la lamivudine et les antirétroviraux
d'autres classes (exemple : IP ou INNTI) sont peu probables.
Effets sur l’électrocardiogramme
Aucun effet pertinent n’a été observé sur l'intervalle QTc avec des doses de dolutégravir environ
3 fois supérieures à la dose clinique. Aucune étude similaire n’a été menée avec l’abacavir ou la
lamivudine.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité de Triumeq chez les sujets infectés par le VIH, naïfs de traitement, repose sur les analyses
de données obtenues dans le cadre de plusieurs études cliniques. Ces analyses incluaient deux études
internationales randomisées, menées en double aveugle et contrôlées versus comparateur actif,
SINGLE (ING114467) et SPRING-2 (ING113086), une étude internationale, menée en ouvert et
contrôlée versus comparateur actif, FLAMINGO (ING114915) et une étude de non infériorité,
multicentrique, randomisée, menée en ouvert et contrôlée versus comparateur actif, ARIA
(ING117172).
L’étude de non-infériorité STRIIVING (201147) était une étude de switch (changement de traitement)
multicentrique, randomisée, menée en ouvert et contrôlée versus comparateur actif, qui a été réalisée
chez des sujets virologiquement contrôlés et ne présentant aucun antécédent de résistance documentée
à un traitement antirétroviral, quelle qu’en soit la classe.
Dans l’étude SINGLE, 833 patients ont été traités soit par 50 mg de dolutégravir comprimés pelliculés
une fois par jour avec l’association fixe abacavir/lamivudine (DTG + ABC/3TC), soit par l'association
fixe éfavirenz/ténofovir/emtricitabine (EFV/TDF/FTC). À l’inclusion, l’âge médian des patients était
de 35 ans, 16% étaient des femmes, 32% étaient non-caucasiens, 7% étaient co-infectés par le virus de
l’hépatite C et 4% appartenaient à la classe C de la classification CDC ; ces caractéristiques étaient
comparables entre les deux groupes de traitement. Les résultats à 48 semaines (incluant les résultats
selon les principales caractéristiques à l’inclusion) sont présentés dans le Tableau 3.
Tableau 3 : Réponses virologiques obtenues à 48 semaines, selon le traitement, au cours de l’étude
SINGLE (analyse snapshot)
48 semaines
DTG 50 mg + ABC/3TC
1 fois/jour
N=414
EFV/TDF/FTC
1 fois/jour
N=419
ARN du VIH-1
< 50 copies/mL
88%
81%
Différence entre les
traitements*
7,4% (IC à 95% : 2,5% ; 12,3%)
Absence de réponse
virologique†
5%
6%
Absence de donnée
virologique jusqu’à 48
semaines
7%
13%
30
Raisons
Interruption de l’étude/du
traitement de l’étude suite à
un évènement indésirable ou
au décès
2%
10%
Interruption de l’étude /du
traitement de l’étude pour
d’autres raisons §
5%
3%
Donnée manquante dans
l’intervalle de l’analyse,
mais sujet non sorti d’étude
0
<1%
ARN du VIH-1 <50 copies/mL selon les caractéristiques à l’inclusion
Charge virale plasmatique
à l’inclusion (copies/mL)
n / N (%)
n / N (%)
100 000
253 / 280 (90%)
238 / 288 (83%)
>100 000
111 / 134 (83%)
100 / 131 (76%)
CD4 à l’inclusion (cellules/
mm
3
)
<200
45 / 57 (79%)
48 / 62 (77%)
200 à <350
143 / 163 (88%)
126 / 159 (79%)
350
176 / 194 (91%)
164 / 198 (83%)
Sexe
Homme
307 / 347 (88%)
291 / 356 (82%)
Femme
57 / 67 (85%)
47 / 63 (75%)
Origine ethnique
Caucasiens
255 / 284 (90%)
238 /285 (84%)
Afro-américains/Origines
Africaines/Autres
109 / 130 (84%)
99 / 133 (74%)
Age (ans)
<50
319 / 361 (88%)
302 / 375 (81%)
50
45 / 53 (85%)
36 / 44 (82%)
* Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l’inclusion.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines en raison d’un manque
ou d’une perte d’efficacité et les sujets ayant une charge virale 50 copies au cours des
48 semaines de l’étude.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines pour cause de décès ou
d’apparition d’un évènement indésirable n’ayant pas permis d’obtenir de donnée virologique au
cours du traitement dans l’intervalle de l’analyse.
§ Comprend des raisons telles que sortie volontaire de l’étude, patient perdu de vue, changement
de domicile ou déviation au protocole.
Notes : ABC/3TC = abacavir 600 mg et lamivudine 300 mg, en association fixe sous forme de
Kivexa
EFV/TDF/FTC = éfavirenz 600 mg, ténofovir disoproxil 245 mg et emtricitabine 200 mg, en
association fixe sous forme d’Atripla.
Dans l’analyse principale à 48 semaines, le nombre de patients présentant une suppression virologique
dans le bras dolutégravir + ABC/3TC était supérieur à celui du bras EFV/TDF/FTC (p=0,003) ; la
même différence entre les traitements a été observée chez les sujets ayant un taux d’ARN du VIH-1 à
l’inclusion < ou > à 100 000 copies/mL. Le délai médian de suppression virologique était plus court
dans le bras ABC/3TC + DTG (28 jours versus 84 jours ; p<0,0001). La variation moyenne ajustée du
nombre de cellules T CD4+ par rapport à l’inclusion était respectivement de 267 cellules/mm
3
versus
208 cellules/ mm
3
(p<0,001). Les analyses du délai de suppression virologique et de la variation par
rapport à l’inclusion ont été prédéfinies et ajustées en fonction de la multiplicité des tests. A
31
96 semaines, la réponse était respectivement de 80% versus 72%. La différence au niveau du critère
d’évaluation est restée statistiquement significative (p=0,006). Les réponses statistiquement plus
élevées obtenues avec DTG+ABC/3TC étaient liées à un taux plus élevé de sorties d’études pour
cause d’évènements indésirables dans le bras EFV/TDF/FTC, indépendamment de la charge virale. A
96 semaines, les différences observées entre les traitements sont globalement comparables quelle que
soit la charge virale des patients à l’inclusion, élevée ou faible. A 144 semaines, la suppression
virologique a été maintenue pendant la phase en ouvert de l'étude SINGLE, avec une supériorité du
bras DTG+ABC/3TC (71%) par rapport au bras EFV/TDF/FTC (63%) et une différence entre les
traitements de 8,3% (2,0 ; 14,6).
Dans l’étude SPRING-2, 822 patients ont été traités soit par 50 mg de dolutégravir comprimés
pelliculés une fois par jour, soit par 400 mg de raltégravir deux fois par jour (en aveugle), tous deux
avec l’association fixe ABC/3TC (environ 40%) ou TDF/FTC (environ 60%), administrée en ouvert.
Les données démographiques à l’inclusion et les résultats sont résumés dans le tableau 4. Le
dolutégravir a été non-inférieur au raltégravir, y compris dans le sous-groupe de patients ayant reçu
l’association abacavir/lamivudine comme traitement de fond.
Tableau 4: Données démographiques et réponses virologiques selon le traitement au cours de l’étude
SPRING-2 (analyse snapshot)
DTG
50 mg
1 fois/jour
+ 2 INTI
N=411
RAL
400mg
2 fois/jour
+ 2 INTI
N=411
Données démographiques
Age médian (ans)
37
35
Femme
15%
14%
Non-caucasien
16%
14%
Hépatite B et/ou C
13%
11%
Classe C de la classification CDC
2%
2%
ABC/3TC associés
41%
40%
Efficacité à 48 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
88%
85%
Différence entre les traitements*
2,5% (IC à 95% : -2,2% ;
7,1%)
Absence de réponse virologique
5%
8%
Absence de donnée virologique jusqu’à 48 semaines
7%
7%
Raisons
Interruption de l’étude/du traitement de l’étude suite à un
évènement indésirable ou au décès
2%
1%
Interruption de l’étude /du traitement de l’étude pour d’autres
raisons §
5%
6%
ARN du VIH-1 <50 copies/mL pour les sujets traités par ABC/3TC
86%
87%
Efficacité à 96 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
81%
76%
Différence entre les traitements*
4,5% (IC à 95% : -1,1% ;
10,0%)
ARN du VIH-1 <50 copies/mL pour les sujets traités par ABC/3TC
74%
76%
* Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l’inclusion.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines en raison d’un manque
ou d’une perte d’efficacité et les sujets ayant une charge virale 50 copies au cours des 48
semaines de l’étude.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines pour cause de décès ou
32
DTG
50 mg
1 fois/jour
+ 2 INTI
N=411
RAL
400mg
2 fois/jour
+ 2 INTI
N=411
d’apparition d’un évènement indésirable n’ayant pas permis d’obtenir de donnée virologique au
cours du traitement dans l’intervalle de l’analyse.
§ Comprend des raisons telles que déviation au protocole, patient perdu de vue, sortie volontaire
de l’étude.
Notes : DTG = dolutégravir, RAL = raltégravir.
Dans l’étude FLAMINGO, 485 patients ont été traités soit par 50 mg de dolutégravir comprimés
pelliculés une fois par jour, soit par 800 mg/100mg de darunavir/ritonavir (DRV/r) une fois par jour,
tous deux avec l'association fixe ABC/3TC (environ 33%) ou TDF/FTC (environ 67%). Tous les
traitements ont été administrés en ouvert. Les données démographiques et les principaux résultats sont
résumés dans le tableau 5.
Tableau 5: Données démographiques et réponses virologiques obtenues à la semaine 48, selon le
traitement, au cours de l’étude FLAMINGO (analyse snapshot)
DTG 50 mg
1 fois/jour
+ 2 INTI
N=242
DRV+RTV
800 mg + 100
mg
1 fois/jour
+2 INTI
N=242
Données démographiques
Age médian (ans)
34
34
Femme
13%
17%
Non caucasien
28%
27%
Hépatite B et/ou C
11%
8%
Classe C de la classification CDC
4%
2%
ABC/3TC associés
33%
33%
Efficacité à 48 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
90%
83%
Différences entre les traitements*
7,1% (IC à 95%: 0,9% ; 13,2%)
Absence de réponse virologique
6%
7%
Absence de donnée virologique jusqu’à 48 semaines
4%
10%
Raisons
Interruption de l’étude/du traitement de l’étude suite à un
évènement indésirable ou au décès ‡
1%
4%
Interruption de l’étude /du traitement de l’étude pour
d’autres raisons §
2%
5%
Donnée manquante dans l’intervalle de l’analyse, mais
sujet non sorti d’étude
<1%
2%
ARN du VIH-1 <50 copies/mL pour les sujets traités par
ABC/3TC
90%
85%
Délai médian pour la suppression virologique**
28 jours
85 jours
* Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l’inclusion (p=0,025).
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines en raison d’un manque ou
d’une perte d’efficacité et les sujets ayant une charge virale 50 copies au cours des 48 semaines de
l’étude.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines pour cause de décès ou
33
DTG 50 mg
1 fois/jour
+ 2 INTI
N=242
DRV+RTV
800 mg + 100
mg
1 fois/jour
+2 INTI
N=242
d’apparition d’un évènement indésirable n’ayant pas permis d’obtenir de donnée virologique au cours du
traitement dans l’intervalle de l’analyse.
§ Comprend des raisons telles que sortie volontaire de l’étude, patient perdu de vue ou déviation au
protocole.
**p<0,001.
Notes : DRV+RTV =darunavir + ritonavir, DTG = dolutégravir.
A 96 semaines, le taux de suppression virologique était supérieur dans le groupe dolutégravir (80%)
par rapport au groupe DRV/r (68%) (différence ajustée entre les groupes de traitement [DTG-
(DRV+RTV)]: 12,4% ; IC 95% : [4,7 ; 20,2]). Les taux de réponse à 96 semaines étaient de 82% pour
le groupe DTG+ABC/3TC et de 75% pour le groupe DRV/r+ABC/3TC.
Dans l'étude ARIA (ING117172), étude de non-infériorité multicentrique randomisée, menée en
ouvert, contrôlée versus comparateur actif et en groupes parallèles, 499 femmes adultes infectées par
le VIH-1 et naïves de traitement antirétroviral ont été randomisées (1:1) afin de recevoir, soit
l'association fixe DTG/ABC/3TC 50 mg/600 mg/300 mg comprimés pelliculés, soit 300 mg
d'atazanavir + 100 mg de ritonavir + l'association fixe ténofovir disoproxil (245 mg) / emtricitabine
(200 mg) (ATV+RTV+TDF/FTC) ; tous les traitements ont été administrés en une prise par jour.
Tableau 6 : Données démographiques et réponses virologiques obtenues à la semaine 48, selon le
traitement, au cours de l’étude ARIA (analyse snapshot)
Association fixe
DTG/ABC/3TC
N=248
ATV+RTV+
l'association fixe
TDF/FTC
N=247
Données démographiques
Age médian (ans)
37
37
Femme
100%
100%
Non-Caucasien
54%
57%
Hépatite B et/ou C
6%
9%
Classe C de la classification CDC
4%
4%
Efficacité à 48 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
82%
71%
Différence entre les traitements
10,5 (3,1% à 17,8%) [p=0,005].
Echec virologique
6%
14%
Raisons
Données obtenues, dans l’intervalle de
l’analyse, non inférieures au seuil de 50
copies/mL
Interruption en raison d’un manque
d’efficacité
Interruption pour d'autres raisons
malgré des résultats virologiques non
inférieurs au seuil de 50 copies/mL
2%
2%
3%
6%
<1%
7%
Absence de données virologiques
12%
15%
34
Association fixe
DTG/ABC/3TC
N=248
ATV+RTV+
l'association fixe
TDF/FTC
N=247
Interruption suite à un évènement
indésirable ou au décès
Interruption pour d'autres raisons
Donnée manquante dans l’intervalle de
l’analyse, mais sujet non sorti d’étude
4%
6%
2%
7%
6%
2%
VIH-1 - virus de l’immunodéficience humaine de type 1
Association fixe DTG/ABC/3TC association fixe comprenant : dolutégravir/
abacavir/lamivudine
ATV+RTV+ association fixe TDF/FTC atazanavir plus ritonavir plus association fixe
comprenant : ténofovir disoproxil/emtricitabine
STRIIVING (201147) est une étude de non-infériorité de 48 semaines, multicentrique et randomisée,
menée en ouvert et contrôlée versus comparateur actif, réalisée chez des patients sans antécédent
d'échec au traitement, ni de résistance documentée à un traitement antirétroviral quelle qu'en soit la
classe. Les sujets virologiquement contrôlés (ARN du VIH-1 <50 copies/mL) ont été randomisés (1:1)
afin de soit, continuer leur traitement antirétroviral en cours (2 INTI associés à un IP, INNTI ou INI),
soit de changer leur traitement par l'association fixe ABC/DTG/3TC comprimés pelliculés en une
prise par jour (Switch précoce). La co-infection par le virus de l'hépatite B constituait un des
principaux critères d'exclusion.
Les patients étaient principalement d'origine caucasienne (66%) ou africaine (28%) et de sexe
masculin (87%). Les principaux modes de transmission du virus étaient le contact homosexuel (73%)
ou hétérosexuel (29%). La proportion de sujets ayant une sérologie positive au virus de l’hépatite C
(VHC) était de 7%. La durée médiane depuis l’initiation du premier traitement antirétroviral était
d’environ 4,5 ans.
Tableau 7 : Résultats selon le traitement, au cours de l'étude STRIIVING (analyse snapshot)
Résultats de l'étude (ARN plasmatique du VIH-1 < 50 copies/mL) obtenus à la Semaine 24 et à la
Semaine 48 - analyse snapshot (population ITT-E)
Association fixe
ABC/DTG/3TC
N=275
n (%)
Traitement
antirétroviral en
cours
N=278
n (%)
Switch précoce
vers
l'association
fixe
ABC/DTG/3TC
N=275
n (%)
Switch tardif
vers
l'association
fixe
ABC/DTG/3TC
N=244
n (%)
Période étudiée
Jour 1 à
Semaine 24
Jour 1 à Semaine
24
Jour 1 à
Semaine 48
Semaine 24 à
Semaine 48
Réponse virologique
85%
88%
83%
92%
Echec virologique
1%
1%
<1%
1%
Raisons
35
Données, dans
l’intervalle de l’analyse,
non inférieures au seuil
de détectabilité
1%
1%
<1%
1%
Absence de données
virologiques
14%
10%
17%
7%
Interruption suite à un
évènement indésirable ou
au décès
4%
0%
4%
2%
Interruption pour d'autres
raisons
9%
10%
12%
3%
Donnée manquante dans
l’intervalle de l’analyse,
mais sujet non sorti
d’étude
1%
<1%
2%
2%
VIH -1 = virus de l'immunodéficience humaine de type 1 ; ITT-E = population en intention de traiter,
exposée
A 24 semaines, le taux de suppression virologique (ARN du VIH-1 < 50 copies/mL) dans le groupe
traité par l’association fixe ABC/DTG/3TC (85%) était statistiquement non-inférieur à celui du
groupe « traitement antirétroviral en cours » (88%). La différence ajustée et l'IC 95%
[ABC/DTG/3TC versus traitement antirétroviral en cours] étaient de : 3,4% ; IC 95%: [-9,1 ; 2,4].
Après 24 semaines, tous les sujets restants ont changé leur traitement pour l'association fixe
ABC/DTG/3TC (Switch tardif). A 48 semaines, les taux de suppression virologique ont été maintenus
de façon similaire dans les groupes "Switch précoce" et "Switch tardif".
Résistance de novo des patients n’ayant pas répondu au traitement au cours des études SINGLE,
SPRING-2 et FLAMINGO
Aucune résistance de novo à la classe des inhibiteurs d’intégrase ou des INTI n’a été détectée chez les
patients traités avec l’association dolutégravir + abacavir/lamivudine dans les trois études citées.
Les comparateurs ont montré un profil de résistance typique que ce soit avec l’association
TDF/FTC/EFV (étude SINGLE : six mutations de résistance associées à la classe des INNTI et une
mutation de résistance majeure associée à la classe des INTI) ou avec l’association 2 INTI +
raltégravir (étude SPRING-2 : quatre mutations de résistance majeures associées à la classe des INTI
et une mutation de résistance associée au raltégravir), alors qu’aucune mutation de résistance de novo
n’a été détectée chez les patients traités avec 2 INTI + DRV/RTV (étude FLAMINGO).
Population pédiatrique
Dans une étude clinique de Phase I/II menée en ouvert pendant 48 semaines, multicentrique et de
détermination de la dose (IMPAACT P1093/ING112578), les paramètres pharmacocinétiques, la
sécurité d’emploi, la tolérance et l'efficacité du dolutégravir en association avec d'autres médicaments
antirétroviraux ont été évalués chez des sujets infectés par le VIH-1, naïfs de tout traitement ou ayant
déjà reçu un traitement antirétroviral, naïfs d’inhibiteur d’intégrase, et âgés de ≥ 4 semaines à < 18
ans. Les sujets ont été stratifiés par cohorte d'âge ; les sujets âgés de 12 à moins de 18 ans ont été
inclus dans la Cohorte I et les sujets âgés de 6 à moins de 12 ans ont été inclus dans la Cohorte IIA.
Dans les deux cohortes, 67% (16/24) des sujets ayant reçu la dose recommandée (déterminée par le
poids et l'âge) ont atteint un ARN du VIH-1 inférieur à 50 copies par mL à la Semaine 48 (algorithme
Snapshot).
Les comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles de l’association fixe DTG/ABC/3TC ont été
36
évalués chez des sujets infectés par le VIH-1, âgés de moins de 12 ans et pesant de ≥ 6 à < 40 kg,
naïfs de tout traitement ou ayant déjà reçu un traitement antirétroviral, dans le cadre dun essai
clinique multicentrique mené en ouvert (IMPAACT 2019). 57 sujets pesant au moins 6 kg et ayant
reçu la formulation et la dose recommandées (déterminées par tranche de poids) ont contribué aux
analyses defficacité à la Semaine 48. Dans lensemble, 79% (45/57) et 95% (54/57) des sujets pesant
au moins 6 kg ont atteint un ARN du VIH-1 inférieur à 50 copies par mL et inférieur à 200 copies par
mL, respectivement, à la Semaine 48 (algorithme Snapshot).
L'abacavir et la lamivudine administrés une fois par jour, en association avec un troisième
médicament antirétroviral, ont été évalués dans le cadre d'une étude randomisée, multicentrique
(ARROW) chez des sujets infectés par le VIH-1 et naïfs de tout traitement antirétroviral. Les sujets
randomisés pour recevoir le traitement une fois par jour (n = 331) et pesant au moins 25 kg ont reçu
600 mg d'abacavir et 300 mg de lamivudine, soit sous forme de formulations individuelles soit sous
forme d’association fixe. A la Semaine 96, 69% des sujets recevant l'abacavir et la lamivudine une
fois par jour en association avec un troisième médicament antirétroviral, avaient un ARN du VIH-1
inférieur à 80 copies par mL.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Le comprimé pelliculé de Triumeq s’est révélé bioéquivalent au comprimé pelliculé de dolutégravir
seul et au compride l’association fixe abacavir/lamivudine (ABC/3TC FDC) administrés
séparément. Ce résultat est supporté par une étude de bioéquivalence à deux bras, en cross-over,
comparant chez des volontaires sains (n=66) l’administration d’une dose unique de Triumeq (sujets à
jeun) versus l’administration d’un comprimé de dolutégravir 50 mg associé à un comprimé de
l’association fixe abacavir 600 mg / lamivudine 300 mg (sujets à jeun).
La biodisponibilité relative de l'abacavir et de la lamivudine administrés sous forme de comprimé
dispersible est comparable à celle des comprimés pelliculés. La biodisponibilité relative du
dolutégravir administré sous forme de comprimé dispersible est environ 1,7 fois supérieure à celle des
comprimés pelliculés. Ainsi, les comprimés dispersibles de Triumeq ne sont pas directement
interchangeables avec les comprimés pelliculés de Triumeq (voir rubrique 4.2).
Les propriétés pharmacocinétiques du dolutégravir, de la lamivudine et de l’abacavir sont décrites ci-
après.
Absorption
Le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine sont rapidement absorbés après administration par voie
orale. La biodisponibilité absolue du dolutégravir n’a pas été établie. Chez l’adulte, la biodisponibilité
absolue après administration orale d’abacavir et de lamivudine est respectivement d’environ 83% et
80 à 85%. Le temps moyen nécessaire pour atteindre les concentrations sériques maximales (t
max
) est
respectivement d’environ 2 à 3 heures (après administration sous forme de comprimé), 1,5 heure et
1,0 heure pour le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine.
L’exposition au dolutégravir a été généralement similaire entre les sujets sains et les sujets infectés
par le VIH-1. Après administration de 50 mg de dolutégravir comprimés pelliculés une fois par jour
chez des sujets adultes infectés par le VIH-1, les paramètres pharmacocinétiques à léquilibre
(moyenne géométrique [Coefficient de Variation (CV) en %]) basés sur des analyses
pharmacocinétiques de population, ont été : ASC
(0-24)
= 53,6 (27) g.h/mL, C
max
= 3,67 (20) g/mL, et
C
min
= 1,11 (46) g/mL. Après administration d'une dose unique de 600 mg d'abacavir, la valeur
plasmatique moyenne de la C
max
est de 4,26 µg/mL (CV = 28%) et la valeur moyenne de l’ASC
de
11,95 µg.h/mL (CV = 21%). Après administration de doses orales multiples de 300 mg de lamivudine
une fois par jour pendant sept jours, la valeur plasmatique moyenne de la C
max
à l’état d’équilibre est
37
de 2,04 µg/mL (CV = 26%) et la valeur moyenne de l’ASC
24
de 8,87 µg.h/mL (CV = 21%).
L’effet d’un repas riche en graisses sur Triumeq comprimé pelliculé a été évalué dans un sous-groupe
de sujets (n=12) d’une étude de bioéquivalence à dose unique, à 2 bras, en cross-over. La
concentration plasmatique C
max
et l’ASC du dolutégravir après administration de Triumeq comprimés
pelliculés avec un repas riche en graisses ont été respectivement augmentées de 37% et 48% par
rapport aux valeurs après administration de Triumeq comprimés pelliculés à jeun. Concernant
l’abacavir, une diminution de la C
max
de 23% a été observée et l’ASC n’a pas été modifiée.
L’exposition à la lamivudine a été similaire que ce soit avec ou sans nourriture. Ces résultats
indiquent que Triumeq comprimés pelliculés peut être administré avec ou sans nourriture.
Distribution
Le volume apparent de distribution du dolutégravir (après administration par voie orale d’une forme
suspension ; Vd/F) est estimé à 12,5 L. Des études avec l’abacavir et la lamivudine administrés par
voie intraveineuse ont montré que le volume apparent moyen de distribution est respectivement de 0,8
et 1,3 L/kg.
Le dolutégravir est fortement lié (> 99%) aux protéines plasmatiques humaines d’après les données in
vitro. La liaison du dolutégravir aux protéines plasmatiques est indépendante de la concentration de
dolutégravir. Les rapports moyens de concentration radioactive liée au médicament dans le sang total
et le plasma étaient compris entre 0,441 et 0,535, indiquant une association minime de la radioactivité
avec les composants cellulaires sanguins. La fraction non liée du dolutégravir dans le plasma est
augmentée en cas de faibles taux d’albumine sérique (< 35 g/L) comme observé chez des sujets
atteints d’insuffisance hépatique modérée. Les études de liaison aux protéines plasmatiques réalisées
in vitro ont montré une liaison faible à modérée de l’abacavir aux protéines plasmatiques humaines
(environ 49%) pour des concentrations thérapeutiques d’abacavir. Aux doses thérapeutiques, la
lamivudine présente une pharmacocinétique linéaire et, in vitro, sa liaison aux protéines plasmatiques
est faible (< 36%).
Le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine sont détectés dans le liquide céphalorachidien (LCR).
Chez 13 sujets naïfs de tout traitement, sous traitement stable associant le dolutégravir à l’association
abacavir/lamivudine, la concentration de dolutégravir dans le LCR était en moyenne de 18 ng/mL
(comparable à la concentration plasmatique non liée, et supérieure à la CI
50
). Les études réalisées avec
l’abacavir ont montré un ratio des ASC d’abacavir “ LCR/plasma ” entre 30 et 44%. Les valeurs
mesurées pour les pics de concentration ont été 9 fois supérieures aux valeurs de la CI
50
de l’abacavir
(0,08 µg/mL ou 0,26 µM) lorsque l’abacavir a été administré à une posologie de 600 mg deux fois par
jour. Deux à quatre heures après administration orale, le rapport moyen des concentrations
LCR/sérum de la lamivudine est d’environ 12%. La relation entre l’importance réelle de la pénétration
de la lamivudine dans le système nerveux central (SNC) et un quelconque bénéfice clinique n’est pas
connue.
Le dolutégravir est présent dans l’appareil génital masculin et féminin. Les ASC dans le liquide
cervicovaginal, le tissu cervical et le tissu vaginal étaient égales à 6 à 10% de leur valeur plasmatique
à l'état d’équilibre. Les ASC dans le sperme et dans le tissu rectal étaient égales respectivement à 7%
et à 17% de leur valeur plasmatique à l’état d’équilibre.
Biotransformation
Le dolutégravir est principalement métabolisé par l’UGT1A1 avec une composante CYP3A mineure
(9,7% de la dose totale administrée au cours d’une étude de bilan de masse chez l’homme). Le
dolutégravir est le composé circulant prédominant dans le plasma ; l’élimination rénale de la
38
substance active inchangée est faible (< 1 % de la dose). 53% de la dose orale totale est excrétée
inchangée dans les fèces. On ne sait pas si cela est dû totalement ou partiellement à la non-absorption
de la substance active ou à l'excrétion biliaire du glucurono-conjugué, qui peut ensuite être dégradé
pour former le composé parent dans la lumière intestinale. 32% de la dose orale totale est excrétée
dans les urines, sous forme de dérivé glucurono-conjugué de dolutégravir (18,9% de la dose totale),
de métabolite N-désalkylé (3,6% de la dose totale) et d’un métabolite formé par l’oxydation du
carbone benzylique (3,0% de la dose totale).
L’abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. Environ 2% de la dose administrée
sont excrétés au niveau rénal sous forme inchangée. Chez l’homme, l’abacavir est principalement
métabolisé par l’alcool déshydrogénase et la glucuronyl-transférase. Ceci conduit à la formation de
l’acide 5’-carboxylique et du 5’-glucuronoconjugué qui représentent environ 66% de la dose
administrée. Ces métabolites sont excrétés dans les urines.
La lamivudine est peu métabolisée. Elle est essentiellement éliminée par excrétion rénale sous forme
inchangée. La possibilité d’interactions métaboliques médicamenteuses avec la lamivudine est faible
en raison d’un métabolisme hépatique limité (5-10%).
Interactions médicamenteuses
In vitro, le dolutégravir n’a montré aucun effet inhibiteur direct ou a montré une faible inhibition
(CI
50
> 50 μM) des enzymes cytochrome P
450
(CYP)1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9,
CYP2C19, CYP2D6, CYP3A, de l’UGT1A1 ou de l’UGT2B7, ou des transporteurs P-gp, BCRP,
BSEP, polypeptide de transport d’anions organiques 1B1 (OATP1B1), OATP1B3, OCT1, MATE2-K,
protéine 2 associée à la résistance polymédicamenteuse (MRP2) ou MRP4. In vitro, le dolutégravir
n’a pas eu d’effet inducteur sur le CYP1A2, le CYP2B6 ou le CYP3A4. Compte-tenu de ces données,
le dolutégravir ne devrait pas modifier la pharmacocinétique des médicaments substrats des
principaux enzymes ou transporteurs (voir rubrique 4.5).
In vitro, le dolutégravir n’est pas un substrat des transporteurs humains OATP 1B1, OATP 1B3 ou
OCT 1.
In vitro, l’abacavir n’a montré aucun effet inhibiteur ou inducteur sur les enzymes CYP (autres que le
CYP1A1 et le CYP3A4 [potentiel limité], voir rubrique 4.5), et n’a montré aucun effet inhibiteur ou a
montré une faible inhibition des OATP1B1, OAT1B3, OCT1, OCT2, BCRP et P-gp ou MATE2-K.
