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ANNEXE I
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 2,5 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 2,5 mg d’apixaban
Excipient(s) à effet notoire
Chaque comprimé pelliculé à 2,5 mg contient 51 mg de lactose (voir rubrique 4.4).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé)
Comprimés jaunes, ronds (diamètre de 6 mm), gravés avec 893 sur une face et 2½ sur l’autre face.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Adultes
Prévention des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) chez les patients adultes ayant
bénéficié d’une chirurgie programmée pour prothèse totale de hanche ou de genou.
Prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et de l’embolie systémique chez les patients
adultes atteints de fibrillation atriale non valvulaire (FANV) et présentant un ou plusieurs facteur(s) de
risque tels que : antécédent d’AVC ou d’accident ischémique transitoire (AIT) ; âge ≥ 75 ans ;
hypertension artérielle ; diabète ; insuffisance cardiaque symptomatique (classe NYHA II).
Traitement de la thrombose veineuse profonde (TVP) et de l’embolie pulmonaire (EP), et prévention
de la récidive de TVP et d’EP chez l’adulte (voir rubrique 4.4. pour les patients ayant une EP
hémodynamiquement instable).
Population pédiatrique
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Prévention des ETEV (pETEV) : chirurgie programmée pour prothèse totale de hanche ou de genou
chez les adultes
La dose recommandée d’apixaban est de deux prises orales quotidiennes de 2,5 mg. La première dose
doit être prise 12 à 24 heures après l’intervention chirurgicale.
Le médecin déterminera l’heure de prise dans l’intervalle d’administration de 12 à 24 heures après
l’intervention chirurgicale, en fonction des bénéfices potentiels sur la prévention des évènements
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thromboemboliques veineux et des risques de saignement post-chirurgical d’un traitement
anticoagulant plus ou moins précoce.
Chez les patients bénéficiant d’une chirurgie pour prothèse totale de hanche
La durée de traitement recommandée est de 32 à 38 jours.
Chez les patients bénéficiant d’une chirurgie pour prothèse totale de genou
La durée de traitement recommandée est de 10 à 14 jours.
Prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et de l’embolie systémique chez les patients
adultes atteints de fibrillation atriale non valvulaire (FANV)
La dose recommandée d’apixaban est de deux prises orales de 5 mg par jour.
Diminution de dose
La dose recommandée d’apixaban est de 2,5 mg par voie orale deux fois par jour chez les patients
atteints de FANV et présentant au moins deux des caractéristiques suivantes : âge ≥ 80 ans, poids
corporel ≤ 60 kg, ou créatinine sérique ≥ 1,5 mg/dL (133 micromoles/L).
Le traitement doit être poursuivi à long-terme.
Traitement de la TVP, traitement de l’EP et prévention de la récidive de TVP et d’EP (tETEV) chez les
adultes
La dose recommandée d’apixaban pour le traitement de la TVP aiguë et le traitement de l’EP est de
10 mg par voie orale deux fois par jour durant les 7 premiers jours suivis de 5 mg par voie orale deux
fois par jour. Selon les recommandations médicales actuelles, une durée de traitement courte (au
moins 3 mois) sera fondée sur des facteurs de risque transitoires (par exemple une chirurgie récente,
un traumatisme, une immobilisation).
La dose recommandée d’apixaban pour la prévention de la récidive de TVP et d’EP est de 2,5 mg par
voie orale deux fois par jour. Lorsqu’une prévention de la récidive de TVP et d’EP est indiquée, la
dose de 2,5 mg deux fois par jour sera instaurée à l'issue de 6 mois de traitement par apixaban 5 mg
deux fois par jour ou par un autre anticoagulant, tel qu’indiqué dans le tableau 1 ci-dessous (voir
également rubrique 5.1).
Tableau 1 : Recommandation de dose (tETEV)
Schéma d'administration
Dose maximale
quotidienne
Traitement de la TVP ou de l’EP
10 mg deux fois par jour
durant les 7 premiers jours
20 mg
suivis de 5 mg deux fois par
jour
10 mg
Prévention de la récidive de TVP et/ou
d’EP à l'issue de 6 mois de traitement
pour une TVP ou une EP
2,5 mg deux fois par jour
5 mg
La durée du traitement global sera personnalisée après évaluation rigoureuse du bénéfice du traitement
par rapport au risque d'hémorragie (voir rubrique 4.4).
Traitement des ETEV et prévention de la récidive d’ETEV chez les patients pédiatriques
Le traitement par apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans doit être
instauré à l’issue d’un traitement anticoagulant initial par voie parentéraled’au moins 5 jours(voir
rubrique 5.1).
Le traitement par apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique défini par
palier en fonction du poids. La dose recommandée d’apixaban chez les patients pédiatriques pesant
35 kg est indiquée dans le tableau 2.
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Tableau 2 : Recommandation de dose pour le traitement des ETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV chez les patients pédiatriques pesant ≥ 35 kg
Jours 1 à 7
Jour 8 et au-delà
Poids corporel
(kg)
Schéma
d’administration
Dose maximale
quotidienne
Dose maximale
quotidienne
35
10 mg deux fois
par jour
20 mg
10 mg
Pour les patients pédiatriques pesant < 35 kg, consulter le résumé des caractéristiques du produit pour
Eliquis granulés en gélules à ouvrir et Eliquis granulés enrobés en sachet.
Sur la base des recommandations de traitement des ETEV dans la population pédiatrique, la durée du
traitement global doit être personnalisée après évaluation rigoureuse du bénéfice du traitement et du
risque d’hémorragie (voir rubrique 4.4).
Oubli d’une dose chez les patients adultes et pédiatriques
Une dose oubliée le matin doit être prise dès que le patient s’en aperçoit, et peut être prise en même
temps que la dose du soir. Une dose oubliée le soir ne peut être prise qu’au cours de la même soirée, le
patient ne doit pas prendre deux doses le lendemain matin. Le patient doit continuer dès le lendemain
son traitement habituel d’une dose deux fois par jour, conformément à la prescription.
Relais de traitement
Le passage d’un traitement anticoagulant par voie parentérale à Eliquis (et vice versa) peut se faire à
l'heure prévue de la dose suivante (voir rubrique 4.5). Ces traitements ne doivent pas être administrés
simultanément.
Relais d’un anti-vitamine K (AVK) par Eliquis
Lorsque les patients passent d’un traitement par anti-vitamine K (AVK) à Eliquis, le traitement par
warfarine ou par un autre AVK doit être interrompu et le traitement par Eliquis doit débuter dès que
l’INR (international normalised ratio) est < 2.
Relais d’Eliquis par un AVK
Lorsque les patients passent d’Eliquis à un AVK, le traitement par Eliquis doit être poursuivi pendant
au moins 2 jours après le début du traitement par AVK. Après 2 jours de co-administration d’Eliquis et
de l’AVK, l’INR doit être mesuré avant la dose suivante prévue d’Eliquis. La co-administration
d’Eliquis et de l’AVK doit être poursuivie jusqu’à ce que l’INR soit ≥ 2.
Sujets âgés
pETEV et tETEVaucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubriques 4.4 et 5.2).
FANVaucun ajustement posologique n’est nécessaire, sauf si les critères de diminution de dose sont
présents (voir Diminution de dose au début de la rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
Patients adultes
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale légère ou modérée, les recommandations
suivantes s’appliquent :
- pour la prévention des ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche
ou de genou (pETEV), pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une
récidive de TVP et d’EP (tETEV), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir
rubrique 5.2).
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV et présentant une créatinine sérique ≥ 1,5 mg/dL (133 micromoles/L) associée
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à un âge de ≥ 80 ans ou un poids corporel 60 kg, une réduction de dose est nécessaire (voir la
sous-rubrique ci-dessusintitulée Diminution de dose). En l’absence d’autres critères de
réduction de dose (âge, poids corporel), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir
rubrique 5.2).
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15 à
29 mL/min), les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubriques 4.4 et 5.2) :
- pour la prévention des ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche
ou de genou (pETEV), pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une
récidive de TVP et d’EP (tETEV), apixaban sera utilisé avec précaution ;
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients doivent recevoir la dose faible d’apixaban, soit 2,5 mg deux fois
par jour.
On ne dispose d'aucune expérience clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min ni chez les patients dialysés, apixaban n’est donc pas recommandé (voir rubriques 4.4
et 5.2).
Population pédiatrique
Sur la base des données disponibles pour les adultes et des données limitées chez les patients
pédiatriques (voir rubrique 5.2), aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients
pédiatriques présentant une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.4)
Insuffisance hépatique
Eliquis est contre-indiqué chez les patients adultes présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubriques 4.4 et 5.2).
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B). Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients
présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Les patients ayant un taux d'enzymes hépatiques élevé (alanine aminotransférase (ALAT)/aspartate
aminotransférase (ASAT) > 2 x Limite Supérieure de la Normale [LSN]) ou un taux de bilirubine
totale 1,5 x LSN ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, Eliquis doit être utilisé avec
précaution dans cette population (voir rubriques 4.4 et 5.2). Avant initiation du traitement par Eliquis,
la fonction hépatique doit être évaluée.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Poids corporel
pETEV et tETEVAucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les adultes (voir
rubriques 4.4 et 5.2).
FANV - Aucun ajustement posologique n’est nécessaire, sauf si les critères de diminution de dose sont
atteints (voir Diminution de dose au début de la rubrique 4.2).
L’administration d’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique à dose
fixe, défini par palier en fonction du poids (voir rubrique 4.2).
Sexe
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
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Patients subissant une ablation par cathéter (FANV)
Les patients peuvent continuer à utiliser apixaban lors d'une ablation par cathéter (voir rubriques 4.3,
4.4 et 4.5).
Patients bénéficiant d'une cardioversion
L’apixaban peut être initié ou poursuivi chez les patients adultes atteints de FANV susceptibles de
bénéficier d’une cardioversion.
Chez les patients non préalablement traités par anticoagulants, l’exclusion du thrombus auriculaire
gauche utilisant une approche guidée par imagerie (par exemple une échocardiographie
transœsophagienne (ETO) ou une tomodensitométrie (TDM)) avant la cardioversion doit être
envisagée, conformément aux directives médicales établies.
Pour les patients initiant un traitement par apixaban, 5 mg doivent être administrés deux fois par jour
pendant au moins 2,5 jours (5 doses uniques) avant la cardioversion afin de garantir une
anticoagulation adéquate (voir rubrique 5.1). Le schéma posologique doit être réduit à 2,5 mg
d'apixaban administrés deux fois par jour pendant au moins 2,5 jours (5 doses uniques) si le patient
répond aux critères de réduction de dose (voir rubriques Diminution de dose et Insuffisance rénale).
Si une cardioversion est nécessaire avant l'administration de 5 doses d'apixaban, une dose de charge de
10 mg doit être administrée, suivie de 5 mg deux fois par jour. Le schéma posologique doit être réduit
à une dose de charge de 5 mg suivie de 2,5 mg deux fois par jour si le patient répond aux critères de
réduction de dose (voir rubriques Diminution de dose et Insuffisance rénale). L'administration de la
dose de charge doit être administrée au moins 2 heures avant la cardioversion (voir rubrique 5.1).
Pour tous les patients subissant une cardioversion, la confirmation que le patient a pris apixaban tel
que prescrit doit être obtenue avant la cardioversion. Les décisions sur l'initiation et la durée du
traitement doivent prendre en compte les recommandations établies pour le traitement anticoagulant
chez les patients subissant une cardioversion.
Patients atteints de FANV et d'un syndrome coronaire aigu (SCA) et/ou ayant subi une intervention
coronarienne percutanée (ICP)
Il existe une expérience limitée du traitement par apixaban à la dose recommandée pour les patients
atteints de FANV en association avec des agents anti plaquettaires chez les patients présentant un SCA
et/ou ayant subi une ICP après hémostase (voir rubriques 4.4, 5.1).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
n’ont pas été établies dans les indications autres que le traitement des évènements thromboemboliques
veineux (ETEV) et la prévention de la récidive d’ETEV. Aucune donnée n’est disponible chez les
nouveau-nés et pour d’autres indications (voir également rubrique 5.1). Par conséquent, Eliquis n’est
pas recommandé pour une utilisation chez les nouveau-nés et les patients pédiatriques âgés de 28 jours
à moins de 18 ans dans les indications autres que le traitement des évènements thromboemboliques
veineux (ETEV) et la prévention de la récidive d’ETEV.
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas
encore été établies pour l’indication de prévention des thromboembolies. Les données actuellement
disponibles concernant la prévention des thromboembolies sont décrites à la rubrique 5.1, mais aucune
recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d’administration chez les patients adultes et pédiatriques
Voie orale
Eliquis doit être avalé avec de l’eau, pendant ou en dehors des repas.
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Pour les patients incapables d'avaler des comprimés entiers, les comprimés d’Eliquis peuvent être
écrasés et mis en suspension dans de l'eau, ou du glucose à 5 %, ou du jus de pomme ou encore
mélangés dans de la compote de pomme et immédiatement administrés par voie orale (voir la
rubrique 5.2). De manière alternative, les comprimés d’Eliquis peuvent être écrasés et mis en
suspension dans 60 ml d'eau ou dans du glucose à 5 %, et immédiatement administrés par une sonde
nasogastrique (voir la rubrique 5.2).
Les comprimés écrasés d'Eliquis sont stables dans l'eau, le glucose à 5 %, le jus de pomme, et la
compote de pomme pour une durée de 4 heures.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Saignement actif cliniquement significatif.
Atteinte hépatique associée à une coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement
significatif (voir rubrique 5.2).
Lésion ou affection, si considérée comme un facteur de risque significatif d’hémorragie
majeure. Ceci peut inclure : ulcère gastro-intestinal actif ou récent, présence d’une affection
maligne à risque hémorragique élevé, lésion cérébrale ou rachidienne récente, chirurgie
cérébrale, rachidienne ou ophtalmologique récente, hémorragie intracrânienne récente, varices
œsophagiennes connues ou suspectées, malformations artérioveineuses, anévrisme vasculaire ou
anomalies vasculaires intrarachidiennes ou intracérébrales majeures.
Traitement concomitant avec d’autres anticoagulants, par exemple héparine non fractionnée
(HNF), héparine de bas poids moléculaire (énoxaparine, daltéparine, etc.), dérivé de l’héparine
(fondaparinux, etc.), anticoagulants oraux (warfarine, rivaroxaban, dabigatran étexilate, etc.),
sauf dans les cas spécifiques d’un relais de traitement anticoagulant (voir rubrique 4.2), lorsque
l’HNF est administrée à des doses nécessaires pour maintenir la perméabilité d’un cathéter
veineux ou artériel central ou lorsque l’HNF est administrée pendant l’ablation par cathéter pour
une fibrillation atriale (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Risque hémorragique
Comme avec d’autres anticoagulants, les patients traités par apixaban doivent faire l’objet d’une
surveillance étroite à la recherche de signes hémorragiques. Il est recommandé de l'utiliser avec
précaution dans les situations où le risque d’hémorragie est augmenté. Le traitement par l'apixaban
doit être interrompu en cas de survenue d’hémorragie sévère (voir rubriques 4.8 et 4.9).
Bien que le traitement par apixaban ne nécessite pas de surveillance de routine de l’exposition, un test
quantitatif étalloné anti-Facteur Xa peut être utile dans certaines situations exceptionnelles au cours
desquelles la connaissance de l’exposition à l’apixaban peut contribuer à la prise de décisions
cliniques, par exemple en cas de surdosage ou d'intervention chirurgicale d’urgence (voir
rubrique 5.1).
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban est disponible pour les adultes. Toutefois, sa sécurité et son efficacité n’ont pas été établies
chez les patients pédiatriques (consulter le résumé des caractéristiques du produit de l’andexanet alfa).
La transfusion de plasma frais congelé, l'administration d’un concentré de complexe prothrombinique
(CCP) ou du facteur VIIa recombinant peut être envisagée. Cependant, il n’y a aucune expérience
clinique de l’utilisation d’un CCP contenant 4 facteurs pour contrôler des saignements chez les
patients pédiatriques et adultes ayant reçu de l’apixaban.
Interactions avec d’autres médicaments affectant l’hémostase
Compte tenu de la majoration du risque hémorragique, un traitement concomitant par d’autres
anticoagulants est contre-indiqué (voir rubrique 4.3).
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L’utilisation concomitante d’apixaban et d’agents antiagrégants plaquettaires augmente le risque
hémorragique (voir rubrique 4.5).
Des précautions doivent être prises si les patients sont traités simultanément par des inhibiteurs
sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI) ou des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et
de la noradrénaline (SNRI) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’acide
acétylsalicylique.
Après une intervention chirurgicale, l’administration concomitante d’autres inhibiteurs de l’agrégation
plaquettaire et d'apixaban n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Chez les patients atteints de fibrillation atriale et d’affections justifiant une monothérapie ou une
bithérapie par des antiagrégants plaquettaires, une évaluation approfondie des bénéfices potentiels par
rapport aux risques éventuels doit être effectuée avant d’associer ce type de traitement avec l'apixaban.
Au cours d’une étude clinique menée chez des patients adultes atteints de fibrillation atriale,
l’utilisation concomitante d’Acide Acétyl Salicylique (AAS) a augmenté le risque d’hémorragie
majeure sous apixaban de 1,8 % par an à 3,4 % par an, et a majoré le risque hémorragique sous
warfarine de 2,7 % par an à 4,6 % par an. Dans cette étude clinique, l’utilisation de la bithérapie
antiagrégante plaquettaire concomitante a été limitée (2,1 %) (voir rubrique 5.1).
Une étude clinique a été menée pendant 6 mois chez des patients atteints de fibrillation atriale avec un
SCA et/ou ayant subi une ICP, traités par un inhibiteur du P2Y12, avec ou sans AAS, et par un
anticoagulant oral (apixaban ou AVK). L'utilisation concomitante d'AAS a augmenté le risque
d'hémorragie majeure ou NMCP (non majeure cliniquement pertinente) selon la définition de l'ISTH
(International Society on Thrombosis and Hemostasis) de 16,4 % par an à 33,1 % par an chez les
patients traités par apixaban (voir rubrique 5.1).
Au cours d’une étude clinique menée chez des patients à haut risque ayant présenté un syndrome
coronaire aigu sans fibrillation atriale, présentant de multiples comorbidités cardiaques et non
cardiaques, traités par l’AAS ou l’association de l’AAS et du clopidogrel, une augmentation
significative du risque d’hémorragie majeure selon la définition de l’ISTH a été observée avec
l’apixaban (5,13 % par an) par rapport au placebo (2,04 % par an).
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS ≤ 165 mg
par jour.
Utilisation de thrombolytiques pour le traitement des accidents vasculaires cérébraux ischémiques
aigus
Il n’existe qu’une très faible expérience de l’utilisation de thrombolytiques pour le traitement des
accidents vasculaires cérébraux ischémiques aigus chez les patients recevant l'apixaban (voir
rubrique 4.5).
Patients porteurs de valves cardiaques artificielles
La sécurité et l’efficacité de l’apixaban n’ont pas été étudiées chez les patients porteurs de prothèses
valvulaires cardiaques, atteints ou non de fibrillation atriale. Par conséquent, l’utilisation d’apixaban
n’est pas recommandée chez ces patients.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques porteurs de prothèses valvulaires
cardiaques ; par conséquent, l’utilisation de l’apixaban n’est pas recommandée.
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Patients souffrant du syndrome des antiphospholipides
Les anticoagulants oraux à action directe (AOD) y compris l'apixaban ne sont pas recommandés pour
les patients présentant des antécédents de thrombose auxquels on a diagnostiqué un syndrome des
antiphospholipides. En particulier pour les patients testés triplement positifs (anticoagulant du lupus,
anticorps anticardiolipine et anticorps anti-bêta 2-glycoprotéine I), le traitement par AOD pourrait être
associé à des taux d’événements thrombotiques récurrents supérieurs à ceux observés en cas de
traitement par un antagoniste de la vitamine K.
Interventions chirurgicales et procédures invasives
L'apixaban doit être interrompu au moins 48 heures avant une chirurgie programmée ou une procédure
invasive comportant un risque hémorragique modéré ou élevé. Ces procédures comprennent les
interventions pour lesquelles la probabilité d’une hémorragie cliniquement significative ne peut pas
être exclue ou pour lesquelles le risque hémorragique serait inacceptable.
L'apixaban doit être interrompu au moins 24 heures avant une chirurgie programmée ou une procédure
invasive comportant un risque hémorragique faible. Ces procédures comprennent les interventions
pour lesquelles toute hémorragie susceptible de survenir doit être minime, de localisation non critique
ou facilement contrôlée.
Si l’intervention chirurgicale ou la procédure invasive ne peut pas être retardée, des précautions
doivent être prises en tenant compte de l’augmentation du risque hémorragique. Ce risque
hémorragique doit être évalué par rapport à l’urgence de l’intervention.
Après une procédure invasive ou une intervention chirurgicale, le traitement par apixaban doit être
repris dès que possible, si la situation clinique le permet et si une hémostase adéquate a été établie
(pour la cardioversion voir rubrique 4.2).
Pour les patients subissant une ablation par cathéter pour fibrillation atriale, le traitement par apixaban
ne doit pas être interrompu (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.5).
Interruption temporaire
L’interruption d’un traitement anticoagulant, notamment par apixaban, en raison d'une hémorragie
active, d’une intervention chirurgicale programmée ou d’une procédure invasive expose les patients à
une majoration du risque de thrombose. Les interruptions de traitement doivent être évitées, et dans le
cas où une anticoagulation par apixaban doit être suspendue temporairement quelle que soit la raison,
le traitement doit être repris dès que possible.
Anesthésie péridurale/rachidienne ou ponction
La réalisation d’une anesthésie neuroaxiale (rachidienne/péridurale) ou d’une ponction
lombaire/péridurale chez les patients traités par des médicaments antithrombotiques en prévention de
complications thromboemboliques entraîne un risque d’apparition d’un hématome péridural ou
rachidien pouvant provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Le risque de ces évènements
peut être majoré par l’utilisation postopératoire de cathéters périduraux à demeure ou par l’utilisation
concomitante de médicaments modifiant l’hémostase. Les cathéters périduraux ou intrathécaux à
demeure doivent être retirés au minimum 5 heures avant la première administration d’apixaban. Le
risque peut également être augmenté en cas de ponctions lombaires ou péridurales répétées ou
traumatiques. Les patients doivent être surveillés fréquemment à la recherche de signes et symptômes
d’atteinte neurologique (ex, engourdissement ou faiblesse des jambes, dysfonctionnement des intestins
ou de la vessie). Si un trouble neurologique est identifié, il est nécessaire de poser un diagnostic et de
traiter en urgence. Avant toute intervention neuroaxiale, le médecin devra évaluer le bénéfice potentiel
par rapport au risque encouru par les patients sous anticoagulants ou devant être traités par
anticoagulants en vue d’une prévention antithrombotique.
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Il n’y a pas d’expérience clinique quant à l’utilisation de l’apixaban avec des cathéters périduraux ou
intrathécaux à demeure. En cas de nécessité et sur la base des données pharmacocinétiques générales
sur l’apixaban, un intervalle de 20-30 heures (c’est-à-dire 2 fois la demi-vie) entre la dernière dose
d’apixaban et le retrait du cathéter doit être respecté, et au moins une dose doit être supprimée avant le
retrait du cathéter. La dose suivante d’apixaban peut être donnée au moins 5 heures après le retrait du
cathéter. Comme avec tous les nouveaux médicaments anticoagulants, l’expérience clinique avec une
anesthésie neuraxiale est limitée et une prudence extrême est par conséquent recommandée lors de
l’utilisation de l’apixaban avec ce type d’anesthésie.
Aucune donnée n’est disponible concernant le moment de mise en place ou de retrait d’un cathéter
neuraxial chez les patients pédiatriques sous apixaban. Dans de tels cas, il conviendra d’interrompre
l’apixaban et d’envisager un anticoagulant parentéral à courte durée d’action.
Patients présentant une EP hémodynamiquement instable ou patients nécessitant une thrombolyse ou
une embolectomie pulmonaire
L'apixaban n’est pas recommandé en tant qu’alternative à l’héparine non fractionnée chez les patients
présentant une embolie pulmonaire et qui sont hémodynamiquement instables ou susceptibles de subir
une thrombolyse ou une embolectomie pulmonaire, puisque la sécurité et l’efficacité d’apixaban n’ont
pas été établies dans ces situations cliniques.
Patients atteints de cancer actif
Les patients atteints de cancer actif peuvent être à risque élevé à la fois de thrombose veineuse et
d'hémorragies. Lorsque l'apixaban est envisagé comme traitement de la TVP ou de l'EP chez les
patients cancéreux, une évaluation rigoureuse des bénéfices par rapport aux risques doit être réalisée
(voir aussi rubrique 4.3).
Patients avec une insuffisance rénale
Patients adultes
Des données cliniques limitées indiquent que les concentrations plasmatiques d'apixaban sont
augmentées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15
à 29 mL/min) ce qui peut conduire à une augmentation du risque hémorragique. Pour la prévention des
ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche ou de genou (pETEV), le
traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention de leur récidive (tETEV), apixaban devra
être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine de 15 à 29 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de
15 à 29 mL/min) et les patients présentant une créatinine sérique ≥ 1,5 mg/dL (133 micromoles/L)
associée à un âge ≥ 80 ans ou à un poids corporel ≤ 60 kg doivent recevoir la dose faible d’apixaban,
soit 2,5 mg deux fois par jour (voir rubrique 4.2).
En raison de l'absence de donnée clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min et chez les patients dialysés, apixaban n’est pas recommandé chez ces patients (voir
rubriques 4.2 et 5.2).
Patients pédiatriques
Les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère n’ont pas été étudiés et ne doivent
donc pas recevoir d’apixaban (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Patients âgés
Un âge avancé peut augmenter le risque hémorragique (voir rubrique 5.2).
11
Par ailleurs, l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS chez les patients âgés doit être
effectuée avec prudence en raison du risque hémorragique potentiellement accru.
Poids corporel
Chez les adultes, un faible poids corporel (< 60 kg) peut augmenter le risque hémorragique (voir
rubrique 5.2)
Patients avec une insuffisance hépatique
L'apixaban est contre-indiqué chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubrique 5.2)
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Les patients présentant un taux d'enzymes hépatiques élevé ALAT/ASAT > 2 × LSN ou un taux de
bilirubine totale ≥ 1,5 × LNS ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, l'apixaban doit être
utilisé avec précaution dans cette population (voir rubrique 5.2). Avant initiation du traitement par
apixaban, la fonction hépatique doit être évaluée.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Interactions avec les inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) et de la glycoprotéine P (P-gp)
L'utilisation d'apixaban n'est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un traitement
systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les antimycosiques azolés
(ex., kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les inhibiteurs de la protéase du VIH
(ex. ritonavir). Ces médicaments peuvent multiplier par 2 l’exposition à apixaban (voir rubrique 4.5),
ou plus en présence de facteurs additionnels qui augmentent l'exposition à apixaban (ex., insuffisance
rénale sévère).
Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant simultanément un
traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique 4.5).
Interactions avec les inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (ex :
rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut entraîner une diminution
d’environ 50 % de l’exposition à apixaban. Dans une étude clinique chez des patients présentant une
FANV, une diminution de l’efficacité et un risque accru de saignement ont été observés lors de la
co-administration d’apixaban avec des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, par rapport à
apixaban administré seul.
Chez les patients recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et
de la P-gp, les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubrique 4.5) :
- pour la prévention des ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche
ou de genou, pour la prévention de l’AVC et de l’embolie systémique chez les patients atteints
de FANV, et pour la prévention de la récidive de TVP et d’EP, apixaban doit être utilisé avec
précaution ;
- pour le traitement de la TVP et de l’EP, apixaban ne doit pas être utilisé, l’efficacité pouvant
être compromise
12
Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant simultanément un
traitement systémique par des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique 4.5).
Intervention chirurgicale pour fracture de hanche
Lors des études cliniques, l’efficacité et la sécurité d'apixaban n’ont pas été évaluées chez les patients
bénéficiant d’une chirurgie pour fracture de hanche. Par conséquent, apixaban n’est pas recommandé
chez ces patients.
Paramètres biologiques
Les paramètres de la coagulation [ex : temps de prothrombine (TP), INR et temps de céphaline activé
(TCA)] sont modifiés comme le laisse prévoir le mécanisme d’action d'apixaban. Les modifications de
ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques prévues sont faibles et sujettes à un degré
de variabilité important (voir rubrique 5.1).
Informations concernant les excipients
Eliquis contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en
lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne
doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est
essentiellement “sans sodium”.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Inhibiteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et de kétoconazole (400 mg une fois par jour), un inhibiteur
puissant du CYP3A4 et de la P-gp, a entraîné une augmentation de 2 fois la valeur moyenne de l’ASC
et de 1,6 fois la valeur moyenne de la C
max
d'apixaban.
L'utilisation d'apixaban n'est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un traitement
systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les antimycosiques azolés
(ex : kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les inhibiteurs de la protéase du VIH
(ex : ritonavir) (voir rubrique 4.4).
Les substances actives qui ne sont pas considérées comme des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de
la P-gp (ex : amiodarone, clarithromycine, diltiazem, fluconazole, naproxène, quinidine, vérapamil)
devraient augmenter la concentration plasmatique d’apixaban de façon moins marquée. Aucun
ajustement posologique d'apixaban n’est nécessaire en cas de co-administration avec des substances
qui ne sont pas des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp. Par exemple, le diltiazem (360 mg
une fois par jour), considéré comme un inhibiteur modéré du CYP3A4 et un faible inhibiteur de la
P-gp, a entraîné une augmentation de 1,4 fois la valeur moyenne de l’ASC et de 1,3 fois la valeur
moyenne de la C
max
d'apixaban. L’administration de naproxène (500 mg en dose unique), un inhibiteur
de la P-gp mais pas du CYP3A4, a entraîné une augmentation respectivement de 1,5 fois et de 1,6 fois
des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
d'apixaban. La clarithromycine (500 mg, deux fois par
jour), un inhibiteur de la P-gp et un inhibiteur puissant du CYP3A4, a entraîné une augmentation
respectivement de 1,6 fois et de 1,3 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
d'apixaban.
Inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
La co-administration d’apixaban et de rifampicine, un puissant inducteur du CYP3A4 et de la P-gp, a
entraîné une diminution respectivement d’environ 54 % et 42 % de l’ASC moyenne et de la C
max
moyenne d'apixaban. L’utilisation concomitante d’apixaban et d’autres inducteurs puissants du
CYP3A4 et de la P-gp (ex : phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut également
13
entraîner une réduction des concentrations plasmatiques d'apixaban. Aucun ajustement posologique
d'apixaban n’est nécessaire en cas de traitement concomitant avec de tels médicaments, cependant
chez les patients recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de
la P-gp, apixaban doit être utilisé avec précaution pour la prévention des ETEV dans la chirurgie
programmée pour une prothèse totale de hanche ou de genou, pour la prévention de l’AVC et de
l’embolie systémique chez les patients atteints de FANV, et pour la prévention de la récidive de la
TVP et de l'EP.
Apixaban n’est pas recommandé pour le traitement de la TVP et de l’EP chez les patients recevant un
traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, l’efficacité pouvant
être compromise (voir rubrique 4.4).
Anticoagulants, antiagrégants plaquettaires, SSRI/SNRI et AINS
Compte tenu du risque de saignement accru, un traitement concomitant avec tout autre anticoagulant
est contre-indiqué sauf dans des circonstances particulières de changement de traitement
anticoagulant, lorsque l'HNF est administrée aux doses nécessaires pour maintenir un cathéter veineux
central ou artériel ouvert ou lorsque l'HNF est administrée au cours de l'ablation par cathéter pour une
fibrillation atriale (voir rubrique 4.3).
Après administration combinée d’énoxaparine (40 mg en dose unique) et d’apixaban (5 mg en dose
unique), un effet cumulatif sur l’activité anti-Facteur Xa a été observé.
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique évidente n'a été observée lors de la
co-administration d'apixaban et d'AAS à 325 mg une fois par jour.
La co-administration d’apixaban et de clopidogrel (75 mg une fois par jour) ou la co-administration
d'apixaban, de 75 mg de clopidogrel et de 162 mg d’AAS une fois par jour ou de prasugrel (60 mg
suivis de 10 mg une fois par jour) dans les études de Phase I n’a pas montré d’augmentation notable
du temps de saignement, ni d’inhibition supplémentaire de l’agrégation plaquettaire, par rapport à
l’administration d’antiagrégants plaquettaires sans apixaban. Les augmentations des tests de la
coagulation (TQ, INR et TCA) ont été conformes à celles observées avec apixaban seul.
L’administration de naproxène (500 mg), un inhibiteur de la P-gp, a entraîné une augmentation
respectivement de 1,5 fois et de 1,6 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
d'apixaban. En
regard, des augmentations des paramètres de la coagulation ont été observées avec apixaban. Aucune
modification de l’effet du naproxène sur l’agrégation plaquettaire induite par l’acide arachidonique n’a
été observée, et aucune prolongation cliniquement pertinente du temps de saignement n’a été observée
après l’administration concomitante d’apixaban et de naproxène.
En dépit de ces observations, il se peut que des individus présentent une réponse pharmacodynamique
plus prononcée lors d'une co-administration d'antiagrégants plaquettaires et d'apixaban. Apixaban doit
être utilisé avec précaution lors d'une co-administration avec des SSRI/SNRI, des AINS, l'AAS et/ou
des inhibiteurs du P2Y12 car ces médicaments augmentent habituellement le risque de saignement
(voir rubrique 4.4).
Il n'existe qu'une expérience limitée de co-administration avec d'autres inhibiteurs de l'agrégation
plaquettaire (tels que les antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa, la dipyridamole, le dextran ou la
sulfinpyrazone) ou des agents thrombolytiques. Etant donné que de tels agents augmentent le risque
d'hémorragie, la co-administration de ces médicaments avec l'apixaban n'est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS 165 mg
par jour.
14
Autres traitements concomitants
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique cliniquement significative n’a é
observée lors de la co-administration d’apixaban et d’aténolol ou de famotidine. La co-administration
d'apixaban 10 mg et d’aténolol 100 mg n’a pas eu d’effet cliniquement pertinent sur la
pharmacocinétique d'apixaban. Après administration simultanée de ces deux médicaments, l’ASC
moyenne et la C
max
moyenne d'apixaban ont été inférieures de 15 % et 18 % à celles observées quand
apixaban est administré seul. La co-administration d’apixaban 10 mg et de famotidine 40 mg n’a pas
eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
d'apixaban.
Effets d'apixaban sur d’autres médicaments
Les études in vitro conduites sur apixaban n'ont montré aucun effet inhibiteur de l'activité des
CYP1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2D6 ou CYP3A4 (CI50 > 45 μM) et un faible
effet inhibiteur de l'activité du CYP2C19 (CI50 > 20 μM) à des concentrations d'apixaban
significativement plus élevées que les concentrations plasmatiques maximales observées chez les
patients. Apixaban n’a pas entraîné d’induction des CYP1A2, CYP2B6, CYP3A4/5 à des
concentrations atteignant jusqu'à 20 μM. C’est pourquoi apixaban ne devrait pas altérer la clairance
métabolique de médicaments coadministrés et métabolisés par ces enzymes. Apixaban n’est pas un
inhibiteur significatif de la P-gp.
Dans les études conduites chez des volontaires sains, tel que décrit ci-dessous, apixaban n’a pas altéré
de manière significative les pharmacocinétiques de la digoxine, du naproxène, ou de l’aténolol.
Digoxine
La co-administration d’apixaban (20 mg une fois par jour) et de digoxine (0,25 mg une fois par jour),
un substrat de la P-gp, n’a pas affecté l’ASC ou la C
max
de la digoxine. Ainsi, apixaban n’inhibe pas le
transport de substrat de la P-gp.
Naproxène
La co-administration de doses uniques d’apixaban (10 mg) et de naproxène (500 mg), un AINS
couramment utilisé, n’a pas eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
du naproxène.
Aténolol
La co-administration d’une dose unique d’apixaban (10 mg) et d’aténolol (100 mg), un béta-bloquant
courant, n’a pas altéré la pharmacocinétique de l’aténolol.
Charbon acti
L’administration de charbon activé réduit l’exposition à apixaban (voir rubrique 4.9).
Population pédiatrique
Aucune étude d’interaction n’a été effectuée chez les patients pédiatriques.
Les données d’interaction mentionnées ci-dessus ont été obtenues chez les adultes et les mises en
garde de la rubrique 4.4 doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l’utilisation d'apixaban chez la femme enceinte. Les études effectuées
chez l’animal n'ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir
rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d'éviter l'utilisation d'apixaban pendant la
grossesse.
15
Allaitement
On ne sait pas si l’apixaban ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Les données
disponibles chez l’animal ont mis en évidence l’excretion de l'apixaban dans le lait (voir rubrique 5.3).
Un risque pour les enfants allaités ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l’allaitement soit d'arrêter/de suspendre le traitement par
apixaban, en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour
la femme.
Fertilité
Les études réalisées chez l'animal avec apixaban n’ont pas mis en évidence d'effet sur la fertilité (voir
rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Eliquis n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Chez les adultes, la sécurité de l’apixaban a été étudiée dans 7 études cliniques de Phase III incluant
plus de 21 000 patients : plus de 5 000 patients dans des études portant sur la pETEV, plus de
11 000 patients dans des études portant sur la FANV, et plus de 4 000 patients dans des études portant
sur le traitement d’ETEV (tETEV), pour une exposition moyenne totale de 20 jours, 1,7 ans et
221 jours respectivement (voir rubrique 5.1).
Les effets indésirables fréquents ont été les suivants : hémorragie, contusion, épistaxis et hématome
(voir Tableau 3 pour le profil des effets indésirables et les fréquences par indication).
Dans les études relatives à la prévention des ETEV, au total, 11 % des patients traités par 2,5 mg
d’apixaban deux fois par jour ont présenté des effets indésirables. L’incidence globale des effets
indésirables hémorragiques sous apixaban était de 10 % dans les études apixaban vs enoxaparine.
Dans les études chez des patients atteints de FANV, l’incidence globale des effets indésirables
hémorragiques sous apixaban était de 24,3 % dans l’étude apixaban vs warfarine, et de 9,6 % dans
l’étude apixaban vs acide acétylsalicylique. Dans l’étude apixaban vs warfarine, l’incidence des
saignements gastro-intestinaux majeurs définis selon les critères de l’ISTH (y compris saignements du
tractus GI supérieur, GI inférieur et du rectum) sous apixaban était de 0,76 % par an. L’incidence des
saignements intraoculaires majeurs définis selon les critères de l’ISTH sous apixaban était de 0,18 %
par an.
Dans les études tETEV, l’incidence globale des effets indésirables hémorragiques sous apixaban était
de 15,6 % dans l’étude apixaban vs enoxaparine/warfarine, et de 13,3 % dans l’étude apixaban vs
placebo (voir rubrique 5.1).
Tableau des effets indésirables
Le tableau 3 présente les effets indésirables par classe de systèmes d’organes et fréquence en utilisant
la classification suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000
à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; indéterminée (ne peut être estimée
sur la base des données disponibles) chez les adultes pour les pETEV, la FANV et les tETEV et chez
les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour les tETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV.
16
Les fréquences des effets indésirables chez les patients pédiatriques présentés dans le tableau 3 sont
issues de l’étude CV185325, dans laquelle les patients ont reçu de l’apixaban pour le traitement des
ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV.
Tableau 3 : Tableau des effets indésirables
Classe de systèmes
d'organes
Prévention des
ETEV chez les
patients
adultes ayant
bénéficié d’une
chirurgie
programmée
de prothèse
totale de
hanche ou de
genou
(pETEV)
Prévention de
l'AVC et de
l'embolie
systémique
chez les
patients
adultes
atteints de
FANV
présentant un
ou plusieurs
facteurs de
risque
(FANV)
Traitement de
la TVP et de
l’EP, et
prévention de
la récidive de
la TVP et de
l’EP (tETEV)
chez les
patients
adultes
Traitement
des ETEV et
prévention de
la récidive
d’ETEV chez
les patients
pédiatriques
âgés de
28 jours à
moins de
18 ans
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Thrombocytopénie
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité, œdème
allergique et anaphylaxie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Prurit
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent*
Fréquent
Angioedème
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections du système nerveux
Hémorragie cérébrale
Indétermi
Peu fréquent
Rare
Indétermi
Affections oculaires
Hémorragie de l’œil (y
compris hémorragie
conjonctivale)
Rare
Fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Affections vasculaires
Hémorragie, hématome
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hypotension (y compris
hypotension procédurale)
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie
intra-abdominale
Indétermi
Peu fréquent
Indétermi
Indétermi
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Épistaxis
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Très fréquent
Hémoptysie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie du tractus
respiratoire
Indétermi
Rare
Rare
Indétermi
17
Classe de systèmes
d'organes
Prévention des
ETEV chez les
patients
adultes ayant
bénéficié d’une
chirurgie
programmée
de prothèse
totale de
hanche ou de
genou
(pETEV)
Prévention de
l'AVC et de
l'embolie
systémique
chez les
patients
adultes
atteints de
FANV
présentant un
ou plusieurs
facteurs de
risque
(FANV)
Traitement de
la TVP et de
l’EP, et
prévention de
la récidive de
la TVP et de
l’EP (tETEV)
chez les
patients
adultes
Traitement
des ETEV et
prévention de
la récidive
d’ETEV chez
les patients
pédiatriques
âgés de
28 jours à
moins de
18 ans
Affections gastro-intestinales
Nausées
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
gastro-intestinale
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Hémorragie hémorroïdaire
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie buccale
Indétermi
Peu fréquent
Fréquent
Indétermi
Hématochézie
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie rectale,
saignement gingival
Rare
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie rétropéritonéale
Indétermi
Rare
Indétermi
Indétermi
Affections hépatobiliaires
Anomalies des tests de la
fonction hépatique, élévation
de l’aspartate
aminotransférase, élévation
des phosphatases alcalines
sanguines, élévation de la
bilirubine sanguine
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Élévation de la
gamma-glutamyltransférase
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Élévation de l’alanine
aminotransférase
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Eruption cutanée
Indétermi
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Alopécie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Érythème polymorphe
Indétermi
Très rare
Indétermi
Indétermi
Vascularitecutanée
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections musculosquelettiques et des tissus conjonctifs
Hémorragie musculaire
Rare
Rare
Peu fréquent
Indétermi
Affections du rein et des voies urinaires
Hématurie
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections des organes de reproduction et du sein
Hémorragie vaginale
anormale, hémorragie
urogénitale
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Très fréquent
§
18
Classe de systèmes
d'organes
Prévention des
ETEV chez les
patients
adultes ayant
bénéficié d’une
chirurgie
programmée
de prothèse
totale de
hanche ou de
genou
(pETEV)
Prévention de
l'AVC et de
l'embolie
systémique
chez les
patients
adultes
atteints de
FANV
présentant un
ou plusieurs
facteurs de
risque
(FANV)
Traitement de
la TVP et de
l’EP, et
prévention de
la récidive de
la TVP et de
l’EP (tETEV)
chez les
patients
adultes
Traitement
des ETEV et
prévention de
la récidive
d’ETEV chez
les patients
pédiatriques
âgés de
28 jours à
moins de
18 ans
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Hémorragie au site
d’administration
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Investigations
Sang occulte positif
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Contusion
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
post-procédurale (y compris
hématome post-procédural,
hémorragie de la plaie,
hématome au site de
ponction veineuse et
hémorragie au site
d’insertion du cathéter),
sécrétion de la plaie,
hémorragie au site de
l’incision (y compris
hématome au site de
l’incision), hémorragie
opératoire
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie traumatique
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
* Il n’y a pas eu de cas de prurit généralisé dans CV185057 (prévention à long terme des ETEV).
Le terme “hémorragie cérébrale” inclue l’ensemble des hémorragies intracrâniennes ou intraspinales (par exemple AVC
hémorragique ou les hémorragies du putamen, cérébelleuses, intraventriculaires, ou subdurales).
‡ Comprend la réaction anaphylactique, l’hypersensibilité médicamenteuse et l’hypersensibilité.
§ Comprend les saignements menstruels abondants, les saignements intermenstruels et l’hémorragie vaginale.
L’utilisation d’apixaban peut être associée à une augmentation du risque de saignement occulte ou
extériorisé de tout tissu ou organe, ceci pouvant entraîner une anémie post-hémorragique. Les signes,
les symptômes, et la sévérité varieront en fonction de la localisation et du degré ou de l’étendue du
saignement (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Population pédiatrique
La sécurité de l’apixaban a été examinée dans 1 étude clinique de Phase I et dans 3 études cliniques de
Phase II/III incluant 970 patients. Parmi ces patients, 568 ont reçu une ou plusieurs doses d’apixaban
pour une exposition moyenne totale de 1, 24, 331 et 80 jours, respectivement (voir rubrique 5.1). Les
patients ont reçu des doses ajustéesen fonction de leur poids d’une formulation d’apixaban adaptée à
leur âge.
19
Globalement, le profil de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins
de 18 ans était semblable à celui des adultes et était généralement cohérent dans tous les groupes
d’âges pédiatriques.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients pédiatriques étaient l’épistaxis
et l’hémorragie vaginale anormale (voir tableau 3 pour le profil et la fréquence des effets indésirables
par indication).
Chez les patients pédiatriques, l’épistaxis (très fréquent), l’hémorragie vaginale anormale (très
fréquent), l’hypersensibilité et l’anaphylaxie (fréquent), le prurit (fréquent), l’hypotension (fréquent),
l’hématochézie (fréquent), l’augmentation de l’aspartate aminotransférase (fréquent), l’alopécie
(fréquent) et l’hémorragie postopératoire (fréquent) ont été rapportées plus fréquemment que chez les
adultes traités par apixaban, mais avec des fréquences comparables à celles observées chez les patients
pédiatriques du bras recevant le traitement de référence ; la seule exception était l’hémorragie vaginale
anormale, qui a été rapportée comme fréquente dans le bras recevant le traitement de référence. Dans
tous les cas sauf un, des élévations des transaminases hépatiques ont été rapportées chez des patients
pédiatriques recevant une chimiothérapie concomitante pour une tumeur maligne sous-jacente.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir
Appendix V.
4.9 Surdosage
Un surdosage d'apixaban peut entraîner une augmentation du risque de saignement. En cas de
complications hémorragiques, le traitement doit être interrompu et l’origine du saignement recherchée.
L’initiation d’un traitement approprié, par exemple une hémostase chirurgicale, la transfusion de
plasma frais congelé ou l’administration d’un agent de réversion pour les inhibiteurs du facteur Xa
doit être envisagée (voir rubrique 4.4).
Dans les études cliniques contrôlées, l’administration orale d’apixaban à des sujets adultes sains à des
doses allant jusqu’à 50 mg par jour pendant 3 à 7 jours (25 mg deux fois par jour pendant 7 jours ou
50 mg une fois par jour pendant 3 jours) n’a pas entraîné d’effets indésirables cliniquement pertinents.
Chez des sujets adultes sains, l’administration de charbon activé 2 et 6 heures après l’administration
d’une dose de 20 mg d’apixaban a réduit l’ASC moyenne de l’apixaban respectivement de 50 % et de
27 %, et n’a eu aucun impact sur la C
max
. La demi-vie moyenne d’apixaban a diminué de 13,4 heures
lorsqu’apixaban était administré seul, respectivement de 5,3 heures et 4,9 heures lorsque du charbon
activé a été administré 2 et 6 heures après apixaban. Par conséquent, l’administration de charbon
activé peut être utile dans la prise en charge du surdosage ou d’une administration accidentelle
d’apixaban.
L’hémodialyse a diminué de 14 % l’ASC de l’apixaban chez les sujets atteints d’une maladie rénale au
stade terminal (MRST) lors de l’administration orale d’une dose unique de 5 mg d’apixaban. Par
conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un moyen efficace de prendre en charge un
surdosage d’apixaban.
Dans les situations où la réversion de l’anticoagulation est nécessaire en raison d’un saignement
engageant le pronostic vital ou incontrôlé, un agent de réversion des inhibiteurs du facteur Xa
(andexanet alfa) est disponible pour les adultes (voir rubrique 4.4). L’administration d’un concentré de
complexe prothrombinique (CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être envisagée. La
réversion des effets pharmacodynamiques de l’apixaban, tels que démontrés par les modifications du
test de génération de thrombine, était évidente à la fin de la perfusion et a atteint les valeurs de base
dans les 4 heures après le début d’une perfusion de 30 minutes d’un CCP contenant 4 facteurs chez des
20
sujets sains. Cependant, il n’y a aucune expérience clinique de l’utilisation d’un CCP contenant
4 facteurs pour contrôler des saignements chez les personnes ayant reçu de l’apixaban. Actuellement,
l’utilisation du facteur VIIa recombinant chez les personnes traitées par l’apixaban n’est pas
documentée. Un nouveau dosage et titrage du facteur VIIa recombinant doivent être envisagés en
fonction de la résorption du saignement.
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban n'a pas été évalué pour la population pédiatrique (consulter le résumé des caractéristiques
du produit de l’andexanet alfa). La transfusion de plasma frais congelé, ou l'administration d’un CCP
ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être envisagée.
Selon les disponibilités locales, une consultation avec un spécialiste de la coagulation doit être
envisagée en cas de saignement majeur.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antithrombotiques, inhibiteurs directs du facteur Xa, Code ATC :
B01AF02
Mécanisme d’action
L’apixaban est un inhibiteur oral puissant, réversible, direct et hautement sélectif du site actif du
facteur Xa. L’apixaban ne nécessite pas d’antithrombine III pour exercer son activité
antithrombotique. L’apixaban inhibe le facteur Xa libre et lié au caillot, et l’activité de la
prothrombinase. L’apixaban n’a pas d’effet direct sur l’agrégation plaquettaire, mais inhibe
indirectement l’agrégation plaquettaire induite par la thrombine. En inhibant le facteur Xa, l’apixaban
prévient la formation de thrombine et le développement du thrombus. L’efficacité antithrombotique de
l’apixaban dans la prévention des thromboses veineuse et artérielle à des doses préservant une
hémostase a été démontrée dans des études précliniques menées sur des modèles animaux.
Effets pharmacodynamiques
Les effets pharmacodynamiques de l'apixaban sont le reflet de son mécanisme d’action (inhibition du
Facteur Xa). Du fait de l’inhibition du Facteur Xa, l’apixaban prolonge les résultats des paramètres de
la coagulation tels que le temps de prothrombine (TQ), l’INR et le temps de céphaline activé (TCA).
Chez les adultes, les modifications de ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques sont
faibles et sujettes à un degré de variabilité important. Ils ne sont pas recommandés pour évaluer les
effets pharmacodynamiques de l’apixaban. Dans le test de génération de thrombine, l’apixaban réduit
l’ETP (endogenous thrombin potential), une mesure de la production de thrombine dans le plasma
humain.
L’apixaban a également démontré une activité anti-Facteur Xa évidente par la réduction de l’activité
enzymatique du Facteur Xa dans de multiples kits anti-Facteur Xa commercialisés, cependant les
résultats diffèrent selon les kits. Les données des études cliniques chez les adultes ne sont disponibles
que pour le dosage par la méthode chromogénique Rotachrom
®
Heparin. L’activité anti-Facteur Xa
montre une relation étroite linéaire et directe avec les concentrations plasmatiques d’apixaban,
atteignant des valeurs maximales au moment des pics de concentrations plasmatiques d’apixaban. La
relation entre les concentrations plasmatiques d'apixaban et l’activité anti-Facteur Xa est
approximativement linéaire sur une large gamme de doses d’apixaban. Les résultats des études
pédiatriques sur l’apixaban indiquent que la relation linéaire entre la concentration d’apixaban et
l’activité Anti Facteur Xa (AXA) est cohérente avec la relation précédemment documentée chez les
adultes. Cela étaye le mécanisme d’action documenté de l’apixaban en tant qu’inhibiteur sélectif du
FXa.
21
Le tableau 4 ci-dessous présente l’exposition, à l’état d’équilibre, et l’activité anti-Facteur Xa attendue
pour chaque indication chez les adultes. Chez les patients traités par l’apixaban en prévention des
ETEV à la suite d’une chirurgie pour prothèse totale de hanche ou de genou, les résultats ont démontré
une fluctuation de moins de 1,6 fois des niveaux au pic etau creux. Chez les patients atteints de
fibrillation atriale non-valvulaire traités par l’apixaban en prévention de l’accident vasculaire cérébral
et de l’embolie systémique, les résultats ont démontré une fluctuation de moins de 1,7 fois des niveaux
au pic et au creux. Chez les patients traités par l’apixaban dans le traitement de la TVP et de l'EP ou en
prévention de la récidive de la TVP et de l'EP, les résultats ont démontré une fluctuation de moins de
2,2 fois des niveaux au pic etau creux.
Tableau 4 : Exposition à apixaban à l'état d'équilibre et activité anti-Facteur Xa attendue
Apix. C
max
(ng/mL)
Apix. C
min
(ng/mL)
Activité
anti-Facteur Xa
max apix.
(UI/mL)
Activité
anti-Facteur Xa
min apix.
(UI/mL)
Médiane [5ème, 95ème percentiles]
Prévention des ETEV : chirurgie programmée pour prothèse totale de hanche ou de genou
2,5 mg deux fois
par jour
77 [41, 146]
51 [23, 109]
1,3 [0,67, 2,4]
0,84 [0,37, 1,8]
Prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique : FANV
2,5 mg deux fois
par jour*
123 [69, 221]
79 [34, 162]
1,8 [1,0, 3,3]
1,2 [0,51, 2,4]
5 mg deux fois
par jour
171 [91, 321]
103 [41, 230]
2,6 [1,4, 4,8]
1,5 [0,61, 3,4]
Traitement de la TVP, traitement de l'EP et prévention de la récidive de TVP et d'EP (tETEV)
2,5 mg deux fois
par jour
67 [30, 153]
32 [11, 90]
1,0 [0,46, 2,5]
0,49 [0,17, 1,4]
5 mg deux fois
par jour
132 [59, 302]
63 [22, 177]
2,1 [0,91, 5,2]
1,0 [0,33, 2,9]
10 mg deux fois
par jour
251 [111, 572]
120 [41, 335]
4,2 [1,8, 10,8]
1,9 [0,64, 5,8]
* population recevant une dose ajustée selon 2 des 3 critères de réduction de dose dans l'étude ARISTOTLE.
Bien que le traitement par l’apixaban ne nécessite pas de surveillance systématique de l’exposition, un
test quantitatif calibré anti-Facteur Xa peut être utile dans des situations exceptionnelles, par exemple
en cas de surdosage ou d'opération chirurgicale en urgence, quand il peut-être utile de connaître
l’exposition à l’apixaban pour prendre une décision clinique.
Population pédiatrique
Les études pédiatriques sur l’apixaban ont utilisé le test STA
®
Liquid Anti-Xa Apixaban. Les résultats
de ces études indiquent que la relation linéaire entre la concentration d’apixaban et l’activité
anti-Facteur Xa (AXA) est cohérente avec la relation précédemment documentée chez les adultes.
Cela étaye le mécanisme d’action documenté de l’apixaban en tant qu’inhibiteur sélectif du FXa.
Pour les paliers de poids allant de 9 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185155, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 27,1 (22,2) ng/mL et
71,9 (17,3) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
30,3 (22) ng/mL et 80,8 (16,8) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 2,5 mg deux fois par jour.
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185362, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 67,1 (30,2) ng/mL et
22
213 (41,7) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
71,3 (61,3) ng/mL et 230 (39,5) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185325, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 47,1 (57,2) ng/mL et
146 (40,2) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
50 (54,5) ng/mL et 144 (36,9) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
L’exposition à l’état d’équilibre et l’activité anti‑Facteur Xa attendues pour les études pédiatriques
suggèrent que la variation à l’équilibre entre les valeurs maximales et minimales de la concentration
d’apixaban et des taux d’AXA était d’un facteur 3 environ (min, max : 2,65 à 3,22) dans la population
globale.
