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et au maximum 9 semaines après l’administration de leur dernière dose de chimiothérapie. Le
traitement par Lynparza a été poursuivi jusqu’à progression de la maladie sous-jacente, toxicité
inacceptable ou jusqu’à 2 ans. Les patientes qui, selon l’avis du médecin traitant, pouvaient tirer un
bénéfice de la poursuite du traitement, pouvaient être traitées au-delà de 2 ans.
Les caractéristiques démographiques et les caractéristiques à l’inclusion étaient équilibrées entre les
deux bras dans la population en intention de traiter (ITT) et dans les sous-groupes définis par les
biomarqueurs selon le statut tBRCAm (défini de manière prospective et rétrospective), GIS et HRD
(défini dans cette étude par une association des deux biomarqueurs). L’âge médian des patientes était
de 61 ans. La plupart des patientes dans les deux bras avaient un statut de performance ECOG de 0 (70
%). L’ovaire était la localisation de la tumeur primaire chez 86 % des patientes. Le type histologique
séreux était le plus fréquent (96 %) et l’histologie endométrioïde a été rapportée chez 2 % des
patientes. La plupart des patientes avaient été diagnostiquées au stade FIGO IIIC (63 %). Toutes les
patientes avaient reçu une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine
au bévacizumab. L’inclusion des patientes n’était pas limitée par le résultat de la chirurgie, 63 % ayant
obtenu une cytoréduction complète après chirurgie primaire ou intervallaire et 37 % ayant une maladie
résiduelle macroscopique. Dans les 2 bras, 30 % des patientes présentaient une mutation tBRCA au
moment de la sélection. Les caractéristiques démographiques et les caractéristiques à l’inclusion des
sous-groupes définis par les biomarqueurs étaient conformes à celles de la population ITT. Dans le
sous-groupe HRD-positif, 65 % des patientes présentaient une cytoréduction complète et 35 %
présentaient une maladie macroscopique résiduelle. Dans la population globale recrutée, 30 % des
patientes des deux bras étaient tBRCAm (mutation délétère/pathogène) lors de la sélection selon un test
local et pour 4 % des patientes, le statut BRCAm était inconnu. Une analyse rétrospective des
échantillons cliniques disponibles a été conduite chez 97 % des patientes pour confirmer le statut
tBRCAm et étudier le score d'instabilité génomique tel que décrit ci-dessus. Parmi les patientes non-
tBRCAm, 29 % (19 % de la population globale) présentaient un GIS positif, prédéfini dans cette étude
comme un score composite ≥42. Lorsque le statut tBRCAm et le score GIS positif étaient combinés,
les patientes ayant un statut de la HRD positif, négatif et inconnu de leurs tumeurs représentaient
respectivement 48 %, 34 % et 18 % de la population globale des patientes.
Le critère principal d’évaluation était la survie sans progression (SSP), définie comme le temps entre
la randomisation et la progression, évaluée par l'investigateur selon les critères d’évaluation de la
réponse dans les tumeurs solides (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors, RECIST) modifiés,
version 1.1, ou le décès. Les critères secondaires d’évaluation de l’efficacité incluaient le temps entre
la randomisation et la seconde progression ou le décès (SSP2), la survie globale (SG), le temps entre la
randomisation et le premier traitement anticancéreux suivant (time from randomisation to first
subsequent anti-cancer therapy, TFST) ou le décès et la qualité de vie liée à la santé (health related
quality of life (HRQoL)). Les patientes avaient une évaluation tumorale selon les critères RECIST 1.1
à l’inclusion puis toutes les 24 semaines (TDM/IRM à 12 semaines en cas de progression clinique ou
augmentation du CA 125) jusqu’à 42 mois ou jusqu’à progression radiologique objective de la
maladie.
L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de la SSP évaluée par l’investigateur
avec l’olaparib/bévacizumab par rapport au placebo/bévacizumab (HR 0,59 ; IC à 95% [0,49 - 0,72], p
< 0,0001, avec une médiane de 22,1 mois pour l’olaparib/bévacizumab vs 16,6 mois pour le
placebo/bévacizumab) dans la population en ITT. Ces résultats étaient conformes à l’analyse de la SSP
par le BICR. Toutefois, les patientes définies comme positives sur la base des biomarqueurs (tBRCAm,
GIS, HRD, positivité définie par un tBRCAm et/ou une positivité de GIS) ont tiré le bénéfice maximal.
L’analyse finale de la SSP2 (DCO 22 mars 2020, 53% de maturité) dans la population totale était
statistiquement significative (HR 0,78, IC à 95% 0,64-0,95, p=0,0125) avec une médiane de 36,5 mois
pour le bras olaparib/bévacizumab vs 32,6 mois pour le bras placebo/bévacizumab.
Lors de l’analyse finale de la SG (DCO 22 mars 2022) chez les patients avec un statut HRD positif
(tBRCAm et/ou GIS), il y a eu une amélioration numérique de la SG dans le bras
olaparib/bévacizumab par rapport au bras placebo/bévacizumab (voir Tableau 9).