
indiquée : anémie touchant des patients atteints d’un cancer et non traités par chimiothérapie et 
patients atteints d’un cancer de la tête et du cou et traités par radiothérapie. Dans deux des études, la 
concentration en hémoglobine souhaitée était de > 13 g/dL (8,1 mmol/L) ; dans les trois autres études, 
il était de 12 à 14 g/dL (7,5 à 8,7 mmol/L). Dans l’étude ouverte, aucune différence n’a été notée en 
termes de survie globale entre les patients traités par l’érythropoïétine humaine recombinante et les 
sujets témoins. Dans les quatre études contrôlées contre placebo, les rapports de risque pour la survie 
globale ont été compris entre 1,25 et 2,47 en faveur des groupes témoins. Ces études ont fait apparaître 
de façon cohérente un surplus statistiquement significatif et inexpliqué de mortalité chez les patients 
atteints d’anémie associée à divers cancers courants et recevant une érythropoïétine humaine 
recombinante par comparaison avec les sujets témoins. Les différences d’incidence des thromboses et 
complications associées entre les sujets recevant l’érythropoïétine humaine recombinante et les sujets 
du groupe témoin ne suffisent pas à expliquer de façon satisfaisante les résultats des études concernant 
la survie globale.
Une analyse des données individuelles a également été réalisée sur plus de 13 900 patients atteints 
d’un cancer (sous chimiothérapie, radiothérapie, chimioradiothérapie ou non traités) participant à 
53 études cliniques contrôlées portant sur plusieurs époétines. La méta-analyse des données de survie 
globale a donné un rapport de risque estimé ponctuellement à 1,06 en faveur des sujets témoins (IC à 
95 % : 1,00, 1,12 ; 53 études et 13 933 patients) et, chez les patients atteints d’un cancer sous 
chimiothérapie, le rapport de risque de la survie globale a été de 1,04 (IC à 95 % : 0,97, 1,11 ; 
38 études et 10 441 patients). Les méta-analyses indiquent également de façon cohérente un risque 
relatif significativement accru d’accident thromboembolique chez les patients atteints d’un cancer 
recevant une érythropoïétine humaine recombinante (voir rubrique 4.4).
Une étude randomisée, ouverte, multicentrique a été menée chez 2 098 femmes anémiques atteintes de 
cancers du sein métastatiques, qui recevaient une chimiothérapie de première ou de deuxième 
intention. Cette étude de non-infériorité visait à écarter une augmentation de 15 % du risque de 
progression tumorale ou de décès dans le groupe époétine alfa plus traitement de référence par 
comparaison avec le traitement de référence seul. Au point d’arrêt des données cliniques, la survie 
sans progression (SSP) médiane évaluée par l’investigateur était de 7,4 mois dans chaque groupe 
(HR : 1,09, IC à 95 % : 0,99, 1,20). L’objectif de l’étude n’a donc pas été atteint. Un nombre 
significativement moindre de patientes avaient reçu des transfusions d’hématies dans le groupe 
époétine alfa plus traitement de référence (5,8 % contre 11,4 %). Toutefois, un nombre 
significativement plus élevé de patientes avaient connu des événements vasculaires thrombotiques 
dans le groupe époétine alfa plus traitement de référence (2,8 % contre 1,4 %). Lors de l’analyse 
finale, 1 653 décès avaient été signalés. La survie globale médiane dans le groupe époétine alfa plus 
traitement de référence était de 17,8 mois, contre 18,0 mois dans le groupe recevant uniquement le 
traitement de référence (HR : 1,07, IC à 95 % : 0,97, 1,18). Le délai médian de progression (DDP) 
basé sur la progression de la maladie déterminée par l’investigateur était de 7,5 mois dans le groupe 
époétine alfa plus traitement de référence et de 7,5 mois dans le groupe de traitement de référence seul 
(HR : 1,099, IC à 95 % : 0,998, 1,210). Le DDP médian basé sur la progression de la maladie 
déterminée par le CRI était de 8,0 mois dans le groupe époétine alfa plus traitement de référence et de 
8,3 mois dans le groupe de traitement de référence seul (HR : 1,033, IC à 95 % : 0,924, 1,156).
Programme de transfusions autologues différées
L’effet de l’époétine alfa pour faciliter le don de sang autologue chez des patients présentant un 
hématocrite bas (≤ 39 % et sans anémie sous-jacente due à une carence en fer) et devant bénéficier 
d’une intervention chirurgicale orthopédique majeure programmée a été évalué dans une étude en 
double aveugle contrôlée contre placebo chez 204 patients et dans une étude en simple aveugle 
contrôlée contre placebo chez 55 patients.
Dans l’étude en double aveugle, les patients ont été traités par 600 UI/kg d’époétine alfa ou par 
placebo, par voie intraveineuse, en une administration quotidienne tous les 3 à 4 jours sur une période 
de 3 semaines (6 doses au total). En moyenne, il a été possible d’effectuer un prélèvement préalable de 
significativement plus d’unités de sang chez les patients traités par époétine alfa (4,5 unités) que chez 
les patients traités par placebo (3,0 unités).