Efficacité et tolérance
Prévention des ETEV (pETEV) : chirurgie programmée pour prothèse totale de hanche ou de genou
Le programme clinique d'apixaban a été réalisé afin de démontrer l’efficacité et la tolérance d'apixaban
en prévention des ETEV, chez une large population de patients adultes bénéficiant d’une intervention
chirurgicale pour prothèse totale de hanche ou de genou. Un total de 8 464 patients ont été randomisés
dans deux études pivots, en double aveugle, internationales comparant 2,5 mg d’apixaban 2 fois par
jour par voie orale (4 236 patients) ou 40 mg d’énoxaparine 1 fois par jour (4 228 patients). La
population totale incluait 1 262 patients (618 dans le groupe apixaban) âgés de 75 ans ou plus,
1004 patients (499 dans le groupe apixaban) ayant un faible poids corporel (≤ 60 kg), 1 495 patients
(743 dans le groupe apixaban) ayant un IMC 33 kg/m
2
, et 415 patients (203 dans le groupe
apixaban) présentant une insuffisance rénale modérée.
5 407 patients programmés pour une prothèse totale de hanche ont été inclus dans l’étude
ADVANCE-3, et 3 057 patients programmés pour une prothèse totale de genou ont été inclus dans
l’étude ADVANCE-2. Les sujets ont reçus soit 2,5 mg d’apixaban 2 fois par jour par voie orale (po)
soit 40 mg d’énoxaparine 1 fois par jour par voie sous-cutanée (sc). La première dose d’apixaban était
donnée 12 à 24 heures après l’intervention chirurgicale, alors que l’administration d’énoxaparine était
débutée 9 à 15 heures avant l’intervention. Apixaban et énoxaparine ont été administrés pendant 32 à
38 jours dans l’étude ADVANCE-3 et pendant 10 à 14 jours dans l’étude ADVANCE-2.
Sur la base des antécédents médicaux des populations étudiées dans ADVANCE-3 et ADVANCE-2
(8 464 patients), 46 % présentaient une hypertension, 10 % une hyperlipidémie, 9 % un diabète, et 8 %
une maladie coronarienne.
L’apixaban a démontré une réduction statistiquement supérieure du critère principal, un critère
composite rassemblant ETEV et décès de toutes causes, ainsi que du critère ETEV majeurs, un critère
composite rassemblant thromboses veineuses profondes (TVP) proximales, embolies pulmonaires
(EP) non-fatales, et décès liés aux ETEV, comparé à l’énoxaparine dans les deux interventions
chirurgicales pour prothèse de hanche et de genou (voir Tableau 5).
Tableau 5 : Résultats d’efficacité des études pivot de phase III
Etude
ADVANCE-3 (hanche)
ADVANCE-2 (genou)
Traitement de
l’étude
Dose
Durée du
traitement
Apixaban
2,5 mg po
deux fois par
jour
35 ± 3 j
Enoxaparin
e
40 mg sc
une fois par
jour
35 ± 3 j
p
Apixaban
2,5 mg po
deux fois
par jour
12 ± 2 j
Enoxa-
parine
40 mg sc
une fois par
jour
12 ± 2 j
p
23
Etude
ADVANCE-3 (hanche)
ADVANCE-2 (genou)
Total ETEV/ décès toutes causes
Nombre
d’évènements/s
ujets
Taux
d’évènements
27/1949
1,39 %
74/1 917
3,86 %
< 0,0001
147/976
15,06 %
243/997
24,37 %
< 0,0001
Risque relatif
95 % IC
0.36
(0,22 ; 0,54)
0,62
(0,51 ;
0,74)
ETEV Majeurs
Nombre
d’évènements/s
ujets
Taux
d’évènements
10/2 199
0,45 %
25/2 195
1,14 %
0,0107
13/1 195
1,09 %
26/1 199
2,17 %
0,0373
Risque relatif
95 % IC
0,40
(0,150,80)
0,50
(0,26 ;
0,97)
Les critères de tolérance des hémorragies majeures (critère combiné associant les hémorragies
majeures et les hémorragies NMCP), et toutes les hémorragies ont montré des taux similaires chez les
patients traités par apixaban 2,5 mg par rapport à énoxaparine 40 mg (voir Tableau 6). Tous les
critères hémorragiques comprenaient les hémorragies au site de chirurgie.
Tableau 6 : Résultats d’hémorragies des études pivot de phase III*
ADVANCE-3
ADVANCE-2
Apixaban
2,5 mg po deux
fois par jour
35 ± 3 j
Enoxaparine
40 mg sc une
fois par jour
35 ± 3 j
Apixaban
2,5 mg po deux
fois par jour
12 ± 2 j
Enoxaparine
40 mg sc une fois
par jour
12 ± 2 j
Patients traités
n = 2 673
n = 2 659
n = 1 501
n = 1 508
Période de traitement
1
Majeures
22 (0,8 %)
18 (0,7 %)
9 (0,6 %)
14 (0,9 %)
Fatales
0
0
0
0
Majeures +
NMCP
129 (4,8 %)
134 (5,0 %)
53 (3,5 %)
72 (4,8 %)
Toutes
313 (11,7 %)
334 (12,6 %)
104 (6,9 %)
126 (8,4 %)
Période de traitement postopératoire
2
Majeures
9 (0,3 %)
11 (0,4 %)
4 (0,3 %)
9 (0,6 %)
Fatales
0
0
0
0
Majeures +
NMCP
96 (3,6 %)
115 (4,3 %)
41 (2,7 %)
56 (3,7 %)
Toutes
261 (9,8 %)
293 (11,0 %)
89 (5,9 %)
103 (6,8 %)
* Tous les critères hémorragiques comprenaient l’hémorragie au site chirurgical
1
Inclus les évènements survenus après la première administration d’énoxaparine (avant l’intervention chirurgicale)
2
Inclus les évènements survenus après la première administration d’apixaban (après l’intervention chirurgicale)
Les incidences globales des évènements indésirables tels que saignement, anémie et taux anormal de
transaminases (par ex : taux d'ALAT) ont été numériquement plus faibles chez les patients sous
apixaban comparé à énoxaparine dans les études de phase II et III pour prothèse totale de hanche ou de
genou.
24
Dans l'étude de chirurgie pour prothèse de genou, 4 cas d’EP ont été diagnostiqués dans le bras
apixaban versus 0 cas dans le bras énoxaparine, dans la période en intention de traiter. Aucune
explication ne peut être donnée sur ce nombre plus élevé d’EP.
Prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de fibrillation atriale non valvulaire (FANV)
Au total, 23 799 patients adultes ont été randomisés dans le programme clinique (ARISTOTLE :
apixaban versus warfarine, AVERROES : apixaban versus AAS) parmi lesquels 11 927 randomisés
dans le groupe apixaban. Le programme a été conçu pour démontrer l’efficacité et la sécurité d’emploi
de l’apixaban pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez des
patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire (FANV), et présentant un ou plusieurs facteurs de
risque supplémentaire, tels que :
antécédents d’AVC ou d’accident ischémique transitoire (AIT)
âge ≥ 75 ans
hypertension
diabète sucré
insuffisance cardiaque symptomatique (classe NYHA ≥ II).
Etude ARISTOTLE
Dans l’étude ARISTOTLE, 18 201 patients adultes ont été randomisés pour recevoir un traitement en
double aveugle par apixaban 5 mg deux fois par jour (ou 2,5 mg deux fois par jour chez
certains patients [4,7 %], voir rubrique 4.2) ou warfarine (intervalle INR cible : 2,0-3,0). Les patients
ont été exposés à la substance active de l’étude pendant une moyenne de 20 mois. La moyenne d’âge a
été de 69,1 ans, le score CHADS
2
moyen a été de 2,1 et 18,9 % des patients présentaient des
antécédents d’AVC ou d’AIT.
Au cours de l’étude, l’apixaban a montré une supériorité statistiquement significative sur le critère
principal de prévention de l’AVC (hémorragique ou ischémique) et de l’embolie systémique (voir
Tableau 7) par rapport à la warfarine.
Tableau 7 : Résultats d’efficacité chez les patients atteints de fibrillation atriale dans l’étude
ARISTOTLE
Apixaban
N = 9 120
n (%/an)
Warfarine
N = 9 081
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
AVC ou embolie systémique
212 (1,27)
265 (1,60)
0.79 (0.66, 0.95)
0,0114
AVC
Ischémique ou non
spécifié
162 (0,97)
175 (1,05)
0.92 (0.74, 1.13)
Hémorragique
40 (0,24)
78 (0,47)
0.51 (0.35, 0.75)
Embolie systémique
15 (0,09)
17 (0,10)
0.87 (0.44, 1.75)
Chez les patients randomisés dans le groupe warfarine, la médiane du pourcentage de temps passé
dans l’intervalle thérapeutique (TTR) (INR 2-3) a été de 66 %.
L'apixaban a entraîné une réduction des AVC et des embolies systémiques par rapport à la warfarine
pour tous les niveaux de TTR des différents centres ; dans le quartile supérieur de TTR en fonction du
centre, le risque relatif pour l'apixaban par rapport à la warfarine a été de 0,73 (CI 95 % : 0,38 - 1,40).
Les critères secondaires principaux d'hémorragies majeures et de décès toutes causes ont été évalués
dans le cadre d’une stratégie de test hiérarchique pré-spécifiée afin de contrôler l’erreur de type 1
globale dans l’étude. Une supériorité statistiquement significative a également été observée pour les
critères secondaires principaux (hémorragie majeure et décès toutes causes) (voir Tableau 8). Avec
25
l’amélioration de la surveillance de l’INR, les bénéfices observés avec l’apixaban par rapport à la
warfarine concernant les décès toutes causes ont diminué.
Tableau 8 : Critères secondaires chez les patients atteints de fibrillation atriale dans l’étude
ARISTOTLE
Apixaban
N = 9 088
n (%/an)
Warfarine
N = 9 052
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
Résultats relatifs aux hémorragies
Majeure*
327 (2,13)
462 (3,09)
0.69 (0.60, 0.80)
< 0,0001
Fatales
10 (0,06)
37 (0,24)
Intra-
crâniennes
52 (0,33)
122 (0,80)
Majeure +
NMCP
613 (4,07)
877 (6,01)
0.68 (0.61, 0.75)
< 0,0001
Total
2356 (18,1)
3060 (25,8)
0.71 (0.68, 0.75)
< 0,0001
Autres critères
Décès toutes
causes
603 (3,52)
669 (3,94)
0.89 (0.80, 1.00)
0,0465
Infarctus du
myocarde
90 (0,53)
102 (0,61)
0.88 (0.66, 1.17)
* Hémorragie majeure définie par les critères de l’International Society on Thrombosis and Haemostasis (ISTH).
Non Majeure Cliniquement Pertinente
Le taux global d’interruptions de traitement liées aux effets indésirables a été de 1,8 % pour l'apixaban
et de 2,6 % pour la warfarine dans l’étude ARISTOTLE.
Les résultats d’efficacité pour des sous-groupes pré-spécifiés, portant notamment sur le score
CHADS
2
, l’âge, le poids corporel, le sexe, l’état de la fonction rénale, les antécédents d’AVC ou
d’AIT et le diabète, ont été conformes aux résultats d’efficacité principaux pour la population globale
incluse dans l’étude.
L’incidence des hémorragies gastro-intestinales majeures ISTH (notamment hémorragie du tractus GI
supérieur, du tractus GI inférieur et hémorragie rectale) a été de 0,76 %/an avec l'apixaban et de
0,86 %/an avec la warfarine.
Les résultats concernant les hémorragies majeures pour des sous-groupes pré-spécifiés, portant
notamment sur le score CHADS
2
, l’âge, le poids corporel, le sexe, l’état de la fonction rénale, les
antécédents d’AVC ou d’AIT et le diabète, ont été conformes aux résultats de la population globale
incluse dans l’étude.
Etude AVERROES
Dans l’étude AVERROES, 5 598 patients adultes considérés par les investigateurs comme non
éligibles à un traitement par AVK ont été randomisés pour recevoir 5 mg d’apixaban deux fois par
jour (ou 2,5 mg deux fois par jour chez certains patients [6,4 %], voir rubrique 4.2) ou de l’AAS.
L’AAS a été administré à une dose quotidienne unique de 81 mg (64 %), 162 mg (26,9 %), 243 mg
(2,1 %) ou 324 mg (6,6 %) à la discrétion de l’investigateur. Les patients ont été exposés à la
substance active de l’étude pendant une moyenne de 14 mois. La moyenne d’âge a été de 69,9 ans, le
score CHADS
2
moyen a été de 2,0 et 13,6 % des patients présentaient des antécédents d’AVC ou
d’AIT.
Les principales raisons de non éligibilité des patients à un traitement par AVK dans l’étude
AVERROES incluaient : incapacité ou difficulté à obtenir les INR aux intervalles fixés (42,6 %), refus
du patient du traitement par un AVK (37,4 %), score CHADS2 = 1 et avis du médecin ne
recommandant pas un AVK (21,3 %), manque de fiabilité du patient quant à l’adhérence au schéma
26
thérapeutique des AVK (15,0 %) et difficultés (présumées ou pas) de contacter le patient en cas de
modification de dose en urgence (11,7 %).
L’étude AVERROES a été interrompue prématurément selon les recommandations du Comité
indépendant de surveillance des données, en raison de preuves d’une réduction des AVC et des
embolies systémiques associées à un profil de sécurité d’emploi acceptable.
Le taux global des interruptions de traitement liées à des effets indésirables a été de 1,5 % pour
l'apixaban et 1,3 % pour l’AAS dans l’étude AVERROES.
Dans l’étude, l’apixaban a montré une supériorité statistiquement significative sur le critère principal
de prévention des AVC (hémorragique, ischémique ou non spécifié) ou des embolies systémiques
(voir Tableau 9) par rapport à l’AAS.
Tableau 9 : Principaux résultats d’efficacité chez les patients atteints de fibrillation atriale dans
l’étude AVERROES
Apixaban
N = 2 807
n (%/an)
AAS
N = 2 791
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
AVC ou embolie systémique*
51 (1,62)
113 (3,63)
0.45 (0.32, 0.62)
< 0,000
1
AVC
Ischémique ou non
spécifié
43 (1,37)
97 (3,11)
0.44 (0.31, 0.63)
Hémorragique
6 (0,19)
9 (0,28)
0.67 (0.24, 1.88)
Embolie systémique
2 (0,06)
13 (0,41)
0.15 (0.03, 0.68)
AVC, embolie systémique,
IDM ou mortalité vasculaire*
132 (4,21)
197 (6,35)
0.66 (0.53, 0.83)
0,003
Infarctus du myocarde
24 (0,76)
28 (0,89)
0.86 (0.50, 1.48)
Mortalité vasculaire
84 (2,65)
96 (3,03)
0.87 (0.65, 1.17)
Décès toutes causes
111 (3,51)
140 (4,42)
0.79 (0.62, 1.02)
0,068
* Évalué par stratégie séquentielle conçue pour contrôler l’erreur globale de type I au cours de l’étude
† Critère secondaire.
Aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre l’apixaban et l’AAS sur
l’incidence des hémorragies majeures (voir Tableau 10).
Tableau 10 : Événements hémorragiques chez les patients atteints de fibrillation atriale dans
l’étude AVERROES
Apixaban
N = 2 798
n (%/an)
AAS
N = 2 780
n (%/an)
Risque relatif (CI
95 %)
p
Majeure*
45 (1,41)
29 (0,92)
1.54 (0.96, 2.45)
0,0716
Fatale, n
5 (0,16)
5 (0,16)
Intracrânienne,
n
11 (0,34)
11 (0,35)
Majeure + NMCP†
140 (4,46)
101 (3,24)
1.38 (1.07, 1.78)
0,0144
Total
325 (10,85)
250 (8,32)
1.30 (1.10, 1.53)
0,0017
* Hémorragie majeure définie par les critères de l’International Society on Thrombosis and Haemostasis (ISTH).
† Non majeur cliniquement pertinent
27
Patients atteints de FANV avec SCA et/ou ayant subi une ICP
AUGUSTUS, une étude ouverte, randomisée, contrôlée, avec un plan factoriel de 2 par 2, a recruté
4614 patients adultes atteints de FANV ayant eu un SCA (43 %) et/ou ayant subi une ICP (56 %).
Tous les patients ont reçu un traitement de fond par un inhibiteur du P2Y12 (le clopidogrel dans
90.3 % des cas) prescrit selon les recommandations standard locales de traitement.
Les patients ont été randomisés jusqu'à 14 jours après le SCA et/ou l'ICP et traités d'une part soit par
de 5 mg d'apixaban deux fois par jour (2.5 mg deux fois par jour si au moins deux des critères de
réduction de dose étaient remplis ; 4,2 % ont reçu une dose réduite) ou par un AVK, et d'autre part soit
par de l'AAS (81 mg une fois par jour) ou par un placebo. L'âge moyen était de 69.9 ans, 94 % des
patients randomisés avait un score CHA
2
DS
2
-VASc > 2, et 47 % avait un score HAS-BLED > 3. Pour
les patients randomisés dans le bras AVK, le pourcentage de temps passé dans l'intervalle
thérapeutique (TTR) (INR 2-3) était de 56 %, avec 32 % de temps en dessous du TTR et 12 % au
dessus du TTR.
L'objectif principal de l'étude AUGUSTUS était d'évaluer la sécurité via un critère principal sur les
hémorragies majeures ou NMCP selon l'ISTH. Dans la comparaison apixaban versus AVK, le critère
principal de sécurité sur les hémorragies majeures ou NMCP selon l'ISTH à 6 mois a été atteint pour
241 (10.5 %) et 332 (14.7 %) patients respectivement dans le bras apixaban et dans le bras AVK
(HR = 0,69 ; IC de 95 % : 0,58 ; 0,82 ; 2-sided p< 0.0001 pour l'hypothèse de non infériorité et
p< 0.0001 pour l'hypothèse de supériorité). Dans le bras AVK, des analyses additionnelles utilisant des
sous-groupes par TTR ont montré que le taux le plus élevé d'hémorragies était associé au quartile du
TTR le plus bas. Le taux d'hémorragies était similaire entre apixaban et le quartile du TTR le plus
élevé.
Dans la comparaison AAS versus placebo, le critère principal de sécurité sur les hémorragies majeures
ou NMCP selon l'ISTH à 6 mois a été atteint pour 367 (16.1 %) et 204 (9.0 %) patients respectivement
dans le bras AAS et dans le bras placebo (HR = 1,88, IC de 95 % : 1,58 ; 2,23 ; 2-sided p< 0.0001).
En particulier, chez les patients traités avec l’apixaban, les hémorragies majeures ou NMCP ont eu
lieu chez 157 (13.7 %) et 84 (7.4 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras placebo.
Chez les patients traités par AVK, les hémorragies majeures ou NMCP ont eu lieu chez 208 (18.5 %)
et 122 (10.8 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras placebo.
D'autres effets du traitement ont été évalués en tant qu'objectif secondaire de l'étude, avec des critères
composites.
En comparant le bras apixaban versus AVK, le critère composite de décès ou de ré-hospitalisation a
été atteint pour 541 (23.5 %) et 632 (27.4 %) patients respectivement dans le bras apixaban et dans le
bras AVK. Le critère composite de décès ou d'évènement ischémique (accident vasculaire cérébral,
infarctus du myocarde, thrombose d'endoprothèse ou revascularisation urgente) a été atteint pour 170
(7.4 %) et 182 (7.9 %) patients respectivement dans le bras apixaban et dans le bras AVK.
En comparant le bras AAS versus placebo, le critère composite de décès ou de ré-hospitalisation a été
atteint pour 604 (26.2 %) et 569 (24.7 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras
placebo. Le critère composite de décès ou d'évènement ischémique (accident vasculaire cérébral,
infarctus du myocarde, thrombose d'endoprothèse ou revascularisation urgente) a été atteint pour 163
(7.1 %) et 189 (8.2 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras placebo.
Patients bénéficiant d'une cardioversion
EMANATE, une étude multicentrique ouverte, a recruté 1500 patients adultes qui étaient soit naïfs
d’anticoagulants oraux, soit prétraités depuis moins de 48 heures, et programmés pour une
cardioversion de la FANV. Les patients ont été randomisés 1:1 afin d'être traités par l’apixaban ou par
héparine et/ou AVK pour la prévention des événements cardiovasculaires. Une cardioversion
électrique et/ou pharmacologique a été réalisée après au moins 5 doses de 5 mg deux fois par jour
d'apixaban (ou 2,5 mg deux fois par jour chez des patients sélectionnés (voir rubrique 4.2)) ou au
moins 2 heures après une dose de charge de 10 mg (ou une dose de charge de 5 mg chez des patients
28
sélectionnés (voir rubrique 4.2)) si une cardioversion antérieure était nécessaire. Dans le groupe
apixaban, 342 patients ont reçu une dose de charge (331 patients ont reçu la dose de 10 mg et
11 patients ont reçu la dose de 5 mg).
Il n'y a eu aucun AVC (0 %) dans le groupe apixaban (n = 753) et 6 (0,80 %) AVC dans le groupe
héparine et/ou AVK (n = 747 ; RR 0,00 ; IC 95 % [0,00-0,64]). La mortalité toute cause est survenue
chez 2 patients (0,27 %) du groupe apixaban et 1 patient (0,13 %) du groupe héparine et/ou AVK.
Aucun événement d'embolie systémique n'a été signalé.
Des saignements majeurs et des hémorragies NMCP sont survenus respectivement chez 3 (0,41 %) et
11 (1,50 %) patients du groupe apixaban, contre 6 (0,83 %) et 13 (1,80 %) patients du groupe héparine
et/ou AVK.
Cette étude exploratoire a montré une efficacité et une innocuité comparables entre les groupes de
traitement apixaban et héparine et/ou AVK dans le cadre de la cardioversion.
Traitement de la TVP, traitement de l'EP et prévention de la récidive de TVP et d'EP (tETEV)
Le programme clinique adulte (AMPLIFY : apixaban versus enoxaparine/warfarine, AMPLIFY-EXT :
apixaban versus placebo) a été réalisé afin de démontrer l’efficacité et la tolérance de l’apixaban dans
le traitement de la TVP et/ou de l’EP (AMPLIFY). Le traitement a été prolongé pour la prévention de
la TVP et/ou de l’EP récidivantes après 6 à 12 mois de traitement anticoagulant pour une TVP et/ou
une EP (AMPLIFY-EXT). Les deux études étaient des essais internationaux randomisés, à groupes
parallèles, en double aveugle, menés auprès de patients atteints de TVP proximale symptomatique ou
d’EP symptomatique. L’ensemble des critéres de tolérance et d’efficacité ont été prédéfinis par un
comité indépendant maintenuen aveugle.
Etude AMPLIFY
Dans l’étude AMPLIFY, au total 5 395 patients adultes ont été randomisés en vue d’être traités par
10 mg d’apixaban par voie orale deux fois par jour durant 7 jours suivi de 5 mg d’apixaban par voie
orale deux fois par jour durant 6 mois, ou par énoxaparine 1 mg/kg par voie sous-cutanée deux fois par
jour durant au moins 5 jours (jusqu’à obtention d’un INR ≥ 2) et par warfarine (fourchette cible de
l’INR 2,0 à 3,0) par voie orale durant 6 mois.
L’âge moyen était de 56,9 ans, et 89,8 % des patients randomisés avaient présenté des ETEV non
provoqués.
Pour les patients randomisés traités par warfarine, le pourcentage moyen de temps dans la zone
thérapeutique (INR 2,0 à 3,0) était de 60,9. Apixaban a montré une réduction des récidives d’ETEV
symptomatiques ou de la mortalité liée aux ETEV pour tous les niveaux de TTR des différents
centres ; dans le quartile le plus élévé de TTR en fonction du centre, le risque relatif pour apixaban vs
enoxaparine/warfarine était de 0,79 (CI 95 % : 0,391,61).
Dans l’étude, l’apixaban s’est avéré non inférieur à l’énoxaparine/warfarine en termes de critère
principal composite des récidives d’ETEV symptomatiques (TVP non fatale ou EP non fatale) ou de
mortalité liée aux ETEV validés par le comité de Jugement (voir Tableau 11).
29
Tableau 11 : Résultats d’efficacité de l’étude AMPLIFY
Apixaban
N = 2 609
n (%)
Enoxaparine/war-
farine
N = 2 635
n (%)
Risque relatif
(CI 95 %)
ETEV ou mortalité liée aux
ETEV
59 (2,3)
71 (2,7)
0,84 (0,601,18)*
TVP
20 (0,7)
33 (1,2)
EP
27 (1,0)
23 (0,9)
Mortalité liée aux ETEV
12 (0,4)
15 (0,6)
ETEV ou mortalité de toutes
causes
84 (3,2)
104 (4,0)
0.82 (0.61, 1.08)
ETEV ou mortalité d’origine
CV
61 (2,3)
77 (2,9)
0.80 (0.57, 1.11)
ETEV, mortalité liée aux
ETEV, ou hémorragie majeur
73 (2,8)
118 (4,5)
0.62 (0.47, 0.83)
* Non inférieur comparé à enoxaparine/warfarine (valeur de p < 0,0001)
L’efficacité d'apixaban dans le traitement initial des ETEV était constante entre les patients traités
pour une EP [Risque Relatif : 0,9 ; CI 95 % : 0,51,6)] ou une TVP [Risque Relatif : 0,8 ; IC à 95 % :
0,51,3)]. L’efficacité entre les sous-groupes selon l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC),
la fonction rénale, l’étendue de l’EP, la location du thrombus de la TVP, et l’administration antérieure
d’héparine parentérale était généralement cohérente.
Le critère principal de tolérance était l'hémorragie majeure. Dans l’étude, l’apixaban a été
statistiquement supérieur à l’énoxaparine/warfarine sur le critère principal de tolérance [Risque
Relatif : 0,31 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,170,55 ; valeur de P < 0,0001] (voir Tableau 12).
Tableau 12 : Résultats de saignement de l’étude AMPLIFY
Apixaban
N = 2 676
n (%)
Enoxaparine/Warfarine
N = 2 689
n (%)
Risque relatif
(CI 95 %)
Majeures
15 (0,6)
49 (1,8)
0.31 (0.17, 0.55)
Majeur +
NMCP
115 (4,3)
261 (9,7)
0.44 (0.36, 0.55)
Mineur
313 (11,7)
505 (18,8)
0.62 (0.54, 0.70)
Tous
402 (15,0)
676 (25,1)
0.59 (0.53, 0.66)
L'hémorragie majeure et les hémorragies NMCP determinées par le comité d’adjudication indépendant
quel que soit le site anatomique, ont été généralement plus faibles dans le groupe apixaban comparé au
groupe enoxaparine/warfarine. Les hémorragies gastro-intestinales majeures définies selon les critères
ISTH sont survenues chez 6 (0,2 %) des patients traités par l’apixaban et 17 (0,6 %) des patients traités
par enoxaparine/warfarine.
Etude AMPLIFY-EXT
Dans l’étude AMPLIFY-EXT, 2 482 patients adultes au total ont été randomisés afin d’être traités soit
par 2,5 mg d’apixaban par voie orale deux fois par jour, ou 5 mg d’apixaban par voie orale deux fois
par jour, ou pour recevoir un placebo durant 12 mois après avoir achevé un traitement anticoagulant
initial de 6 à 12 mois. Parmi ceux-ci, 836 patients (33,7 %) avaient participé à l’étude AMPLIFY
avant l’inclusion dans l’étude AMPLIFY-EXT.
L’âge moyen était de 56,7 ans, et 91,7 % des patients randomisés avaient présenté des ETEV non
provoqués.
30
Dans l’étude, les deux posologies d’apixaban étaient statistiquement supérieures au placebo en ce qui
concerne le critère principal, à savoir un ETEV symptomatique récidivant (TVP non fatale ou EP non
fatale) ou un décès toutes causes (voir Tableau 13).
Tableau 13 : Résultats d’efficacité de l’étude AMPLIFY-EXT
Apixaban
Apixaban
Placebo
Risque relatif (CI 95 %)
2,5 mg
(N = 840)
5,0 mg
(N = 813)
(N = 829)
Apix 2,5 mg
vs placebo
Apix 5,0 mg
vs placebo
n (%)
ETEV récidivant
ou décès toutes
causes
19 (2,3)
14 (1,7)
77 (9,3)
0,24
(0,150,40)
¥
0,19
(0,110,33)
¥
TVP*
6 (0,7)
7 (0,9)
53 (6,4)
EP*
7 (0,8)
4 (0,5)
13 (1,6)
Décès toutes
causes
6 (0,7)
3 (0,4)
11 (1,3)
ETEV récidivant
ou décès liée à un
ETEV
14 (1,7)
14 (1,7)
73 (8,8)
0,19
(0,110,33)
0,20
(0,110,34)
ETEV récidivant
ou décès d’origine
CV
14 (1,7)
14 (1,7)
76 (9,2)
0,18
(0,100,32)
0,19
(0,110,33)
TVP non fatale
6 (0,7)
8 (1,0)
53 (6,4)
0,11
(0,050,26)
0,15
(0,070,32)
EP non fatale
8 (1,0)
4 (0,5)
15 (1,8)
0,51
(0,221,21)
0,27
(0,090,80)
Décès liés à un
ETEV
2 (0,2)
3 (0,4)
7 (0,8)
0,28
(0,061,37)
0,45
(0,121,71)
¥
Valeur de P < 0,0001
* Pour les patients présentant plus d’un événement contribuant au critére composite, seul le premier événement a été rappor
(par ex. si un sujet avait subi une TVP puis une EP, seule la TVP était rapportée)
† Les sujets individuels pouvaient avoir subi plus d’un événement et être représentés dans les deux classifications
L’efficacité d'apixaban dans la prévention d’une récidive d’un ETEV s’est maintenue dans les
sous-groupes incluant l'âge, le sexe, l'’IMC et la fonction rénale.
Le critère principal de tolérance était l'hémorragie majeure durant la période de traitement. Dans
l’étude, l’incidence de l'hémorragie majeure pour les deux posologies d’apixaban n’a pas été
statistiquement différente du placebo. Aucune différence statistiquement significative n’a été observée
en termes d’incidence des hémorragies majeures + NMCP, mineures, et totales entre les groupes
traités par apixaban 2,5 mg deux fois par jour et placebo (voir Tableau 14).
31
Tableau 14 : Résultats des hémorragies dans l’étude AMPLIFY-EXT
Apixaban
Apixaban
Placebo
Risque relatif (CI 95 %)
2,5 mg
(N = 840)
5,0 mg
(N = 811)
(N = 826)
Apix 2,5 mg
vs placebo
Apix 5,0 mg
vs placebo
n (%)
Majeures
2 (0,2)
1 (0,1)
4 (0,5)
0,49
(0,092,64)
0,25
(0,032,24)
Majeure +
NMCP
27 (3,2)
35 (4,3)
22 (2,7)
1,20
(0,692,10)
1,62
(0,962,73)
Mineure
75 (8,9)
98 (12,1)
58 (7,0)
1,26
(0,911,75)
1,70
(1,252,31)
Totale
94 (11,2)
121 (14,9)
74 (9,0)
1,24
(0,931,65)
1,65
(1,262,16)
Les hémorragies gastro-intestinales majeures définies selon les critères ISTH sont survenues chez 1
(0,1 %) patient traité par l’apixaban à la dose de 5 mg deux fois par jour, et chez aucun des patients
traités par la dose de 2,5 mg deux fois par jour, et 1 (0,1 %) patient recevant le placebo.
Population pédiatrique
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
L’étude CV185325 était une étude multicentrique ouverte, randomisée, comparant l'apixaban à un
traitement de référence pour le traitement des ETEV chez les patients pédiatriques. Cette étude
descriptive d’efficacité et de sécurité a inclus 217 patients pédiatriques nécessitant un traitement
anticoagulant pour les ETEV et la prévention des récidives d’ETEV ; 137 patients dans la tranche
d’âge 1 (de 12 ans à moins de 18 ans), 44 patients dans la tranche d’âge 2 (de 2 ans à moins de
12 ans), 32 patients dans la tranche d’âge 3 (de 28 jours à moins de 2 ans) et 4 patients dans la tranche
d’âge 4 (de la naissance à moins de 28 jours). Les ETEV de référence ont été confirmés par imagerie
et validés de manière indépendante. Avant la randomisation, les patients ont reçu un traitement
anticoagulant de référence pendant un maximum de 14 jours (la durée moyenne [ET] du traitement
anticoagulant de référence avant le début de la prise du médicament à l’étude était de 4,8 [2,5] jours et
92,3 % des patients ont commencé après 7 jours au plus tard). Les patients étaient randomisés selon un
rapport de 2:1 pour recevoir une formulation d’apixaban adaptée à leur âge (doses ajustées en fonction
de leur poids équivalentes à une dose de charge de 10 mg deux fois par jour pendant 7 jours suivie de
5 mg deux fois par jour chez les adultes) ou un traitement de référence. Pour les patients âgés de 2 ans
à moins de 18 ans, le traitement de référence était composé d’héparines de bas poids moléculaire
(HBPM), d’héparines non fractionnées (HNF) ou d’antagonistes de la vitamine K (AVK). Pour les
patients âgés de 28 jours à moins de 2 ans, le traitement de référence sera limité à des héparines (HNF
ou HBPM). La durée de la phase de traitement principale était comprise entre 42 et 84 jours chez les
patients âgés de moins de 2 ans et de 84 jours chez les patients âgés de plus de 2 ans. Les patients âgés
de 28 jours à moins de 18 ans qui ont été randomisés pour recevoir l’apixaban avaient la possibilité de
poursuivre le traitement par apixaban pendant 6 à 12 semaines supplémentaires dans la phase
d’extension.
Le critère principal d’évaluation de l’efficacité était l’ensemble de tous les ETEV symptomatiques et
asymptomatiques récidivants validés et confirmés par l’imagerie et les décès liés à un ETEV. Aucun
patient des deux groupes de traitement n’a présenté de décès lié à un ETEV. Au total, 4 (2,8 %)
patients du groupe sous apixaban et 2 (2,8 %) patients du groupe recevant le traitement de référence
ont présenté au moins 1 ETEV symptomatique ou asymptomatique récidivant validé.
La durée médiane d’exposition chez les 143 patients traités dans le bras apixaban était de 84,0 jours.
L’exposition a dépassé 84 jours chez 67 (46,9 %) patients. Le critère de sécurité principal, un
composite incluant des hémorragies NMCP et des hémorragies majeures, a été atteint chez 2 (1,4 %)
patients sous apixaban contre 1 (1,4 %) patient recevant le traitement de référence avec un RR de
32
0,99 (IC à 95 % : 0,1 ; 10,8). Dans tous les cas, il s’agissait d’une hémorragie NMCP. Un saignement
mineur a été rapporté chez 51 (35,7 %) patients du groupe sous apixaban et 21 (29,6 %) patients du
groupe recevant le traitement de référence, avec un RR de 1,19 (IC à 95 % : 0,8 ; 1,8).
Une hémorragie majeure a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) hémorragie fatale ; (ii) hémorragie cliniquement manifeste associée à une perte en
hémoglobine d’au moins 20 g/L (2 g/dL) sur une période de 24 heures ; (iii) hémorragie
rétropéritonéale, pulmonaire, intracrânienne ou impliquant autrement le système nerveux central ; et
(iv) hémorragie nécessitant une intervention chirurgicale dans un bloc opératoire (y compris la
radiologie interventionnelle).
Une hémorragie NMCP a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) hémorragie manifeste pour laquelle un produit sanguin est administré et qui n’est pas
directement attribuable à la pathologie sous-jacente du sujet ; et (ii) hémorragie nécessitant une
intervention médicale ou chirurgicale pour rétablir l’hémostase, ailleurs que dans un bloc opératoire.
Un saignement mineur a été défini comme tout signe manifeste ou macroscopique de saignement qui
ne répond pas aux critères ci-dessus pour l’hémorragie majeure ou l’hémorragie non majeure
cliniquement pertinente. Les saignements menstruels ont été classifiés comme un événement
hémorragique mineur plutôt qu’un événement non majeur cliniquement pertinent.
Chez les 53 patients participant à la phase d’extension et traités par apixaban, aucun ETEV
symptomatique ou asymptomatique récidivant et aucun décès lié à un ETEV n’a été rapporté. Aucun
patient de la phase d’extension n’a présenté d’événement hémorragique majeur ou NMCP validé. Huit
(8/53 ; 15,1 %) patients de la phase d’extension ont présenté des évènements hémorragiques mineurs.
3 décès sont survenus dans le groupe sous apixaban et 1 décès dans le groupe recevant le traitement de
référence, tous évalués comme non liés au traitement par l’investigateur. Aucun de ces décès n’était dû
à un ETEV ou à un événement hémorragique, selon l’évaluation effectuée par le comité indépendant
de validation des évènements.
La base de données de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur
l’étude CV185325 pour le traitement des ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV, complétée par
l’étude PREVAPIX-ALL et l’étude SAXOPHONE sur la prophylaxie primaire des ETEV, et par
l’étude à dose unique CV185118. Cela inclut 970 patients pédiatriques, parmi lesquels 568 ont reçu de
l’apixaban.
Il n’existe aucune indication pédiatrique autorisée pour la prophylaxie primaire des ETEV.
Prévention des ETEV chez les patients pédiatriques présentant une leucémie lymphoblastique aiguë ou
un lymphome lymphoblastique (LLA, LL)
Dans l’étude PREVAPIX-ALL, un total de 512 patients âgés de 1 an à moins de 18 ans présentant une
LLA ou un LL nouvellement diagnostiqué(e) et bénéficiant d’une chimiothérapie d’induction
comprenant de l’asparaginase administrée à l’aide d’un dispositif implantable d’accès veineux central
ont été randomisés selon un rapport de 1:1 afin de recevoir, en ouvert, soit un traitement préventif
antithrombotique à base d’apixaban soit un traitement de référence (sans action anticoagulante
systémique). L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à dose fixe, défini par paliers
en fonction du poids corporel, afin d’obtenir des expositions comparables à celles observées chez les
adultes recevant 2,5 mg deux fois par jour (voir Tableau 15). L’apixaban a été délivré sous la forme
d’un comprimé de 2,5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une solution buvable dosée à 0,4 mg/mL.
La durée médiane d’exposition dans le bras apixaban était de 25 jours.
33
Tableau 15 : Dose d’apixaban dans l’étude PREVAPIX-ALL
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 10,5 kg
0,5 mg deux fois par jour
de 10,5 à < 18 kg
1 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
2 mg deux fois par jour
35 kg
2,5 mg deux fois par jour
Le critère d’efficacité principal était un critère composite incluant les thromboses veineuses profondes
non fatales symptomatiques et asymptomatiques, les embolies pulmonaires, les thromboses des sinus
veineux cérébraux et les décès liés à une thromboembolie veineuse. L’incidence du critère d’efficacité
principal était de 31 (12,1 %) dans le bras apixaban et de 45 (17,6 %) dans le bras recevant le
traitement de référence. La réduction du risque relatif n’a pas été significative.
Les critères de sécurité ont été définis selon les critères de l’ISTH. Le critère de sécurité principal,
hémorragie majeure, a été atteint pour 0,8 % des patients dans chaque bras de traitement. Des
hémorragies NMCP se sont produites chez 11 patients (4,3 %) dans le bras apixaban et chez 3 patients
(1,2 %) dans le bras recevant le traitement de référence. L’événement d’hémorragie NMCP le plus
fréquent contribuant à la différence de traitement était une épistaxis d’intensité légère à modérée. Des
événements hémorragiques mineurs se sont produits chez 37 patients du bras apixaban (14,5 %) et
chez 20 patients (7,8 %) du bras recevant le traitement de référence.
Prévention des Evénements Thromboemboliques (ETE) chez les patients pédiatriques présentant une
cardiopathie acquise ou congénitale
SAXOPHONE était une étude comparative, multicentrique, ouverte, randomisée selon un rapport
de 2:1, qui incluait des patients âgés de 28 jours à moins de 18 ans, présentant une cardiopathie
acquise ou congénitale nécessitant un traitement anticoagulant. Les patients ont reçu soit de l'apixaban
soit un traitement préventif antithrombotique de référence tel qu'un antagoniste de la vitamine K ou
une héparine de bas poids moléculaire. L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à
dose fixe, défini par palier, en fonction du poids corporel afin d’obtenir des expositions comparables à
celles observées chez les adultes recevant une dose de 5 mg deux fois par jour (voir Tableau 16).
L’apixaban a été délivré sous la forme d’un comprimé de 5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une
solution buvable dosée à 0,4 mg/mL. La durée médiane d’exposition dans le bras apixaban était de
331 jours.
Tableau 16 : Dose d’apixaban dans l’étude SAXOPHONE
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 9 kg
1 mg deux fois par jour
de 9 à < 12 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 12 à < 18 kg
2 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
3 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
4 mg deux fois par jour
35 kg
5 mg deux fois par jour
Le critère de sécurité principal (un critère composite avec des hémorragies NMCP et majeures selon la
définition de l’ISTH) a été atteint pour 1 (0,8 %) des 126 patients du bras apixaban et pour 3 (4,8 %)
des 62 patients du bras recevant le traitement de référence. L’atteinte des critères de sécurité
secondaires relatifs aux événements hémorragiques majeurs, NMCP et toutes causes, était comparable
dans les deux bras de traitement. Le critère de sécurité secondaire d’interruption de traitement en
raison d’un événement indésirable, d’intolérance ou d’hémorragie a été rapporté chez 7 (5,6 %) sujets
dans le bras apixaban et chez 1 (1,6 %) sujet dans le bras recevant le traitement de référence. Aucun
patient n’a présenté d’événement thromboembolique dans aucun des bras de traitement. Aucun décès
n’a été signalé dans aucun des bras de traitement.
34
Cette étude a été conçue de façon prospective pour fournir des données descriptives d’efficacité et de
sécurité en raison de la faible incidence attendue d’évènements thromboemboliques et hémorragiques
dans cette population. En raison de la faible incidence d'événements thromboemboliques observée au
cours de l’étude, une évaluation formelle du bénéfice/risque n’a pas pu être établie.
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études,
réalisées avec Eliquis, pour le traitement d'événements thromboeboliques veineux dans un ou plusieurs
sous-groupes de la population pédiatrique (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage
pédiatrique).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Chez les adultes, la biodisponibilité absolue de l’apixaban est d’environ 50 % pour des doses allant
jusqu’à 10 mg. L’apixaban est rapidement absorbé et les concentrations maximales (C
max
) sont
obtenues 3 à 4 heures après la prise du comprimé. L’absorption d’aliments n’a pas d’effet sur l’ASC
ou la C
max
de l’apixaban à une dose de 10 mg. Apixaban peut être pris pendant ou en dehors des repas.
Apixaban a démontré une pharmacocinétique linéaire avec des augmentations de l’exposition
proportionnelles à la dose jusqu’à des doses orales de 10 mg. A des doses ≥ 25 mg, apixaban montre
une absorption limitée par la dissolution avec une diminution de la biodisponibilité. Les paramètres
d’exposition à apixaban varient de manière faible à modérée avec une variabilité intra-individuelle et
inter-individuelle respectivement de ~20 % CV (Coefficient de Variation) et ~30 CV.
Après administration orale de 10 mg d'apixaban sous forme de 2 comprimés de 5 mg écrasés et mis en
suspension dans 30 ml d'eau, l'exposition était comparable à l'exposition après l'administration orale de
2 comprimés de 5 mg entiers. Après administration orale de 10 mg d'apixaban sous forme de
2 comprimés de 5 mg écrasés avec 30 g de compote de pomme, la C
max
et l'ASC étaient plus basses de
21 % et 16 %, respectivement par rapport à l'administration de 2 comprimés entiers de 5 mg. La
réduction de l'exposition n'est pas considérée comme cliniquement significative.
Après administration d'un comprimé d'apixaban de 5 mg écrasé et mis en suspension dans 60 ml de
glucose à 5 % et administré par une sonde nasogastrique, l'exposition était similaire à celle observée
dans d'autres études cliniques chez des sujets sains recevant une dose unique de 5 mg d'apixaban en
comprimé.
Etant donné le profil pharmacocinétique prévisible, proportionnel à la dose d'apixaban, les résultats de
biodisponibilité issus des études menées sont applicables aux doses plus faibles d'apixaban.
Population pédiatrique
L’apixaban est rapidement absorbé, atteignant la concentration maximale (C
max
) environ 2 heures
après l’administration d'une dose unique.
Distribution
Chez les adultes, la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 87 %. Le volume de distribution
(Vd) est d’environ 21 litres.
Métabolisme et élimination
Les voies d’élimination d'apixaban sont multiples. Environ 25 % de la dose administrée chez les
adultes est retrouvée sous forme de métabolites, la majorité étant retrouvée dans les selles. Chez les
adultes, l’excrétion rénale d’apixaban comptait pour environ 27 % de la clairance totale. Une
35
contribution supplémentaire des excrétions biliaire et intestinale directe ont été observées
respectivement dans les études cliniques et non cliniques.
Chez les adultes, la clairance totale de l’apixaban est d’environ 3,3 L/h et sa demi-vie est
d’environ 12 heures.
Chez les patients pédiatriques, la clairance totale apparente de l’apixaban est d’environ 3,0 L/h.
Une O-déméthylation et une hydroxylation du groupement 3-oxopipéridinyle sont les sites majeurs de
biotransformation. Apixaban est métabolisé principalement par le CYP3A4/5 avec une contribution
mineure des CYP1A2, 2C8, 2C9, 2C19 et 2J2. La substance active principale est l’apixaban inchangé,
retrouvé dans le plasma humain, sans métabolites actifs circulants. Apixaban est un substrat des
protéines de transport, la P-gp et la protéine de résistance au cancer du sein (BCRP).
Aucune donnée spécifique à la population pédiatrique n’est disponible concernant la liaison de
l’apixaban aux protéines plasmatiques.
Sujets âgés
Les patients âgés (plus de 65 ans) ont présenté des concentrations plasmatiques plus élevées que les
patients jeunes, avec des valeurs moyennes d'ASC d’environ 32 % supérieures et aucune différence
sur la C
max
.
Insuffisance rénale
L’insuffisance rénale n’a pas affecté les pics de concentration d'apixaban. Il a été observé un lien entre
l’augmentation de l’exposition à apixaban et la diminution de la fonction rénale, évaluée par la mesure
de la clairance de la créatinine. Chez les individus atteints d’insuffisance rénale légère (clairance de la
créatinine de 51 à 80 mL/min), modérée (clairance de la créatinine de 30 à 50 mL/min) ou sévère
(clairance de la créatinine de 15 à 29 mL/min), les concentrations plasmatiques d'apixaban (ASC) ont
été augmentées respectivement de 16, 29 et 44 %, par rapport aux individus ayant une clairance de la
créatinine normale. L’insuffisance rénale n’a pas d’effet évident sur la relation entre la concentration
plasmatique d'apixaban et l’activité anti-Facteur Xa.
Chez les sujets atteints d’une maladie rénale au stade terminal, l’ASC d’apixaban était augmentée de
36 % par rapport aux sujets avec une fonction rénale normale lorsqu’une dose unique de 5 mg
d’apixaban était administrée immédiatement après l’hémodialyse. L’hémodialyse commencée deux
heures après l’administration d’une dose unique de 5 mg d’apixaban diminuait de 14 % l’ASC
d’apixaban chez les patients atteints d’une MRST, ce qui correspond à une clairance de l’apixaban par
la dialyse de 18 mL/min. Par conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un moyen efficace
de prendre en charge un surdosage d’apixaban.
Chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus, l’insuffisance rénale sévère est définie comme un
débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle
(SC). Dans l’étude CV185325, chez les patients âgés de moins de 2 ans, les seuils définissant
l’insuffisance rénale sévère selon le sexe et l’âge postnatal sont résumés dans le tableau 17 ci-dessous ;
chacun correspond à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle chez les patients
de 2 ans et plus.
Tableau 17 : seuils d’éligibilité du DFGe pour l’étude CV185325
Âge postnatal (sexe)
Plage de référence du
DFG
(mL/min/1,73 m
2
)
Seuil d’éligibilité du DFGe*
1 semaine (garçons et filles)
41 ± 15
8
2 à 8 semaines (garçons et filles)
66 ± 25
12
36
Âge postnatal (sexe)
Plage de référence du
DFG
(mL/min/1,73 m
2
)
Seuil d’éligibilité du DFGe*
> 8 semaines à < 2 ans (garçons et
filles)
96 ± 22 22
2 à 12 ans (garçons et filles)
133 ± 27
30
13 à 17 ans (garçons)
140 ± 30
30
13 à 17 ans (filles)
126 ± 22
30
*Seuil d’éligibilité pour la participation à l’étude CV185325, où le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) a été
calculé au chevet du patient avec la formule Schwartz révisée (Schwartz, GJ et al., CJASN 2009). Ce seuil défini dans le
protocole correspondait au DFGe en dessous duquel un patient potentiel était considéré comme ayant une “fonction rénale
inadéquate”, l’empêchant de participer à l’étude CV185325. Chaque seuil était défini comme le DFGe inférieur à 30 % de
1 écart type (ET) en dessous des valeurs de référence du DFGe en fonction de l’âge et du sexe. Les valeurs seuils pour les
patients âgés de moins de 2 ans correspondent à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
, la définition conventionnelle de
l’insuffisance rénale sévère chez les patients âgés de plus de 2 ans.
Les patients pédiatriques présentant un taux de filtration glomérulaire inférieur ou égal à
55 mL/min/1,73 m
2
n’ont pas participé à l’étude CV185325, bien que ceux présentant une insuffisance
rénale légère à modérée (30 DFGe à < 60 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle) étaient éligibles.
Sur la base des données disponibles pour les adultes et des données limitées concernant tous les
patients pédiatriques traités par apixaban, aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les
patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas
recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Insuffisance hépatique
Dans une étude comparant 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique légère, Child Pugh A
score 5 (n = 6) et score 6 (n = 2), et 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée, Child Pugh B
score 7 (n = 6) et score 8 (n = 2), à 16 volontaires sains, la pharmacocinétique et la pharmacodynamie
d’apixaban 5 mg n’ont pas été altérées chez les sujets atteints d’insuffisance hépatique. Les
modifications de l’activité anti-Facteur Xa et de l’INR ont été comparables chez les sujets atteints
d’insuffisance hépatique légère à modérée et chez les volontaires sains.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Sexe
L’exposition à apixaban a été supérieure d’environ 18 % chez les femmes que chez les hommes.
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction du sexe n’ont pas été étudiées chez les
patients pédiatriques.
Origine ethnique et race
Les résultats de l'étude de phase I n'ont montré aucune différence perceptible entre la
pharmacocinétique d'apixaban chez les sujets Blancs/Caucasiens, les Asiatiques et les
Noirs/Afro-américains. Les observations de l’analyse pharmacocinétique de population chez les
patients traités par apixaban ont été généralement cohérentes avec les résultats des études de phase I.
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction de l’origine ethnique et de la race n’ont
pas été étudiées chez les patients pédiatriques.
Poids corporel
Comparé à l’exposition à l’apixaban observée chez les sujets pesant entre 65 et 85 kg, un
poids > 120 kg a été associé à une exposition inférieure de 30 % et un poids < 50 kg a été associé à
une exposition supérieure de 30 %.
37
L’administration d’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique à dose
fixe, défini par palier en fonction du poids.
Rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique
Chez les adultes, le rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) entre la concentration
plasmatique d’apixaban et plusieurs critères d’évaluation PD (activité anti-Facteur Xa [AXA], INR,
TQ, TCA) a été évalué après administration d’une large gamme de doses (de 0,5 mg à 50 mg). Le
rapport entre la concentration plasmatique d’apixaban et lactivité anti-Facteur Xa a été le mieux décrit
par un modèle linéaire. Le rapport PK/PD observé chez les patients a été cohérent avec celui établi
chez les volontaires sains.
De même, les résultats de l’évaluation PK/PD pédiatrique de l’apixaban indiquent une relation linéaire
entre la concentration d’apixaban et l’AXA. Ceci est cohérent avec la relation précédemment
documentée chez les adultes.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et
de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Les effets majeurs observés dans les études de toxicologie en administrations répétées ont été ceux liés
à l'action pharmacodynamique d'apixaban sur les paramètres de la coagulation sanguine. Dans les
études de toxicologie, une tendance à peu voire pas d'augmentation des saignements a été observée.
Cependant, comme cela peut être dû à une sensibilité plus faible des espèces animales comparée à
l'homme, ce résultat doit être interprété avec prudence lors de l'extrapolation chez l’homme.
Dans le lait des rats, un rapport élevé entre le lait et le plasma maternel a été observé (C
max
d’environ 8, ASC d'environ 30), peut-être en raison d’un transport actif dans le lait.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Noyau du comprimé
Lactose
Cellulose microcristalline (E460)
Croscarmellose sodique
Laurylsulfate de sodium
Stéarate de magnésium (E470b)
Pelliculage
Lactose monohydraté
Hypromellose (E464)
Dioxyde de titane (E171)
Triacétine
Oxyde de fer jaune (E172)
6.2 Incompatibilités
Sans objet
38
6.3 Durée de conservation
3 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Plaquettes thermoformées Alu-PVC/PVdC. Boîtes de 10, 20, 60, 168 et 200 comprimés pelliculés.
Plaquettes thermoformées Alu-PVC/PVdC prédécoupées pour délivrance à l'unité de 60 x 1 et
100 x 1 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/001
EU/1/11/691/002
EU/1/11/691/003
EU/1/11/691/004
EU/1/11/691/005
EU/1/11/691/013
EU/1/11/691/015
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 18 mai 2011
Date du dernier renouvellement : 11 janvier 2021
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
.
39
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 5 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg d’apixaban
Excipients à effet notoire
Chaque comprimé pelliculé à 5 mg contient 103 mg de lactose (voir rubrique 4.4).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé)
Comprimés ovales (10 mm x 5 mm), roses, gravés avec 894 sur une face et 5 sur l’autre face.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Adultes
Prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et de l’embolie systémique chez les patients
adultes atteints de fibrillation atriale non valvulaire (FANV) et présentant un ou plusieurs facteur(s) de
risque tels que : antécédent d’AVC ou d’accident ischémique transitoire (AIT) ; âge ≥ 75 ans ;
hypertension artérielle ; diabète ; insuffisance cardiaque symptomatique (classe NYHA ≥ II).
Traitement de la thrombose veineuse profonde (TVP) et de l’embolie pulmonaire (EP), et prévention
de la récidive de TVP et d’EP chez l’adulte (voir rubrique 4.4. pour les patients ayant une EP
hémodynamiquement instable).
Population pédiatrique
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Prévention de l’AVC et de l’embolie systémique chez les patients adultes en fibrillation auriculaire
non valvulaire (FANV)
La dose recommandée d’apixaban est de deux prises orales de 5 mg par jour.
Diminution de dose
La dose recommandée d’apixaban est de 2,5 mg par voie orale deux fois par jour chez les patients
atteints de FANV et présentant au moins deux des caractéristiques suivantes : âge ≥ 80 ans, poids
corporel ≤ 60 kg, ou créatinine sérique ≥ 1,5 mg/dL (133 micromoles/L).
Le traitement doit être poursuivi à long-terme.
40
Traitement de la TVP, traitement de l’EP et prévention de la récidive de TVP et d’EP (tETEV) chez les
adultes
La dose recommandée d’apixaban pour le traitement de la TVP aiguë et le traitement de l’EP est de
10 mg par voie orale deux fois par jour durant les 7 premiers jours suivis de 5 mg par voie orale deux
fois par jour. Selon les recommandations médicales actuelles, une durée de traitement courte (au
moins 3 mois) sera fondée sur des facteurs de risque transitoires (par exemple une chirurgie récente,
un traumatisme, une immobilisation).
La dose recommandée d’apixaban pour la prévention de la récidive de TVP et d’EP est de 2,5 mg par
voie orale deux fois par jour. Lorsqu’une prévention de récidive de TVP et d’EP est indiquée, la dose
de 2,5 mg deux fois par jour sera instaurée à l'issue de 6 mois de traitement par apixaban 5 mg deux
fois par jour ou par un autre anticoagulant, tel qu’indiqué dans le tableau 1 ci-dessous (voir également
rubrique 5.1).