L’abacavir n’est par conséquent pas susceptible d’affecter les concentrations plasmatiques des
médicaments substrats de ces enzymes ou transporteurs.
L’abacavir n’est pas significativement métabolisé par les enzymes CYP. In vitro, l’abacavir n’est pas
un substrat des OATP1B1, OATP1B3, OCT1, OCT2, OAT1, MATE1, MATE2-K, MRP2 ou MRP4 ;
par conséquent, les médicaments modulant ces transporteurs ne sont pas susceptibles d’affecter les
concentrations plasmatiques de l’abacavir.
In vitro, la lamivudine n’a montré aucun effet inhibiteur ou inducteur sur les enzymes CYP (telles que
le CYP3A4, le CYP2C9 ou le CYP2D6), et n’a montré aucun effet inhibiteur ou a montré une faible
inhibition des OATP1B1, OAT1B3, OCT3, BCRP, P-gp, MATE1 ou MATE2-K. La lamivudine n’est
par conséquent pas susceptible d’affecter les concentrations plasmatiques des médicaments substrats
de ces enzymes ou transporteurs.
La lamivudine n’est pas significativement métabolisée par les enzymes CYP.
Elimination
39
Le dolutégravir a une demi-vie terminale d’environ 14 heures. La clairance orale apparente (CL/F) est
approximativement d’1 L/h chez les patients infectés par le VIH, d’après une analyse
pharmacocinétique de population.
La demi-vie moyenne de l’abacavir est d’environ 1,5 heure. La moyenne géométrique de la demi-vie
intracellulaire terminale de la fraction active du métabolite carbovir-triphosphate (TP) est de 20,6
heures à l’état d’équilibre. Après administration orale de doses répétées d’abacavir (300 mg, 2
fois/jour), aucune accumulation significative d’abacavir n’a été observée. L’élimination de l’abacavir
se fait par métabolisme hépatique suivi d’une excrétion des métabolites principalement dans les
urines. Au niveau urinaire, l’abacavir sous forme inchangée et les différents métabolites représentent
environ 83% de la dose administrée, le reste étant éliminé dans les fèces.
La demi-vie d’élimination de la lamivudine est comprise entre 18 et 19 heures. Pour les patients
recevant 300 mg de lamivudine une fois par jour, la demi-vie intracellulaire terminale de la
lamivudine-TP était comprise entre 16 à 19 heures. La clairance systémique moyenne de la
lamivudine est d’environ 0,32 L/h/kg, avec une élimination essentiellement rénale (> 70%) par le
système de transport cationique organique. Des études chez l’insuffisant rénal ont montré que
l’élimination de la lamivudine était altérée en cas d’atteinte de la fonction rénale. La posologie doit
être diminuée chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 30 mL/min (voir rubrique 4.2).
Relation(s) pharmacocinétique/pharmacodynamique
Dans une étude randomisée de recherche de dose, des sujets infectés par le VIH-1 traités par
dolutégravir en monothérapie (ING111521) ont présenté une activité antivirale rapide et dépendante
de la dose, avec une diminution moyenne de l’ARN du VIH-1 de 2,5 log
10
à 11 jours avec la dose de
50 mg. La réponse antivirale s’est maintenue pendant 3 à 4 jours après la dernière dose dans le groupe
recevant 50 mg.
Pharmacocinétique intracellulaire
La valeur de la moyenne géométrique de la demi-vie intracellulaire terminale du carbovir-TP était à
l’état d’équilibre de 20,6 heures, alors que la valeur de la moyenne géométrique de la demi-vie
plasmatique de l’abacavir était de 2,6 heures. La demi-vie intracellulaire terminale de la lamivudine-
TP était prolongée jusqu’à 16-19 heures, justifiant l’administration en une prise par jour d’ABC et de
3TC.
Populations spécifiques
Insuffisants hépatiques
Des données pharmacocinétiques ont été obtenues séparément pour le dolutégravir, l'abacavir et la
lamivudine.
Le dolutégravir est principalement métabolisé et éliminé par voie hépatique. Une dose unique de
50 mg de dolutégravir a été administrée à 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée (Child-
Pugh grade B) et comparés à 8 témoins sains adultes. Alors que la concentration plasmatique totale de
dolutégravir était similaire, l’exposition au dolutégravir non lié a été multipliée par 1,5 à 2 chez les
sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée par rapport aux témoins sains. Aucune adaptation
posologique n’est considérée nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à
modérée. L’effet d’une insuffisance hépatique sévère sur la pharmacocinétique du dolutégravir n’a
pas été étudié.
L’abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. La pharmacocinétique de l’abacavir a
40
été étudiée chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh de 5-6)
recevant une dose unique de 600 mg. Les résultats ont montré que l’ASC et la demi-vie d’élimination
de l’abacavir ont été en moyenne augmentées respectivement d’un facteur 1,89 [1,32 ; 2,70] et 1,58
[1,22 ; 2,04]. Aucune recommandation de réduction de la posologie n’est possible chez les patients
ayant une insuffisance hépatique légère en raison de la grande variabilité de l’imprégnation
plasmatique en abacavir.
Les données obtenues chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère montrent
que la pharmacocinétique de la lamivudine n’est pas significativement affectée par une altération de la
fonction hépatique.
Sur la base des données obtenues pour l’abacavir, Triumeq n’est pas recommandé chez les patients
ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère.
Insuffisants rénaux
Des données pharmacocinétiques ont été obtenues séparément pour le dolutégravir, l'abacavir et la
lamivudine.
La clairance rénale de la substance active inchangée est une voie d’élimination mineure du
dolutégravir. Une étude de pharmacocinétique du dolutégravir a été effectuée chez des sujets atteints
d’insuffisance rénale sévère (ClCr < 30 mL/min). Aucune différence pharmacocinétique cliniquement
significative n’a été observée entre les sujets ayant une insuffisance rénale sévère (ClCr<30 mL/min)
et les sujets sains. Le dolutégravir n’a pas été étudié chez des patients dialysés, bien qu’aucune
différence en termes d’exposition ne soit attendue.
L’abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique avec environ 2% de la dose administrée
excrétée sous forme inchangée au niveau urinaire. La pharmacocinétique de l’abacavir chez les
patients au stade terminal d’insuffisance rénale est similaire à celle des patients ayant une fonction
rénale normale.
Des études avec la lamivudine ont montré que les concentrations plasmatiques (ASC) sont
augmentées chez les patients ayant une insuffisance rénale du fait d'une diminution de la clairance.
Sur la base des données disponibles pour la lamivudine, Triumeq n'est pas recommandé chez les
patients dont la clairance de la créatinine est < 30 mL/min.
Sujets âgés
L’analyse pharmacocinétique de population du dolutégravir à partir des données concernant des
adultes infectés par le VIH-1 a montré qu’il n’y avait pas d’effet cliniquement pertinent de l’âge sur
l’exposition au dolutégravir.
Les données pharmacocinétiques du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine chez des sujets de
plus de 65 ans sont limitées.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique des comprimés pelliculés et des comprimés dispersibles de dolutégravir chez
les nourrissons, les enfants et les adolescents infectés par le VIH-1 âgés de ≥ 4 semaines à < 18 ans
ont été évaluées dans deux études en cours (IMPAACT P1093/ING112578 et ODYSSEY/201296).
L'ASC
0-24h
et la C
24h
moyennes du dolutégravir chez les sujets pédiatriques infectés par le VIH-1
pesant au moins 6 kg étaient comparables à celles des adultes après 50 mg une fois par jour ou 50 mg
41
deux fois par jour. La C
max
moyenne est plus élevée en pédiatrie, mais cette augmentation n'est pas
considérée comme étant cliniquement significative car les profils de sécurité étaient similaires chez
les sujets pédiatriques et adultes.
La pharmacocinétique des comprimés pelliculés et des comprimés dispersibles de Triumeq chez des
enfants infectés par le VIH-1 et âgés de moins de 12 ans, naïfs de tout traitement ou ayant déjà reçu
un traitement antirétroviral, ont été évaluées dans le cadre d’une étude (IMPAACT 2019). Les ASC
0-
24h
, C
24h
et C
max
moyennes du dolutégravir, de labacavir et de la lamivudine aux doses recommandées
pour les comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles de Triumeq chez les sujets pédiatriques
infectés par le VIH-1 et pesant au moins 6 kg à moins de 40 kg se situaient dans les plages
dexposition observées aux doses recommandées pour les produits individuels chez les adultes et la
population pédiatrique.
Des données pharmacocinétiques sont disponibles pour l'abacavir et la lamivudine chez les enfants et
les adolescents recevant les doses recommandées des formulations en solution buvable et en
comprimé. Les paramètres pharmacocinétiques sont comparables à ceux rapportés chez l'adulte. Chez
les enfants et les adolescents pesant de 6 kg à moins de 25 kg, les expositions attendues (ASC
0-24h
) aux
doses recommandées d'abacavir et de lamivudine avec les comprimés dispersibles de Triumeq se
situent dans la plage d'exposition attendue des composants individuels, d'après la simulation et la
modélisation pharmacocinétique de population.
Polymorphismes des enzymes métabolisant le médicament
Aucun élément ne prouve que les polymorphismes fréquents des enzymes métabolisant les
médicaments altèrent la pharmacocinétique du dolutégravir dans une mesure cliniquement
significative. Dans une méta-analyse utilisant des échantillons pharmacogénomiques provenant
d’études cliniques réalisées chez des sujets sains, des sujets ayant des génotypes UGT1A1 (n=7)
conférant un métabolisme faible du dolutégravir avaient une clairance du dolutégravir inférieure de
32% et une ASC supérieure de 46% par rapport aux sujets ayant des génotypes associés à un
métabolisme normal via UGT1A1 (n = 41).
Sexe
Les analyses PK de population utilisant des données pharmacocinétiques groupées des études de
phase IIb et III menées chez les adultes n’ont révélé aucun effet cliniquement pertinent du sexe sur
l’exposition au dolutégravir. Aucun élément ne prouve qu’un ajustement posologique du dolutégravir,
de l’abacavir ou de la lamivudine ne soit nécessaire sur la base des effets liés au sexe sur les
paramètres pharmacocinétiques.
Origine ethnique
Les analyses PK de population utilisant des données pharmacocinétiques groupées des études de
phase IIb et III menées chez les adultes n’ont révélé aucun effet cliniquement pertinent de l’origine
ethnique sur l’exposition au dolutégravir. La pharmacocinétique du dolutégravir après
l’administration d’une dose unique orale à des sujets japonais semble être similaire aux paramètres
observés chez des sujets occidentaux (États-Unis). Aucun élément ne prouve qu’un ajustement
posologique du dolutégravir, de l’abacavir ou de la lamivudine ne soit nécessaire sur la base des effets
liés à l’origine ethnique sur les paramètres pharmacocinétiques.
Infection concomitante avec l’hépatite B ou C
Une analyse pharmacocinétique de population a indiqué que la co-infection par le virus de
l’hépatite C n’avait pas d’effet cliniquement pertinent sur l’exposition au dolutégravir. Les données
42
pharmacocinétiques concernant les sujets co-infectés par le virus de l’hépatite B sont limitées (voir
rubrique 4.4).
5.3 Données de sécurité préclinique
A l'exception des résultats négatifs d'un test du micronoyau réalisé in vivo chez le rat et évaluant les
effets de l'association abacavir/lamivudine, il n'existe pas de données disponibles sur les effets de
l'association dolutégravir/abacavir/lamivudine chez l'animal.
Mutagénicité et carcinogénicité
Le dolutégravir n’a pas eu d’effet mutagène ou clastogène dans des études in vitro effectuées sur des
bactéries et des cultures de cellules de mammifères, ainsi que dans une étude in vivo du micronoyau
chez les rongeurs.
L’abacavir et la lamivudine ne se sont pas avérés mutagènes dans les tests bactériologiques, mais,
comme d’autres analogues nucléosidiques ont montré une inhibition de la réplication cellulaire de
l’ADN dans des tests de cytogénicité in vitro sur des cellules de mammifères tel que le test du
lymphome de souris. Les résultats d'un test du micronoyau réalisé in vivo chez le rat avec l'association
abacavir / lamivudine se sont avérés négatifs.
La lamivudine n’a pas montré d’activité génotoxique dans les études in vivo. L’abacavir présente un
faible potentiel d’induction d’aberrations chromosomiques à la fois in vitro et in vivo pour les plus
fortes concentrations testées.
Le potentiel carcinogène de l’association dolutégravir, abacavir, lamivudine n’a pas été testé. Le
dolutégravir n’a pas eu d’effet carcinogène dans les études à long terme chez la souris et le rat. Au
cours des études de carcinogénicité à long terme réalisées chez le rat et la souris après administration
orale de lamivudine, aucun potentiel carcinogène n’a été mis en évidence. Les études de
carcinogénicité après administration d’abacavir par voie orale chez le rat et la souris ont montré une
augmentation de l’incidence des tumeurs bénignes et malignes. Les tumeurs malignes ont é
observées au niveau des glandes préputiales (mâles) et clitoridiennes (femelles) des deux espèces, de
la glande thyroïde des rats mâles, ainsi qu’au niveau du foie, de la vessie, des ganglions lymphatiques
et du tissu sous-cutané des rats femelles.
La majorité de ces tumeurs sont survenues aux plus fortes doses d’abacavir administrées
(330 mg/kg/jour chez la souris et 600 mg/kg/jour chez le rat), à l’exception de la tumeur des glandes
préputiales survenue à une dose de 110 mg/kg chez la souris. L’exposition systémique réalisée à la
dose sans effet chez la souris et le rat était équivalente à respectivement 3 et 7 fois l'exposition
observée chez l’homme au cours du traitement. Bien que la pertinence clinique de ces résultats soit
inconnue, ces données suggèrent que le bénéfice clinique l’emporte sur le risque carcinogène potentiel
chez l’homme.
Toxicité à doses répétées
L’effet du traitement quotidien prolongé avec des doses élevées de dolutégravir a été évalué dans des
études de toxicité à doses orales répétées chez des rats (durée maximale de 26 semaines) et chez des
singes (durée maximale de 38 semaines). L’effet principal du dolutégravir a été une intolérance ou
une irritation gastro-intestinale chez le rat et le singe, à des doses produisant des expositions
systémiques approximativement 38 fois et 1,5 fois l’exposition clinique humaine pour une dose de 50
mg d’après l’ASC, respectivement. Comme l’intolérance gastro-intestinale (GI) serait due à
l’administration locale de la substance active, la marge de sécurité est basée sur la dose en mg/kg ou
mg/m
2
. L’intolérance GI chez le singe est apparue à une dose 30 fois plus élevée que la dose humaine
43
équivalente en mg/kg (en considérant un poids de 50 kg chez l’homme), et 11 fois plus élevée que la
dose humaine équivalente en mg/m
2
pour une dose clinique quotidienne totale de 50 mg.
Au cours des études toxicologiques, une augmentation du poids du foie a été observée chez le rat et le
singe après administration d’abacavir. La pertinence clinique de ces observations est inconnue. Au
cours des essais cliniques, aucune hépatotoxicité de l’abacavir n’a été mise en évidence. De plus, une
auto-induction du métabolisme de l’abacavir ou l’induction du métabolisme d’autres médicaments
métabolisés au niveau hépatique n’a pas été observée chez l’homme.
Chez la souris et le rat, une légère dégénérescence myocardique a été observée après administration
d’abacavir pendant deux ans. L’exposition systémique était équivalente à 7 à 21 fois l’exposition
systémique attendue chez l’homme. La pertinence clinique de ces résultats n’est pas connue.
Toxicologie de la reproduction
Lors des études de toxicité sur la reproduction chez l'animal, un passage transplacentaire du
dolutégravir, de la lamivudine et de l'abacavir a été démontré.
L’administration orale du dolutégravir à des rates gravides, à des doses pouvant atteindre
1 000 mg/kg/jour, du 6
ème
au 17
ème
jour de gestation n’a pas engendré de toxicité maternelle, de
toxicité sur le développement ou de tératogénicité (50 fois l’exposition clinique humaine pour une
dose de 50 mg administrée en association avec l’abacavir et la lamivudine, d’après l’ASC).
L’administration orale du dolutégravir à des lapines gravides, à des doses pouvant atteindre
1 000 mg/kg/jour, du 6
ème
au 18
ème
jour de gestation n’a pas engendré de toxicité sur le développement
ou de tératogénicité (0,74 fois l'exposition clinique humaine pour une dose de 50 mg administrée en
association avec l’abacavir et la lamivudine, d'après l'ASC). Chez des lapins, une toxicité maternelle
(diminution de la consommation de nourriture, peu ou pas de fèces/d’urine, arrêt de la prise de poids)
a été observée à 1 000 mg/kg (0,74 fois l’exposition clinique humaine pour une dose de 50 mg
administrée en association avec l’abacavir et la lamivudine, d'après l'ASC).
Aucun signe de tératogénicité n’est apparu lors des études réalisées chez l’animal avec la lamivudine,
cependant, des observations indiquent une augmentation de la létalité embryonnaire précoce chez la
lapine suite à une exposition systémique relativement faible et comparable à celle obtenue chez
l’homme. Un effet similaire n’a pas été observé chez le rat, même après une exposition systémique
très élevée.
Une toxicité de l’abacavir sur le développement embryonnaire et fœtal a été observée chez le rat mais
pas chez le lapin. Ces observations incluaient une diminution du poids des fœtus, un œdème fœtal,
ainsi qu’une augmentation des malformations squelettiques, une augmentation des morts in utero
précoces et des mort-nés. Au vu de cette toxicité embryo-fœtale, aucune conclusion ne peut être tirée
quant au potentiel tératogène de l’abacavir.
Une étude de fertilité chez le rat a montré que le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine n’ont pas
d’effet sur la fertilité des animaux mâles ou femelles.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Noyau du compri
Mannitol (E421)
44
Cellulose microcristalline
Povidone (K29/32)
Glycolate d’amidon sodique
Stéarate de magnésium
Pelliculage :
Alcool poly(vinylique) - partiellement hydrolysé
Dioxyde de titane
Macrogol
Talc
Oxyde de fer noir
Oxyde de fer rouge
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
Conserver le médicament dans son emballage d’origine afin de le protéger de l’humidité. Garder le
flacon bien fermé. Ne pas retirer le dessiccant.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la
température.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacons blancs en polyéthylène haute densité (PEHD) dotés d’une fermeture avec sécurité enfant en
polypropylène et un opercule en polyéthylène thermo-soudé par induction.
Chaque flacon contient 30 comprimés pelliculés et un dessiccant.
Conditionnement multiple contenant 90 (3 boîtes de 30) comprimés pelliculés. Chaque
conditionnement contient 30 comprimés pelliculés et un dessiccant.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.
7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
Van Asch van Wijckstraat 55H
45
3811 LP Amersfoort
Pays-Bas
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/001
EU/1/14/940/002
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
Date de première autorisation : 1
er
Septembre 2014
Date du dernier renouvellement : 20 Juin 2019
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site de l’Agence européenne
des médicaments https://www.ema.europa.eu.
46
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Triumeq 5 mg/60 mg/30 mg, comprimés dispersibles
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé dispersible contient 5 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 60 mg d'abacavir
(sous forme sulfate) et 30 mg de lamivudine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé dispersible
Comprimé dispersible jaune, biconvexe, en forme de gélule, d’environ 14 x 7 mm gravé « SV WTU »
sur une face.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Triumeq est indiqué dans le traitement de l'infection par le virus de l’immunodéficience humaine de
type 1 (VIH-1) chez les enfants âgés d’au moins 3 mois et pesant au moins 6 kg à moins de 25 kg
(voir rubriques 4.4 et 5.1).
Avant de débuter un traitement contenant de l'abacavir, le dépistage de l'allèle HLA-B*5701 doit être
réalisé chez tout patient infecté par le VIH, quelle que soit son origine ethnique (voir rubrique 4.4).
L'abacavir ne doit pas être utilisé chez les patients porteurs de l'allèle HLA-B*5701.
4.2 Posologie et mode d’administration
Triumeq doit être prescrit par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le
VIH.
Posologie
Enfants (âgés d’au moins 3 mois et pesant au moins 6 kg à moins de 25 kg)
La dose recommandée de Triumeq comprimés dispersibles est déterminée en fonction du poids (voir
Tableau 1).
Tableau 1 : Recommandations posologiques pour les comprimés dispersibles chez les enfants
âgés d’au moins 3 mois et pesant au moins 6 kg à moins de 25 kg
Poids corporel (kg)
Dose quotidienne
Nombre de comprimés
6 à moins de 10
DTG 15 mg, ABC 180 mg,
3TC 90 mg une fois par jour
Trois
47
10 à moins de 14
DTG 20 mg, ABC 240 mg,
3TC 120 mg une fois par
jour
Quatre
14 à moins de 20
DTG 25 mg, ABC 300 mg,
3TC 150 mg une fois par
jour
Cinq
20 à moins de 25
DTG 30 mg, ABC 360 mg,
3TC 180 mg une fois par
jour
Six
DTG= dolutégravir, ABC= abacavir, 3TC= lamivudine.
Enfants (âgés d’au moins 3 mois et pesant au moins 6 kg à moins de 25 kg), en cas d’administration
concomitante avec des inducteurs enzymatiques puissants
La dose recommandée de dolutégravir doit être modifiée lorsque Triumeq comprimés dispersibles est
co-administré avec l'étravirine (sans inhibiteurs de protéase boostés), l'éfavirenz, la névirapine, la
rifampicine, le tipranavir/ritonavir, la carbamazépine, la phénytoïne, le phénobarbital et le millepertuis
(voir Tableau 2).
Tableau 2 : Recommandations posologiques pour les comprimés dispersibles chez les enfants
âgés d’au moins 3 mois et pesant au moins 6 kg à moins de 25 kg, en cas
d’administration concomitante avec des inducteurs enzymatiques puissants
Poids corporel (kg)
Dose quotidienne
Nombre de comprimés
6 à moins de 10
DTG 15 mg, ABC 180 mg, 3TC
90 mg une fois par jour
ET
Une dose supplémentaire de
dolutégravir comprimés
dispersibles administrée environ
12 heures après Triumeq.*
Trois
ET
Se référer à l’information produit
de dolutégravir comprimés
dispersibles.
10 à moins de 14
DTG 20 mg, ABC 240 mg, 3TC
120 mg une fois par jour
ET
Une dose supplémentaire de 20
mg de dolutégravir comprimés
dispersibles administrée environ
12 heures après Triumeq.*
Quatre
ET
Se référer à l’information produit
de dolutégravir comprimés
dispersibles.
14 à moins de 20
DTG 25 mg, ABC 300 mg, 3TC
150 mg une fois par jour
ET
Une dose supplémentaire de 25
mg de dolutégravir comprimés
dispersibles administrée environ
12 heures après Triumeq.*
Cinq
ET
Se référer à l’information produit
de dolutégravir comprimés
dispersibles.
48
OU
Une dose supplémentaire de 40
mg de dolutégravir comprimés
pelliculés administrée environ 12
heures après Triumeq.*
OU
Se référer à l’information produit
de dolutégravir comprimés
pelliculés.
20 à moins de 25
DTG 30 mg, ABC 360 mg, 3TC
180 mg une fois par jour
ET
Une dose supplémentaire de 30
mg de dolutégravir comprimés
dispersibles administrée environ
12 heures après Triumeq.*
OU
Une dose supplémentaire de 50
mg de dolutégravir comprimés
pelliculés administrée environ 12
heures après Triumeq.*
Six
ET
Se référer à l’information produit
de dolutégravir comprimés
dispersibles.
OU
Se référer à l’information produit
de dolutégravir comprimés
pelliculés.
* Dans ces cas, le médecin doit se référer à l’information produit propre au dolutégravir.
Chaque substance active (dolutégravir, abacavir ou lamivudine) est disponible séparément au cas où
une interruption du traitement ou un ajustement de la posologie de l’une des substances actives est
nécessaire. Dans ces deux cas, le médecin devra se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit
de chacun de ces médicaments.
Une dose séparée de dolutégravir (comprimés pelliculés ou comprimés dispersibles) est nécessaire
lorsqu'un ajustement de la dose est indiqué en raison d'interactions médicamenteuses, par exemple,
rifampicine, carbamazépine, oxcarbazépine, phénytoïne, phénobarbital, millepertuis, étravirine (sans
inhibiteurs de protéase boostés), éfavirenz, névirapine ou tipranavir/ritonavir (voir Tableau 2 et
rubrique 4.5).
Comprimés pelliculés
Triumeq est disponible sous forme de comprimés pelliculés pour les patients pesant au moins 25 kg.
La biodisponibilité du dolutégravir contenu dans les comprimés pelliculés et les comprimés
dispersibles n'est pas comparable ; par conséquent, ils ne sont pas directement interchangeables (voir
rubrique 5.2).
Omission de doses
En cas d’oubli d’une dose de Triumeq, le patient doit la prendre dès que possible s’il reste plus de
4 heures avant la dose suivante. S’il reste moins de 4 heures avant la prise suivante, la dose oubliée ne
doit pas être prise et le patient doit simplement poursuivre son traitement habituel.
Populations spécifiques
Sujets âgés
Les données concernant l’utilisation du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine chez les
patients âgés de 65 ans et plus sont limitées. Aucun élément n’indique que les patients âgés doivent
recevoir une dose différente de celle donnée aux patients adultes plus jeunes (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Il n'existe pas de données disponibles sur l'utilisation de la lamivudine chez les enfants ayant une
insuffisance rénale et pesant moins de 25 kg. Par conséquent, l'administration de Triumeq n'est pas
49
recommandée chez les adolescents ou enfants pesant au moins 6 kg à moins de 25 kg et ayant une
clairance de la créatinine inférieure à 50 mL/min (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
L'abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. Aucune donnée clinique n'est
disponible chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, par conséquent,
l'utilisation de Triumeq chez ces patients n'est pas recommandée, à moins qu'elle ne soit estimée
nécessaire. Les patients ayant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh de 5-6) devront
faire l'objet d'une étroite surveillance, incluant si possible un contrôle des concentrations plasmatiques
d'abacavir (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité d’emploi et l’efficacité de Triumeq chez les enfants âgés de moins de 3 mois ou pesant
moins de 6 kg n’ont pas encore été établies.
Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques 4.8, 5.1 et 5.2, mais aucune
recommandation posologique ne peut être donnée.
Mode d’administration
Voie orale.
Triumeq peut être pris avec ou sans nourriture (voir rubrique 5.2).Triumeq doit être dispersé dans de
l'eau potable. Le(s) comprimé(s) doi(ven)t être entièrement dispersé(s) dans 20 mL d’eau potable (en
cas d'utilisation de 4, 5 ou 6 comprimés) ou 15 mL d'eau potable (en cas d'utilisation de 3 comprimés),
dans le godet doseur fourni, avant d'être avalé(s). Ne pas mâcher, couper ou écraser les comprimés. La
dose de médicament doit être administrée dans les 30 minutes suivant la préparation. Si cela fait plus
de 30 minutes, la dose doit être éliminée et une nouvelle dose doit être préparée (voir rubrique 6.6 et
les instructions d'utilisation étape par étape).
Pour les enfants qui ne peuvent pas utiliser le godet doseur fourni, une seringue de taille appropriée
peut être utilisée.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Co-administration avec des médicaments à marge thérapeutique étroite qui sont substrats du
transporteur de cations organiques (OCT) 2, incluant notamment la fampridine (également connue
sous le nom de dalfampridine ; voir rubrique 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
50
Réactions d’hypersensibilité (voir rubrique 4.8)
L’abacavir et le dolutégravir sont tous deux associés à un risque de réactions d’hypersensibilité (voir
rubrique 4.8) qui présentent quelques caractéristiques communes telles que la fièvre et/ou une
éruption cutanée, ainsi que d’autres symptômes traduisant une atteinte multi-organe. Il n’est pas
possible d’un point de vue clinique de déterminer si une réaction d’hypersensibilité avec Triumeq est
liée à l’abacavir ou au dolutégravir. Les réactions d’hypersensibilité ont été observées plus
fréquemment avec l’abacavir ; certaines d’entre elles ont mis en jeu le pronostic vital du patient et,
dans de rares cas, ont été fatales lorsqu’elles n’ont pas été prises en charge de façon appropriée. Le
risque de développer une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir est élevé chez les patients porteurs
de l’allèle HLA-B*5701. Cependant, des réactions d’hypersensibilité à l’abacavir ont été rapportées
chez des patients non porteurs de cet allèle mais avec une fréquence faible.
Par conséquent, les recommandations suivantes doivent toujours être respectées :
- Le statut HLA-B*5701 du patient doit toujours être recherché avant de débuter le traitement.
- Un traitement par Triumeq ne doit jamais être débuté chez les patients ayant un statut HLA-B*5701
positif, ni chez les patients ayant un statut HLA-B*5701 négatif qui ont présenté une suspicion de
réaction d’hypersensibilité à l'abacavir au cours d’un traitement précédent contenant de l'abacavir.
- Le traitement par Triumeq doit être immédiatement arrêté si une réaction d’hypersensibilité est
suspectée, même en l'absence de l’allèle HLA-B*5701. Retarder l’arrêt du traitement par Triumeq
après l'apparition d’une réaction d’hypersensibilité peut entraîner une réaction immédiate menaçant le
pronostic vital. L'état clinique, ainsi que les transaminases hépatiques et la bilirubine, doivent être
surveillés.
- Après l’arrêt du traitement par Triumeq lié à une suspicion de réaction d’hypersensibilité, Triumeq
ou tout autre médicament contenant de l'abacavir ou du dolutégravir ne doit jamais être
réintroduit.
- La reprise d'un traitement contenant de l’abacavir après une suspicion de réaction d’hypersensibilité
à l'abacavir peut entraîner une réapparition rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive
est généralement plus sévère que l'épisode initial et peut entraîner une hypotension menaçant le
pronostic vital et conduire au décès.
- Afin d'éviter toute reprise d'abacavir et de dolutégravir, il sera demandé aux patients ayant présenté
une suspicion de réaction d’hypersensibilité de restituer les comprimés restants de Triumeq.
