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4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit
administré doivent être clairement enregistrés.
Recommandations générales
Avant d’entreprendre le traitement, un bilan de la stérilité du couple est nécessaire ainsi que la
recherche d’éventuelles contre-indications à une grossesse. De plus, les patientes devront subir des
examens portant sur l’hypothyroïdie, l’insuffisance corticosurrénalienne et l’hyperprolactinémie pour
lesquelles des traitements spécifiques seront prescrits.
Porphyrie
Chez les patientes atteintes de porphyrie ou ayant des antécédents familiaux de porphyrie, l’utilisation
de Luveris peut augmenter le risque d’une crise aiguë. Une aggravation ou une première apparition de
la maladie peut nécessiter l’arrêt du traitement.
Syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO)
L’hypertrophie des ovaires à un certain degré est un effet attendu à la suite d’une stimulation
ovarienne contrôlée. Celle-ci s’observe plus fréquemment chez les femmes atteintes d’un syndrome
des ovaires polykystiques et régresse généralement sans aucun traitement.
Par rapport à une hypertrophie des ovaires non compliquée, le SHO est une complication qui peut se
manifester avec des degrés de sévérité croissants. Il comprend une hypertrophie marquée des ovaires,
une concentration sérique élevée de stéroïdes sexuels, ainsi qu’une augmentation de la perméabilité
vasculaire pouvant entraîner une accumulation de liquide dans les cavités péritonéale, pleurale, et plus
rarement péricardique.
Un SHO d’intensité légère peut inclure des douleurs abdominales, une gêne abdominale et une
distension abdominale, ainsi qu’une hypertrophie des ovaires. Un SHO d’intensité modérée peut en
outre s’accompagner de nausées, de vomissements, de la présence d’une ascite à l’échographie ou
d’une hypertrophie marquée des ovaires.
Un SHO sévère inclut de plus des symptômes tels que : une hypertrophie sévère des ovaires, une prise
de poids, une dyspnée ou une oligurie. Le bilan clinique peut mettre en évidence des signes cliniques
tels qu’une hypovolémie, une hémoconcentration, des déséquilibres électrolytiques, une ascite, un
épanchement pleural ou un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Très rarement, un SHO sévère
peut s’accompagner de complications comme une torsion des ovaires ou des accidents
thromboemboliques, telles qu’une embolie pulmonaire, un accident vasculaire cérébral ischémique ou
un infarctus du myocarde.
Les facteurs de risque indépendants de développement d’un SHO comprennent un jeune âge, une
maigreur, un syndrome des ovaires polykystiques, des doses plus élevées de gonadotrophines
exogènes, des taux sériques d’estradiol absolus élevés ou en augmentation rapide, ainsi que des
antécédents de SHO, un grand nombre de follicules ovariens en développement et un grand nombre
d’ovocytes récupérés lors de cycles d’assistance médicale à la procréation (AMP).
Le respect des doses et des schémas d’administration recommandés pour Luveris et pour la FSH
peuvent permettre de réduire le risque d’hyperstimulation ovarienne. Il est recommandé de surveiller
les cycles de stimulation par examen échographique ainsi que par le dosage de l’estradiol afin de
repérer précocement les facteurs de risque.