Tableau 1 : Recommandation de dose (tETEV)
Schéma d'administration
Dose maximale
quotidienne
Traitement de la TVP ou de l’EP
10 mg deux fois par jour durant les
7 premiers jours
20 mg
suivis de 5 mg deux fois par jour
10 mg
Prévention de la récidive de TVP et/ou
d’EP à l'issue de 6 mois de traitement
pour une TVP ou une EP
2,5 mg deux fois par jour
5 mg
La durée du traitement global sera personnalisée après évaluation rigoureuse du bénéfice du traitement
par rapport au risque d'hémorragie (voir rubrique 4.4).
Traitement des ETEV et prévention de la récidive d’ETEV chez les patients pédiatriques
Le traitement par apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans doit être
instauré à l’issue d’un traitement anticoagulant initial par voie parentérale d’au moins 5 jours (voir
rubrique 5.1).
Le traitement par apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique défini par
palier en fonction du poids. La dose recommandée d’apixaban chez les patients pédiatriques pesant
35 kg est indiquée dans le tableau 2.
Tableau 2 : Recommandation de dose pour le traitement des ETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV chez les patients pédiatriques pesant ≥ 35 kg
Jours 1 à 7
Jour 8 et au-delà
Poids corporel
(kg)
Schéma
d’administration
Dose maximale
quotidienne
Schéma
d’administration
Dose maximale
quotidienne
35
10 mg deux fois
par jour
20 mg
5 mg deux fois par
jour
10 mg
Pour les patients pédiatriques pesant < 35 kg, consulter le résumé des caractéristiques du produit pour
Eliquis granulés en gélules à ouvrir et Eliquis granulés enrobés en sachet.
Sur la base des recommandations de traitement des ETEV dans la population pédiatrique, la durée du
traitement global doit être personnalisée après évaluation rigoureuse du bénéfice du traitement et du
risque d’hémorragie (voir rubrique 4.4).
Oubli d’une dose chez les patients adultes et pédiatriques
Une dose oubliée le matin doit être prise dès que le patient s’en aperçoit, et peut être prise en même
temps que la dose du soir. Une dose oubliée le soir ne peut être prise qu’au cours de la même soirée, le
41
patient ne doit pas prendre deux doses le lendemain matin. Le patient doit continuer dès le lendemain
son traitement habituel d’une dose deux fois par jour, conformément à la prescription.
Relais de traitement
Le passage d’un traitement anticoagulant par voie parentérale à Eliquis (et vice versa) peut se faire à
l'heure prévue de la dose suivante (voir rubrique 4.5). Ces traitements ne doivent pas être administrés
simultanément.
Relais d’un anti-vitamine K (AVK) par Eliquis
Le traitement par warfarine ou par un autre AVK doit être interrompu et le traitement par Eliquis doit
débuter dès que l’INR (international normalised ratio) est < 2.
Relais d’Eliquis par un AVK
Lorsque les patients passent d’Eliquis à un AVK, le traitement par Eliquis doit être poursuivi pendant
au moins 2 jours après le début du traitement par AVK. Après 2 jours de co-administration d’Eliquis et
de l’AVK, l’INR doit être mesuré avant la dose suivante prévue d’Eliquis. La co-administration
d’Eliquis et de l’AVK doit être poursuivie jusqu’à ce que l’INR soit ≥ 2.
Sujets âgés
tETEV - Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubriques 4.4 et 5.2)
FANV - Aucun ajustement posologique n’est nécessaire, sauf si les critères de diminution de dose sont
atteints (voir Diminution de dose au début de la rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
Patients adultes
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale légère ou modérée, les recommandations
suivantes s’appliquent :
- pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une récidive de TVP et
d’EP (tETEV), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV et présentant une créatinine sérique ≥ 1.5 mg/dL (133 micromoles/L) associée
à un âge de ≥ 80 ans ou un poids corporel 60 kg, une réduction de dose est nécessaire (voir la
sous-rubrique ci-dessus intitulée Diminution de dose). En l’absence d’autres critères de
réduction de dose (âge, poids corporel), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir
rubrique 5.2).
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15 à
29 mL/min), les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubriques 4.4 et 5.2) :
- pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une récidive de TVP et
d’EP (tETEV), apixaban devra être utilisé avec précaution ;
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients doivent recevoir la dose faible d’apixaban, soit 2,5 mg deux fois
par jour.
On ne dispose d'aucune expérience clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min ni chez les patients dialysés, apixaban n’est donc pas recommandé (voir rubriques 4.4
et 5.2).
42
Population pédiatrique
Sur la base des données chez les adultes et des données limitées chez les patients pédiatriques (voir
rubrique 5.2), aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients pédiatriques présentant
une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas recommandé chez les patients
pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.4)
Insuffisance hépatique
Eliquis est contre-indiqué chez les patients adultes présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubriques 4.4 et 5.2).
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B). Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients
présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Les patients ayant un taux d'enzymes hépatiques élevé (alanine aminotransférase (ALAT)/aspartate
aminotransférase (ASAT) > 2 x Limite Supérieure de la Normale [LSN]) ou un taux de bilirubine
totale 1,5 x LSN ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, Eliquis doit être utilisé avec
précaution dans cette population (voir rubriques 4.4 et 5.2). Avant initiation du traitement par Eliquis,
la fonction hépatique doit être évaluée.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Poids corporel
tETEV - Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les adultes (voir rubriques 4.4 et 5.2)
FANV - Aucun ajustement posologique n’est nécessaire, sauf si les critères de diminution de dose sont
atteints (voir Diminution de dose au début de la rubrique 4.2).
L’administration d’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique à dose
fixe, défini par palier en fonction du poids (voir rubrique 4.2).
Sexe
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Patients subissant une ablation par cathéter (FANV)
Les patients peuvent continuer à utiliser apixaban lors d'une ablation par cathéter (voir rubriques 4.3,
4.4 et 4.5).
Patients bénéficiant d'une cardioversion
L’apixaban peut être initié ou poursuivi chez les patients adultes atteints de FANV susceptibles de
bénéficier d’une cardioversion.
Chez les patients non préalablement traités par anticoagulants, l’exclusion du thrombus auriculaire
gauche utilisant une approche guidée par imagerie (par exemple une échocardiographie
transœsophagienne (ETO) ou une tomodensitométrie (TDM)) avant la cardioversion doit être
envisagée, conformément aux directives médicales établies.
Pour les patients initiant un traitement par apixaban, 5 mg doivent être administrés deux fois par jour
pendant au moins 2,5 jours (5 doses uniques) avant la cardioversion afin de garantir une
anticoagulation adéquate (voir rubrique 5.1). Le schéma posologique doit être réduit à 2,5 mg
d'apixaban administrés deux fois par jour pendant au moins 2,5 jours (5 doses uniques) si le patient
répond aux critères de réduction de dose (voir rubriques Diminution de dose et Insuffisance rénale).
Si une cardioversion est nécessaire avant l'administration de 5 doses d'apixaban, une dose de charge de
10 mg doit être administrée, suivie de 5 mg deux fois par jour. Le schéma posologique doit être réduit
43
à une dose de charge de 5 mg suivie de 2,5 mg deux fois par jour si le patient répond aux critères de
réduction de dose (voir rubriques Diminution de dose et Insuffisance rénale). L'administration de la
dose de charge doit être administrée au moins 2 heures avant la cardioversion (voir rubrique 5.1).
Pour tous les patients subissant une cardioversion, la confirmation que le patient a pris apixaban tel
que prescrit doit être obtenue avant la cardioversion. Les décisions sur l'initiation et la durée du
traitement doivent prendre en compte les recommandations établies pour le traitement anticoagulant
chez les patients subissant une cardioversion.
Patients atteints de FANV et d'un syndrome coronaire aigu (SCA) et/ou ayant subi une intervention
coronarienne percutanée (ICP)
Il existe une expérience limitée du traitement par apixaban à la dose recommandée pour les patients
atteints de FANV en association avec des agents anti plaquettaires chez les patients présentant un SCA
et/ou ayant subi une ICP après hémostase (voir rubriques 4.4, 5.1).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
n’ont pas été établies dans les indications autres que le traitement des ETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV. Aucune donnée n’est disponible chez les nouveau-nés et pour dd’autres indications
(voir également rubrique 5.1). Par conséquent, Eliquis n’est pas recommandé pour une utilisation chez
les nouveau-nés et les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans dans les indications
autres que le traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et la prévention de la
récidive d’ETEV.
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas
encore été établies pour l’indication de prévention des thromboembolies. Les données actuellement
disponibles sur la prévention des thromboembolies sont décrites à la rubrique 5.1, mais aucune
recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d’administration chez les patients adultes et pédiatriques
Voie orale
Eliquis doit être avalé avec de l’eau, pendant ou en dehors des repas.
Pour les patients incapables d'avaler des comprimés entiers, les comprimés d’Eliquis peuvent être
écrasés et mis en suspension dans de l'eau, ou du glucose à 5 %, ou du jus de pomme ou encore
mélangés dans de la compote de pomme et immédiatement administrés par voie orale (voir la
rubrique 5.2). De manière alternative, les comprimés d’Eliquis peuvent être écrasés et mis en
suspension dans 60 ml d'eau ou dans du glucose à 5 %, et immédiatement administrés par une sonde
nasogastrique (voir la rubrique 5.2).
Les comprimés écrasés d'Eliquis sont stables dans l'eau, le glucose à 5 %, le jus de pomme, et la
compote de pomme pour une durée de 4 heures.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Saignement actif cliniquement significatif.
Atteinte hépatique associée à une coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement
significatif (voir rubrique 5.2).
Lésion ou affection, si considérée comme un facteur de risque significatif d’hémorragie
majeure. Ceci peut inclure : ulcère gastro-intestinal actif ou récent, présence d’une affection
maligne à risque hémorragique élevé, lésion cérébrale ou rachidienne récente, chirurgie
cérébrale, rachidienne ou ophtalmologique récente, hémorragie intracrânienne récente, varices
œsophagiennes connues ou suspectées, malformations artérioveineuses, anévrisme vasculaire ou
anomalies vasculaires intrarachidiennes ou intracérébrales majeures.
Traitement concomitant avec d’autres anticoagulants, par exemple héparine non fractionnée
(HNF), héparine de bas poids moléculaire (énoxaparine, daltéparine, etc.), dérivé de l’héparine
44
(fondaparinux, etc.), anticoagulants oraux (warfarine, rivaroxaban, dabigatran étexilate, etc.),
sauf dans les cas spécifiques d’un relais de traitement anticoagulant (voir rubrique 4.2), lorsque
l’HNF est administrée à des doses nécessaires pour maintenir la perméabilité d’un cathéter
veineux ou artériel central ou lorsque l’HNF est administrée pendant l’ablation par cathéter pour
une fibrillation atriale (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Risque hémorragique
Comme avec d’autres anticoagulants, les patients traités par apixaban doivent faire l’objet d’une
surveillance étroite à la recherche de signes hémorragiques. Il est recommandé de l'utiliser avec
précaution dans les situations où le risque d’hémorragie est augmenté. Le traitement par apixaban doit
être interrompu en cas de survenue d’hémorragie sévère (voir rubriques 4.8 et 4.9).
Bien que le traitement par apixaban ne nécessite pas de surveillance de routine de l’exposition, un test
quantitatif étalloné anti-Facteur Xa peut être utile dans certaines situations exceptionnelles au cours
desquelles la connaissance de l’exposition àl’apixaban peut contribuer à la prise de décisions
cliniques, par exemple en cas de surdosage ou d'intervention chirurgicale d’urgence (voir
rubrique 5.1).
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban est disponible pour les adultes. Toutefois, sa sécurité et son efficacité n’ont pas été établies
chez les patients pédiatriques (consulter le résumé des caractéristiques du produit de l’andexanet alfa).
La transfusion de plasma frais congelé, l'administration d’un concentré de complexe prothrombinique
(CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra être envisagée. Cependant, il n’y a aucune expérience
clinique de l’utilisation d’un CCP contenant 4 facteurs pour contrôler des saignements chez les
patients pédiatriques et adultes ayant reçu de l’apixaban.
Interactions avec d’autres médicaments affectant l’hémostase
Compte tenu de la majoration du risque hémorragique, un traitement concomitant par d’autres
anticoagulants est contre-indiqué (voir rubrique 4.3).
L’utilisation concomitante d’apixaban et d’agents antiagrégants plaquettaires augmente le risque
hémorragique (voir rubrique 4.5).
Des précautions doivent être prises si les patients sont traités simultanément par des inhibiteurs
sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI) ou des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et
de la noradrénaline (SNRI) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’acide
acétylsalicylique.
Après une intervention chirurgicale, l’administration concomitante d’autres inhibiteurs de l’agrégation
plaquettaire et d'apixaban n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Chez les patients atteints de fibrillation atriale et d’affections justifiant une monothérapie ou une
bithérapie par des antiagrégants plaquettaires, une évaluation approfondie des bénéfices potentiels par
rapport aux risques éventuels doit être effectuée avant d’associer ce type de traitement avec Eliquis.
Au cours d’une étude clinique menée chez des patients adultes atteints de fibrillation atriale,
l’utilisation concomitante d’Acide Acétyl Salicylique (AAS) a augmenté le risque d’hémorragie
majeure sous apixaban de 1,8 % par an à 3,4 % par an, et a majoré le risque hémorragique sous
warfarine de 2,7 % par an à 4,6 % par an. Dans cette étude clinique, l’utilisation de la bithérapie
antiagrégante plaquettaire concomitante a été limitée (2,1 %) (voir rubrique 5.1).
Une étude clinique a été menée pendant 6 mois chez des patients atteints de fibrillation atriale avec un
SCA et/ou ayant subi une ICP, traités par un inhibiteur du P2Y12, avec ou sans AAS, et par un
45
anticoagulant oral (apixaban ou AVK). L'utilisation concomitante d'AAS a augmenté le risque
d'hémorragie majeure ou NMCP (non majeure cliniquement pertinente) selon la définition de l'ISTH
(International Society on Thrombosis and Hemostasis) de 16,4 % par an à 33,1 % par an chez les
patients traités par apixaban (voir rubrique 5.1).
Au cours d’une étude clinique menée chez des patients à haut risque ayant présenté un syndrome
coronaire aigu sans fibrillation atriale, présentant de multiples comorbidités cardiaques et non
cardiaques, traités par l’AAS ou l’association de l’AAS et du clopidogrel, une augmentation
significative du risque d’hémorragie majeure selon la définition de l’ISTH a été observée avec
l’apixaban (5,13 % par an) par rapport au placebo (2,04 % par an).
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS ≤ 165 mg
par jour.
Utilisation de thrombolytiques pour le traitement des accidents vasculaires cérébraux ischémiques
aigus
Il n’existe qu’une très faible expérience de l’utilisation de thrombolytiques pour le traitement des
accidents vasculaires cérébraux ischémiques aigus chez les patients recevant l'apixaban (voir
rubrique 4.5).
Patients porteurs de valves cardiaques artificielles
La sécurité et l’efficacité d’apixaban n’ont pas été étudiées chez les patients porteurs de prothèses
valvulaires cardiaques, atteints ou non de fibrillation atriale. Par conséquent, l’utilisation d’apixaban
n’est pas recommandée chez ces patients.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques porteurs de prothèses valvulaires
cardiaques ; par conséquent, l’utilisation de l’apixaban n’est pas recommandée.
Patients souffrant du syndrome des antiphospholipides
Les anticoagulants oraux à action directe (AOD) y compris l'apixaban ne sont pas recommandés pour
les patients présentant des antécédents de thrombose auxquels on a diagnostiqué un syndrome des
antiphospholipides. En particulier pour les patients testés triplement positifs (anticoagulant du lupus,
anticorps anticardiolipine et anticorps anti-bêta 2-glycoprotéine I), le traitement par AOD pourrait être
associé à des taux d’événements thrombotiques récurrents supérieurs à ceux observés en cas de
traitement par un antagoniste de la vitamine K.
Interventions chirurgicales et procédures invasives
Apixaban doit être interrompu au moins 48 heures avant une chirurgie programmée ou une procédure
invasive comportant un risque hémorragique modéré ou élevé. Ces procédures comprennent les
interventions pour lesquelles la probabilité d’une hémorragie cliniquement significative ne peut pas
être exclue ou pour lesquelles le risque hémorragique serait inacceptable.
Apixaban doit être interrompu au moins 24 heures avant une chirurgie programmée ou une procédure
invasive comportant un risque hémorragique faible. Ces procédures comprennent les interventions
pour lesquelles toute hémorragie susceptible de survenir doit être minime, de localisation non critique
ou facilement contrôlée.
Si l’intervention chirurgicale ou la procédure invasive ne peut pas être retardée, des précautions
doivent être prises en tenant compte de l’augmentation du risque hémorragique. Ce risque
hémorragique doit être évalué par rapport à l’urgence de l’intervention.
46
Après une procédure invasive ou une intervention chirurgicale, le traitement par apixaban doit être
repris dès que possible, si la situation clinique le permet et si une hémostase adéquate a été établie
(pour la cardioversion voir rubrique 4.2).
Pour les patients subissant une ablation par cathéter pour fibrillation atriale, le traitement par apixaban
ne doit pas être interrompu (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.5).
Interruption temporaire
L’interruption d’un traitement anticoagulant, notamment par apixaban, en raison d'une hémorragie
active, d’une intervention chirurgicale programmée ou d’une procédure invasive expose les patients à
une majoration du risque de thrombose. Les interruptions de traitement doivent être évitées, et dans le
cas où une anticoagulation par apixaban doit être suspendue temporairement quelle que soit la raison,
le traitement doit être repris dès que possible.
Anesthésie péridurale/rachidienne ou ponction
La réalisation d’une anesthésie neuroaxiale (anesthésie rachidienne/péridurale) ou d’une ponction
lombaire/péridurale chez les patients traités par des médicaments antithrombotiques en prévention de
complications thromboemboliques entraîne un risque d’apparition d’un hématome péridural ou
rachidien pouvant provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Le risque de ces évènements
peut être majoré par l’utilisation postopératoire de cathéters périduraux à demeure ou par l’utilisation
concomitante de médicaments modifiant l’hémostase. Les cathéters périduraux ou intrathécaux à
demeure doivent être retirés au minimum 5 heures avant la première administration d’apixaban. Le
risque peut également être augmenté en cas de ponctions lombaires ou péridurales répétées ou
traumatiques. Les patients doivent être surveillés fréquemment à la recherche de signes et symptômes
d’atteinte neurologique (ex, engourdissement ou faiblesse des jambes, dysfonctionnement des intestins
ou de la vessie). Si un trouble neurologique est identifié, il est nécessaire de poser un diagnostic et de
traiter en urgence. Avant toute intervention neuroaxiale, le médecin devra évaluer le bénéfice potentiel
par rapport au risque encouru par les patients sous anticoagulants ou devant être traités par
anticoagulants en vue d’une prévention antithrombotique.
Il n’y a pas d’expérience clinique quant à l’utilisation de l’apixaban avec des cathéters périduraux ou
intrathécaux à demeure. En cas de nécessité et sur la base des données pharmacocinétiques générales
sur l’apixaban, un intervalle de 20-30 heures (c’est-à-dire 2 fois la demi-vie) entre la dernière dose
d’apixaban et le retrait du cathéter doit être respecté, et au moins une dose doit être supprimée avant le
retrait du cathéter. La dose suivante d’apixaban peut être donnée au moins 5 heures après le retrait du
cathéter. Comme avec tous les nouveaux médicaments anticoagulants, l’expérience clinique avec une
anesthésie neuraxiale est limitée et une prudence extrême est par conséquent recommandée lors de
l’utilisation de l’apixaban avec ce type d’anesthésie.
Aucune donnée n’est disponible concernant le moment de mise en place ou de retrait d’un cathéter
neuraxial chez les patients pédiatriques sous apixaban. Dans de tels cas, il conviendra d’interrompre
l’apixaban et d’envisager un anticoagulant parentéral à courte durée d’action.
Patients présentant une EP hémodynamiquement instable ou patients nécessitant une thrombolyse ou
une embolectomie pulmonaire
Apixaban n’est pas recommandé en tant qu’alternative à l’héparine non fractionnée chez les patients
présentant une embolie pulmonaire et qui sont hémodynamiquement instables ou susceptibles de subir
une thrombolyse ou une embolectomie pulmonaire, puisque la sécurité et l’efficacité d’apixaban n’ont
pas été établies dans ces situations cliniques.
Patients atteints de cancer actif
Les patients atteints de cancer actif peuvent être à risque élevé à la fois de thrombose veineuse et
d'hémorragies. Lorsque l'apixaban est envisagé comme traitement de la TVP ou de l'EP chez les
47
patients cancéreux, une évaluation rigoureuse des bénéfices par rapport aux risques doit être réalisée
(voir aussi rubrique 4.3).
Patients avec une insuffisance rénale
Patients adultes
Des données cliniques limitées indiquent que les concentrations plasmatiques d'apixaban sont
augmentées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15
à 29 mL/min) ce qui peut conduire à une augmentation du risque hémorragique. Pour le traitement de
la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une récidive de TVP et d’EP (tETEV), apixaban sera
utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine de 15 à 29 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de
15 à 29 mL/min) et les patients présentant une créatinine sérique ≥ 1,5 mg/dL (133 micromoles/L)
associée à un âge ≥ 80 ans ou à un poids corporel ≤ 60 kg doivent recevoir la dose faible d’apixaban,
soit 2,5 mg deux fois par jour (voir rubrique 4.2).
En raison de l'absence de donnée clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min et chez les patients dialysés, apixaban n’est pas recommandé chez ces patients (voir
rubriques 4.2 et 5.2).
Patients pédiatriques
Les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère n’ont pas été étudiés et ne doivent
donc pas recevoir d’apixaban (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Patients âgés
Un âge avancé peut augmenter le risque hémorragique (voir rubrique 5.2).
Par ailleurs, l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS chez les patients âgés doit être
effectuée avec prudence en raison du risque hémorragique potentiellement accru.
Poids corporel
Chez les adultes, un faible poids corporel (< 60 kg) peut augmenter le risque hémorragique (voir
rubrique 5.2)
Patients avec une insuffisance hépatique
Apixaban est contre-indiqué chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubrique 5.2)
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Les patients présentant un taux d'enzymes hépatiques élevé ALAT/ASAT > 2 × LNS ou un taux de
bilirubine totale ≥ 1,5 × LNS ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, apixaban doit être
utilisé avec précaution dans cette population (voir rubrique 5.2). Avant initiation du traitement par
apixaban, la fonction hépatique doit être évaluée.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
48
Interactions avec les inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) et de la glycoprotéine P (P-gp)
L'utilisation d'apixaban n'est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un traitement
systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les antimycosiques azolés
(ex., kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les inhibiteurs de la protéase du VIH
(ex. ritonavir). Ces médicaments peuvent multiplier par 2 l’exposition à apixaban (voir rubrique 4.5),
ou plus en présence de facteurs additionnels qui augmentent l'exposition à apixaban (ex : insuffisance
rénale sévère). Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant
simultanément un traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir
rubrique 4.5).
Interactions avec les inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (ex :
rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut entraîner une diminution
d’environ 50 % de l’exposition à apixaban. Dans une étude clinique chez des patients présentant une
FANV, une diminution de l’efficacité et un risque accru de saignement ont été observés lors de la
co-administration d’apixaban avec des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, par rapport à
apixaban administré seul.
Chez les patients recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et
de la P-gp, les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubrique 4.5) :
- pour la prévention de l’AVC et de l’embolie systémique chez les patients atteints de FANV, et
pour la prévention de la récidive de TVP et d’EP, apixaban doit être utilisé avec précaution ;
- pour le traitement de la TVP et de l’EP, apixaban ne doit pas être utilisé, l’efficacité pouvant
être compromise
Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant simultanément un
traitement systémique par des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique 4.5).
Paramètres biologiques
Les paramètres de la coagulation [ex : temps de prothrombine (TP), INR et temps de céphaline acti
(TCA)] sont modifiés comme le laisse prévoir le mécanisme d’action d'apixaban. Les modifications de
ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques sont faibles et sujettes à un degré de
variabilité important (voir rubrique 5.1).
Informations concernant les excipients
Eliquis contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en
lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne
doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Inhibiteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et de kétoconazole (400 mg une fois par jour), un inhibiteur
puissant du CYP3A4 et de la P-gp, a entraîné une augmentation de 2 fois la valeur moyenne de l’ASC
et de 1,6 fois la valeur moyenne de la C
max
d'apixaban.
L'utilisation d'apixaban n'est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un traitement
systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les antimycosiques azolés
49
(ex : kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les inhibiteurs de la protéase du VIH
(ex : ritonavir) (voir rubrique 4.4).
Les substances actives qui ne sont pas considérées comme des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de
la P-gp (ex : amiodarone, clarithromycine, diltiazem, fluconazole, naproxène, quinidine, vérapamil)
devraient augmenter la concentration plasmatique d’apixaban de façon moins marquée. Aucun
ajustement posologique d'apixaban n’est nécessaire en cas de co-administration avec des substances
qui ne sont pas des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp. Par exemple, le diltiazem (360 mg
une fois par jour), considéré comme un inhibiteur modéré du CYP3A4 et un faible inhibiteur de la
P-gp, a entraîné une augmentation de 1,4 fois la valeur moyenne de l’ASC et de 1,3 fois la valeur
moyenne de la C
max
d'apixaban. L’administration de naproxène (500 mg en dose unique), un inhibiteur
de la P-gp mais pas du CYP3A4, a entraîné une augmentation respectivement de 1,5 fois et de 1,6 fois
des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
, d'apixaban. La clarithromycine (500 mg, deux fois par
jour), un inhibiteur de la P-gp et un inhibiteur puissant du CYP3A4, a entraîné une augmentation
respectivement de 1,6 fois et de 1,3 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
d'apixaban.
Inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
La co-administration d’apixaban et de rifampicine, un puissant inducteur du CYP3A4 et de la P-gp, a
entraîné une diminution respectivement d’environ 54 % et 42 % de l’ASC moyenne et de la C
max
moyenne d'apixaban. L’utilisation concomitante d’apixaban et d’autres inducteurs puissants du
CYP3A4 et de la P-gp (ex : phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut également
entraîner une réduction des concentrations plasmatiques d'apixaban. Aucun ajustement posologique
d'apixaban n’est nécessaire en cas de traitement concomitant avec de tels médicaments, cependant
chez les patients recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de
la P-gp, apixaban doit être utilisé avec précaution pour la prévention de l’AVC et de l’embolie
systémique chez les patients atteints de FANV, et pour la prévention de la revidice de la TVP et de
l’EP. Apixaban n’est pas recommandé pour le traitement de la TVP et de l’EP chez les patients
recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp,
l’efficacité pouvant être compromise (voir rubrique 4.4).
Anticoagulants, antiagrégants plaquettaires, SSRI/SNRI et AINS
Compte tenu du risque de saignement accru, un traitement concomitant avec tout autre anticoagulant
est contre-indiqué sauf dans des circonstances particulières de changement de traitement
anticoagulant, lorsque l'HNF est administrée aux doses nécessaires pour maintenir un cathéter veineux
central ou artériel ouvert ou lorsque l'HNF est administrée au cours de l'ablation par cathéter pour une
fibrillation atriale (voir rubrique 4.3).
Après administration combinée d’énoxaparine (40 mg en dose unique) et d’apixaban (5 mg en dose
unique), un effet cumulatif sur l’activité anti-Facteur Xa a été observé.
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique évidente n'a été observée lors de la
co-administration d'apixaban et d'AASà 325 mg une fois par jour.
La co-administration d’apixaban et de clopidogrel (75 mg une fois par jour) ou la co-administration
d'apixaban, de 75 mg de clopidogrel et de 162 mg d’AAS une fois par jour ou de prasugrel (60 mg
suivis de 10 mg une fois par jour) dans les études de Phase I n’a pas montré d’augmentation notable
du temps de saignement, ni d’inhibition supplémentaire de l’agrégation plaquettaire, par rapport à
l’administration d’antiagrégants plaquettaires sans apixaban. Les augmentations des tests de la
coagulation (TQ, INR et TCA) ont été conformes à celles observées avec apixaban seul.
L’administration de naproxène (500 mg), un inhibiteur de la P-gp, a entraîné une augmentation
respectivement de 1,5 fois et de 1,6 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
d'apixaban. En
regard, des augmentations des paramètres de la coagulation ont été observées avec apixaban. Aucune
modification de l’effet du naproxène sur l’agrégation plaquettaire induite par l’acide arachidonique n’a
50
été observée, et aucune prolongation cliniquement pertinente du temps de saignement n’a été observée
après l’administration concomitante d’apixaban et de naproxène.
En dépit de ces observations, il se peut que des individus présentent une réponse pharmacodynamique
plus prononcée lors d'une co-administration d'antiagrégants plaquettaires et d'apixaban. Apixaban doit
être utilisé avec précaution lors d'une co-administration avec des SSRI/SNRI, des AINS, l'AAS et/ou
des inhibiteurs du P2Y12 car ces médicaments augmentent habituellement le risque de saignement
(voir rubrique 4.4).
Il n'existe qu'une expérience limitée de co-administration avec d'autres inhibiteurs de l'agrégation
plaquettaire (tels que les antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa, la dipyridamole, le dextran ou la
sulfinpyrazone) ou des agents thrombolytiques. Etant donné que de tels agents augmentent le risque
d'hémorragie, la co-administration de ces médicaments avec apixaban n'est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS ≤ 165 mg
par jour.
Autres traitements concomitants
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique cliniquement significative n’a é
observée lors de la co-administration d’apixaban et d’aténolol ou de famotidine. La co-administration
d'apixaban 10 mg et d’aténolol 100 mg n’a pas eu d’effet cliniquement pertinent sur la
pharmacocinétique d'apixaban. Après administration simultanée de ces deux médicaments, l’ASC
moyenne et la C
max
moyenne d'apixaban ont été inférieures de 15 % et 18 % à celles observées quand
apixaban est administré seul. La co-administration d’apixaban 10 mg et de famotidine 40 mg n’a pas
eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
d'apixaban.
Effets d'apixaban sur d’autres médicaments
Les études in vitro conduites sur apixaban n'ont montré aucun effet inhibiteur de l'activité des
CYP1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2D6 ou CYP3A4 (CI50 > 45 μM) et un faible
effet inhibiteur de l'activité du CYP2C19 (CI50 > 20 μM) à des concentrations d'apixaban
significativement plus élevées que les concentrations plasmatiques maximales observées chez les
patients. Apixaban n’a pas entraîné d’induction des CYP1A2, CYP2B6, CYP3A4/5 à des
concentrations atteignant jusqu'à 20 μM. C’est pourquoi apixaban ne devrait pas altérer la clairance
métabolique de médicaments coadministrés et métabolisés par ces enzymes. Apixaban n’est pas un
inhibiteur significatif de la P-gp.
Dans les études conduites chez des volontaires sains, tel que décrit ci-dessous, apixaban n’a pas altéré
de manière significative les pharmacocinétiques de la digoxine, du naproxène, ou de l’aténolol.
Digoxine
La co-administration d’apixaban (20 mg une fois par jour) et de digoxine (0,25 mg une fois par jour),
un substrat de la P-gp, n’a pas affecté l’ASC ou la C
max
de la digoxine. Ainsi, apixaban n’inhibe pas le
transport de substrat de la P-gp.
Naproxène
La co-administration de doses uniques d’apixaban (10 mg) et de naproxène (500 mg), un AINS
couramment utilisé, n’a pas eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
du naproxène.
Aténolol
La co-administration d’une dose unique d’apixaban (10 mg) et d’aténolol (100 mg), un béta-bloquant
courant, n’a pas altéré la pharmacocinétique de l’aténolol.
51
Charbon acti
L’administration de charbon activé réduit l’exposition à apixaban (voir rubrique 4.9).
Population pédiatrique
Aucune étude d’interaction n’a été effectuée chez les patients pédiatriques. Les données d’interaction
mentionnées ci-dessus ont été obtenues chez les adultes et les mises en garde de la rubrique 4.4
doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l’utilisation d'apixaban chez la femme enceinte. Les études effectuées
chez l’animal n'ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir
rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d'éviter l'utilisation d'apixaban pendant la
grossesse.
Allaitement
On ne sait pas si l’apixaban ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Les données
disponibles chez l’animal ont mis en évidence l’excrétion de l'apixaban dans le lait (voir rubrique 5.3).
Un risque pour les enfants allaités ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l’allaitement soit d'arrêter/de suspendre le traitement par
apixaban en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement
pour la femme.
Fertilité
Les études réalisées chez l'animal avec apixaban n’ont pas mis en évidence d'effet sur la fertilité (voir
rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Eliquis n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Chez les adultes, la sécurité de l’apixaban a été étudiée dans 4 études cliniques de Phase III incluant
plus de 15 000 patients : plus de 11 000 patients dans des études portant sur la FANV et plus de
4 000 patients dans des études portant sur le traitement d’ETEV (tETEV), pour une exposition
moyenne totale de 1,7 an et 221 jours respectivement (voir rubrique 5.1).
Les effets indésirables fréquents ont été les suivants : hémorragie, contusion, épistaxis et hématome
(voir Tableau 3 pour le profil des effets indésirables et les fréquences par indication).
Dans les études chez les patients atteints de FANV, l’incidence globale des effets indésirables
hémorragiques sous apixaban était de 24,3 % dans l’étude apixaban vs warfarine, et de 9,6 % dans
l’étude apixaban vs acide acétylsalicylique. Dans l’étude apixaban vs warfarine, l’incidence de
saignements gastro-intestinaux majeurs définis selon les critères de l’ISTH (y compris un saignement
du tractus GI supérieur, GI inférieur et du rectum) sous apixaban était de 0,76 % par an. L’incidence
52
des saignements intraoculaires majeurs définis selon les critères de l’ISTH sous apixaban était de
0,18 % par an.
Dans les études tETEV, l’incidence globale des effets indésirables hémorragiques sous apixaban était
de 15,6 % dans l’étude apixaban vs enoxaparine/warfarine, et de 13,3 % dans l’étude apixaban vs
placebo (voir rubrique 5.1).
Tableau des effets indésirables
Le Tableau 3 présente les effets indésirables par classe de systèmes d’organes et fréquence en utilisant
la classification suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000
à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; indéterminée (ne peut être estimée
sur la base des données disponibles) chez les adultes pour la FANV et la pETEV ou les tETEV et chez
les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour les tETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV.
Les fréquences des effets indésirables chez les patients pédiatriques présentés dans le tableau 3 sont
issues de l’étude CV185325, dans laquelle les patients ont reçu de l’apixaban pour le traitement des
ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV.
Tableau 3 : Tableau des effets indésirables
Classe de systèmes
d'organes
Prévention de l'AVC et
de l'embolie systémique
chez les patients adultes
atteints de FANV
présentant un ou
plusieurs facteurs de
risque (FANV)
Traitement de la
TVP et de l’EP, et
prévention de la
récidive de la TVP
et de l’EP
(tETEV) chez les
patients adultes
Traitement des
ETEV et
prévention de la
récidive d’ETEV
chez les patients
pédiatriques âgés
de 28 jours à moins
de 18 ans.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Thrombocytopénie
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité, œdème
allergique et anaphylaxie
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Prurit
Peu fréquent
Peu fréquent*
Fréquent
Angioedème
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections du système nerveux
Hémorragie cérébrale
Peu fréquent
Rare
Indétermi
Affections oculaires
Hémorragie de l’œil (y
compris hémorragie
conjonctivale)
Fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Affections vasculaires
Hémorragie, hématome
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hypotension (y compris
hypotension procédurale)
Fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie
intra-abdominale
Peu fréquent
Indétermi
Indétermi
53
Classe de systèmes
d'organes
Prévention de l'AVC et
de l'embolie systémique
chez les patients adultes
atteints de FANV
présentant un ou
plusieurs facteurs de
risque (FANV)
Traitement de la
TVP et de l’EP, et
prévention de la
récidive de la TVP
et de l’EP
(tETEV) chez les
patients adultes
Traitement des
ETEV et
prévention de la
récidive d’ETEV
chez les patients
pédiatriques âgés
de 28 jours à moins
de 18 ans.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Épistaxis
Fréquent
Fréquent
Très fréquent
Hémoptysie
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie du tractus
respiratoire
Rare
Rare
Indétermi
Affections gastro-intestinales
Nausées
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
gastro-intestinale
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Hémorragie
hémorroïdaire
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie buccale
Peu fréquent
Fréquent
Indétermi
Hématochézie
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie rectale,
saignement gingival
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
rétropéritonéale
Rare
Indétermi
Indétermi
Affections hépatobiliaires
Anomalies des tests de la
fonction hépatique,
élévation de l'aspartate
aminotransférase,
élévation des
phosphatases alcalines
sanguines, élévation de la
bilirubine sanguine
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Élévation de la
gamma-glutamyltransféra
se
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Élévation de l’alanine
aminotransférase
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Eruption cutanée
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Alopécie
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Érythème polymorphe
Très rare
Indétermi
Indétermi
Vascularite cutanée
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections musculosquelettiques et des tissus conjonctifs
Hémorragie musculaire
Rare
Peu fréquent
Indétermi
Affections du rein et des voies urinaires
Hématurie
Fréquent
Fréquent
Fréquent
54
Classe de systèmes
d'organes
Prévention de l'AVC et
de l'embolie systémique
chez les patients adultes
atteints de FANV
présentant un ou
plusieurs facteurs de
risque (FANV)
Traitement de la
TVP et de l’EP, et
prévention de la
récidive de la TVP
et de l’EP
(tETEV) chez les
patients adultes
Traitement des
ETEV et
prévention de la
récidive d’ETEV
chez les patients
pédiatriques âgés
de 28 jours à moins
de 18 ans.
Affections des organes de reproduction et du sein
Hémorragie vaginale
anormale, hémorragie
urogénitale
Peu fréquent
Fréquent
Très fréquent
§
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Hémorragie au site
d’administration
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Investigations
Sang occulte positif
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Contusion
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
post-procédurale (y
compris hématome
post-procédural,
hémorragie de la plaie,
hématome au site de
ponction veineuse et
hémorragie au site
d’insertion du cathéter),
sécrétion de la plaie,
hémorragie au site de
l’incision (y compris
hématome au site de
l’incision), hémorragie
opératoire
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie traumatique
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
* Il n’y a pas eu de cas de prurit généralisé dans CV185057 (prévention à long terme des ETEV).
Le terme “hémorragie cérébrale” inclue l’ensemble des hémorragies intracrâniennes ou intraspinales (par exemple AVC
hémorragique ou les hémorragies du putamen, cérébelleuses, intraventriculaires, ou subdurales).
‡ Comprend la réaction anaphylactique, l’hypersensibilité médicamenteuse et l’hypersensibilité.
§ Comprend les saignements menstruels abondants, les saignements intermenstruels et l’hémorragie vaginale.
L’utilisation d’apixaban peut être associée à une augmentation du risque de saignement occulte ou
extériorisé de tout tissu ou organe, ceci pouvant entraîner une anémie post-hémorragique. Les signes,
les symptômes, et la sévérité varieront en fonction de la localisation et du degré ou de l’étendue du
saignement (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Population pédiatrique
La sécurité de l’apixaban a été examinée dans 1 étude clinique de Phase I et dans 3 études cliniques de
Phase II/III incluant 970 patients. Parmi ces patients, 568 ont reçu une ou plusieurs doses d’apixaban
pour une exposition moyenne totale de 1, 24, 331 et 80 jours, respectivement (voir rubrique 5.1). Les
patients ont reçu des doses ajustées en fonction de leur poids d’une formulation d’apixaban adaptée à
leur âge.
55
Globalement, le profil de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins
de 18 ans était semblable à celui des adultes et était généralement cohérent dans tous les groupes
d’âges pédiatriques.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients pédiatriques étaient l’épistaxis
et l’hémorragie vaginale anormale (voir tableau 3 pour le profil et la fréquence des effets indésirables
par indication).
Chez les patients pédiatriques, l’épistaxis (très fréquent), l’hémorragie vaginale anormale (très
fréquent), l’hypersensibilité et l’anaphylaxie (fréquent), le prurit (fréquent), l’hypotension (fréquent),
l’hématochézie (fréquent), l’augmentation de l’aspartate aminotransférase (fréquent), l’alopécie
(fréquent) et l’hémorragie postopératoire (fréquent) ont été rapportées plus fréquemment que chez les
adultes traités par apixaban, mais avec des fréquences comparables à celles observées chez les patients
pédiatriques du bras recevant le traitement de référence ; la seule exception était l’hémorragie vaginale
anormale, qui a été rapportée comme fréquente dans le bras recevant le traitement de référence. Dans
tous les cas sauf un, des élévations des transaminases hépatiques ont été rapportées chez des patients
pédiatriques recevant une chimiothérapie concomitante pour une tumeur maligne sous-jacente.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir
Appendix V.
4.9 Surdosage
Un surdosage d'apixaban peut entraîner une augmentation du risque de saignement. En cas de
complications hémorragiques, le traitement doit être interrompu et l’origine du saignement recherchée.
L’initiation d’un traitement approprié, par exemple une hémostase chirurgicale, la transfusion de
plasma frais congelé ou l’administration d’un agent de réversion pour les inhibiteurs du facteur Xa
doit être envisagée (voir rubrique 4.4).
Dans les études cliniques contrôlées, l’administration orale d’apixaban à des sujets adultes sains à des
doses allant jusqu’à 50 mg par jour pendant 3 à 7 jours (25 mg deux fois par jour pendant 7 jours ou
50 mg une fois par jour pendant 3 jours) n’a pas entraîné d’effets indésirables cliniquement pertinents.
Chez des sujets adultes sains, l’administration de charbon activé 2 et 6 heures après l’administration
d’une dose de 20 mg d’apixaban a réduit l’ASC moyenne de l’apixaban respectivement de 50 % et de
27 %, et n’a eu aucun impact sur la C
max
. La demi-vie moyenne d’apixaban a diminué de 13,4 heures
lorsqu’apixaban était administré seul, respectivement de 5,3 heures et 4,9 heures lorsque du charbon
activé a été administré 2 et 6 heures après apixaban. Par conséquent, l’administration de charbon
activé peut être utile dans la prise en charge du surdosage ou d’une administration accidentelle
d’apixaban.
L’hémodialyse a diminué de 14 % l’ASC de l’apixaban chez les sujets atteints d’une maladie rénale au
stade terminal (MRST) lors de l’administration orale d’une dose unique de 5 mg d’apixaban. Par
conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un moyen efficace de prendre en charge un
surdosage d’apixaban.
Dans les situations où la réversion de l’anticoagulation est nécessaire en raison d’un saignement
engageant le pronostic vital ou incontrôlé, un agent de réversion des inhibiteurs du facteur Xa
(andexanet alfa) est disponible pour les adultes (voir rubrique 4.4). L’administration d’un concentré de
complexe prothrombinique (CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être envisagée. La
réversion des effets pharmacodynamiques de l’apixaban, tels que démontrés par les modifications du
test de génération de thrombine, était évidente à la fin de la perfusion et a atteint les valeurs de base
dans les 4 heures après le début d’une perfusion de 30 minutes d’un CCP contenant 4 facteurs chez des
56
sujets sains. Cependant, il n’y a aucune expérience clinique de l’utilisation d’un CCP contenant
4 facteurs pour contrôler des saignements chez les personnes ayant reçu de l’apixaban. Actuellement,
l’utilisation du facteur VIIa recombinant chez les personnes traitées par apixaban n’est pas
documentée. Un nouveau dosage et titrage du facteur VIIa recombinant doivent être envisagés en
fonction de la résorption du saignement.
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban n'a pas été évalué pour la population pédiatrique (consulter le résumé des caractéristiques
du produit de l’andexanet alfa). La transfusion de plasma frais congelé, l'administration d’un concentré
de complexe prothrombinique (CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être envisagée.
Selon les disponibilités locales, une consultation avec un spécialiste de la coagulation doit être
envisagée en cas de saignement majeur
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antithrombotiques, inhibiteurs directs du facteur Xa, Code ATC :
B01AF02
Mécanisme d’action
L’apixaban est un inhibiteur oral puissant, réversible, direct et hautement sélectif du site actif du
facteur Xa. L’apixaban ne nécessite pas d’antithrombine III pour exercer son activité
antithrombotique. L’apixaban inhibe le facteur Xa libre et lié au caillot, et l’activité de la
prothrombinase. Apixaban n’a pas d’effet direct sur l’agrégation plaquettaire, mais inhibe
indirectement l’agrégation plaquettaire induite par la thrombine. En inhibant le facteur Xa, l’apixaban
prévient la formation de thrombine et le développement du thrombus. L’efficacité antithrombotique de
l'apixaban dans la prévention des thromboses veineuse et artérielle à des doses préservant une
hémostase a été démontrée dans des études précliniques menées sur des modèles animaux.
Effets pharmacodynamiques
Les effets pharmacodynamiques de l'apixaban sont le reflet de son mécanisme d’action (inhibition du
Facteur Xa). Du fait de l’inhibition du Facteur Xa, l’apixaban prolonge les résultats des paramètres de
la coagulation tels que le temps de prothrombine (TQ), l’INR et le temps de céphaline activé (TCA).
Chez les adultes, les modifications de ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques sont
faibles et sujettes à un degré de variabilité important. Ils ne sont pas recommandés pour évaluer les
effets pharmacodynamiques de l’apixaban. Dans le test de génération de thrombine, apixaban réduit
l’ETP (endogenous thrombin potential), une mesure de la production de thrombine dans le plasma
humain.
L’apixaban a également démontré une activité anti-Facteur Xa évidente par la réduction de l’activi
enzymatique du Facteur Xa dans de multiples kits anti-Facteur Xa commercialisés, cependant les
résultats diffèrent selon les kits. Les données des études cliniques chez les adultes ne sont disponibles
que pour le dosage par la méthode chromogénique Rotachrom
®
Heparin. L’activité anti-Facteur Xa
montre une relation étroite linéaire et directe avec les concentrations plasmatiques d’apixaban,
atteignant des valeurs maximales au moment des pics de concentrations plasmatiques d’apixaban. La
relation entre les concentrations plasmatiques d'apixaban et l’activité anti-Facteur Xa est
approximativement linéaire sur une large gamme de doses d’apixaban. Les résultats des études
pédiatriques sur l’apixaban indiquent que la relation linéaire entre la concentration d’apixaban et
l’AXA est cohérente avec la relation précédemment documentée chez les adultes. Cela étaye le
mécanisme d’action documenté de l’apixaban en tant qu’inhibiteur sélectif du FXa.
57
Le tableau 4 ci-dessous présente l’exposition, à l’état d’équilibre, et l’activité anti-Facteur Xa attendue
pour chaque indication chez les adultes. Chez les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire
traités par apixaban en prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique, les
résultats ont démontré une fluctuation de moins de 1,7 fois des niveaux au pic etau creux. Chez les
patients traités par apixaban dans le traitement de la TVP et de l'EP ou en prévention de la récidive de
la TVP et de l'EP, les résultats ont démontré une fluctuation de moins de 2,2 fois des niveaux au pic
etau creux.
Tableau 4 : Exposition à apixaban à l'état d'équilibre et activité anti-Facteur Xa attendue
Apix. C
max
(ng/mL)
Apix. C
min
(ng/mL)
Activité
anti-Facteur Xa
max apix.
(UI/mL)
Activité
anti-Facteur Xa
min apix. (UI/mL)
Médiane [5ème, 95ème percentiles]
Prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique : FANV
2,5 mg deux fois
par jour*
123 [69, 221]
79 [34, 162]
1,8 [1,0, 3,3]
1,2 [0,51, 2,4]
5 mg deux fois
par jour
171 [91, 321]
103 [41, 230]
2,6 [1,4, 4,8]
1,5 [0,61, 3,4]
Traitement de la TVP, traitement de l'EP et prévention de la récidive de TVP et d'EP (tETEV)
2,5 mg deux fois
par jour
67 [30, 153]
32 [11, 90]
1,0 [0,46, 2,5]
0,49 [0,17, 1,4]
5 mg deux fois
par jour
132 [59, 302]
63 [22, 177]
2,1 [0,91, 5,2]
1,0 [0,33, 2,9]
10 mg deux fois
par jour
251 [111, 572]
120 [41, 335]
4,2 [1,8, 10,8]
1,9 [0,64, 5,8]
* population recevant une dose ajustée selon 2 des 3 critères de réduction de dose dans l'étude ARISTOTLE.
Bien que le traitement par apixaban ne nécessite pas de surveillance systématique de l’exposition, un
test quantitatif calibré anti-Facteur Xa peut être utile dans des situations exceptionnelles, par exemple
en cas de surdosage ou d'opération chirurgicale en urgence, quand il peut-être utile de connaître
l’exposition à apixaban pour prendre une décision clinique.
Population pédiatrique
Les études pédiatriques sur l’apixaban ont utilisé le test STA
®
Liquid Anti-Xa Apixaban. Les résultats
de ces études indiquent que la relation linéaire entre la concentration d’apixaban et l’activité
anti-Facteur Xa (AXA) est cohérente avec la relation précédemment documentée chez les adultes.
Cela étaye le mécanisme d’action documenté de l’apixaban en tant qu’inhibiteur sélectif du FXa.
Pour les paliers de poids allant de 9 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185155, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 27,1 (22,2) ng/mL et
71,9 (17,3) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
30,3 (22) ng/mL et 80,8 (16,8) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 2,5 mg deux fois par jour.
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185362, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 67,1 (30,2) ng/mL et
213 (41,7) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
71,3 (61,3) ng/mL et 230 (39,5) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
58
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185325, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 47,1 (57,2) ng/mL et
146 (40,2) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
50 (54,5) ng/mL et 144 (36,9) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
L’exposition à l’état d’équilibre et l’activité anti‑Facteur Xa attendues pour les études pédiatriques
suggèrent que la variation à l’équilibre entre les valeurs maximales et minimales de la concentration
d’apixaban et des taux d’AXA était d’un facteur 3 environ (min, max : 2,65 à 3,22) dans la population
globale.
Efficacité et tolérance
Prévention de l’AVC et de l’embolie systémique chez les patients atteints de fibrillation atriale non
valvulaire (FANV)
Au total, 23 799 patients adultes ont été randomisés dans le programme clinique (ARISTOTLE :
apixaban versus warfarine, AVERROES : apixaban versus AAS) parmi lesquels 11 927 randomisés
dans le groupe apixaban. Le programme a été conçu pour démontrer l’efficacité et la sécurité d’emploi
de l’apixaban pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez des
patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire (FANV), et présentant un ou plusieurs facteurs de
risque supplémentaire, tels que :
antécédents d’AVC ou d’accident ischémique transitoire (AIT)
âge ≥ 75 ans
hypertension
diabète sucré
insuffisance cardiaque symptomatique (classe NYHA ≥ II).
Etude ARISTOTLE
Dans l’étude ARISTOTLE, 18 201 patients adultes ont été randomisés pour recevoir un traitement en
double aveugle par apixaban 5 mg deux fois par jour (ou 2,5 mg deux fois par jour chez certains
patients [4,7 %], voir rubrique 4.2) ou warfarine (intervalle INR cible : 2,0-3,0). Les patients ont été
exposés à la substance active de l’étude pendant une moyenne de 20 mois. La moyenne d’âge a été de
69,1 ans, le score CHADS
2
moyen a été de 2,1 et 18,9 % des patients présentaient des antécédents
d’AVC ou d’AIT.
Au cours de l’étude, l’apixaban a montré une supériorité statistiquement significative sur le critère
principal de prévention de l’AVC (hémorragique ou ischémique) et de l’embolie systémique (voir
Tableau 5) par rapport à la warfarine.
Tableau 5 : Résultats d’efficacité chez les patients atteints de fibrillation atriale dans l’étude
ARISTOTLE
Apixaban
N = 9 120
n (%/an)
Warfarine
N = 9 081
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
AVC ou embolie systémique
212 (1,27)
265 (1,60)
0.79 (0.66, 0.95)
0,0114
AVC
Ischémique ou non spécifié
162 (0,97)
175 (1,05)
0.92 (0.74, 1.13)
Hémorragique
40 (0,24)
78 (0,47)
0.51 (0.35, 0.75)
Embolie systémique
15 (0,09)
17 (0,10)
0.87 (0.44, 1.75)
Chez les patients randomisés dans le groupe warfarine, la médiane du pourcentage de temps passé
dans l’intervalle thérapeutique (TTR) (INR 2-3) a été de 66 %.
59
L'apixaban a entraîné une réduction des AVC et des embolies systémiques par rapport à la warfarine
pour tous les niveaux de TTR des différents centres ; dans le quartile supérieur de TTR en fonction du
centre, le risque relatif pour l'apixaban par rapport à la warfarine a été de 0,73 (CI 95 % : 0,38 - 1,40).
Les critères secondaires principaux d'hémorragies majeures et de décès toutes causes ont été évalués
dans le cadre d’une stratégie de test hiérarchique pré-spécifiée afin de contrôler l’erreur de type 1
globale dans l’étude. Une supériorité statistiquement significative a également été observée pour les
critères secondaires principaux (hémorragie majeure et décès toutes causes) (voir Tableau 6). Avec
l’amélioration de la surveillance de l’INR, les bénéfices observés avec l’apixaban par rapport à la
warfarine concernant les décès toutes causes ont diminué.
Tableau 6 : Critères secondaires chez les patients atteints de fibrillation atriale dans l’étude
ARISTOTLE
Apixaban
N = 9 088
n (%/an)
Warfarine
N = 9 052
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
Résultats relatifs aux hémorragies
Majeure*
327 (2,13)
462 (3,09)
0.69 (0.60, 0.80)
< 0,0001
Fatales
10 (0,06)
37 (0,24)
Intracrâniennes
52 (0,33)
122 (0,80)
Majeures + NMCP
613 (4,07)
877 (6,01)
0.68 (0.61, 0.75)
< 0,0001
Total
2356 (18,1)
3060 (25,8)
0.71 (0.68, 0.75)
< 0,0001
Autres critères
Décès toutes causes
603 (3,52)
669 (3,94)
0.89 (0.80, 1.00)
0,0465
Infarctus du myocarde
90 (0,53)
102 (0,61)
0.88 (0.66, 1.17)
* Hémorragie majeure définie par les critères de l’International Society on Thrombosis and Haemostasis (ISTH).
† NMCP : Non Majeur Cliniquement Pertinent
Le taux global d’interruptions de traitement liées aux effets indésirables a été de 1,8 % pour l'apixaban
et de 2,6 % pour la warfarine dans l’étude ARISTOTLE.
Les résultats d’efficacité pour des sous-groupes pré-spécifiés, portant notamment sur le score
CHADS
2
, l’âge, le poids corporel, le sexe, l’état de la fonction rénale, les antécédents d’AVC ou
d’AIT et le diabète, ont été conformes aux résultats d’efficacité principaux pour la population globale
incluse dans l’étude.
L’incidence des hémorragies gastro-intestinales majeures ISTH (notamment hémorragie du tractus GI
supérieur, du tractus GI inférieur et hémorragie rectale) a été de 0,76 %/an avec l'apixaban et de
0,86 %/an avec la warfarine.
Les résultats concernant les hémorragies majeures pour des sous-groupes pré-spécifiés, portant
notamment sur le score CHADS
2
, l’âge, le poids corporel, le sexe, l’état de la fonction rénale, les
antécédents d’AVC ou d’AIT et le diabète, ont été conformes aux résultats de la population globale
incluse dans l’étude.
Etude AVERROES
Dans l’étude AVERROES, 5 598 patients adultes considérés par les investigateurs comme non
éligibles à un traitement par AVK ont été randomisés pour recevoir 5 mg d’apixaban deux fois par
jour (ou 2,5 mg deux fois par jour chez certains patients [6,4 %], voir rubrique 4.2) ou de l’AAS.
L’AAS a été administré à une dose quotidienne unique de 81 mg (64 %), 162 mg (26,9 %), 243 mg
(2,1 %) ou 324 mg (6,6 %) à la discrétion de l’investigateur. Les patients ont été exposés à la
substance active de l’étude pendant une moyenne de 14 mois. La moyenne d’âge a été de 69,9 ans, le
score CHADS
2
moyen a été de 2,0 et 13,6 % des patients présentaient des antécédents d’AVC ou
d’AIT.