Description clinique des réactions d’hypersensibilité
Des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées chez moins d’1% des patients traités par le
dolutégravir au cours des études cliniques ; celles-ci étaient caractérisées par des éruptions cutanées,
des symptômes généraux, et parfois par des atteintes d’organes, comme des atteintes hépatiques
sévères.
Les réactions d’hypersensibilité à l’abacavir ont été bien caractérisées au cours des études cliniques et
lors du suivi après commercialisation. Les symptômes apparaissent généralement au cours des six
premières semaines de traitement par l'abacavir (le délai médian de survenue est de 11 jours), bien
que ces réactions puissent survenir à tout moment au cours du traitement.
La quasi-totalité des réactions d’hypersensibilité à l’abacavir comporte de la fièvre et/ou une éruption
cutanée. Les autres signes et symptômes observés dans le cadre de réactions d’hypersensibilité à
51
l’abacavir sont détaillés dans la rubrique 4.8 (« Description de certains effets indésirables »),
notamment les symptômes respiratoires et gastro-intestinaux. Attention, de tels symptômes peuvent
conduire à une erreur diagnostique entre réaction d’hypersensibilité et affection respiratoire
(pneumonie, bronchite, pharyngite) ou gastro-entérite. Les symptômes liés à cette réaction
d’hypersensibilité s’aggravent avec la poursuite du traitement et peuvent menacer le pronostic vital.
Ces symptômes disparaissent généralement à l’arrêt du traitement par l’abacavir.
Dans de rares cas, des patients qui avaient arrêté un traitement par l’abacavir pour des raisons autres
que des symptômes de réaction d’hypersensibilité, ont également présenté des réactions mettant en jeu
le pronostic vital dans les heures suivant la réintroduction d’un traitement par l’abacavir (voir
rubrique 4.8 « Description de certains effets indésirables »). La reprise de l’abacavir chez ce type de
patients doit être effectuée dans un environnement où une assistance médicale est rapidement
accessible.
Poids corporel et paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au
contrôle de la maladie et au mode de vie. Pour les augmentations des taux de lipides et du poids
corporel, il est bien établi dans certains cas qu’il existe un effet du traitement. Le contrôle des taux de
lipides et de glucose sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les
traitements contre le VIH. Les troubles lipidiques devront être pris en charge en fonction du tableau
clinique.
Atteinte hépatique
La tolérance et l’efficacité de Triumeq n’ont pas été établies chez les patients présentant des troubles
de la fonction hépatique sous-jacents significatifs. Triumeq n’est pas recommandé chez les patients
ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite
chronique active) présentent une fréquence accrue d'anomalies de la fonction hépatique au cours d'un
traitement par association d'antirétroviraux et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Chez
ces patients, en cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt du
traitement devra être envisagé.
Patients atteints d’une hépatite chronique B ou C
Les patients atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par association d'antirétroviraux
présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement
fatals. En cas d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, veuillez
consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments.
Triumeq contient de la lamivudine, qui est une substance active contre l’hépatite B. L’abacavir et le
dolutégravir ne présentent pas cette activité. La lamivudine utilisée en monothérapie n’est
généralement pas considérée comme un traitement adéquat de l’hépatite B, le risque de
développement d’une résistance du virus de l’hépatite B étant élevé. Si Triumeq est utilisé chez des
patients co-infectés par le virus de l’hépatite B, un traitement antiviral supplémentaire est, par
conséquent, généralement nécessaire. Il convient de se référer aux recommandations thérapeutiques.
Si le traitement par Triumeq est arrêté chez des patients co-infectés par le virus de l'hépatite B (VHB),
il est recommandé de procéder à une surveillance régulière de la fonction hépatique et des marqueurs
de la réplication du VHB, car l’arrêt de la lamivudine peut entraîner une exacerbation aiguë de
52
l'hépatite.
Syndrome de restauration immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de
l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des
infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des
manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont é
observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du traitement
par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à Cytomégalovirus, les
infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées et les pneumonies à Pneumocystis jirovecii
(souvent désignées par PPC). Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être
instauré si nécessaire. Des maladies auto-immunes (telles que la maladie de Basedow et l’hépatite
auto-immune) ont également été rapportées dans le cadre de la restauration immunitaire ; toutefois, le
délai de survenue rapporté est plus variable, et les manifestations cliniques peuvent survenir plusieurs
mois après l'initiation du traitement.
Des élévations des tests hépatiques compatibles avec un syndrome de restauration immunitaire ont été
rapportées chez certains patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C au début du traitement
par dolutégravir. La surveillance des tests hépatiques est recommandée chez ces patients co-infectés
par le virus de l’hépatite B et/ou C. (Voir la précédente rubrique « Patients atteints d’une hépatite
chronique B ou C » et voir également la rubrique 4.8).
Dysfonctionnement mitochondrial à la suite d’une exposition in utero
Les analogues nucléosidiques et nucléotidiques peuvent avoir un impact plus ou moins sévère sur la
fonction mitochondriale, l’effet le plus marqué étant observé avec la stavudine, la didanosine et la
zidovudine. Des cas de dysfonctionnement mitochondrial ont été rapportés chez des nourrissons non
infectés par le VIH, exposés in utero et/ou en période post-natale à des analogues nucléosidiques ; il
s’agissait majoritairement d’associations comportant de la zidovudine. Les effets indésirables
principalement rapportés sont des atteintes hématologiques (anémie, neutropénie) et des troubles
métaboliques (hyperlactatémie, hyperlipasémie). Ces effets indésirables ont souvent été transitoires.
Des troubles neurologiques d'apparition tardive ont été rapportés dans de rares cas (hypertonie,
convulsions, troubles du comportement). Le caractère transitoire ou permanent de ces troubles
neurologiques n'est pas établi à ce jour. Ces données doivent être prises en compte chez tout enfant
exposé in utero à des analogues nucléosidiques et nucléotidiques qui présente des manifestations
cliniques sévères d’étiologie inconnue, en particulier des manifestations neurologiques. Ces données
ne modifient pas les recommandations actuelles nationales quant à l'utilisation d'un traitement
antirétroviral chez la femme enceinte dans la prévention de la transmission materno-fœtale du VIH.
Evènements cardiovasculaires
Bien que les données disponibles issues d’études cliniques et observationnelles avec l’abacavir
présentent un manque de cohérence dans leurs résultats, plusieurs études suggèrent une augmentation
du risque d’évènements cardiovasculaires (notamment d’infarctus du myocarde) chez les patients
traités par abacavir. Par conséquent, la prescription de Triumeq doit s’accompagner de mesures visant
à réduire tous les facteurs de risque modifiables (par exemple : tabagisme, hypertension et
hyperlipidémie).
De plus, des alternatives thérapeutiques aux traitements contenant de l'abacavir doivent être
envisagées lors du traitement de patients présentant un risque cardiovasculaire élevé.
53
Ostéonécrose
Bien que l’étiologie soit considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes, des
bisphosphonates, la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse
corporelle élevé), des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade
avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long
cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des
arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Infections opportunistes
Les patients doivent être informés que Triumeq ou tout autre traitement antirétroviral ne guérit pas
l’infection par le VIH et que l’apparition d'infections opportunistes et d’autres complications liées à
l'infection par le VIH reste, par conséquent, possible. Les patients doivent donc faire l’objet d’une
surveillance clinique attentive par des médecins expérimentés dans la prise en charge des maladies
associées au VIH.
Résistance à des médicaments
L’utilisation de Triumeq n’est pas recommandée chez les patients présentant une résistance à la classe
des inhibiteurs d’intégrase car les données sont insuffisantes pour recommander une dose de
dolutégravir.
Interactions médicamenteuses
La dose recommandée de dolutégravir doit être adaptée en cas d'administration concomitante avec la
rifampicine, la carbamazépine, l'oxcarbazépine, la phénytoïne, le phénobarbital, le millepertuis,
l'étravirine (sans inhibiteurs de protéase boostés), l'éfavirenz, la névirapine ou l’association
tipranavir/ritonavir (voir rubrique 4.5).
Triumeq ne doit pas être co-administré avec des antiacides contenants des cations polyvalents. Il est
recommandé de prendre Triumeq 2 heures avant ou 6 heures après la prise de ces médicaments (voir
rubrique 4.5).
Lorsqu'ils sont pris avec de la nourriture, Triumeq et les suppléments ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du magnésium peuvent être pris en même temps. Si Triumeq est
administré à jeun, il est recommandé de prendre les suppléments ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du magnésium 2 heures après ou 6 heures avant la prise de Triumeq
(voir rubrique 4.5).
Le dolutégravir augmente les concentrations plasmatiques de la metformine. Une adaptation
posologique de la metformine doit être envisagée à l’initiation et à l’arrêt de l’administration
concomitante avec dolutégravir afin de maintenir le contrôle de la glycémie (voir rubrique 4.5). La
metformine étant éliminée par voie rénale, il est important de surveiller la fonction rénale en cas de
traitement concomitant avec dolutégravir. Cette association peut augmenter le risque d’acidose
lactique chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée (stade 3a, clairance de la créatinine
[ClCr] comprise entre 45 et 59 mL/min) ; elle doit donc être utilisée avec prudence chez ces patients.
Une réduction de la posologie de la metformine doit être fortement envisagée.
L'association de la lamivudine et de la cladribine n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Triumeq ne doit pas être pris avec un autre médicament contenant du dolutégravir, de l’abacavir, de la
lamivudine ou de l’emtricitabine, sauf si un ajustement de la dose de dolutégravir est indiqué en
54
raison d'interactions médicamenteuses (voir rubrique 4.5).
Excipients
Triumeq contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Triumeq contient du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine. A ce titre, les interactions
médicamenteuses observées avec chacun des composants peuvent se produire avec Triumeq. Aucune
interaction médicamenteuse cliniquement significative n’est attendue entre le dolutégravir, l’abacavir
et la lamivudine.
Effet d’autres médicaments sur la pharmacocinétique du dolutégravir, de l’abacavir et de la
lamivudine
L’élimination du dolutégravir s’effectue principalement via métabolisation par l’uridine diphosphate-
glucuronosyltransférase (UGT) 1A1. Le dolutégravir est également un substrat de l’UGT1A3,
l’UGT1A9, du CYP3A4, de la P-glycoprotéine (P-gp) et de la protéine de résistance du cancer du sein
(BCRP). Par conséquent, l’administration concomitante de Triumeq avec d’autres médicaments
inhibant l’UGT1A1, l’UGT1A3, l’UGT1A9, le CYP3A4 et/ou la P-gp peut augmenter la
concentration plasmatique du dolutégravir. Les médicaments qui induisent ces enzymes ou ces
transporteurs peuvent entraîner une diminution de la concentration plasmatique du dolutégravir et
réduire son effet thérapeutique (voir Tableau 3).
L’absorption du dolutégravir est réduite par certains médicaments antiacides (voir Tableau 3).
L’abacavir est métabolisé par l’UGT (UGT2B7) et l'alcool déshydrogénase ; la co-administration
d'inducteurs (par exemple : rifampicine, carbamazépine et phénytoïne) ou d'inhibiteurs (par exemple :
acide valproïque) des enzymes UGT ou de composés éliminés via l'alcool déshydrogénase pourrait
modifier l’exposition à l’abacavir.
La lamivudine est excrétée par voie rénale. La sécrétion rénale active de la lamivudine dans les urines
se fait par l’intermédiaire de l’OCT2 et de transporteurs d'extrusion de multiples médicaments et
toxines (MATE1 et MATE2-K). Une augmentation des concentrations plasmatiques de lamivudine
induite par le triméthoprime (un inhibiteur de ces transporteurs de médicament) a été démontrée,
cependant celle-ci n’était pas cliniquement significative (voir Tableau 3). Le dolutégravir est un
inhibiteur des transporteurs OCT2 et MATE1 ; cependant, dans l’analyse d’une étude transversale, les
concentrations de lamivudine ont été similaires avec ou sans la co-administration de dolutégravir,
indiquant que le dolutégravir n’a pas d’effet sur l’exposition à la lamivudine in vivo. La lamivudine
est également un substrat du transporteur d’entrée hépatique OCT1. L’élimination par voie hépatique
jouant un rôle mineur dans la clairance de la lamivudine, les interactions médicamenteuses induites
par l’inhibition de l’OCT1 sont peu susceptibles d’être cliniquement significatives.
Bien que l’abacavir et la lamivudine soient des substrats de la BCRP et de la P-gp in vitro, il est peu
probable que les inhibiteurs de ces transporteurs d'efflux aient un impact cliniquement pertinent sur
les concentrations de lamivudine ou d’abacavir étant donné leurs biodisponibilités absolues élevées
(voir rubrique 5.2).
Effet du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine sur la pharmacocinétique d’autres
médicaments
55
In vivo, le dolutégravir n'a pas eu d’effet sur le midazolam, substrat de référence du CYP3A4. Compte
tenu des données in vivo et/ou in vitro, le dolutégravir ne devrait pas modifier la pharmacocinétique
des médicaments substrats des principaux enzymes ou transporteurs, tels que le CYP3A4, le CYP2C9
et la P-gp (pour plus d'informations, voir la rubrique 5.2).
In vitro, le dolutégravir a inhibé les transporteurs rénaux OCT2 et MATE1. In vivo, une diminution de
10 à 14 % de la clairance de la créatinine (dont la fraction sécrétée dépend des transporteurs OCT2 et
MATE1) a été observée chez des patients. In vivo, le dolutégravir peut accroître les concentrations
plasmatiques de médicaments dont l'excrétion dépend de l’OCT2 et/ou de MATE1 (par exemple :
fampridine [également connue sous le nom de dalfampridine], metformine) (voir Tableau 3).
In vitro, le dolutégravir a inhibé les transporteurs rénaux d’anions organiques (OAT)1 et OAT3.
Compte tenu de l’absence d’effet in vivo sur la pharmacocinétique du ténofovir, substrat de l’OAT,
une inhibition in vivo de l’OAT1 est peu probable. L’inhibition de l’OAT3 n’a pas été étudiée in vivo.
Le dolutégravir pourrait augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments dont l’excrétion
dépend de l’OAT3.
In vitro, l’abacavir a montré un potentiel à inhiber le CYP1A1 et un potentiel limité à inhiber le
métabolisme médié par le CYP3A4. L’abacavir est un inhibiteur de MATE1 ; les conséquences
cliniques ne sont pas connues.
In vitro, la lamivudine est un inhibiteur des transporteurs OCT1 et OCT2 ; les conséquences cliniques
ne sont pas connues.
Le Tableau 3 présente la liste des interactions établies et théoriques avec certains médicaments
antirétroviraux et non antirétroviraux.
Tableau des interactions
Les interactions entre le dolutégravir, l’abacavir, la lamivudine et les médicaments co-administrés
sont listées dans le tableau 3 (le symbole « » indique une augmentation, le symbole « » indique
une diminution, le symbole « » indique une absence de modification ; « ASC » signifie l’aire sous
la courbe concentration/temps ; « C
max
» signifie la concentration maximum observée, « Cτ » signifie
la concentration observée au terme d'un intervalle entre 2 prises). Le tableau ci-dessous n’est pas
exhaustif, cependant il est représentatif des classes étudiées.
Tableau 3 : Interactions médicamenteuses
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Médicaments antirétroviraux
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTIs)
Étravirine sans inhibiteurs de
protéase boostés/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 71%
C
max
52%
C 88%
Étravirine
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
L’étravirine sans inhibiteurs de protéase
boostés diminue la concentration
plasmatique du dolutégravir. La dose
recommandée de dolutégravir doit être
adaptée chez les patients traités avec
l’étravirine sans inhibiteurs de protéase
boostés.
56
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
Lopinavir+ritonavir+étravirine/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 11%
C
max
7%
C 28%
Lopinavir
Ritonavir
Etravirine
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Darunavir+ritonavir+étravirine/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 25%
C
max
12%
C 36%
Darunavir
Ritonavir
Etravirine
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Éfavirenz/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 57%
C
max
39%
C 75%
Éfavirenz (témoins
historiques)
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
La dose recommandée de dolutégravir
doit être adaptée en cas de prise
concomitante avec l’éfavirenz.
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
Névirapine/Dolutégravir
Dolutégravir
(non étudié, la diminution
de l’exposition devrait
être similaire à celle
observée avec l’éfavirenz
du fait de l’induction)
L’administration concomitante avec la
névirapine peut diminuer la concen-
tration plasmatique du dolutégravir par
induction enzymatique et na pas é
étudiée. L’effet de la névirapine sur
l’exposition au dolugravir est
probablement similaire, ou inférieur, à
l’effet de l’éfavirenz. La dose
recommane de dolugravir doit être
adaptée en cas de prise concomitante
avec la virapine.
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
Rilpivirine
Dolutégravir
ASC 12%
C
max
13%
22%
Rilpivirine
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTIs)
57
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Ténofovir
Emtricitabine, didanosine,
stavudine, zidovudine.
Dolutégravir
ASC 1%
C
max
3%
8%
Ténofovir
Interaction non étudiée.
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire lorsque Triumeq est
administré en association avec des
inhibiteurs nucléosidiques de la
transcriptase inverse.
L’utilisation de Triumeq n’est pas
recommandée en association avec des
médicaments contenant de
l’emtricitabine, car la lamivudine
(contenue dans Triumeq) et
l’emtricitabine sont tous deux des
analogues de la cytidine (c’est-à-dire
qu’il existe un risque d’interactions
intracellulaires (voir rubrique 4.4))
Inhibiteurs de protéase
Atazanavir/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 91 %
C
max
50 %
180 %
Atazanavir (témoins
historiques)
(inhibition des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Atazanavir+ ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 62%
C
max
34%
C 121%
Atazanavir
Ritonavir
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Tipranavir+ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 59%
C
max
47%
C 76%
Tipranavir
Ritonavir
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
La dose recommandée de dolutégravir
doit être adaptée en cas de prise
concomitante avec l’association
tipranavir+ritonavir.
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
58
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Fosamprénavir+ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 35%
C
max
24%
C 49%
Fosamprenavir
Ritonavir
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
L’association fosamprénavir+ritonavir
entraîne une diminution de la
concentration du dolutégravir ; mais
d’après les données limitées disponibles,
cette association n’a pas entraîné de
diminution de l’efficacité dans les études
de phase III. Aucune adaptation
posologique n’est nécessaire.
Lopinavir+ritonavir/ Dolutégravir
Lopinavir+ritonavir/ Abacavir
Dolutégravir
ASC 4%
C
max
0%
C
24
6%
Lopinavir
Ritonavir
Abacavir
ASC 32%
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Darunavir+ritonavir/
Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 22%
C
max
11%
C 38%
Darunavir
Ritonavir
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Autres médicaments antiviraux
Daclatasvir/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 33%
C
max
29%
C 45%
Daclatasvir
Le daclatasvir n’a pas modifié de façon
cliniquement significative la
concentration plasmatique du
dolutégravir. Le dolutégravir n’a pas
modifié la concentration plasmatique du
daclatasvir. Aucune adaptation
posologique n’est nécessaire.
59
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Médicaments anti-infectieux
Triméthoprime/sulfaméthoxazole
(Cotrimoxazole)/Abacavir
Triméthoprime/sulfaméthoxazole
(Cotrimoxazole)/Lamivudine
(160 mg/800 mg une fois par jour
pendant 5 jours/dose unique de
300 mg)
Interaction non étudiée.
Lamivudine:
ASC 43%
C
max
7%
Triméthoprime :
ASC
Sulfaméthoxazole:
ASC
(Inhibition du système de
transport cationique
organique)
Aucune adaptation posologique de
Triumeq n’est nécessaire, sauf chez les
patients ayant une insuffisance rénale
(voir rubrique 4.2).
Antimycobactériens
Rifampicine/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 54%
C
max
43%
C 72%
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
La dose de dolutégravir doit être adaptée
en cas de prise concomitante avec la
rifampicine.
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
Rifabutine
Dolutégravir
ASC 5%
C
max
16%
30%
(induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A)
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Anticonvulsivants
Carbamazépine/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 49%
C
max
33%
C 73%
La dose recommandée de dolutégravir
doit être adaptée en cas de prise
concomitante avec la carbamazépine.
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
Phénobarbital/Dolutégravir
Phenytoïne/Dolutégravir
Oxcarbazépine/Dolutégravir
Dolutégravir
(non étudiée ; une diminu-
tion est attendue du fait de
l’induction des enzymes
UGT1A1 et CYP3A; la
diminution de l’exposition
devrait être similaire à
celle observée avec la
carbamazépine)
La dose recommandée de dolutégravir
doit être adaptée en cas de prise
concomitante avec ces inducteurs
métaboliques.
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
60
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Antihistaminiques (antagonistes du récepteur H2 de l’histamine)
Ranitidine
Interaction non étudiée.
Interaction cliniquement
significative peu
probable.
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Cimétidine
Interaction non étudiée.
Interaction cliniquement
significative peu
probable.
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Cytotoxiques
Cladribine/Lamivudine
Interaction non étudiée.
In vitro, la lamivudine
inhibe la phosphorylation
intracellulaire de la
cladribine, entraînant un
risque potentiel de perte
d’efficacité de la
cladribine en cas
d’association de ces deux
molécules en pratique
clinique. Des données
cliniques sont également
en faveur d’une possible
interaction entre la
lamivudine et la
cladribine.
L'utilisation concomitante de Triumeq et
de cladribine n'est pas recommandée
(voir rubrique 4.4).
Opioïdes
Méthadone/Abacavir
(40 à 90 mg une fois par jour
pendant 14 jours/dose unique de
600 mg, puis 600 mg deux fois
par jour pendant 14 jours)
Abacavir:
ASC
C
max
35%
Méthadone:
CL/F 22%
L’adaptation de la posologie de la
méthadone n’est probablement pas
nécessaire chez la plupart des patients ;
une nouvelle titration de la méthadone
peut occasionnellement s'avérer
nécessaire.
Rétinoïdes
Composés rétinoïdes
(ex : isotrétinoïne)
Interaction non étudiée.
Interaction possible (avec
l’abacavir) en raison de la
voie d'élimination
commune par l’alcool
déshydrogénase.
Les données sont insuffisantes pour
recommander une adaptation
posologique.
Divers
Alcool
Ethanol/Dolutégravir
Ethanol/Lamivudine
Interaction non étudiée.
(Inhibition de l’alcool
Aucune adaptation posologique n’est
61
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Ethanol/Abacavir
(dose unique de 0,7 g/kg / dose
unique de 600 mg)
déshydrogénase)
Abacavir:
ASC 41%
Ethanol:
ASC
nécessaire.
Sorbitol
Solution de sorbitol (3,2 g ;
10,2 g ; 13,4 g)/Lamivudine
Dose unique de 300 mg
de solution buvable de
lamivudine :
Lamivudine:
ASC 14% ; 32% ; 36%
C
max
28% ; 52% ; 55%
La co-administration chronique de
Triumeq avec des médicaments
contenant du sorbitol ou d’autres polyols
à action osmotique ou alcools
monosaccharidiques (ex : xylitol,
mannitol, lactitol, maltitol) doit, dans la
mesure du possible, être évitée. Si elle
ne peut être évitée, des contrôles plus
fréquents de la charge virale du VIH-1
doivent être envisagés.
Inhibiteurs des canaux potassiques
Fampridine (également connue
sous le nom de
dalfampridine)/Dolutégravir
Fampridine
La co-administration avec le
dolutégravir peut provoquer des
convulsions en raison de l'augmentation
de la concentration plasmatique de
fampridine via l'inhibition du
transporteur OCT2 ; la co-administration
n'a pas été étudiée. La co-administration
de fampridine avec Triumeq est contre-
indiquée (voir rubrique 4.3).
Antiacides et compléments alimentaires
Antiacides contenant du
magnésium et de l’aluminium
/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 74%
C
max
72%
(complexe se liant aux
ions polyvalents)
Les antiacides à base de
magnésium/aluminium doivent être pris
à distance de Triumeq (au moins
2 heures après ou 6 heures avant la prise
de Triumeq).
Suppléments en calcium
/Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 39%
C
max
37%
C
24
39%
(complexe se liant aux
ions polyvalents)
- Lorsqu'ils sont pris avec de la
nourriture, Triumeq et les suppléments
ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du
magnésium peuvent être pris en même
temps.
- Si Triumeq est pris à jeun, ces
suppléments doivent être pris au
minimum 2 heures après ou 6 heures
avant la prise de Triumeq.
Les réductions mentionnées de
Suppléments en fer /Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 54%
C
max
57%
C
24
56%
(complexe se liant aux
ions polyvalents)
62
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
Compléments multivitaminés
(contenant du calcium, du fer et
du magnésium) /Dolutégravir
Dolutégravir
ASC 33%
C
max
35%
C
24
32%
l'exposition au dolutégravir ont é
observées lors de la prise de dolutégravir
et de ces suppléments à jeun. Après la
prise de nourriture, les changements de
l'exposition suite à la prise concomitante
de suppléments contenant du calcium ou
du fer ont été modifiés par l'effet de la
nourriture, conduisant à une exposition
similaire à celle obtenue avec le
dolutégravir administré à jeun.
Corticostéroïdes
Prednisone
Dolutégravir
ASC 11%
C
max
6%
17%
Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire.
Antidiabétiques
Metformine/Dolutégravir
Metformine
Dolutégravir
En cas de co-
administration avec le
dolutégravir 50 mg une
fois par jour :
Metformine
ASC 79%
C
max
66%
En cas de co-
administration avec le
dolutégravir 50 mg deux
fois par jour :
Metformine
ASC 145 %
C
max
111%
Une adaptation posologique de la
metformine doit être envisagée à
l’initiation et à l’arrêt de l’administration
concomitante avec dolutégravir afin de
maintenir le contrôle de la glycémie.
Chez les patients ayant une insuffisance
rénale modérée, une adaptation
posologique de la metformine doit être
envisagée en cas de co-administration
avec dolutégravir en raison d’un risque
accru d’acidose lactique lié à
l’augmentation de la concentration de la
metformine (voir rubrique 4.4).
Produits de phytothérapie
Millepertuis/Dolutégravir
Dolutégravir
(non étudiée ; une
diminution est attendue
du fait de l’induction des
enzymes UGT1A1 et
CYP3A ; la diminution de
l’exposition devrait être
similaire à celle observée
avec la carbamazépine)
La dose recommandée de dolutégravir
doit être adaptée en cas de prise
concomitante avec le millepertuis.
Les recommandations posologiques sont
fournies dans le Tableau 2 (voir rubrique
4.2).
Contraceptifs oraux
Éthinylestradiol (EE) et
norelgestromine
Effet du dolutégravir :
EE
Le dolutégravir n’a pas d’effet
pharmacodynamique sur l’hormone
63
Médicaments par classe
thérapeutique
Effets sur la
concentration des
médicaments :
pourcentage moyen de
variation (%)
Recommandations concernant la
co-administration
(NGMN)/Dolutégravir
ASC 3%
C
max
1%
Effet du dolutégravir :
NGMN
ASC 2%
C
max
11%
lutéinisante (LH), l'hormone folliculo-
stimulante (FSH) et la progestérone.
Aucune adaptation posologique des
contraceptifs oraux n’est nécessaire
lorsqu’ils sont co-administrés avec
Triumeq.
Antihypertenseur
Riociguat/Abacavir
Riociguat
In vitro, l'abacavir inhibe
le CYP1A1.
L'administration
concomitante d'une dose
unique de riociguat (0,5
mg) à des patients VIH
recevant Triumeq a
conduit à une ASC
(0-∞)
du
riociguat environ trois
fois plus élevée comparée
à l'ASC
(0-∞)
historique du
riociguat rapportée chez
des sujets sains.
Il peut être nécessaire de réduire la dose
de riociguat. Consultez l’information
produit du riociguat afin de connaître les
recommandations posologiques.
Population pédiatrique
Les études d’interaction ont été réalisées uniquement chez l’adulte.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Triumeq peut être utilisé pendant la grossesse si nécessaire.
Un grand nombre de données chez la femme enceinte (plus de 1 000 grossesses exposées) n'a mis en
évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né lié au dolutégravir. Chez
les femmes enceintes traitées par abacavir, un grand nombre de données (plus de 1 000 grossesses
exposées) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né.
Chez les femmes enceintes traitées par lamivudine, un grand nombre de données (plus de 1 000
grossesses exposées) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le
nouveau-né.
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l'utilisation
de cette association triple pendant la grossesse.
Deux études observationnelles à grande échelle sur les issues de grossesse (plus de 14 000 grossesses)
menées au Botswana (Tsepamo) et en Eswatini, ainsi que d'autres sources, n’indiquent pas
64
d’augmentation du risque d’anomalies de fermeture du tube neural après une exposition au
dolutégravir.
L’incidence des anomalies de fermeture du tube neural au sein de la population générale varie de 0,5 à
1 cas pour 1 000 naissances d’enfants vivants (0,05 à 0,1%).
Les données de l'étude Tsepamo ne montrent pas de différence significative de la prévalence des
anomalies de fermeture du tube neural (0,11%) chez les nourrissons dont les mères avaient pris du
dolutégravir au moment de la conception (plus de 9 400 expositions) par rapport à celles ayant pris
des traitements antirétroviraux ne contenant pas de dolutégravir au moment de la conception (0,11%),
ou par rapport aux femmes n’étant pas infectées par le VIH (0,07%).
Les données de l'étude Eswatini montrent la même prévalence d'anomalies de fermeture du tube
neural (0,08%) chez les nourrissons dont les mères avaient pris du dolutégravir au moment de la
conception (plus de 4 800 expositions), que chez les nourrissons nés de femmes n’étant pas infectées
par le VIH (0,08%).
Les données analysées à partir du Registre des Grossesses sous Antirétroviraux (APR) sur plus de
1 000 grossesses exposées au traitement par dolutégravir pendant le premier trimestre, plus de 1 000
grossesses exposées au traitement par abacavir pendant le premier trimestre et plus de 1 000
grossesses exposées au traitement par lamivudine pendant le premier trimestre, n'indiquent pas de
risque accru d’anomalies congénitales majeures avec le dolutégravir, la lamivudine ou l’abacavir par
rapport au taux de base ou aux femmes infectées par le VIH. Il n’existe pas de données ou il existe des
données limitées issues de l’APR (moins de 300 expositions pendant le premier trimestre) sur
l'utilisation de dolutégravir + lamivudine + abacavir chez la femme enceinte.
