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Syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO)
L’hypertrophie des ovaires à un certain degré est un effet attendu à la suite d’une stimulation
ovarienne contrôlée. Celle-ci s’observe plus fréquemment chez les femmes atteintes d’un syndrome
des ovaires polykystiques et régresse généralement sans aucun traitement.
Par rapport à une hypertrophie des ovaires non compliquée, le SHO est une complication qui peut se
manifester avec des degrés de sévérité croissants. Il comprend une hypertrophie marquée des ovaires,
une concentration sérique élevée de stéroïdes sexuels, ainsi qu’une augmentation de la perméabilité
vasculaire pouvant entraîner une accumulation de liquide dans les cavités péritonéale, pleurale et, plus
rarement, péricardique.
Un SHO d’intensité légère peut inclure des douleurs abdominales, une gêne abdominale et une
distension abdominale, ainsi qu’une hypertrophie des ovaires. Un SHO d’intensité modérée peut en
outre s’accompagner de nausées, de vomissements, de la présence d’une ascite à l’échographie ou
d’une hypertrophie marquée des ovaires.
Un SHO sévère inclut de plus des symptômes tels que : une hypertrophie sévère des ovaires, une prise
de poids, une dyspnée ou une oligurie. Le bilan clinique peut mettre en évidence des signes cliniques
tels qu’une hypovolémie, une hémoconcentration, des déséquilibres électrolytiques, une ascite, un
épanchement pleural ou un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Très rarement, un SHO sévère
peut s’accompagner de complications comme une torsion des ovaires ou des accidents
thromboemboliques, telles qu’une embolie pulmonaire, un accident vasculaire cérébral ischémique ou
un infarctus du myocarde.
Les facteurs de risque indépendants de développement d’un SHO comprennent un jeune âge, une
maigreur, un syndrome des ovaires polykystiques, des doses plus élevées de gonadotrophines
exogènes, des taux sériques d’estradiol absolus élevés ou en augmentation rapide, ainsi que des
antécédents de SHO, un grand nombre de follicules ovariens en développement et un grand nombre
d’ovocytes récupérés lors de cycles d’AMP.
Le respect des doses et des schémas d’administration recommandés pour Ovitrelle peuvent permettre
de réduire le risque d’hyperstimulation ovarienne. Il est recommandé de surveiller les cycles de
stimulation par examen échographique ainsi que par le dosage de l’estradiol afin de repérer
précocement les facteurs de risque.
Certains résultats laissent supposer que l’hCG joue un rôle clé dans le déclenchement d’un SHO et que
sa sévérité pourrait être plus élevée et sa durée plus longue en cas de grossesse. Par conséquent, si des
signes d’hyperstimulation ovarienne apparaissent, il est recommandé de ne pas administrer l’hCG et
de conseiller à la patiente de ne pas avoir de rapports sexuels ou d’utiliser une contraception de type
barrière pendant au moins 4 jours.
Un SHO peut évoluer rapidement (en 24 heures) ou sur une période de plusieurs jours et devenir
médicalement grave ; aussi les patientes devront être suivies pendant au moins 2 semaines après
l’administration d’hCG.
En général, un SHO d’intensité légère ou modérée disparaît spontanément. En cas de SHO sévère, il
est recommandé d’arrêter le traitement par gonadotrophines, d’hospitaliser la patiente et de débuter un
traitement approprié.
Grossesse multiple
Comparée à une conception naturelle, l’incidence de grossesses et de naissances multiples est
augmentée chez les patientes recevant un traitement inducteur de l’ovulation. La majorité des
grossesses multiples sont gémellaires. Les grossesses multiples, spécialement celles de haut rang,
entraînent un risque élevé de complications pour la mère et les nouveau-nés.