60
Les principales raisons de non éligibilité des patients à un traitement par AVK dans l’étude
AVERROES incluaient : incapacité ou difficulté à obtenir les INR aux intervalles fixés (42,6 %), refus
du patient du traitement par un AVK (37,4 %), score CHADS2 = 1 et avis du médecin ne
recommandant pas un AVK (21,3 %), manque de fiabilité du patient quant à l’adhérence au schéma
thérapeutique des AVK (15,0 %) et difficultés (présumées ou pas) de contacter le patient en cas de
modification de dose en urgence (11,7 %).
L’étude AVERROES a été interrompue prématurément selon les recommandations du Comi
indépendant de surveillance des données, en raison de preuves d’une réduction des AVC et des
embolies systémiques associées à un profil de sécurité d’emploi acceptable.
Le taux global des interruptions de traitement liées à des effets indésirables a été de 1,5 % pour
l'apixaban et 1,3 % pour l’AAS dans l’étude AVERROES.
Dans l’étude, l’apixaban a montré une supériorité statistiquement significative sur le critère principal
de prévention des AVC (hémorragique, ischémique ou non spécifié) ou des embolies systémiques
(voir Tableau 7) par rapport à l’AAS.
Tableau 7 : Principaux résultats d’efficacité chez les patients atteints de fibrillation atriale dans
l’étude AVERROES
Apixaban
N = 2 807
n (%/an)
AAS
N = 2 791
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
AVC ou embolie systémique*
51 (1,62)
113 (3,63)
0.45 (0.32, 0.62)
< 0,0001
AVC
Ischémique ou non
spécifié
43 (1,37)
97 (3,11)
0.44 (0.31, 0.63)
Hémorragique
6 (0,19)
9 (0,28)
0.67 (0.24, 1.88)
Embolie systémique
2 (0,06)
13 (0,41)
0.15 (0.03, 0.68)
AVC, embolie systémique,
IDM ou mortalité vasculaire*
132 (4,21)
197 (6,35)
0.66 (0.53, 0.83)
0,003
Infarctus du myocarde
24 (0,76)
28 (0,89)
0.86 (0.50, 1.48)
Mortalité vasculaire
84 (2,65)
96 (3,03)
0.87 (0.65, 1.17)
Décès toutes causes
111 (3,51)
140 (4,42)
0.79 (0.62, 1.02)
0,068
* Évalué par stratégie séquentielle conçue pour contrôler l’erreur globale de type I au cours de l’étude
† Critère secondaire.
Aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre l’apixaban et l’AAS sur
l’incidence des hémorragies majeures (voir Tableau 8).
Tableau 8 : Événements hémorragiques chez les patients atteints de fibrillation atriale dans
l’étude AVERROES
Apixaban
N = 2 798
n (%/an)
AAS
N = 2 780
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
Majeure*
45 (1,41)
29 (0,92)
1.54 (0.96, 2.45)
0,0716
Fatale, n
5 (0,16)
5 (0,16)
Intracrânienne,
n
11 (0,34)
11 (0,35)
61
Apixaban
N = 2 798
n (%/an)
AAS
N = 2 780
n (%/an)
Risque relatif
(CI 95 %)
p
Majeure + NMCP†
140 (4,46)
101 (3,24)
1.38 (1.07, 1.78)
0,0144
Total
325 (10,85)
250 (8,32)
1.30 (1.10, 1.53)
0,0017
* Hémorragie majeure définie par les critères de l’International Society on Thrombosis and Haemostasis (ISTH).
† NMCP : Non Majeur Cliniquement pertinent
Patients atteints de FANV avec SCA et/ou ayant subi une ICP
AUGUSTUS, une étude ouverte, randomisée, contrôlée, avec un plan factoriel de 2 par 2, a recruté
4614 patients adultes atteints de FANV ayant eu un SCA (43 %) et/ou ayant subi une ICP (56 %).
Tous les patients ont reçu un traitement de fond par un inhibiteur du P2Y12 (le clopidogrel dans
90.3 % des cas) prescrit selon les recommandations standard locales de traitement.
Les patients ont été randomisés jusqu'à 14 jours après le SCA et/ou l'ICP et traités d'une part soit par
de l'apixaban 5 mg deux fois par jour (2.5 mg deux fois par jour si au moins deux des critères de
réduction de dose étaient remplis ; 4,2 % ont reçu une dose réduite) ou par un AVK, et d'autre part soit
par de l'AAS (81 mg une fois par jour) ou par un placebo. L'âge moyen était de 69.9 ans, 94 % des
patients randomisés avait un score CHA
2
DS
2
-VASc > 2, et 47 % avait un score HAS-BLED > 3. Pour
les patients randomisés dans le bras AVK, le pourcentage de temps passé dans l'intervalle
thérapeutique (TTR) (INR 2-3) était de 56 %, avec 32 % de temps en dessous du TTR et 12 % au
dessus du TTR.
L'objectif principal de l'étude AUGUSTUS était d'évaluer la sécurité via un critère principal sur les
hémorragies majeures ou NMCP selon l'ISTH. Dans la comparaison apixaban versus AVK, le critère
principal de sécurité sur les hémorragies majeures ou NMCP selon l'ISTH à 6 mois a été atteint pour
241 (10.5 %) et 332 (14.7 %) patients respectivement dans le bras apixaban et dans le bras AVK
(HR = 0,69 ; IC de 95 % : 0,58 ; 0,82 ; 2-sided p< 0.0001 pour l'hypothèse de non infériorité et
p< 0.0001 pour l'hypothèse de supériorité). Dans le bras AVK, des analyses additionnelles utilisant des
sous-groupes par TTR ont montré que le taux le plus élevé d'hémorragies était associé au quartile du
TTR le plus bas. Le taux d'hémorragies était similaire entre apixaban et le quartile du TTR le plus
élevé.
Dans la comparaison AAS versus placebo, le critère principal de sécurité sur les hémorragies majeures
ou NMCP selon l'ISTH à 6 mois a été atteint pour 367 (16.1 %) et 204 (9.0 %) patients respectivement
dans le bras AAS et dans le bras placebo (HR = 1,88, IC de 95 % : 1,58 ; 2,23 ; 2-sided p< 0.0001).
En particulier, chez les patients traités avec apixaban, les hémorragies majeures ou NMCP ont eu lieu
chez 157 (13.7 %) et 84 (7.4 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras placebo.
Chez les patients traités par AVK, les hémorragies majeures ou NMCP ont eu lieu chez 208 (18.5 %)
et 122 (10.8 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras placebo.
D'autres effets du traitement ont été évalués en tant qu'objectif secondaire de l'étude, avec des critères
composites.
En comparant le bras apixaban versus AVK, le critère composite de décès ou de ré-hospitalisation a
été atteint pour 541 (23.5 %) et 632 (27.4 %) patients respectivement dans le bras apixaban et dans le
bras AVK. Le critère composite de décès ou d'évènement ischémique (accident vasculaire cérébral,
infarctus du myocarde, thrombose d'endoprothèse ou revascularisation urgente) a été atteint pour 170
(7.4 %) et 182 (7.9 %) patients respectivement dans le bras apixaban et dans le bras AVK.
En comparant le bras AAS versus placebo, le critère composite de décès ou de ré-hospitalisation a été
atteint pour 604 (26.2 %) et 569 (24.7 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras
placebo. Le critère composite de décès ou d'évènement ischémique (accident vasculaire cérébral,
infarctus du myocarde, thrombose d'endoprothèse ou revascularisation urgente) a été atteint pour 163
(7.1 %) et 189 (8.2 %) patients respectivement dans le bras AAS et dans le bras placebo.
62
Patients bénéficiant d'une cardioversion
EMANATE, une étude multicentrique ouverte, a recruté 1500 patients adultes qui étaient soit naïfs
d’anticoagulants oraux, soit prétraités depuis moins de 48 heures, et programmés pour une
cardioversion de la FANV. Les patients ont été randomisés 1:1 afin d'être traités par apixaban ou par
héparine et/ou AVK pour la prévention des événements cardiovasculaires. Une cardioversion
électrique et/ou pharmacologique a été réalisée après au moins 5 doses de 5 mg deux fois par jour
d'apixaban (ou 2,5 mg deux fois par jour chez des patients sélectionnés (voir rubrique 4.2)) ou au
moins 2 heures après une dose de charge de 10 mg (ou une dose de charge de 5 mg chez des patients
sélectionnés (voir rubrique 4.2)) si une cardioversion antérieure était nécessaire. Dans le groupe
apixaban, 342 patients ont reçu une dose de charge (331 patients ont reçu la dose de 10 mg et
11 patients ont reçu la dose de 5 mg).
Il n'y a eu aucun AVC (0 %) dans le groupe apixaban (n = 753) et 6 (0,80 %) AVC dans le groupe
héparine et/ou AVK (n = 747 ; RR 0,00 ; IC 95 % [0,00-0,64]). La mortalité toute cause est survenue
chez 2 patients (0,27 %) du groupe apixaban et 1 patient (0,13 %) du groupe héparine et/ou AVK.
Aucun événement d'embolie systémique n'a été signalé.
Des saignements majeurs et des hémorragies NMCP sont survenus respectivement chez 3 (0,41 %) et
11 (1,50 %) patients du groupe apixaban, contre 6 (0,83 %) et 13 (1,80 %) patients du groupe héparine
et/ou AVK.
Cette étude exploratoire a montré une efficacité et une innocuité comparables entre les groupes de
traitement apixaban et héparine et/ou AVK dans le cadre de la cardioversion.
Traitement de la TVP, traitement de l'EP et prévention de la récidive de TVP et d'EP (tETEV)
Le programme clinique adulte (AMPLIFY : apixaban versus enoxaparine/warfarine, AMPLIFY-EXT :
apixaban versus placebo) a été réalisé afin de démontrer l’efficacité et la tolérance de l’apixaban dans
le traitement de la TVP et/ou de l’EP (AMPLIFY). Le traitement a été prolongé pour la prévention de
la TVP et/ou de l’EP récidivantes après 6 à 12 mois de traitement anticoagulant pour une TVP et/ou
une EP (AMPLIFY-EXT). Les deux études étaient des essais internationaux randomisés, à groupes
parallèles, en double aveugle, menés auprès de patients atteints de TVP proximale symptomatique ou
d’EP symptomatique. L’ensemble des critéres de tolérance et d’efficacité ont été prédéfinis par un
comité indépendant maintenuen aveugle.
Etude AMPLIFY
Dans l’étude AMPLIFY, au total 5 395 patients adultes ont été randomisés en vue d’être traités par
10 mg d’apixaban par voie orale deux fois par jour durant 7 jours suivi de 5 mg d’apixaban par voie
orale deux fois par jour durant 6 mois, ou par énoxaparine 1 mg/kg par voie sous-cutanée deux fois par
jour durant au moins 5 jours (jusqu’à obtention d’un INR ≥ 2) et par warfarine (fourchette cible de
l’INR 2,0 à 3,0) par voie orale durant 6 mois.
L’âge moyen était de 56,9 ans, et 89,8 % des patients randomisés avaient présenté des ETEV non
provoqués.
Pour les patients randomisés traités par warfarine, le pourcentage moyen de temps dans la zone
thérapeutique (INR 2,0 à 3,0) était de 60,9. Apixaban a montré une réduction des récidives d’ETEV
symptomatiques ou de la mortalité liée aux ETEV pour tous les niveaux de TTR des différents
centres ; dans le quartile le plus élévé de TTR en fonction du centre, le risque relatif pour apixaban vs
enoxaparine/warfarine était de 0,79 (CI 95 % : 0,391,61).
Dans l’étude, l’apixaban s’est avéré non inférieur à l’énoxaparine/warfarine en termes de critère
principal composite des récidives d’ETEV symptomatiques (TVP non fatale ou EP non fatale) ou de
mortalité liée aux ETEV validés par le comité de Jugement (voir Tableau 9).
63
Tableau 9 : Résultats d’efficacité de l’étude AMPLIFY
Apixaban
N = 2 609
n (%)
Enoxaparine/
warfarine
N = 2 635
n (%)
Risque relatif
(CI 95 %)
ETEV ou mortalité liée aux
ETEV
59 (2,3)
71 (2,7)
0,84 (0,601,18)*
TVP
20 (0,7)
33 (1,2)
EP
27 (1,0)
23 (0,9)
Mortalité liée aux
ETEV
12 (0,4)
15 (0,6)
ETEV ou mortalité de
toutes causes
84 (3,2)
104 (4,0)
0.82 (0.61, 1.08)
ETEV ou mortalité
d’origine CV
61 (2,3)
77 (2,9)
0.80 (0.57, 1.11)
ETEV, mortalité liée aux
ETEV, ou hémorragie
majeur
73 (2,8)
118 (4,5)
0.62 (0.47, 0.83)
* Non inférieur comparé à enoxaparine/warfarine (valeur de p < 0,0001)
L’efficacité d'apixaban dans le traitement initial des ETEV était constante entre les patients traités
pour une EP [Risque Relatif : 0,9 ; CI 95 % : 0,51,6)] ou une TVP [Risque Relatif : 0,8 ; IC à 95 % :
0,51,3)]. L’efficacité entre les sous-groupes selon l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC),
la fonction rénale, l’étendue de l’EP, la location du thrombus de la TVP, et l’administration antérieure
d’héparine parentérale était généralement cohérente.
Le critère principal de tolérance était l'hémorragie majeure. Dans l’étude, l’apixaban a été
statistiquement supérieur à l’énoxaparine/warfarine sur le critère principal de tolérance [Risque
Relatif : 0,31 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,170,55 ; valeur de P < 0,0001] (voir Tableau 10).
Tableau 10 : Résultats de saignement de l’étude AMPLIFY
Apixaban
N = 2 676
n (%)
Enoxaparine/
warfarine
N = 2 689
n (%)
Risque relatif
(CI 95 %)
Majeures
15 (0,6)
49 (1,8)
0.31 (0.17, 0.55)
Majeur + NMCP
115 (4,3)
261 (9,7)
0.44 (0.36, 0.55)
Mineur
313 (11,7)
505 (18,8)
0.62 (0.54, 0.70)
Tous
402 (15,0)
676 (25,1)
0.59 (0.53, 0.66)
L'hémorragie majeure et les hémorragies NMCP determinée validées par le comité indépendant, quel
que soit le site anatomique, ont été généralement plus faibles dans le groupe apixaban comparé au
groupe enoxaparine/warfarine. Les hémorragies gastro-intestinales majeures définies selon les critères
ISTH sont survenues chez 6 (0,2 %) des patients traités par apixaban et 17 (0,6 %) des patients traités
par enoxaparine/warfarine.
Etude AMPLIFY-EXT
Dans l’étude AMPLIFY-EXT, 2 482 patients adultes au total ont été randomisés afin d’être traités soit
par 2,5 mg d’apixaban par voie orale deux fois par jour, ou 5 mg d’apixaban par voie orale deux fois
par jour, ou pour recevoir un placebo durant 12 mois après avoir achevé un traitement anticoagulant
initial de 6 à 12 mois. Parmi ceux-ci, 836 patients (33,7 %) avaient participé à l’étude AMPLIFY
avant l’inclusion dans l’étude AMPLIFY-EXT. L’âge moyen était de 56,7 ans, et 91,7 % des patients
randomisés avaient présenté des ETEV non provoqués.
64
Dans l’étude, les deux posologies d’apixaban étaient statistiquement supérieures au placebo en ce qui
concerne le critère principal, à savoir un ETEV symptomatique récidivant (TVP non fatale ou EP non
fatale) ou un décès toutes causes (voir Tableau 11).
Tableau 11 : Résultats d’efficacité de l’étude AMPLIFY-EXT
Apixaban
Apixaban
Placebo
Risque relatif (CI 95 %)
2,5 mg
(N = 840)
5,0 mg
(N = 813)
(N = 829)
Apix 2,5 mg
vs placebo
Apix 5,0 mg
vs placebo
n (%)
ETEV récidivant ou
décès toutes causes
19 (2,3)
14 (1,7)
77 (9,3)
0,24
(0,150,40)
¥
0,19
(0,110,33)
¥
TVP*
6 (0,7)
7 (0,9)
53 (6,4)
EP*
7 (0,8)
4 (0,5)
13 (1,6)
Décès toutes
causes
6 (0,7)
3 (0,4)
11 (1,3)
ETEV récidivant ou
décès liée à un
ETEV
14 (1,7)
14 (1,7)
73 (8,8)
0,19
(0,110,33)
0,20
(0,110,34)
ETEV récidivant ou
décès d’origine CV
14 (1,7)
14 (1,7)
76 (9,2)
0,18
(0,100,32)
0,19
(0,110,33)
TVP non fatale
6 (0,7)
8 (1,0)
53 (6,4)
0,11
(0,050,26)
0,15
(0,070,32)
EP non fatale
8 (1,0)
4 (0,5)
15 (1,8)
0,51
(0,221,21)
0,27
(0,090,80)
Décès liés à un
ETEV
2 (0,2)
3 (0,4)
7 (0,8)
0,28
(0,061,37)
0,45
(0,121,71)
¥
Valeur de P < 0,0001
* Pour les patients présentant plus d’un événement contribuant au critére composite, seul le premier événement a été rappor
(par ex. si un sujet avait subi une TVP puis une EP, seule la TVP était rapportée)
† Les sujets individuels pouvaient avoir subi plus d’un événement et être représentés dans les deux classifications
L’efficacité d'apixaban dans la prévention d’une récidive d’un ETEV s’est maintenue dans les
sous-groupes incluant l'âge, le sexe, l'’IMC et la fonction rénale.
Le critère principal de tolérance était l'hémorragie majeure durant la période de traitement. Dans
l’étude, l’incidence de l'hémorragie majeure pour les deux posologies d’apixaban n’a pas été
statistiquement différente du placebo. Aucune différence statistiquement significative n’a été observée
en termes d’incidence des hémorragies majeures + NMCP, mineures, et totales entre les groupes
traités par 2,5 mg d’apixaban deux fois par jour et placebo (voir Tableau 12).
65
Tableau 12 : Résultats des hémorragies dans l’étude AMPLIFY-EXT
Apixaban
Apixaban
Placebo
Risque relatif (CI 95 %)
2,5 mg
(N = 840)
5,0 mg
(N = 811)
(N = 826)
Apix 2,5 mg
vs placebo
Apix 5,0 mg
vs placebo
n (%)
Majeures
2 (0,2)
1 (0,1)
4 (0,5)
0,49
(0,092,64)
0,25
(0,032,24)
Majeure +
NMCP
27 (3,2)
35 (4,3)
22 (2,7)
1,20
(0,692,10)
1,62
(0,962,73)
Mineure
75 (8,9)
98 (12,1)
58 (7,0)
1,26
(0,911,75)
1,70
(1,252,31)
Totale
94 (11,2)
121 (14,9)
74 (9,0)
1,24
(0,931,65)
1,65
(1,262,16)
Les hémorragies gastro-intestinales majeures définies selon les critères ISTH sont survenues chez 1
(0,1 %) patient traité par apixaban à la dose de 5 mg deux fois par jour, et chez aucun des patients
traités par la dose de 2,5 mg deux fois par jour, et 1 (0,1 %) patient recevant le placebo.
Population pédiatrique
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
L’étude CV185325 était une étude multicentrique ouverte, randomisée, comparant l'apixaban à un
traitement de référence pour le traitement des ETEV chez les patients pédiatriques. Cette étude
descriptive d’efficacité et de sécurité a inclus 217 patients pédiatriques nécessitant un traitement
anticoagulant pour les ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV ; 137 patients dans la tranche
d’âge 1 (de 12 ans à moins de 18 ans), 44 patients dans la tranche d’âge 2 (de 2 ans à moins de
12 ans), 32 patients dans la tranche d’âge 3 (de 28 jours à moins de 2 ans) et 4 patients dans la tranche
d’âge 4 (de la naissance à moins de 28 jours). Les ETEV de référence ont été confirmés par imagerie
et validés de manière indépendante. Avant la randomisation, les patients ont reçu un traitement
anticoagulant de référence pendant un maximum de 14 jours (la durée moyenne [ET] du traitement
anticoagulant de référence avant le début de la prise du médicament à l’étude était de 4,8 [2,5] jours et
92,3 % des patients ont commencé dans les 7 jours au plus tard). Les patients étaient randomisés selon
un rapport de 2:1 pour recevoir une formulation d’apixaban adaptée à leur âge (doses ajustées en
fonction de leur poids équivalentes à une dose de charge de 10 mg deux fois par jour pendant 7 jours
suivie de 5 mg deux fois par jour chez les adultes) ou un traitement de référence. Pour les patients âgés
de 2 ans à moins de 18 ans, le traitement de référence était composé d’héparines de bas poids
moléculaire (HBPM), d’héparines non fractionnées (HNF) ou d’antagonistes de la vitamine K (AVK).
Pour les patients âgés de 28 jours à moins de 2 ans, le traitement de référence sera limité à des
héparines (HNF ou HBPM). La durée de la phase de traitement principale était comprise entre 42 et
84 jours chez les patients âgés de moins de 2 ans et de 84 jours chez les sujets âgés de plus de 2 ans.
Les sujets âgés de 28 jours à moins de 18 ans qui ont été randomisés pour recevoir apixaban avaient la
possibilité de poursuivre le traitement par apixaban pendant 6 à 12 semaines supplémentaires dans la
phase d’extension.
Le critère principal d’évaluation de l’efficacité était l’ensemble de tous les ETEV symptomatiques et
asymptomatiques récidivants validés et confirmés par l’imagerie et les décès liés à un ETEV. Aucun
patient des deux groupes de traitement n’a présenté de décès lié à un ETEV. Au total, 4 (2,8 %)
patients du groupe sous apixaban et 2 (2,8 %) patients du groupe recevant le traitement de référence
ont présenté au moins 1 ETEV symptomatique ou asymptomatique récidivant validé.
La durée médiane d’exposition chez les 143 patients traités dans le bras apixaban était de 84,0 jours.
L’exposition a dépassé 84 jours chez 67 (46,9 %) patients. Le critère de sécurité principal, un
composite incluant des hémorragies majeures et des hémorragies NMCP, a été atteint chez 2 (1,4 %)
patients sous apixaban contre 1 (1,4 %) patient recevant le traitement de référence avec un RR de
66
0,99 (IC à 95 % : 0,1 ; 10,8). Dans tous les cas il s’agissait d’une hémorragie NMCP. Un saignement
mineur a été rapporté chez 51 (35,7 %) patients du groupe sous apixaban et 21 (29,6 %) patients du
groupe recevant le traitement de référence, avec un RR de 1,19 (IC à 95 % : 0,8 ; 1,8).
Une hémorragie majeure a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) morragie fatale ; (ii) hémorragie cliniquement manifeste associée à une perte en
hémoglobine d’au moins 20 g/L (2 g/dL) sur une période de 24 heures ; (iii) hémorragie
rétropéritonéale, pulmonaire, intracrânienne ou impliquant autrement le système nerveux central ; et
(iv) hémorragie nécessitant une intervention chirurgicale dans un bloc opératoire (y compris la
radiologie interventionnelle).
Une hémorragie NMCP a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) morragie manifeste pour laquelle un produit sanguin est administré et qui n’est pas
directement attribuable à la pathologie sous-jacente du sujet ; et (ii) hémorragie nécessitant une
intervention médicale ou chirurgicale pour rétablir l’hémostase, ailleurs que dans un bloc opératoire.
Un saignement mineur a été défini comme tout signe manifeste ou macroscopique de saignement qui
ne répond pas aux critères ci-dessus pour l’hémorragie majeure ou l’hémorragie non majeure
cliniquement pertinente. Les saignements menstruels ont été classifiés comme un événement
hémorragique mineur plutôt qu’un événement non majeur cliniquement pertinent.
Chez les 53 patients participant à la phase d’extension et traités par apixaban, aucun ETEV
symptomatique ou asymptomatique récidivant et aucun décès lié à un ETEV n’a été rapporté. Aucun
patient de la phase d’extension n’a présenté d’événement hémorragique majeur ou NMCP validé. Huit
(8/53 ; 15,1 %) patients de la phase d’extension ont présenté des évènements hémorragiques mineurs.
3 décès sont survenus dans le groupe sous apixaban et 1 décès dans le groupe recevant le traitement de
référence, tous évalués comme non liés au traitement par l’investigateur. Aucun de ces décès n’était dû
à un ETEV ou à un événement hémorragique, selon l’évaluation effectuée par le comité indépendant
de validation des évènements.
La base de données de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur
l’étude CV185325 pour le traitement des ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV, complétée par
l’étude PREVAPIX-ALL et l’étude SAXOPHONE sur la prophylaxie primaire des ETEV, et par
l’étude à dose unique CV185118. Cela correspond à 970 patients pédiatriques, parmi lesquels 568 ont
reçu de l’apixaban.
Il n’existe aucune indication pédiatrique autorisée pour la prophylaxie primaire des ETEV.
Prévention des ETEV chez les patients pédiatriques présentant une leucémie lymphoblastique aiguë ou
un lymphome lymphoblastique (LLA, LL)
Dans l’étude PREVAPIX-ALL, un total de 512 patients âgés de 1 an à moins de 18 ans présentant une
LLA ou un LL récemment diagnostiqué(e) et bénéficiant d’une chimiothérapie d’induction
comprenant de l’asparaginase administrée à l’aide d’un dispositif implantable d’accès veineux central
ont été randomisés selon un rapport de 1:1 afin de recevoir, en ouvert, soit un traitement préventif
antithrombotique à base d’apixaban soit un traitement de référence (sans action anticoagulante
systémique). L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à dose fixe, défini par paliers
en fonction du poids corporel afin d’obtenir des expositions comparables à celles observées chez les
adultes recevant 2,5 mg deux fois par jour (voir Tableau 13). L’apixaban a été délivré sous la forme
d’un comprimé de 2,5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une solution buvable dosée à 0,4 mg/mL.
La durée médiane d’exposition dans le bras apixaban était de 25 jours.
67
Tableau 13 : Dose d’apixaban dans l’étude PREVAPIX-ALL
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 10,5 kg
0,5 mg deux fois par jour
de 10,5 à < 18 kg
1 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
2 mg deux fois par jour
35 kg
2,5 mg deux fois par jour
Le critère d’efficacité principal était un critère composite incluant les thromboses veineuses profondes
non fatales symptomatiques et asymptomatiques, les embolies pulmonaires, les thromboses des sinus
veineux cérébraux et les décès liés à une thromboembolie veineuse. L’incidence du critère d’efficacité
principal était de 31 (12,1 %) dans le bras apixaban et de 45 (17,6 %) dans le bras recevant le
traitement de référence. La réduction du risque relatif n’a pas été significative.
Les critères de sécurité ont été définis selon les critères de l’ISTH. Le critère de sécurité principal,
hémorragie majeure, a été atteint pour 0,8 % des patients de chaque bras de traitement. Des
hémorragies NMCP se sont produites chez 11 patients (4,3 %) dans le bras apixaban et chez 3 patients
(1,2 %) dans le bras recevant le traitement de référence. L’événement d’hémorragie NMCP le plus
fréquent contribuant à la différence de traitement était une épistaxis d’intensité légère à modérée. Des
événements hémorragiques mineurs se sont produits chez 37 patients du bras apixaban (14,5 %) et
chez 20 patients (7,8 %) du bras recevant le traitement de référence.
Prévention des Evénements Thromboemboliques (ETE) chez les patients pédiatriques présentant une
cardiopathie acquise ou congénitale
SAXOPHONE était une étude comparative, multicentrique, ouverte, randomisée selon un rapport
de 2:1, qui incluait des patients âgés de 28 jours à moins de 18 ans présentant une cardiopathie acquise
ou congénitale nécessitant un traitement anticoagulant. Les patients ont reçu soit de l'apixaban soit un
traitement préventif antithrombotique de référence tel qu'un antagoniste de la vitamine K ou une
héparine de bas poids moléculaire. L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à dose
fixe, défini par palier en fonction du poids corporel afin d’obtenir des expositions comparables à celles
observées chez les adultes recevant une dose de 5 mg deux fois par jour (voir Tableau 14). L’apixaban
a été délivré sous la forme d’un comprimé de 5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une solution
buvable dosée à 0,4 mg/mL. La durée moyenne d’exposition dans le bras apixaban était de 331 jours.
Tableau 14 : Dose d’apixaban dans l’étude SAXOPHONE
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 9 kg
1 mg deux fois par jour
de 9 à < 12 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 12 à < 18 kg
2 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
3 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
4 mg deux fois par jour
35 kg
5 mg deux fois par jour
Le critère de sécurité principal (un critère composite incluant des hémorragies NMCP et majeures
selon la définition de l’ISTH) a été atteint pour 1 (0,8 %) des 126 patients du bras apixaban et pour
3 (4,8 %) des 62 patients du bras recevant le traitement de référence. L’atteinte des critères de sécurité
secondaires relatifs aux événements hémorragiques majeurs, NMCP et toutes causes était comparable
dans les deux bras de traitement. Le critère de sécurité secondaire d’interruption de traitement en
raison d’un événement indésirable, d’intolérance ou d’hémorragie a été rapporté chez 7 (5,6 %) sujets
dans le bras apixaban et chez 1 (1,6 %) sujet dans le bras recevant le traitement de référence. Aucun
patient n’a présenté d’événement thromboembolique dans aucun des bras de traitement. Aucun décès
n’a été signalé dans aucun des bras de traitement.
68
Cette étude a été conçue de façon prospective pour fournir des données descriptives d’efficacité et de
sécurité en raison de la faible incidence attendue d’événements thromboemboliques et hémorragiques
dans cette population. En raison de la faible incidence d’événements thromboemboliques observés au
cours de l’étude, une évaluation formelle du bénéfice/risque n’a pas pu être établie.
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études,
réalisées avec Eliquis, pour le traitement d’événements thromboemboliques veineux dans un ou
plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l’usage pédiatrique).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Chez les adultes, la biodisponibilité absolue de l’apixaban est d’environ 50 % pour des doses allant
jusqu’à 10 mg. L’apixaban est rapidement absorbé et les concentrations maximales (C
max
) sont
obtenues 3 à 4 heures après la prise du comprimé. L’absorption d’aliments n’a pas d’effet sur l’ASC
ou la C
max
de l’apixaban à une dose de 10 mg. Apixaban peut être pris pendant ou en dehors des repas.
L’apixaban a démontré une pharmacocinétique linéaire avec des augmentations de l’exposition
proportionnelles à la dose jusqu’à des doses orales de 10 mg. A des doses ≥ 25 mg, l’apixaban montre
une absorption limitée par la dissolution avec une diminution de la biodisponibilité. Les paramètres
d’exposition à l’apixaban varient de manière faible à modérée avec une variabilité intra-individuelle et
inter-individuelle respectivement de ~20 % CV (Coefficient de Variation) et ~30 CV.
Après administration orale de 10 mg d'apixaban sous forme de 2 comprimés de 5 mg écrasés et mis en
suspension dans 30 ml d'eau, l'exposition était comparable à l'exposition après l'administration orale de
2 comprimés de 5 mg entiers. Après administration orale de 10 mg d'apixaban sous forme de
2 comprimés de 5 mg écrasés avec 30 g de compote de pomme, la C
max
et l'ASC étaient plus basses de
21 % et 16 %, respectivement par rapport à l'administration de 2 comprimés entiers de 5 mg. La
réduction de l'exposition n'est pas considérée comme cliniquement significative.
Après administration d'un comprimé d'apixaban de 5 mg écrasé et mis en suspension dans 60 ml de
glucose à 5 % et administré par une sonde nasogastrique, l'exposition était similaire à celle observée
dans d'autres études cliniques chez des sujets sains recevant une dose unique de 5 mg d'apixaban en
comprimé.
Etant donné le profil pharmacocinétique prévisible, proportionnel à la dose d'apixaban, les résultats de
biodisponibilité issus des études menées sont applicables aux doses plus faibles d'apixaban.
Population pédiatrique
L’apixaban est rapidement absorbé, atteignant la concentration maximale (C
max
) environ 2 heures
après l’administration d'une dose unique.
Distribution
Chez les adultes, la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 87 % chez l’homme. Le volume
de distribution (Vd) est d’environ 21 litres.
Métabolisme et élimination
Les voies d’élimination d'apixaban sont multiples. Environ 25 % de la dose administrée chez les
adultes est retrouvée sous forme de métabolites, la majorité étant retrouvée dans les selles. Chez les
adultes, l’excrétion rénale d’apixaban comptait pour environ 27 % de la clairance totale. Une
contribution supplémentaire des excrétions biliaire et intestinale directe ont été observées
respectivement dans les études cliniques et non cliniques.
69
Chez les adultes, la clairance totale de l’apixaban est d’environ 3,3 L/h et sa demi-vie est
d’environ 12 heures.
Chez les patients pédiatriques, la clairance totale apparente de l’apixaban est d’environ 3,0 L/h.
Une O-déméthylation et une hydroxylation du groupement 3-oxopipéridinyle sont les sites majeurs de
biotransformation. Apixaban est métabolisé principalement par le CYP3A4/5 avec une contribution
mineure des CYP1A2, 2C8, 2C9, 2C19 et 2J2. La substance active principale est l’apixaban inchangé
retrouvé dans le plasma humain sans métabolites actifs circulants. Apixaban est un substrat des
protéines de transport, la P-gp et la protéine de résistance au cancer du sein (BCRP).
Aucune donnée spécifique à la population pédiatrique n’est disponible concernant la liaison de
l’apixaban aux protéines plasmatiques.
Sujets âgés
Les patients âgés (plus de 65 ans) ont présenté des concentrations plasmatiques plus élevées que les
patients jeunes, avec des valeurs moyennes d'ASC d’environ 32 % supérieures et aucune différence
sur la C
max
.
Insuffisance rénale
L’insuffisance rénale n’a pas affecté les pics de concentration d'apixaban. Il a été observé un lien entre
l’augmentation de l’exposition à l’apixaban et la diminution de la fonction rénale, évaluée par la
mesure de la clairance de la créatinine. Chez les individus atteints d’insuffisance rénale légère
(clairance de la créatinine de 51 à 80 mL/min), modérée (clairance de la créatinine de 30 à 50 mL/min)
ou sévère (clairance de la créatinine de 15 à 29 mL/min), les concentrations plasmatiques d'apixaban
(ASC) ont été augmentées respectivement de 16, 29 et 44 %, par rapport aux individus ayant une
clairance de la créatinine normale. L’insuffisance rénale n’a pas d’effet évident sur la relation entre la
concentration plasmatique d'apixaban et l’activité anti-Facteur Xa.
Chez les sujets atteints d’une maladie rénale au stade terminal, l’ASC d’apixaban était augmentée de
36 % par rapport aux sujets avec une fonction rénale normale lorsqu’une dose unique de 5 mg
d’apixaban était administrée immédiatement après l’hémodialyse. L’hémodialyse commencée deux
heures après l’administration d’une dose unique de 5 mg d’apixaban diminuait de 14 % l’ASC
d’apixaban chez les patients atteints d’une MRST, ce qui correspond à une clairance de l’apixaban par
la dialyse de 18 mL/min. Par conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un moyen efficace
de prendre en charge un surdosage d’apixaban.
Chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus, l’insuffisance rénale sévère est définie comme un
débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle
(SC). Dans l’étude CV185325, chez les patients âgés de moins de 2 ans, les seuils définissant
l’insuffisance rénale sévère selon le sexe et l’âge postnatal sont résumés dans le tableau 15 ci-dessous ;
chacun correspond à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle chez les patients
de 2 ans et plus.
Tableau 15 : seuils d’éligibilité du DFGe pour l’étude CV185325
Âge postnatal (sexe)
Plage de référence du
DFG
(mL/min/1,73 m
2
)
Seuil d’éligibilité du DFGe*
1 semaine (garçons et filles)
41 ± 15
8
2 à 8 semaines (garçons et filles)
66 ± 25
12
> 8 semaines à < 2 ans (garçons et
filles)
96 ± 22 22
2 à 12 ans (garçons et filles)
133 ± 27
30
70
Âge postnatal (sexe)
Plage de référence du
DFG
(mL/min/1,73 m
2
)
Seuil d’éligibilité du DFGe*
13 à 17 ans (garçons)
140 ± 30
30
13 à 17 ans (filles)
126 ± 22
30
*Seuil d’éligibilité pour la participation à l’étude CV185325, où le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) a été
calculé au chevet du patient avec la formule Schwartz révisée (Schwartz, GJ et al., CJASN 2009). Ce seuil défini dans le
protocole correspondait au DFGe en dessous duquel un patient potentiel était considéré comme ayant une “fonction rénale
inadéquate”, l’empêchant de participer à l’étude CV185325. Chaque seuil était défini comme le DFGe inférieur à 30 % de
1 écart type (ET) en dessous des valeurs de référence du DFGe en fonction de l’âge et du sexe. Les valeurs seuils pour les
patients de moins de 2 ans correspondent à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
, la définition conventionnelle de
l’insuffisance rénale sévère chez les patients de plus de 2 ans.
Les patients pédiatriques présentant un taux de filtration glomérulaire inférieur ou égal à
55 mL/min/1,73 m
2
n’ont pas participé à l’étude CV185325, bien que ceux présentant une insuffisance
rénale légère à modérée (30 DFGe à < 60 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle) étaient éligibles.
Sur la base des données disponibles pour les adultes et des données limitées concernant tous les
patients pédiatriques traités par apixaban, aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les
patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas
recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Insuffisance hépatique
Dans une étude comparant 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique légère, Child Pugh A
score 5 (n = 6) et score 6 (n = 2), et 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée, Child Pugh B
score 7 (n = 6) et score 8 (n = 2), à 16 volontaires sains, la pharmacocinétique et la pharmacodynamie
d’apixaban 5 mg n’ont pas été altérées chez les sujets atteints d’insuffisance hépatique. Les
modifications de l’activité anti-Facteur Xa et de l’INR ont été comparables chez les sujets atteints
d’insuffisance hépatique légère à modérée et chez les volontaires sains.
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Sexe
L’exposition à l’apixaban a été supérieure d’environ 18 % chez les femmes que chez les hommes.
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction du sexe n’ont pas été étudiées chez les
patients pédiatriques.
Origine ethnique et race
Les résultats de l'étude de phase I n'ont montré aucune différence perceptible entre la
pharmacocinétique d'apixaban chez les sujets Blancs/Caucasiens, les Asiatiques et les
Noirs/Afro-américains. Les observations de l’analyse pharmacocinétique de population chez les
patients traités par apixaban ont été généralement cohérentes avec les résultats des études de phase I.
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction de l’origine ethnique et de la race n’ont
pas été étudiées chez les patients pédiatriques.
Poids corporel
Comparé à l’exposition à l’apixaban observée chez les sujets pesant entre 65 et 85 kg, un
poids > 120 kg a été associé à une exposition inférieure de 30 % et un poids < 50 kg a été associé à
une exposition supérieure de 30 %.
L’administration d’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique à dose
fixe, défini par palier en fonction du poids.
71
Rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique
Chez les adultes, le rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) entre la concentration
plasmatique d’apixaban et plusieurs critères d’évaluation PD (activité anti-Facteur Xa [AXA], INR,
TQ, TCA) a été évalué après administration d’une large gamme de doses (de 0,5 mg à 50 mg). Le
rapport entre la concentration plasmatique d’apixaban et l’activité anti-Facteur Xa a été le mieux décrit
par un modèle linéaire. Le rapport PK/PD observé chez les patients a été cohérent avec celui établi
chez les volontaires sains.
De même, les résultats de l’évaluation PK/PD pédiatrique de l’apixaban indiquent une relation linéaire
entre la concentration d’apixaban et l’AXA. Ceci est cohérent avec la relation précédemment
documentée chez les adultes.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et
de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Les effets majeurs observés dans les études de toxicologie en administrations répétées ont été ceux liés
à l'action pharmacodynamique d'apixaban sur les paramètres de la coagulation sanguine. Dans les
études de toxicologie, une tendance à peu voire pas d'augmentation des saignements a été observée.
Cependant, comme cela peut être dû à une sensibilité plus faible des espèces animales comparée à
l'homme, ce résultat doit être interprété avec prudence lors de l'extrapolation chez l’homme.
Dans le lait des rats, un rapport élevé entre le lait et le plasma maternel a été observé (C
max
d’environ 8, et ASC d'environ 30), peut-être en raison d’un transport actif dans le lait.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Noyau du comprimé
Lactose
Cellulose microcristalline (E460)
Croscarmellose sodique
Laurylsulfate de sodium
Stéarate de magnésium (E470b)
Pelliculage
Lactose monohydraté
Hypromellose (E464)
Dioxyde de titane (E171)
Triacétine
Oxyde de fer rouge (E172)
6.2 Incompatibilités
Sans objet
6.3 Durée de conservation
3 ans
72
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Plaquettes thermoformées Alu-PVC/PVdC. Boîtes de 14, 20, 28, 56, 60, 168 et 200 comprimés
pelliculés.
Plaquettes thermoformées Alu-PVC/PVdC prédécoupées pour délivrance à l'unité. Boîtes de
100x1 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/006
EU/1/11/691/007
EU/1/11/691/008
EU/1/11/691/009
EU/1/11/691/010
EU/1/11/691/011
EU/1/11/691/012
EU/1/11/691/014
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 18 mai 2011
Date du dernier renouvellement : 11 janvier 2021
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
.
73
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 0,15 mg granulés en gélules à ouvrir
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 0,15 mg d’apixaban
Excipient(s) à effet notoire
Chaque gélule de 0,15 mg contient jusqu’à 124 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Granulés en gélules à ouvrir
Les granulés sont de couleur blanche à blanc cassé. Ils sont présentés dans une gélule avec un corps
transparent et une coiffe jaune opaque, qui doit être ouverte avant l’administration.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Traitement des ETEV et prévention de la récidive d'ETEV chez les patients pédiatriques pesant entre 4
et < 5 kg
Le traitement par apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans doit être
instauré à l’issue d’un traitement anticoagulant initial par voie parentérale d’au moins 5 jours (voir
rubrique 5.1).
La dose recommandée d’apixaban est basée sur le poids du patient, comme indiqué dans le tableau 1.
La dose devra être ajustée en fonction du palier de poids au fur et à mesure de la progression du
traitement.. Pour les patients pesant ≥ 35 kg, Eliquis 2,5 mg et 5 mg comprimés pelliculés peuvent être
administrés deux fois par jour, sans dépasser la dose quotidienne maximale. Se référer au résumé des
caractéristiques du produit pour Eliquis 2,5 mg et 5 mg comprimés pelliculé pour les instructions
concernant la posologie.
Pour les poids non répertoriés dans le tableau posologique, aucune recommandation de dose ne peut
être fournie.
74
Tableau 1 : Recommandations de dose pour le traitement des ETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV chez les patients pédiatriques, en fonction du poids en kg
Jours 1 à 7
Jour 8 et au-delà
Formes
pharmaceutiqu
es
Poids
corporel
(kg)
Schéma
d’administratio
n
Dose
maximale
quotidienne
Schéma
d’administrati
on
Dose
maximale
quotidienne
Granulés en
gélules à
ouvrir
0,15 mg
de 4 à < 5
0,6 mg deux
fois par jour
1,2 mg
0,3 mg deux
fois par jour
0,6 mg
Granulés
enrobés en
sachet
0,5 mg,
1,5 mg, 2,0 mg
de 5 à < 6
1 mg deux fois
par jour
2 mg
0,5 mg deux
fois par jour
1 mg
de 6 à < 9
2 mg deux fois
par jour
4 mg
1 mg deux
fois par jour
2 mg
de 9 à < 12
3 mg deux fois
par jour
6 mg
1,5 mg deux
fois par jour
3 mg
de 12 à < 18
4 mg deux fois
par jour
8 mg
2 mg deux
fois par jour
4 mg
de 18 à < 25
6 mg deux fois
par jour
12 mg
3 mg deux
fois par jour
6 mg
de 25 à < 35
8 mg deux fois
par jour
16 mg
4 mg deux
fois par jour
8 mg
Comprimés
pelliculés
2,5 mg et
5,0 mg
35
10 mg deux
fois par jour
20 mg
5 mg deux
fois par jour
10 mg
Sur la base des recommandations de traitement des ETEV dans la population
pédiatrique, la durée du traitement global sera personnalisée après évaluation rigoureuse du bénéfice
du traitement et du risque d’hémorragie (voir rubrique 4.4).
Oubli d’une dose
Une dose oubliée le matin doit être prise dès que le patient s’en aperçoit, et peut être prise en même
temps que la dose du soir. Une dose oubliée le soir ne peut être prise qu’au cours de la même soirée, le
patient ne doit pas prendre deux doses le lendemain matin. Le patient doit continuer dès le lendemain
son traitement habituel d’une dose deux fois par jour, conformément à la prescription.
Relais de traitement
Le passage d’un traitement anticoagulant par voie parentérale à Eliquis (et vice versa) peut se faire à
l’heure prévue de la dose suivante (voir rubrique 4.5). Ces traitements ne doivent pas être administrés
simultanément.
Relais d’un anti-vitamine K (AVK) par Eliquis
Le traitement par warfarine ou par un autre AVK doit être interrompu et le traitement par Eliquis doit
débuter dès que l’INR (international normalised ratio) est < 2.
Relais d’Eliquis par un AVK
Aucune donnée n’est disponible pour les patients pédiatriques.
Lorsque les patients passent d’Eliquis à un AVK, le traitement par Eliquis doit être poursuivi pendant
au moins 2 jours après le début du traitement par AVK. Après 2 jours de co-administration d’Eliquis et
de l’AVK, l’INR doit être mesuré avant la dose suivante prévue d’Eliquis. La co-administration
d’Eliquis et de l’AVK doit être poursuivie jusqu’à ce que l’INR soit ≥ 2.
75
Insuffisance rénale
Patients adultes
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale légère ou modérée, les recommandations
suivantes s’appliquent :
- pour la prévention des ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche
ou de genou (pETEV), pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une
récidive de TVP et d’EP (tETEV), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir
rubrique 5.2).
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV et présentant une créatinine sérique ≥ 1.5 mg/dL (133 micromoles/L) associée
à un âge de ≥ 80 ans ou un poids corporel 60 kg, une réduction de dose est nécessaire (voir la
sous-rubrique ci-dessus intitulée Diminution de dose). En l’absence d’autres critères de
réduction de dose (âge, poids corporel), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir
rubrique 5.2).
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15 à
29 mL/min), les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubriques 4.4 et 5.2) :
- pour la prévention des ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche
ou de genou (pETEV), pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une
récidive de TVP et d’EP (tETEV), l’apixaban doit être utilisé avec précaution ;
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients doivent recevoir la dose faible d’apixaban, soit 2,5 mg deux fois
par jour.
On ne dispose d’aucune expérience clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min ni chez les patients dialysés, l’apixaban n’est donc pas recommandé (voir rubriques 4.4
et 5.2).
Population pédiatrique
Sur la base des données chez les adultes et des données limitées chez les patients pédiatriques (voir
rubrique 5.2), aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients pédiatriques présentant
une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas recommandé chez les patients
pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.4)
Insuffisance hépatique
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Eliquis est contre-indiqué chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubriques 4.4 et 5.2).
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B). Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients
présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Les patients ayant un taux d’enzymes hépatiques élevé (alanine aminotransférase (ALAT)/aspartate
aminotransférase (ASAT) > 2 x Limite Supérieure de la Normale [LSN])) ou un taux de bilirubine
totale 1,5 x LSN ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, Eliquis doit être utilisé avec
76
précaution dans cette population (voir rubriques 4.4 et 5.2). Avant initiation du traitement par Eliquis,
la fonction hépatique doit être évaluée.
Poids corporel
L’administration pédiatrique d’apixaban repose sur un schéma posologique à dose fixe, défini par
palier en fonction du poids (voir rubrique 4.2).
Sexe
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
n’ont pas été établies dans les indications autres que le traitement des évènements thromboemboliques
veineux (ETEV) et la prévention de la récidive d’ETEV. Aucune donnée n’est disponible chez les
nouveau-nés et pour d’autres indications (voir également rubrique 5.1). Par conséquent, Eliquis n’est
pas recommandé pour une utilisation chez les nouveau-nés et les patients pédiatriques âgés de 28 jours
à moins de 18 ans dans les indications autres que le traitement des évènements thromboemboliques
veineux (ETEV) et la prévention de la récidive d’ETEV.
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas
encore été établies pour l’indication de prévention des thromboembolies. Les données actuellement
disponibles sur la prévention des thromboembolies sont décrites à la rubrique 5.1, mais aucune
recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d’administration
Voie orale
Chaque gélule à ouvrir est uniquement à usage unique.
La gélule à ouvrir ne doit PAS être avalée. La gélule doit être ouverte et tout le contenu doit être
saupoudré dans un liquide avant administration. Les granulés d’Eliquis doivent être mélangés avec de
l’eau ou du lait maternisé comme décrit dans la notice d’utilisation. Le mélange liquide doit être
administré dans les 2 heures qui suivent la préparation. Alternativement, pour les patients ayant des
difficultés à avaler, le mélange liquide peut être administré par une sonde de gastrostomie etune sonde
nasogastrique.
Des instructions détaillées pour l’utilisation de ce médicament sont fournies dans la notice
d’utilisation.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Saignement actif cliniquement significatif.
Atteinte hépatique associée à une coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement
significatif (voir rubrique 5.2).
Lésion ou affection, si considérée comme un facteur de risque significatif d’hémorragie
majeure. Ceci peut inclure : ulcère gastro-intestinal actif ou récent, présence d’une affection
maligne à risque hémorragique élevé, lésion cérébrale ou rachidienne récente, chirurgie
cérébrale, rachidienne ou ophtalmologique récente, hémorragie intracrânienne récente, varices
œsophagiennes connues ou suspectées, malformations artérioveineuses, anévrisme vasculaire ou
anomalies vasculaires intrarachidiennes ou intracérébrales majeures.
Traitement concomitant avec d’autres anticoagulants, par exemple héparine non fractionnée
(HNF), héparine de bas poids moléculaire (énoxaparine, daltéparine, etc.), dérivé de l’héparine
(fondaparinux, etc.), anticoagulants oraux (warfarine, rivaroxaban, dabigatran étexilate, etc.),
sauf dans les cas spécifiques d’un relais de traitement anticoagulant (voir rubrique 4.2), lorsque
l’HNF est administrée à des doses nécessaires pour maintenir la perméabilité d’un cathéter
77
veineux ou artériel central ou lorsque l’HNF est administrée pendant l’ablation par cathéter pour
une fibrillation atriale (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précaution d’emploi
Risque hémorragique
Comme avec d’autres anticoagulants, les patients traités par apixaban doivent faire l’objet d’une
surveillance étroite à la recherche de signes hémorragiques. Il est recommandé de l’utiliser avec
précaution dans les situations où le risque d’hémorragie est augmenté. Le traitement par apixaban doit
être interrompu en cas de survenue d’hémorragie sévère (voir rubriques 4.8 et 4.9).
Bien que le traitement par apixaban ne nécessite pas de surveillance de routine de l’exposition, un test
quantitatif calibré anti-Facteur Xa peut être utile dans certaines situations exceptionnelles au cours
desquelles la connaissance de l’exposition à lapixaban peut contribuer à la prise de décisions
cliniques, par exemple en cas de surdosage ou d’intervention chirurgicale d’urgence (voir
rubrique 5.1).
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban est disponible pour les adultes. Toutefois, sa sécurité et son efficacité n’ont pas été établies
chez les patients pédiatriques (consulter le résumé des caractéristiques du produit de l’andexanet alfa).
La transfusion de plasma frais congelé, ladministration d’un concentré de complexe prothrombinique
(CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être envisagée. Cependant, il n’y a aucune
expérience clinique de l’utilisation d’un CCP contenant 4 facteurs pour contrôler des saignements chez
les patients pédiatriques et adultes ayant reçu de l’apixaban.
Interactions avec d’autres médicaments affectant l’hémostase
Compte tenu de la majoration du risque hémorragique, un traitement concomitant par d’autres
anticoagulants est contre-indiqué (voir rubrique 4.3).
L’utilisation concomitante d’apixaban et d’agents antiagrégants plaquettaires augmente le risque
hémorragique (voir rubrique 4.5).
Des précautions doivent être prises si les patients sont traités simultanément par des inhibiteurs
sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI) ou des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et
de la noradrénaline (SNRI) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’Acide
Acétyl Salicylique (AAS).
Après une intervention chirurgicale, l’administration concomitante d’autres inhibiteurs de l’agrégation
plaquettaire et d’apixaban n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Chez les patients atteints de fibrillation atriale et d’affections justifiant une monothérapie ou une
bithérapie par des antiagrégants plaquettaires, une évaluation approfondie des bénéfices potentiels par
rapport aux risques éventuels doit être effectuée avant d’associer ce type de traitement avec
l’apixaban.
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS ≤ 165 mg
par jour.
Patients porteurs d’une prothèse valvulaire cardiaque
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques porteurs de prothèses valvulaires
cardiaques; par conséquent, l’utilisation de l’apixaban n’est pas recommandée.
78
Patients souffrant du syndrome des antiphospholipides
Les anticoagulants oraux à action directe (AOD) y compris l’apixaban ne sont pas recommandés pour
les patients présentant des antécédents de thrombose auxquels on a diagnostiqué un syndrome des
antiphospholipides. En particulier pour les patients testés triplement positifs (anticoagulant du lupus,
anticorps anticardiolipine et anticorps anti-bêta 2-glycoprotéine I), le traitement par AOD pourrait être
associé à des taux d’évènements thrombotiques récurrents supérieurs à ceux observés en cas de
traitement par un antagoniste de la vitamine K.
Interventions chirurgicales et procédures invasives
L’apixaban doit être interrompu au moins 48 heures avant une chirurgie programmée ou une
procédure invasive comportant un risque hémorragique modéré ou élevé. Ces procédures comprennent
les interventions pour lesquelles la probabilité d’une hémorragie cliniquement significative ne peut pas
être exclue ou pour lesquelles le risque hémorragique serait inacceptable.
L’apixaban doit être interrompu au moins 24 heures avant une chirurgie programmée ou une
procédure invasive comportant un risque hémorragique faible. Ces procédures comprennent les
interventions pour lesquelles toute hémorragie susceptible de survenir doit être minime, de localisation
non critique ou facilement contrôlée.
Si l’intervention chirurgicale ou la procédure invasive ne peut pas être retardée, des précautions
doivent être prises en tenant compte de l’augmentation du risque hémorragique. Ce risque
hémorragique doit être évalué par rapport à l’urgence de l’intervention.
Après une procédure invasive ou une intervention chirurgicale, le traitement par apixaban doit être
repris dès que possible, si la situation clinique le permet et si une hémostase adéquate a été établie
(pour la cardioversion voir rubrique 4.2).
Pour les patients subissant une ablation par cathéter pour fibrillation atriale, le traitement par apixaban
ne doit pas être interrompu (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.5).
Interruption temporaire
L’interruption d’un traitement anticoagulant, notamment par apixaban, en raison d’une hémorragie
active, d’une intervention chirurgicale programmée ou d’une procédure invasive expose les patients à
une majoration du risque de thrombose. Les interruptions de traitement doivent être évitées, et dans le
cas où une anticoagulation par apixaban doit être suspendue temporairement quelle que soit la raison,
le traitement doit être repris dès que possible.
Anesthésie péridurale/rachidienne ou ponction
Aucune donnée n’est disponible concernant le moment de mise en place ou de retrait d’un cathéter
neuraxial chez les patients pédiatriques sous apixaban. Dans de tels cas, il conviendra d’interrompre
l’apixaban et d’envisager un anticoagulant parentéral à courte durée d’action.
La réalisation d’une anesthésie neuraxiale (anesthésie rachidienne/péridurale) ou d’une ponction
lombaire/péridurale chez les patients traités par des médicaments antithrombotiques en prévention de
complications thromboemboliques entraîne un risque d’apparition d’un hématome péridural ou
rachidien pouvant provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Le risque de ces évènements
peut être majoré par l’utilisation postopératoire de cathéters périduraux à demeure ou par l’utilisation
concomitante de médicaments modifiant l’hémostase. Les cathéters périduraux ou intrathécaux à
demeure doivent être retirés au minimum 5 heures avant la première administration d’apixaban. Le
risque peut également être augmenté en cas de ponctions lombaires ou péridurales répétées ou
traumatiques. Les patients doivent être surveillés fréquemment à la recherche de signes et symptômes
d’atteinte neurologique (ex, engourdissement ou faiblesse des jambes, dysfonctionnement des intestins
ou de la vessie). Si un trouble neurologique est identifié, il est nécessaire de poser un diagnostic et de
79
traiter en urgence. Avant toute intervention neuroaxiale, le médecin devra évaluer le bénéfice potentiel
par rapport au risque encouru par les patients sous anticoagulants ou devant être traités par
anticoagulants en vue d’une prévention antithrombotique.