Lors des études de toxicité sur la reproduction chez l’animal avec dolutégravir, aucun effet délétère
sur le développement, incluant les anomalies de fermeture du tube neural, n’a été mis en évidence
(voir rubrique 5.3).
Dans l’espèce humaine, le dolutégravir traverse le placenta. Chez des femmes enceintes vivant avec le
VIH, la concentration médiane de dolutégravir observée dans le cordon ombilical du foetus a été
environ 1,3 fois supérieure à la concentration plasmatique maternelle.
On ne dispose pas d’informations suffisantes concernant les effets du dolutégravir chez les nouveau-
nés.
Les études effectuées chez l’animal avec l'abacavir ont mis en évidence une toxicité sur l'embryon et
le fœtus en développement chez les rats, mais pas chez les lapins. Les études effectuées chez lanimal
avec la lamivudine ont mis en évidence une augmentation de la létalité embryonnaire précoce chez les
lapins, mais pas chez les rats (voir rubrique 5.3).
L’abacavir et la lamivudine peuvent inhiber la réplication cellulaire de l’ADN et l’abacavir s’est
révélé carcinogène dans des modèles animaux (voir rubrique 5.3). La pertinence clinique de ces
résultats est inconnue.
Dysfonctionnement mitochondrial
Il a été démontré que les analogues nucléosidiques et nucléotidiques entraînent, in vitro et in vivo, des
atteintes mitochondriales plus ou moins sévères. Des cas de dysfonctionnement mitochondrial ont été
rapportés chez des nourrissons non infectés par le VIH et exposés in utero et/ou en période post-natale
à des analogues nucléosidiques (voir rubrique 4.4).
Allaitement
65
Le dolutégravir est excrété dans le lait maternel en petites quantités (un rapport médian de 0,033 entre
la concentration de dolutégravir dans le lait maternel et le plasma maternel a été observé). On ne
dispose pas d’informations suffisantes concernant les effets du dolutégravir chez les nouveau-
nés/nourrissons.
L'abacavir et ses métabolites sont excrétés dans le lait des rates allaitantes. L'abacavir est également
excrété dans le lait maternel humain.
Les données issues de plus de 200 paires "mère/enfant" traitées pour le VIH indiquent que les
concentrations sériques de lamivudine chez les nourrissons allaités par une mère traitée pour le VIH
sont très faibles (< 4% des concentrations sériques de la mère), et diminuent progressivement jusqu'à
être indétectables lorsque les nourrissons allaités atteignent l'âge de 24 semaines. Aucune donnée n'est
disponible concernant l'innocuité de l'abacavir et de la lamivudine administrés à des nourrissons de
moins de trois mois.
Il est recommandé aux femmes vivant avec le VIH de ne pas allaiter leur nourrisson afin d’éviter la
transmission du VIH.
Fertilité
Il n’existe pas de données relatives aux effets du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine sur la
fertilité masculine ou féminine. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas montré d’effet du
dolutégravir, de l’abacavir ou de la lamivudine sur la fertilité des mâles ou des femelles (voir
rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Triumeq n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. Les patients doivent être informés que des sensations vertigineuses ont été rapportées au
cours du traitement par dolutégravir.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés, reliés au dolutégravir et à l’association
abacavir/lamivudine ont été des nausées (12%), des insomnies (7%), des sensations vertigineuses
(6%) et des céphalées (6%).
La plupart des effets listés dans le tableau ci-après surviennent fréquemment (nausées, vomissements,
diarrhée, fièvre, léthargie, éruption cutanée) chez les patients présentant une réaction
d’hypersensibilité à l’abacavir. Par conséquent, chez les patients présentant un de ces symptômes, la
présence d’une réaction d’hypersensibilité doit être soigneusement recherchée (voir rubrique 4.4). Des
cas d'érythème polymorphe, de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell, pour lesquels
l'hypothèse d'une réaction d'hypersensibilité à l'abacavir n'a pu être exclue, ont été très rarement
rapportés. Dans ces cas, les médicaments contenant de l'abacavir doivent être définitivement arrêtés.
L’effet indésirable le plus sévère, relié au traitement par le dolutégravir et l’association
abacavir/lamivudine, observé chez des patients, a été une réaction d’hypersensibilité caractérisée
notamment par une éruption cutanée et une atteinte hépatique sévère (voir rubrique 4.4 et le
paragraphe « Description de certains effets indésirables » dans cette rubrique).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
66
Les effets indésirables avec les composants de Triumeq, issus des études cliniques et des données
après commercialisation, sont listés dans le tableau 4 par classe de systèmes d’organes et fréquence.
Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à <
1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (<1/10 000).
Tableau 4 : Tableau récapitulatif des effets indésirables liés à l’association dolutégravir +
abacavir/lamivudine issus d’une analyse des données groupées : des études cliniques de phase IIb à
IIIb ou après commercialisation ; et des effets indésirables liés au traitement par dolutégravir, abacavir
et lamivudine, observés au cours des études cliniques et après commercialisation, lorsqu’ils sont
utilisés avec d’autres antirétroviraux.
Fréquence
Effet indésirable
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Peu fréquent :
Neutropénie
1
, anémie
1
, thrombocytopénie
1
Très rare :
érythroblastopénie
1
Affections du système immunitaire :
Fréquent :
hypersensibilité (voir rubrique 4.4)
Peu fréquent :
syndrome de restauration immunitaire (voir rubrique 4.4)
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Fréquent :
anorexie
1
Peu fréquent :
hypertriglycéridémie, hyperglycémie
acidose lactique
1
Affections psychiatriques :
Très fréquent :
insomnie
Fréquent :
rêves anormaux, dépression, anxiété
1
,cauchemars, troubles
du sommeil
Peu fréquent :
idées suicidaires ou tentative de suicide (en particulier chez
les patients ayant des antécédents de dépression ou de
maladie psychiatrique), attaque de panique
Rare :
suicide (en particulier chez les patients ayant des antécédents
de dépression ou de maladie psychiatrique)
Affections du système nerveux :
Très fréquent :
céphalées
Fréquent :
sensations vertigineuses, somnolence, léthargie
1
Très rare :
neuropathie périphérique
1
, paresthésie
1
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquent :
toux
1
, symptomatologie nasale
1
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent :
nausées, diarrhées
Fréquent :
vomissements, flatulences, douleur abdominale, douleur
67
Fréquence
Effet indésirable
abdominale haute, distension abdominale, gêne abdominale,
reflux gastro-œsophagien, dyspepsie
Rare :
pancréatite
1
Affections hépatobiliaires :
Fréquent :
élévation de l’alanine aminotransférase (ALAT) et/ou de
l’aspartate aminotransférase (ASAT)
Peu fréquent :
hépatite
Rare :
insuffisance hépatique aiguë
1
, augmentation de la bilirubine
2
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquent :
rash, prurit, alopécie
1
Très rare :
érythème polymorphe
1
, syndrome de Stevens-Johnson
1
,
syndrome de Lyell
1
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif :
Fréquent :
Arthralgies
1
, troubles musculaires
1
(dont myalgie
1
)
Rare :
rhabdomyolyse
1
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Très fréquent :
fatigue
Fréquent :
asthénie, fièvre
1
, malaise
1
Investigations :
Fréquent :
élévation de la créatine phosphokinase (CPK), augmentation
du poids
Rare :
élévation de l’amylase
1
1
Cet effet indésirable a été observé au cours d’études cliniques ou après
commercialisation pour le dolutégravir, l’abacavir ou la lamivudine utilisés avec
d’autres antirétroviraux ou après la commercialisation de Triumeq.
2
En association avec une augmentation des transaminases.
Description de certains effets indésirables
Réactions d’hypersensibilité
L’abacavir et le dolutégravir sont tous deux associés à un risque de réactions d’hypersensibilité, qui
ont été plus fréquemment observées avec l’abacavir. Les réactions d’hypersensibilité observées pour
chacun de ces médicaments (décrites ci-dessous) présentent quelques caractéristiques communes
telles que la fièvre et/ou une éruption cutanée ainsi que d’autres symptômes traduisant une atteinte
multi-organe. Le délai d’apparition de ces réactions a été généralement de 10 à 14 jours, que ce soit
pour les réactions associées à l’abacavir ou au dolutégravir, bien que les réactions liées à l’abacavir
puissent survenir à tout moment au cours du traitement. Le traitement par Triumeq doit être arrêté
immédiatement si une réaction d’hypersensibilité ne peut être exclue sur la base de la clinique. Le
traitement par Triumeq, ou par tout autre médicament contenant de l’abacavir ou du dolutégravir ne
doit jamais être réintroduit. Se référer à la rubrique 4.4 pour plus de détails concernant la prise en
charge du patient en cas de suspicion de réaction d’hypersensibilité avec Triumeq.
68
Hypersensibilité au dolutégravir
Les symptômes ont inclus des éruptions cutanées, des symptômes généraux, et parfois des
dysfonctionnements d’organe, comme des atteintes hépatiques sévères.
Hypersensibilité à l’abacavir
Les signes et symptômes associés à une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir sont listés ci-dessous.
Ceux-ci ont été identifiés au cours des essais cliniques ou lors du suivi après commercialisation. Les
effets indésirables rapportés chez au moins 10% des patients présentant une réaction
d'hypersensibilité apparaissent en gras.
Chez la quasi-totalité des patients présentant une réaction d’hypersensibilité, le syndrome comporte
de la fièvre et/ou une éruption cutanée (habituellement maculopapuleuse ou urticarienne), cependant
certains patients ont présenté une réaction sans fièvre ni éruption cutanée.
D’autres symptômes évocateurs d’une hypersensibilité comprennent des symptômes gastro-
intestinaux, respiratoires ou généraux tels que léthargie et malaise.
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Eruption cutanée (habituellement maculopapuleuse ou urticarienne).
Affections gastro-intestinales
Nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales,
ulcérations buccales.
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Dyspnée, toux, maux de gorge, syndrome de détresse respiratoire de
l’adulte, insuffisance respiratoire.
Effets divers
Fièvre, léthargie, malaise, œdème, lymphadénopathie, hypotension
artérielle, conjonctivite, anaphylaxie.
Affections du système
nerveux / Affections
psychiatriques
Céphalées, paresthésie.
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Lymphopénie.
Affections hépatobiliaires
Perturbations du bilan hépatique, hépatite, insuffisance hépatique.
Affections musculo-
squelettiques et du tissu
conjonctif
Myalgie, rarement rhabdomyolyse, arthralgie, élévation de la créatine
phosphokinase.
Affections du rein et des
voies urinaires
Elévation de la créatinine, insuffisance rénale.
Les symptômes liés à cette réaction d’hypersensibilité s’aggravent avec la poursuite du traitement et
peuvent menacer le pronostic vital ; dans de rares cas, ils ont été fatals.
La reprise du traitement par abacavir après une réaction d’hypersensibili entraîne une réapparition
rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive est généralement plus sévère que l’épisode
initial et peut entraîner une hypotension menaçant le pronostic vital, et conduire au décès. Dans de
rare cas, des réactions similaires sont également apparues chez des patients après reprise du traitement
par abacavir, alors que ceux-ci n’avaient présenté qu’un seul des symptômes évocateurs d’une
réaction d’hypersensibilité (voir ci-dessus) préalablement à l’arrêt du traitement par l’abacavir ; très
69
rarement des réactions ont également été observées chez des patients pour lesquels le traitement a été
réintroduit alors qu’ils ne présentaient au préalable aucun symptôme d’hypersensibilité (c’est-à-dire
des patients précédemment considérés comme tolérants l’abacavir).
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Ostéonécrose
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de
risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association
d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Syndrome de restauration immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de
l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des
infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des cas d’affections auto-
immunes (telles que la maladie de Basedow et l’hépatite auto-immune) ont également été
rapportés dans un contexte de restauration immunitaire ; toutefois, le délai de survenue rapporté varie
davantage, et ces évènements peuvent survenir plusieurs mois après l'initiation du traitement (voir
rubrique 4.4).
Anomalies biologiques
Des augmentations de la créatinine sérique ont été rapportées au cours de la première semaine de
traitement par le dolutégravir puis une stabilisation a été observée pendant 96 semaines. Dans l’étude
SINGLE, une variation moyenne de 12,6 µmol/L par rapport à l’inclusion a été observée à l’issue des
96 semaines de traitement. Ces variations ne sont pas considérées comme cliniquement significatives
car elles ne se traduisent pas par un changement du débit de filtration glomérulaire.
Des élévations asymptomatiques de la créatine phosphokinase (CPK), principalement associées à une
activité physique, ont également été rapportées lors du traitement par le dolutégravir.
Infection concomitante par le virus de l’hépatite B ou C
Des patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C ont été autorisés à participer aux études de
phase III du dolutégravir, sous réserve que les valeurs à l’inclusion des tests de la fonction hépatique
soient inférieures ou égales à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). Globalement, le profil
de sécurité chez les patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C était similaire à celui
observé chez les patients non co-infectés par le virus de l’hépatite B ou C, bien que les taux
d’anomalies des ASAT et ALAT aient été plus élevés dans le sous-groupe de patients co-infectés par
le virus de l’hépatite B et/ou C au sein de tous les groupes de traitement.
Population pédiatrique
D'après les données de l'étude IMPAACT 2019 menée auprès de 57 enfants infectés par le VIH-1
(âgés de moins de 12 ans et pesant au moins 6 kg) qui ont reçu les doses recommandées de Triumeq
sous forme de comprimés pelliculés ou de comprimés dispersibles, il n'y a pas eu d’autres effets
indésirables que ceux observés dans la population adulte.
Sur la base des données disponibles chez les nourrissons, les enfants et les adolescents traités avec du
dolutégravir en association avec d’autres antirétroviraux, il n’y a pas eu d’autres effets indésirables
identifiés que ceux observés dans la population adulte.
70
Les formulations individuelles de l’abacavir et de la lamivudine ont été étudiées séparément et en
association, associé à un traitement antirétroviral, chez des patients pédiatriques infectés par le VIH,
naïfs de tout traitement antirétroviral, et préalablement traités par des antirétroviraux (les données
disponibles sur l’utilisation de l’abacavir et de la lamivudine chez le nourrisson de moins de trois
mois sont limitées). Aucun type d’effet indésirable supplémentaire n’a été observé par rapport à ceux
observés dans la population adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
A l'exception des effets indésirables préalablement mentionnés, aucun symptôme ou signe spécifique
n’a été identifié suite à un surdosage aigu au dolutégravir, à l'abacavir ou à la lamivudine.
Une prise en charge complémentaire selon l’indication clinique ou telle que recommandée par le
centre national anti-poison devra être réalisée, quand cela est possible. Il n’y a pas de traitement
spécifique en cas de surdosage en Triumeq. En cas de surdosage, le patient doit recevoir un traitement
symptomatique approprié et doit faire l’objet d’une surveillance adéquate si nécessaire. La lamivudine
étant dialysable, une hémodialyse continue peut être réalisée en cas de surdosage, bien que cela n’ait
pas été étudié. L’intérêt de la dialyse péritonéale ou de l’hémodialyse sur l’élimination de l’abacavir
n’est pas connu. Comme le dolutégravir est fortement lié aux protéines plasmatiques, il est peu
probable qu’il puisse être éliminé de manière significative par dialyse.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, antiviraux pour le traitement des
infections par le VIH, associations d'antirétroviraux. Code ATC : J05AR13
Mécanisme d’action
Le dolutégravir inhibe l’intégrase du VIH en se liant au site actif de l’intégrase et en bloquant l’étape
du transfert de brin lors de l’intégration de l’acide désoxyribonucléique (ADN) rétroviral, essentielle
au cycle de réplication du VIH.
L’abacavir et la lamivudine sont de puissants inhibiteurs sélectifs des virus VIH-1 et VIH-2.
L’abacavir et la lamivudine sont métabolisés séquentiellement par des kinases intracellulaires en leurs
composés 5’-triphosphatés (TP), qui représentent leurs métabolites actifs, à demi-vies intracellulaires
longues justifiant une administration une fois par jour (voir rubrique 5.2). La lamivudine-triphosphate
(un analogue de la cytidine) et le carbovir-triphosphate (forme active, triphosphatée de l’abacavir, un
analogue de la guanosine) agissent en tant que substrats et inhibiteurs compétitifs de la transcriptase
inverse (TI) du VIH. Cependant, leur principale activité antivirale s’exerce grâce à l’incorporation de
leur forme monophosphatée à l’intérieur de la chaîne d’ADN viral, bloquant ainsi l’élongation de la
chaîne d’ADN viral. Les formes triphosphates de l’abacavir et de la lamivudine présentent une affinité
significativement moins marquée pour les ADN polymérases des cellules hôtes.
71
Effets pharmacodynamiques
Activité antivirale in vitro
Le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine ont montré une action inhibitrice sur la réplication des
souches de laboratoire et des isolats cliniques du VIH dans un certain nombre de types cellulaires, y
compris les lignées cellulaires T transformées, les lignées dérivées de monocytes/macrophages et les
cultures primaires de cellules mononucléaires activées du sang périphérique (PBMCs) et de
monocytes/macrophages. La concentration en substance active nécessaire pour avoir un effet sur la
réplication virale de 50% (CI
50
concentration inhibitrice 50%) varie selon le type de virus et de
cellule hôte.
La CI
50
du dolutégravir lors de l’utilisation de cellules PBMC dans diverses souches de laboratoire
était de 0,5 nM et était comprise entre 0,7 et 2 nM avec des cellules MT-4. Des CI
50
similaires ont été
observées pour des isolats cliniques sans aucune différence majeure entre les sous-types ; sur un
échantillon de 24 isolats du VIH-1 de sous-types A, B, C, D, E, F et G et du groupe O, la CI
50
moyenne était de 0,2 nM (allant de 0,02 à 2,14). La CI
50
moyenne pour 3 isolats du VIH-2 était de
0,18 nM (allant de 0,09 à 0,61).
Pour l’abacavir, la CI
50
moyenne sur les souches VIH-1IIIB et VIH-1HXB2 de laboratoire était
comprise entre 1,4 et 5,8 µM. Les valeurs médianes ou moyennes de la CI
50
de la lamivudine sur les
souches VIH-1 de laboratoire étaient comprises entre 0,007 et 2,3 µM. La CI
50
moyenne sur les
souches VIH-2 de laboratoire (LAV-2 et EHO) était comprise entre 1,57 et 7,5 µM pour l'abacavir et
entre 0,16 et 0,51 µM pour la lamivudine.
Les CI
50
de l'abacavir pour les sous-types (A-G) du groupe M du VIH-1 étaient comprises entre 0,002
et 1,179 µM, entre 0,022 et 1,21 µM pour le Groupe O et entre 0,024 et 0,49 µM pour les isolats de
VIH-2. Pour la lamivudine, les CI
50
dans les cellules mononucléaires du sang périphérique étaient
comprises entre 0,001 et 0,170 µM pour les sous-types (A-G) du VIH-1, entre 0,030 et 0,160 µM pour
le Groupe O et entre 0,002 et 0,120 µM pour les isolats de VIH-2.
Des isolats de VIH-1 (CRF01_AE, n=12 ; CRF02_AG, n=12 ; et sous-type C ou CRF_AC, n=13)
issus de 37 patients non traités, en Afrique et en Asie, se sont révélés sensibles à l’abacavir (variation
de la CI
50
< 2,5 fois) et à la lamivudine (variation de la CI
50
< 3 fois), à l’exception de deux isolats
CRF02_AG avec des variations de 2,9 et 3,4 fois pour l’abacavir. L’activité de la lamivudine a été
testée sur des isolats du Groupe O issus de patients naïfs de tout traitement antiviral, qui se sont
révélés fortement sensibles.
L’activité antivirale de l’association de l’abacavir et de la lamivudine a été démontrée en culture
cellulaire sur des isolats de sous-type non B et des isolats de VIH-2, et s’est révélée équivalente à
celle observée avec les isolats de sous-type B.
Activité antivirale en association avec d’autres médicaments antiviraux
Aucun effet antagoniste n’a été observé in vitro avec le dolutégravir et les autres médicaments
antirétroviraux testés (stavudine, abacavir, éfavirenz, névirapine, lopinavir, amprénavir, enfuvirtide,
maraviroc, adéfovir et raltégravir). En outre, la ribavirine n’a pas eu d’effet apparent sur l’activité du
dolutégravir.
En culture cellulaire, l’association de l’abacavir avec des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase
inverse (INTI) (didanosine, emtricitabine, lamivudine, stavudine, ténofovir, zalcitabine ou
zidovudine), des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) (névirapine), ou
des inhibiteurs de protéases (IP) (amprénavir), n’a pas eu d’effet antagoniste sur l’activité antivirale
de l’abacavir.
72
Aucun effet antagoniste n’a été observé in vitro avec la lamivudine et les autres médicaments
antirétroviraux testés (abacavir, didanosine, névirapine, zalcitabine et zidovudine).
Effet du sérum humain
En présence de sérum humain pur, l’activité inhibitrice du dolutégravir a varié d’un facteur 75, ce qui
a déterminé une CI
90
ajustée aux protéines sériques de 0,064 μg/mL.
Des études de liaison aux protéines plasmatiques réalisées in vitro ont montré une liaison faible à
modérée de l’abacavir aux protéines plasmatiques humaines (environ 49%) pour des concentrations
thérapeutiques d’abacavir.
Aux doses thérapeutiques, la lamivudine présente une pharmacocinétique linéaire et sa liaison aux
protéines plasmatiques est faible (< 36%).
Résistance
Résistance in vitro : (dolutégravir)
L’évolution de la résistance a été étudiée in vitro par des mises en culture successives. Au cours des
112 jours de culture de la souche de laboratoire HIVIII, les mutations sélectionnées sont apparues
lentement, avec une substitution aux positions S153Y et F. Ces mutations n’ont pas été sélectionnées
chez les patients traités par dolutégravir dans le cadre des études cliniques. Avec la souche NL432, les
mutations E92Q (Indice de résistance ou « fold change » = 3) et G193E (Indice de résistance = 3) ont
été sélectionnées. Ces mutations ont été sélectionnées chez les patients traités par dolutégravir qui
présentaient une résistance préexistante au raltégravir (listées en tant que mutations secondaires pour
le dolutégravir).
Dans d’autres expériences de mutagénèse reposant sur des isolats cliniques du sous-type B, la
mutation R263K a été observée dans les cinq isolats (à partir de la 20
ème
semaine). Dans des isolats de
sous-types C (n = 2) et A/G (n = 2), la substitution R263K de l’intégrase a été sélectionnée dans un
isolat, et G118R dans deux isolats. La mutation R263K a été rapportée chez deux patients prétraités
par médicament antirétroviral, naïfs d’inhibiteur d’intégrase, inclus dans les essais cliniques, avec les
sous-types B et C ; cette mutation n’a pas eu d’effet sur la sensibilité in vitro au dolutégravir. La
mutation G118R diminue la sensibilité au dolutégravir dans les expériences de mutagénèse dirigée
(Indice de résistance = 10), mais n’a pas été détectée chez les patients recevant du dolutégravir dans
les essais de phase III.
Les mutations primaires associées au raltégravir/elvitégravir (Q148H/R/K, N155H, Y143R/H/C,
E92Q et T66I) n’affectent pas la sensibiliin vitro au dolutégravir en tant que mutations uniques.
Lorsque des mutations considérées comme mutations secondaires associées aux inhibiteurs
d’intégrase (pour le raltégravir/elvitégravir) sont ajoutées à ces mutations primaires (sauf dans le cas
de la mutation Q148) dans des expériences de mutagénèse dirigée, la sensibilité au dolutégravir
demeure à un niveau équivalent ou proche de celui du type sauvage. Pour les virus présentant la
mutation Q148, une augmentation de l’indice de résistance au dolutégravir est observée lorsque le
nombre de mutations secondaires augmente. L’effet des mutations Q148 (H/R/K) a également été
cohérent avec celui observé au cours des expériences in vitro de mutagénèse dirigée. Au cours des
passages successifs de la souche NL432, en démarrant avec des mutants dirigés porteurs des
mutations N155H ou E92Q, aucune autre sélection de résistance n’a été observée (Indice de résistance
inchangé d’environ 1). En revanche, en démarrant avec des mutants dirigés porteurs de la mutation
Q148H (Indice de résistance égal à 1), diverses mutations secondaires associées au raltégravir se sont
ajoutées avec une augmentation importante de l’indice de résistance jusqu’à des valeurs > 10.
Aucune valeur seuil phénotypique cliniquement pertinente (Indice de résistance par rapport à un virus
de type sauvage) n’a été déterminée ; la résistance génotypique avait une meilleure valeur prédictive.
La sensibilité au dolutégravir a été analysée sur 705 isolats résistants au raltégravir provenant de
patients ayant reçu du raltégravir. Parmi ces 705 isolats cliniques, 94% d’entre eux présentaient un
73
indice de résistance < 10 pour le dolutégravir.
Résistance in vivo: (dolutégravir)
Chez des patients naïfs de tout traitement et recevant du dolutégravir + 2 INTI au cours des essais de
phases IIb et III, aucune mutation de résistance aux inhibiteurs d’intégrase ou aux INTI n’a été
observée (n = 876, suivi de 48 à 96 semaines).
Chez des patients ayant des antécédents d’échec aux traitements antirétroviraux mais naïfs
d’inhibiteurs d’intégrase (étude SAILING), des mutations liées aux inhibiteurs d’intégrase ont été
observées chez 4 patients sur 354 (suivi de 48 semaines) traités par dolutégravir, administré en
association avec un traitement de fond choisi par l’investigateur. Sur ces 4 sujets, deux avaient une
substitution unique R263K de l’intégrase, avec un indice de résistance maximum de 1,93 ; un sujet
avait une substitution polymorphe V151V/I de l’intégrase, avec un indice de résistance maximum de
0,92 ; et un sujet avait des mutations de l’intégrase préexistantes et pourrait avoir reçu un inhibiteur
d’intégrase ou avoir été infecté par transmission d’un virus résistant aux inhibiteurs d’intégrase. La
mutation R263K a également été sélectionnée in vitro (voir ci-dessus).
Résistance in vitro et in vivo: (abacavir et lamivudine)
Des isolats de VIH-1 résistants à l’abacavir ont été sélectionnés in vitro et in vivo et étaient associés à
des modifications génotypiques spécifiques au niveau de la région du codon de la transcriptase
inverse (codons M184V, K65R, L74V et Y115F). Sous pression de sélection in vitro par l’abacavir, la
mutation M184V est apparue en premier et a conduit à une augmentation d’un facteur 2 de la CI
50,
inférieur au seuil clinique de 4,5. Plusieurs passages en culture en présence de concentrations
croissantes de médicament ont conduit à la sélection de doubles mutations de la transcriptase inverse
65R/184V et 74V/184V ou de triples mutations de la transcriptase inverse 74V/115Y/184V. Deux
mutations ont engendré une variation de la sensibilité à l’abacavir de 7-8 fois et les combinaisons de
trois mutations ont été nécessaires pour engendrer une variation de la sensibilité supérieure à 8 fois.
La résistance du VIH-1 à la lamivudine résulte de l’apparition de la mutation M184I ou M184V
proche du site actif de la transcriptase inverse virale. Ce variant survient à la fois in vitro et chez les
patients infectés par le VIH-1 recevant un traitement antirétroviral contenant de la lamivudine. La
mutation M184V montre une sensibilité à la lamivudine fortement réduite et une diminution de la
capacité de réplication virale in vitro. La mutation M184V est associée à une augmentation de la
résistance à l’abacavir d’environ deux fois mais ne confère pas de résistance clinique à l’abacavir.
Des isolats résistants à l’abacavir peuvent également montrer une réduction de la sensibilité à la
lamivudine. Des virus porteurs de la mutation K65R, avec ou sans la mutation M184V/I, et des virus
porteurs de la mutation L74V et M184V/I, ont montré une sensibilité réduite à l’association
abacavir/lamivudine.
Des résistances croisées entre le dolutégravir ou l’abacavir ou la lamivudine et les antirétroviraux
d'autres classes (exemple : IP ou INNTI) sont peu probables.
Effets sur l’électrocardiogramme
Aucun effet pertinent n’a été observé sur l'intervalle QTc avec des doses de dolutégravir environ
3 fois supérieures à la dose clinique. Aucune étude similaire n’a été menée avec l’abacavir ou la
lamivudine.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité de Triumeq chez les sujets infectés par le VIH, naïfs de traitement, repose sur les analyses
de données obtenues dans le cadre de plusieurs études cliniques. Ces analyses incluaient deux études
internationales randomisées, menées en double aveugle et contrôlées versus comparateur actif,
74
SINGLE (ING114467) et SPRING-2 (ING113086), une étude internationale, menée en ouvert et
contrôlée versus comparateur actif, FLAMINGO (ING114915) et une étude de non infériorité,
multicentrique, randomisée, menée en ouvert et contrôlée versus comparateur actif, ARIA
(ING117172).
L’étude de non-infériorité STRIIVING (201147) était une étude de switch (changement de traitement)
multicentrique, randomisée, menée en ouvert et contrôlée versus comparateur actif, qui a été réalisée
chez des sujets virologiquement contrôlés et ne présentant aucun antécédent de résistance documentée
à un traitement antirétroviral, quelle qu’en soit la classe.
Dans l’étude SINGLE, 833 patients ont été traités soit par 50 mg de dolutégravir comprimés pelliculés
une fois par jour avec l’association fixe abacavir/lamivudine (DTG + ABC/3TC), soit par l'association
fixe éfavirenz/ténofovir/emtricitabine (EFV/TDF/FTC). À l’inclusion, l’âge médian des patients était
de 35 ans, 16% étaient des femmes, 32% étaient non-caucasiens, 7% étaient co-infectés par le virus de
l’hépatite C et 4 % appartenaient à la classe C de la classification CDC ; ces caractéristiques étaient
comparables entre les deux groupes de traitement. Les résultats à 48 semaines (incluant les résultats
selon les principales caractéristiques à l’inclusion) sont présentés dans le Tableau 5.
