Description de certains effets indésirables particuliers
Hypotension orthostatique
L’incidence de l’hypotension orthostatique lors des études cliniques contrôlées versus placebo a été de
1,2 % sous silodosine contre 1,0 % sous placebo. L’hypotension orthostatique peut occasionnellement
entraîner une syncope (voir rubrique 4.4).
Syndrome de l’iris hypotonique peropératoire (SIHP)
Des cas de SIHP ont été signalés lors d’interventions chirurgicales de la cataracte (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir Annexe V.
4.9 Surdosage
La silodosine a été évaluée à des doses allant jusqu’à 48 mg/jour chez des sujets sains de sexe
masculin. L’effet indésirable limitant la dose a été l’hypotension orthostatique. En cas d’ingestion
récente, le vomissement forcé ou le lavage d’estomac peuvent être envisagés. Si le surdosage de
silodosine entraîne une hypotension orthostatique, une assistance cardiovasculaire doit être mise en
place. La silodosine étant fortement (96,6 %) liée aux protéines plasmatiques, la dialyse n’apporte
aucun bénéfice significatif.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Médicaments urologiques, alpha-bloquants, code ATC : G04CA04.
Mécanisme d’action
La silodosine est fortement sélective vis-à-vis des récepteurs adrénergiques α
1A
situés principalement
dans la prostate humaine, au niveau de la base de la vessie, du col de la vessie, de la capsule
prostatique et de l’urètre prostatique. Le blocage de ces récepteurs adrénergiques α
1A
entraîne un
relâchement des muscles lisses de ces tissus, ce qui réduit la résistance à l’évacuation hors de la vessie,
sans affecter la contractilité du muscle lisse détrusor. Ceci permet d’atténuer à la fois les symptômes
irritatifs dus au remplissage de la vessie et les symptômes obstructifs liés à la miction (troubles
urinaires du bas appareil, TUBA) associés à l’hypertrophie bénigne de la prostate.
La silodosine présente une affinité considérablement plus faible vis-à-vis des récepteurs
adrénergiques α
1B
situés principalement au niveau du système cardiovasculaire. Il a été montré in vitro
que le ratio de liaison α
1A
/α
1B
de la silodosine est extrêmement élevé (162/1).
Efficacité et sécurité clinique
Lors d’une étude clinique de phase II de recherche de dose, en double aveugle, contrôlée versus
placebo, conduite avec la silodosine 4 ou 8 mg une fois par jour, une amélioration plus importante du
score AUA (American Urologic Association) a été observée sous silodosine 8 mg (-6,8 ± 5,8 ; n = 90 ;
p = 0,0018) et sous silodosine 4 mg (-5,7 ± 5,5 ; n = 88 ; p = 0,0355) que sous placebo (-4,0 ± 5,5 ;
n = 83).
Plus de 800 patients présentant des symptômes modérés à sévères de HBP (International Prostate
Symptom Score, IPSS, score initial ≥ 13) ont reçu 8 mg de silodosine une fois par jour au cours de
deux études cliniques de phase III contrôlées versus placebo conduites aux États-Unis et d’une étude
clinique contrôlée versus placebo et versus traitement actif conduite en Europe. Dans toutes ces études,
les patients n’ayant pas répondu au placebo pendant le délai de latence de 4 semaines sous placebo ont
été randomisés pour recevoir le traitement de l’étude. Dans toutes ces études, une réduction plus
importante des symptômes irritatifs et obstructifs de l’HBP (liés, respectivement, à la rétention d’urine