Il n’y a pas d’expérience clinique quant à l’utilisation de l’apixaban avec des cathéters périduraux ou
intrathécaux à demeure. En cas de nécessité et sur la base des données pharmacocinétiques générales
sur lapixaban, un intervalle de 20-30 heures (c’est-à-dire 2 fois la demi-vie) entre la dernière dose
d’apixaban et le retrait du cathéter doit être respecté, et au moins une dose doit être supprimée avant le
retrait du cathéter. La dose suivante d’apixaban peut être donnée au moins 5 heures après le retrait du
cathéter. Comme avec tous les nouveaux médicaments anticoagulants, l’expérience clinique avec une
anesthésie neuraxiale est limitée et une prudence extrême est par conséquent recommandée lors de
l’utilisation de l’apixaban avec ce type d’anesthésie.
Patients présentant une EP hémodynamiquement instable ou patients nécessitant une thrombolyse ou
une embolectomie pulmonaire
L’apixaban n’est pas recommandé en tant qu’alternative à l’héparine non fractionnée chez les patients
présentant une embolie pulmonaire et qui sont hémodynamiquement instables ou susceptibles de subir
une thrombolyse ou une embolectomie pulmonaire, puisque la sécurité et l’efficacité de l’apixaban
n’ont pas été établies dans ces situations cliniques.
Patients atteints de cancer actif
Les patients atteints de cancer actif peuvent être à risque élevé à la fois de thrombose veineuse et
d’hémorragies. Lorsque l’apixaban est envisagé comme traitement de la TVP ou de l’EP chez les
patients cancéreux, une évaluation rigoureuse des bénéfices par rapport aux risques doit être réalisée
(voir aussi rubrique 4.3).
Patients avec une insuffisance rénale
Patients pédiatriques
Les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère n’ont pas été étudiés et ne doivent
donc pas recevoir d’apixaban (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Patients adultes
Des données cliniques limitées indiquent que les concentrations plasmatiques d’apixaban sont
augmentées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15
à 29 mL/min) ce qui peut conduire à une augmentation du risque hémorragique. Pour la prévention des
ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche ou de genou (pETEV), le
traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention de leur récidive (tETEV), l’apixaban devra
être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine de 15 à 29 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de
15 à 29 mL/min) et les patients présentant une créatinine sérique ≥ 1,5 mg/dL (133 micromoles/L)
associée à un âge ≥ 80 ans ou à un poids corporel ≤ 60 kg doivent recevoir la dose faible d’apixaban,
soit 2,5 mg deux fois par jour (voir rubrique 4.2).
On ne dispose d’aucune expérience clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min ni chez les patients dialysés, l’apixaban n’est donc pas recommandé (voir rubriques 4.2
et 5.2).
Poids corporel
Chez les adultes, un faible poids corporel (< 60 kg) peut augmenter le risque hémorragique (voir
rubrique 5.2)
80
Patients avec une insuffisance hépatique
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
L’apixaban est contre-indiqué chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubrique 5.2)
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Les patients présentant un taux d’enzymes hépatiques élevé ALAT/ASAT > 2 × LSN ou un taux de
bilirubine totale ≥ 1,5 × LSN ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, l’apixaban doit être
utilisé avec précaution dans cette population (voir rubrique 5.2). Avant initiation du traitement par
apixaban, la fonction hépatique doit être évaluée.
Interactions avec les inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) et de la glycoprotéine P (P-gp)
Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant simultanément un
traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique 4.5).
L’utilisation d’apixaban n’est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un
traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les
antimycosiques azolés (ex., kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les
inhibiteurs de la protéase du VIH (ex. ritonavir). Ces médicaments peuvent multiplier par 2
l’exposition à l’apixaban (voir rubrique 4.5), ou plus en présence de facteurs additionnels qui
augmentent l’exposition à l’apixaban (ex. insuffisance rénale sévère).
Interactions avec les inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (ex. :
rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut entraîner une diminution
d’environ 50 % de l’exposition à l’apixaban. Dans une étude clinique chez des patients présentant une
FANV, une diminution de l’efficacité et un risque accru de saignement ont été observés lors de la
co-administration d’apixaban avec des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, par rapport à
l’apixaban administré seul.
Chez les patients recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et
de la P-gp, les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubrique 4.5) :
- pour le traitement des ETEV, l’apixaban ne doit pas être utilisé, l’efficacité pouvant être
compromise.
Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant simultanément un
traitement systémique par des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique 4.5).
Intervention chirurgicale pour fracture de hanche
Lors des études cliniques, l’efficacité et la sécurité de l’apixaban n’ont pas été évaluées chez les
patients bénéficiant d’une chirurgie pour fracture de hanche. Par conséquent, l’apixaban n’est pas
recommandé chez ces patients.
81
Paramètres biologiques
Les paramètres de la coagulation [ex. : temps de prothrombine (TP), INR et temps de céphaline activé
(TCA)] sont modifiés comme le laisse prévoir le mécanisme d’action de l’apixaban. Les modifications
de ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques prévues sont faibles et sujettes à un
degré de variabilité important (voir rubrique 5.1).
Informations concernant les excipients
Eliquis contient du saccharose. Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de
malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires
rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été effectuée chez les patients pédiatriques. Les données d’interaction
mentionnées ci-dessous ont été obtenues chez les adultes et les mises en garde de la rubrique 4.4
doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
Inhibiteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et de kétoconazole (400 mg une fois par jour), un inhibiteur
puissant du CYP3A4 et de la P-gp, a entraîné une augmentation de 2 fois la valeur moyenne de l’ASC
et de 1,6 fois la valeur moyenne de la C
max
de l’apixaban.
L’utilisation d’apixaban n’est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un
traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les
antimycosiques azolés (ex.: kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les
inhibiteurs de la protéase du VIH (ex.: ritonavir) (voir rubrique 4.4).
Les substances actives qui ne sont pas considérées comme des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de
la P-gp (ex.: amiodarone, clarithromycine, diltiazem, fluconazole, naproxène, quinidine, vérapamil)
devraient augmenter la concentration plasmatique d’apixaban de façon moins marquée. Aucun
ajustement posologique de l’apixaban n’est nécessaire en cas de co-administration avec des substances
qui ne sont pas des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp. Par exemple, le diltiazem (360 mg
une fois par jour), considéré comme un inhibiteur modéré du CYP3A4 et un faible inhibiteur de la
P-gp, a entraîné une augmentation de 1,4 fois la valeur moyenne de l’ASC et de 1,3 fois la valeur
moyenne de la C
max
de l’apixaban. L’administration de naproxène (500 mg en dose unique), un
inhibiteur de la P-gp mais pas du CYP3A4, a entraîné une augmentation respectivement de 1,5 fois et
de 1,6 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
de l’apixaban. La clarithromycine (500 mg,
deux fois par jour), un inhibiteur de la P-gp et un inhibiteur puissant du CYP3A4, a entraîné une
augmentation respectivement de 1,6 fois et de 1,3 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
de
l’apixaban.
Inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
La co-administration d’apixaban et de rifampicine, un puissant inducteur du CYP3A4 et de la P-gp, a
entraîné une diminution respectivement d’environ 54 % et 42 % de l’ASC moyenne et de la C
max
moyenne de l’apixaban. L’utilisation concomitante d’apixaban et d’autres inducteurs puissants du
CYP3A4 et de la P-gp (ex.: phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut également
entraîner une réduction des concentrations plasmatiques d’apixaban. Aucun ajustement posologique de
l’apixaban n’est nécessaire en cas de traitement concomitant avec de tels médicaments, cependant
chez les patients recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de
la P-gp, l’apixaban doit être utilisé avec précaution pour la prévention des ETEV dans la chirurgie
programmée pour une prothèse totale de hanche ou de genou, pour la prévention de l’AVC et de
l’embolie systémique chez les patients atteints de FANV, et pour la prévention de la récidive de la
TVP et de l’EP.
82
L’apixaban n’est pas recommandé pour le traitement de la TVP et de l’EP chez les patients recevant
simultanément un traitement systémique par des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp,
l’efficacité pouvant être compromise (voir rubrique 4.4).
Anticoagulants, antiagrégants plaquettaires, SSRI/SNRI et AINS
Compte tenu du risque de saignement accru, un traitement concomitant avec tout autre anticoagulant
est contre-indiqué sauf dans des circonstances particulières de changement de traitement
anticoagulant, lorsque l’HNF est administrée aux doses nécessaires pour maintenir un cathéter veineux
central ou artériel ouvert ou lorsque l’HNF est administrée au cours de l’ablation par cathéter pour une
fibrillation atriale (voir rubrique 4.3).
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique évidente n’a été observée lors de la
co-administration dapixaban et dAAS 325 mg une fois par jour.
La co-administration d’apixaban et de clopidogrel (75 mg une fois par jour) ou la co-administration
d’apixaban, de 75 mg de clopidogrel et de 162 mg d’AAS une fois par jour ou de prasugrel (60 mg
suivis de 10 mg une fois par jour) dans les études de Phase I n’a pas montré d’augmentation notable
du temps de saignement, ni d’inhibition supplémentaire de l’agrégation plaquettaire, par rapport à
l’administration d’antiagrégants plaquettaires sans apixaban. Les augmentations des tests de la
coagulation (TQ, INR et TCA) ont été conformes à celles observées avec l’apixaban seul.
L’administration de naproxène (500 mg), un inhibiteur de la P-gp, a entraîné une augmentation
respectivement de 1,5 fois et de 1,6 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
de l’apixaban.
En regard, des augmentations des paramètres de la coagulation ont été observées avec l’apixaban.
Aucune modification de l’effet du naproxène sur l’agrégation plaquettaire induite par l’acide
arachidonique n’a été observée, et aucune prolongation cliniquement pertinente du temps de
saignement n’a été observée après l’administration concomitante d’apixaban et de naproxène.
En dépit de ces observations, il se peut que des individus présentent une réponse pharmacodynamique
plus prononcée lors d’une co-administration d’antiagrégants plaquettaires et d’apixaban. L’apixaban
doit être utilisé avec précaution lors d’une co-administration avec des SSRI/SNRI, des AINS, l’AAS
et/ou des inhibiteurs du P2Y12 car ces médicaments augmentent habituellement le risque de
saignement (voir rubrique 4.4).
Il n’existe qu’une expérience limitée de co-administration avec d’autres inhibiteurs de l’agrégation
plaquettaire (tels que les antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa, le dipyridamole, le dextran ou la
sulfinpyrazone) ou des agents thrombolytiques. Étant donné que de tels agents augmentent le risque
d’hémorragie, la co-administration de ces médicaments avec l’apixaban n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS ≤ 165 mg
par jour.
Autres traitements concomitants
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique cliniquement significative n’a é
observée lors de la co-administration d’apixaban et d’aténolol ou de famotidine. La co-administration
d’apixaban 10 mg et d’aténolol 100 mg n’a pas eu d’effet cliniquement pertinent sur la
pharmacocinétique de l’apixaban. Après administration simultanée de ces deux médicaments, l’ASC
moyenne et la C
max
moyenne de l’apixaban ont été inférieures de 15 % et 18 % à celles observées
quand l’apixaban est administré seul. La co-administration d’apixaban 10 mg et de famotidine 40 mg
n’a pas eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
de l’apixaban.
83
Effets de l’apixaban sur d’autres médicaments
Les études in vitro conduites avec l’apixaban n’ont montré aucun effet inhibiteur de l’activité des
CYP1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2D6 ou CYP3A4 (CI50 > 45 µM) et un faible
effet inhibiteur de l’activité du CYP2C19 (CI50 > 20 µM) à des concentrations d’apixaban
significativement plus élevées que les concentrations plasmatiques maximales observées chez les
patients. L’apixaban n’a pas entraîné d’induction des CYP1A2, CYP2B6, CYP3A4/5 à des
concentrations atteignant jusqu’à 20 µM. C’est pourquoi l’apixaban ne devrait pas altérer la clairance
métabolique de médicaments coadministrés et métabolisés par ces enzymes. L’apixaban n’est pas un
inhibiteur significatif de la P-gp.
Dans les études conduites chez des volontaires sains, tel que décrit ci-dessous, l’apixaban n’a pas
altéré de manière significative les pharmacocinétiques de la digoxine, du naproxène, ou de l’aténolol.
Digoxine
La co-administration d’apixaban (20 mg une fois par jour) et de digoxine (0,25 mg une fois par jour),
un substrat de la P-gp, n’a pas affecté l’ASC ou la C
max
de la digoxine. Ainsi, l’apixaban n’inhibe pas
le transport de substrat de la P-gp.
Naproxène
La co-administration de doses uniques d’apixaban (10 mg) et de naproxène (500 mg), un AINS
couramment utilisé, n’a pas eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
du naproxène.
Aténolol
La co-administration d’une dose unique d’apixaban (10 mg) et d’aténolol (100 mg), un béta-bloquant
courant, n’a pas altéré la pharmacocinétique de l’aténolol.
Charbon acti
L’administration de charbon activé réduit l’exposition à l’apixaban (voir rubrique 4.9).
Population pédiatrique
Aucune étude d’interaction n’a été effectuée chez les patients pédiatriques. Les données d’interaction
mentionnées ci-dessus ont été obtenues chez les adultes et les mises en garde de la rubrique 4.4
doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l’utilisation de l’apixaban chez la femme enceinte. Les études effectuées
chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir
rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation d’apixaban pendant la
grossesse.
Allaitement
On ne sait pas si l’apixaban ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Les données
disponibles chez l’animal ont mis en évidence l’excrétion de l’apixaban dans le lait (voir rubrique 5.3).
Un risque pour les enfants allaités ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’arrêter/de suspendre le traitement
par apixaban, en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement
pour la femme.
84
Fertilité
Les études réalisées chez l’animal avec l’apixaban n’ont pas mis en évidence d’effet sur la fertilité
(voir rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Eliquis n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Population adulte
La sécurité de l’apixaban a été étudiée dans plus de 7 études cliniques de Phase III incluant plus de
21 000 patients : plus de 5 000 patients dans des études sur la pETEV, plus de 11 000 patients dans des
études sur la FANV et plus de 4 000 patients dans des études sur le traitement d’ETEV (tETEV), pour
une exposition moyenne totale de 20 jours, 1,7 an et 221 jours respectivement (voir rubrique 5.1).
Les effets indésirables fréquents ont été les suivants : hémorragie, contusion, épistaxis et hématome
(voir Tableau 2 pour le profil des effets indésirables et les fréquences par indication).
Dans les études relatives à la prévention des ETEV, au total, 11 % des patients traités par 2,5 mg
d’apixaban deux fois par jour ont présenté des effets indésirables. L’incidence globale des effets
indésirables hémorragiques sous apixaban était de 10 % dans les études apixaban vs énoxaparine.
Dans les études chez des patients atteints de FANV, l’incidence globale des effets indésirables
hémorragiques sous apixaban était de 24,3 % dans l’étude apixaban vs warfarine, et de 9,6 % dans
l’étude apixaban vs acide acétylsalicylique. Dans l’étude apixaban vs warfarine, l’incidence de
saignements gastro-intestinaux majeurs définis selon les critères de l’ISTH (y compris un saignement
du tractus GI supérieur, GI inférieur et du rectum) sous apixaban était de 0,76 % par an. L’incidence
des saignements intraoculaires majeurs définis selon les critères de l’ISTH sous apixaban était de
0,18 % par an.
Dans les études tETEV, l’incidence globale des effets indésirables hémorragiques sous apixaban était
de 15,6 % dans l’étude apixaban vs énoxaparine/warfarine, et de 13,3 % dans l’étude apixaban vs
placebo (voir rubrique 5.1).
Tableau des effets indésirables
Le tableau 2 présente les effets indésirables par classe de systèmes d’organes et fréquence en utilisant
la classification suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000
à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; indéterminée (ne peut être estimée
sur la base des données disponibles) chez les adultes pour les pETEV, la FANV et les tETEV et chez
les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour les tETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV.
Les fréquences des effets indésirables chez les patients pédiatriques présentés dans le tableau 2 sont
issues de l’étude CV185325, dans laquelle les patients ont reçu de l’apixaban pour le traitement des
ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV.
85
Tableau 2 : Tableau des effets indésirables
Classe de systèmes
d’organes
Prévention des
ETEV chez les
patients adultes
ayant bénéficié
d’une chirurgie
programmée de
prothèse totale
de hanche ou de
genou (pETEV)
Prévention de
l’AVC et de
l’embolie
systémique chez
les patients
adultes atteints
de FANV
présentant un ou
plusieurs
facteurs de
risque (FANV)
Traitement de la
TVP et de l’EP,
et prévention de
la récidive de la
TVP et de l’EP
(tETEV) chez les
patients adultes
Traitement des
ETEV et
prévention de la
récidive d’ETEV
chez les patients
pédiatriques âgés
de 28 jours à
moins de 18 ans
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Thrombocytopénie
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité, œdème
allergique et anaphylaxie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Prurit
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent*
Fréquent
Angioedème
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections du système nerveux
Hémorragie cérébrale
Indétermi
Peu fréquent
Rare
Indétermi
Affections oculaires
Hémorragie de l’œil (y
compris hémorragie
conjonctivale)
Rare
Fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Affections vasculaires
Hémorragie, hématome
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hypotension (y compris
hypotension procédurale)
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie
intra-abdominale
Indétermi
Peu fréquent
Indétermi
Indétermi
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Épistaxis
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Très fréquent
Hémoptysie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie du tractus
respiratoire
Indétermi
Rare
Rare
Indétermi
Affections gastro-intestinales
Nausées
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
gastro-intestinale
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Hémorragie hémorroïdaire
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie buccale
Indétermi
Peu fréquent
Fréquent
Indétermi
Hématochézie
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie rectale,
saignement gingival
Rare
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
rétropéritonéale
Indétermi
Rare
Indétermi
Indétermi
86
Classe de systèmes
d’organes
Prévention des
ETEV chez les
patients adultes
ayant bénéficié
d’une chirurgie
programmée de
prothèse totale
de hanche ou de
genou (pETEV)
Prévention de
l’AVC et de
l’embolie
systémique chez
les patients
adultes atteints
de FANV
présentant un ou
plusieurs
facteurs de
risque (FANV)
Traitement de la
TVP et de l’EP,
et prévention de
la récidive de la
TVP et de l’EP
(tETEV) chez les
patients adultes
Traitement des
ETEV et
prévention de la
récidive d’ETEV
chez les patients
pédiatriques âgés
de 28 jours à
moins de 18 ans
Affections hépatobiliaires
Anomalies des tests de la
fonction hépatique,
élévation de l’aspartate
aminotransférase,
élévation des phosphatases
alcalines sanguines,
élévation de la bilirubine
sanguine
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Élévation de la
gamma-glutamyltransféras
e
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Élévation de l’alanine
aminotransférase
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Éruption cutanée
Indétermi
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Alopécie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Érythème polymorphe
Indétermi
Très rare
Indétermi
Indétermi
Vascularite cutanée
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections musculosquelettiques et des tissus conjonctifs
Hémorragie musculaire
Rare
Rare
Peu fréquent
Indétermi
Affections du rein et des voies urinaires
Hématurie
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections des organes de reproduction et du sein
Hémorragie vaginale
anormale, hémorragie
urogénitale
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Très fréquent
§
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Hémorragie au site
d’administration
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Investigations
Sang occulte positif
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
87
Classe de systèmes
d’organes
Prévention des
ETEV chez les
patients adultes
ayant bénéficié
d’une chirurgie
programmée de
prothèse totale
de hanche ou de
genou (pETEV)
Prévention de
l’AVC et de
l’embolie
systémique chez
les patients
adultes atteints
de FANV
présentant un ou
plusieurs
facteurs de
risque (FANV)
Traitement de la
TVP et de l’EP,
et prévention de
la récidive de la
TVP et de l’EP
(tETEV) chez les
patients adultes
Traitement des
ETEV et
prévention de la
récidive d’ETEV
chez les patients
pédiatriques âgés
de 28 jours à
moins de 18 ans
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Contusion
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
post-procédurale (y
compris hématome
post-procédural,
hémorragie de la plaie,
hématome au site de
ponction veineuse et
hémorragie au site
d’insertion du cathéter),
sécrétion de la plaie,
hémorragie au site de
l’incision (y compris
hématome au site de
l’incision), hémorragie
opératoire
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie traumatique
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
* Il n’y a pas eu de cas de prurit généralisé dans CV185057 (prévention à long terme des ETEV).
† Le terme “hémorragie cérébrale” inclue l’ensemble des hémorragies intracrâniennes ou intraspinales (par exemple AVC
hémorragique ou les hémorragies du putamen, cérébelleuses, intraventriculaires, ou subdurales).
‡ Cela comprend la réaction anaphylactique, l’hypersensibilité médicamenteuse et l’hypersensibilité.
§ Comprend les saignements menstruels abondants, les saignements intermenstruels et l’hémorragie vaginale.
Population pédiatrique
La sécurité de l’apixaban a été examinée dans 1 étude clinique de Phase I et dans 3 études cliniques de
Phase II/III incluant 970 patients. Parmi ces patients, 568 ont reçu une ou plusieurs doses d’apixaban
pour une exposition moyenne totale de 1, 24, 331 et 80 jours, respectivement (voir rubrique 5.1). Les
patients ont reçu des doses ajustées en fonction de leur poids d’une formulation d’apixaban adaptée à
leur âge.
Globalement, le profil de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins
de 18 ans était semblable à celui des adultes et était généralement cohérent dans tous les groupes
d’âges pédiatriques.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients pédiatriques étaient l’épistaxis
et l’hémorragie vaginale anormale (voir tableau 2 pour le profil et la fréquence des effets indésirables
par indication).
Chez les patients pédiatriques, l’épistaxis (très fréquent), l’hémorragie vaginale anormale (très
fréquent), l’hypersensibilité et l’anaphylaxie (fréquent), le prurit (fréquent), l’hypotension (fréquent),
l’hématochézie (fréquent), l’augmentation de l’aspartate aminotransférase (fréquent), l’alopécie
(fréquent) et l’hémorragie postopératoire (fréquent) ont été rapportés plus fréquemment que chez les
adultes traités par apixaban, mais avec des fréquences comparables à celles observées chez les patients
pédiatriques du bras recevant le traitement de référence ; la seule exception était l’hémorragie vaginale
anormale, qui a été rapportée comme fréquente dans le bras recevant le traitement de référence. Dans
88
tous les cas sauf un, des élévations des transaminases hépatiques ont été rapportées chez des patients
pédiatriques recevant une chimiothérapie concomitante pour une tumeur maligne sous-jacente.
L’utilisation d’apixaban peut être associée à une augmentation du risque de saignement occulte ou
extériorisé de tout tissu ou organe, ceci pouvant entraîner une anémie post-hémorragique. Les signes,
les symptômes, et la sévérité varieront en fonction de la localisation et du degré ou de l’étendue du
saignement (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir
Appendix V.
4.9 Surdosage
Un surdosage d’apixaban peut entraîner une augmentation du risque de saignement. En cas de
complications hémorragiques, le traitement doit être interrompu et l’origine du saignement recherchée.
L’initiation d’un traitement approprié, par exemple une hémostase chirurgicale, la transfusion de
plasma frais congelé ou l’administration d’un agent de réversion pour les inhibiteurs du facteur Xa
doit être envisagée (voir rubrique 4.4).
Dans les études cliniques contrôlées, l’administration orale d’apixaban à des sujets adultes sains à des
doses allant jusqu’à 50 mg par jour pendant 3 à 7 jours (25 mg deux fois par jour pendant 7 jours ou
50 mg une fois par jour pendant 3 jours) n’a pas entraîné d’effets indésirables cliniquement pertinents.
Chez des sujets adultes sains, l’administration de charbon activé 2 et 6 heures après l’administration
d’une dose de 20 mg d’apixaban a réduit l’ASC moyenne de l’apixaban respectivement de 50 % et de
27 %, et n’a eu aucun impact sur la C
max
. La demi-vie moyenne de l’apixaban a diminué de
13,4 heures lorsque l’apixaban était administré seul, respectivement de 5,3 heures et 4,9 heures lorsque
du charbon activé a été administré 2 et 6 heures après l’apixaban. Par conséquent, l’administration de
charbon activé peut être utile dans la prise en charge du surdosage ou d’une administration
accidentelle d’apixaban.
L’hémodialyse diminue de 14 % l’ASC de l’apixaban chez les sujets adultes atteints d’une maladie
rénale au stade terminal (MRST) lors de l’administration orale d’une dose unique de 5 mg d’apixaban.
Par conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un moyen efficace de prendre en charge un
surdosage d’apixaban.
Dans les situations où la réversion de l’anticoagulation est nécessaire en raison d’un saignement
engageant le pronostic vital ou incontrôlé, un agent de réversion des inhibiteurs du facteur Xa
(andexanet alfa) est disponible pour les adultes (voir rubrique 4.4). L’administration d’un concentré de
complexe prothrombinique (CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être envisagée. La
réversion des effets pharmacodynamiques de l’apixaban, tels que démontrés par les modifications du
test de génération de thrombine, était évidente à la fin de la perfusion et a atteint les valeurs de base
4 heures après le début d’une perfusion de 30 minutes d’un CCP contenant 4 facteurs chez des sujets
sains. Cependant, il n’y a aucune expérience clinique de l’utilisation d’un CCP contenant 4 facteurs
pour contrôler des saignements chez les personnes ayant reçu de l’apixaban. Actuellement, l’utilisation
du facteur VIIa recombinant chez les personnes traitées par apixaban n’est pas documentée. Un
nouveau dosage et titrage du facteur VIIa recombinant doivent être envisagés en fonction de la
résorption du saignement.
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban na pas été évalué pour la population pédiatrique (consulter le résumé des caractéristiques
du produit de l’andexanet alfa). La transfusion de plasma frais congelé, ladministration d’un
89
concentré de complexe prothrombinique (CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être
envisagée.
Selon les disponibilités locales, une consultation avec un spécialiste de la coagulation doit être
envisagée en cas de saignement majeur.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antithrombotiques, inhibiteurs directs du facteur Xa, Code ATC :
B01AF02
Mécanisme d’action
L’apixaban est un inhibiteur oral puissant, réversible, direct et hautement sélectif du site actif du
facteur Xa. Il ne nécessite pas d’antithrombine III pour exercer son activité antithrombotique.
L’apixaban inhibe le facteur Xa libre et lié au caillot, et l’activité de la prothrombinase. L’apixaban
n’a pas d’effet direct sur l’agrégation plaquettaire, mais inhibe indirectement l’agrégation plaquettaire
induite par la thrombine. En inhibant le facteur Xa, l’apixaban prévient la formation de thrombine et le
développement du thrombus. L’efficacité antithrombotique de l’apixaban dans la prévention des
thromboses veineuse et artérielle à des doses préservant une hémostase a été démontrée dans des
études précliniques menées sur des modèles animaux.
Effets pharmacodynamiques
Les effets pharmacodynamiques de l’apixaban sont le reflet de son mécanisme d’action (inhibition du
facteur Xa). Du fait de l’inhibition du Facteur Xa, l’apixaban prolonge les résultats des paramètres de
la coagulation tels que le temps de prothrombine (TQ), l’INR et le temps de céphaline activé (TCA).
Chez les adultes, les modifications de ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques sont
faibles et sujettes à un degré de variabilité important. Ils ne sont pas recommandés pour évaluer les
effets pharmacodynamiques de l’apixaban. Dans le test de génération de thrombine, l’apixaban réduit
l’ETP (endogenous thrombin potential), une mesure de la production de thrombine dans le plasma
humain.
L’apixaban a également démontré une activité anti-Facteur Xa (AXA) évidente par la réduction de
l’activité enzymatique du facteur Xa dans de multiples kits AXA commercialisés, cependant les
résultats diffèrent selon les kits. Les résultats des études pédiatriques sur l’apixaban indiquent que la
relation linéaire entre la concentration d’apixaban et l’AXA est cohérente avec la relation
précédemment documentée chez les adultes. Cela étaye le mécanisme d’action documenté de
l’apixaban en tant qu’inhibiteur sélectif du FXa. Les résultats de l’AXA présentés ci-dessous ont été
obtenus à l’aide du test STA
®
Liquid Anti-Xa Apixaban.
Pour les paliers de poids allant de 9 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185155, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 27,1 (22,2) ng/mL et
71,9 (17,3) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
30,3 (22) ng/mL et 80,8 (16,8) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 2,5 mg deux fois par jour.
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185362, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 67,1 (30,2) ng/mL et
213 (41,7) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
71,3 (61,3) ng/mL et 230 (39,5) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
90
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185325, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 47,1 (57,2) ng/mL et
146 (40,2) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
50 (54,5) ng/mL et 144 (36,9) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
L’exposition à l’état d’équilibre et l’activité anti‑Facteur Xa attendues pour les études pédiatriques
suggèrent que la variation à l’équilibre entre les valeurs maximales et minimales de la concentration
d’apixaban et des taux d’AXA était d’un facteur 3 environ (min, max : 2,65 à 3,22) dans la population
globale.
Bien que le traitement par apixaban ne nécessite pas de surveillance systématique de l’exposition, un
test quantitatif calibré anti-Facteur Xa peut être utile dans des situations exceptionnelles, par exemple
en cas de surdosage ou d’opération chirurgicale en urgence, quand il peut-être utile de connaître
l’exposition à l’apixaban pour prendre une décision clinique.
Efficacité et tolérance
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
L’étude CV185325 était une étude multicentrique ouverte, randomisée, comparant lapixaban à un
traitement de référence pour le traitement des ETEV chez les patients pédiatriques. Cette étude
descriptive d’efficacité et de sécurité a inclus 217 patients pédiatriques nécessitant un traitement
anticoagulant pour les ETEV et la prévention des récidives d’ETEV ; 137 patients dans la tranche
d’âge 1 (de 12 ans à moins de 18 ans), 44 patients dans la tranche d’âge 2 (de 2 ans à moins de
12 ans), 32 patients dans la tranche d’âge 3 (de 28 jours à moins de 2 ans) et 4 patients dans la tranche
d’âge 4 (de la naissance à moins de 28 jours). Les ETEV de référence ont été confirmés par imagerie
et validés de manière indépendante. Avant la randomisation, les patients ont reçu un traitement
anticoagulant de référence pendant un maximum de 14 jours (la durée moyenne [ET] du traitement
anticoagulant de référence avant le début de la prise du médicament à l’étude était de 4,8 [2,5] jours et
92,3 % des patients ont commencé dans les 7 jours au plus tard). Les patients étaient randomisés selon
un rapport de 2 :1 pour recevoir une formulation d’apixaban adaptée à leur âge (doses ajustées en
fonction de leur poids équivalentes à une dose de charge de 10 mg deux fois par jour pendant 7 jours
suivie de 5 mg deux fois par jour chez les adultes) ou un traitement de référence. Pour les patients âgés
de 2 ans à moins de 18 ans, le traitement de référence était composé d’héparines de bas poids
moléculaire (HBPM), d’héparines non fractionnées (HNF), d’antagonistes de la vitamine K (AVK).
Pour les patients âgés de 28 jours à moins de 2 ans, le traitement de référence sera limité à des
héparines (HNF ou HBPM). La durée de la phase de traitement principale était comprise entre 42 et
84 jours chez les patients âgés de moins de 2 ans et de 84 jours chez les patients âgés de plus de 2 ans.
Les patients âgés de 28 jours à moins de 18 ans qui ont été randomisés pour recevoir l’apixaban
avaient la possibilité de poursuivre le traitement par apixaban pendant 6 à 12 semaines
supplémentaires dans la phase d’extension.
Le critère principal d’évaluation de l’efficacité était l’ensemble de tous les ETEV symptomatiques et
asymptomatiques récidivants validés et confirmés par l’imagerie et les décès liés à un ETEV. Aucun
patient des deux groupes de traitement n’a présenté de décès lié à un ETEV. Au total, 4 (2,8 %)
patients du groupe sous apixaban et 2 (2,8 %) patients du groupe recevant le traitement de référence
ont présenté au moins 1 ETEV symptomatique ou asymptomatique récidivant validé.
La durée médiane d’exposition chez les 143 patients traités dans le bras apixaban était de 84,0 jours.
L’exposition a dépassé 84 jours chez 67 (46,9 %) patients. Le critère de sécurité principal, un
composite incluant des hémorragies majeures et des hémorragies NMCP, a été atteint chez 2 (1,4 %)
patients sous apixaban contre 1 (1,4 %) patient recevant le traitement de référence avec un RR de
0,99 (IC à 95 % : 0,1 ; 10,8). Dans tous les cas il s’agissait d’une hémorragie NMCP. Un saignement
91
mineur a été rapporté chez 51 (35,7 %) patients du groupe sous apixaban et 21 (29,6 %) patients du
groupe recevant le traitement de référence, avec un RR de 1,19 (IC à 95 % : 0,8 ; 1,8).
Une hémorragie majeure a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) hémorragie fatale ; (ii) hémorragie cliniquement manifeste associée à une perte en
hémoglobine d’au moins 20 g/L (2 g/dL) sur une période de 24 heures ; (iii) hémorragie
rétropéritonéale, pulmonaire, intracrânienne ou impliquant autrement le système nerveux central ; et
(iv) hémorragie nécessitant une intervention chirurgicale dans un bloc opératoire (y compris la
radiologie interventionnelle).
Une hémorragie NMCP a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) hémorragie manifeste pour laquelle un produit sanguin est administré et qui n’est pas
directement attribuable à la pathologie sous-jacente du sujet ; et (ii) hémorragie nécessitant une
intervention médicale ou chirurgicale pour rétablir l’hémostase, ailleurs que dans un bloc opératoire.
Un saignement mineur a été défini comme tout signe manifeste ou macroscopique de saignement qui
ne répond pas aux critères ci-dessus pour l’hémorragie majeure ou l’hémorragie non majeure
cliniquement pertinente. Les saignements menstruels ont été classifiés comme un événement
hémorragique mineur plutôt qu’un événement non majeur cliniquement pertinent.
Chez les 53 patients participant à la phase d’extension et traités par apixaban, aucun ETEV
symptomatique ou asymptomatique récidivant et aucun décès lié à un ETEV n’a été rapporté. Aucun
patient de la phase d’extension n’a présenté d’événement hémorragique majeur ou NMCP validé. Huit
(8/53 ; 15,1 %) patients de la phase d’extension ont présenté des évènements hémorragiques mineurs.
3 décès sont survenus dans le groupe sous apixaban et 1 décès dans le groupe recevant le traitement de
référence, tous évalués comme non liés au traitement par l’investigateur. Aucun de ces décès n’était dû
à un ETEV ou à un événement hémorragique, selon l’évaluation effectuée par le comité indépendant
de validation des évènements.
La base de données de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur
l’étude CV185325 pour le traitement des ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV, complétée par
l’étude PREVAPIX-ALL et l’étude SAXOPHONE sur la prophylaxie primaire des ETEV, et par
l’étude à dose unique CV185118. Cela inclut 970 patients pédiatriques, parmi lesquels 568 ont reçu de
l’apixaban.
Il n’existe aucune indication pédiatrique autorisée pour la prophylaxie primaire des ETEV.
Prévention des ETEV chez les patients pédiatriques présentant une leucémie lymphoblastique aiguë ou
un lymphome lymphoblastique (LLA, LL)
Dans l’étude PREVAPIX-ALL, un total de 512 patients âgés de 1 an à moins de 18 ans présentant une
LLA ou un LL récemment diagnostiqué(e) et bénéficiant d’une chimiothérapie d’induction
comprenant de l’asparaginase administrée à l’aide d’un dispositif implantable d’accès veineux central
ont été randomisés selon un rapport de 1:1 afin de recevoir, en ouvert, soit un traitement préventif
antithrombotique à base d’apixaban soit un traitement de référence (sans action anticoagulante
systémique). L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à dose fixe, défini par paliers
en fonction du poids corporel afin d’obtenir des expositions comparables à celles observées chez les
adultes recevant 2,5 mg deux fois par jour (voir Tableau 3). L’apixaban a été délivré sous la forme
d’un comprimé de 2,5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une solution buvable dosée à 0,4 mg/mL.
La durée médiane d’exposition dans le bras apixaban était de 25 jours.
92
Tableau 3 : Dose d’apixaban dans l’étude PREVAPIX-ALL
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 10,5 kg
0,5 mg deux fois par jour
de 10,5 à < 18 kg
1 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
2 mg deux fois par jour
35 kg
2,5 mg deux fois par jour
Le critère d’efficacité principal était un critère composite incluant les thromboses veineuses profondes
non fatales symptomatiques et asymptomatiques, les embolies pulmonaires, les thromboses des sinus
veineux cérébraux et les décès liés à une thromboembolie veineuse. L’incidence du critère d’efficacité
principal était de 31 (12,1 %) dans le bras apixaban et de 45 (17,6 %) dans le bras recevant le
traitement de référence. La réduction du risque relatif n’a pas été significative.
Les critères de sécurité ont été définis selon les critères de l’ISTH. Le critère de sécurité principal,
hémorragie majeure, a été atteint chez 0,8 % des patients dans chaque bras de traitement. Des
hémorragies NMCP se sont produites chez 11 patients (4,3 %) dans le bras apixaban et chez 3 patients
(1,2 %) dans le bras recevant le traitement de référence. L’événement d’hémorragie NMCP le plus
fréquent contribuant à la différence de traitement était une épistaxis d’intensité légère à modérée. Des
évènements hémorragiques mineurs se sont produits chez 37 patients du bras apixaban (14,5 %) et
chez 20 patients (7,8 %) du bras recevant le traitement de référence.
Prévention des évènements thromboemboliques (ETE) chez les patients pédiatriques présentant une
cardiopathie acquise ou congénitale
SAXOPHONE était une étude comparative, multicentrique, ouverte, randomisée selon un rapport
de 2:1, qui incluait des patients âgés de 28 jours à moins de 18 ans présentant une cardiopathie acquise
ou congénitale nécessitant un traitement anticoagulant. Les patients ont reçu soit de l’apixaban soit un
traitement préventif antithrombotique de référence tel qu’un antagoniste de la vitamine K ou une
héparine de bas poids moléculaire. L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à dose
fixe, défini par paliers en fonction du poids corporel afin d’obtenir des expositions comparables à
celles observées chez les adultes recevant une dose de 5 mg deux fois par jour (voir Tableau 4).
L’apixaban a été délivré sous la forme d’un comprimé de 5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une
solution buvable dosée à 0,4 mg/mL. La durée moyenne d’exposition dans le bras apixaban était de
331 jours.
Tableau 4 : Dose d’apixaban dans l’étude SAXOPHONE
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 9 kg
1 mg deux fois par jour
de 9 à < 12 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 12 à < 18 kg
2 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
3 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
4 mg deux fois par jour
35 kg
5 mg deux fois par jour
Le critère de sécurité principal (un critère composite incluant des hémorragies NMCP et majeures
selon la définition de l’ISTH) a été atteint chez 1 (0,8 %) des 126 patients du bras apixaban et chez
3 (4,8 %) des 62 patients du bras recevant le traitement de référence. L’atteinte des critères de sécurité
secondaires relatifs aux évènements hémorragiques majeurs, NMCP et toutes causes était comparable
dans les deux bras de traitement. Le critère de sécurité secondaire d’interruption de traitement lié à un
événement indésirable, une intolérance ou une hémorragie a été rapporté chez 7 (5,6 %) sujets dans le
bras apixaban et chez 1 (1,6 %) sujet dans le bras recevant le traitement de référence. Aucun patient
n’a présenté d’événement thromboembolique dans aucun des bras de traitement. Aucun décès n’a été
rapporté dans aucun des bras de traitement.
93
Cette étude a été conçue de façon prospective pour fournir des données descriptives d’efficacité et de
sécurité en raison de la faible incidence attendue d’évènements thromboemboliques et hémorragiques
dans cette population. En raison de la faible incidence d’évènements thromboemboliques observés au
cours de l’étude, une évaluation formelle du bénéfice/risque n’a pas pu être établie.
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études,
réalisées avec Eliquis, pour le traitement d’évènements thromboemboliques veineux dans un ou
plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l’usage pédiatrique).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L’apixaban est rapidement absorbé, atteignant la concentration maximale (C
max
) chez les patients
pédiatriques environ 2 heures après l’administration d'une dose unique.
Chez les adultes, la biodisponibilité absolue de l’apixaban est d’environ 50 % pour des doses allant
jusqu’à 10 mg. L’apixaban est rapidement absorbé et les concentrations maximales (C
max
) sont
obtenues 3 à 4 heures après la prise du comprimé. L’absorption d’aliments n’a pas d’effet sur l’ASC
ou la C
max
de l’apixaban à une dose de 10 mg. L’apixaban peut être pris pendant ou en dehors des
repas.
L’apixaban a démontré une pharmacocinétique linéaire avec des augmentations de l’exposition
proportionnelles à la dose jusqu’à des doses orales de 10 mg. À des doses ≥ 25 mg, l’apixaban montre
une absorption limitée par la dissolution avec une diminution de la biodisponibilité. Les paramètres
d’exposition à l’apixaban varient de manière faible à modérée avec une variabilité intra-individuelle et
inter-individuelle respectivement de ~20 % CV (Coefficient de Variation) et ~30 CV.
Après administration orale de 10 mg d’apixaban sous forme de 2 comprimés de 5 mg écrasés et mis en
suspension dans 30 mL d’eau, l’exposition était comparable à l’exposition après l’administration orale
de 2 comprimés de 5 mg entiers. Après administration orale de 10 mg d’apixaban sous forme de
2 comprimés de 5 mg écrasés avec 30 g de compote de pomme, la C
max
et l’ASC étaient plus basses de
21 % et 16 %, respectivement par rapport à l’administration de 2 comprimés entiers de 5 mg. La
réduction de l’exposition n’est pas considérée comme cliniquement significative.
Après administration d’un comprimé d’apixaban de 5 mg écrasé et mis en suspension dans 60 mL de
glucose à 5 % et administré par une sonde nasogastrique, l’exposition était similaire à celle observée
dans d’autres études cliniques chez des sujets sains recevant une dose unique de 5 mg d’apixaban en
comprimé.
Étant donné le profil pharmacocinétique prévisible, proportionnel à la dose d’apixaban, les résultats de
biodisponibilité issus des études menées sont applicables aux doses plus faibles d’apixaban.
Distribution
Chez les adultes, la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 87 %. Le volume de distribution
(Vd) est d’environ 21 litres.
Métabolisme et élimination
Les voies d’élimination de l’apixaban sont multiples. Environ 25 % de la dose administrée chez les
adultes est retrouvée sous forme de métabolites, la majorité étant retrouvée dans les selles. Chez les
adultes, l’excrétion rénale d’apixaban comptait pour environ 27 % de la clairance totale. Une
contribution supplémentaire des excrétions biliaire et intestinale directe ont été observées
respectivement dans les études cliniques et non cliniques.
94
Chez les adultes, la clairance totale de l’apixaban est d’environ 3,3 L/h et sa demi-vie est d’environ
12 heures.
Chez les patients pédiatriques, la clairance totale apparente de l’apixaban est d’environ 3,0 L/h.
Une O-déméthylation et une hydroxylation du groupement 3-oxopipéridinyle sont les sites majeurs de
biotransformation. L’apixaban est métabolisé principalement par le CYP3A4/5 avec une contribution
mineure des CYP1A2, 2C8, 2C9, 2C19 et 2J2. La substance active principale est l’apixaban inchangé,
retrouvée dans le plasma humain, sans métabolites actifs circulants. L’apixaban est un substrat des
protéines de transport, la P-gp et la protéine de résistance au cancer du sein (BCRP).
Insuffisance rénale
Chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus, l’insuffisance rénale sévère est définie comme un
débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle
(SC). Dans l’étude CV185325, chez les patients âgés de moins de 2 ans, les seuils définissant
l’insuffisance rénale sévère selon le sexe et l’âge postnatal sont résumés dans le tableau 5 ci-dessous ;
chacun correspond à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle chez les patients
de 2 ans et plus.
Tableau 5 : seuils d’éligibilité du DFGe pour l’étude CV185325
Âge postnatal (sexe)
Plage de référence du
DFG
(mL/min/1,73 m
2
)
Seuil d’éligibilité du DFGe*
1 semaine (garçons et filles)
41 ± 15
8
2 à 8 semaines (garçons et filles)
66 ± 25
12
> 8 semaines à < 2 ans (garçons et
filles)
96 ± 22 22
2 à 12 ans (garçons et filles)
133 ± 27
30
13 à 17 ans (garçons)
140 ± 30
30
13 à 17 ans (filles)
126 ± 22
30
*Seuil d’éligibilité pour la participation à l’étude CV185325, où le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) a été
calculé au chevet du patient avec la formule Schwartz révisée (Schwartz, GJ et al., CJASN 2009). Ce seuil défini dans le
protocole correspondait au DFGe en dessous duquel un patient potentiel était considéré comme ayant une “fonction rénale
inadéquate”, l’empêchant de participer à l’étude CV185325. Chaque seuil était défini comme le DFGe inférieur à 30 % de
1 écart type (ET) en dessous des valeurs de référence du DFGe en fonction de l’âge et du sexe. Les valeurs seuils pour les
patients de moins de 2 ans correspondent à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
, la définition conventionnelle de
l’insuffisance rénale sévère chez les patients de plus de 2 ans.
Les patients pédiatriques présentant un taux de filtration glomérulaire inférieur ou égal à
55 mL/min/1,73 m
2
n’ont pas participé à l’étude CV185325, bien que ceux présentant une insuffisance
rénale légère à modérée (30 DFGe < 60 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle) étaient éligibles. Sur
la base des données disponibles pour les adultes et des données limitées concernant tous les patients
pédiatriques traités par apixaban, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients
pédiatriques présentant une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas recommandé
chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Chez les adultes, l’insuffisance rénale n’a pas affecté les pics de concentration d’apixaban. Il a été
observé un lien entre l’augmentation de l’exposition à l’apixaban et la diminution de la fonction
rénale, évaluée par la mesure de la clairance de la créatinine. Chez les individus atteints d’insuffisance
rénale légère (clairance de la créatinine de 51 à 80 mL/min), modérée (clairance de la créatinine de 30
à 50 mL/min) et sévère (clairance de la créatinine de 15 à 29 mL/min), les concentrations plasmatiques
d’apixaban (ASC) ont été augmentées respectivement de 16, 29 et 44 %, par rapport aux individus
ayant une clairance de la créatinine normale. L’insuffisance rénale n’a pas d’effet évident sur la
relation entre la concentration plasmatique d’apixaban et l’activité anti-Facteur Xa.
Chez les sujets adultes atteints d’une maladie rénale au stade terminal (MRST), l’ASC de l’apixaban
était augmentée de 36 % par rapport aux sujets avec une fonction rénale normale lorsqu’une dose
95
unique de 5 mg d’apixaban était administrée immédiatement après l’hémodialyse. L’hémodialyse
commencée deux heures après l’administration d’une dose unique de 5 mg d’apixaban diminuait de
14 % l’ASC de l’apixaban chez les patients atteints d’une MRST, ce qui correspond à une clairance de
l’apixaban par la dialyse de 18 mL/min. Par conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un
moyen efficace de prendre en charge un surdosage d’apixaban.
Insuffisance hépatique
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Dans une étude menée chez les adultes comparant 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique légère,
Child Pugh A score 5 (n = 6) et score 6 (n = 2) et 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée,
Child Pugh B score 7 (n = 6) et score 8 (n = 2), à 16 sujets volontaires sains, la pharmacocinétique et
la pharmacodynamie de la dose unique de 5 mg d’apixaban n’ont pas été altérées chez les sujets
atteints d’insuffisance hépatique. Les modifications de l’activité anti-Facteur Xa et de l’INR ont été
comparables chez les sujets atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée et chez les volontaires
sains.
Sexe
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction du sexe n’ont pas été étudiées chez les
patients pédiatriques.
Chez les adultes, l’exposition à l’apixaban a été d’environ 18 % plus élevée chez les femmes que chez
les hommes.
Origine ethnique et race
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction de l’origine ethnique et de la race n’ont
pas été étudiées chez les patients pédiatriques.
Poids corporel
L’administration d’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique à dose
fixe, défini par palier en fonction du poids.
Chez les adultes, comparé à l’exposition à l’apixaban observée chez les sujets pesant entre 65 et 85 kg,
un poids > 120 kg a été associé à une exposition inférieure de 30 % et un poids < 50 kg a été associé à
une exposition supérieure de 30 %.
Rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique
Chez les adultes, le rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) entre la concentration
plasmatique d’apixaban et plusieurs critères d’évaluation PD (activité anti-Facteur Xa [AXA], INR,
TQ, TCA) a été évalué après administration d’une large gamme de doses (de 0,5 mg à 50 mg). De
même, les résultats de l’évaluation PK/PD pédiatrique de l’apixaban indiquent une relation linéaire
entre la concentration d’apixaban et l’AXA. Ceci est cohérent avec la relation précédemment
documentée chez les adultes.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et
de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
96
Les effets majeurs observés dans les études de toxicologie à doses répétées ont été ceux liés à l’action
pharmacodynamique de l’apixaban sur les paramètres de la coagulation sanguine. Dans les études de
toxicologie, une tendance à peu voire pas d’augmentation des saignements a été observée. Cependant,
comme cela peut être dû à une sensibilité plus faible des espèces animales comparée à l’homme, ce
résultat doit être interprété avec prudence lors de l’extrapolation chez l’homme.
Dans le lait des rats, un rapport élevé entre le lait et le plasma maternel a été observé (C
max
d’environ
8, et ASC d’environ 30), peut-être en raison d’un transport actif dans le lait.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Contenu des granulés
Hypromellose (E464)
Sphères de sucre (composées de sirop de sucre, d’amidon de maïs (E1450) et de saccharose)
Enveloppe de la gélule
Gélatine (E441)
Dioxyde de titane (E171)
Oxyde de fer jaune (E172)
Encre d’imprimerie noire
Gomme-laque (E904)
Propylène glycol (E1520)
Oxyde de fer noir
6.2 Incompatibilités
Sans objet
6.3 Durée de conservation
3 ans
Une fois mélangé à de l’eau ou du lait maternisé, le mélange liquide doit être utilisé dans les 2 heures.
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacon en polyéthylène haute densité (PEHD) avec fermeture par induction en aluminium et bouchon
en polypropylène avec sécurité enfant emballé dans une boîte.
Chaque flacon contient 28 gélules à ouvrir.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Des instructions détaillées pour la préparation et l’administration de la dose sont fournies dans la
notice d’utilisation.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
97
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/016
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 18 mai 2011
Date du dernier renouvellement : 11 janvier 2021
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 0,5 mg granulé enrobé en sachet
Eliquis 1,5 mg granulés enrobés en sachet
Eliquis 2 mg granulés enrobés en sachet
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Eliquis 0,5 mg granulé enrobé en sachet
Chaque sachet contient un granulé enrobé de 0,5 mg d’apixaban
Excipient à effet notoire
Chaque sachet contient 10 mg de lactose (voir rubrique 4.4).
Eliquis 1,5 mg granulés enrobés en sachet
Chaque sachet contient trois granulés enrobés de 0,5 mg (1,5 mg) d’apixaban.
Excipient à effet notoire
Chaque sachet contient 30 mg de lactose (voir rubrique 4.4).
Eliquis 2,0 mg granulés enrobés en sachet
Chaque sachet contient quatre granulés enrobés de 0,5 mg (2 mg) d’apixaban.
Excipient à effet notoire
Chaque sachet contient 40 mg de lactose (voir rubrique 4.4).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Granulés enrobés de 0,5 mg conditionnés en sachets de 0,5, 1,5 et 2 mg.
Couleur rose et forme ronde (diamètre 3 mm).
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Traitement des ETEV et prévention de la récidive d’ETEV chez les patients pédiatriques pesant entre
5 et 35 kg
Le traitement par apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans doit être
instauré à l’issue d’un traitement anticoagulant initial par voie parentérale d’au moins 5 jours (voir
rubrique 5.1).
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La dose recommandée d’apixaban est basée sur le poids du patient, comme indiqué dans le tableau 1.
La dose devra être ajustée en fonction du palier de poids au fur et à mesure de la progression du
traitement. Pour les patients pesant ≥ 35 kg, Eliquis 2,5 mg et 5 mg comprimés pelliculés peuvent être
administrés deux fois par jour, sans dépasser la dose quotidienne maximale. Se référer au résumé des
caractéristiques du produit pour Eliquis 2,5 mg et 5 mg comprimés pelliculé pour les instructions
concernant la posologie.
Pour les poids non répertoriés dans le tableau posologique, aucune recommandation de dose ne peut
être fournie.
Tableau 1 : Recommandations de dose pour le traitement des ETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV chez les patients pédiatriques, en fonction du poids en kg
Jours 1 à 7
Jour 8 et au-delà
Formes
pharmaceutiqu
es
Poids
corporel
(kg)
Schéma
d’administratio
n
Dose
maximale
quotidienne
Schéma
d’administrati
on
Dose
maximale
quotidienne
Granulés en
gélules à
ouvrir
0,15 mg
de 4 à < 5
0,6 mg deux
fois par jour
1,2 mg
0,3 mg deux
fois par jour
0,6 mg
Granulés
enrobés en
sachet
0,5 mg,
1,5 mg, 2,0 mg
de 5 à < 6
1 mg deux fois
par jour
2 mg
0,5 mg deux
fois par jour
1 mg
de 6 à < 9
2 mg deux fois
par jour
4 mg
1 mg deux
fois par jour
2 mg
de 9 à < 12
3 mg deux fois
par jour
6 mg
1,5 mg deux
fois par jour
3 mg
de 12 à < 18
4 mg deux fois
par jour
8 mg
2 mg deux
fois par jour
4 mg
de 18 à < 25
6 mg deux fois
par jour
12 mg
3 mg deux
fois par jour
6 mg
de 25 à < 35
8 mg deux fois
par jour
16 mg
4 mg deux
fois par jour
8 mg
Comprimés
pelliculés
2,5 mg et
5,0 mg
35
10 mg deux
fois par jour
20 mg
5 mg deux
fois par jour
10 mg
Sur la base des recommandations de traitement des ETEV dans la population pédiatrique, la durée du
traitement global doit être personnalisée après évaluation rigoureuse du bénéfice du traitement et du
risque d’hémorragie (voir rubrique 4.4).
Oubli d’une dose
Une dose oubliée le matin doit être prise dès que le patient s’en aperçoit, et peut être prise en même
temps que la dose du soir. Une dose oubliée le soir ne peut être prise qu’au cours de la même soirée, le
patient ne doit pas prendre deux doses le lendemain matin. Le patient doit continuer dès le lendemain
son traitement habituel d’une dose deux fois par jour, conformément à la prescription.
Relais de traitement
Le passage d’un traitement anticoagulant par voie parentérale à Eliquis (et vice versa) peut se faire à
l’heure prévue de la dose suivante (voir rubrique 4.5). Ces traitements ne doivent pas être administrés
simultanément.
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Relais d’un anti-vitamine K (AVK) par Eliquis
Le traitement par warfarine ou par un autre AVK doit être interrompu et le traitement par Eliquis doit
débuter dès que l’INR (international normalised ratio) est < 2.
Relais d’Eliquis par un AVK
Aucune donnée n’est disponible pour les patients pédiatriques.
Lorsque les patients passent d’Eliquis à un AVK, le traitement par Eliquis doit être poursuivi pendant
au moins 2 jours après le début du traitement par AVK. Après 2 jours de co-administration d’Eliquis et
de l’AVK, l’INR doit être mesuré avant la dose suivante prévue d’Eliquis. La co-administration
d’Eliquis et de l’AVK doit être poursuivie jusqu’à ce que l’INR soit ≥ 2.