Tableau 5 : Réponses virologiques obtenues à 48 semaines, selon le traitement, au cours de l’étude
SINGLE (analyse snapshot)
48 semaines
DTG 50 mg + ABC/3TC
1 fois/jour
N=414
EFV/TDF/FTC
1 fois/jour
N=419
ARN du VIH-1
< 50 copies/mL
88%
81%
Différence entre les
traitements*
7,4% (IC à 95% : 2,5% ; 12,3%)
Absence de réponse
virologique†
5%
6%
Absence de donnée
virologique jusqu’à 48
semaines
7%
13%
Raisons
Interruption de l’étude/du
traitement de l’étude suite à
un évènement indésirable ou
au décès ‡
2%
10%
Interruption de l’étude /du
traitement de l’étude pour
d’autres raisons §
5%
3%
Donnée manquante dans
l’intervalle de l’analyse,
mais sujet non sorti d’étude
0
<1%
ARN du VIH-1 <50 copies/mL selon les caractéristiques à l’inclusion
Charge virale plasmatique
à l’inclusion (copies/mL)
n / N (%)
n / N (%)
100 000
253 / 280 (90%)
238 / 288 (83%)
>100 000
111 / 134 (83%)
100 / 131 (76%)
CD4 à l’inclusion (cellules/
mm
3
)
<200
45 / 57 (79%)
48 / 62 (77%)
75
200 à <350
143 / 163 (88%)
126 / 159 (79%)
350
176 / 194 (91%)
164 / 198 (83%)
Sexe
Homme
307 / 347 (88%)
291 / 356 (82%)
Femme
57 / 67 (85%)
47 / 63 (75%)
Origine ethnique
Caucasiens
255 / 284 (90%)
238 /285 (84%)
Afro-américains/Origines
Africaines/Autres
109 / 130 (84%)
99 / 133 (74%)
Age (ans)
<50
319 / 361 (88%)
302 / 375 (81%)
50
45 / 53 (85%)
36 / 44 (82%)
* Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l’inclusion.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines en raison d’un manque
ou d’une perte d’efficacité et les sujets ayant une charge virale 50 copies au cours des
48 semaines de l’étude.
‡ Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines pour cause de décès ou
d’apparition d’un évènement indésirable n’ayant pas permis d’obtenir de donnée virologique au
cours du traitement dans l’intervalle de l’analyse.
§ Comprend des raisons telles que sortie volontaire de l’étude, patient perdu de vue, changement
de domicile ou déviation au protocole.
Notes : ABC/3TC = abacavir 600 mg et lamivudine 300 mg, en association fixe sous forme de
Kivexa
EFV/TDF/FTC = éfavirenz 600 mg, ténofovir disoproxil 245 mg et emtricitabine 200 mg, en
association fixe sous forme d’Atripla.
Dans l’analyse principale à 48 semaines, le nombre de patients présentant une suppression virologique
dans le bras dolutégravir + ABC/3TC était supérieur à celui du bras EFV/TDF/FTC (p=0,003) ; la
même différence entre les traitements a été observée chez les sujets ayant un taux d’ARN du VIH-1 à
l’inclusion < ou > à 100 000 copies/mL. Le délai médian de suppression virologique était plus court
dans le bras ABC/3TC + DTG (28 jours versus 84 jours ; p<0,0001). La variation moyenne ajustée du
nombre de cellules T CD4+ par rapport à l’inclusion était respectivement de 267 cellules/mm
3
versus
208 cellules/ mm
3
(p<0,001). Les analyses du délai de suppression virologique et de la variation par
rapport à l’inclusion ont été prédéfinies et ajustées en fonction de la multiplicité des tests. A
96 semaines, la réponse était respectivement de 80% versus 72%. La différence au niveau du critère
d’évaluation est restée statistiquement significative (p=0,006). Les réponses statistiquement plus
élevées obtenues avec DTG+ABC/3TC étaient liées à un taux plus élevé de sorties d’études pour
cause d’évènements indésirables dans le bras EFV/TDF/FTC, indépendamment de la charge virale. A
96 semaines, les différences observées entre les traitements sont globalement comparables quelle que
soit la charge virale des patients à l’inclusion, élevée ou faible. A 144 semaines, la suppression
virologique a été maintenue pendant la phase en ouvert de l'étude SINGLE, avec une supériorité du
bras DTG+ABC/3TC (71%) par rapport au bras EFV/TDF/FTC (63%) et une différence entre les
traitements de 8,3% (2,0 ; 14,6).
Dans l’étude SPRING-2, 822 patients ont été traités soit par 50 mg de dolutégravir comprimés
pelliculés une fois par jour, soit par 400 mg de raltégravir deux fois par jour (en aveugle), tous deux
avec l’association fixe ABC/3TC (environ 40%) ou TDF/FTC (environ 60%), administrée en ouvert.
Les données démographiques à l’inclusion et les résultats sont résumés dans le tableau 6. Le
dolutégravir a été non-inférieur au raltégravir, y compris dans le sous-groupe de patients ayant reçu
l’association abacavir/lamivudine comme traitement de fond.
76
Tableau 6: Données démographiques et réponses virologiques selon le traitement au cours de l’étude
SPRING-2 (analyse snapshot)
DTG
50 mg
1 fois/jour
+ 2 INTI
N=411
RAL
400mg
2 fois/jour
+ 2 INTI
N=411
Données démographiques
Age médian (ans)
37
35
Femme
15%
14%
Non-caucasien
16%
14%
Hépatite B et/ou C
13%
11%
Classe C de la classification CDC
2%
2%
ABC/3TC associés
41%
40%
Efficacité à 48 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
88%
85%
Différence entre les traitements*
2,5% (IC à 95%: -2,2% ;
7,1%)
Absence de réponse virologique†
5%
8%
Absence de donnée virologique jusqu’à 48 semaines
7%
7%
Raisons
Interruption de l’étude/du traitement de l’étude suite à un
évènement indésirable ou au décès ‡
2%
1%
Interruption de l’étude /du traitement de l’étude pour d’autres
raisons §
5%
6%
ARN du VIH-1 <50 copies/mL pour les sujets traités par ABC/3TC
86%
87%
Efficacité à 96 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
81%
76%
Différence entre les traitements*
4,5% (IC à 95% : -1,1% ;
10,0%)
ARN du VIH-1 <50 copies/mL pour les sujets traités par ABC/3TC
74%
76%
* Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l’inclusion.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines en raison d’un manque
ou d’une perte d’efficacité et les sujets ayant une charge virale 50 copies au cours des 48
semaines de l’étude.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines pour cause de décès ou
d’apparition d’un évènement indésirable n’ayant pas permis d’obtenir de donnée virologique au
cours du traitement dans l’intervalle de l’analyse.
§ Comprend des raisons telles que déviation au protocole, patient perdu de vue, sortie volontaire
de l’étude.
Notes : DTG = dolutégravir, RAL = raltégravir.
Dans l’étude FLAMINGO, 485 patients ont été traités soit par 50 mg de dolutégravir comprimés
pelliculés une fois par jour, soit par 800 mg/100mg de darunavir/ritonavir (DRV/r) une fois par jour,
tous deux avec l'association fixe ABC/3TC (environ 33%) ou TDF/FTC (environ 67%). Tous les
traitements ont été administrés en ouvert. Les données démographiques et les principaux résultats sont
résumés dans le tableau 7.
77
Tableau 7: Données démographiques et réponses virologiques obtenues à la semaine 48, selon le
traitement, au cours de l’étude FLAMINGO (analyse snapshot)
DTG 50 mg
1 fois/jour
+ 2 INTI
N=242
DRV+RTV
800 mg + 100
mg
1 fois/jour
+2 INTI
N=242
Données démographiques
Age médian (ans)
34
34
Femme
13%
17%
Non caucasien
28%
27%
Hépatite B et/ou C
11%
8%
Classe C de la classification CDC
4%
2%
ABC/3TC associés
33%
33%
Efficacité à 48 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
90%
83%
Différences entre les traitements*
7,1% (IC à 95%: 0,9% ; 13,2%)
Absence de réponse virologique†
6%
7%
Absence de donnée virologique jusqu’à 48 semaines
4%
10%
Raisons
Interruption de l’étude/du traitement de l’étude suite à un
évènement indésirable ou au décès ‡
1%
4%
Interruption de l’étude /du traitement de l’étude pour
d’autres raisons §
2%
5%
Donnée manquante dans l’intervalle de l’analyse, mais
sujet non sorti d’étude
<1%
2%
ARN du VIH-1 <50 copies/mL pour les sujets traités par
ABC/3TC
90%
85%
Délai médian pour la suppression virologique**
28 jours
85 jours
* Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l’inclusion (p=0,025).
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines en raison d’un manque ou
d’une perte d’efficacité et les sujets ayant une charge virale 50 copies au cours des 48 semaines de
l’étude.
Sont inclus les sujets ayant interrompu le traitement avant 48 semaines pour cause de décès ou
d’apparition d’un évènement indésirable n’ayant pas permis d’obtenir de donnée virologique au cours du
traitement dans l’intervalle de l’analyse.
§ Comprend des raisons telles que sortie volontaire de l’étude, patient perdu de vue ou déviation au
protocole.
**p<0,001.
Notes : DRV+RTV =darunavir + ritonavir, DTG = dolutégravir.
A 96 semaines, le taux de suppression virologique était supérieur dans le groupe dolutégravir (80%)
par rapport au groupe DRV/r (68%) (différence ajustée entre les groupes de traitement [DTG-
(DRV+RTV)]: 12,4 % ; IC 95% : [4,7 ; 20,2]). Les taux de réponse à 96 semaines étaient de 82%
pour le groupe DTG+ABC/3TC et de 75% pour le groupe DRV/r+ABC/3TC.
Dans l'étude ARIA (ING117172), étude de non-infériorité multicentrique randomisée, menée en
ouvert, contrôlée versus comparateur actif et en groupes parallèles, 499 femmes adultes infectées par
le VIH-1 et naïves de traitement antirétroviral ont été randomisées (1:1) afin de recevoir, soit
l'association fixe DTG/ABC/3TC 50 mg/600 mg/300 mg comprimés pelliculés, soit 300 mg
78
d'atazanavir + 100 mg de ritonavir + l'association fixe ténofovir disoproxil (245 mg) / emtricitabine
(200 mg) (ATV+RTV+TDF/FTC) ; tous les traitements ont été administrés en une prise par jour.
Tableau 8 : Données démographiques et réponses virologiques obtenues à la semaine 48, selon le
traitement, au cours de l’étude ARIA (analyse snapshot)
Association fixe
DTG/ABC/3TC
N=248
ATV+RTV+
l'association fixe
TDF/FTC
N=247
Données démographiques
Age médian (ans)
37
37
Femme
100%
100%
Non-Caucasien
54%
57%
Hépatite B et/ou C
6%
9%
Classe C de la classification CDC
4%
4%
Efficacité à 48 semaines
ARN du VIH-1 <50 copies/mL
82%
71%
Différence entre les traitements
10,5 (3,1% à 17,8%) [p=0,005].
Echec virologique
6%
14%
Raisons
Données obtenues, dans l’intervalle de
l’analyse, non inférieures au seuil de 50
copies/mL
Interruption en raison d’un manque
d’efficacité
Interruption pour d'autres raisons
malgré des résultats virologiques non
inférieurs au seuil de 50 copies/mL
2%
2%
3 %
6%
<1%
7%
Absence de données virologiques
Interruption suite à un évènement
indésirable ou au décès
Interruption pour d'autres raisons
Donnée manquante dans l’intervalle de
l’analyse, mais sujet non sorti d’étude
12%
4%
6%
2%
15%
7%
6%
2%
VIH-1 - virus de l’immunodéficience humaine de type 1
Association fixe DTG/ABC/3TC association fixe comprenant : dolutégravir/
abacavir/lamivudine
ATV+RTV+ association fixe TDF/FTC atazanavir plus ritonavir plus association fixe
comprenant : ténofovir disoproxil/emtricitabine
STRIIVING (201147) est une étude de non-infériorité de 48 semaines, multicentrique et randomisée,
menée en ouvert et contrôlée versus comparateur actif, réalisée chez des patients sans antécédent
d'échec au traitement, ni de résistance documentée à un traitement antirétroviral quelle qu'en soit la
classe. Les sujets virologiquement contrôlés (ARN du VIH-1 <50 copies/mL) ont été randomisés (1:1)
afin de soit, continuer leur traitement antirétroviral en cours (2 INTI associés à un IP, INNTI ou INI),
soit de changer leur traitement par l'association fixe ABC/DTG/3TC comprimés pelliculés en une
prise par jour (Switch précoce). La co-infection par le virus de l'hépatite B constituait un des
principaux critères d'exclusion.
79
Les patients étaient principalement d'origine caucasienne (66%) ou africaine (28%) et de sexe
masculin (87%). Les principaux modes de transmission du virus étaient le contact homosexuel (73%)
ou hétérosexuel (29%). La proportion de sujets ayant une sérologie positive au virus de l’hépatite C
(VHC) était de 7%. La durée médiane depuis l’initiation du premier traitement antirétroviral était
d’environ 4,5 ans.
Tableau 9 : Résultats selon le traitement, au cours de l'étude STRIIVING (analyse snapshot)
Résultats de l'étude (ARN plasmatique du VIH-1 < 50 copies/mL) obtenus à la Semaine 24 et à la
Semaine 48 - analyse snapshot (population ITT-E)
Association fixe
ABC/DTG/3TC
N=275
n (%)
Traitement
antirétroviral en
cours
N=278
n (%)
Switch précoce
vers
l'association
fixe
ABC/DTG/3TC
N=275
n (%)
Switch tardif
vers
l'association
fixe
ABC/DTG/3TC
N=244
n (%)
Période étudiée
Jour 1 à
Semaine 24
Jour 1 à Semaine
24
Jour 1 à
Semaine 48
Semaine 24 à
Semaine 48
Réponse virologique
85%
88%
83%
92%
Echec virologique
1%
1%
<1%
1%
Raisons
Données, dans
l’intervalle de l’analyse,
non inférieures au seuil
de détectabilité
1%
1%
<1%
1%
Absence de données
virologiques
14%
10%
17%
7%
Interruption suite à un
évènement indésirable ou
au décès
4%
0%
4%
2%
Interruption pour d'autres
raisons
9%
10%
12%
3%
Donnée manquante dans
l’intervalle de l’analyse,
mais sujet non sorti
d’étude
1%
<1%
2%
2%
VIH -1 = virus de l'immunodéficience humaine de type 1 ; ITT-E = population en intention de traiter,
exposée
A 24 semaines, le taux de suppression virologique (ARN du VIH-1 < 50 copies/mL) dans le groupe
traité par l’association fixe ABC/DTG/3TC (85%) était statistiquement non-inférieur à celui du
groupe « traitement antirétroviral en cours » (88%). La différence ajustée et l'IC 95%
[ABC/DTG/3TC versus traitement antirétroviral en cours] étaient de : 3,4% ; IC 95%: [-9,1 ; 2,4].
Après 24 semaines, tous les sujets restants ont changé leur traitement pour l'association fixe
ABC/DTG/3TC (Switch tardif). A 48 semaines, les taux de suppression virologique ont été maintenus
de façon similaire dans les groupes « Switch précoce » et « Switch tardif ».
Résistance de novo des patients n’ayant pas répondu au traitement au cours des études SINGLE,
80
SPRING-2 et FLAMINGO
Aucune résistance de novo à la classe des inhibiteurs d’intégrase ou des INTI n’a été détectée chez les
patients traités avec l’association dolutégravir + abacavir/lamivudine dans les trois études citées.
Les comparateurs ont montré un profil de résistance typique que ce soit avec l’association
TDF/FTC/EFV (étude SINGLE : six mutations de résistance associées à la classe des INNTI et une
mutation de résistance majeure associée à la classe des INTI) ou avec l’association 2 INTI +
raltégravir (étude SPRING-2 : quatre mutations de résistance majeures associées à la classe des INTI
et une mutation de résistance associée au raltégravir), alors qu’aucune mutation de résistance de novo
n’a été détectée chez les patients traités avec 2 INTI + DRV/RTV (étude FLAMINGO).
Population pédiatrique
Dans une étude clinique de Phase I/II menée en ouvert pendant 48 semaines, multicentrique et de
détermination de la dose (IMPAACT P1093/ING112578), les paramètres pharmacocinétiques, la
sécurité d’emploi, la tolérance et l'efficacité du dolutégravir en association avec d'autres médicaments
antirétroviraux ont été évalués chez des sujets infectés par le VIH-1, naïfs de tout traitement ou ayant
déjà reçu un traitement antirétroviral, naïfs d’inhibiteur d’intégrase, et âgés de ≥ 4 semaines à < 18
ans. Les sujets ont été stratifiés par cohorte d'âge ; les sujets âgés de 12 à moins de 18 ans ont été
inclus dans la Cohorte I et les sujets âgés de 6 à moins de 12 ans ont été inclus dans la Cohorte IIA.
Dans les deux cohortes, 67% (16/24) des sujets ayant reçu la dose recommandée (déterminée par le
poids et l'âge) ont atteint un ARN du VIH-1 inférieur à 50 copies par mL à la Semaine 48 (algorithme
Snapshot).
Les comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles de l’association fixe DTG/ABC/3TC ont été
évalués chez des sujets infectés par le VIH-1, âgés de moins de 12 ans et pesant de ≥ 6 à < 40 kg,
naïfs de tout traitement ou ayant déjà reçu un traitement antirétroviral, dans le cadre dun essai
clinique multicentrique mené en ouvert (IMPAACT 2019). 57 sujets pesant au moins 6 kg et ayant
reçu la formulation et la dose recommandées (déterminées par tranche de poids) ont contribué aux
analyses defficacité à la Semaine 48. Dans lensemble, 79% (45/57) et 95% (54/57) des sujets pesant
au moins 6 kg ont atteint un ARN du VIH-1 inférieur à 50 copies par mL et inférieur à 200 copies par
mL, respectivement, à la Semaine 48 (algorithme Snapshot).
L'abacavir et la lamivudine administrés une fois par jour, en association avec un troisième
médicament antirétroviral, ont été évalués dans le cadre d'une étude randomisée, multicentrique
(ARROW) chez des sujets infectés par le VIH-1 et naïfs de tout traitement antirétroviral. Les sujets
randomisés pour recevoir le traitement une fois par jour (n = 331) et pesant au moins 25 kg ont reçu
600 mg d'abacavir et 300 mg de lamivudine, soit sous forme de formulations individuelles soit sous
forme d’association fixe. A la Semaine 96, 69% des sujets recevant l'abacavir et la lamivudine une
fois par jour en association avec un troisième médicament antirétroviral, avaient un ARN du VIH-1
inférieur à 80 copies par mL.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Le comprimé pelliculé de Triumeq s’est révélé bioéquivalent au comprimé pelliculé de dolutégravir
seul et au comprimé de l’association fixe abacavir/lamivudine (ABC/3TC FDC) administrés
séparément. Ce résultat est supporté par une étude de bioéquivalence à deux bras, en cross-over,
comparant chez des volontaires sains (n=66) l’administration d’une dose unique de Triumeq (sujets à
jeun) versus l’administration d’un comprimé de dolutégravir 50 mg associé à un comprimé de
l’association fixe abacavir 600 mg / lamivudine 300 mg (sujets à jeun).
La biodisponibilité relative de l'abacavir et de la lamivudine administrés sous forme de comprimés
dispersibles est comparable à celle des comprimés pelliculés. La biodisponibilité relative du
81
dolutégravir administré sous forme de comprimé dispersible est environ 1,7 fois supérieure à celle des
comprimés pelliculés. Ainsi, les comprimés dispersibles de Triumeq ne sont pas directement
interchangeables avec les comprimés pelliculés de Triumeq (voir rubrique 4.2).
Les propriétés pharmacocinétiques du dolutégravir, de la lamivudine et de l’abacavir sont décrites ci-
après.
Absorption
Le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine sont rapidement absorbés après administration par voie
orale. La biodisponibilité absolue du dolutégravir n’a pas été établie. Chez l’adulte, la biodisponibilité
absolue après administration orale d’abacavir et de lamivudine est respectivement d’environ 83% et
80 à 85%. Le temps moyen nécessaire pour atteindre les concentrations sériques maximales (t
max
) est
respectivement d’environ 2 à 3 heures (après administration sous forme de comprimé), 1,5 heure et
1,0 heure pour le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine.
L’exposition au dolutégravir a été généralement similaire entre les sujets sains et les sujets infectés
par le VIH-1. Après administration de 50 mg de dolutégravir comprimés pelliculés une fois par jour
chez des sujets adultes infectés par le VIH-1, les paramètres pharmacocinétiques à l’équilibre
(moyenne géométrique [Coefficient de Variation (CV) en %]) basés sur des analyses
pharmacocinétiques de population, ont été : ASC
(0-24)
= 53,6 (27) g.h/mL, C
max
= 3,67 (20) g/mL, et
C
min
= 1,11 (46) g/mL. Après administration d'une dose unique de 600 mg d'abacavir, la valeur
plasmatique moyenne de la C
max
est de 4,26 µg/mL (CV = 28%) et la valeur moyenne de l’ASC
de
11,95 µg.h/mL (CV = 21%). Après administration de doses orales multiples de 300 mg de lamivudine
une fois par jour pendant sept jours, la valeur plasmatique moyenne de la C
max
à l’état d’équilibre est
de 2,04 µg/mL (CV = 26%) et la valeur moyenne de l’ASC
24
de 8,87 µg.h/mL (CV = 21%).
L’effet d’un repas riche en graisses sur Triumeq comprimé dispersible a été évalué dans une étude à
dose unique, sur 2 cohortes, en cross-over. La concentration plasmatique C
max
a diminué pour le
dolutégravir (29%), l’abacavir (55%) et la lamivudine (36%) après administration de Triumeq
comprimés dispersibles avec un repas riche en graisses. Les ASCs pour les 3 composants n’ont pas été
affectés par la nourriture. Ces résultats indiquent que Triumeq comprimés dispersibles peut être
administré avec ou sans nourriture.
Distribution
Le volume apparent de distribution du dolutégravir (après administration par voie orale d’une forme
suspension ; Vd/F) est estimé à 12,5 L. Des études avec l’abacavir et la lamivudine administrés par
voie intraveineuse ont montré que le volume apparent moyen de distribution est respectivement de 0,8
et 1,3 L/kg.
Le dolutégravir est fortement lié (> 99%) aux protéines plasmatiques humaines d’après les données in
vitro. La liaison du dolutégravir aux protéines plasmatiques est indépendante de la concentration de
dolutégravir. Les rapports moyens de concentration radioactive liée au médicament dans le sang total
et le plasma étaient compris entre 0,441 et 0,535, indiquant une association minime de la radioactivité
avec les composants cellulaires sanguins. La fraction non liée du dolutégravir dans le plasma est
augmentée en cas de faibles taux d’albumine sérique (< 35 g/L) comme observé chez des sujets
atteints d’insuffisance hépatique modérée. Les études de liaison aux protéines plasmatiques réalisées
in vitro ont montré une liaison faible à modérée de l’abacavir aux protéines plasmatiques humaines
(environ 49%) pour des concentrations thérapeutiques d’abacavir. Aux doses thérapeutiques, la
lamivudine présente une pharmacocinétique linéaire et, in vitro, sa liaison aux protéines plasmatiques
est faible (< 36%).
82
Le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine sont détectés dans le liquide céphalorachidien (LCR).
Chez 13 sujets naïfs de tout traitement, sous traitement stable associant le dolutégravir à l’association
abacavir/lamivudine, la concentration de dolutégravir dans le LCR était en moyenne de 18 ng/mL
(comparable à la concentration plasmatique non liée, et supérieure à la CI
50
). Les études réalisées avec
l’abacavir ont montré un ratio des ASC d’abacavir “ LCR/plasma ” entre 30 et 44%. Les valeurs
mesurées pour les pics de concentration ont été 9 fois supérieures aux valeurs de la CI
50
de l’abacavir
(0,08 µg/mL ou 0,26 µM) lorsque l’abacavir a été administré à une posologie de 600 mg deux fois par
jour. Deux à quatre heures après administration orale, le rapport moyen des concentrations
LCR/sérum de la lamivudine est d’environ 12%. La relation entre l’importance réelle de la pénétration
de la lamivudine dans le système nerveux central (SNC) et un quelconque bénéfice clinique n’est pas
connue.
Le dolutégravir est présent dans l’appareil génital masculin et féminin. Les ASC dans le liquide
cervicovaginal, le tissu cervical et le tissu vaginal étaient égales à 6 à 10 % de leur valeur plasmatique
à l'état d’équilibre. Les ASC dans le sperme et dans le tissu rectal étaient égales respectivement à 7%
et à 17% de leur valeur plasmatique à l’état d’équilibre.
Biotransformation
Le dolutégravir est principalement métabolisé par l’UGT1A1 avec une composante CYP3A mineure
(9,7% de la dose totale administrée au cours d’une étude de bilan de masse chez l’homme). Le
dolutégravir est le composé circulant prédominant dans le plasma ; l’élimination rénale de la
substance active inchangée est faible (< 1 % de la dose). 53% de la dose orale totale est excrétée
inchangée dans les fèces. On ne sait pas si cela est dû totalement ou partiellement à la non-absorption
de la substance active ou à l'excrétion biliaire du glucurono-conjugué, qui peut ensuite être dégradé
pour former le composé parent dans la lumière intestinale. 32% de la dose orale totale est excrétée
dans les urines, sous forme de dérivé glucurono-conjugué de dolutégravir (18,9 % de la dose totale),
de métabolite N-désalkylé (3,6% de la dose totale) et d’un métabolite formé par l’oxydation du
carbone benzylique (3,0% de la dose totale).
L’abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. Environ 2% de la dose administrée
sont excrétés au niveau rénal sous forme inchangée. Chez l’homme, l’abacavir est principalement
métabolisé par l’alcool déshydrogénase et la glucuronyl-transférase. Ceci conduit à la formation de
l’acide 5’-carboxylique et du 5’-glucuronoconjugué qui représentent environ 66% de la dose
administrée. Ces métabolites sont excrétés dans les urines.
La lamivudine est peu métabolisée. Elle est essentiellement éliminée par excrétion rénale sous forme
inchangée. La possibilité d’interactions métaboliques médicamenteuses avec la lamivudine est faible
en raison d’un métabolisme hépatique limité (5-10%).
Interactions médicamenteuses
In vitro, le dolutégravir n’a montré aucun effet inhibiteur direct ou a montré une faible inhibition
(CI
50
> 50 μM) des enzymes cytochrome P
450
(CYP)1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9,
CYP2C19, CYP2D6, CYP3A, de l’UGT1A1 ou de l’UGT2B7, ou des transporteurs P-gp, BCRP,
BSEP, polypeptide de transport d’anions organiques 1B1 (OATP1B1), OATP1B3, OCT1, MATE2-K,
protéine 2 associée à la résistance polymédicamenteuse (MRP2) ou MRP4. In vitro, le dolutégravir
n’a pas eu d’effet inducteur sur le CYP1A2, le CYP2B6 ou le CYP3A4. Compte-tenu de ces données,
le dolutégravir ne devrait pas modifier la pharmacocinétique des médicaments substrats des
principaux enzymes ou transporteurs (voir rubrique 4.5).
In vitro, le dolutégravir n’est pas un substrat des transporteurs humains OATP 1B1, OATP 1B3 ou
83
OCT 1.
In vitro, l’abacavir n’a montré aucun effet inhibiteur ou inducteur sur les enzymes CYP (autres que le
CYP1A1 et le CYP3A4 [potentiel limité], voir rubrique 4.5), et n’a montré aucun effet inhibiteur ou a
montré une faible inhibition des OATP1B1, OAT1B3, OCT1, OCT2, BCRP et P-gp ou MATE2-K.
L’abacavir n’est par conséquent pas susceptible d’affecter les concentrations plasmatiques des
médicaments substrats de ces enzymes ou transporteurs.
L’abacavir n’est pas significativement métabolisé par les enzymes CYP. In vitro, l’abacavir n’est pas
un substrat des OATP1B1, OATP1B3, OCT1, OCT2, OAT1, MATE1, MATE2-K, MRP2 ou MRP4 ;
par conséquent, les médicaments modulant ces transporteurs ne sont pas susceptibles d’affecter les
concentrations plasmatiques de l’abacavir.
In vitro, la lamivudine n’a montré aucun effet inhibiteur ou inducteur sur les enzymes CYP (telles que
le CYP3A4, le CYP2C9 ou le CYP2D6), et n’a montré aucun effet inhibiteur ou a montré une faible
inhibition des OATP1B1, OAT1B3, OCT3, BCRP, P-gp, MATE1 ou MATE2-K. La lamivudine n’est
par conséquent pas susceptible d’affecter les concentrations plasmatiques des médicaments substrats
de ces enzymes ou transporteurs.
La lamivudine n’est pas significativement métabolisée par les enzymes CYP.
Elimination
Le dolutégravir a une demi-vie terminale d’environ 14 heures. La clairance orale apparente (CL/F) est
approximativement d’1 L/h chez les patients infectés par le VIH, d’après une analyse
pharmacocinétique de population.
La demi-vie moyenne de l’abacavir est d’environ 1,5 heure. La moyenne géométrique de la demi-vie
intracellulaire terminale de la fraction active du métabolite carbovir-triphosphate (TP) est de 20,6
heures à l’état d’équilibre. Après administration orale de doses répétées d’abacavir (300 mg, 2
fois/jour), aucune accumulation significative d’abacavir n’a été observée. L’élimination de l’abacavir
se fait par métabolisme hépatique suivi d’une excrétion des métabolites principalement dans les
urines. Au niveau urinaire, l’abacavir sous forme inchangée et les différents métabolites représentent
environ 83% de la dose administrée, le reste étant éliminé dans les fèces.
La demi-vie d’élimination de la lamivudine est comprise entre 18 et 19 heures. Pour les patients
recevant 300 mg de lamivudine une fois par jour, la demi-vie intracellulaire terminale de la
lamivudine-TP était comprise entre 16 à 19 heures. La clairance systémique moyenne de la
lamivudine est d’environ 0,32 L/h/kg, avec une élimination essentiellement rénale (> 70%) par le
système de transport cationique organique. Des études chez l’insuffisant rénal ont montré que
l’élimination de la lamivudine était altérée en cas d’atteinte de la fonction rénale. La posologie doit
être diminuée chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 30 mL/min (voir rubrique 4.2).
