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la valeur initiale). Un essai de suivi avec l’association 80 mg/25 mg a montré un effet hypotenseur
supplémentaire (résultant en une diminution globale de 11,5/9,9 mm Hg de la PAS et de la PAD).
L’analyse regroupée de deux études cliniques similaires de 8 semaines, menées en double insu et
contrôlées contre placebo, comparativement à l’association valsartan/hydrochlorothiazide
160 mg/25 mg (évaluation de l’efficacité chez 2121 patients) a montré un effet hypotenseur
significativement supérieur de 2,2/1,2 mm Hg (PAS/PAD) en faveur de l’association
telmisartan/hydrochlorothiazide 80 mg/25 mg (différence des modifications moyennes ajustées par
rapport à la valeur initiale).
En cas d'interruption brusque du traitement par le telmisartan, la pression artérielle revient
progressivement en quelques jours à sa valeur initiale avant traitement, sans effet rebond.
Au cours des essais cliniques comparant le telmisartan à des inhibiteurs de l’enzyme de conversion,
l’incidence de la toux sèche a été significativement plus faible dans les groupes de patients traités par
le telmisartan que dans les groupes de patients traités par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
Efficacité et sécurité cliniques
Prévention cardiovasculaire
ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in Combination with Ramipril Global Endpoint
Trial) a comparé les effets du telmisartan, du ramipril et de l’association de telmisartan et de ramipril
sur les évènements cardiovasculaires chez 25 620 patients âgés de 55 ans ou plus avec des antécédents
de coronaropathie, d’accident vasculaire cérébral, d’AIT, d’artériopathie périphérique ou un diabète de
type 2 associé à une atteinte d’organe cible documentée (par exemple rétinopathie, hypertrophie
ventriculaire gauche, macro- ou microalbuminurie), ce qui représente une population à risque
d’évènements cardiovasculaires.
Les patients étaient randomisés dans un des trois groupes de traitement suivants : telmisartan 80 mg
(n = 8 542), ramipril 10 mg (n = 8 576), ou association de telmisartan 80 mg et de ramipril 10 mg
(n = 8 502), et ont été suivis sur une durée moyenne d’observation de 4,5 ans.
Le telmisartan a montré un effet similaire au ramipril sur la réduction du critère principal composite
comprenant le décès de cause cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal, l’accident vasculaire
cérébral non fatal ou l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque congestive. L’incidence du critère
principal était similaire dans les groupes telmisartan (16,7 %) et ramipril (16,5 %). Le hazard ratio
pour le telmisartan par rapport au ramipril était de 1,01 (IC
97, 5 %
[0,93 ; 1,10],
p (non infériorité) = 0,0019 par rapport à la borne de non infériorité de 1,13). Le taux de mortalité
global était de 11,6 % et de 11,8 % chez les patients traités respectivement par telmisartan et ramipril.
Le telmisartan s’est montré d’efficacité similaire au ramipril sur le critère secondaire pré-défini
comprenant le décès d’origine cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal, et l’accident
vasculaire cérébral non fatal [0,99 (IC
97, 5 %
[0,90 ; 1,08], p (non-infériorité) = 0,0004)], correspondant
au critère principal d’évaluation dans l’étude de référence HOPE (The Heart Outcomes Prevention
Evaluation Study) qui avait étudié l’effet du ramipril par rapport au placebo.
TRANSCEND a randomisé des patients intolérants aux IEC, ayant par ailleurs les même critères
d’inclusion que ceux de l’étude ONTARGET, dans les groupes telmisartan 80 mg (n = 2954) ou
placebo (n = 2972), les deux traitements étaient donnés en ajout des traitements standards. La durée
moyenne de suivi était de 4 ans et 8 mois. Aucune différence statistiquement significative dans
l’incidence du critère principal composite (décès de cause cardiovasculaire, infarctus du myocarde non
fatal, accident vasculaire cérébral non fatal ou hospitalisation pour insuffisance cardiaque congestive)
n’a été trouvée [15,7 % dans le groupe telmisartan et 17,0 % dans le groupe placebo avec un hazard
ratio de 0,92 (IC
95 %
[0,81 ; 1,05], p = 0,22)]. Il a été montré un bénéfice du telmisartan par rapport au
placebo sur le critère secondaire composite pré-défini comprenant le décès d’origine cardiovasculaire,
l’infarctus du myocarde non fatal, et l’accident vasculaire cérébral non fatal [0,87 (IC
95 %
[0,76 ; 1,00],
p = 0,048)]. Il n’a pas été démontré de bénéfice sur la mortalité cardiovasculaire (hazard ratio
1,03, IC
95 %
[0,85 ; 1,24]).