Insuffisance rénale
Patients adultes
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale légère ou modérée, les recommandations
suivantes s’appliquent :
- pour la prévention des ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche
ou de genou (pETEV), pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une
récidive de TVP et d’EP (tETEV), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir
rubrique 5.2).
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV et présentant une créatinine sérique ≥ 1.5 mg/dL (133 micromoles/L) associée
à un âge ≥ 80 ans ou un poids corporel ≤ 60 kg, une réduction de dose est nécessaire (voir la
sous-rubrique ci-dessus concernant la Diminution de dose). En l’absence d’autres critères de
réduction de dose (âge, poids corporel), aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir
rubrique 5.2).
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15 à
29 mL/min), les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubriques 4.4 et 5.2) :
- pour la prévention des ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche
ou de genou (pETEV), pour le traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention d’une
récidive de TVP et d’EP (tETEV), l’apixaban doit être utilisé avec précaution ;
- pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients doivent recevoir la dose faible d’apixaban, soit 2,5 mg deux fois
par jour.
On ne dispose d’aucune expérience clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min ni chez les patients dialysés, l’apixaban n’est donc pas recommandé (voir rubriques 4.4
et 5.2).
Population pédiatrique
Sur la base des données disponibles pour les adultes et des données limitées chez les patients
pédiatriques (voir rubrique 5.2), aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients
pédiatriques présentant une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas recommandé
chez les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.4)
Insuffisance hépatique
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Eliquis est contre-indiqué chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
101
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubriques 4.4 et 5.2).
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B). Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients
présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Les patients ayant un taux d’enzymes hépatiques élevé (alanine aminotransférase (ALAT)/aspartate
aminotransférase (ASAT) > 2 x Limite Supérieure de la Normale [LSN])) ou un taux de bilirubine
totale 1,5 x LSN ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, Eliquis doit être utilisé avec
précaution dans cette population (voir rubriques 4.4 et 5.2). Avant initiation du traitement par Eliquis,
la fonction hépatique doit être évaluée.
Poids corporel
L’administration pédiatrique d’apixaban repose sur un schéma posologique à dose fixe, défini par
palier en fonction du poids (voir rubrique 4.2).
Sexe
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
n’ont pas été établies dans les indications autres que le traitement des évènements thromboemboliques
veineux (ETEV) et la prévention de la récidive d’ETEV. Aucune donnée n’est disponible chez les
nouveau-nés et pour d’autres indications (voir également rubrique 5.1). Par conséquent, Eliquis n’est
pas recommandé pour une utilisation chez les nouveau-nés et les patients pédiatriques âgés de 28 jours
à moins de 18 ans dans les indications autres que le traitement des évènements thromboemboliques
veineux (ETEV) et la prévention de la récidive d’ETEV.
La sécurité et l’efficacité d’Eliquis chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas
encore été établies pour l’indication de prévention des thromboembolies. Les données actuellement
disponibles sur la prévention des thromboembolies sont décrites à la rubrique 5.1, mais aucune
recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d’administration
Voie orale
Chaque sachet est uniquement à usage unique. Les granulés enrobés d’Eliquis doivent être mélangés
avec de l’eau, du lait maternisé, du jus de pomme ou de la compote de pomme comme décrit dans la
notice d’utilisation. Le mélange liquide doit être administré dans les 2 heures qui suivent. Le mélange
dans de la compote de pomme doit être administré immédiatement. Alternativement, pour les patients
ayant des difficultés à avaler, le mélange liquide peut être administré par une sonde de gastrostomie et
une sonde nasogastrique.
Des instructions détaillées pour l’utilisation de ce médicament sont fournies dans la notice
d’utilisation.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Saignement actif cliniquement significatif.
Atteinte hépatique associée à une coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement
significatif (voir rubrique 5.2).
Lésion ou affection, si considérée comme un facteur de risque significatif d’hémorragie
majeure. Ceci peut inclure : ulcère gastro-intestinal actif ou récent, présence d’une affection
maligne à risque hémorragique élevé, lésion cérébrale ou rachidienne récente, chirurgie
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cérébrale, rachidienne ou ophtalmologique récente, hémorragie intracrânienne récente, varices
œsophagiennes connues ou suspectées, malformations artérioveineuses, anévrisme vasculaire ou
anomalies vasculaires intrarachidiennes ou intracérébrales majeures.
Traitement concomitant avec d’autres anticoagulants, par exemple héparine non fractionnée
(HNF), héparine de bas poids moléculaire (énoxaparine, daltéparine, etc.), dérivé de l’héparine
(fondaparinux, etc.), anticoagulants oraux (warfarine, rivaroxaban, dabigatran étexilate, etc.),
sauf dans les cas spécifiques d’un relais de traitement anticoagulant (voir rubrique 4.2), lorsque
l’HNF est administrée à des doses nécessaires pour maintenir la perméabilité d’un cathéter
veineux ou artériel central ou lorsque l’HNF est administrée pendant l’ablation par cathéter pour
une fibrillation atriale (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Risque hémorragique
Comme avec d’autres anticoagulants, les patients traités par apixaban doivent faire l’objet d’une
surveillance étroite à la recherche de signes hémorragiques. Il est recommandé de l’utiliser avec
précaution dans les situations où le risque d’hémorragie est augmenté. Le traitement par apixaban doit
être interrompu en cas de survenue d’hémorragie sévère (voir rubriques 4.8 et 4.9).
Bien que le traitement par apixaban ne nécessite pas de surveillance de routine de l’exposition, un test
quantitatif étalonné anti-Facteur Xa peut être utile dans certaines situations exceptionnelles au cours
desquelles la connaissance de l’exposition à l’apixaban peut contribuer à la prise de décisions
cliniques, par exemple en cas de surdosage ou d’intervention chirurgicale d’urgence (voir
rubrique 5.1).
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban est disponible pour les adultes. Toutefois, sa sécurité et son efficacité n’ont pas été établies
chez les patients pédiatriques (consulter le résumé des caractéristiques du produit de l’andexanet alfa).
La transfusion de plasma frais congelé, l'administration d’un concentré de complexe prothrombinique
(CCP) ou du facteur VIIa recombinant pourra aussi être envisagée. Cependant, il n’y a aucune
expérience clinique de l’utilisation d’un CCP contenant 4 facteurs pour contrôler des saignements chez
les patients pédiatriques et adultes ayant reçu de l’apixaban.
Interactions avec d’autres médicaments affectant l’hémostase
Compte tenu de la majoration du risque hémorragique, un traitement concomitant par d’autres
anticoagulants est contre-indiqué (voir rubrique 4.3).
L’utilisation concomitante d’apixaban et d’agents antiagrégants plaquettaires augmente le risque
hémorragique (voir rubrique 4.5).
Des précautions doivent être prises si les patients sont traités simultanément par des inhibiteurs
sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI) ou des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et
de la noradrénaline (SNRI) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’Acide
Acétyl Salicylique (AAS).
Après une intervention chirurgicale, l’administration concomitante d’autres inhibiteurs de l’agrégation
plaquettaire et d’apixaban n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Chez les patients atteints de fibrillation atriale et d’affections justifiant une monothérapie ou une
bithérapie par des antiagrégants plaquettaires, une évaluation approfondie des bénéfices potentiels par
rapport aux risques éventuels doit être effectuée avant d’associer ce type de traitement avec
l’apixaban.
103
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS ≤ 165 mg
par jour.
Patients porteurs d’une prothèse valvulaire cardiaque
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques porteurs d’une prothèse valvulaire
cardiaque. Par conséquent, l’utilisation d’apixaban n’est pas recommandée.
Patients souffrant du syndrome des antiphospholipides
Les anticoagulants oraux à action directe (AOD) y compris l’apixaban ne sont pas recommandés pour
les patients présentant des antécédents de thrombose auxquels on a diagnostiqué un syndrome des
antiphospholipides. En particulier pour les patients testés triplement positifs (anticoagulant du lupus,
anticorps anticardiolipine et anticorps anti-bêta 2-glycoprotéine I), le traitement par AOD pourrait être
associé à des taux d’évènements thrombotiques récurrents supérieurs à ceux observés en cas de
traitement par un antagoniste de la vitamine K.
Interventions chirurgicales et procédures invasives
L’apixaban doit être interrompu au moins 48 heures avant une chirurgie programmée ou une
procédure invasive comportant un risque hémorragique modéré ou élevé. Ces procédures comprennent
les interventions pour lesquelles la probabilité d’une hémorragie cliniquement significative ne peut pas
être exclue ou pour lesquelles le risque hémorragique serait inacceptable.
L’apixaban doit être interrompu au moins 24 heures avant une chirurgie programmée ou une
procédure invasive comportant un risque hémorragique faible. Ces procédures comprennent les
interventions pour lesquelles toute hémorragie susceptible de survenir doit être minime, de localisation
non critique ou facilement contrôlée.
Si l’intervention chirurgicale ou la procédure invasive ne peut pas être retardée, des précautions
doivent être prises en tenant compte de l’augmentation du risque hémorragique. Ce risque
hémorragique doit être évalué par rapport à l’urgence de l’intervention.
Après une procédure invasive ou une intervention chirurgicale, le traitement par apixaban doit être
repris dès que possible, si la situation clinique le permet et si une hémostase adéquate a été établie
(pour la cardioversion voir rubrique 4.2).
Pour les patients subissant une ablation par cathéter pour fibrillation atriale, le traitement par apixaban
ne doit pas être interrompu (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.5).
Interruption temporaire
L’interruption d’un traitement anticoagulant, notamment par apixaban, en raison d’une hémorragie
active, d’une intervention chirurgicale programmée ou d’une procédure invasive expose les patients à
une majoration du risque de thrombose. Les interruptions de traitement doivent être évitées, et dans le
cas où une anticoagulation par apixaban doit être suspendue temporairement quelle que soit la raison,
le traitement doit être repris dès que possible.
Anesthésie péridurale/rachidienne ou ponction
Aucune donnée n’est disponible concernant le moment de mise en place ou de retrait d’un cathéter
neuraxial chez les patients pédiatriques sous apixaban. Dans de tels cas, il conviendra d’interrompre
l’apixaban et d’envisager un anticoagulant parentéral à courte durée d’action.
La réalisation d’une anesthésie neuraxiale (anesthésie rachidienne/péridurale) ou d’une ponction
lombaire/péridurale chez les patients traités par des médicaments antithrombotiques en prévention de
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complications thromboemboliques entraîne un risque d’apparition d’un hématome péridural ou
rachidien pouvant provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Le risque de ces évènements
peut être majoré par l’utilisation postopératoire de cathéters périduraux à demeure ou par l’utilisation
concomitante de médicaments modifiant l’hémostase. Les cathéters périduraux ou intrathécaux à
demeure doivent être retirés au minimum 5 heures avant la première administration d’apixaban. Le
risque peut également être augmenté en cas de ponctions lombaires ou péridurales répétées ou
traumatiques. Les patients doivent être surveillés fréquemment à la recherche de signes et symptômes
d’atteinte neurologique (ex, engourdissement ou faiblesse des jambes, dysfonctionnement des intestins
ou de la vessie). Si un trouble neurologique est identifié, il est nécessaire de poser un diagnostic et de
traiter en urgence. Avant toute intervention neuraxiale, le médecin devra évaluer le bénéfice potentiel
par rapport au risque encouru par les patients sous anticoagulants ou devant être traités par
anticoagulants en vue d’une prévention antithrombotique.
Il n’y a pas d’expérience clinique quant à l’utilisation de l’apixaban avec des cathéters périduraux ou
intrathécaux à demeure. En cas de nécessité et sur la base des données pharmacocinétiques générales
d'apixaban, un intervalle de 20-30 heures (c’est-à-dire 2 fois la demi-vie) entre la dernière dose
d’apixaban et le retrait du cathéter doit être respecté, et au moins une dose doit être supprimée avant le
retrait du cathéter. La dose suivante d’apixaban peut être donnée au moins 5 heures après le retrait du
cathéter. Comme avec tous les nouveaux médicaments anticoagulants, l’expérience clinique avec une
anesthésie neuraxiale est limitée et une prudence extrême est par conséquent recommandée lors de
l’utilisation de l’apixaban avec ce type d’anesthésie.
Patients présentant une EP hémodynamiquement instable ou patients nécessitant une thrombolyse ou
une embolectomie pulmonaire
L’apixaban n’est pas recommandé en tant qu’alternative à l’héparine non fractionnée chez les patients
présentant une embolie pulmonaire et qui sont hémodynamiquement instables ou susceptibles de subir
une thrombolyse ou une embolectomie pulmonaire, puisque la sécurité et l’efficacité de l’apixaban
n’ont pas été établies dans ces situations cliniques.
Patients atteints de cancer actif
Les patients atteints de cancer actif peuvent être à risque élevé à la fois de thrombose veineuse et
d’hémorragies. Lorsque l’apixaban est envisagé comme traitement de la TVP ou de l’EP chez les
patients cancéreux, une évaluation rigoureuse des bénéfices par rapport aux risques doit être réalisée
(voir aussi rubrique 4.3).
Patients avec une insuffisance rénale
Patients pédiatriques
Les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale sévère n’ont pas été étudiés et ne doivent
donc pas recevoir d’apixaban (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Patients adultes
Des données cliniques limitées indiquent que les concentrations plasmatiques d’apixaban sont
augmentées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15
à 29 mL/min) ce qui peut conduire à une augmentation du risque hémorragique. Pour la prévention des
ETEV dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche ou de genou (pETEV), le
traitement de la TVP, le traitement de l’EP et la prévention de leur récidive (tETEV), l’apixaban devra
être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine de 15 à 29 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients
atteints de FANV, les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de
15 à 29 mL/min) et les patients présentant une créatinine sérique ≥ 1,5 mg/dL (133 micromoles/L)
associée à un âge ≥ 80 ans ou à un poids corporel ≤ 60 kg doivent recevoir la dose faible d’apixaban,
soit 2,5 mg deux fois par jour (voir rubrique 4.2).
105
On ne dispose d’aucune expérience clinique chez les patients présentant une clairance de la créatinine
< 15 mL/min ni chez les patients dialysés, l’apixaban n’est donc pas recommandé (voir rubriques 4.2
et 5.2).
Poids corporel
Chez les adultes, un faible poids corporel (< 60 kg) peut augmenter le risque hémorragique (voir
rubrique 5.2)
Patients avec une insuffisance hépatique
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
L’apixaban est contre-indiqué chez les patients présentant une atteinte hépatique associée à une
coagulopathie et à un risque de saignement cliniquement significatif (voir rubrique 4.3).
Il n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubrique 5.2)
Il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou
modérée (Child Pugh A ou B) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Les patients présentant un taux d’enzymes hépatiques élevé ALAT/ASAT > 2 × LSN ou un taux de
bilirubine totale ≥ 1,5 × LSN ont été exclus des études cliniques. Par conséquent, l’apixaban doit être
utilisé avec précaution dans cette population (voir rubrique 5.2). Avant initiation du traitement par
apixaban, la fonction hépatique doit être évaluée.
Interactions avec les inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) et de la glycoprotéine P (P-gp)
Aucune donnée n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant simultanément un traitement
systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique 4.5).
L’utilisation d’apixaban n’est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un
traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les
antimycosiques azolés (ex., kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les
inhibiteurs de la protéase du VIH (ex. ritonavir). Ces médicaments peuvent multiplier par 2
l’exposition à l’apixaban (voir rubrique 4.5), ou plus en présence de facteurs additionnels qui
augmentent l’exposition à l’apixaban (ex., insuffisance rénale sévère).
Interactions avec les inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et d’inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (ex. :
rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut entraîner une diminution
d’environ 50 % de l’exposition à l’apixaban. Dans une étude clinique chez des patients présentant une
FANV, une diminution de l’efficacité et un risque accru de saignement ont été observés lors de la
co-administration d’apixaban avec des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, par rapport à
l’apixaban administré seul.
Chez les patients recevant simultanément un traitement systémique par des inducteurs puissants du
CYP3A4 et de la P-gp, les recommandations suivantes s’appliquent (voir rubrique 4.5) :
- pour le traitement des ETEV, l’apixaban ne doit pas être utilisé, l’efficacité pouvant être
compromise.
Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients pédiatriques recevant simultanément un
traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp (voir rubrique 4.5).
106
Intervention chirurgicale pour fracture de hanche
Lors des études cliniques, l’efficacité et la sécurité de l’apixaban n’ont pas été évaluées chez les
patients bénéficiant d’une chirurgie pour fracture de hanche. Par conséquent, l’apixaban n’est pas
recommandé chez ces patients.
Paramètres biologiques
Les paramètres de la coagulation [ex. : temps de prothrombine (TP), INR et temps de céphaline activé
(TCA)] sont modifiés comme le laisse prévoir le mécanisme d’action de l’apixaban. Les modifications
de ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques prévues sont faibles et sujettes à un
degré de variabilité important (voir rubrique 5.1).
Informations concernant les excipients
Eliquis contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en
lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne
doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par granulé enrobé, c.-à-d. qu’il est
essentiellement “sans sodium”.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été effectuée chez les patients pédiatriques.
Les données d’interaction mentionnées ci-dessous ont été obtenues chez les adultes et les mises en
garde de la rubrique 4.4 doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
Inhibiteurs du CYP3A4 et de la P-gp
L’administration concomitante d’apixaban et de kétoconazole (400 mg une fois par jour), un inhibiteur
puissant du CYP3A4 et de la P-gp, a entraîné une augmentation de 2 fois la valeur moyenne de l’ASC
et de 1,6 fois la valeur moyenne de la C
max
de l’apixaban.
L’utilisation d’apixaban n’est pas recommandée chez les patients recevant simultanément un
traitement systémique par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp, tels que les
antimycosiques azolés (ex. : kétoconazole, itraconazole, voriconazole et posaconazole) et les
inhibiteurs de la protéase du VIH (ex. : ritonavir) (voir rubrique 4.4).
Les substances actives qui ne sont pas considérées comme des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de
la P-gp (ex. : amiodarone, clarithromycine, diltiazem, fluconazole, naproxène, quinidine, vérapamil)
devraient augmenter la concentration plasmatique d’apixaban de façon moins marquée. Aucun
ajustement posologique de l’apixaban n’est nécessaire en cas de co-administration avec des substances
qui ne sont pas des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp. Par exemple, le diltiazem (360 mg
une fois par jour), considéré comme un inhibiteur modéré du CYP3A4 et un faible inhibiteur de la
P-gp, a entraîné une augmentation de 1,4 fois la valeur moyenne de l’ASC et de 1,3 fois la valeur
moyenne de la C
max
de l’apixaban. L’administration de naproxène (500 mg en dose unique), un
inhibiteur de la P-gp mais pas du CYP3A4, a entraîné une augmentation respectivement de 1,5 fois et
de 1,6 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
de l’apixaban. La clarithromycine (500 mg,
deux fois par jour), un inhibiteur de la P-gp et un inhibiteur puissant du CYP3A4, a entraîné une
augmentation respectivement de 1,6 fois et de 1,3 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
de
l’apixaban.
107
Inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp
La co-administration d’apixaban et de rifampicine, un puissant inducteur du CYP3A4 et de la P-gp, a
entraîné une diminution respectivement d’environ 54 % et 42 % de l’ASC moyenne et de la C
max
moyenne de l’apixaban. L’utilisation concomitante d’apixaban et d’autres inducteurs puissants du
CYP3A4 et de la P-gp (ex. : phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) peut
également entraîner une réduction des concentrations plasmatiques d’apixaban. Aucun ajustement
posologique de l’apixaban n’est nécessaire en cas de traitement concomitant avec de tels médicaments,
cependant chez les patients recevant un traitement systémique simultané d’inducteurs puissants du
CYP3A4 et de la P-gp, l’apixaban doit être utilisé avec précaution pour la prévention des ETEV dans
la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche ou de genou, pour la prévention de l’AVC
et de l’embolie systémique chez les patients atteints de FANV, et pour la prévention de la récidive de
la TVP et de l’EP.
L’apixaban n’est pas recommandé pour le traitement de la TVP et de l’EP chez les patients recevant
simultanément un traitement systémique par des inducteurs puissants du CYP3A4 et de la P-gp,
l’efficacité pouvant être compromise (voir rubrique 4.4).
Anticoagulants, antiagrégants plaquettaires, SSRI/SNRI et AINS
Compte tenu du risque de saignement accru, un traitement concomitant avec tout autre anticoagulant
est contre-indiqué sauf dans des circonstances particulières de changement de traitement
anticoagulant, lorsque l’HNF est administrée aux doses nécessaires pour maintenir un cathéter veineux
central ou artériel ouvert ou lorsque l’HNF est administrée au cours de l’ablation par cathéter pour une
fibrillation atriale (voir rubrique 4.3).
Après administration combinée d’énoxaparine (40 mg en dose unique) et d’apixaban (5 mg en dose
unique), un effet cumulatif sur l’activité anti-Facteur Xa a été observé.
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique évidente n’a été observée lors de la
co-administration d'apixaban et d'AAS 325 mg une fois par jour.
La co-administration d’apixaban et de clopidogrel (75 mg une fois par jour) ou la co-administration
d’apixaban, de 75 mg de clopidogrel et de 162 mg d’AAS une fois par jour ou de prasugrel (60 mg
suivis de 10 mg une fois par jour) dans les études de Phase I n’a pas montré d’augmentation notable
du temps de saignement, ni d’inhibition supplémentaire de l’agrégation plaquettaire, par rapport à
l’administration d’antiagrégants plaquettaires sans apixaban. Les augmentations des tests de la
coagulation (TQ, INR et TCA) ont été conformes à celles observées avec l’apixaban seul.
L’administration de naproxène (500 mg), un inhibiteur de la P-gp, a entraîné une augmentation
respectivement de 1,5 fois et de 1,6 fois des valeurs moyennes de l’ASC et de la C
max
de l’apixaban.
En regard, des augmentations des paramètres de la coagulation ont été observées avec l’apixaban.
Aucune modification de l’effet du naproxène sur l’agrégation plaquettaire induite par l’acide
arachidonique n’a été observée, et aucune prolongation cliniquement pertinente du temps de
saignement n’a été observée après l’administration concomitante d’apixaban et de naproxène.
En dépit de ces observations, il se peut que des individus présentent une réponse pharmacodynamique
plus prononcée lors d’une co-administration d’antiagrégants plaquettaires et d’apixaban. L’apixaban
doit être utilisé avec précaution lors d’une co-administration avec des SSRI/SNRI, des AINS, l’AAS
et/ou des inhibiteurs du P2Y12 car ces médicaments augmentent habituellement le risque de
saignement (voir rubrique 4.4).
Il n’existe qu’une expérience limitée de co-administration avec d’autres inhibiteurs de l’agrégation
plaquettaire (tels que les antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa, le dipyridamole, le dextran ou la
sulfinpyrazone) ou des agents thrombolytiques. Étant donné que de tels agents augmentent le risque
d’hémorragie, la co-administration de ces médicaments avec l’apixaban n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
108
Dans l’étude CV185325, aucun événement hémorragique cliniquement important n’a été rapporté chez
les 12 patients pédiatriques traités par l’administration concomitante d’apixaban et d’AAS ≤ 165 mg
par jour.
Autres traitements concomitants
Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique cliniquement significative n’a é
observée lors de la co-administration d’apixaban et d’aténolol ou de famotidine. La co-administration
d’apixaban 10 mg et d’aténolol 100 mg n’a pas eu d’effet cliniquement pertinent sur la
pharmacocinétique de l’apixaban. Après administration simultanée de ces deux médicaments, l’ASC
moyenne et la C
max
moyenne de l’apixaban ont été inférieures de 15 % et 18 % à celles observées
quand l’apixaban est administré seul. La co-administration d’apixaban 10 mg et de famotidine 40 mg
n’a pas eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
de l’apixaban.
Effets de l’apixaban sur d’autres médicaments
Les études in vitro conduites sur l’apixaban n’ont montré aucun effet inhibiteur de l’activité des
CYP1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2D6 ou CYP3A4 (CI50 > 45 µM) et un faible
effet inhibiteur de l’activité du CYP2C19 (CI50 > 20 µM) à des concentrations d’apixaban
significativement plus élevées que les concentrations plasmatiques maximales observées chez les
patients. L’apixaban n’a pas entraîné d’induction des CYP1A2, CYP2B6, CYP3A4/5 à des
concentrations atteignant jusqu’à 20 µM. C’est pourquoi l’apixaban ne devrait pas altérer la clairance
métabolique de médicaments coadministrés et métabolisés par ces enzymes. L’apixaban n’est pas un
inhibiteur significatif de la P-gp.
Dans les études conduites chez des volontaires sains, tel que décrit ci-dessous, l’apixaban n’a pas
altéré de manière significative les pharmacocinétiques de la digoxine, du naproxène, ou de l’aténolol.
Digoxine
La co-administration d’apixaban (20 mg une fois par jour) et de digoxine (0,25 mg une fois par jour),
un substrat de la P-gp, n’a pas affecté l’ASC ou la C
max
de la digoxine. Ainsi, l’apixaban n’inhibe pas
le transport de substrat de la P-gp.
Naproxène
La co-administration de doses uniques d’apixaban (10 mg) et de naproxène (500 mg), un AINS
couramment utilisé, n’a pas eu d’effet sur l’ASC ou la C
max
du naproxène.
Aténolol
La co-administration d’une dose unique d’apixaban (10 mg) et d’aténolol (100 mg), un béta-bloquant
courant, n’a pas altéré la pharmacocinétique de l’aténolol.
Charbon acti
L’administration de charbon activé réduit l’exposition à l’apixaban (voir rubrique 4.9).
Population pédiatrique
Aucune étude d’interaction n’a été effectuée chez les patients pédiatriques. Les données d’interaction
mentionnées ci-dessus ont été obtenues chez les adultes et les mises en garde de la rubrique 4.4
doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l’utilisation de l’apixaban chez la femme enceinte. Les études effectuées
chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir
109
rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation d’apixaban pendant la
grossesse.
Allaitement
On ne sait pas si l’apixaban ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Les données
disponibles chez l’animal ont mis en évidence l’excrétion de l’apixaban dans le lait (voir rubrique 5.3).
Un risque pour les enfants allaités ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’arrêter/de suspendre le traitement
par apixaban, en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement
pour la femme.
Fertilité
Les études réalisées chez l’animal avec l’apixaban n’ont pas mis en évidence d’effet sur la fertilité
(voir rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Eliquis n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Population adulte
La sécurité de l’apixaban a été examinée dans plus de 7 études cliniques de Phase III incluant plus de
21 000 patients : plus de 5 000 patients dans des études portant sur la pETEV, plus de 11 000 patients
dans des études portant sur la FANV, et plus de 4 000 patients dans des études portant sur le traitement
d’ETEV (tETEV), pour une exposition moyenne totale de 20 jours, 1,7 an et 221 jours respectivement
(voir rubrique 5.1).
Les effets indésirables fréquents ont été les suivants : hémorragie, contusion, épistaxis et hématome
(voir Tableau 2 pour le profil des effets indésirables et les fréquences par indication).
Dans les études relatives à la prévention des ETEV, au total, 11 % des patients traités par 2,5 mg
d’apixaban deux fois par jour ont présenté des effets indésirables. L’incidence globale des effets
indésirables hémorragiques sous apixaban était de 10 % dans les études apixaban vs énoxaparine.
Dans les études chez des patients atteints de FANV, l’incidence globale des effets indésirables
hémorragiques sous apixaban était de 24,3 % dans l’étude apixaban vs warfarine, et de 9,6 % dans
l’étude apixaban vs acide acétylsalicylique. Dans l’étude apixaban vs warfarine, l’incidence de
saignements gastro-intestinaux majeurs définis selon les critères de l’ISTH (y compris un saignement
du tractus GI supérieur, GI inférieur et du rectum) sous apixaban était de 0,76 % par an. L’incidence
des saignements intraoculaires majeurs définis selon les critères de l’ISTH sous apixaban était de
0,18 % par an.
Dans les études tETEV, l’incidence globale des effets indésirables hémorragiques sous apixaban était
de 15,6 % dans l’étude apixaban vs énoxaparine/warfarine, et de 13,3 % dans l’étude apixaban vs
placebo (voir rubrique 5.1).
Tableau des effets indésirables
Le tableau 2 présente les effets indésirables par classe de systèmes d’organes et fréquence en utilisant
la classification suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000
110
à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; indéterminée (ne peut être estimée
sur la base des données disponibles) chez les adultes pour les pETEV, la FANV et les tETEV et chez
les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour les tETEV et la prévention de la
récidive d’ETEV.
Les fréquences des effets indésirables chez les patients pédiatriques présentés dans le tableau 2 sont
issues de l’étude CV185325, dans laquelle les patients ont reçu de l’apixaban pour le traitement des
ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV :
Tableau 2 : Tableau des effets indésirables
Classe de systèmes
d’organes
Prévention des
ETEV chez les
patients adultes
ayant bénéficié
d’une chirurgie
programmée de
prothèse totale de
hanche ou de genou
(pETEV)
Prévention de
l’AVC et de
l’embolie
systémique chez
les patients adultes
atteints de FANV
présentant un ou
plusieurs facteurs
de risque (FANV)
Traitement de
la TVP et de
l’EP, et
prévention de la
récidive de la
TVP et de l’EP
(tETEV) chez
les patients
adultes
Traitement des
ETEV et prévention
de la récidive
d’ETEV chez les
patients
pédiatriques âgés de
28 jours à moins de
18 ans
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Thrombocytopénie
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité,
œdème allergique
et anaphylaxie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Prurit
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent*
Fréquent
Angioedème
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections du système nerveux
Hémorragie
cérébrale
Indétermi
Peu fréquent
Rare
Indétermi
Affections oculaires
Hémorragie de
l’œil (y compris
hémorragie
conjonctivale)
Rare
Fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Affections vasculaires
Hémorragie,
hématome
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hypotension (y
compris
hypotension
procédurale)
Peu fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie
intra-abdominale
Indétermi
Peu fréquent
Indétermi
Indétermi
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Épistaxis
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Très fréquent
Hémoptysie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie du
tractus respiratoire
Indétermi
Rare
Rare
Indétermi
111
Classe de systèmes
d’organes
Prévention des
ETEV chez les
patients adultes
ayant bénéficié
d’une chirurgie
programmée de
prothèse totale de
hanche ou de genou
(pETEV)
Prévention de
l’AVC et de
l’embolie
systémique chez
les patients adultes
atteints de FANV
présentant un ou
plusieurs facteurs
de risque (FANV)
Traitement de
la TVP et de
l’EP, et
prévention de la
récidive de la
TVP et de l’EP
(tETEV) chez
les patients
adultes
Traitement des
ETEV et prévention
de la récidive
d’ETEV chez les
patients
pédiatriques âgés de
28 jours à moins de
18 ans
Affections gastro-intestinales
Nausées
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
gastro-intestinale
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Hémorragie
hémorroïdaire
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Hémorragie
buccale
Indétermi
Peu fréquent
Fréquent
Indétermi
Hématochézie
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie rectale,
saignement
gingival
Rare
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
rétropéritonéale
Indétermi
Rare
Indétermi
Indétermi
Affections hépatobiliaires
Anomalies des tests
de la fonction
hépatique,
élévation de
l’aspartate
aminotransférase,
élévation des
phosphatases
alcalines sanguines,
élévation de la
bilirubine sanguine
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Élévation de la
gamma-glutamyltra
nsférase
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Indétermi
Élévation de
l’alanine
aminotransférase
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Éruption cutanée
Indétermi
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Alopécie
Rare
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Érythème
polymorphe
Indétermi
Très rare
Indétermi
Indétermi
Vascularitecutanée
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Indétermi
Affections musculosquelettiques et des tissus conjonctifs
Hémorragie
musculaire
Rare
Rare
Peu fréquent
Indétermi
112
Classe de systèmes
d’organes
Prévention des
ETEV chez les
patients adultes
ayant bénéficié
d’une chirurgie
programmée de
prothèse totale de
hanche ou de genou
(pETEV)
Prévention de
l’AVC et de
l’embolie
systémique chez
les patients adultes
atteints de FANV
présentant un ou
plusieurs facteurs
de risque (FANV)
Traitement de
la TVP et de
l’EP, et
prévention de la
récidive de la
TVP et de l’EP
(tETEV) chez
les patients
adultes
Traitement des
ETEV et prévention
de la récidive
d’ETEV chez les
patients
pédiatriques âgés de
28 jours à moins de
18 ans
Affections du rein et des voies urinaires
Hématurie
Peu fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Affections des organes de reproduction et du sein
Hémorragie
vaginale anormale,
hémorragie
urogénitale
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Très fréquent
§
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Hémorragie au site
d’administration
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Investigations
Sang occulte positif
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Contusion
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Hémorragie
post-procédurale (y
compris hématome
post-procédural,
hémorragie de la
plaie, hématome au
site de ponction
veineuse et
hémorragie au site
d’insertion du
cathéter), sécrétion
de la plaie,
hémorragie au site
de l’incision (y
compris hématome
au site de
l’incision),
hémorragie
opératoire
Peu fréquent
Peu fréquent
Peu fréquent
Fréquent
Hémorragie
traumatique
Indétermi
Peu fréquent
Peu fréquent
Indétermi
* Il n’y a pas eu de cas de prurit généralisé dans CV185057 (prévention à long terme des ETEV).
† Le terme “hémorragie cérébrale” inclue l’ensemble des hémorragies intracrâniennes ou intraspinales (par exemple AVC
hémorragique ou les hémorragies du putamen, cérébelleuses, intraventriculaires, ou subdurales).
‡ Cela comprend la réaction anaphylactique, l’hypersensibilité médicamenteuse et l’hypersensibilité.
§ Comprend les saignements menstruels abondants, les saignements intermenstruels et l’hémorragie vaginale.
Population pédiatrique
La sécurité de l’apixaban a été examinée dans 1 étude clinique de Phase I et dans 3 études de
Phase II/III incluant 970 patients. Parmi ces patients, 568 ont reçu une ou plusieurs doses d’apixaban
pour une exposition moyenne totale de 1, 24, 331 et 80 jours, respectivement (voir rubrique 5.1). Les
113
patients ont reçu des doses ajustées en fonction de leur poids d’une formulation d’apixaban adaptée à
leur âge.
Globalement, le profil de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins
de 18 ans était semblable à celui des adultes et était généralement cohérent dans tous les groupes
d’âges pédiatriques.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients pédiatriques étaient l’épistaxis
et l’hémorragie vaginale anormale (voir tableau 2 pour le profil et la fréquence des effets indésirables
par indication).
Chez les patients pédiatriques, l’épistaxis (très fréquent), l’hémorragie vaginale anormale (très
fréquent), l’hypersensibilité et l’anaphylaxie (fréquent), le prurit (fréquent), l’hypotension (fréquent),
l’hématochézie (fréquent), l’augmentation de l’aspartate aminotransférase (fréquent), l’alopécie
(fréquent) et l’hémorragie postopératoire (fréquent) ont été rapportées plus fréquemment que chez les
adultes traités par apixaban, mais avec des fréquences comparables à celles observées chez les patients
pédiatriques du bras recevant le traitement de référence ; la seule exception était l’hémorragie vaginale
anormale, qui a été rapportée comme fréquente dans le bras recevant le traitement de référence. Dans
tous les cas sauf un, des élévations des transaminases hépatiques ont été rapportée chez des patients
pédiatriques recevant une chimiothérapie concomitante pour une tumeur maligne sous-jacente.
L’utilisation d’apixaban peut être associée à une augmentation du risque de saignement occulte ou
extériorisé de tout tissu ou organe, ceci pouvant entraîner une anémie post-hémorragique. Les signes,
les symptômes, et la sévérité varieront en fonction de la localisation et du degré ou de l’étendue du
saignement (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir
Appendix V.
4.9 Surdosage
Un surdosage d’apixaban peut entraîner une augmentation du risque de saignement. En cas de
complications hémorragiques, le traitement doit être interrompu et l’origine du saignement recherchée.
L’initiation d’un traitement approprié, par exemple une hémostase chirurgicale, la transfusion de
plasma frais congelé ou l’administration d’un agent de réversion pour les inhibiteurs du facteur Xa
doit être envisagée (voir rubrique 4.4).
Dans les études cliniques contrôlées, l’administration orale d’apixaban à des sujets adultes sains à des
doses allant jusqu’à 50 mg par jour pendant 3 à 7 jours (25 mg deux fois par jour pendant 7 jours ou
50 mg une fois par jour pendant 3 jours) n’a pas entraîné d’effets indésirables cliniquement pertinents.
Chez des sujets adultes sains, l’administration de charbon activé 2 et 6 heures après l’administration
d’une dose de 20 mg d’apixaban a réduit l’ASC moyenne de l’apixaban respectivement de 50 % et de
27 %, et n’a eu aucun impact sur la C
max
. La demi-vie moyenne de l’apixaban a diminué de
13,4 heures lorsque l’apixaban était administré seul, respectivement de 5,3 heures et 4,9 heures lorsque
du charbon activé a été administré 2 et 6 heures après l’apixaban. Par conséquent, l’administration de
charbon activé peut être utile dans la prise en charge du surdosage ou d’une administration
accidentelle d’apixaban.
L’hémodialyse a diminué de 14 % l’ASC de l’apixaban chez les sujets adultes atteints d’une maladie
rénale au stade terminal (MRST) lors de l’administration orale d’une dose unique de 5 mg d’apixaban.
Par conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un moyen efficace de prendre en charge un
surdosage d’apixaban.
114
Dans les situations où la réversion de l’anticoagulation est nécessaire en raison d’un saignement
engageant le pronostic vital ou incontrôlé, un agent de réversion des inhibiteurs du facteur Xa
(andexanet alfa) est disponible pour les adultes (voir rubrique 4.4). La réversion des effets
pharmacodynamiques de l’apixaban, tels que démontrés par les modifications du test de génération de
thrombine, était évidente à la fin de la perfusion et a atteint les valeurs de base dans les 4 heures après
le début d’une perfusion de 30 minutes d’un CCP contenant 4 facteurs chez des sujets sains.
Cependant, il n’y a aucune expérience clinique de l’utilisation d’un CCP contenant 4 facteurs pour
contrôler des saignements chez les personnes ayant reçu de l’apixaban. Actuellement, l’utilisation du
facteur VIIa recombinant chez les personnes traitées par apixaban n’est pas documentée. Un nouveau
dosage et titrage du facteur VIIa recombinant doivent être envisagés en fonction de la résorption du
saignement.
Un agent de réversion spécifique (andexanet alfa) antagonisant les effets pharmacodynamiques de
l’apixaban n'a pas été évalué pour la population pédiatrique (consulter le résumé des caractéristiques
du produit de l’andexanet alfa). La transfusion de plasma frais congelé, l'administration d’un concentré
de complexe prothrombinique (CCP) ou du facteur VIIa recombinant peut aussi être envisagée.
Selon les disponibilités locales, une consultation avec un spécialiste de la coagulation doit être
envisagée en cas de saignement majeur.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antithrombotiques, inhibiteurs directs du facteur Xa, Code ATC :
B01AF02
Mécanisme d’action
L’apixaban est un inhibiteur oral puissant, réversible, direct et hautement sélectif du site actif du
facteur Xa. Il ne nécessite pas d’antithrombine III pour exercer son activité antithrombotique.
L’apixaban inhibe le facteur Xa libre et lié au caillot, et l’activité de la prothrombinase. L’apixaban
n’a pas d’effet direct sur l’agrégation plaquettaire, mais inhibe indirectement l’agrégation plaquettaire
induite par la thrombine. En inhibant le facteur Xa, l’apixaban prévient la formation de thrombine et le
développement du thrombus. L’efficacité antithrombotique de l’apixaban dans la prévention des
thromboses veineuse et artérielle à des doses préservant une hémostase a été démontrée dans des
études précliniques menées sur des modèles animaux.
Effets pharmacodynamiques
Les effets pharmacodynamiques de l’apixaban sont le reflet de son mécanisme d’action (inhibition du
Facteur Xa). Du fait de l’inhibition du Facteur Xa, l’apixaban prolonge les résultats des paramètres de
la coagulation tels que le temps de prothrombine (TQ), l’INR et le temps de céphaline activé (TCA).
Chez les adultes, les modifications de ces paramètres de la coagulation aux doses thérapeutiques sont
faibles et sujettes à un degré de variabilité important. Ils ne sont pas recommandés pour évaluer les
effets pharmacodynamiques de l’apixaban. Dans le test de génération de thrombine, l’apixaban réduit
l’ETP (endogenous thrombin potential), une mesure de la production de thrombine dans le plasma
humain.
L’apixaban a également démontré une activité anti-Facteur Xa (AXA) évidente par la réduction de
l’activité enzymatique du facteur Xa dans de multiples kits AXA commercialisés, cependant les
résultats diffèrent selon les kits. Les résultats des études pédiatriques sur l’apixaban indiquent que la
relation linéaire entre la concentration d’apixaban et l’AXA est cohérente avec la relation
précédemment documentée chez les adultes. Cela étaye le mécanisme d’action documenté de
115
l’apixaban en tant qu’inhibiteur sélectif du FXa. Les résultats de l’AXA présentés ci-dessous ont été
obtenus à l’aide du test STA
®
Liquid Anti-Xa Apixaban.
Pour les paliers de poids allant de 9 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185155, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 27,1 (22,2) ng/mL et
71,9 (17,3) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
30,3 (22) ng/mL et 80,8 (16,8) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 2,5 mg deux fois par jour.
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185362, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 67,1 (30,2) ng/mL et
213 (41,7) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
71,3 (61,3) ng/mL et 230 (39,5) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
Pour les paliers de poids allant de 6 à ≥ 35 kg dans l’étude CV185325, la moyenne géométrique
(% CV) des valeurs minimale et maximale de l’AXA était comprise entre 47,1 (57,2) ng/mL et
146 (40,2) ng/mL, ce qui correspond à une moyenne géométrique (% CV) C
minss
et C
maxss
de
50 (54,5) ng/mL et 144 (36,9) ng/mL. Les expositions obtenues à ces valeurs d’AXA en utilisant le
schéma posologique pédiatrique étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant reçu une
dose d’apixaban de 5 mg deux fois par jour.
L’exposition à l’état d’équilibre et l’activité anti‑Facteur Xa attendues pour les études pédiatriques
suggèrent que la variation à l’équilibre entre les valeurs maximales et minimales de la concentration
d’apixaban et des taux d’AXA était d’un facteur 3 environ (min, max : 2,65 à 3,22) dans la population
globale
Bien que le traitement par apixaban ne nécessite pas de surveillance systématique de l’exposition, un
test quantitatif calibré anti-Facteur Xa peut être utile dans des situations exceptionnelles, par exemple
en cas de surdosage ou d’opération chirurgicale en urgence, quand il peut-être utile de connaître
l’exposition à l’apixaban pour prendre une décision clinique.
Efficacité et tolérance
Traitement des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) et prévention de la récidive d’ETEV
chez les patients pédiatriques âgés de 28 jours à moins de 18 ans
L’étude CV185325 était une étude multicentrique ouverte, randomisée, comparant l'apixaban à un
traitement de référence pour le traitement des ETEV chez les patients pédiatriques. Cette étude
descriptive d’efficacité et de sécurité a inclus 217 patients pédiatriques nécessitant un traitement
anticoagulant pour les ETEV et la prévention de lacidive d’ETEV ; 137 patients dans la tranche
d’âge 1 (de 12 ans à moins de 18 ans), 44 patients dans la tranche d’âge 2 (de 2 ans à moins de
12 ans), 32 patients dans la tranche d’âge 3 (de 28 jours à moins de 2 ans) et 4 patients dans la tranche
d’âge 4 (de la naissance à moins de 28 jours). Les ETEV de référence ont été confirmés par imagerie
et validés de manière indépendante. Avant la randomisation, les patients ont reçu un traitement
anticoagulant de référence pendant un maximum de 14 jours (la durée moyenne [ET] du traitement
anticoagulant de référence avant le début de la prise du médicament à l’étude était de 4,8 [2,5] jours et
92,3 % des patients ont commencé dans les 7 jours au plus tard). Les patients étaient randomisés selon
un rapport de 2:1 pour recevoir une formulation d’apixaban adaptée à leur âge (doses ajustées en
fonction de leur poids équivalentes à une dose de charge de 10 mg deux fois par jour pendant 7 jours
suivie de 5 mg deux fois par jour chez les adultes) ou un traitement de référence. Pour les patients âgés
de 2 ans à moins de 18 ans, le traitement de référence était composé d’héparines de bas poids
moléculaire (HBPM), d’héparines non fractionnées (HNF), d’antagonistes de la vitamine K (AVK).
Pour les patients âgés de 28 jours à moins de 2 ans, le traitement de référence sera limité à des
héparines (HNF ou HBPM). La durée de la phase de traitement principale était comprise entre 42 et
84 jours chez les patients âgés de moins de 2 ans et de 84 jours chez les patients âgés de plus de 2 ans.
116
Les patients âgés de 28 jours à moins de 18 ans qui ont été randomisés pour recevoir l’apixaban
avaient la possibilité de poursuivre le traitement par apixaban pendant 6 à 12 semaines
supplémentaires dans la phase d’extension.
Le critère principal d’évaluation de l’efficacité était l’ensemble de tous les ETEV symptomatiques et
asymptomatiques récidivants validés et confirmés par l’image et les décès liés à un ETEV. Aucun
patient des deux groupes de traitement n’a présenté de décès lié à un ETEV. Au total, 4 (2,8 %)
patients du groupe sous apixaban et 2 (2,8 %) patients du groupe recevant le traitement de référence
ont présenté au moins 1 ETEV symptomatique ou asymptomatique récidivant validé.
La durée médiane d’exposition chez les 143 patients traités dans le bras apixaban était de 84,0 jours.
L’exposition a dépassé 84 jours chez 67 (46,9 %) patients. Le critère de sécurité principal, un
composite incluant des hémorragies majeures et des hémorragies NMCP, a été atteint chez 2 (1,4 %)
patients sous apixaban contre 1 (1,4 %) patient recevant le traitement de référence avec un RR de
0,99 (IC à 95 % : 0,1 ; 10,8). Dans tous les cas il s’agissait d’une hémorragie NMCP. Un saignement
mineur a été rapporté chez 51 (35,7 %) patients du groupe sous apixaban et 21 (29,6 %) patients du
groupe recevant le traitement de référence, avec un RR de 1,19 (IC à 95 % : 0,8 ; 1,8).
Une hémorragie majeure a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) hémorragie fatale ; (ii) morragie cliniquement manifeste associée à une perte en
hémoglobine d’au moins 20 g/L (2 g/dL) sur une période de 24 heures ; (iii) hémorragie
rétropéritonéale, pulmonaire, intracrânienne ou impliquant autrement le système nerveux central ; et
(iv) hémorragie nécessitant une intervention chirurgicale dans un bloc opératoire (y compris la
radiologie interventionnelle).
Une hémorragie NMCP a été définie comme une hémorragie qui satisfait un ou plusieurs des critères
suivants : (i) hémorragie manifeste pour laquelle un produit sanguin est administré et qui n’est pas
directement attribuable à la pathologie sous-jacente du sujet ; et (ii) hémorragie nécessitant une
intervention médicale ou chirurgicale pour rétablir l’hémostase, ailleurs que dans un bloc opératoire.
Un saignement mineur a été défini comme tout signe manifeste ou macroscopique de saignement qui
ne répond pas aux critères ci-dessus pour l’hémorragie majeure ou l’hémorragie non majeure
cliniquement pertinente. Les saignements menstruels ont été classifiés comme un événement
hémorragique mineur plutôt qu’un événement non majeur cliniquement pertinent.
Chez les 53 patients participant à la phase d’extension et traités par apixaban, aucun ETEV
symptomatique ou asymptomatique récidivant et aucun décès lié à un ETEV n’a été rapporté. Aucun
patient de la phase d’extension n’a présenté d’événement hémorragique majeur ou NMCP validé. Huit
(8/53 ; 15,1 %) patients de la phase d’extension ont présenté des évènements hémorragiques mineurs.
3 décès sont survenus dans le groupe sous apixaban et 1 décès dans le groupe recevant le traitement de
référence, tous évalués comme non liés au traitement par l’investigateur. Aucun de ces décès n’était dû
à un ETEV ou à un événement hémorragique, selon l’évaluation effectuée par le comité indépendant
de validation des évènements.
La base de données de sécurité de l’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur
l’étude CV185325 pour le traitement des ETEV et la prévention de la récidive d’ETEV, complétée par
l’étude PREVAPIX-ALL et l’étude SAXOPHONE sur la prophylaxie primaire des ETEV, et par
l’étude à dose unique CV185118. Cela correspond à 970 patients pédiatriques, parmi lesquels 568 ont
reçu de l’apixaban.
Il n’existe aucune indication pédiatrique autorisée pour la prophylaxie primaire des évènements
thromboemboliques veineux (ETEV).
117
Prévention des ETEV chez les patients pédiatriques présentant une leucémie lymphoblastique aiguë ou
un lymphome lymphoblastique (LLA, LL)
Dans l’étude PREVAPIX-ALL, un total de 512 patients âgés de 1 an à moins de 18 ans présentant une
LLA ou un LL récemment diagnostiqué(e) et bénéficiant d’une chimiothérapie d’induction
comprenant de l’asparaginase administrée à l’aide d’un dispositif implantable d’accès veineux central
ont été randomisés selon un rapport de 1:1 afin de recevoir, en ouvert, soit un traitement préventif
antithrombotique à base d’apixaban soit un traitement de référence (sans action anticoagulante
systémique). L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à dose fixe, défini par paliers
en fonction du poids corporel afin d’obtenir des expositions comparables à celles observées chez les
adultes recevant 2,5 mg deux fois par jour (voir Tableau 3). L’apixaban a été délivré sous la forme
d’un comprimé de 2,5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une solution buvable dosée à 0,4 mg/mL.
La durée médiane d’exposition dans le bras apixaban était de 25 jours.
Tableau 3 : Dose d’apixaban dans l’étude PREVAPIX-ALL
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 10,5 kg
0,5 mg deux fois par jour
de 10,5 à < 18 kg
1 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
2 mg deux fois par jour
35 kg
2,5 mg deux fois par jour
Le critère d’efficacité principal était un critère composite incluant les thromboses veineuses profondes
non fatales symptomatiques et asymptomatiques, les embolies pulmonaires, les thromboses des sinus
veineux cérébraux et les décès liés à une thromboembolie veineuse. L’incidence du critère d’efficacité
principal était de 31 (12,1 %) dans le bras apixaban et de 45 (17,6 %) dans le bras recevant le
traitement de référence. La réduction du risque relatif n’a pas été significative.
Les critères de sécurité ont été définis selon les critères de l’ISTH. Le critère de sécurité principal,
hémorragie majeure, a été atteint chez 0,8 % des patients dans chaque bras de traitement. Des
hémorragies NMCP se sont produites chez 11 patients (4,3 %) dans le bras apixaban et chez 3 patients
(1,2 %) dans le bras recevant le traitement de référence. L’événement d’hémorragie NMCP le plus
fréquent contribuant à la différence de traitement était une épistaxis d’intensité légère à modérée. Des
évènements hémorragiques mineurs se sont produits chez 37 patients du bras apixaban (14,5 %) et
chez 20 patients (7,8 %) du bras recevant le traitement de référence.
Prévention des évènements thromboemboliques (ETE) chez les patients pédiatriques présentant une
cardiopathie acquise ou congénitale
SAXOPHONE était une étude comparative, multicentrique, ouverte, randomisée selon un rapport
de 2:1, qui incluait des patients âgés de 28 jours à moins de 18 ans présentant une cardiopathie acquise
ou congénitale nécessitant un traitement anticoagulant. Les patients ont reçu soit de l’apixaban soit un
traitement préventif antithrombotique de référence tel qu’un antagoniste de la vitamine K ou une
héparine de bas poids moléculaire. L’apixaban a été administré selon un schéma posologique à dose
fixe, défini par paliers en fonction du poids corporel afin d’obtenir des expositions comparables à
celles observées chez les adultes recevant une dose de 5 mg deux fois par jour (voir Tableau 4).
L’apixaban a été délivré sous la forme d’un comprimé de 5 mg, d’un comprimé de 0,5 mg ou d’une
solution buvable dosée à 0,4 mg/mL. La durée moyenne d’exposition dans le bras apixaban était de
331 jours.
Tableau 4 : Dose d’apixaban dans l’étude SAXOPHONE
118
Intervalle de poids
Schéma posologique
de 6 à < 9 kg
1 mg deux fois par jour
de 9 à < 12 kg
1,5 mg deux fois par jour
de 12 à < 18 kg
2 mg deux fois par jour
de 18 à < 25 kg
3 mg deux fois par jour
de 25 à < 35 kg
4 mg deux fois par jour
35 kg
5 mg deux fois par jour
Le critère de sécurité principal (un critère composite incluant des hémorragies NMCP et majeures
selon la définition de l’ISTH) a été atteint chez 1 (0,8 %) des 126 patients du bras apixaban et chez
3 (4,8 %) des 62 patients du bras recevant le traitement de référence. L’atteinte des critères de sécurité
secondaires relatifs aux évènements hémorragiques majeurs, NMCP et toutes causes était comparable
dans les deux bras de traitement. Le critère de sécurité secondaire d’interruption de traitement en
raison d’un événement indésirable, d’intolérance ou d’hémorragie a été rapporté chez 7 (5,6 %) sujets
dans le bras apixaban et chez 1 (1,6 %) sujet dans le bras recevant le traitement de référence. Aucun
patient n’a présenté d’événement thromboembolique dans aucun des bras de traitement. Aucun décès
n’a été rapporté dans aucun des bras de traitement.
Cette étude a été conçue de façon prospective pour fournir des données descriptives d’efficacité et de
sécurité en raison de la faible incidence attendue d’évènements thromboemboliques et hémorragiques
dans cette population. En raison de la faible incidence d’évènements thromboemboliques observés au
cours de l’étude, une évaluation formelle du bénéfice/risque n’a pas pu être établie.
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études,
réalisées avec Eliquis, pour le traitement d’évènements thromboemboliques veineux dans un ou
plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique (voir rubrique 4.2 pour les informations
concernant l’usage pédiatrique).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L’apixaban est rapidement absorbé, atteignant la concentration maximale (C
max
) chez les patients
pédiatriques environ 2 heures après l’administration d'une dose unique.
Chez les adultes, la biodisponibilité absolue de l’apixaban est d’environ 50 % pour des doses allant
jusqu’à 10 mg. L’apixaban est rapidement absorbé et les concentrations maximales (C
max
) sont
obtenues 3 à 4 heures après la prise du comprimé. L’absorption d’aliments n’a pas d’effet sur l’ASC
ou la C
max
de l’apixaban à une dose de 10 mg. L’apixaban peut être pris pendant ou en dehors des
repas.
L’apixaban a démontré une pharmacocinétique linéaire avec des augmentations de l’exposition
proportionnelles à la dose jusqu’à des doses orales de 10 mg. À des doses ≥ 25 mg, l’apixaban montre
une absorption limitée par la dissolution avec une diminution de la biodisponibilité. Les paramètres
d’exposition à l’apixaban varient de manière faible à modérée avec une variabilité intra-individuelle et
inter-individuelle respectivement de ~20 % CV (Coefficient de Variation) et ~30 CV.
Après administration orale de 10 mg d’apixaban sous forme de 2 comprimés de 5 mg écrasés et mis en
suspension dans 30 mL d’eau, l’exposition était comparable à l’exposition après l’administration orale
de 2 comprimés de 5 mg entiers. Après administration orale de 10 mg d’apixaban sous forme de
2 comprimés de 5 mg écrasés avec 30 g de compote de pomme, la C
max
et l’ASC étaient plus basses de
21 % et 16 %, respectivement par rapport à l’administration de 2 comprimés entiers de 5 mg. La
réduction de l’exposition n’est pas considérée comme cliniquement significative.
119
Après administration d’un comprimé d’apixaban de 5 mg écrasé et mis en suspension dans 60 mL de
glucose à 5 % et administré par une sonde nasogastrique, l’exposition était similaire à celle observée
dans d’autres études cliniques chez des sujets sains recevant une dose unique de 5 mg d’apixaban en
comprimé.