Relation(s) pharmacocinétique/pharmacodynamique
Dans une étude randomisée de recherche de dose, des sujets infectés par le VIH-1 traités par
dolutégravir en monothérapie (ING111521) ont présenté une activité antivirale rapide et dépendante
de la dose, avec une diminution moyenne de l’ARN du VIH-1 de 2,5 log
10
à 11 jours avec la dose de
50 mg. La réponse antivirale s’est maintenue pendant 3 à 4 jours après la dernière dose dans le groupe
recevant 50 mg.
84
Pharmacocinétique intracellulaire
La valeur de la moyenne géométrique de la demi-vie intracellulaire terminale du carbovir-TP était à
l’état d’équilibre de 20,6 heures, alors que la valeur de la moyenne géométrique de la demi-vie
plasmatique de l’abacavir était de 2,6 heures. La demi-vie intracellulaire terminale de la lamivudine-
TP était prolongée jusqu’à 16-19 heures, justifiant l’administration en une prise par jour d’ABC et de
3TC.
Populations spécifiques
Insuffisants hépatiques
Des données pharmacocinétiques ont été obtenues séparément pour le dolutégravir, l'abacavir et la
lamivudine.
Le dolutégravir est principalement métabolisé et éliminé par voie hépatique. Une dose unique de
50 mg de dolutégravir a été administrée à 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée (Child-
Pugh grade B) et comparés à 8 témoins sains adultes. Alors que la concentration plasmatique totale de
dolutégravir était similaire, l’exposition au dolutégravir non lié a été multipliée par 1,5 à 2 chez les
sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée par rapport aux témoins sains. Aucune adaptation
posologique n’est considérée nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à
modérée. L’effet d’une insuffisance hépatique sévère sur la pharmacocinétique du dolutégravir n’a
pas été étudié.
L’abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique. La pharmacocinétique de l’abacavir a
été étudiée chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh de 5-6)
recevant une dose unique de 600 mg. Les résultats ont montré que l’ASC et la demi-vie d’élimination
de l’abacavir ont été en moyenne augmentées respectivement d’un facteur 1,89 [1,32 ; 2,70] et 1,58
[1,22 ; 2,04]. Aucune recommandation de réduction de la posologie n’est possible chez les patients
ayant une insuffisance hépatique légère en raison de la grande variabilité de l’imprégnation
plasmatique en abacavir.
Les données obtenues chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère montrent
que la pharmacocinétique de la lamivudine n’est pas significativement affectée par une altération de la
fonction hépatique.
Sur la base des données obtenues pour l’abacavir, Triumeq n’est pas recommandé chez les patients
ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère.
Insuffisants rénaux
Des données pharmacocinétiques ont été obtenues séparément pour le dolutégravir, l'abacavir et la
lamivudine.
La clairance rénale de la substance active inchangée est une voie d’élimination mineure du
dolutégravir. Une étude de pharmacocinétique du dolutégravir a été effectuée chez des sujets atteints
d’insuffisance rénale sévère (ClCr < 30 mL/min). Aucune différence pharmacocinétique cliniquement
significative n’a été observée entre les sujets ayant une insuffisance rénale sévère (ClCr<30 mL/min)
et les sujets sains. Le dolutégravir n’a pas été étudié chez des patients dialysés, bien qu’aucune
différence en termes d’exposition ne soit attendue.
L’abacavir est principalement métabolisé au niveau hépatique avec environ 2% de la dose administrée
excrétée sous forme inchangée au niveau urinaire. La pharmacocinétique de l’abacavir chez les
85
patients au stade terminal d’insuffisance rénale est similaire à celle des patients ayant une fonction
rénale normale.
Des études avec la lamivudine ont montré que les concentrations plasmatiques (ASC) sont
augmentées chez les patients ayant une insuffisance rénale du fait d'une diminution de la clairance.
Sur la base des données disponibles pour la lamivudine, Triumeq comprimés dispersibles n'est pas
recommandé chez les patients dont la clairance de la créatinine est < 50 mL/min (voir rubrique 4.2).
Sujets âgés
L’analyse pharmacocinétique de population du dolutégravir à partir des données concernant des
adultes infectés par le VIH-1 a montré qu’il n’y avait pas d’effet cliniquement pertinent de l’âge sur
l’exposition au dolutégravir.
Les données pharmacocinétiques du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine chez des sujets de
plus de 65 ans sont limitées.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique des comprimés pelliculés et des comprimés dispersibles de dolutégravir chez
les nourrissons, les enfants et les adolescents infectés par le VIH-1 âgés de ≥ 4 semaines à < 18 ans
ont été évaluées dans deux études en cours (IMPAACT P1093/ING112578 et ODYSSEY/201296).
L'ASC
0-24h
et la C
24h
moyennes du dolutégravir chez les sujets pédiatriques infectés par le VIH-1
pesant au moins 6 kg étaient comparables à celles des adultes après 50 mg une fois par jour ou 50 mg
deux fois par jour. La C
max
moyenne est plus élevée en pédiatrie, mais cette augmentation n'est pas
considérée comme étant cliniquement significative car les profils de sécurité étaient similaires chez
les sujets pédiatriques et adultes.
La pharmacocinétique des comprimés pelliculés et des comprimés dispersibles de Triumeq chez des
enfants infectés par le VIH-1 et âgés de moins de 12 ans, naïfs de tout traitement ou ayant déjà reçu
un traitement antirétroviral, ont été évaluées dans le cadre d’une étude (IMPAACT 2019). Les ASC
0-
24h
, C
24h
et C
max
moyennes du dolutégravir, de labacavir et de la lamivudine aux doses recommandées
pour les comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles de Triumeq chez les sujets pédiatriques
infectés par le VIH-1 et pesant au moins 6 kg à moins de 40 kg se situaient dans les plages
dexposition observées aux doses recommandées pour les produits individuels chez les adultes et la
population pédiatrique.
Des données pharmacocinétiques sont disponibles pour l'abacavir et la lamivudine chez les enfants et
les adolescents recevant les doses recommandées des formulations en solution buvable et en
comprimé. Les paramètres pharmacocinétiques sont comparables à ceux rapportés chez l'adulte. Chez
les enfants et les adolescents pesant de 6 kg à moins de 25 kg, les expositions attendues (ASC
0-24h
) aux
doses recommandées d'abacavir et de lamivudine avec les comprimés dispersibles de Triumeq se
situent dans la plage d'exposition attendue des composants individuels, d'après la simulation et la
modélisation pharmacocinétique de population.
Polymorphismes des enzymes métabolisant le médicament
Aucun élément ne prouve que les polymorphismes fréquents des enzymes métabolisant les
médicaments altèrent la pharmacocinétique du dolutégravir dans une mesure cliniquement
significative. Dans une méta-analyse utilisant des échantillons pharmacogénomiques provenant
d’études cliniques réalisées chez des sujets sains, des sujets ayant des génotypes UGT1A1 (n=7)
conférant un métabolisme faible du dolutégravir avaient une clairance du dolutégravir inférieure de
86
32% et une ASC supérieure de 46% par rapport aux sujets ayant des génotypes associés à un
métabolisme normal via UGT1A1 (n = 41).
Sexe
Les analyses PK de population utilisant des données pharmacocinétiques groupées des études de
phase IIb et III menées chez les adultes n’ont révélé aucun effet cliniquement pertinent du sexe sur
l’exposition au dolutégravir. Aucun élément ne prouve qu’un ajustement posologique du dolutégravir,
de l’abacavir ou de la lamivudine ne soit nécessaire sur la base des effets liés au sexe sur les
paramètres pharmacocinétiques.
Origine ethnique
Les analyses PK de population utilisant des données pharmacocinétiques groupées des études de
phase IIb et III menées chez les adultes n’ont révélé aucun effet cliniquement pertinent de l’origine
ethnique sur l’exposition au dolutégravir. La pharmacocinétique du dolutégravir après
l’administration d’une dose unique orale à des sujets japonais semble être similaire aux paramètres
observés chez des sujets occidentaux (États-Unis). Aucun élément ne prouve qu’un ajustement
posologique du dolutégravir, de l’abacavir ou de la lamivudine ne soit nécessaire sur la base des effets
liés à l’origine ethnique sur les paramètres pharmacocinétiques.
Infection concomitante avec l’hépatite B ou C
Une analyse pharmacocinétique de population a indiqué que la co-infection par le virus de
l’hépatite C n’avait pas d’effet cliniquement pertinent sur l’exposition au dolutégravir. Les données
pharmacocinétiques concernant les sujets co-infectés par le virus de l’hépatite B sont limitées (voir
rubrique 4.4).
5.3 Données de sécurité préclinique
A l'exception des résultats négatifs d'un test du micronoyau réalisé in vivo chez le rat et évaluant les
effets de l'association abacavir/lamivudine, il n'existe pas de données disponibles sur les effets de
l'association dolutégravir/abacavir/lamivudine chez l'animal.
Mutagénicité et carcinogénicité
Le dolutégravir n’a pas eu d’effet mutagène ou clastogène dans des études in vitro effectuées sur des
bactéries et des cultures de cellules de mammifères, ainsi que dans une étude in vivo du micronoyau
chez les rongeurs.
L’abacavir et la lamivudine ne se sont pas avérés mutagènes dans les tests bactériologiques, mais,
comme d’autres analogues nucléosidiques ont montré une inhibition de la réplication cellulaire de
l’ADN dans des tests de cytogénicité in vitro sur des cellules de mammifères tel que le test du
lymphome de souris. Les résultats d'un test du micronoyau réalisé in vivo chez le rat avec l'association
abacavir / lamivudine se sont avérés négatifs.
La lamivudine n’a pas montré d’activité génotoxique dans les études in vivo. L’abacavir présente un
faible potentiel d’induction d’aberrations chromosomiques à la fois in vitro et in vivo pour les plus
fortes concentrations testées.
Le potentiel carcinogène de l’association dolutégravir, abacavir, lamivudine n’a pas été testé. Le
dolutégravir n’a pas eu d’effet carcinogène dans les études à long terme chez la souris et le rat. Au
cours des études de carcinogénicité à long terme réalisées chez le rat et la souris après administration
87
orale de lamivudine, aucun potentiel carcinogène n’a été mis en évidence. Les études de
carcinogénicité après administration d’abacavir par voie orale chez le rat et la souris ont montré une
augmentation de l’incidence des tumeurs bénignes et malignes. Les tumeurs malignes ont été
observées au niveau des glandes préputiales (mâles) et clitoridiennes (femelles) des deux espèces, de
la glande thyroïde des rats mâles, ainsi qu’au niveau du foie, de la vessie, des ganglions lymphatiques
et du tissu sous-cutané des rats femelles.
La majorité de ces tumeurs sont survenues aux plus fortes doses d’abacavir administrées
(330 mg/kg/jour chez la souris et 600 mg/kg/jour chez le rat), à l’exception de la tumeur des glandes
préputiales survenue à une dose de 110 mg/kg chez la souris. L’exposition systémique réalisée à la
dose sans effet chez la souris et le rat était équivalente à respectivement 3 et 7 fois l'exposition
observée chez l’homme au cours du traitement. Bien que la pertinence clinique de ces résultats soit
inconnue, ces données suggèrent que le bénéfice clinique l’emporte sur le risque carcinogène potentiel
chez l’homme.
Toxicité à doses répétées
L’effet du traitement quotidien prolongé avec des doses élevées de dolutégravir a été évalué dans des
études de toxicité à doses orales répétées chez des rats (durée maximale de 26 semaines) et chez des
singes (durée maximale de 38 semaines). L’effet principal du dolutégravir a été une intolérance ou
une irritation gastro-intestinale chez le rat et le singe, à des doses produisant des expositions
systémiques approximativement 38 fois et 1,5 fois l’exposition clinique humaine pour une dose de 50
mg d’après l’ASC, respectivement. Comme l’intolérance gastro-intestinale (GI) serait due à
l’administration locale de la substance active, la marge de sécurité est basée sur la dose en mg/kg ou
mg/m
2
. L’intolérance GI chez le singe est apparue à une dose 30 fois plus élevée que la dose humaine
équivalente en mg/kg (en considérant un poids de 50 kg chez l’homme), et 11 fois plus élevée que la
dose humaine équivalente en mg/m
2
pour une dose clinique quotidienne totale de 50 mg.
Au cours des études toxicologiques, une augmentation du poids du foie a été observée chez le rat et le
singe après administration d’abacavir. La pertinence clinique de ces observations est inconnue. Au
cours des essais cliniques, aucune hépatotoxicité de l’abacavir n’a été mise en évidence. De plus, une
auto-induction du métabolisme de l’abacavir ou l’induction du métabolisme d’autres médicaments
métabolisés au niveau hépatique n’a pas été observée chez l’homme.
Chez la souris et le rat, une légère dégénérescence myocardique a été observée après administration
d’abacavir pendant deux ans. L’exposition systémique était équivalente à 7 à 21 fois l’exposition
systémique attendue chez l’homme. La pertinence clinique de ces résultats n’est pas connue.
Toxicologie de la reproduction
Lors des études de toxicité sur la reproduction chez l'animal, un passage transplacentaire du
dolutégravir, de la lamivudine et de l'abacavir a été démontré.
L’administration orale du dolutégravir à des rates gravides, à des doses pouvant atteindre
1 000 mg/kg/jour, du 6
ème
au 17
ème
jour de gestation n’a pas engendré de toxicité maternelle, de
toxicité sur le développement ou de tératogénicité (50 fois l’exposition clinique humaine pour une
dose de 50 mg administrée en association avec l’abacavir et la lamivudine, d’après l’ASC).
L’administration orale du dolutégravir à des lapines gravides, à des doses pouvant atteindre
1 000 mg/kg/jour, du 6
ème
au 18
ème
jour de gestation n’a pas engendré de toxicité sur le développement
ou de tératogénicité (0,74 fois l'exposition clinique humaine pour une dose de 50 mg administrée en
association avec l’abacavir et la lamivudine, d'après l'ASC). Chez des lapins, une toxicité maternelle
(diminution de la consommation de nourriture, peu ou pas de fèces/d’urine, arrêt de la prise de poids)
88
a été observée à 1 000 mg/kg (0,74 fois l’exposition clinique humaine pour une dose de 50 mg
administrée en association avec l’abacavir et la lamivudine, d'après l'ASC).
Aucun signe de tératogénicité n’est apparu lors des études réalisées chez l’animal avec la lamivudine,
cependant, des observations indiquent une augmentation de la létalité embryonnaire précoce chez la
lapine suite à une exposition systémique relativement faible et comparable à celle obtenue chez
l’homme. Un effet similaire n’a pas été observé chez le rat, même après une exposition systémique
très élevée.
Une toxicité de l’abacavir sur le développement embryonnaire et fœtal a été observée chez le rat mais
pas chez le lapin. Ces observations incluaient une diminution du poids des fœtus, un œdème fœtal,
ainsi qu’une augmentation des malformations squelettiques, une augmentation des morts in utero
précoces et des mort-nés. Au vu de cette toxicité embryo-fœtale, aucune conclusion ne peut être tirée
quant au potentiel tératogène de l’abacavir.
Une étude de fertilité chez le rat a montré que le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine n’ont pas
d’effet sur la fertilité des animaux mâles ou femelles.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Noyau du compri
Acésulfame de Potassium
Crospovidone
Mannitol (E421)
Cellulose microcristalline
Povidone
Cellulose microcristalline silicifiée (cellulose, microcristalline ; silice, colloïdale anhydre)
Glycolate d'amidon sodique
Fumarate de stéaryle sodique
Arôme de crème de fraise
Sucralose
Pelliculage :
Oxyde de fer jaune (E172)
Macrogol
Alcool polyvinylique partiellement hydrolysé
Talc
Dioxyde de titane (E171)
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
4 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
Conserver le médicament dans son emballage d’origine afin de le protéger de l’humidité. Garder le
89
flacon bien fermé. Ne pas retirer le dessiccant. Ne pas avaler le dessiccant.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la
température.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacons blancs, opaques en polyéthylène haute densité (PEHD) dotés d’une fermeture avec sécuri
enfant en polypropylène et un opercule en polyéthylène thermo-soudé par induction.
Chaque flacon contient 90 comprimés dispersibles et un dessiccant.
Un godet doseur en plastique avec des graduations à intervalle de 5 mL, entre 15 mL et 40 mL, est
fourni dans la boîte.
6.6 Précautions particulières d’éliminationet manipulation
Le comprimé dispersible doit être dispersé dans de l'eau potable. Le(s) comprimé(s) doi(ven)t être
entièrement dispersé(s) dans 20 mL d’eau potable (en cas d'utilisation de 4, 5 ou 6 comprimés) ou 15
mL d'eau potable (en cas d'utilisation de 3 comprimés), dans le godet doseur fourni, avant d'être
avalé(s) et doi(ven)t être administré(s) dans les 30 minutes suivant la préparation (voir rubrique 4.2 et
les instructions d'utilisation étape par étape).
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.
7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
Van Asch van Wijckstraat 55H
3811 LP Amersfoort
Pays-Bas
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/003
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L'AUTORISATION
Date de première autorisation : 1
er
Septembre 2014
Date du dernier renouvellement : 20 Juin 2019
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site de l’Agence européenne
des médicaments https://www.ema.europa.eu.
90
ANNEXE II
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES
LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
91
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Comprimés pelliculés:
GLAXO WELLCOME, S.A.,
Avda. Extremadura, 3
Pol. Ind. Allendeduero
Aranda de Duero
Burgos, 09400
Espagne
Ou
Delpharm Poznań Spółka Akcyjna
UL.Grunwaldzka 189
60-322 Poznan
Pologne
Comprimés dispersibles :
GLAXO WELLCOME, S.A.,
Avda. Extremadura, 3
Pol. Ind. Allendeduero
Aranda de Duero
Burgos, 09400
Espagne
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D'UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : Résumé des Caractéristiques
du Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
92
Un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
93
ANNEXE III
ETIQUETAGE ET NOTICE
94
A. ETIQUETAGE
95
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
ÉTUI FLACON (CONDITIONNEMENT UNITAIRE UNIQUEMENT)
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Triumeq 50 mg/600 mg/300 mg comprimés pelliculés
dolutégravir/abacavir/lamivudine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 50 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 600 mg d’abacavir
(sous forme sulfate), 300 mg de lamivudine.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
30 comprimés pelliculés
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
Veuillez détacher la Carte de Mise en Garde, elle contient des informations importantes sur la sécurité
d'emploi du produit.
ATTENTION
En cas d’apparition d’un quelconque symptôme évoquant des réactions d’hypersensibilité, contactez
IMMEDIATEMENT votre médecin.
“Appuyer ici” (avec la carte de mise en garde attachée)
8. DATE DE PÉREMPTION
96
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de l’humidité. Conserver le flacon soigneusement
fermé. Ne pas retirer le dessiccant.
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
Van Asch van Wijckstraat 55H
3811 LP Amersfoort
Pays-Bas
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/001
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
triumeq 50 mg:600 mg:300 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
97
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
98
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
ÉTUI DU FLACON (CONDITIONNEMENT MULTIPLE UNIQUEMENT AVEC CADRE
BLEU)
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Triumeq 50 mg/600 mg/300 mg comprimés pelliculés
dolutégravir/abacavir/lamivudine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 50 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 600 mg d’abacavir
(sous forme sulfate), 300 mg de lamivudine.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Conditionnement multiple contenant 90 (3 boîtes de 30) comprimés pelliculés
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
ATTENTION ! En cas d’apparition d’un quelconque symptôme évoquant des réactions
d’hypersensibilité, contactez IMMEDIATEMENT votre médecin.
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de l’humidité. Conserver le flacon soigneusement
99
fermé. Ne pas retirer le dessiccant.
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
Van Asch van Wijckstraat 55H
3811 LP Amersfoort
Pays-Bas
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/002
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
triumeq 50 mg:600 mg:300 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINSPC:
PC
SN
NN
100
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE INTERMÉDIAIRE
ETUI INTERMÉDIAIRE (SANS CADRE BLEU COMPOSANT DU CONDITIONNEMENT
MULTIPLE)
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Triumeq 50 mg/600 mg/300 mg comprimés pelliculés
dolutégravir/abacavir/lamivudine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 50 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 600 mg d’abacavir
(sous forme sulfate), 300 mg de lamivudine.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
30 comprimés pelliculés. Composant d'un conditionnement multiple. Ne peut être vendu séparément.
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
Veuillez détacher la Carte de Mise en Garde, elle contient des informations importantes sur la sécurité
d'emploi du produit.
ATTENTION
En cas d’apparition d’un quelconque symptôme évoquant des réactions d’hypersensibilité, veuillez
contacter IMMEDIATEMENT votre médecin.
“Appuyer ici” (avec la carte de mise en garde attachée)
101
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de l’humidité. Conserver le flacon soigneusement
fermé. Ne pas retirer le dessiccant.
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
Van Asch van Wijckstraat 55H
3811 LP Amersfoort
Pays-Bas
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/002
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
triumeq 50 mg:600 mg:300 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
102
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LE CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ETIQUETTE FLACON
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Triumeq 50 mg/600 mg/300 mg comprimés
dolutégravir/abacavir/lamivudine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 50 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 600 mg d’abacavir
(sous forme sulfate), 300 mg de lamivudine.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
30 comprimés
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de l’humidité. Conserver le flacon soigneusement
fermé. Ne pas retirer le dessiccant.
103
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/001
EU/1/14/940/002
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
104
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
CONDITIONNEMENT EXTERIEUR - 5 mg/60 mg/30 mg comprimés dispersibles
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Triumeq 5 mg/60 mg/30 mg comprimés dispersibles
dolutégravir/abacavir/lamivudine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé dispersible contient 5 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 60 mg d’abacavir
(sous forme sulfate), 30 mg de lamivudine.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé dispersible
90 comprimés dispersibles
Cette boîte contient un godet doseur.
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
Veuillez détacher la Carte de Mise en Garde, elle contient des informations importantes sur la sécurité
d'emploi du produit.
ATTENTION
En cas d’apparition d’un quelconque symptôme évoquant des réactions d’hypersensibilité, contactez
IMMEDIATEMENT votre médecin.
“Appuyer ici” (avec la carte de mise en garde attachée)
105
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de l’humidité. Conserver le flacon soigneusement
fermé. Ne pas retirer le dessiccant. Ne pas avaler le dessiccant.
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
Van Asch van Wijckstraat 55H
3811 LP Amersfoort
Pays-Bas
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/003
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
triumeq 5 mg:60 mg:30 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
106
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
107
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LE CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ETIQUETTE FLACON - 5 mg/60 mg/30 mg comprimés dispersibles
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Triumeq 5 mg/60 mg/30 mg comprimés dispersibles
dolutégravir/abacavir/lamivudine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé dispersible contient 5 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 60 mg d’abacavir
(sous forme sulfate), 30 mg de lamivudine.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé dispersible
90 comprimés dispersibles
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
108
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de l’humidité.
Conserver le flacon soigneusement fermé.
Ne pas retirer le dessiccant.
Ne pas avaler le dessiccant.
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
ViiV Healthcare BV
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/14/940/003
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
109
CARTE DE MISE EN GARDE PATIENT - TRIUMEQ COMPRIMÉS ET COMPRIMÉS
DISPERSIBLES
FACE 1
IMPORTANT - CARTE DE MISE EN GARDE PATIENT
Triumeq (dolutégravir / abacavir / lamivudine) comprimés et
comprimés dispersibles
Conserver cette carte sur vous en permanence
Triumeq contient de l’abacavir. Certains patients prenant Triumeq peuvent donc développer une
réaction d’hypersensibilité (réaction allergique grave). Cette réaction peut menacer le pronostic vital
en cas de poursuite du traitement. CONTACTEZ IMMEDIATEMENT VOTRE MEDECIN qui
vous indiquera si vous devez arrêter de prendre Triumeq :
1) si vous présentez une éruption cutanée OU,
2) si vous présentez des symptômes appartenant à au moins DEUX des catégories suivantes :
- fièvre,
- essoufflement, maux de gorge ou toux,
- nausées ou vomissements ou diarrhée ou douleurs abdominales,
- fatigue sévère ou courbatures ou sensation de malaise général.
Si vous avez arrêté le traitement par Triumeq en raison de cette réaction, VOUS NE DEVEZ
JAMAIS REPRENDRE Triumeq, ni aucun autre médicament contenant de l’abacavir car cela peut
entraîner, dans les heures qui suivent, une chute de votre pression artérielle menaçant le pronostic
vital, voire le décès.
(voir au verso)
FACE 2
Contactez immédiatement votre médecin si vous suspectez une réaction d’hypersensibilité à Triumeq.
Veuillez indiquer ci-dessous les coordonnées de votre médecin :
Docteur : .......................…………………… Tél. : ...........………................……………………
En cas d’absence de celui-ci, veuillez contacter immédiatement un autre médecin pour un avis
médical (par exemple : service des urgences de l’hôpital le plus proche).
Pour toute information générale concernant Triumeq, contactez :
110
B. NOTICE
111
Notice : Information du patient
Triumeq 50 mg/600 mg/300 mg comprimés pelliculés
dolutégravir/abacavir/lamivudine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Triumeq et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Triumeq
3. Comment prendre Triumeq
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Triumeq
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Triumeq et dans quels cas est-il utilisé
Triumeq est un médicament qui contient trois substances actives utilisées pour traiter l'infection par le
VIH : l’abacavir, la lamivudine et le dolutégravir. L’abacavir et la lamivudine appartiennent à une
classe de médicaments antirétroviraux (médicaments utilisés pour traiter l’infection par le VIH)
appelée analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse (INTI) et le dolutégravir
appartient à une classe de médicaments antirétroviraux appelée inhibiteurs d’intégrase (INI).
Triumeq est indiqué dans le traitement de l'infection par le VIH (virus de l’immunodéficience
humaine) chez les adultes, les adolescents et les enfants pesant au moins 25 kg.
Avant de vous prescrire un traitement par Triumeq, votre médecin vous fera réaliser un dépistage pour
détecter si vous êtes porteur d’un type de gène particulier appelé HLA-B*5701. Triumeq ne doit pas
être utilisé chez les patients porteurs du gène HLA-B*5701. Les patients porteurs de ce gène ont un
risque élevé de développer une réaction d’hypersensibilité grave (réaction allergique) s’ils utilisent
Triumeq (voir le paragraphe « Réactions d’hypersensibilité » à la rubrique 4).
Triumeq ne guérit pas l'infection par le VIH ; il diminue la quantité de virus dans votre corps et la
maintient à un niveau bas. Il augmente également le nombre de cellules CD4 dans votre sang. Les
cellules CD4 sont un type de globule blanc, important pour aider votre corps à combattre les
infections.
Tout le monde ne répond pas au traitement par Triumeq de manière identique. Votre médecin
s'assurera régulièrement de l'efficacité de votre traitement.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Triumeq
Ne prenez jamais Triumeq
112
si vous êtes allergique (hypersensible) au dolutégravir, à l'abacavir (ou à n'importe quel autre
médicament contenant de l’abacavir) ou à la lamivudine, ou à l'un des autres composants
contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
Lisez attentivement toutes les informations relatives aux réactions d'hypersensibilité à la
rubrique 4.
si vous prenez un médicament appefampridine (également connue sous le nom de
dalfampridine, utilisé dans la sclérose en plaques).
Si vous pensez être dans l’un de ces cas, parlez-en à votre médecin.
Avertissements et précautions
IMPORTANT Réactions d'hypersensibilité
Triumeq contient de l’abacavir et du dolutégravir. Chacune de ces substances actives peut
entraîner une réaction allergique grave appelée « réaction d’hypersensibilité ». Si vous développez
une réaction d’hypersensibilité, vous ne devez plus jamais reprendre d’abacavir ou de médicament
contenant de l’abacavir : cela peut menacer le pronostic vital.
Vous devez lire attentivement toutes les informations du paragraphe "Réactions
d'hypersensibilité" figurant dans l'encadré à la rubrique 4.
Une Carte de Mise en Garde est incluse dans la boîte de Triumeq pour vous rappeler, ainsi qu’à
l’équipe médicale, le risque d'hypersensibilité. Détachez cette carte et conservez-la sur vous en
permanence.
Faites attention avec Triumeq
Certaines personnes traitées par Triumeq ou par d'autres associations de traitements contre le VIH
sont plus à risque que d’autres de développer des effets indésirables graves. Vous devez être conscient
de ces risques supplémentaires :
si vous avez une maladie du foie modérée ou sévère
si vous avez déjà eu une maladie du foie, y compris une hépatite B ou C (si vous êtes infecté par
le virus de l'hépatite B, n'arrêtez pas votre traitement par Triumeq sans l'avis de votre médecin,
car votre hépatite peut se réactiver)
si vous avez un problème aux reins.
Si vous vous trouvez dans l'un de ces cas, parlez-en à votre médecin avant de prendre
Triumeq. Vous pourriez être amené à subir des examens supplémentaires, y compris des analyses
de sang, pendant votre traitement par Triumeq. Pour plus d'informations, reportez-vous à la
rubrique 4.
Réactions d'hypersensibilité à l’abacavir
Même les patients qui ne sont pas porteurs du gène HLA-B*5701 peuvent développer une réaction
d'hypersensibilité (une réaction allergique grave).
Lisez attentivement toutes les informations concernant les réactions d'hypersensibilité à
la rubrique 4 de cette notice.
Risque dévènements cardiovasculaires
Il n’est pas exclu que l'abacavir puisse être associé à une augmentation du risque d’évènements
cardiovasculaires.
Si vous avez des problèmes cardiovasculaires, si vous fumez ou si vous souffrez d’autres
maladies pouvant augmenter votre risque d'avoir des maladies cardiovasculaires, telles qu'une
pression sanguine élevée ou un diabète, informez-en votre médecin. N'arrêtez pas votre
traitement par Triumeq, à moins que votre médecin ne vous conseille de le faire.