Étant donné le profil pharmacocinétique prévisible, proportionnel à la dose d’apixaban, les résultats de
biodisponibilité issus des études menées sont applicables aux doses plus faibles d’apixaban.
Distribution
Chez les adultes, la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 87 %. Le volume de distribution
(Vd) est d’environ 21 litres.
Métabolisme et élimination
Les voies d’élimination de l’apixaban sont multiples. Environ 25 % de la dose administrée chez les
adultes est retrouvée sous forme de métabolites, la majorité étant retrouvée dans les selles. Chez les
adultes, l’excrétion rénale d’apixaban comptait pour environ 27 % de la clairance totale. Une
contribution supplémentaire des excrétions biliaire et intestinale directe ont été observées
respectivement dans les études cliniques et non cliniques.
Chez les adultes, la clairance totale de l’apixaban est d’environ 3,3 L/h et sa demi-vie est d’environ
12 heures. Chez les patients pédiatriques, la clairance totale apparente de l’apixaban est d’environ
3,0 L/h.
Une O-déméthylation et une hydroxylation du groupement 3-oxopipéridinyle sont les sites majeurs de
biotransformation. L’apixaban est métabolisé principalement par le CYP3A4/5 avec une contribution
mineure des CYP1A2, 2C8, 2C9, 2C19 et 2J2. La substance active principale est l’apixaban inchangé,
retrouvée dans le plasma humain, sans métabolites actifs circulants. L’apixaban est un substrat des
protéines de transport, la P-gp et la protéine de résistance au cancer du sein (BCRP).
Insuffisance rénale
Chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus, l’insuffisance rénale sévère est définie comme un
débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle
(SC). Dans l’étude CV185325, chez les patients âgés de moins de 2 ans, les seuils définissant
l’insuffisance rénale sévère selon le sexe et l’âge postnatal sont résumés dans le tableau 5 ci-dessous ;
chacun correspond à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle chez les patients
de 2 ans et plus.
Tableau 5 : seuils d’éligibilité du DFGe pour l’étude CV185325
Âge postnatal (sexe)
Plage de référence du
DFG
(mL/min/1,73 m
2
)
Seuil d’éligibilité du DFGe*
1 semaine (garçons et filles)
41 ± 15
8
2 à 8 semaines (garçons et filles)
66 ± 25
12
> 8 semaines à < 2 ans (garçons et
filles)
96 ± 22 22
2 à 12 ans (garçons et filles)
133 ± 27
30
13 à 17 ans (garçons)
140 ± 30
30
13 à 17 ans (filles)
126 ± 22
30
*Seuil d’éligibilité pour la participation à l’étude CV185325, où le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) a été
calculé au chevet du patient avec la formule Schwartz révisée (Schwartz, GJ et al., CJASN 2009). Ce seuil défini dans le
protocole correspondait au DFGe en dessous duquel un patient potentiel était considéré comme ayant une “fonction rénale
inadéquate”, l’empêchant de participer à l’étude CV185325. Chaque seuil était défini comme le DFGe inférieur à 30 % de
1 écart type (ET) en dessous des valeurs de référence du DFGe en fonction de l’âge et du sexe. Les valeurs seuils pour les
120
patients de moins de 2 ans correspondent à un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m
2
, la définition conventionnelle de
l’insuffisance rénale sévère chez les patients de plus de 2 ans.
Les patients pédiatriques présentant un taux de filtration glomérulaire inférieur ou égal à
55 mL/min/1,73 m
2
n’ont pas participé à l’étude CV185325, bien que ceux présentant une insuffisance
rénale légère à modérée (30 DFGe à < 60 mL/min/1,73 m
2
de surface corporelle) étaient éligibles.
Sur la base des données disponibles pour les adultes et des données limitées concernant tous les
patients pédiatriques traités par apixaban, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les
patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale légère à modérée. L’apixaban n’est pas
recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Chez les adultes, l’insuffisance rénale n’a pas affecté les pics de concentration d’apixaban. Il a été
observé un lien entre l’augmentation de l’exposition à l’apixaban et la diminution de la fonction
rénale, évaluée par la mesure de la clairance de la créatinine. Chez les individus atteints d’insuffisance
rénale légère (clairance de la créatinine de 51 à 80 mL/min), modérée (clairance de la créatinine de 30
à 50 mL/min) et sévère (clairance de la créatinine de 15 à 29 mL/min), les concentrations plasmatiques
d’apixaban (ASC) ont été augmentées respectivement de 16, 29 et 44 %, par rapport aux individus
ayant une clairance de la créatinine normale. L’insuffisance rénale n’a pas d’effet évident sur la
relation entre la concentration plasmatique d’apixaban et l’activité anti-Facteur Xa.
Chez les sujets adultes atteints d’une maladie rénale au stade terminal, l’ASC de l’apixaban était
augmentée de 36 % par rapport aux sujets avec une fonction rénale normale lorsqu’une dose unique de
5 mg d’apixaban était administrée immédiatement après l’hémodialyse. L’hémodialyse commencée
deux heures après l’administration d’une dose unique de 5 mg d’apixaban diminuait de 14 % l’ASC de
l’apixaban chez les patients atteints d’une MRST, ce qui correspond à une clairance de l’apixaban par
la dialyse de 18 mL/min. Par conséquent, il est peu probable que l’hémodialyse soit un moyen efficace
de prendre en charge un surdosage d’apixaban.
Insuffisance hépatique
L’apixaban n’a pas été étudié chez les patients pédiatriques atteints d’insuffisance hépatique.
Dans une étude chez les adultes comparant 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique légère, Child
Pugh A score 5 (n = 6) et score 6 (n = 2) et 8 sujets atteints d’insuffisance hépatique modérée, Child
Pugh B score 7 (n = 6) et score 8 (n = 2), à 16 sujets volontaires sains, la pharmacocinétique et la
pharmacodynamie de la dose unique de 5 mg d’apixaban n’ont pas été altérées chez les sujets atteints
d’insuffisance hépatique. Les modifications de l’activité anti-Facteur Xa et de l’INR ont été
comparables chez les sujets atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée et chez les volontaires
sains.
Sexe
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction du sexe n’ont pas été étudiées chez les
patients pédiatriques.
Chez les adultes, l’exposition à l’apixaban a été d’environ 18 % plus élevée chez les femmes que chez
les hommes.
Origine ethnique et race
Les différences de propriétés pharmacocinétiques en fonction de l’origine ethnique et de la race n’ont
pas été étudiées chez les patients pédiatriques.
Poids corporel
L’administration d’apixaban chez les patients pédiatriques repose sur un schéma posologique à dose
fixe, défini par palier en fonction du poids.
121
Chez les adultes, comparé à l’exposition à l’apixaban observée chez les sujets pesant entre 65 et 85 kg,
un poids > 120 kg a été associé à une exposition inférieure de 30 % et un poids < 50 kg a été associé à
une exposition supérieure de 30 %.
Rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique
Chez les adultes, le rapport pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) entre la concentration
plasmatique d’apixaban et plusieurs critères d’évaluation PD (activité anti-Facteur Xa [AXA], INR,
TQ, TCA) a été évalué après administration d’une large gamme de doses (de 0,5 mg à 50 mg). De
même, les résultats de l’évaluation PK/PD pédiatrique de l’apixaban indiquent une relation linéaire
entre la concentration d’apixaban et l’AXA. Ceci est cohérent avec la relation précédemment
documentée chez les adultes.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et
de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Les effets majeurs observés dans les études de toxicologie en administrations répétées ont été ceux liés
à l’action pharmacodynamique de l’apixaban sur les paramètres de la coagulation sanguine. Dans les
études de toxicologie, une tendance à peu voire pas d’augmentation des saignements a été observée.
Cependant, comme cela peut être dû à une sensibilité plus faible des espèces animales comparée à
l’homme, ce résultat doit être interprété avec prudence lors de l’extrapolation chez l’homme.
Dans le lait des rats, un rapport élevé entre le lait et le plasma maternel a été observé (C
max
d’environ
8, et ASC d’environ 30), peut-être en raison d’un transport actif dans le lait.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Noyau du comprimé
Lactose
Cellulose microcristalline (E460)
Croscarmellose sodique (E468)
Laurylsulfate de sodium (E487)
Stéarate de magnésium (E470b)
Pelliculage
Lactose monohydraté
Hypromellose (E464)
Dioxyde de titane (E171)
Triacétine (E1518)
Oxyde de fer rouge (E172)
6.2 Incompatibilités
Sans objet
6.3 Durée de conservation
3 ans
122
Une fois mélangé à de l’eau, du lait maternisé ou du jus de pomme, le mélange liquide doit être utilisé
dans les 2 heures.
Le mélange avec de la compote de pomme doit être utilisé immédiatement.
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Sachet en aluminium avec sécurité enfant contenant 1 x granulé enrobé de 0,5 mg.
Sachet en aluminium avec sécurité enfant contenant 3 x granulés enrobés de 0,5 mg.
Sachet en aluminium avec sécurité enfant contenant 4 x granulés enrobés de 0,5 mg.
Chaque boîte contient 28 sachets.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Des instructions détaillées pour la préparation et l’administration de la dose sont fournies dans la
notice d’utilisation.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/017
EU/1/11/691/018
EU/1/11/691/019
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 18 mai 2011
Date du dernier renouvellement : 11 janvier 2021
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
123
ANNEXE II
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBERATION
DES LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DELIVRANCE ET
D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS RELATIVES A
L'UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MEDICAMENT
124
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBERATION DES LOTS
Nom et adresse du fabricant responsable de la libération des lots
CATALENT ANAGNI S.R.L.
Loc. Fontana del Ceraso snc
Strada Provinciale Casilina, 41
03012 Anagni (FR)
Italie
Pfizer Manufacturing Deutschland GmbH
Mooswaldallee 1
79108 Freiburg Im Breisgau
Allemagne
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Pfizer Ireland Pharmaceuticals
Little Connell Newbridge
Co. Kildare
Irlande
La notice du médicament doit mentionner le nom et l'adresse du fabricant responsable de la libération
du lot concerné.
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DELIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale.
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHE
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSUR)
Les exigences relatives à la soumission des PSUR pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107c(7) de la Directive 2001/83/CE et
ses actualisations publiée sur le site internet de l’Agence Européenne des Médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS RELATIVES A L'UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MEDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalisera les activités et interventions requises de
pharmacovigilance telles que décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes les actualisations ultérieures adoptées du PGR.
125
Un PGR actualisé doit être soumis :
A la demande de l’Agence Européenne des Médicaments ;
Dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entrainer un changement significatif du profil bénéfice/risque
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou minimisation du risque) est franchie.
Mesures additionnelles de minimisation des risques
Le titulaire de l’AMM doit s’assurer que dans chaque État membre où Eliquis est commercialisé, tous
les professionnels de santé pouvant prescrire Eliquis ont accès au/reçoivent le matériel éducatif
suivant :
Le Résumé des Caractéristiques du Produit
Le guide de prescription
Les cartes de surveillance du patient
Tous les patients et/ou les aidants des patients pédiatriques traités par Eliquis doivent recevoir une
carte de surveillance du patient (fournie dans chaque boîte de médicament).
Eléments clés du guide de prescription
Description des populations potentiellement à haut risque de saignement
Doses recommandées et instructions sur les posologies des différentes indications
Recommandations pour les adaptations posologiques dans les populations à risque, notamment
les patients insuffisants rénaux et insuffisants hépatiques
Recommandations concernant les relais de traitement à partir de ou par Eliquis
Recommandations concernant les interventions chirurgicales ou gestes invasifs et les
interruptions temporaires de traitement
Prise en charge des surdosages et des hémorragies
Utilisation des tests de la coagulation et leur interprétation
Que tous les patients et/ou les aidants des patients pédiatriques reçoivent une carte de
surveillance du patient et soient conseillés au sujet de :
- Signes et symptômes de saignements et à quel moment consulter un professionnel de
santé.
- De l’importance de l’observance au traitement
- De la nécessité de garder avec soi en permanence la carte de surveillance du patient
- De la nécessité d’informer les professionnels de santé qu’ils sont traités par Eliquis avant
de subir toute intervention chirurgicale ou tout geste invasif
Eléments clés de a carte de surveillance du patient
Signes et symptômes de saignements et à quel moment consulter un professionnel de santé
De l’importance de l’observance au traitement
De la nécessité de garder avec soi en permanence la carte de surveillance du patient
De la nécessité d’informer les professionnels de santé qu’ils sont traités par Eliquis avant de
subir toute intervention chirurgicale ou tout geste invasif
126
ANNEXE III
ETIQUETAGE ET NOTICE
127
A. ETIQUETAGE
128
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR 2,5 mg
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 2,5 mg comprimés pelliculés
apixaban
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 2,5 mg d’apixaban
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose et du sodium. Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
comprimés pelliculés
10 comprimés pelliculés
20 comprimés pelliculés
60 comprimés pelliculés
60 x 1 comprimé pelliculé
100 x 1 comprimé pelliculé
168 comprimés pelliculés
200 comprimés pelliculés
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
129
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/001
EU/1/11/691/002
EU/1/11/691/003
EU/1/11/691/004
EU/1/11/691/005
EU/1/11/691/013
EU/1/11/691/015
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Eliquis 2,5 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
130
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
131
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS
PLAQUETTE THERMOFORMÉE 2,5 mg
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 2,5 mg comprimés
apixaban
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRES
132
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS
PLAQUETTE THERMOFORMÉE 2,5 mg (Symbole)
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 2,5 mg comprimés
apixaban
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRES
symbole du soleil
symbole de la lune
133
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR 5 mg
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 5 mg comprimés pelliculés
apixaban
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg d’apixaban
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose et du sodium. Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
comprimés pelliculés
14 comprimés pelliculés
20 comprimés pelliculés
28 comprimés pelliculés
56 comprimés pelliculés
60 comprimés pelliculés
100 x 1 comprimé pelliculé
168 comprimés pelliculés
200 comprimés pelliculés
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
134
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/006
EU/1/11/691/007
EU/1/11/691/008
EU/1/11/691/009
EU/1/11/691/010
EU/1/11/691/011
EU/1/11/691/012
EU/1/11/691/014
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Eliquis 5 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
135
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
136
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES
THERMOFORMÉES OU LES FILMS THERMOSOUDÉS
PLAQUETTE THERMOFORMÉE 5 mg
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 5 mg comprimés
apixaban
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRES
137
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE EXTÉRIEURE ET ÉTIQUETTE DU FLACON
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 0,15 mg granulés en gélules à ouvrir
apixaban
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque gélule à ouvrir contient 0,15 mg d’apixaban.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du saccharose. Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Granulés en gélules à ouvrir
28 gélules à ouvrir
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice et le mode d’emploi avant utilisation.
Ne pas avaler la gélule à ouvrir. Ouvrir et mélanger le contenu avec du liquide.
Pour administration par voie orale après reconstitution
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
138
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/016 (28 gélules à ouvrir contenant des granulés)
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Boîte extérieure : Eliquis 0,15 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
139
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE EXTÉRIEURE POUR SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 0,5 mg granulé enrobé en sachet
apixaban
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque sachet de 0,5 mg contient 1 x granulé enrobé de 0,5 mg d’apixaban
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose et du sodium. Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Granulés enrobés en sachet
28 sachets
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice et le mode d’emploi avant utilisation.
Pour administration par voie orale après reconstitution
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
140
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/017 (28 sachets, chaque sachet contenant 1 granulé enrobé)
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Eliquis 0,5 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
141
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Eliquis 0,5 mg granulé enrobé
apixaban
voie orale
2. MODE D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
3. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BMS/Pfizer EEIG
4. DATE DE PÉREMPTION
EXP
5. NUMÉRO DU LOT
Lot
6. AUTRES
1 granulé (0,5 mg)
142
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE EXTÉRIEURE POUR SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 1,5 mg granulés enrobés en sachet
apixaban
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque sachet de 1,5 mg contient 3 x granulés enrobés de 0,5 mg d’apixaban
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose et du sodium. Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Granulés enrobés en sachet
28 sachets
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice et le mode d’emploi avant utilisation.
Pour administration par voie orale après reconstitution
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
143
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/018 (28 sachets, chaque sachet contenant 3 granulés enrobés)
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Eliquis 1,5 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
144
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Eliquis 1,5 mg granulés enrobés
apixaban
voie orale
2. MODE D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
3. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BMS/Pfizer EEIG
4. DATE DE PÉREMPTION
EXP
5. NUMÉRO DU LOT
Lot
6. AUTRES
3 granulés (1,5 mg)
145
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE EXTÉRIEURE POUR SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Eliquis 2 mg granulés enrobés en sachet
apixaban
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque sachet de 2,0 mg contient 4 x granulés enrobés de 0,5 mg d’apixaban
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose et du sodium. Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Granulés enrobés en sachet
28 sachets
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice et le mode d’emploi avant utilisation.
Pour administration par voie orale après reconstitution
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
146
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/11/691/019 (28 sachets, chaque sachet contenant 4 granulés enrobés)
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Eliquis 2 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
147
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PETITS CONDITIONNEMENTS
PRIMAIRES
SACHET
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Eliquis 2 mg granulés enrobés
apixaban
voie orale
2. MODE D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation
3. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BMS/Pfizer EEIG
4. DATE DE PÉREMPTION
EXP
5. NUMÉRO DU LOT
Lot
6. AUTRES
4 granulés (2 mg)
148
CARTE DE SURVEILLANCE DU PATIENT
Eliquis (apixaban)
Carte de surveillance du patient
Portez cette carte sur vous en permanence
Présentez cette carte à votre pharmacien, votre dentiste et tout autre professionnel de santé qui
vous traite.
Je suis sous traitement anticoagulant avec Eliquis (apixaban) pour prévenir la formation de
caillots sanguins.
Veuillez compléter cette rubrique ou demander à votre médecin de le faire
Nom :
Date de naissance :
Indication :
Dose : mg deux fois par jour
Nom du médecin :
N° de téléphone du médecin :
Information destinée aux patients
Prendre Eliquis à heures fixes, comme indiqué. Si vous oubliez une dose le matin, prenez-la dès
que vous vous en apercevez. Elle peut être prise en même temps que la dose du soir. Une dose
oubliée le soir ne peut être prise qu’au cours de la même soirée. Ne prenez pas deux doses le
lendemain matin, mais au contraire continuez le lendemain à prendre votre traitement selon le
schéma habituel deux fois par jour conformément à la prescription.
N’arrêtez pas le traitement par Eliquis sans en avoir parlé à votre médecin car vous risquez de
faire un accident vasculaire cérébral ou de subir d’autres complications.
Eliquis aide à fluidifier votre sang. Cependant, cela peut augmenter votre risque de saignement.
Les signes et les symptômes de saignement incluent des ecchymoses ou des saignements sous la
peau, des selles noires, du sang dans les urines, des saignements du nez, des sensations
vertigineuses, de la fatigue, pâleur ou faiblesse, maux de têtes intenses et soudains, crachat de
sang ou vomissement de sang.
Si le saignement ne s’arrête pas de lui même, demandez immédiatement un avis médical.
En cas de chirurgie ou d'une quelconque procédure invasive, informez votre médecin que vous
prenez Eliquis.
{MMM AAAA}
Information destinée aux professionnels de santé
Eliquis (apixaban) est un anticoagulant oral agissant par inhibition directe et sélective du facteur
Xa.
Eliquis peut augmenter le risque de saignement. En cas d’évènements hémorragiques majeurs, il
doit être arrêté immédiatement.
Le traitement par Eliquis ne nécessite pas de surveillance de routine de l’exposition. Un test
quantitatif calibré anti-Facteur Xa peut être utile dans des situations exceptionnelles, par
exemple en cas de surdosage ou d’intervention chirurgicale d’urgence (les résultats des
paramètres de la coagulation, temps de prothrombine (TP), rapport normalisé international
(INR) et temps de céphaline activé (TCA) ne sont pas recommandés) - voir le RCP
Un agent permettant d'inverser l'activité de l'anti-Facteur Xa d'apixaban est disponible.
149
CARTE DE SURVEILLANCE DU PATIENT
ELIQUIS (apixaban) [population pédiatrique]
Eliquis (apixaban)
Carte de surveillance du patient
L’enfant ou l’aidant doit toujours avoir cette carte sur lui.
Présentez cette carte au pharmacien, au dentiste et à tout autre professionnel de santé avant tout
traitement.
Je suis sous traitement anticoagulant avec Eliquis (apixaban) pour prévenir la formation de
caillots sanguins.
Veuillez compléter cette rubrique ou demander au médecin de le faire
Nom :
Date de naissance :
Indication :
Poids :
Dose : mg deux fois par jour
Nom du médecin :
N° de téléphone du médecin :
Information destinée aux patients/aidants
Prenez/donnez Eliquis à heures fixes, comme indiqué. Si vous oubliez une dose le matin,
prenez/donnez-la dès que vous vous en apercevez. Elle peut être prise/donnée en même temps
que la dose du soir. Une dose oubliée le soir ne peut être prise/donnée qu’au cours de la même
soirée. Ne prenez/donnez pas deux doses le lendemain matin, mais au contraire le lendemain
continuez le traitement selon le schéma habituel deux fois par jour conformément à la
prescription.
N’arrêtez pas le traitement par Eliquis sans en avoir parlé au médecin car vous risquez la
formation d’un caillot sanguin ou de subir d’autres complications.
Eliquis aide à fluidifier le sang. Cependant, cela peut augmenter le risque de saignement.
Les signes et les symptômes de saignement incluent des ecchymoses ou des saignements sous la
peau, des selles noires, du sang dans les urines, des saignements du nez, des sensations
vertigineuses, de la fatigue, une pâleur ou une faiblesse, des maux de têtes intenses et soudains,
des crachats de sang ou des vomissements de sang.
Si le saignement ne s’arrête pas de lui même, demandez immédiatement un avis médical.
En cas de chirurgie ou d'une quelconque procédure invasive, informez le pédecin que l'enfant
prend Eliquis.
{MMM AAAA}
Information destinée aux professionnels de santé
Eliquis (apixaban) est un anticoagulant oral agissant par inhibition directe et sélective du facteur
Xa.
Eliquis peut augmenter le risque de saignement. En cas d’évènements hémorragiques majeurs, il
doit être arrêté immédiatement.
Le traitement par Eliquis ne nécessite pas de surveillance de routine de l’exposition. Un test
quantitatif calibré anti-Facteur Xa peut être utile dans des situations exceptionnelles, par
exemple en cas de surdosage ou d’intervention chirurgicale d’urgence (les résultats des
150
paramètres de la coagulation, temps de prothrombine (TP), rapport normalisé international
(INR) et temps de céphaline activé (TCA) ne sont pas recommandés) - voir le RCP
Un agent permettant d’inverser l’activité de l’anti-Facteur Xa d’apixaban est disponible chez les
adultes. Toutefois, sa sécurité et son efficacité n’ont pas été établies chez les patients
pédiatriques (consulter le résumé des caractéristiques du produit de l’andexanet alfa).
151
B. NOTICE
152
Notice : information de l’utilisateur
Eliquis 2,5 mg comprimés pelliculés
apixaban
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mention
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce qu'Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Eliquis
3. Comment prendre Eliquis
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Eliquis
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce qu'Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
Eliquis contient de l’apixaban comme substance active et appartient à la classe de médicaments
appelés anticoagulants. Ce médicament aide à prévenir la formation de caillots sanguins en bloquant le
Facteur Xa, qui est un élément important de la coagulation sanguine.
Eliquis est utilisé chez l’adulte :
- pour prévenir la formation de caillots sanguins (thrombose veineuse profonde [TVP]) après la
pose d’une prothèse totale de hanche ou de genou. Après une chirurgie de la hanche ou du
genou, vous pourriez avoir un risque plus élevé de développer des caillots sanguins au niveau
des veines de vos jambes. Cela peut entraîner un gonflement des jambes qui peut être
douloureux ou non. Si un caillot sanguin circule de vos jambes à vos poumons, il peut bloquer
la circulation sanguine entrainant un essoufflement, avec ou sans douleur dans la poitrine. Cette
affection, l’embolie pulmonaire, peut menacer votre vie et demande un examen médical
immédiat.
- pour prévenir la formation d’un caillot sanguin dans le cœur chez les patients présentant des
battements cardiaques irréguliers (fibrillation atriale) et au moins un facteur de risque
supplémentaire. Les caillots sanguins peuvent se détacher, transiter jusqu’au cerveau et
provoquer un accident vasculaire cérébral, ou vers d’autres organes et altérer l’irrigation
sanguine normale vers cet organe (une pathologie dénommée embolie systémique). L’accident
vasculaire cérébral peut engager le pronostic vital et nécessite des soins médicaux immédiats.
- pour traiter la formation de caillots sanguins dans les veines de vos jambes (thrombose veineuse
profonde) et dans les vaisseaux sanguins de vos poumons (embolie pulmonaire), et pour
prévenir la récidive de la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins de vos
jambes et/ou de vos poumons.
Eliquis est utilisé chez les enfants âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour traiter les caillots sanguins
et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou dans les vaisseaux sanguins des
poumons.
153
Pour connaître la dose recommandée adaptée au poids corporel, voir rubrique 3.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Eliquis
Ne prenez jamais Eliquis
- si vous êtes allergique à l'apixaban ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
- si vous êtes sujet à des saignements excessifs ;
- si vous présentez une pathologie d’un organe susceptible d’aggraver le risque de saignement
grave (telle qu'un ulcère actif ou récent de l’estomac ou de l’intestin, un saignement récent
dans le cerveau) ;
- si vous présentez une maladie du foie augmentant les risques de saignement (coagulopathie
hépatique) ;
- si vous prenez des médicaments empêchant la coagulation sanguine (par exemple,
warfarine, rivaroxaban, dabigatran ou héparine), sauf en cas de changement de traitement
anticoagulant, si un accès veineux ou artériel a été mis en place et que vous recevez de
l’héparine dans la tubulure pour qu’elle ne s’obture pas, ou si le tube est inséré dans votre
vaisseau sanguin (ablation par cathéter) pour traiter un rythme cardiaque irrégulier (arythmie).
Avertissements et précautions
Prévenez votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant de prendre ce médicament si vous êtes
dans l’une des situations suivantes :
- risque accru de saignement, par exemple :
- troubles hémorragiques, notamment les affections résultant de la réduction de l'activité
des plaquettes ;
- pression artérielle très élevée, non contrôlée par un traitement médical ;
- si vous êtes âgé de plus de 75 ans ;
- si vous pesez 60 kg ou moins ;
- affection rénale sévère ou si vous êtes sous dialyse ;
- problèmes au foie ou des antécédents de problèmes au foie ;
- Ce médicament sera utilisé avec précaution chez les patients présentant les signes d’une
fonction hépatique altérée.
- un tube (cathéter) ou une injection dans votre colonne vertébrale (pour une anesthésie ou
pour le soulagement de la douleur), votre médecin vous dira de prendre ce médicament 5 heures
ou plus après le retrait du cathéter ;
- si vous êtes porteur d’une prothèse valvulaire cardiaque ;
- si votre médecin juge votre tension artérielle instable ou si un autre traitement ou une procédure
chirurgicale visant à retirer le caillot sanguin de vos poumons est programmé.
Faites attention avec Eliquis
- si vous savez que vous souffrez d’une maladie appelée syndrome des antiphospholipides (une
affection du système immunitaire qui cause un risque accru de formation de caillots sanguins),
dites-le à votre médecin ; il décidera si le traitement doit éventuellement être modifié.
Si vous avez besoin d’une intervention chirurgicale ou d’une procédure susceptible d’entraîner un
saignement, votre médecin pourra vous demander d’interrompre temporairement la prise de ce
médicament pendant une brève période. Si vous ne savez pas si une procédure est susceptible
d’entraîner un saignement, demandez conseil à votre médecin.
Enfants et adolescents
Ce médicament n’est pas recommandé chez l’enfant et l’adolescent pesant moins de 35 kg.
Autres médicaments et Eliquis
Informez votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez
prendre tout autre médicament.
154
Certains médicaments peuvent augmenter les effets d’Eliquis et d’autres peuvent diminuer ses effets.
Votre médecin décidera si vous devez être traité par Eliquis alors que vous prenez ces médicaments et
comment vous devrez être surveillé.
Les médicaments suivants peuvent augmenter les effets d’Eliquis et le risque de saignement
indésirable :
- certains médicaments contre les infections fongiques (par exemple, kétoconazole, etc.) ;
- certains médicaments antiviraux contre le VIH/SIDA (par exemple, ritonavir) ;
- d’autres médicaments utilisés pour réduire la formation de caillots sanguins (par exemple,
énoxaparine, etc.) ;
- des médicaments anti-inflammatoires ou des anti-douleurs (par exemple, acide
acétylsalicylique ou naproxène). En particulier si vous avez plus de 75 ans et que vous prenez
de l’acide acétylsalicylique, vous pouvez avoir un risque plus élevé de saignement ;
- des médicaments pour traiter l’hypertension ou les problèmes cardiaques (par exemple,
diltiazem) ;
- des médicaments antidépresseurs appelés inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.
Les médicaments suivants peuvent réduire la capacité d'Eliquis à aider à prévenir la formation de
caillots sanguins :
- médicaments pour prévenir l’épilepsie ou les crises épileptiques (par exemple, phénytoïne,
etc.) ;
- millepertuis (préparation à base de plantes utilisée pour la dépression) ;
- médicaments pour traiter la tuberculose ou d’autres infections (par exemple, rifampicine).
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez d'être enceinte,
demandez conseil à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre ce
médicament.
Les effets d’Eliquis sur la grossesse et l’enfant à naître ne sont pas connus. Si vous êtes enceinte, vous
ne devez pas prendre ce médicament. Contactez votre médecin immédiatement si vous tombez
enceinte pendant que vous prenez ce médicament.
On ne sait pas si Eliquis passe dans le lait maternel. Demandez conseil à votre médecin, à votre
pharmacien ou à votre infirmier/ère avant de prendre ce médicament pendant l’allaitement. Ils vous
conseilleront d'interrompre l'allaitement ou d'arrêter / de ne pas commencer à prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Eliquis n'a pas montré qu'il pouvait altérer votre aptitude à conduire ou utiliser des machines.
Eliquis contient du lactose (un type de sucre) et du sodium
Si votre médecin vous a indiqué que vous présentiez une intolérance à certains sucres, contactez-le
avant de prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé, il est essentiellement
« sans sodium ».
3. Comment prendre Eliquis
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
de votre pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin, de votre pharmacien ou de votre infirmier/ère
en cas de doute.
Posologie
Avalez le comprimé avec un verre d’eau. Eliquis peut être pris pendant ou en dehors des repas.
155
Essayez de prendre les comprimés à heure fixe chaque jour afin d’obtenir le maximum de bénéfices de
votre traitement.
Si vous avez des difficultés à avaler le comprimé en entier, discutez avec votre médecin des autres
façons de prendre Eliquis. Le comprimé peut être écrasé et mélangé avec de l'eau, ou une solution
aqueuse de glucose à 5 %, ou du jus de pomme ou de la compote de pomme, immédiatement avant de
le prendre.
Instructions pour l'écrasement :
Écrasez les comprimés avec un pilon et un mortier.
Transférez soigneusement toute la poudre dans un récipient approprié puis mélangez la poudre
avec 30 ml (2 cuillères à soupe) par exemple d'eau ou d'un des autres liquides mentionnés
ci-dessus pour faire un mélange.
Avalez le mélange.
Rincez le mortier et le pilon que vous avez utilisé pour écraser le comprimé et le récipient, avec
un peu d'eau ou l'un des autres liquides (par exemple 30 ml), et avalez le liquide de rinçage.
Si nécessaire, votre médecin peut également vous donner le comprimé d'Eliquis écrasé mélangé dans
60 ml d'eau ou dans une solution aqueuse de glucose à 5 %, par le biais d'une sonde nasogastrique.
Veillez à toujours prendre Eliquis conformément aux indications recommandées dans les
situations suivantes :
Pour la prévention de la formation de caillots sanguins après la pose d’une prothèse totale de hanche
ou de genou.
La posologie recommandée est d’un comprimé d’Eliquis 2,5 mg deux fois par jour. Par exemple, un le
matin et un le soir.
Vous devez prendre le premier comprimé 12 à 24 heures après votre opération.
Si vous avez bénéficié d’une intervention majeure sur la hanche, vous prendrez généralement les
comprimés pendant 32 à 38 jours.
Si vous avez bénéficié d’une intervention majeure sur le genou, vous prendrez généralement les
comprimés pendant 10 à 14 jours.
Pour la prévention de la formation de caillots sanguins dans le cœur chez les patients présentant des
battements cardiaques irréguliers et au moins un facteur de risque supplémentaire.
La posologie recommandée est d’un comprimé d’Eliquis 5 mg deux fois par jour.
La posologie recommandée est d’un comprimé d’Eliquis 2,5 mg deux fois par jour dans les cas
suivants :
- vous présentez une insuffisance sévère de la fonction rénale ;
- vous répondez à au moins deux des critères suivants :
- vos analyses sanguines suggèrent une fonction rénale altérée (valeur de la créatinine
sérique de 1,5 mg/dL [133 micromoles/L] ou plus) ;
- vous êtes âgé d’au moins 80 ans ;
- votre poids est inférieur ou égal à 60 kg.
La dose recommandée est d'un comprimé deux fois par jour, par exemple, un le matin et un le soir.
Votre médecin décidera pendant combien de temps vous devrez poursuivre ce traitement.
Pour traiter la formation de caillots sanguins dans les veines de vos jambes et la formation de caillots
sanguins dans les vaisseaux sanguins de vos poumons.
La dose recommandée est de deux comprimés d’Eliquis 5 mg deux fois par jour durant les 7 premiers
jours, par exemple, deux le matin et deux le soir.
Au-delà de 7 jours, la dose recommandée est d'un comprimé d’Eliquis 5 mg deux fois par jour, par
exemple, un le matin et un le soir.
156
Pour prévenir la récidive de la formation de caillots sanguins à l'issue de 6 mois de traitement
La dose recommandée est d'un comprimé d’Eliquis 2,5 mg deux fois par jour, par exemple, un le
matin et un le soir.
Votre médecin décidera pendant combien de temps vous devrez poursuivre ce traitement.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
Pour traiter les caillots sanguins et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou
dans les vaisseaux sanguins des poumons.
Veillez à toujours prendre ou donner ce médicament en suivant exactement les indications de votre
médecin ou du médecin de l’enfant, ou du pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou du
médecin de l’enfant, du pharmacien ou de l’infirmier/ère en cas de doute.
Essayez de prendre ou donner les doses à heure fixe chaque jour afin d’obtenir le maximum de
bénéfices du traitement.
La dose d’Eliquis dépend du poids corporel et sera calculée par le médecin.
La dose recommandée pour les enfants et les adolescents pesant au moins 35 kg est de quatre
comprimés d’Eliquis 2,5 mg deux fois par jour durant les 7 premiers jours, par exemple, quatre le
matin et quatre le soir.
Au-delà de 7 jours, la dose recommandée est de deux comprimés d’Eliquis 2,5 mg deux fois par jour,
par exemple, deux le matin et deux le soir.
Pour les parents ou les aidants : veuillez observer l’enfant pour vous assurer de la prise complète de la
dose.
Il est important de respecter les visites programmées chez le médecin, car la dose devra
éventuellement être ajustée en fonction de l’évolution du poids.
Votre médecin pourra changer votre traitement anticoagulant de la façon suivante :
- Relais d’Eliquis par des médicaments anticoagulants
Arrêtez la prise d’Eliquis. Commencez le traitement par les médicaments anticoagulants (par exemple,
héparine) au moment où vous deviez prendre le comprimé suivant.
- Relais de médicaments anticoagulants par Eliquis
Arrêtez la prise des médicaments anticoagulants. Commencez le traitement par Eliquis au moment où
vous deviez prendre la dose suivante du médicament anticoagulant, puis continuez selon le schéma
normal.
- Relais d’un traitement anticoagulant contenant un anti-vitamine K (par exemple, warfarine) par
Eliquis
Arrêtez de prendre le médicament contenant un anti-vitamine K. Votre médecin devra effectuer
certaines analyses sanguines et vous indiquera quand commencer Eliquis.
- Relais d’Eliquis par un traitement anticoagulant contenant un anti-vitamine K (par exemple,
warfarine)
Si votre médecin vous indique que vous devez commencer à prendre un médicament contenant un
anti-vitamine K, continuez à prendre Eliquis pendant au moins deux jours après votre première dose
du médicament contenant un anti-vitamine K. Votre médecin devra effectuer certaines analyses
sanguines et vous indiquera quand arrêter Eliquis.
Patients bénéficiant d'une cardioversion
Si votre rythme cardiaque anormal doit être rétabli à la normale par une procédure appelée
cardioversion, prenez ce médicament aux heures indiquées par votre médecin pour prévenir la
157
formation de caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins du cerveau et des autres vaisseaux sanguins
de votre corps.
Si vous avez pris plus d'Eliquis que vous n’auriez dû
Contactez votre médecin immédiatement si vous avez pris plus que la dose prescrite de ce
médicament. Prenez la boîte avec vous, même s’il n’y a plus de comprimés.
Si vous avez pris plus d’Eliquis que recommandé, vous pouvez présenter un risque accru de
saignement. Si des saignements apparaissent, une opération chirurgicale, des transfusions sanguines,
ou d'autres traitements qui peuvent inverser l'activité de l'anti-Facteur Xa peuvent être nécessaires.
Si vous oubliez de prendre Eliquis
- Si vous oubliez une dose le matin, prenez-la dès que vous vous en apercevez. Elle peut être
prise en même temps que la dose du soir.
- Une dose oubliée le soir ne peut être prise qu’au cours de la même soirée. Ne prenez pas deux
doses le lendemain matin, mais au contraire le lendemain continuez de prendre le traitement
selon le schéma habituel deux fois par jour conformément à la prescription.
Si vous n’êtes pas sûr(e) de ce qu’il faut faire ou si vous avez oublié de prendre plus d’une dose,
parlez-en à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Si vous arrêtez de prendre Eliquis
N’arrêtez pas de prendre ce médicament sans en avoir d’abord parlé avec votre médecin car le risque
de formation d’un caillot sanguin pourrait être plus élevé si vous arrêtez le traitement trop tôt.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Eliquis peut être administré pour trois types de
pathologies différentes. Les effets indésirables connus et leurs fréquences dans chacune de ces
pathologies peuvent varier et sont présentés séparément ci-dessous. Pour ces pathologies, l’effet
indésirable général le plus fréquent de ce médicament est la survenue de saignements, qui peuvent
potentiellement engager le pronostic vital et nécessiter des soins médicaux immédiats.
Les effets indésirables suivants ont été observés avec Eliquis dans la prévention de la formation de
caillots sanguins après la pose d’une prothèse totale de hanche ou de genou.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 10)
- Anémie qui peut être à l'origine de fatigue et pâleur ;
- Saignements, notamment :
- hématome et gonflement ;
- Nausées (envie de vomir).
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 100)
- Diminution du nombre de plaquettes dans votre sang (ce qui peut affecter la coagulation) ;
- Saignements :
- survenant suite à votre opération dont des bleus et gonflements, du sang ou du liquide
sortant de la plaie/incision chirurgicale (sécrétion au niveau de la plaie) ou du site
d'injection ;
- dans votre estomac, dans vos intestins ou présence de sang rouge/clair dans les selles ;
- dans les urines ;
- de votre nez ;
- de votre vagin ;
158
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une sensation d'évanouissement ou une accélération
du rythme cardiaque ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de la bilirubine, un produit provenant de la dégradation des globules
rouges, ce qui peut provoquer un jaunissement de la peau et des yeux ;
- Démangeaisons.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 1 000)
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Contactez votre
médecin immédiatement si vous présentez l’un de ces symptômes.
- Saignements :
- dans un muscle ;
- dans vos yeux ;
- de vos gencives et dans vos crachats quand vous toussez ;
- de votre rectum ;
- Chute de cheveux.
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Saignements :
- dans votre cerveau ou votre colonne vertébrale ;
- dans vos poumons ou votre gorge ;
- dans votre bouche ;
- dans votre abdomen ou dans l’espace à l’arrière de votre cavité abdominale ;
- à partir d'une hémorroïde ;
- analyses biologiques révélant du sang dans les selles ou dans les urines ;
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (tâches sombres
centrales entourées d'une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe) ;
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses.
Les effets indésirables suivants ont été observés avec Eliquis pour la prévention de la formation de
caillots sanguins dans le cœur chez les patients présentant des battements cardiaques irréguliers et au
moins un facteur de risque supplémentaire.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- dans vos yeux ;
- dans votre estomac ou votre intestin ;
- de votre rectum ;
- dans les urines ;
- de votre nez ;
- de vos gencives ;
- hématome et gonflement ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou de pâleur ;
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une sensation d’évanouissement ou une accélération
du rythme cardiaque ;
- Nausées (envie de vomir) ;
- Analyse biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT).
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 100)
159
- Saignements :
- dans votre cerveau ou votre colonne vertébrale ;
- de votre bouche ou présence de sang dans vos crachats quand vous toussez ;
- dans votre abdomen ou de votre vagin ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- saignement survenant après votre opération notamment hématome et gonflement, sang ou
liquide s’écoulant de la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site
d’injection ;
- à partir d'une hémorroïde ;
- analyses biologiques révélant du sang dans les selles ou dans les urines ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans votre sang (ce qui peut affecter la coagulation) ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de la bilirubine, un produit provenant de la dégradation des globules
rouges, ce qui peut provoquer un jaunissement de la peau et des yeux ;
- Éruption cutanée ;
- Démangeaisons ;
- Chute de cheveux ;
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Contactez votre
médecin immédiatement si vous présentez l’un de ces symptômes.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 1 000)
- Saignements :
- dans vos poumons ou votre gorge ;
- dans l’espace situé derrière votre cavité abdominale ;
- dans un muscle.
Effets indésirables très rares (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 10 000)
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (tâches sombres
centrales entourées d'une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses.
Les effets indésirables suivants ont été observés avec Eliquis pour le traitement et la prévention de la
récidive de formation de caillots sanguins dans les veines de vos jambes ou dans les vaisseaux
sanguins de vos poumons.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- de votre nez ;
- de vos gencives ;
- dans les urines ;
- hématome et gonflement ;
- dans votre estomac, votre intestin ou de votre rectum ;
- dans votre bouche ;
- de votre vagin ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou de pâleur ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans votre sang (ce qui peut affecter la coagulation) ;
- Nausées (envie de vomir) ;
160
- Éruption cutanée ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT) ou de l'alanine
aminotransférase (ALAT).
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 100)
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une sensation d’évanouissement ou une accélération
du rythme cardiaque
- Saignements :
- dans vos yeux ;
- de votre bouche ou présence de sang dans vos crachats quand vous toussez ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- analyses biologiques révélant du sang dans les selles ou dans les urines ;
- saignement survenant après votre opération notamment hématome et gonflement, sang ou
liquide s’écoulant de la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site
d’injection ;
- à partir d'une hémorroïde ;
- dans un muscle ;
- Démangeaisons ;
- Chute de cheveux ;
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Contactez votre
médecin immédiatement si vous présentez l’un de ces symptômes.
- Analyses sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de la bilirubine, un produit provenant de la dégradation des globules
rouges, ce qui peut provoquer un jaunissement de la peau et des yeux.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 1 000)
- Saignements :
- dans votre cerveau ou votre colonne vertébrale ;
- dans vos poumons.
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Saignements :
- dans votre abdomen ou dans l’espace à l’arrière de votre cavité abdominale.
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (tâches sombres
centrales entourées d'une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe) ;
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses.
Effets secondaires supplémentaires chez les enfants et les adolescents
Informez immédiatement le médecin de l’enfant si vous observez l’un de ces symptômes ;
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Ces effets
secondaires sont : fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10).
En général, les effets secondaires observés chez les enfants et les adolescents traités par Eliquis étaient
semblables à ceux observés chez les adultes et étaient principalement d’intensité légère à modérée. Les
effets secondaires observés plus souvent chez les enfants et les adolescents étaient des saignements de
nez et des saignements vaginaux anormaux.
161
Effets indésirables très fréquents (pouvant affecter plus d’une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- du vagin ;
- du nez.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu’à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- des gencives ;
- sang dans les urines ;
- hématome et gonflement ;
- de l’intestin ou du rectum ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- saignement après une opération notamment hématome et gonflement, sang s’écoulant de
la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site d’injection ;
- Chute de cheveux ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou pâleur ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans le sang de l’enfant (ce qui peut affecter la
coagulation) ;
- Nausées (envie de vomir) ;
- Éruption cutanée ;
- Démangeaisons ;
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une perte de connaissance ou une accélération du
rythme cardiaque chez l’enfant ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Saignements :
- dans l’abdomen ou dans l’espace à l’arrière de la cavité abdominale ;
- dans l’estomac ;
- dans les yeux ;
- dans la bouche ;
- provenant d’une hémorroïde ;
- dans la bouche ou présence de sang dans les crachats en cas de toux ;
- dans le cerveau ou la colonne vertébrale ;
- dans les poumons ;
- dans un muscle ;
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (taches sombres
centrales entourées d’une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe) ;
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT) ;
- analyses révélant du sang dans les selles ou dans les urines.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
162
5. Comment conserver Eliquis
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et sur la plaquette
thermoformée après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite aucune précaution particulière de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Eliquis
La substance active est l’apixaban. Chaque comprimé contient 2,5 mg d’apixaban.
Les autres composants sont :
- Noyau du comprimé : lactose (voir rubrique 2 "Eliquis contient du lactose (un type de
sucre) et du sodium"), cellulose microcristalline, croscarmellose sodique (voir rubrique 2
"Eliquis contient du lactose (un type de sucre) et du sodium"), laurylsulfate de sodium,
stéarate de magnésium (E470b) ;
- Pelliculage : lactose monohydraté (voir rubrique 2 "Eliquis contient du lactose (un type
de sucre) et du sodium"), hypromellose (E464), dioxyde de titane (E171), triacétine,
oxyde de fer jaune (E172).
Qu’est-ce qu'Eliquis et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés sont de couleur jaune, ronds (diamètre de 6 mm) et gravés“893” sur une face
et “2½” sur l’autre face.
- Ils sont fournis dans des plaquettes thermoformées par boîtes de 10, 20, 60, 168 et
200 comprimés pelliculés.
- Des plaquettes thermoformées unidoses par boîtes de 60 x 1 et 100 x 1 comprimé pelliculé sont
également disponibles pour la délivrance dans les hôpitaux.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Carte de surveillance du patient : gestion de l’information
Dans l’emballage extérieur d’Eliquis, vous trouverez avec la notice une carte de surveillance du
patient ou votre médecin vous aura donné une carte similaire.
Cette carte de surveillance du patient contient des informations qui vous seront utiles et avertiront les
autres médecins que vous prenez Eliquis. Gardez cette carte sur vous en permanence.
1. Prenez la carte.
2. Conservez uniquement la partie rédigée dans votre langue (les bords sont perforés pour vous
faciliter la tâche).
3. Complétez les rubriques suivantes, ou demandez à votre médecin de le faire :
- Nom :
- Date de naissance :
- Indication :
- Dose : ........mg deux fois par jour
- Nom du médecin :
- N° de téléphone du médecin :
4. Pliez la carte et gardez-la sur vous en permanence
163
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricants
CATALENT ANAGNI S.R.L.
Loc. Fontana del Ceraso snc
Strada Provinciale Casilina, 41
03012 Anagni (FR)
Italie
Pfizer Manufacturing Deutschland GmbH
Mooswaldallee 1
79108 Freiburg Im Breisgau
Allemagne
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Pfizer Ireland Pharmaceuticals
Little Connell Newbridge
Co. Kildare
Irlande
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/
.
164
Notice : information de l’utilisateur
Eliquis 5 mg comprimés pelliculés
apixaban
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mention
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce qu'Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Eliquis
3. Comment prendre Eliquis
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Eliquis
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce qu'Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
Eliquis contient de l’apixaban comme substance active et appartient à la classe de médicaments
appelés anticoagulants. Ce médicament aide à prévenir la formation de caillots sanguins en bloquant le
Facteur Xa, qui est un élément important de la coagulation sanguine.
Eliquis est utilisé chez l’adulte :
- pour prévenir la formation d’un caillot sanguin dans le cœur chez les patients présentant des
battements cardiaques irréguliers (fibrillation atriale) et au moins un facteur de risque
supplémentaire. Les caillots sanguins peuvent se détacher, transiter jusqu’au cerveau et
provoquer un accident vasculaire cérébral, ou vers d’autres organes et altérer l’irrigation
sanguine normale vers cet organe (une pathologie dénommée embolie systémique). L’accident
vasculaire cérébral peut engager le pronostic vital et nécessite des soins médicaux immédiats.
- pour traiter la formation de caillots sanguins dans les veines de vos jambes (thrombose veineuse
profonde) et dans les vaisseaux sanguins de vos poumons (embolie pulmonaire), et pour
prévenir la récidive de la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins de vos
jambes et/ou de vos poumons.
Eliquis est utilisé chez les enfants âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour traiter les caillots sanguins
et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou dans les vaisseaux sanguins des
poumons.
Pour connaître la dose recommandée adaptée au poids corporel, voir rubrique 3.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Eliquis
Ne prenez jamais Eliquis
- si vous êtes allergique à l'apixaban ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
- si vous êtes sujet à des saignements excessifs ;
165
- si vous présentez une pathologie d’un organe susceptible d’aggraver le risque de saignement
grave (telle qu'un ulcère actif ou récent de l’estomac ou de l’intestin, un saignement récent
dans le cerveau) ;
- si vous présentez une maladie du foie augmentant les risques de saignement (coagulopathie
hépatique) ;
- si vous prenez des médicaments empêchant la coagulation sanguine (par exemple,
warfarine, rivaroxaban, dabigatran ou héparine), sauf en cas de changement de traitement
anticoagulant, si un accès veineux ou artériel a été mis en place et que vous recevez de
l’héparine dans la tubulure pour qu’elle ne s’obture pas, ou si le tube est inséré dans votre
vaisseau sanguin (ablation par cathéter) pour traiter un rythme cardiaque irrégulier (arythmie).
Avertissements et précautions
Prévenez votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant de prendre ce médicament si vous êtes
dans l’une des situations suivantes :
- risque accru de saignement, par exemple :
- troubles hémorragiques, notamment les affections résultant de la réduction de l'activité
des plaquettes ;
- pression artérielle très élevée, non contrôlée par un traitement médical ;
- si vous êtes âgé de plus de 75 ans ;
- si vous pesez 60 kg ou moins ;
- affection rénale sévère ou si vous êtes sous dialyse ;
- problèmes au foie ou des antécédents de problèmes au foie ;
- Ce médicament sera utilisé avec précaution chez les patients présentant les signes d’une
fonction hépatique altérée.
- si vous êtes porteur d’une prothèse valvulaire cardiaque ;
- si votre médecin juge votre tension artérielle instable ou si un autre traitement ou une procédure
chirurgicale visant à retirer le caillot sanguin de vos poumons est programmé.
Faites attention avec Eliquis
- si vous savez que vous souffrez d’une maladie appelée syndrome des antiphospholipides (une
affection du système immunitaire qui cause un risque accru de formation de caillots sanguins),
dites-le à votre médecin ; il décidera si le traitement doit éventuellement être modifié.
Si vous avez besoin d’une intervention chirurgicale ou d’une procédure susceptible d’entraîner un
saignement, votre médecin pourra vous demander d’interrompre temporairement la prise de ce
médicament pendant une brève période. Si vous ne savez pas si une procédure est susceptible
d’entraîner un saignement, demandez conseil à votre médecin.
Enfants et adolescents
Ce médicament n’est pas recommandé chez l’enfant et l’adolescent pesant moins de 35 kg.
Autres médicaments et Eliquis
Informez votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez
prendre tout autre médicament.
Certains médicaments peuvent augmenter les effets d’Eliquis et d’autres peuvent diminuer ses effets.
Votre médecin décidera si vous devez être traité par Eliquis alors que vous prenez ces médicaments et
comment vous devrez être surveillé.
Les médicaments suivants peuvent augmenter les effets d’Eliquis et le risque de saignement
indésirable :
- certains médicaments contre les infections fongiques (par exemple, kétoconazole, etc.) ;
- certains médicaments antiviraux contre le VIH/SIDA (par exemple, ritonavir) ;
- d’autres médicaments utilisés pour réduire la formation de caillots sanguins (par exemple,
énoxaparine, etc.) ;
166
- des médicaments anti-inflammatoires ou des anti-douleurs (par exemple, acide
acétylsalicylique ou naproxène). En particulier si vous avez plus de 75 ans et que vous prenez
de l’acide acétylsalicylique, vous pouvez avoir un risque plus élevé de saignement ;
- des médicaments pour traiter l’hypertension ou les problèmes cardiaques (par exemple,
diltiazem) ;
- des médicaments antidépresseurs appelés inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.
Les médicaments suivants peuvent réduire la capacité d'Eliquis à aider à prévenir la formation de
caillots sanguins :
- médicaments pour prévenir l’épilepsie ou les crises épileptiques (par exemple, phénytoïne,
etc.) ;
- millepertuis (préparation à base de plantes utilisée pour la dépression) ;
- médicaments pour traiter la tuberculose ou d’autres infections (par exemple, rifampicine).
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez d'être enceinte,
demandez conseil à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre ce
médicament.
Les effets d’Eliquis sur la grossesse et l’enfant à naître ne sont pas connus. Si vous êtes enceinte, vous
ne devez pas prendre ce médicament. Contactez votre médecin immédiatement si vous tombez
enceinte pendant que vous prenez ce médicament.
On ne sait pas si Eliquis passe dans le lait maternel. Demandez conseil à votre médecin, à votre
pharmacien ou à votre infirmier/ère avant de prendre ce médicament pendant l’allaitement. Ils vous
recommanderont soit d’interrompre l’allaitement soit d’arrêter ou de ne pas commencer à prendre ce
médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Eliquis n'a pas montré qu'il pouvait altérer votre aptitude à conduire ou utiliser des machines.
Eliquis contient du lactose (un type de sucre) et du sodium
Si votre médecin vous a indiqué que vous présentiez une intolérance à certains sucres, contactez-le
avant de prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé, il est essentiellement
« sans sodium ».
3. Comment prendre Eliquis
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin, ou
de votre pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin, de votre pharmacien ou de votre infirmier/ère
en cas de doute.
Posologie
Avalez le comprimé avec un verre d’eau. Eliquis peut être pris pendant ou en dehors des repas.
Essayez de prendre les comprimés à heure fixe chaque jour afin d’obtenir le maximum de bénéfices de
votre traitement.
Si vous avez des difficultés à avaler le comprimé en entier, discutez avec votre médecin des autres
façons de prendre Eliquis. Le comprimé peut être écrasé et mélangé avec de l'eau, ou une solution
aqueuse de glucose à 5 %, ou du jus de pomme ou de la compote de pomme, immédiatement avant de
le prendre.
Instructions pour l'écrasement :
Écrasez les comprimés avec un pilon et un mortier.
167
Transférez soigneusement toute la poudre dans un récipient approprié puis mélangez la poudre
avec 30 ml (2 cuillères à soupe) par exemple d'eau ou d'un des autres liquides mentionnés
ci-dessus pour faire un mélange.
Avalez le mélange.
Rincez le mortier et le pilon que vous avez utilisé pour écraser le comprimé et le récipient, avec
un peu d'eau ou l'un des autres liquides (par exemple 30 ml), et avalez le liquide de rinçage.
Si nécessaire, votre médecin peut également vous donner le comprimé d'Eliquis écrasé mélangé dans
60 ml d'eau ou dans une solution aqueuse de glucose à 5 %, par le biais d'une sonde nasogastrique.
Veillez à toujours prendre Eliquis conformément aux indications recommandées dans les
situations suivantes :
Pour la prévention de la formation de caillots sanguins dans le cœur chez les patients présentant des
battements cardiaques irréguliers et au moins un facteur de risque supplémentaire.
La posologie recommandée est d’un comprimé d’Eliquis 5 mg deux fois par jour.