113
Soyez vigilant en cas de symptômes importants
Certaines personnes prenant des médicaments pour traiter l'infection par le VIH développent d'autres
maladies, qui peuvent être graves. Il peut s’agir notamment des maladies suivantes :
symptômes d’infection et d’inflammation
douleurs articulaires, raideurs et problèmes osseux
Il est nécessaire que vous connaissiez les signes et les symptômes importants devant vous alerter
pendant votre traitement par Triumeq.
Prenez connaissance des informations contenues dans le paragraphe « Quels sont les
autres effets indésirables éventuels liés à une association de traitements contre le VIH » à
la rubrique 4 de cette notice.
Enfants
Ce médicament ne doit pas être utilisé chez les enfants pesant moins de 25 kg car la dose de chaque
composant de ce médicament ne peut pas être adaptée à leur poids.
Autres médicaments et Triumeq
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou prévoyez de prendre tout autre
médicament.
Ne prenez pas Triumeq avec le médicament suivant :
fampridine (également connue sous le nom de dalfampridine), utilisée dans la sclérose en
plaques.
Certains médicaments peuvent modifier l’action de Triumeq ou favoriser la survenue d’effets
indésirables. Triumeq peut également modifier l’action de certains autres médicaments.
Prévenez votre médecin si vous prenez un ou plusieurs médicaments figurant dans la liste suivante :
metformine, médicament utilisé pour traiter le diabète
médicaments appelés antiacides, utilisés dans le traitement de l’indigestion et des brûlures
d’estomac. Vous ne devez pas prendre d’antiacide au cours des 6 heures qui précèdent la
prise de Triumeq et pendant au moins 2 heures après la prise de Triumeq (voir aussi
Rubrique 3)
suppléments ou compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer ou du magnésium.
Si vous prenez Triumeq avec de la nourriture, vous pouvez prendre des suppléments ou
compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer ou du magnésium en même temps
que Triumeq. Si vous ne prenez pas Triumeq avec de la nourriture, vous ne devez pas
prendre de suppléments ou compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer
ou du magnésium au cours des 6 heures qui précèdent la prise de Triumeq et pendant au
moins 2 heures après la prise de Triumeq (voir aussi Rubrique 3)
emtricitabine, étravirine, éfavirenz, névirapine ou tipranavir/ritonavir, utilisés dans le
traitement de l’infection par le VIH
médicaments (généralement sous forme liquide) contenant du sorbitol et autres polyols (tels
que xylitol, mannitol, lactitol ou maltitol), s’ils sont utilisés régulièrement
d’autres médicaments contenant de la lamivudine, utilisés dans le traitement de l’infection
par le VIH ou de l’infection par le virus de l’hépatite B
cladribine, utilisée pour traiter la leucémie à tricholeucocytes
rifampicine, utilisée dans le traitement de la tuberculose et d’autres infections bactériennes
triméthoprime/sulfaméthoxazole, un antibiotique utilisé dans le traitement des infections
bactériennes
phénytoïne et phénobarbital, utilisés dans le traitement de lépilepsie
oxcarbazépine et carbamazépine, utilisés dans le traitement de l’épilepsie et des troubles
bipolaires
114
millepertuis (Hypericum perforatum), produit à base de plantes utilisé dans le traitement de
la dépression
méthadone, utilisée en tant que substitut de l’héroïne. L'abacavir augmente la vitesse à
laquelle la méthadone est éliminée de votre corps. Si vous prenez de la méthadone, vous
devrez faire l'objet de contrôles afin de déceler d'éventuels symptômes de manque et votre
dose de méthadone pourra être éventuellement modifiée.
riociguat, utilisé pour traiter l'hypertension dans les vaisseaux sanguins (les artères
pulmonaires) qui transportent le sang du cœur vers les poumons. Votre médecin pourrait être
amené à réduire votre dose de riociguat, car l'abacavir peut augmenter les taux sanguins de
riociguat.
Prévenez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez l’un de ces médicaments. Votre
médecin prendra éventuellement la décision d’adapter votre dose ou de vous prescrire des
examens supplémentaires.
Grossesse
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou si vous planifiez une grossesse :
Parlez avec votre médecin des risques et des bénéfices de Triumeq.
Informez immédiatement votre médecin si vous découvrez que vous êtes enceinte ou si vous planifiez
une grossesse. Votre médecin ajustera votre traitement. N’arrêtez pas de prendre Triumeq sans
consulter votre médecin car vous pourriez mettre votre santé en danger ainsi que celle de votre enfant
à naître.
Allaitement
L’allaitement n’est pas recommandé chez les femmes vivant avec le VIH, car l’infection par le VIH
peut se transmettre au bébé par l’intermédiaire du lait maternel.
Une petite quantité des composants de Triumeq peut également passer dans le lait maternel.
Si vous allaitez ou envisagez d’allaiter, vous devez en discuter avec votre médecin dès que
possible.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Triumeq peut provoquer des sensations vertigineuses et d’autres effets indésirables pouvant
diminuer votre vigilance.
Ne conduisez pas et n’utilisez pas de machines à moins que vous ne soyez sûr que votre
vigilance ne soit pas affectée.
Triumeq contient du sodium.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c’est-à-dire
qu’il est essentiellement « sans sodium ».
3. Comment prendre Triumeq
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou de votre pharmacien en cas de doute.
La dose habituelle est d’un comprimé une fois par jour.
Avalez le comprimé entier, avec un peu de liquide. Triumeq peut être pris avec ou sans nourriture.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
Les enfants et les adolescents pesant au moins 25 kg peuvent prendre la dose pour adulte, c’est-à-dire
un comprimé une fois par jour.
115
Si vous pesez moins de 25 kg, vous ne pouvez pas prendre Triumeq comprimés pelliculés, car la dose
de chaque composant de ce médicament ne peut pas être adaptée à votre poids. Votre médecin devra
vous prescrire Triumeq comprimés dispersibles ou les composants séparément.
Triumeq est disponible sous forme de comprimés pelliculés et comprimés dispersibles. Les
comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles ne sont pas les mêmes. Par conséquent,
n’interchangez pas les comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles sans en parler d'abord à
votre médecin.
Vous ne devez pas prendre d’antiacide au cours des 6 heures qui précèdent la prise de Triumeq et
pendant au moins 2 heures après la prise de Triumeq. D’autres médicaments visant à diminuer le taux
d’acidité, comme la ranitidine et l’oméprazole, peuvent être pris en même temps que Triumeq.
Demandez conseil à votre médecin sur la prise d’antiacides en même temps que Triumeq.
Si vous prenez Triumeq avec de la nourriture, vous pouvez prendre des suppléments ou
compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer ou du magnésium en même temps que
Triumeq. Si vous ne prenez pas Triumeq avec de la nourriture, vous ne devez pas prendre de
supplément ou de complément multivitaminé contenant du calcium, du fer ou du magnésium au cours
des 6 heures qui précèdent la prise de Triumeq et pendant au moins 2 heures après la prise de
Triumeq.
Demandez conseil à votre médecin sur la prise de suppléments ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du magnésium avec Triumeq.
Si vous avez pris plus de Triumeq que vous n’auriez dû
Si vous avez pris trop de comprimés de Triumeq, demandez conseil à votre médecin ou votre
pharmacien. Si possible, montrez-leur la boîte de Triumeq.
Si vous oubliez de prendre Triumeq
Si vous avez oublié de prendre une dose, prenez la dose oubliée dès que possible. Mais si la dose
suivante doit être prise moins de 4 heures plus tard, vous ne devez pas prendre la dose oubliée ;
prenez la dose suivante à l’heure habituelle. Poursuivez ensuite votre traitement normalement.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre Triumeq
Si vous avez arrêté votre traitement par Triumeq pour quelque raison que ce soit et tout
particulièrement parce que vous pensez avoir des effets indésirables ou en raison d’une autre maladie :
Consultez votre médecin avant de reprendre votre traitement. Il vérifiera si vos symptômes
étaient liés à une réaction d'hypersensibilité. S'il pense qu’ils peuvent être liés à une réaction
d’hypersensibilité, il vous demandera de ne jamais reprendre votre traitement par Triumeq,
ni aucun autre médicament contenant de l'abacavir ou du dolutégravir. Il est important que
vous respectiez cette consigne.
Si votre médecin vous conseille de reprendre votre traitement par Triumeq, il se peut qu'il vous
demande de prendre vos premières doses au sein d’une structure médicalisée.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Lorsque vous êtes traité(e) pour le VIH, il peut être difficile d’affirmer qu’un symptôme est lié à un
effet indésirable de Triumeq ou d’autres médicaments que vous prenez ou bien à l’infection par le
VIH en elle-même. Il est donc très important que vous informiez votre médecin de tout
changement de votre état de santé.
116
L’abacavir peut provoquer une réaction d’hypersensibilité (une réaction allergique grave), en
particulier chez les patients porteurs d’un gène appelé HLA-B*5701. Cependant, même les
patients qui ne sont pas porteurs du gène HLA-B*5701 peuvent développer une réaction
d'hypersensibilité, comme expliqué dans cette notice dans l’encadré intitulé "Réactions
d'hypersensibilité". Il est très important que vous lisiez et compreniez les informations
concernant cette réaction grave.
En dehors des effets indésirables de Triumeq listés ci-dessous, d'autres maladies peuvent se
développer au cours d'un traitement associant plusieurs médicaments pour traiter l'infection par le
VIH.
II est important que vous lisiez les informations mentionnées dans cette rubrique, au niveau du
paragraphe "Quels sont les autres effets indésirables éventuels liés à une association de
traitements contre le VIH".
Réactions d'hypersensibilité
Triumeq contient de l’abacavir et du dolutégravir. Chacune de ces substances actives peut entraîner
une réaction allergique grave appelée « réaction d’hypersensibilité ».
Ces réactions d’hypersensibilité ont été plus fréquemment observées chez les personnes prenant des
médicaments contenant de l’abacavir.
Quelles sont les personnes susceptibles de développer ce type de réactions ?
Toute personne prenant Triumeq est susceptible de développer une réaction d'hypersensibilité, qui
pourrait menacer le pronostic vital en cas de poursuite du traitement par Triumeq.
Vous avez plus de risque de développer cette réaction si vous êtes porteur d'un gène appelé
HLA-B*5701 (bien que vous puissiez développer une réaction d'hypersensibilité sans être porteur de
ce gène). Vous devrez avoir fait l'objet d'un dépistage pour détecter la présence de ce gène avant que
Triumeq ne vous soit prescrit. Si vous savez que vous êtes porteur de ce gène, informez-en votre
médecin.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont :
fièvre (température corporelle élevée) et éruption cutanée.
Les autres symptômes fréquemment observés sont :
nausées (envie de vomir), vomissements, diarrhée, douleurs abdominales (mal au ventre) et fatigue
sévère.
D'autres symptômes possibles sont :
douleurs articulaires ou musculaires, gonflement au niveau du cou, essoufflement, maux de gorge,
toux, maux de tête occasionnels, inflammation oculaire (conjonctivite), ulcérations buccales/aphtes,
faible pression sanguine, fourmillements ou engourdissements des mains ou des pieds.
A quel moment ces réactions peuvent-elles survenir ?
Les réactions d'hypersensibilité peuvent survenir à n’importe quel moment du traitement par Triumeq,
mais sont plus susceptibles de survenir au cours des 6 premières semaines de traitement.
117
Contactez immédiatement votre médecin :
1 si vous présentez une éruption cutanée OU,
2 si vous présentez des symptômes appartenant à au moins 2 des catégories suivantes :
- fièvre,
- essoufflement, maux de gorge ou toux,
- nausées ou vomissements, diarrhée ou douleurs abdominales,
- fatigue sévère ou douleurs et courbatures ou sensation de malaise général.
Il se peut que votre médecin vous conseille d'arrêter votre traitement par Triumeq.
Si vous avez arrêté votre traitement par Triumeq
Si vous avez arrêté votre traitement par Triumeq en raison d’une réaction d’hypersensibilité, vous ne
devez JAMAIS REPRENDRE Triumeq, ni aucun autre médicament contenant de l’abacavir car
cela pourrait entraîner, en quelques heures, une chute importante de votre pression artérielle, pouvant
entraîner la mort. Vous ne devez également jamais reprendre tout médicament contenant du
dolutégravir.
Si vous avez arrêté votre traitement par Triumeq pour quelque raison que ce soit - et tout
particulièrement parce que vous pensez avoir des effets indésirables ou en raison d’une autre maladie :
Consultez votre médecin avant de reprendre votre traitement. Il vérifiera si vos symptômes
étaient liés à une réaction d'hypersensibilité. S'il pense que cela pouvait être le cas, il vous
demandera alors de ne jamais reprendre votre traitement par Triumeq, ni aucun autre
médicament contenant de l'abacavir. Il pourra également vous être demandé de ne jamais reprendre
tout autre médicament contenant du dolutégravir. Il est important que vous respectiez cette consigne.
Parfois, des réactions d'hypersensibilité sont survenues chez des personnes ayant repris leur traitement
contenant de l’abacavir, bien qu'elles n’avaient présenté qu'un seul des symptômes signalés sur la
Carte de Mise en Garde avant l'arrêt du traitement.
Très rarement, des patients ayant déjà pris des médicaments contenant de l'abacavir sans avoir
développé de symptôme d'hypersensibilité, ont développé une réaction d'hypersensibilité lors de la
reprise de ces médicaments.
Si votre médecin vous conseille de reprendre votre traitement par Triumeq, il se peut qu'il vous
demande de prendre vos premières doses au sein d’une structure médicalisée.
Si vous présentez une hypersensibilité à Triumeq, vous devez rapporter tous les comprimés de
Triumeq inutilisés pour destruction. Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Une Carte de Mise en Garde est incluse dans la boîte de Triumeq pour vous rappeler, ainsi qu’à
l’équipe médicale, le risque de réaction d'hypersensibilité. Détachez cette carte et conservez-la sur
vous en permanence.
Effets indésirables très fréquents
Ils peuvent concerner plus d’1 personne sur 10 :
maux de tête,
diarrhée,
envie de vomir (nausées),
troubles du sommeil (insomnie),
manque d’énergie (fatigue).
Effets indésirables fréquents
118
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 10 :
réaction d’hypersensibilité (voir paragraphe “Réactions d’hypersensibilité” mentionné plus
haut dans cette rubrique),
perte d’appétit,
éruption cutanée,
démangeaisons (prurit),
vomissements,
maux d’estomac (douleurs abdominales),
inconfort au niveau de l’estomac (gêne abdominale),
prise de poids,
indigestion,
gaz (flatulences),
sensations vertigineuses,
rêves anormaux,
cauchemars,
dépression (sentiment de profonde tristesse et de dévalorisation),
anxiété,
fatigue,
somnolence,
fièvre (température corporelle élevée),
toux,
nez irrité ou nez qui coule,
chute des cheveux,
douleurs musculaires et sensation d’inconfort,
douleurs articulaires,
sensation de faiblesse,
sensation généralisée de malaise.
Les effets indésirables fréquents pouvant être révélés par une analyse de sang sont :
une augmentation du taux d'enzymes du foie,
une augmentation du taux d’enzymes produites dans les muscles (créatine phosphokinase).
Effets indésirables peu fréquents
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 100 :
inflammation du foie (hépatite),
pensées et comportements suicidaires (en particulier chez les patients ayant déjà connu une
dépression ou des problèmes de santé mentale auparavant),
attaque de panique.
Des effets indésirables peu fréquents pouvant être révélés par une analyse de sang sont :
une diminution du nombre de cellules sanguines importantes pour la coagulation du sang
(thrombocytopénie),
un faible nombre de globules rouges dans le sang (anémie), ou un faible nombre de globules
blancs dans le sang (neutropénie),
une augmentation du taux de sucre (glucose) dans le sang,
une augmentation des triglycérides (type de graisses) dans le sang.
Effets indésirables rares
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 1000 :
inflammation du pancréas (pancréatite),
altération du tissu musculaire,
insuffisance hépatique (les signes peuvent inclure un jaunissement de la peau et du blanc des
119
yeux ou des urines inhabituellement foncées).
suicide (en particulier chez les patients ayant déjà connu une dépression ou des problèmes de
santé mentale auparavant)
Prévenez immédiatement votre médecin si vous présentez des problèmes de santé
mentale (voir également les autres problèmes de santé mentale ci-dessus).
Les effets indésirables rares pouvant être révélés par une analyse de sang sont :
augmentation de la bilirubine (un test de la fonction hépatique)
augmentation d'une enzyme appelée amylase.
Effets indésirables très rares
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 10 000 :
engourdissement, fourmillements au niveau de la peau (piqûres d'aiguilles),
sensation de faiblesse au niveau des membres,
éruption cutanée, pouvant former des cloques ayant l’apparence de petites cibles (petites taches
centrales sombres entourées d’une zone pâle bordée d’un anneau sombre) (érythème
polymorphe),
éruption cutanée généralisée, avec cloques et décollement de la peau, particulièrement autour
de la bouche, du nez, des yeux et des parties génitales (syndrome de Stevens-Johnson), ainsi
qu'une forme plus sévère d'éruption cutanée entraînant un décollement de la peau sur plus de
30 % de la surface corporelle (nécrolyse épidermique toxique),
acidose lactique (excès d'acide lactique dans le sang).
Un effet indésirable très rare pouvant être révélé par une analyse de sang est :
l'absence de production de nouveaux globules rouges par votre moelle osseuse
(érythroblastopénie).
Si vous constatez des effets indésirables
Parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice.
Quels sont les autres effets indésirables éventuels liés à une association de traitements contre le
VIH
D'autres maladies peuvent se développer au cours d'un traitement contre le VIH associant plusieurs
médicaments, tels que Triumeq.
Symptômes d’infection et d’inflammation
Le système immunitaire des personnes à un stade avancé de leur infection par le VIH ou stade SIDA
est affaibli, ce qui peut favoriser la survenue d’infections graves (infections opportunistes). Ces
infections peuvent rester « silencieuses » et ne pas être détectées par un système immunitaire affaibli
avant l’instauration du traitement. Après le début du traitement, le système immunitaire se renforce et
peut combattre les infections, ce qui peut provoquer des symptômes d’infection ou d’inflammation.
Ces symptômes incluent généralement une fièvre, accompagnée de certains des symptômes suivants :
maux de tête
maux d’estomac
difficultés à respirer
Dans de rares cas, comme le système immunitaire se renforce, il peut également attaquer les tissus
sains du corps (maladie auto-immune). Les symptômes des maladies auto-immunes peuvent
apparaître plusieurs mois après le début du traitement contre l’infection par le VIH. Ces symptômes
incluent :
palpitations (battements cardiaques rapides ou irréguliers) ou tremblements
120
hyperactivité (agitation et mouvements excessifs)
faiblesse partant des mains et des pieds et remontant vers le tronc.
Si vous développez un quelconque symptôme d’infection et d’inflammation ou si vous observez un
ou plusieurs des symptômes ci-dessus :
Prévenez immédiatement votre médecin. Ne prenez pas d’autres médicaments contre
l’infection sans l’avis de votre médecin.
Douleurs articulaires, raideurs et problèmes osseux
Certaines personnes prenant une association de traitements contre le VIH peuvent développer une
maladie appelée ostéonécrose. Cette maladie entraîne la mort de certaines parties du tissu osseux par
manque d’irrigation sanguine de l’os. Le risque de développer cette maladie est plus important chez
les personnes qui :
prennent une association de traitements antirétroviraux depuis longtemps,
prennent également des médicaments anti-inflammatoires appelés corticoïdes,
consomment de l’alcool,
ont un système immunitaire très affaibli,
sont en surpoids.
Les signes évocateurs d’une ostéonécrose comprennent :
une raideur au niveau des articulations,
des douleurs des articulations (en particulier de la hanche, du genou ou de l’épaule),
des difficultés pour se mouvoir.
Si vous remarquez un ou plusieurs de ces symptômes :
Informez-en votre médecin.
Effets sur le poids corporel, les lipides et le glucose sanguins
Une augmentation du poids ainsi que des taux de lipides et de glucose dans le sang peuvent survenir
au cours d'un traitement contre le VIH. Ces modifications sont en partie dues à une amélioration de
votre état de santé et du mode de vie, et parfois aux médicaments contre le VIH. Votre médecin
procèdera à des examens afin d'évaluer ces changements.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Triumeq
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et le flacon après
EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver dans l’emballage d’origine afin de protéger de l’humidité. Garder le flacon bien fermé.
Ne pas retirer le dessiccant.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la
température.
121
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à
protéger l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Triumeq
- Les substances actives sont le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine. Chaque comprimé
contient du dolutégravir sodique correspondant à 50 mg de dolutégravir, 600 mg d'abacavir
(sous forme de sulfate) et 300 mg de lamivudine.
- Les autres composants sont : mannitol (E421), cellulose microcristalline, povidone (K29/32),
glycolate d’amidon sodique, stéarate de magnésium, alcool poly(vinylique) - partiellement
hydrolysé, dioxyde de titane, macrogol/PEG, talc, oxyde de fer noir et oxyde de fer rouge.
- Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il
est essentiellement « sans sodium ».
Comment se présente Triumeq et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés de Triumeq sont de couleur violette, de forme ovale, biconvexes, gravés
« 572 Tri » sur une face.
Les comprimés pelliculés sont fournis en flacons contenant 30 comprimés.
Le flacon contient un dessiccant pour protéger le médicament de l’humidité. Une fois le flacon ouvert,
laisser le dessiccant dans le flacon ; ne pas le retirer.
Un conditionnement multiple contenant 90 comprimés pelliculés (3 boîtes de 30) est également
disponible.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées dans votre pays.
Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché
ViiV Healthcare BV, Van Asch van Wijckstraat 55H, 3811 LP Amersfoort, Pays-Bas
Fabricant
Glaxo Wellcome S.A., Avda. Extremadura 3, 09400 Aranda de Duero, Burgos, Espagne
OU
Delpharm Poznań Spółka Akcyjna, UL.Grunwaldzka 189, 60-322 Poznan, Pologne.
122
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
ViiV Healthcare srl/bv
Tél/Tel: + 32 (0) 10 85 65 00
Lietuva
ViiV Healthcare BV
Tel: + 370 80000334
България
ViiV Healthcare BV
Teл.: + 359 80018205
Luxembourg/Luxemburg
ViiV Healthcare srl/bv
Belgique/Belgien
Tél/Tel: + 32 (0) 10 85 65 00
Česká republika
GlaxoSmithKline, s.r.o.
Tel: + 420 222 001 111
cz.info@gsk.com
Magyarország
ViiV Healthcare BV
Tel.: + 36 80088309
Danmark
GlaxoSmithKline Pharma A/S
Tlf.: + 45 36 35 91 00
dk-info@gsk.com
Malta
ViiV Healthcare BV
Tel: + 356 80065004
Deutschland
ViiV Healthcare GmbH
Tel.: + 49 (0)89 203 0038-10
viiv.med.info@viivhealthcare.com
Nederland
ViiV Healthcare BV
Tel: + 31 (0)33 2081199
Eesti
ViiV Healthcare BV
Tel: + 372 8002640
Norge
GlaxoSmithKline AS
Tlf: + 47 22 70 20 00
Ελλάδα
GlaxoSmithKline Μονοπρόσωπη A.E.B.E.
Τηλ: + 30 210 68 82 100
Österreich
GlaxoSmithKline Pharma GmbH
Tel: + 43 (0)1 97075 0
at.info@gsk.com
España
Laboratorios ViiV Healthcare, S.L.
Tel: + 34 900 923 501
es-ci@viivhealthcare.com
Polska
GSK Services Sp. z o.o.
Tel.: + 48 (0)22 576 9000
France
ViiV Healthcare SAS
Tél.: + 33 (0)1 39 17 69 69
Infomed@viivhealthcare.com
Portugal
VIIVHIV HEALTHCARE, UNIPESSOAL, LDA
Tel: + 351 21 094 08 01
viiv.fi.pt@viivhealthcare.com
123
Hrvatska
ViiV Healthcare BV
Tel: + 385 800787089
România
ViiV Healthcare BV
Tel: + 40800672524
Ireland
GlaxoSmithKline (Ireland) Limited
Tel: + 353 (0)1 4955000
Slovenija
ViiV Healthcare BV
Tel: + 386 80688869
Ísland
Vistor hf.
Sími: +354 535 7000
Slovenská republika
ViiV Healthcare BV
Tel: + 421 800500589
Italia
ViiV Healthcare S.r.l
Tel: + 39 (0)45 7741600
Suomi/Finland
GlaxoSmithKline Oy
Puh/Tel: + 358 (0)10 30 30 30
Κύπρος
ViiV Healthcare BV
Τηλ: + 357 80070017
Sverige
GlaxoSmithKline AB
Tel: + 46 (0)8 638 93 00
info.produkt@gsk.com
Latvija
ViiV Healthcare BV
Tel: + 371 80205045
United Kingdom (Northern Ireland)
ViiV Healthcare BV
Tel: + 44 (0)800 221441
customercontactuk@gsk.com
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments : https://www.ema.europa.eu.
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Notice : Information du patient
Triumeq 5 mg/60 mg/30 mg comprimés dispersibles
dolutégravir/abacavir/lamivudine
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament a été prescrit pour un enfant dont vous avez la charge. Ne le donnez pas à
d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont
identiques à ceux de l’enfant dont vous avez la charge.
- Si l’enfant ressent un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Triumeq et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Triumeq
3. Comment utiliser Triumeq
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Triumeq
6. Contenu de l’emballage et autres informations
7. Instructions d'utilisation étape par étape
1. Qu’est-ce que Triumeq et dans quels cas est-il utilisé
Triumeq est un médicament qui contient trois substances actives utilisées pour traiter l'infection par le
VIH : l’abacavir, la lamivudine et le dolutégravir. L’abacavir et la lamivudine appartiennent à une
classe de médicaments antirétroviraux (médicaments utilisés pour traiter l’infection par le VIH)
appelée analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse (INTI) et le dolutégravir
appartient à une classe de médicaments antirétroviraux appelée inhibiteurs d’intégrase (INI).
Triumeq est indiqué dans le traitement de l'infection par le VIH (virus de l’immunodéficience
humaine) chez les enfants âgés de 3 mois ou plus, et pesant au moins 6 kg et moins de 25 kg.
Avant de prescrire Triumeq à un enfant dont vous avez la charge, votre médecin fera réaliser un
dépistage pour détecter s’il est porteur d’un type de gène particulier appelé HLA-B*5701. Triumeq ne
doit pas être utilisé chez les patients porteurs du gène HLA-B*5701. Les patients porteurs de ce gène
ont un risque élevé de développer une réaction d’hypersensibilité grave (réaction allergique) s’ils
utilisent Triumeq (voir le paragraphe « Réactions d’hypersensibilité » à la rubrique 4).
Triumeq ne guérit pas l'infection par le VIH ; il diminue la quantité de virus dans votre corps et la
maintient à un niveau bas. Il augmente également le nombre de cellules CD4 dans votre sang. Les
cellules CD4 sont un type de globule blanc, important pour aider votre corps à combattre les
infections.
Tout le monde ne répond pas au traitement par Triumeq de manière identique. Votre médecin
s'assurera régulièrement de l'efficacité du traitement de l’enfant.
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser Triumeq
125
N’utilisez jamais Triumeq
si l’enfant dont vous avez la charge est allergique (hypersensible) au dolutégravir, à
l'abacavir (ou à n'importe quel autre médicament contenant de l’abacavir) ou à la lamivudine,
ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique
6).
Lisez attentivement toutes les informations relatives aux réactions d'hypersensibilité à la
rubrique 4.
si l’enfant dont vous avez la charge prend un médicament appelé fampridine (également
connue sous le nom de dalfampridine, utilisé dans la sclérose en plaques).
Si vous pensez que l’un de ces cas s’applique à l’enfant, parlez-en à votre médecin.
Avertissements et précautions
IMPORTANT Réactions d'hypersensibilité
Triumeq contient de l’abacavir et du dolutégravir. Chacune de ces substances actives peut
entraîner une réaction allergique grave appelée « réaction d’hypersensibilité ». Si l’enfant dont vous
avez la charge développe une réaction d’hypersensibilité, il ne devra plus jamais reprendre d’abacavir
ou de médicament contenant de l’abacavir : cela peut menacer le pronostic vital.
Vous devez lire attentivement toutes les informations du paragraphe « Réactions
d'hypersensibilité » figurant dans l'encadré à la rubrique 4.
Une Carte de Mise en Garde est incluse dans la boîte de Triumeq pour vous rappeler, ainsi qu’à
l’équipe médicale, le risque d'hypersensibilité. Détachez cette carte et conservez-la sur vous en
permanence.
Faites attention avec Triumeq
Certaines personnes traitées par Triumeq ou par d'autres associations de traitements contre le VIH
sont plus à risque que d’autres de développer des effets indésirables graves. Vous devez être conscient
de ces risques supplémentaires :
si l’enfant dont vous avez la charge a une maladie du foie modérée ou sévère
si l’enfant dont vous avez la charge a déjà eu une maladie du foie, y compris une hépatite B ou C
(si l’enfant a été infecté par le virus de l'hépatite B, n'arrêtez pas le traitement par Triumeq sans
l'avis de votre médecin, car son hépatite peut se réactiver)
si l’enfant dont vous avez la charge a un problème aux reins.
Si l’enfant se trouve dans l'un de ces cas, parlez-en à votre médecin avant d’utiliser
Triumeq. Il pourrait être amené à subir des examens supplémentaires, y compris des analyses de
sang, pendant qu’il prend le médicament. Pour plus d'informations, reportez-vous à la rubrique 4.
Réactions d'hypersensibilité à l’abacavir
Même les patients qui ne sont pas porteurs du gène HLA-B*5701 peuvent développer une réaction
d'hypersensibilité (une réaction allergique grave).
Lisez attentivement toutes les informations concernant les réactions d'hypersensibilité à
la rubrique 4 de cette notice.
Risque dévènements cardiovasculaires
Il n’est pas exclu que l'abacavir puisse être associé à une augmentation du risque d’évènements
cardiovasculaires.
Si l’enfant dont vous avez la charge a des problèmes cardiovasculaires, s’il fume ou s’il souffre
d’autres maladies pouvant augmenter son risque d'avoir des maladies cardiovasculaires, telles
qu'une pression sanguine élevée ou un diabète, informez-en votre médecin. N'arrêtez pas
126
d’administrer le traitement par Triumeq, à moins que votre médecin ne vous conseille de le faire.