La posologie recommandée est d’un comprimé d’Eliquis 2,5 mg deux fois par jour dans les cas
suivants :
- vous présentez une insuffisance sévère de la fonction rénale ;
- vous répondez à au moins deux des critères suivants :
- vos analyses sanguines suggèrent une fonction rénale altérée (valeur de la créatinine
sérique de 1,5 mg/dL [133 micromoles/L] ou plus) ;
- vous êtes âgé d’au moins 80 ans ;
- votre poids est inférieur ou égal à 60 kg.
La dose recommandée est d'un comprimé deux fois par jour, par exemple, un le matin et un le soir.
Votre médecin décidera pendant combien de temps vous devrez poursuivre ce traitement.
Pour traiter la formation de caillots sanguins dans les veines de vos jambes et la formation de caillots
sanguins dans les vaisseaux sanguins de vos poumons.
La dose recommandée est de deux comprimés d’Eliquis 5 mg deux fois par jour durant les 7 premiers
jours, par exemple, deux le matin et deux le soir.
Au-delà de 7 jours, la dose recommandée est d'un comprimé d’Eliquis 5 mg deux fois par jour, par
exemple, un le matin et un le soir.
Pour prévenir la récidive de la formation de caillots sanguins à l'issue de 6 mois de traitement
La dose recommandée est d'un comprimé d’Eliquis 2,5 mg deux fois par jour, par exemple, un le
matin et un le soir.
Votre médecin décidera pendant combien de temps vous devrez poursuivre ce traitement.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
Pour traiter les caillots sanguins et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou
dans les vaisseaux sanguins des poumons.
Veillez à toujours prendre ou donner ce médicament en suivant exactement les indications de votre
médecin ou du médecin de l’enfant, ou du pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou du
médecin de l’enfant, du pharmacien ou de l’infirmier/ère en cas de doute.
Essayez de prendre ou donner les doses à heure fixe chaque jour afin d’obtenir le maximum de
bénéfices du traitement.
La dose d’Eliquis dépend du poids corporel et sera calculée par le médecin.
La dose recommandée pour les enfants et les adolescents pesant au moins 35 kg est de deux
comprimés d’Eliquis 5 mg deux fois par jour durant les 7 premiers jours, par exemple, deux le matin
et deux le soir.
168
Au-delà de 7 jours, la dose recommandée est d’un comprimé d’Eliquis 5 mg deux fois par jour, par
exemple, un le matin et un le soir.
Pour les parents ou les aidants : veuillez observer l’enfant pour vous assurer de la prise complète de la
dose.
Il est important de respecter les visites programmées chez le médecin, car la dose devra
éventuellement être ajustée en fonction de l’évolution du poids.
Votre médecin pourra changer votre traitement anticoagulant de la façon suivante :
- Relais d’Eliquis par des médicaments anticoagulants
Arrêtez la prise d’Eliquis. Commencez le traitement par les médicaments anticoagulants (par exemple,
héparine) au moment où vous deviez prendre le comprimé suivant.
- Relais de médicaments anticoagulants par Eliquis
Arrêtez la prise des médicaments anticoagulants. Commencez le traitement par Eliquis au moment où
vous deviez prendre la dose suivante du médicament anticoagulant, puis continuez selon le schéma
normal.
- Relais d’un traitement anticoagulant contenant un anti-vitamine K (par exemple, warfarine) par
Eliquis
Arrêtez de prendre le médicament contenant un anti-vitamine K. Votre médecin devra effectuer
certaines analyses sanguines et vous indiquera quand commencer Eliquis.
- Relais d’Eliquis par un traitement anticoagulant contenant un anti-vitamine K (par exemple,
warfarine)
Si votre médecin vous indique que vous devez commencer à prendre un médicament contenant un
anti-vitamine K, continuez à prendre Eliquis pendant au moins deux jours après votre première dose
du médicament contenant un anti-vitamine K. Votre médecin devra effectuer certaines analyses
sanguines et vous indiquera quand arrêter Eliquis.
Patients bénéficiant d'une cardioversion
Si votre rythme cardiaque anormal doit être rétabli à la normale par une procédure appelée
cardioversion, prenez ce médicament aux heures indiquées par votre médecin pour prévenir la
formation de caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins du cerveau et des autres vaisseaux sanguins
de votre corps.
Si vous avez pris plus d'Eliquis que vous n’auriez dû
Contactez votre médecin immédiatement si vous avez pris plus d’Eliquis que la dose prescrite.
Prenez la boîte avec vous, même s’il n’y a plus de comprimés.
Si vous avez pris plus d’Eliquis que recommandé, vous pouvez présenter un risque accru de
saignement. Si des saignements apparaissent, une opération chirurgicale, des transfusions sanguines,
ou d'autres traitements qui peuvent inverser l'activité de l'anti-Facteur Xa peuvent être nécessaires.
Si vous oubliez de prendre Eliquis
- Si vous oubliez une dose le matin, prenez-la dès que vous vous en apercevez. Elle peut être
prise en même temps que la dose du soir.
- Une dose oubliée le soir ne peut être prise qu’au cours de la même soirée. Ne prenez pas deux
doses le lendemain matin, mais au contraire continuez le lendemain de prendre le traitement
selon le schéma habituel deux fois par jour conformément à la prescription.
Si vous n’êtes pas sûr(e) de ce qu’il faut faire ou si vous avez oublié de prendre plus d’une dose,
parlez-en à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
169
Si vous arrêtez de prendre Eliquis
N’arrêtez pas de prendre ce médicament sans en avoir d’abord parlé avec votre médecin car le risque
de formation d’un caillot sanguin pourrait être plus élevé si vous arrêtez le traitement trop tôt.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde. L’effet indésirable général le plus fréquent de
ce médicament est la survenue de saignements, qui peuvent potentiellement engager le pronostic vital
et nécessiter des soins médicaux immédiats.
Les effets indésirables suivants ont été observés avec Eliquis pour la prévention de la formation de
caillots sanguins dans le cœur chez les patients présentant des battements cardiaques irréguliers et au
moins un facteur de risque supplémentaire.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- dans vos yeux ;
- dans votre estomac ou votre intestin ;
- de votre rectum ;
- dans les urines ;
- de votre nez ;
- de vos gencives ;
- hématome et gonflement ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou de pâleur ;
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une sensation d’évanouissement ou une accélération
du rythme cardiaque ;
- Nausées (envie de vomir) ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT).
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 100)
- Saignements :
- dans votre cerveau ou votre colonne vertébrale ;
- de votre bouche ou présence de sang dans vos crachats quand vous toussez ;
- dans votre abdomen ou de votre vagin ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- saignement survenant après votre opération notamment hématome et gonflement, sang ou
liquide s’écoulant de la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site
d’injection ;
- à partir d'une hémorroïde ;
- analyses biologiques révélant du sang dans les selles ou dans les urines ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans votre sang (ce qui peut affecter la coagulation) ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de la bilirubine, un produit provenant de la dégradation des globules
rouges, ce qui peut provoquer un jaunissement de la peau et des yeux.
- Éruption cutanée ;
- Démangeaisons ;
170
- Chute de cheveux ;
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Contactez votre
médecin immédiatement si vous présentez l’un de ces symptômes.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 1 000)
- Saignements :
- dans vos poumons ou votre gorge ;
- dans l’espace situé derrière votre cavité abdominale ;
- dans un muscle.
Effets indésirables très rares (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 10 000)
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (tâches sombres
centrales entourées d'une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses.
Les effets indésirables suivants ont été observés avec Eliquis pour le traitement et la prévention de la
récidive de formation de caillots sanguins dans les veines de vos jambes ou dans les vaisseaux
sanguins de vos poumons.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- de votre nez ;
- de vos gencives ;
- sang dans les urines ;
- hématome et gonflement ;
- dans votre estomac, votre intestin ou de votre rectum ;
- dans votre bouche ;
- de votre vagin ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou de pâleur ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans votre sang (ce qui peut affecter la coagulation) ;
- Nausées (envie de vomir) ;
- Éruption cutanée ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT) ou de l'alanine
aminotransférase (ALAT).
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 100)
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une sensation d’évanouissement ou une accélération
du rythme cardiaque ;
- Saignements :
- dans vos yeux ;
- de votre bouche ou présence de sang dans vos crachats quand vous toussez ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- analyses biologiques révélant du sang dans les selles ou dans les urines ;
- saignement survenant après une opération notamment hématome et gonflement, sang ou
liquide s’écoulant de la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site
d’injection ;
- à partir d'une hémorroïde ;
- dans un muscle ;
- Démangeaisons ;
- Chute de cheveux ;
171
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Contactez votre
médecin immédiatement si vous présentez l’un de ces symptômes.
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de la bilirubine, un produit provenant de la dégradation desglobules
rouges, ce qui peut provoquer un jaunissement de la peau et des yeux.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à une personne sur 1 000)
- Saignements :
- dans votre cerveau ou votre colonne vertébrale ;
- dans vos poumons.
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Saignements :
- dans votre abdomen ou dans l’espace à l’arrière de votre cavité abdominale.
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (tâches sombres
centrales entourées d'une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe) ;
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses.
Effets secondaires supplémentaires chez les enfants et les adolescents
Informez immédiatement le médecin de l’enfant si vous observez l’un de ces symptômes ;
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Ces effets
secondaires sont : fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10).
En général, les effets secondaires observés chez les enfants et les adolescents traités par Eliquis étaient
semblables à ceux observés chez les adultes et étaient principalement d’intensité légère à modérée. Les
effets secondaires observés plus souvent chez les enfants et les adolescents étaient des saignements de
nez et des saignements vaginaux anormaux.
Effets indésirables très rares (pouvant affecter jusqu’à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- du vagin ;
- du nez.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu’à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- des gencives ;
- sang dans les urines ;
- hématome et gonflement ;
- de l’intestin ou du rectum ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- saignement après une opération notamment hématome et gonflement, sang s’écoulant de
la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site d’injection ;
- Chute de cheveux ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou pâleur ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans le sang de l’enfant (ce qui peut affecter la
coagulation) ;
- Nausées (envie de vomir) ;
- Éruption cutanée ;
- Démangeaisons ;
172
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une perte de connaissance ou une accélération du
rythme cardiaque chez l’enfant
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Saignements :
- dans l’abdomen ou dans l’espace à l’arrière de la cavité abdominale ;
- dans l’estomac ;
- dans les yeux ;
- dans la bouche ;
- provenant d’une hémorroïde ;
- dans la bouche ou présence de sang dans les crachats en cas de toux ;
- dans le cerveau ou la colonne vertébrale ;
- dans les poumons ;
- dans un muscle ;
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (tâches sombres
centrales entourées d’une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe) ;
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT) ;
- analyses révélant du sang dans les selles ou dans les urines.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à
votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Eliquis
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et sur la plaquette
thermoformée après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite aucune précaution particulière de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Eliquis
La substance active est l’apixaban. Chaque comprimé contient 5 mg d’apixaban.
Les autres composants sont :
- Noyau du comprimé : lactose (voir rubrique 2 "Eliquis contient du lactose (un type de
sucre) et du sodium"), cellulose microcristalline, croscarmellose sodique (voir rubrique 2
173
"Eliquis contient du lactose (un type de sucre) et du sodium"), laurylsulfate de sodium,
stéarate de magnésium (E470b) ;
- Pelliculage : lactose monohydraté (voir rubrique 2 “Eliquis contient du lactose (un type
de sucre) et du sodium”), hypromellose (E464), dioxyde de titane (E171), triacétine,
oxyde de fer rouge (E172).
Qu’est-ce qu'Eliquis et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés sont de couleur rose, ovales (10 mm x 5 mm) et gravés “894” sur une face et
“5” sur l’autre face.
- Ils sont présentés dans des plaquettes thermoformées par boîtes de 14, 20, 28, 56, 60, 168 et
200 comprimés pelliculés.
- Des plaquettes thermoformées unidoses par boîtes de 100 x 1 comprimé pelliculé sont
également disponibles pour la délivrance dans les hôpitaux.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Carte de surveillance du patient : gestion de l’information
Dans l’emballage extérieur d’Eliquis, vous trouverez avec la notice une carte de surveillance du
patient ou votre médecin vous aura donné une carte similaire.
Cette carte de surveillance du patient contient des informations qui vous seront utiles et avertiront les
autres médecins que vous prenez Eliquis. Gardez cette carte sur vous en permanence.
1. Prenez la carte.
2. Conservez uniquement la partie rédigée dans votre langue (les bords sont perforés pour vous
faciliter la tâche).
3. Complétez les rubriques suivantes, ou demandez à votre médecin de le faire :
- Nom :
- Date de naissance :
- Indication :
- Dose : ........mg deux fois par jour
- Nom du médecin :
- N° de téléphone du médecin :
4. Pliez la carte et gardez-la sur vous en permanence.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricants
CATALENT ANAGNI S.R.L.
Loc. Fontana del Ceraso snc
Strada Provinciale Casilina, 41
03012 Anagni (FR)
Italie
Pfizer Manufacturing Deutschland GmbH
Mooswaldallee 1
79108 Freiburg Im Breisgau
Allemagne
174
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Pfizer Ireland Pharmaceuticals
Little Connell Newbridge
Co. Kildare
Irlande
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/
.
175
Notice : information de l’utilisateur
Eliquis 0,15 mg granulés en gélules à ouvrir
apixaban
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous. Cette notice a été rédigée pour les patients (“vous”) et le
parent ou aidant qui donnera ce médicament à l’enfant.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mention
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce qu’Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de donner Eliquis
3. Comment donner Eliquis
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Eliquis
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce qu’Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
Eliquis contient de l’apixaban comme substance active et appartient à la classe de médicaments
appelés anticoagulants. Ce médicament aide à prévenir la formation de caillots sanguins en bloquant le
Facteur Xa, qui est un élément important de la coagulation sanguine.
Eliquis est utilisé chez les enfants âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour traiter les caillots sanguins
et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou dans les vaisseaux sanguins des
poumons.
Pour connaître la dose recommandée adaptée au poids corporel, voir rubrique 3.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de donner Eliquis
Ne donnez jamais Eliquis
- si l’enfant est allergique à l’apixaban ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
- si l’enfant saigne excessivement ;
- si l’enfant présente une maladie affectant un organe susceptible d’aggraver le risque de
saignement grave (telle qu’un ulcère actif ou récent de l’estomac ou de l’intestin, un
saignement récent dans le cerveau) ;
- si l’enfant présente une maladie du foie augmentant les risques de saignement (coagulopathie
hépatique) ;
- si l’enfant prend des médicaments empêchant la coagulation sanguine (par exemple,
warfarine, rivaroxaban, dabigatran ou héparine), sauf en cas de changement de traitement
anticoagulant, si un accès veineux ou artériel a été mis en place et que de l’héparine est
administrée dans la tubulure pour qu’elle ne s’obture pas, ou si le tube est inséré dans un
vaisseau sanguin (ablation par cathéter) pour traiter un rythme cardiaque irrégulier (arythmie).
176
Avertissements et précautions
Prévenez le médecin de l’enfant, le pharmacien ou l’infirmier/ère avant de donner ce médicament si
l’enfant est dans l’une des situations suivantes :
- risque accru de saignement, par exemple :
- troubles hémorragiques, notamment les affections résultant de la réduction de l’activité
des plaquettes ;
- pression artérielle très élevée, non contrôlée par un traitement médical ;
- affection rénale sévère ou si l’enfant est sous dialyse ;
- problèmes au foie ou antécédents de problèmes au foie ;
- Ce médicament sera utilisé avec précaution chez les patients présentant les signes d’une
fonction hépatique altérée.
- présence d’un tube (cathéter) ou réalisation d’une injection dans la colonne vertébrale
(pour une anesthésie ou pour le soulagement de la douleur), le médecin de l’enfant vous dira de
donner ce médicament 5 heures ou plus après le retrait du cathéter ;
- si l’enfant est porteur d’une prothèse valvulaire cardiaque ;
- si le médecin de l’enfant juge la tension artérielle de l’enfant instable ou si un autre traitement
ou une procédure chirurgicale visant à retirer le caillot sanguin des poumons de l’enfant est
programmé.
Soyez particulièrement prudent avec Eliquis
- si vous savez que l’enfant souffre d’une maladie appelée syndrome des antiphospholipides (une
affection du système immunitaire qui cause un risque accru de formation de caillots sanguins),
dites-le au médecin de l’enfant qui décidera si le traitement doit éventuellement être modifié.
Si l’enfant a besoin d’une intervention chirurgicale ou d’une procédure susceptible d’entraîner un
saignement, le médecin de l’enfant pourrait vous demander d’interrompre temporairement
l’administration de ce médicament pendant une brève période. Si vous ne savez pas si une procédure
est susceptible d’entraîner un saignement, demandez conseil au médecin de l’enfant.
Enfants et adolescents
Eliquis granulés en gélule à ouvrir doit être utilisé chez les enfants pesant entre 4 kg et 5 kg pour
traiter les caillots sanguins et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines. Il
n’existe pas suffisamment d’informations sur son utilisation chez les enfants et les adolescents dans
d’autres indications.
Autres médicaments et Eliquis
Informez le médecin de l’enfant, le pharmacien ou l’infirmier/ère si l’enfant prend, a récemment pris
ou pourrait prendre tout autre médicament.
Certains médicaments peuvent augmenter les effets d’Eliquis et d’autres peuvent diminuer ses effets.
Le médecin de l’enfant décidera si votre enfant doit être traité par Eliquis s’il prend ces médicaments
et comment l’enfant devra être surveillé.
Les médicaments suivants peuvent augmenter les effets d’Eliquis et le risque de saignement
indésirable :
- certains médicaments contre les infections fongiques (par exemple, kétoconazole, etc.) ;
- certains médicaments antiviraux contre le VIH/SIDA (par exemple, ritonavir) ;
- d’autres médicaments utilisés pour réduire la formation de caillots sanguins (par exemple,
énoxaparine, etc.) ;
- des médicaments anti-inflammatoires ou des médicaments anti-douleurs (par exemple,
acide acétylsalicylique ou naproxène) ;
- des médicaments pour traiter l’hypertension ou les problèmes cardiaques (par exemple,
diltiazem) ;
- des médicaments antidépresseurs appelés inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.
177
Les médicaments suivants peuvent réduire la capacité d’Eliquis à aider à prévenir la formation de
caillots sanguins :
- médicaments pour prévenir l’épilepsie ou les crises épileptiques (par exemple, phénytoïne,
etc.) ;
- millepertuis (préparation à base de plantes utilisée pour la dépression) ;
- médicaments pour traiter la tuberculose ou d’autres infections (par exemple, rifampicine).
Grossesse et allaitement
Si l’adolescente est enceinte ou qu’elle allaite, si elle pense être enceinte ou planifie d’être enceinte,
demandez conseil au médecin de l’adolescente, au pharmacien ou à l’infirmier/ère avant de donner ce
médicament.
Les effets d’Eliquis sur la grossesse et l’enfant à naître ne sont pas connus. Si l’adolescente est
enceinte, vous ne devez pas donner ce médicament. Contactez le médecin de l’adolescente
immédiatement en cas de début de grossesse pendant la prise de ce médicament.
Les adolescentes qui ont leurs règles peuvent avoir des saignements menstruels plus abondants avec
Eliquis. Veuillez contacter le médecin de l’enfant pour toute question.
On ne sait pas si Eliquis passe dans le lait maternel. Demandez conseil au médecin de l’adolescente,
au pharmacien ou à l’infirmier/ère avant de donner ce médicament à l’adolescente si elle allaite. Il
vous indiquera si l’adolescente doit arrêter d’allaiter pendant qu’elle reçoit Eliquis ou si, à l’inverse,
elle doit arrêter de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Eliquis n’a pas montré qu’il pouvait altérer l’aptitude à conduire ou utiliser des machines.
Eliquis contient du saccharose
Si le médecin de l’enfant vous a informé(e) que l’enfant a une intolérance à certains sucres,
contactez-le avant de donner ce médicament.
3. Comment donner Eliquis
Veillez à toujours donner ce médicament à l’enfant en suivant exactement les indications du médecin
de l’enfant. Vérifiez auprès du médecin de l’enfant, du pharmacien ou de l’infirmier/ère en cas de
doute.
Posologie
Essayez de donner les doses à heure fixe chaque jour afin d’obtenir le maximum de bénéfices du
traitement.
Si l’enfant a des difficultés à avaler, vous pouvez éventuellement administrer le mélange liquide par
une sonde de gastrostomie ou une sonde nasogastrique. Discutez avec votre médecin des autres
moyens d’administrer Eliquis.
Étant donné que la dose d’Eliquis est basée sur le poids corporel, il est important de respecter les
visites programmées chez le médecin, car la dose devra éventuellement être ajustée en fonction de
l’évolution du poids. Cela permet de s’assurer que l’enfant reçoit la dose correcte d’Eliquis. Votre
médecin pourra ajuster la dose de l’enfant si nécessaire. Vous trouverez ci-dessous le tableau que votre
médecin utilisera. N’ajustez pas la dose vous-même.
178
Tableau 1 : Dose recommandée d’Eliquis chez les enfants
Jours 1 à 7
Jour 8 et au-delà
Poids corporel
(kg)
Schéma
d’administration
Dose maximale
quotidienne
Schéma
d’administration
Dose maximale
quotidienne
de 4 à < 5
0,6 mg deux fois
par jour
1,2 mg
0,3 mg deux fois
par jour
0,6 mg
de 5 à < 6
1 mg deux fois par
jour
2 mg
0,5 mg deux fois
par jour
1 mg
de 6 à < 9
2 mg deux fois par
jour
4 mg
1 mg deux fois par
jour
2 mg
de 9 à < 12
3 mg deux fois par
jour
6 mg
1,5 mg deux fois
par jour
3 mg
de 12 à < 18
4 mg deux fois par
jour
8 mg
2 mg deux fois par
jour
4 mg
de 18 à < 25
6 mg deux fois par
jour
12 mg
3 mg deux fois par
jour
6 mg
de 25 à < 35
8 mg deux fois par
jour
16 mg
4 mg deux fois par
jour
8 mg
35
10 mg deux fois
par jour
20 mg
5 mg deux fois par
jour
10 mg
Veuillez observer l’enfant pour vous assurer de la prise complète de la dose. Votre médecin décidera
pendant combien de temps vous devrez poursuivre ce traitement.
Si l’enfant recrache la dose ou vomit :
- dans les 30 minutes qui suivent la prise de la dose, répétez la dose
- plus de 30 minutes après la prise de la dose, ne répétez pas la dose. Continuez à donner la dose
suivante d’Eliquis à la prochaine heure programmée. Contactez le médecin si l’enfant recrache
la dose ou vomit de façon répétée après avoir pris Eliquis.
Le médecin de l’enfant peut modifier le traitement anticoagulant comme suit :
- Relais de médicaments anticoagulants par Eliquis
Arrêtez l’administration des médicaments anticoagulants. Commencez le traitement par Eliquis au
moment où l’enfant devait prendre la dose suivante du médicament anticoagulant, puis continuez selon
le schéma normal.
- Relais d’un traitement anticoagulant contenant un anti-vitamine K (par exemple, warfarine) par
Eliquis
Arrêtez l’administration du médicament contenant un anti-vitamine K. Le médecin de l’enfant devra
effectuer certaines analyses sanguines et vous indiquera quand commencer à donner Eliquis à l’enfant.
Si vous donnez plus d’Eliquis que vous n’auriez dû à l’enfant
Contactez le médecin de l’enfant immédiatement si vous avez donné plus que la dose prescrite de
ce médicament à l’enfant. Prenez la boîte avec vous, même s’il n’y a plus de médicament.
Si vous avez donné plus d’Eliquis que recommandé à l’enfant, l’enfant peut présenter un risque accru
de saignement. Si des saignements apparaissent, une opération chirurgicale, des transfusions
sanguines, ou d’autres traitements qui peuvent inverser l’activité de l’anti-Facteur Xa peuvent être
nécessaires.
179
Si vous oubliez de donner Eliquis à l’enfant
- Si l’enfant a manqué une dose le matin, donnez-la dès que vous vous en apercevez. Elle peut
être donnée en même temps que la dose du soir.
- Une dose oubliée le soir ne peut être donnée qu’au cours de la même soirée. Ne donnez pas
deux doses le lendemain matin, mais au contraire continuez le lendemain à donner le traitement
selon le schéma habituel deux fois par jour conformément à la prescription.
Si l’enfant a manqué plus d'une dose d’Eliquis, demandez au médecin de l’enfant, au pharmacien
ou à l’infirmier/ère ce que vous devez faire.
Si l’enfant arrête de prendre Eliquis :
N’arrêtez pas de donner ce médicament à l’enfant sans en avoir d’abord parlé avec le médecin de
l’enfant, car le risque de formation d’un caillot sanguin pourrait être plus élevé si l’enfant arrête le
traitement trop tôt.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations au
médecin de l’enfant, au pharmacien ou à l’infirmier/ère.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
- Informez immédiatement le médecin de l’enfant si vous observez l’un de ces symptômes ;
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. Ces effets
secondaires sont : fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10).
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Les effets indésirables connus de l’apixaban
pour traiter les caillots sanguins et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou
dans le sang sont présentés ci-dessous. En général, les effets secondaires observés chez les enfants et
les adolescents traités par Eliquis étaient semblables à ceux observés chez les adultes et étaient
principalement d’intensité légère à modérée. Les effets secondaires observés plus souvent chez les
enfants et les adolescents étaient des saignements de nez et des saignements vaginaux anormaux.
Effets indésirables très fréquents (pouvant affecter plus d’une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- du vagin ;
- du nez.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu’à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- des gencives ;
- sang dans les urines ;
- hématome et gonflement ;
- de l’intestin ou du rectum ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- saignement après une opération notamment hématome et gonflement, sang s’écoulant de
la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site d’injection ;
- Chute de cheveux ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou pâleur ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans le sang de l’enfant (ce qui peut affecter la
coagulation) ;
- Nausées (envie de vomir) ;
- Éruption cutanée ;
- Démangeaisons ;
180
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une perte de connaissance ou une accélération du
rythme cardiaque chez l’enfant ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Saignements :
- dans l’abdomen ou dans l’espace à l’arrière de la cavité abdominale ;
- dans l’estomac ;
- dans les yeux ;
- dans la bouche ;
- provenant d’une hémorroïde ;
- dans la bouche ou présence de sang dans les crachats en cas de toux ;
- dans le cerveau ou la colonne vertébrale ;
- dans les poumons ;
- dans un muscle ;
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (taches sombres
centrales entourées d’une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe) ;
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT) ;
- analyses révélant du sang dans les selles ou dans les urines.
Déclaration des effets secondaires
Si l’enfant ressent un quelconque effet indésirable, parlez-en au médecin de l’enfant, au pharmacien
ou à l’infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Appendix V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Eliquis
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et sur la plaquette
thermoformée après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite aucune précaution particulière de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Eliquis
La substance active est l’apixaban. Chaque gélule à ouvrir contient 0,15 mg d’apixaban.
Les autres composants sont :
181
-
Granulés : hypromellose (E464), sphères de sucre (composées de sirop de sucre,
d’amidon de maïs (E1450) et de saccharose). Voir rubrique 2 “Eliquis contient du
saccharose”.
Enveloppe de la gélule : gélatine (E441), dioxyde de titane (E171), oxyde de fer
jaune (E172)
Qu’est-ce qu’Eliquis et contenu de l’emballage extérieur
Les granulés sont d’aspect blanc à blanc cassé et sont présentés dans des gélules à ouvrir (la gélule ne
doit pas être avalée entière).
La gélule a un corps transparent et une coiffe jaune opaque.
Eliquis est fourni en flacon, dans une boîte. Chaque flacon contient 28 gélules à ouvrir.
Carte de surveillance du patient : gestion de l’information
Dans l’emballage extérieur d’Eliquis, vous trouverez avec la notice une carte de surveillance du
patient ou le médecin de l’enfant vous aura donné une carte similaire.
Cette carte de surveillance du patient contient des informations qui vous seront utiles et avertiront les
autres médecins de la prise d’Eliquis. Gardez cette carte sur vous en permanence.
1. Prenez la carte.
2. Conservez uniquement la partie rédigée dans votre langue (les bords sont perforés pour vous
faciliter la tâche).
3. Complétez les rubriques suivantes, ou demandez à votre médecin de le faire :
- Nom :
- Date de naissance :
- Indication :
- Poids :
- Dose : ........mg deux fois par jour :
- Nom du médecin :
- N° de téléphone du médecin :
4. Pliez la carte et gardez-la sur vous en permanence
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricants
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments : http://www.ema.europa.eu
/.
182
MODE D’EMPLOI D’ELIQUIS 0,15 MG GRANULÉS EN GÉLULES À OUVRIR
Informations importantes :
Pour plus d’informations concernant Eliquis, consulter la notice ou parlez-en avec
votre médecin.
La méthode de saupoudrage des granulés en gélules à ouvrir pour mélanger le contenu
d’Eliquis avec du lait maternisé ou de l’eau peut être utilisée chez les enfants qui ne peuvent
pas avaler de granulés ou de comprimés enrobés.
Pour les patients soumis à une restriction hydrique, le volume de lait maternisé ou
d’eau peut être réduit sans être inférieur à 2,5 mL.
Préparation de la dose à l’aide de granulés en gélules à ouvrir
LISEZ LES INSTRUCTIONS SUIVANTES AVANT DE PRÉPARER ET D’ADMINISTRER
UNE DOSE.
Vous aurez besoin d’un godet à médicament, d’une seringue pour administration orale et d’une petite
cuillère (pour mélanger) pour administrer ce médicament. Vous pouvez vous procurer ce matériel en
pharmacie, si nécessaire.
Méthode de mélange LIQUIDE pour granulés en gélule à ouvrir
ÉTAPE 1 : Préparez le matériel
Lavez-vous les mains et séchez-les.
Nettoyez et préparez une surface de
travail plane.
Rassemblez votre matériel :
o Gélule à ouvrir (vérifiez sur la
prescription le nombre de gélules
à ouvrir à utiliser par dose).
o Seringue pour administration
orale (pour donner le médicament
à votre nourrisson)
o Godet à médicament (pour
mélanger le médicament)
o Petite cuillère
o Liquide pour le mélange
(utilisez du lait maternisé ou de
l’eau).
ÉTAPE 2 : Versez du liquide dans le
godet à médicament
Versez environ 5 mL (une cuillère à
café) de liquide dans le godet à
médicament.
Avertissement : pour bien administrer la dose
complète, NE METTEZ PAS le médicament
dans un biberon
Petite cuillère
Seringue pour
administration orale
Godet à
médicament
Gélule à ouvrir
Liquide pour le
mélange : utilisez du
lait maternisé ou de
l’eau
183
ÉTAPE 3 : Tapotez la gélule à ouvrir
Tenez la gélule à ouvrir avec le côté
coloré vers le haut.
Tapotez le côté transparent pour faire
descendre le médicament dans la
partie transparente.
ÉTAPE 4 : Ouvrez la gélule à ouvrir -
Saupoudrez le médicament dans le godet
Tenez la gélule à ouvrir au-dessus du
godet à médicament.
Tournez les deux extrémités de la
gélule à ouvrir et séparez-les
lentement.
Saupoudrez le contenu de la gélule
dans le liquide.
Vérifiez que les deux moitiés de la
gélule sont vides.
ÉTAPE 5 : Mélangez
Tenez le godet à médicament d’une
main.
Remuez le médicament dans le liquide
à l’aide d’une petite cuillère.
Continuez à remuer jusqu’à ce que le
médicament soit dissous. Le
médicament doit se dissoudre
rapidement et sera trouble.
ÉTAPE 6 : Administrez le médicament
Il s’agit d’un processus en 2 parties visant à garantir que TOUT le médicament est administré.
Suivez les parties 1 et 2.
Partie 1 : Prélevez TOUT le mélange liquide avec la seringue pour administration orale et administrez
tout le médicament présent dans la seringue.
POUSSEZ le piston
Prélevez TOUT le
mélange liquide de
sorte à ne rien laisser
dans le godet doseur.
Administrez
LENTEMENT tout le
médicament présent dans
la seringue
184
Partie 2 : Répétez l’opération comme suit pour vous assurer que tout médicament restant est
administré :
Ajoutez environ
5 mL (une
cuillère à café)
de liquide
SUPPLÉMENT
AIRE dans le
godet à
médicament
Remuez
DOUCEMENT
le liquide avec
une petite
cuillère
POUSSEZ le
piston
Prélevez TOUT
le mélange
liquide de sorte
à ne rien laisser
dans le godet
doseur.
Administrez
LENTEMENT
tout le
médicament
présent dans la
seringue
ÉTAPE 7 : Lavez
Jetez la gélule à ouvrir vide
Lavez l’extérieur et l’intérieur de la
seringue avec de l’eau.
Lavez le godet à médicament et la
petite cuillère.
Veillez à donner le médicament immédiatement ou au plus tard dans les 2 heures qui suivent la
préparation.
185
Notice : information de l’utilisateur
Eliquis 0,5 mg granulé enrobé en sachet
Eliquis 1,5 mg granulés enrobés en sachet
Eliquis 2 mg granulés enrobés en sachet
apixaban
Veuillez lire attentivement cette notice avant de donner ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous. Cette notice a été rédigée pour les patients (“vous”) et le
parent ou aidant qui donnera ce médicament à l’enfant.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre
infirmier/ère.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien
ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mention
dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce qu’Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de donner Eliquis
3. Comment donner Eliquis
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Eliquis
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce qu’Eliquis et dans quel cas est-il utilisé
Eliquis contient de l’apixaban comme substance active et appartient à la classe de médicaments
appelés anticoagulants. Ce médicament aide à prévenir la formation de caillots sanguins en bloquant le
Facteur Xa, qui est un élément important de la coagulation sanguine.
Eliquis est utilisé chez les enfants âgés de 28 jours à moins de 18 ans pour traiter les caillots sanguins
et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou dans les vaisseaux sanguins des
poumons.
Pour connaître la dose recommandée adaptée au poids corporel, voir rubrique 3.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de donner Eliquis
Ne donnez jamais Eliquis
- si l’enfant est allergique à l’apixaban ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
- si l’enfant saigne excessivement ;
- si l’enfant présente une maladie affectant un organe susceptible d’aggraver le risque de
saignement grave (telle qu’un ulcère actif ou récent de l’estomac ou de l’intestin, un
saignement récent dans le cerveau) ;
- si l’enfant présente une maladie du foie augmentant les risques de saignement (coagulopathie
hépatique) ;
- si l’enfant prend des médicaments empêchant la coagulation sanguine (par exemple,
warfarine, rivaroxaban, dabigatran ou héparine), sauf en cas de changement de traitement
anticoagulant, si un accès veineux ou artériel a été mis en place et que de l’héparine est
186
administrée dans la tubulure pour qu’elle ne s’obture pas, ou si le tube est inséré dans un
vaisseau sanguin (ablation par cathéter) pour traiter un rythme cardiaque irrégulier (arythmie).
Avertissements et précautions
Prévenez le médecin de l’enfant, le pharmacien ou l’infirmier/ère avant de donner ce médicament si
l’enfant est dans l’une des situations suivantes :
- risque accru de saignement, par exemple :
- troubles hémorragiques, notamment les affections résultant de la réduction de l’activité
des plaquettes ;
- pression artérielle très élevée, non contrôlée par un traitement médical ;
- affection rénale sévère ou si l’enfant est sous dialyse ;
- problèmes au foie ou antécédents de problèmes au foie ;
- Ce médicament sera utilisé avec précaution chez les patients présentant les signes d’une
fonction hépatique altérée.
- présence d’un tube (cathéter) ou réalisation d’une injection dans la colonne vertébrale
(pour une anesthésie ou pour le soulagement de la douleur), le médecin de l’enfant vous dira de
donner ce médicament 5 heures ou plus après le retrait du cathéter ;
- si l’enfant est porteur d’une prothèse valvulaire cardiaque ;
- si le médecin de l’enfant juge la tension artérielle de l’enfant instable ou si un autre traitement
ou une procédure chirurgicale visant à retirer le caillot sanguin des poumons de l’enfant est
programmé.
Soyez particulièrement prudent avec Eliquis
- si vous savez que l’enfant souffre d’une maladie appelée syndrome des antiphospholipides (une
affection du système immunitaire qui cause un risque accru de formation de caillots sanguins),
dites-le au médecin de l’enfant ; il décidera si le traitement doit éventuellement être modifié.
Si l’enfant a besoin d’une intervention chirurgicale ou d’une procédure susceptible d’entraîner un
saignement, le médecin de l’enfant pourra vous demander d’interrompre temporairement
l’administration de ce médicament pendant une brève période. Si vous ne savez pas si une procédure
est susceptible d’entraîner un saignement, demandez conseil au médecin de l’enfant.
Enfants et adolescents
Eliquis granulés enrobés en sachet doit être utilisé chez les enfants pesant entre 5 kg et 35 kg pour
traiter les caillots sanguins et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines. Il
n’existe pas suffisamment d’informations sur son utilisation chez les enfants et les adolescents dans
d’autres indications.
Autres médicaments et Eliquis
Informez le médecin de l’enfant, le pharmacien ou l’infirmier/ère si l’enfant prend, a récemment pris
ou pourrait prendre tout autre médicament.
Certains médicaments peuvent augmenter les effets d’Eliquis et d’autres peuvent diminuer ses effets.
Le médecin de l’enfant décidera si votre enfant doit être traité par Eliquis alors qu’il prend ces
médicaments et comment l’enfant devra être surveillé.
Les médicaments suivants peuvent augmenter les effets d’Eliquis et le risque de saignement
indésirable :
- certains médicaments contre les infections fongiques (par exemple, kétoconazole, etc.) ;
- certains médicaments antiviraux contre le VIH/SIDA (par exemple, ritonavir) ;
- d’autres médicaments utilisés pour réduire la formation de caillots sanguins (par exemple,
énoxaparine, etc.) ;
- des médicaments anti-inflammatoires ou des médicaments anti-douleurs (par exemple,
acide acétylsalicylique ou naproxène) ;
187
- des dicaments pour traiter l’hypertension ou les problèmes cardiaques (par exemple,
diltiazem) ;
- des médicaments antidépresseurs appelés inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.
Les médicaments suivants peuvent réduire la capacité d’Eliquis à aider à prévenir la formation de
caillots sanguins :
- médicaments pour prévenir l’épilepsie ou les crises épileptiques (par exemple, phénytoïne,
etc.) ;
- millepertuis (préparation à base de plantes utilisée pour la dépression) ;
- médicaments pour traiter la tuberculose ou d’autres infections (par exemple, rifampicine).
Grossesse et allaitement
Si l’adolescente est enceinte ou qu’elle allaite, si elle pense être enceinte ou planifie d’être enceinte,
demandez conseil au médecin de l’adolescente, au pharmacien ou à l’infirmier/ère avant de donner ce
médicament.
Les effets d’Eliquis sur la grossesse et l’enfant à naître ne sont pas connus. Si l’adolescente est
enceinte, vous ne devez pas donner ce médicament. Contactez le médecin de l’adolescente
immédiatement en cas de début de grossesse pendant la prise de ce médicament.
Les adolescentes qui ont leurs règles peuvent avoir des saignements menstruels plus abondants avec
Eliquis. Veuillez contacter le médecin de l’enfant pour toute question.
On ne sait pas si Eliquis passe dans le lait maternel. Demandez conseil au médecin de l’adolescente,
au pharmacien ou à l’infirmier/ère avant de donner ce médicament à l’adolescente si elle allaite. Il
vous indiquera si l’adolescente doit arrêter d’allaiter pendant qu’elle reçoit Eliquis ou si, à l’inverse,
elle doit arrêter de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Eliquis n’a pas montré qu’il pouvait altérer l’aptitude à conduire ou utiliser des machines.
Eliquis contient du lactose (un type de sucre) et du sodium
Si le médecin de l’enfant vous a informé(e) que l’enfant a une intolérance à certains sucres,
contactez-le avant de donner ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par granulé enrobé, c.-à-d. qu’il est
essentiellement “sans sodium”.
3. Comment donner Eliquis
Veillez à toujours donner ce médicament à l’enfant en suivant exactement les indications du médecin
de l’enfant. Vérifiez auprès du médecin de l’enfant, du pharmacien ou de l’infirmier/ère en cas de
doute.
Posologie
Essayez de donner les doses à heure fixe chaque jour afin d’obtenir le maximum de bénéfices du
traitement.
Si l’enfant a des difficultés à avaler, vous pouvez éventuellement administrer le mélange liquide par
une sonde de gastrostomie ou une sonde nasogastrique. Discutez avec votre médecin des autres
moyens d’administrer Eliquis.
Étant donné que la dose d’Eliquis est basée sur le poids corporel, il est important de respecter les
visites programmées chez le médecin, car la dose devra éventuellement être ajustée en fonction de
l’évolution du poids. Cela permet de s’assurer que l’enfant reçoit la dose correcte d’Eliquis. Votre
188
médecin pourra ajuster la dose de l’enfant si nécessaire. Vous trouverez ci-dessous le tableau que votre
médecin utilisera. N’ajustez pas la dose vous-même.
Tableau 1 : Dose recommandée d’Eliquis chez les enfants
Jours 1 à 7
Jour 8 et au-delà
Poids corporel
(kg)
Schéma
d’administration
Dose maximale
quotidienne
Schéma
d’administration
Dose maximale
quotidienne
de 4 à < 5
0,6 mg deux fois
par jour
1,2 mg
0,3 mg deux fois
par jour
0,6 mg
de 5 à < 6
1 mg deux fois par
jour
2 mg
0,5 mg deux fois
par jour
1 mg
de 6 à < 9
2 mg deux fois par
jour
4 mg
1 mg deux fois par
jour
2 mg
de 9 à < 12
3 mg deux fois par
jour
6 mg
1,5 mg deux fois
par jour
3 mg
de 12 à < 18
4 mg deux fois par
jour
8 mg
2 mg deux fois par
jour
4 mg
de 18 à < 25
6 mg deux fois par
jour
12 mg
3 mg deux fois par
jour
6 mg
de 25 à < 35
8 mg deux fois par
jour
16 mg
4 mg deux fois par
jour
8 mg
35
10 mg deux fois
par jour
20 mg
5 mg deux fois par
jour
10 mg
Veuillez observer l’enfant pour vous assurer de la prise complète de la dose. Votre médecin décidera
pendant combien de temps vous devrez poursuivre ce traitement.
Si l’enfant recrache la dose ou vomit :
- dans les 30 minutes qui suivent la prise de la dose, répétez la dose.
- plus de 30 minutes après la prise de la dose, ne répétez pas la dose.
Continuez à donner la dose suivante d’Eliquis à la prochaine heure programmée. Contactez le
médecin si l’enfant recrache la dose ou vomit de façon répétée après avoir pris Eliquis.
Le médecin de l’enfant peut modifier le traitement anticoagulant comme suit :
- Relais de médicaments anticoagulants par Eliquis
Arrêtez l’administration des médicaments anticoagulants. Commencez le traitement par Eliquis au
moment où l’enfant devait prendre la dose suivante du médicament anticoagulant, puis continuez selon
le schéma normal.
- Relais d’un traitement anticoagulant contenant un anti-vitamine K (par exemple, warfarine) par
Eliquis
Arrêtez l’administration du médicament contenant un anti-vitamine K. Le médecin de l’enfant devra
effectuer certaines analyses sanguines et vous indiquera quand commencer à donner Eliquis à l’enfant.
Si vous donnez plus d’Eliquis que vous n’auriez dû à l’enfant
Contactez le médecin de l’enfant immédiatement si vous avez donné plus que la dose prescrite de
ce médicament à l’enfant. Prenez la boîte avec vous, même s’il n’y a plus de médicament.
Si vous avez donné plus d’Eliquis que recommandé à l’enfant, l’enfant peut présenter un risque accru
de saignement. Si des saignements apparaissent, une opération chirurgicale, des transfusions
sanguines, ou d’autres traitements qui peuvent inverser l’activité de l’anti-Facteur Xa peuvent être
nécessaires.
189
Si vous oubliez de donner Eliquis à l’enfant
- Si l’enfant a manqué une dose le matin, donnez-la dès que vous vous en apercevez. Elle peut
être donnée en même temps que la dose du soir.
- Une dose oubliée le soir ne peut être donnée qu’au cours de la même soirée. Ne donnez pas
deux doses le lendemain matin, mais au contraire continuez le lendemain à donner le traitement
selon le schéma habituel deux fois par jour conformément à la prescription.
Si l’enfant a manqué plus d'une dose d'Eliquis, demandez au médecin de l’enfant, au pharmacien ou à
l’infirmier/ère ce que vous devez faire.
Si l’enfant arrête de prendre Eliquis
N’arrêtez pas de donner ce médicament à l’enfant sans en avoir d’abord parlé avec le médecin de
l’enfant, car le risque de formation d’un caillot sanguin pourrait être plus élevé si l’enfant arrête le
traitement trop tôt.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations au
médecin de l’enfant, au pharmacien ou à l’infirmier/ère.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
- Informez immédiatement le médecin de l’enfant si vous observez l’un de ces symptômes ;
- Réactions allergiques (hypersensibilité) pouvant provoquer un gonflement du visage, des lèvres,
de la bouche, de la langue et/ou de la gorge et des difficultés respiratoires. La fréquence de ces
effets secondaires est : fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10).
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Les effets indésirables connus de l’apixaban
pour traiter les caillots sanguins et pour prévenir la réapparition de caillots sanguins dans les veines ou
dans le sang sont présentés ci-dessous. En général, les effets secondaires observés chez les enfants et
les adolescents traités par Eliquis étaient semblables à ceux observés chez les adultes et étaient
principalement d’intensité légère à modérée. Les effets secondaires observés plus souvent chez les
enfants et les adolescents étaient des saignements de nez et des saignements vaginaux anormaux.
Effets indésirables très fréquents (pouvant affecter plus d’une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- du vagin ;
- du nez.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu’à une personne sur 10)
- Saignements, notamment :
- des gencives ;
- sang dans les urines ;
- hématome et gonflement ;
- de l’intestin ou du rectum ;
- sang rouge/clair dans les selles ;
- saignement après une opération notamment hématome et gonflement, sang s’écoulant de
la plaie/de l’incision chirurgicale (sécrétion de la plaie) ou du site d’injection ;
- Chute de cheveux ;
- Anémie qui peut être à l’origine de fatigue ou pâleur ;
- Diminution du nombre de plaquettes dans le sang de l’enfant (ce qui peut affecter la
coagulation) ;
- Nausées (envie de vomir) ;
- Éruption cutanée ;
- Démangeaisons ;
190
- Faible pression artérielle pouvant entraîner une perte de connaissance ou une accélération du
rythme cardiaque chez l’enfant ;
- Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une fonction hépatique anormale ;
- une augmentation de certaines enzymes du foie ;
- une augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des seules données
disponibles)
- Saignements :
- dans l’abdomen ou dans l’espace à l’arrière de la cavité abdominale ;
- dans l’estomac ;
- dans les yeux ;
- dans la bouche ;
- à partir d’une hémorroïde ;
- dans la bouche ou présence de sang dans les crachats en cas de toux ;
- dans le cerveau ou la colonne vertébrale ;
- dans les poumons ;
- dans un muscle ;
- Éruption cutanée pouvant former des cloques et ressemblant à de petites cibles (taches sombres
centrales entourées d’une zone plus pâle, avec un anneau sombre autour du bord) (érythème
polymorphe) ;
- Inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite) pouvant entraîner une éruption cutanée ou
des taches pointues, plates, rouges, rondes sous la surface de la peau ou des ecchymoses.
Analyses biologiques sanguines pouvant montrer :
- une augmentation de la gamma-glutamyltransférase (GGT) ;
- analyses révélant du sang dans les selles ou dans les urines.
Déclaration des effets secondaires
Si l’enfant ressent un quelconque effet indésirable, parlez-en au médecin de l’enfant, au pharmacien
ou à l’infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de
déclaration décrit en Appendix V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir
davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Eliquis
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et sur la plaquette
thermoformée après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite aucune précaution particulière de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Eliquis
La substance active est l’apixaban. Chaque sachet contient 0,5 mg, 1,5 mg ou 2 mg d’apixaban.
Les autres composants sont :
- Noyau du comprimé : lactose (voir rubrique 2 “Eliquis contient du lactose (un type de
sucre) et du sodium”), cellulose microcristalline, croscarmellose sodique (voir rubrique 2
191
“Eliquis contient du lactose (un type de sucre) et du sodium”), laurylsulfate de sodium,
stéarate de magnésium (E470b) ;
- Pelliculage : lactose monohydraté (voir rubrique 2 “Eliquis contient du lactose (un type
de sucre) et du sodium”), hypromellose (E464), dioxyde de titane (E171), triacétine,
oxyde de fer jaune (E172).
Qu’est-ce qu’Eliquis et contenu de l’emballage extérieur
Granulés enrobés ronds de couleur rose en sachets de 0,5 mg, 1,5 et 2 mg
- Sachet en aluminium contenant un granulé enrobé de 0,5 mg
- Sachet en aluminium contenant trois granulés enrobés de 0,5 mg
- Sachet en aluminium contenant quatre granulés enrobés de 0,5 mg
Chaque boîte contient 28 sachets.
Carte de surveillance du patient : gestion de l’information
Dans l’emballage extérieur d’Eliquis, vous trouverez avec la notice une Carte de surveillance du
patient ou le médecin de l’enfant vous aura donné une carte similaire.
Cette carte de surveillance du patient contient des informations qui seront utiles à l’enfant et avertiront
les autres médecins que l’enfant prend Eliquis. Gardez cette Carte sur vous en permanence.
1. Prenez la carte.
2. Conservez uniquement la partie rédigée dans votre langue (les bords sont perforés pour vous
faciliter la tâche).
3. Complétez les rubriques suivantes, ou demandez au médecin de l’enfant de le faire :
- Nom :
- Date de naissance :
- Indication :
- Poids :
- Dose : ........ mg deux fois par jour
- Nom du médecin :
- N° de téléphone du médecin :
4. Pliez la carte et gardez-la sur vous en permanence
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Bristol-Myers Squibb/Pfizer EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
Fabricants
Swords Laboratories Unlimited Company T/A Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical Operations,
External Manufacturing
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments : http://www.ema.europa.eu
/.
192
MODE D’EMPLOI D’ELIQUIS GRANULÉS ENROBÉS EN SACHET
Informations importantes :
Pour plus d’informations concernant Eliquis, consultez la notice ou parlez-en avec
votre médecin.
Pour les patients soumis à une restriction hydrique, le volume de lait maternisé ou
d’eau peut être réduit sans être inférieur à 2,5 mL
Préparation de la dose à l’aide de sachets
LISEZ LES INSTRUCTIONS SUIVANTES AVANT DE PRÉPARER ET D’ADMINISTRER
UNE DOSE.
Il existe 2 façons de mélanger et d’administrer ce médicament :
Méthode LIQUIDE à l’aide d’une seringue pour administration orale ou
Méthode ALIMENTAIRE à l’aide d’un petit bol et d’une cuillère.
Vous aurez besoin d’un godet à médicament et d’une seringue pour administration orale (mélange
LIQUIDE) ou d’un bol et d’une petite cuillère (mélange ALIMENTAIRE) pour administrer ce
médicament. Vous pouvez vous procurer ce matériel en pharmacie, si nécessaire.
Méthode de mélange LIQUIDE pour sachets
ÉTAPE 1 : Préparez le matériel
Lavez-vous les mains et séchez-les.
Nettoyez et préparez une surface de travail plane.
Rassemblez votre matériel :
o Sachets (vérifiez l’étiquette sur votre ordonnance
pour connaître le nombre de sachets que votre
médecin vous a prescrit d'utiliser par dose).
o Seringue pour administration orale (pour donner
le médicament)
o Godet à médicament (pour mélanger le
médicament)
o Petite cuillère (pour mélanger le médicament)
o Petits ciseaux (pour ouvrir le sachet)
o Liquide pour le mélange (utilisez du lait
maternisé ou de l’eau ou du jus de pomme).
ÉTAPE 2 : Versez du liquide dans le godet à
médicament
Versez environ 10 mL (2 cuillères à café) de liquide
dans le godet à médicament.
Avertissement : pour bien administrer la dose complète, NE
METTEZ PAS le médicament dans un biberon
Petite cuillère
Godet à médicament
Seringue pour
administration orale
Sachet
Petits ciseaux
193
ÉTAPE 3 : Tapotez et ouvrez le sachet
Tapotez le sachet pour faire tomber le(s) granulé(s)
enrobé(s) vers le bas.
Coupez le long de la ligne pointillée sur le sachet pour
l’ouvrir.
ÉTAPE 4 : Videz le sachet
Videz le(s) granulé(s) enrobé(s) du sachet dans le
godet à médicament.
Passez votre doigt sur le sachet pour retirer tous les
granulés enrobés.
ÉTAPE 5 : Mélangez
Tenez le godet à médicament d’une main et utilisez
une petite cuillère pour remuer et écraser le
médicament.
Remuez jusqu’à dissolution co
mplète. Cela devrait
prendre 5 à 7 minutes.
La
dissolution est importante pour un dosage correct.
ÉTAPE 6 : Administrez le médicament
Il s’agit d’un processus en 2 parties visant à garantir que TOUT le médicament est administré.
Suivez les parties 1 et 2.
Partie 1 :
Prélevez TOUT le mélange liquide avec la seringue pour administration orale et
administrez tout le médicament présent dans la seringue.
POUSSEZ le piston
Prélevez TOUT le mélange
liquide de sorte à ne rien
laisser dans le godet doseur.
Administrez LENTEMENT
tout le médicament présent
dans la seringue
5 à 7 minutes
194
Partie 2 : Répétez l’opération comme suit pour vous assurer que tout médicament restant est
administré :
Ajoutez environ
5 mL (une
cuillère à café)
de liquide
SUPPLÉMENT
AIRE dans le
godet à
médicament
Remuez
DOUCEMENT
le liquide avec
une petite
cuillère
POUSSEZ le
piston
Prélevez TOUT
le mélange
liquide de sorte
à ne rien laisser
dans le godet
doseur.
Administrez
LENTEMENT
tout le
médicament
présent dans la
seringue
ÉTAPE 7 : Lavez
Jetez le sachet vide
Lavez l’extérieur et l’intérieur de la seringue avec de
l’eau.
Lavez le godet à médicament et la petite cuillère.
Veillez à donner le médicament immédiatement ou au plus tard dans les 2 heures qui suivent la
préparation.
Méthode de mélange ALIMENTAIRE pour sachet
ÉTAPE 1 : Préparez le matériel
Lavez-vous les mains et séchez-les.
Nettoyez et préparez une surface de travail plane.
Rassemblez votre matériel :
o Sachets (vérifiez l’ordonnance pour connaître le
nombre de sachets que votre médecin vous a
prescrit d'utiliser par dose).
o Petit bol (pour mélanger le médicament)
o Petite cuillère (pour mélanger le médicament)
o Petits ciseaux (pour ouvrir le sachet)
o Compote de pomme
ÉTAPE 2 : Préparez le mélange
Mettez environ 15 mL (1 cuillère à café) de
nourriture dans le bol.
ÉTAPE 3 : Tapotez et ouvrez le sachet
Tapotez le sachet pour faire tomber les granulés
enrobés vers le bas.
Coupez le long de la ligne pointillée sur le sachet pour
l’ouvrir.
Sachet
Petite cuillère
Petit bol
Compote de
pomme
Petits ciseaux
195
ÉTAPE 4 : Videz le sachet
Videz le(s) granulé(s) enrobé(s) du sachet dans le bol.
Passez votre doigt sur le sachet pour retirer tous les
granulés enrobés.
ÉTAPE 5 : Mélangez
Tenez le petit bol d’une main et utilisez une petite
cuillère pour remuer le(s) granulé(s) enrobé(s) dans la
compote de pomme.
Les granulés enrobés n’ont pas besoin de se dissoudre dans la
nourriture.
ÉTAPE 6 : Administrez le médicament
Donnez le mélange de nourriture et de médicament à
la petite cuillère.
Assurez-vous que TOUT le médicament et toute la
nourriture ont été donnés afin qu’aucun médicament ne
reste dans le bol.
ÉTAPE 7 : Lavez
Jetez le sachet vide.
Lavez le godet, le petit bol et la petite cuillère.
Veillez à donner le médicament immédiatement.