Soyez vigilant en cas de symptômes importants
Certaines personnes prenant des médicaments pour traiter l'infection par le VIH développent d'autres
maladies, qui peuvent être graves. Il peut s’agir notamment des maladies suivantes :
symptômes d’infection et d’inflammation
douleurs articulaires, raideurs et problèmes osseux
Il est nécessaire que vous connaissiez les signes et les symptômes importants devant vous alerter
pendant que vous administrez le traitement par Triumeq.
Prenez connaissance des informations contenues dans le paragraphe « Quels sont les
autres effets indésirables éventuels liés à une association de traitements contre le VIH » à
la rubrique 4 de cette notice.
Enfants
Triumeq ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 3 mois ou pesant moins de 6 kg car
des doses plus faibles de ce médicament n'ont pas été évaluées dans ces groupes.
Les enfants doivent respecter les rendez-vous prévus chez le médecin (voir Rubrique 3, Comment
utiliser Triumeq, pour plus d'informations).
Autres médicaments et Triumeq
Informez votre médecin si l’enfant dont vous avez la charge prend, a récemment pris ou pourrait
prendre tout autre médicament.
Certains médicaments peuvent modifier l’action de Triumeq ou favoriser la survenue d’effets
indésirables. Triumeq peut également modifier l’action de certains autres médicaments.
Prévenez votre médecin si vous prenez un ou plusieurs médicaments figurant dans la liste suivante :
metformine, médicament utilisé pour traiter le diabète
médicaments appelés antiacides, utilisés dans le traitement de l’indigestion et des brûlures
d’estomac. Vous ne devez pas prendre d’antiacide au cours des 6 heures qui précèdent la
prise de Triumeq et pendant au moins 2 heures après la prise de Triumeq (voir aussi
Rubrique 3)
suppléments ou compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer ou du magnésium.
Si vous prenez Triumeq avec de la nourriture, vous pouvez prendre des suppléments ou
compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer ou du magnésium en même temps
que Triumeq. Si vous ne prenez pas Triumeq avec de la nourriture, vous ne devez pas
prendre de suppléments ou compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer
ou du magnésium au cours des 6 heures qui précèdent la prise de Triumeq et pendant au
moins 2 heures après la prise de Triumeq (voir aussi Rubrique 3)
emtricitabine, étravirine, éfavirenz, névirapine ou tipranavir/ritonavir, utilisés dans le
traitement de l’infection par le VIH
médicaments (généralement sous forme liquide) contenant du sorbitol et autres polyols (tels
que xylitol, mannitol, lactitol ou maltitol), s’ils sont utilisés régulièrement
d’autres médicaments contenant de la lamivudine, utilisés dans le traitement de l’infection
par le VIH ou de l’infection par le virus de l’hépatite B
cladribine, utilisée pour traiter la leucémie à tricholeucocytes
rifampicine, utilisée dans le traitement de la tuberculose et d’autres infections bactériennes
triméthoprime/sulfaméthoxazole, un antibiotique utilisé dans le traitement des infections
bactériennes
phénytoïne et phénobarbital, utilisés dans le traitement de lépilepsie
oxcarbazépine et carbamazépine, utilisés dans le traitement de l’épilepsie et des troubles
bipolaires
127
millepertuis (Hypericum perforatum), produit à base de plantes utilisé dans le traitement de
la dépression
méthadone, utilisée en tant que substitut de l’héroïne. L'abacavir augmente la vitesse à
laquelle la méthadone est éliminée de votre corps. Si vous prenez de la méthadone, vous
devrez faire l'objet de contrôles afin de déceler d'éventuels symptômes de manque et votre
dose de méthadone pourra être éventuellement modifiée.
Riociguat, utilisé pour traiter l'hypertension dans les vaisseaux sanguins (les artères
pulmonaires) qui transportent le sang du cœur vers les poumons. Votre médecin pourrait être
amené à réduire votre dose de riociguat, car l'abacavir peut augmenter les taux sanguins de
riociguat.
Prévenez votre médecin ou votre pharmacien si l’enfant dont vous avez la charge prend l’un
de ces médicaments. Votre médecin prendra éventuellement la décision d’adapter la dose de
l’enfant ou de prescrire à l’enfant des examens supplémentaires.
Grossesse
Patientes qui sont enceintes, pensent être enceintes ou planifient une grossesse :
Parlez avec votre médecin des risques et des bénéfices de Triumeq.
Informez immédiatement votre médecin si vous découvrez que vous êtes enceinte ou si vous planifiez
une grossesse. Votre médecin ajustera votre traitement. N’arrêtez pas de prendre Triumeq sans
consulter votre médecin car vous pourriez mettre votre santé en danger ainsi que celle de votre enfant
à naître.
Allaitement
L’allaitement n’est pas recommandé chez les femmes vivant avec le VIH car l’infection par le VIH
peut se transmettre au bébé par l’intermédiaire du lait maternel.
Une petite quantité des composants de Triumeq peut également passer dans le lait maternel.
Si vous allaitez ou envisagez d’allaiter, vous devez en discuter avec votre médecin dès que
possible.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Triumeq peut provoquer des sensations vertigineuses et d’autres effets indésirables pouvant
diminuer votre vigilance.
Ne conduisez pas et n’utilisez pas de machines à moins que vous ne soyez sûr que votre
vigilance ne soit pas affectée.
Triumeq contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé dispersible, c’est-à-dire
qu’il est essentiellement « sans sodium ».
3. Comment utiliser Triumeq
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou de votre pharmacien en cas de doute.
Votre médecin décidera de la dose appropriée de Triumeq pour l'enfant dont vous avez la charge, en
fonction du poids de l'enfant.
Si l'enfant dont vous avez la charge est âgé de moins de 3 mois ou pèse moins de 6 kg, Triumeq n'est
pas adapté à l'enfant, car on ignore si Triumeq est sûr et efficace. Votre médecin pourra prescrire les
composants séparément pour l'enfant.
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Triumeq peut être administavec ou sans nourriture.
Les comprimés dispersibles doivent être dispersés dans de l'eau potable. Les comprimés doivent être
entièrement dispersés dans le godet doseur fourni avant d'être avalés. Ne pas mâcher, couper ou
écraser les comprimés. Si l'enfant dont vous avez la charge ne peut pas utiliser le godet doseur fourni,
vous aurez peut-être besoin d'une seringue orale pour lui administrer le médicament. Demandez
conseil à votre médecin.
La dose de Triumeq administrée aux enfants doit être adaptée à mesure qu'ils prennent du poids.
Il est donc important que les enfants respectent les rendez-vous prévus chez le médecin.
Triumeq est disponible sous forme de comprimés pelliculés et comprimés dispersibles. Les
comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles ne sont pas les mêmes. Par conséquent,
n’interchangez pas les comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles sans en parler d'abord à
votre médecin.
Ne pas administrer d’antiacide au cours des 6 heures qui précèdent l’administration de Triumeq et
pendant au moins 2 heures après l’administration de Triumeq. D’autres médicaments visant à
diminuer le taux d’acidité, comme la ranitidine et l’oméprazole, peuvent être pris en même temps que
Triumeq.
Demandez conseil à votre médecin sur la prise d’antiacides en même temps que Triumeq.
Si vous administrez Triumeq avec de la nourriture, vous pouvez administrer des suppléments
ou compléments multivitaminés contenant du calcium, du fer ou du magnésium en même temps
que Triumeq. Si vous n’administrez pas Triumeq avec de la nourriture, vous ne devez pas
administrer de supplément ou de complément multivitaminé contenant du calcium, du fer ou du
magnésium au cours des 6 heures qui précèdent l’administration de Triumeq et pendant au moins 2
heures après l’administration de Triumeq.
Demandez conseil à votre médecin sur la prise de suppléments ou compléments multivitaminés
contenant du calcium, du fer ou du magnésium avec Triumeq.
Si vous avez utiliplus de Triumeq que vous n’auriez dû
Si vous avez administré trop de comprimés dispersibles de Triumeq, demandez conseil à votre
médecin ou votre pharmacien. Si possible, montrez-leur la boîte de Triumeq.
Si vous oubliez d’utiliser Triumeq
Si vous avez oublié une dose, administrez la dose oubliée dès que possible. Mais si la dose suivante
doit être prise moins de 4 heures plus tard, vous ne devez pas administrer la dose oubliée ; administrez
la dose suivante à l’heure habituelle. Poursuivez ensuite le traitement de l’enfant normalement.
N’administrez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié
d’administrer.
Si vous arrêtez d’utiliser Triumeq
Si vous avez arrêd’administrer Triumeq à l’enfant pour quelque raison que ce soit et tout
particulièrement parce que vous pensez qu’il a des effets indésirables ou en raison d’une autre
maladie:
Consultez votre médecin avant de réadministrer le traitement. Il vérifiera si les symptômes de
l’enfant étaient liés à une réaction d'hypersensibilité. S'il pense qu’ils peuvent être liés à une
réaction d’hypersensibilité, il vous demandera de ne jamais réadministrer le traitement par
Triumeq, ni aucun autre médicament contenant de l'abacavir ou du dolutégravir. Il est
important que vous respectiez cette consigne.
Si votre médecin vous conseille de réadministrer le traitement par Triumeq, il se peut qu'il vous
demande d’administrer les premières doses au sein d’une structure médicalisée.
129
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Lorsque l’enfant est traité pour le VIH, il peut être difficile d’affirmer qu’un symptôme est lié à un
effet indésirable de Triumeq ou d’autres médicaments qu’il prend ou bien à l’infection par le VIH en
elle-même. Il est donc très important que vous informiez votre médecin de tout changement de
l’état de sande l’enfant.
L’abacavir peut provoquer une réaction d’hypersensibilité (une réaction allergique grave), en
particulier chez les patients porteurs d’un gène appelé HLA-B*5701. Cependant, même les
patients qui ne sont pas porteurs du gène HLA-B*5701 peuvent développer une réaction
d'hypersensibilité, comme expliqué dans cette notice dans l’encadré intitulé « Réactions
d'hypersensibilité ». Il est très important que vous lisiez et compreniez les informations
concernant cette réaction grave.
En dehors des effets indésirables de Triumeq listés ci-dessous, d'autres maladies peuvent se
développer au cours d'un traitement associant plusieurs médicaments pour traiter l'infection par le
VIH.
II est important que vous lisiez les informations mentionnées dans cette rubrique, au niveau du
paragraphe « Quels sont les autres effets indésirables éventuels liés à une association de
traitements contre le VIH ».
Réactions d'hypersensibilité
Triumeq contient de l’abacavir et du dolutégravir. Chacune de ces substances actives peut entraîner
une réaction allergique grave appelée « réaction d’hypersensibilité ».
Ces réactions d’hypersensibilité ont été plus fréquemment observées chez les personnes prenant des
médicaments contenant de l’abacavir.
Quelles sont les personnes susceptibles de développer ce type de réactions ?
Toute personne prenant Triumeq est susceptible de développer une réaction d'hypersensibilité, qui
pourrait menacer le pronostic vital en cas de poursuite du traitement par Triumeq.
L’enfant a plus de risque de développer cette réaction s’il est porteur d'un gène appelé HLA-B*5701
(bien qu’il puisse développer une réaction d'hypersensibilité sans être porteur de ce gène). L’enfant
dont vous avez la charge doit avoir fait l'objet d'un dépistage pour détecter la présence de ce gène
avant que Triumeq ne lui soit prescrit. Si vous savez qu’il est porteur de ce gène, informez-en votre
médecin.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont :
fièvre (température corporelle élevée) et éruption cutanée.
Les autres symptômes fréquemment observés sont :
nausées (envie de vomir), vomissements, diarrhée, douleurs abdominales (mal au ventre) et fatigue
sévère.
D'autres symptômes possibles sont :
douleurs articulaires ou musculaires, gonflement au niveau du cou, essoufflement, maux de gorge,
130
toux, maux de tête occasionnels, inflammation oculaire (conjonctivite), ulcérations buccales/aphtes,
faible pression sanguine, fourmillements ou engourdissements des mains ou des pieds.
A quel moment ces réactions peuvent-elles survenir ?
Les réactions d'hypersensibilité peuvent survenir à n’importe quel moment du traitement par Triumeq,
mais sont plus susceptibles de survenir au cours des 6 premières semaines de traitement.
Contactez immédiatement votre médecin :
1 si l’enfant présente une éruption cutanée OU,
2 si l’enfant présente des symptômes appartenant à au moins 2 des catégories suivantes :
- fièvre,
- essoufflement, maux de gorge ou toux,
- nausées ou vomissements, diarrhée ou douleurs abdominales,
- fatigue sévère ou douleurs et courbatures ou sensation de malaise général.
Il se peut que votre médecin vous conseille d'arrêter d’administrer le traitement par Triumeq.
Si vous avez arrêd’administrer le traitement par Triumeq
Si vous avez arrêd’administrer le traitement par Triumeq à l’enfant en raison d’une réaction
d’hypersensibilité, il ne doit JAMAIS REPRENDRE Triumeq, ni aucun autre médicament
contenant de l’abacavir car cela pourrait entraîner, en quelques heures, une chute importante de sa
pression artérielle, pouvant entraîner la mort. Il ne doit également jamais reprendre tout médicament
contenant du dolutégravir.
Si l’enfant a arrêté le traitement par Triumeq pour quelque raison que ce soit - et tout particulièrement
parce que vous pensez qu’il a des effets indésirables ou en raison d’une autre maladie :
Consultez votre médecin avant de réadministrer le traitement. Il vérifiera si les symptômes de
l’enfant étaient liés à une réaction d'hypersensibilité. S'il pense que cela pouvait être le cas, il vous
demandera alors de ne jamais réadministrer le traitement par Triumeq, ni aucun autre
médicament contenant de l'abacavir. Il pourra également vous être demandé de ne jamais
réadministrer tout autre médicament contenant du dolutégravir. Il est important que vous respectiez
cette consigne.
Parfois, des réactions d'hypersensibilité sont survenues chez des personnes ayant repris leur traitement
contenant de l’abacavir, bien qu'elles n’avaient présenté qu'un seul des symptômes signalés sur la
Carte de Mise en Garde avant l'arrêt du traitement.
Très rarement, des patients ayant déjà pris des médicaments contenant de l'abacavir sans avoir
développé de symptôme d'hypersensibilité, ont développé une réaction d'hypersensibilité lors de la
reprise de ces médicaments.
Si votre médecin vous conseille de réadministrer le traitement par Triumeq, il se peut qu'il vous
demande d’administrer les premières doses au sein d’une structure médicalisée.
Si l’enfant présente une hypersensibilité à Triumeq, vous devez rapporter tous les comprimés de
Triumeq inutilisés pour destruction. Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Une Carte de Mise en Garde est incluse dans la boîte de Triumeq pour vous rappeler, ainsi qu’à
l’équipe médicale, le risque de réaction d'hypersensibilité. Détachez cette carte et conservez-la sur
vous en permanence.
Effets indésirables très fréquents
131
Ils peuvent concerner plus d’1 personne sur 10 :
maux de tête
diarrhée
envie de vomir (nausées)
troubles du sommeil (insomnie)
manque d’énergie (fatigue).
Effets indésirables fréquents
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 10 :
réaction d’hypersensibilité (voir paragraphe « Réactions d’hypersensibilité » mentionné plus
haut dans cette rubrique)
perte d’appétit
éruption cutanée
démangeaisons (prurit)
vomissements
maux d’estomac (douleurs abdominales)
inconfort au niveau de l’estomac (gêne abdominale)
prise de poids
indigestion
gaz (flatulences)
sensations vertigineuses
rêves anormaux
cauchemars
dépression (sentiment de profonde tristesse et de dévalorisation)
anxiété
fatigue
somnolence
fièvre (température corporelle élevée)
toux
nez irrité ou nez qui coule
chute des cheveux
douleurs musculaires et sensation d’inconfort
douleurs articulaires
sensation de faiblesse
sensation généralisée de malaise.
Les effets indésirables fréquents pouvant être révélés par une analyse de sang sont :
une augmentation du taux d'enzymes du foie,
une augmentation du taux d’enzymes produites dans les muscles (créatine phosphokinase).
Effets indésirables peu fréquents
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 100 :
inflammation du foie (hépatite)
pensées et comportements suicidaires (en particulier chez les patients ayant déjà connu une
dépression ou des problèmes de santé mentale auparavant)
attaque de panique.
Des effets indésirables peu fréquents pouvant être révélés par une analyse de sang sont :
une diminution du nombre de cellules sanguines importantes pour la coagulation du sang
(thrombocytopénie)
un faible nombre de globules rouges dans le sang (anémie), ou un faible nombre de globules
blancs dans le sang (neutropénie)
132
une augmentation du taux de sucre (glucose) dans le sang
une augmentation des triglycérides (type de graisses) dans le sang.
Effets indésirables rares
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 1000 :
inflammation du pancréas (pancréatite)
altération du tissu musculaire
insuffisance hépatique (les signes peuvent inclure un jaunissement de la peau et du blanc des
yeux ou des urines inhabituellement foncées)
suicide (en particulier chez les patients ayant déjà connu une dépression ou des problèmes de
santé mentale auparavant).
Prévenez immédiatement votre médecin si vous présentez des problèmes de santé
mentale (voir également les autres problèmes de santé mentale ci-dessus).
Les effets indésirables rares pouvant être révélés par une analyse de sang sont :
augmentation de la bilirubine (un test de la fonction hépatique)
augmentation d'une enzyme appelée amylase.
Effets indésirables très rares
Ils peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 10 000 :
engourdissement, fourmillements au niveau de la peau (piqûres d'aiguilles)
sensation de faiblesse au niveau des membres
éruption cutanée, pouvant former des cloques ayant l’apparence de petites cibles (petites taches
centrales sombres entourées d’une zone pâle bordée d’un anneau sombre) (érythème
polymorphe)
éruption cutanée généralisée, avec cloques et décollement de la peau, particulièrement autour
de la bouche, du nez, des yeux et des parties génitales (syndrome de Stevens-Johnson), ainsi
qu'une forme plus sévère d'éruption cutanée entraînant un décollement de la peau sur plus de
30% de la surface corporelle (nécrolyse épidermique toxique)
acidose lactique (excès d'acide lactique dans le sang).
Un effet indésirable très rare pouvant être révélé par une analyse de sang est :
l'absence de production de nouveaux globules rouges par votre moelle osseuse
(érythroblastopénie).
Si l’enfant dont vous avez la charge présente des effets indésirables
Parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas
mentionné dans cette notice.
Quels sont les autres effets indésirables éventuels liés à une association de traitements contre le
VIH
D'autres maladies peuvent se développer au cours d'un traitement contre le VIH associant plusieurs
médicaments, tels que Triumeq.
Symptômes d’infection et d’inflammation
Le système immunitaire des personnes à un stade avancé de leur infection par le VIH ou stade SIDA
est affaibli, ce qui peut favoriser la survenue d’infections graves (infections opportunistes). Ces
infections peuvent rester « silencieuses » et ne pas être détectées par un système immunitaire affaibli
avant l’instauration du traitement. Après le début du traitement, le système immunitaire se renforce et
peut combattre les infections, ce qui peut provoquer des symptômes d’infection ou d’inflammation.
Ces symptômes incluent généralement une fièvre, accompagnée de certains des symptômes suivants :
maux de tête
133
maux d’estomac
difficultés à respirer
Dans de rares cas, comme le système immunitaire se renforce, il peut également attaquer les tissus
sains du corps (maladie auto-immune). Les symptômes des maladies auto-immunes peuvent
apparaître plusieurs mois après le début du traitement contre l’infection par le VIH. Ces symptômes
incluent :
palpitations (battements cardiaques rapides ou irréguliers) ou tremblements
hyperactivité (agitation et mouvements excessifs)
faiblesse partant des mains et des pieds et remontant vers le tronc.
Si l’enfant développe un quelconque symptôme d’infection et d’inflammation ou si vous observez
un ou plusieurs des symptômes ci-dessus :
Prévenez immédiatement votre médecin. N’administrez pas d’autres médicaments contre
l’infection sans l’avis de votre médecin.
Douleurs articulaires, raideurs et problèmes osseux
Certaines personnes prenant une association de traitements contre le VIH peuvent développer une
maladie appelée ostéonécrose. Cette maladie entraîne la mort de certaines parties du tissu osseux par
manque d’irrigation sanguine de l’os. Le risque de développer cette maladie est plus important chez
les personnes qui :
prennent une association de traitements antirétroviraux depuis longtemps,
prennent également des médicaments anti-inflammatoires appelés corticoïdes,
consomment de l’alcool,
ont un système immunitaire très affaibli,
sont en surpoids.
Les signes évocateurs d’une ostéonécrose comprennent :
une raideur au niveau des articulations,
des douleurs des articulations (en particulier de la hanche, du genou ou de l’épaule),
des difficultés pour se mouvoir.
Si vous remarquez un ou plusieurs de ces symptômes :
Informez-en votre médecin.
Effets sur le poids corporel, les lipides et le glucose sanguins
Une augmentation du poids ainsi que des taux de lipides et de glucose dans le sang peuvent survenir
au cours d'un traitement contre le VIH. Ces modifications sont en partie dues à une amélioration de
votre état de santé et du mode de vie, et parfois aux médicaments contre le VIH. Votre médecin
procèdera à des examens afin d'évaluer ces changements.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Triumeq
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et l’étiquette du
flacon après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
134
A conserver dans l’emballage d’origine afin de protéger de l’humidité. Garder le flacon bien fermé.
Ne pas retirer le dessiccant. Ne pas avaler le dessiccant.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la
température.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à
protéger l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Triumeq
- Les substances actives sont le dolutégravir, l’abacavir et la lamivudine. Chaque comprimé
contient du dolutégravir sodique correspondant à 5 mg de dolutégravir, 60 mg d'abacavir (sous
forme de sulfate) et 30 mg de lamivudine.
- Les autres composants sont : acésulfame de potassium, crospovidone, mannitol (E421),
cellulose microcristalline, povidone, cellulose microcristalline silicifiée (cellulose,
microcristalline ; silice, colloïdale anhydre), glycolate d'amidon sodique, fumarate de stéaryle
sodique, arôme crème de fraise, sucralose, alcool polyvinylique partiellement hydrolysé,
macrogol, talc, dioxyde de titane (E171) et oxyde de fer jaune (E172).
- Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé dispersible, c’est-
à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Comment se présente Triumeq et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés dispersibles de Triumeq sont de couleur jaune, biconvexes, en forme de gélule, gravés
« SV WTU » sur une face.
Les comprimés dispersibles sont fournis en flacons contenant 90 comprimés.
Le flacon contient un dessiccant pour protéger le médicament de l’humidité. Une fois le flacon ouvert,
laisser le dessiccant dans le flacon ; ne pas le retirer.
Un godet doseur est fourni dans la boîte.
Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché
ViiV Healthcare BV, Van Asch van Wijckstraat 55H, 3811 LP Amersfoort, Pays-Bas
Fabricant
Glaxo Wellcome S.A., Avda. Extremadura 3, 09400 Aranda de Duero, Burgos, Espagne
135
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
ViiV Healthcare srl/bv
Tél/Tel: + 32 (0) 10 85 65 00
Lietuva
ViiV Healthcare BV
Tel: + 370 80000334
България
ViiV Healthcare BV
Teл.: + 359 80018205
Luxembourg/Luxemburg
ViiV Healthcare srl/bv
Belgique/Belgien
Tél/Tel: + 32 (0) 10 85 65 00
Česká republika
GlaxoSmithKline, s.r.o.
Tel: + 420 222 001 111
cz.info@gsk.com
Magyarország
ViiV Healthcare BV
Tel.: + 36 80088309
Danmark
GlaxoSmithKline Pharma A/S
Tlf.: + 45 36 35 91 00
dk-info@gsk.com
Malta
ViiV Healthcare BV
Tel: + 356 80065004
Deutschland
ViiV Healthcare GmbH
Tel.: + 49 (0)89 203 0038-10
viiv.med.info@viivhealthcare.com
Nederland
ViiV Healthcare BV
Tel: + 31 (0)33 2081199
Eesti
ViiV Healthcare BV
Tel: + 372 8002640
Norge
GlaxoSmithKline AS
Tlf: + 47 22 70 20 00
Ελλάδα
GlaxoSmithKline Μονοπρόσωπη A.E.B.E.
Τηλ: + 30 210 68 82 100
Österreich
GlaxoSmithKline Pharma GmbH
Tel: + 43 (0)1 97075 0
at.info@gsk.com
España
Laboratorios ViiV Healthcare, S.L.
Tel: + 34 900 923 501
es-ci@viivhealthcare.com
Polska
GSK Services Sp. z o.o.
Tel.: + 48 (0)22 576 9000
France
ViiV Healthcare SAS
Tél.: + 33 (0)1 39 17 69 69
Infomed@viivhealthcare.com
Portugal
VIIVHIV HEALTHCARE, UNIPESSOAL, LDA
Tel: + 351 21 094 08 01
viiv.fi.pt@viivhealthcare.com
Hrvatska
ViiV Healthcare BV
Tel: + 385 800787089
România
ViiV Healthcare BV
Tel: + 40800672524
Ireland
GlaxoSmithKline (Ireland) Limited
Slovenija
ViiV Healthcare BV
136
Tel: + 353 (0)1 4955000
Tel: + 386 80688869
Ísland
Vistor hf.
Sími: +354 535 7000
Slovenská republika
ViiV Healthcare BV
Tel: + 421 800500589
Italia
ViiV Healthcare S.r.l
Tel: + 39 (0)45 7741600
Suomi/Finland
GlaxoSmithKline Oy
Puh/Tel: + 358 (0)10 30 30 30
Κύπρος
ViiV Healthcare BV
Τηλ: + 357 80070017
Sverige
GlaxoSmithKline AB
Tel: + 46 (0)8 638 93 00
info.produkt@gsk.com
Latvija
ViiV Healthcare BV
Tel: + 371 80205045
United Kingdom (Northern Ireland)
ViiV Healthcare BV
Tel: + 44 (0)800 221441
customercontactuk@gsk.com
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l'Agence
européenne des médicaments : https://www.ema.europa.eu.
137
7. Instructions étape par étape
Lisez ces Instructions d’Utilisation avant d'administrer une dose de médicament.
Suivez les étapes, en utilisant de l'eau potable propre pour préparer et administrer une dose à un enfant.
Information importante
Administrez toujours ce médicament exactement comme votre professionnel de santé vous l'a indiqué. Parlez-en
à votre professionnel de santé en cas de doute.
Ne pas
mâcher, couper ou écraser les comprimés.
Si vous oubliez d’administrer une dose de médicament, administrez la dose dès que possible. Mais si la dose
suivante doit être prise moins de 4 heures plus tard, vous ne devez pas administrer la dose oubliée ; administrez
la dose suivante à l’heure habituelle. Poursuivez ensuite votre traitement normalement. Ne donnez pas 2 doses en
même temps et ne donnez pas plus que ce qui a été prescrit par votre professionnel de santé.
Si votre enfant ne prend pas ou ne peut pas prendre la dose complète, appelez votre professionnel de santé.
Si vous administrez trop de médicaments, demandez immédiatement une aide médicale d'urgence.
Un flacon contenant 90 comprimés.
Un godet doseur.
Eau potable propre.
Si votre enfant ne peut pas utiliser le godet doseur, vous aurez peut-être besoin d'une seringue orale pour
lui administrer le médicament. Demandez conseil à votre médecin.
Vous aurez également besoin de :
Votre boîte contient :
Godet
Flacon
138
.
Versez de l'eau potable propre dans le godet.
Le Guide de Volume d'Eau ci-dessus indique la quantité d'eau nécessaire pour la dose prescrite.
Utilisez uniquement de l'eau potable.
Ne pas utiliser une autre boisson ou de la nourriture pour préparer la dose.
Ajoutez le nombre prescrit de comprimé(s) dans l'eau.
Agitez doucement le godet d’un mouvement circulaire pendant 1 à 2 minutes pour disperser le(s)
comprimé(s). Le médicament deviendra trouble. Veillez à ne pas renverser le médicament.
Préparation
2. Préparez le médicament
1. Versez de l’eau
Agitez d’un mouvement
circulaire pendant 1 à 2
minutes
Guide de Volume d’Eau
Nombre de
comprimés
Volume
d’eau
3
15 mL
4
20 mL
5
6
139
Vérifiez que le médicament est prêt. S'il y a des morceaux de comprimé, agitez le godet d’un
mouvement circulaire jusqu'à ce qu'ils disparaissent.
Si vous renversez le médicament, nettoyez le liquide renversé.
Jetez le reste du médicament préparé et faites une nouvelle dose.
Vous devez administrer la dose de médicament dans les 30 minutes suivant la préparation de la dose. Si la
dose a été préparée depuis plus de 30 minutes, éliminez l’intégralité de la dose contenue dans le godet avec de
l’eau et préparez une nouvelle dose de médicament.
Assurez-vous que l'enfant est debout. Administrez l’intégralité du médicament préparé à l'enfant.
Ajoutez encore 15 mL ou moins d'eau potable dans le godet, agitez d’un mouvement circulaire et administrez
le tout à l'enfant.
Répétez ceci s'il reste du médicament afin de vous assurer que l'enfant reçoive la dose complète.
Administration du médicament
3. Administrez le médicament
Nettoyage
140
Lavez le godet avec de l'eau.
Le godet devra être propre avant de préparer la dose suivante.
Conservez les comprimés dans le flacon. Conservez le flacon soigneusement fermé.
Le flacon contient un dessiccant qui aide à garder les comprimés au sec.
Ne
mangez
pas
le dessiccant.
Ne
retirez
pas
le dessiccant.
Tenir tous les médicaments hors de la portée des enfants.
Lorsque tous les comprimés du flacon ont été pris ou s’ils ne sont plus nécessaires, jetez le flacon et le godet. Jetez-
les en suivant les directives locales relatives aux ordures ménagères.
Vous aurez un nouveau godet dans votre prochaine boîte.
4. Nettoyez les éléments de dosage
Informations concernant la conservation
Informations concernant l’élimination