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5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antiparkinsoniens, inhibiteurs de la monoamine oxydase B,
code ATC : N04BD02
Mécanisme d’action
Il a été montré que la rasagiline est un inhibiteur sélectif puissant et irréversible de la MAO-B qui
pourrait provoquer une augmentation des concentrations extracellulaires de dopamine dans le striatum.
L'augmentation de la concentration de dopamine et l'accroissement consécutif de l'activité
dopaminergique sont vraisemblablement responsables des effets bénéfiques de la rasagiline observés
dans des modèles de dysfonctionnement moteur dopaminergique.
Le 1-amino-indane, principal métabolite, actif n'est pas un inhibiteur de la MAO-B.
Efficacité et sécurité cliniques
L'efficacité de la rasagiline a été établie dans trois études : en monothérapie dans l'étude I, et en
association à la lévodopa dans les études II et III.
Monothérapie
Dans l'étude I, 404 patients ont été randomisés afin de recevoir soit un placebo (138 patients), soit la
rasagiline à la dose de 1 mg/jour (134 patients), ou à la dose de 2 mg/jour (132 patients) ; ils ont été
traités pendant 26 semaines, il n’y avait pas de comparateur actif.
Au cours de cette étude, le critère principal d'efficacité a été le changement par rapport aux valeurs
initiales du score total de l'Échelle unifiée d'évaluation de la maladie de Parkinson (Unified
Parkinson's Disease Rating Scale, UPDRS, parties I-III). La différence entre le changement moyen par
rapport aux valeurs initiales à la semaine 26 ou à l’arrêt du protocole (en LOCF : dernière observation
reportée) a été statistiquement significative (UPDRS, parties I-III : pour la rasagiline 1 mg par rapport
au placebo - 4,2 ; IC à 95 % [- 5,7 ; - 2,7] ; p < 0,0001 ; pour la rasagiline 2 mg par rapport au placebo
- 3,6 ; IC à 95 % [- 5,0 ; - 2,1] ; p < 0,0001). UPDRS Moteur, partie II : pour la rasagiline 1 mg par
rapport au placebo - 2,7 ; IC à 95 % [- 3,87 ; - 1,55] ; p < 0,0001 ; pour la rasagiline 2 mg par rapport
au placebo - 1,68 ; IC à 95 % [- 2,85 ; - 0,51] ; p = 0,0050). L’effet fut évident bien que d’amplitude
modeste dans cette population de patients présentant une maladie légère. L’effet sur la qualité de vie
fut significatif et bénéfique (mesure avec l’échelle PD-QUALIF).
En association
Dans l'étude II, les patients ont été randomisés pour recevoir soit un placebo (229 patients), soit de la
rasagiline à la dose de 1 mg/jour (231 patients), soit un inhibiteur de la catéchol-O-métyl transférase
(COMT), l'entacapone, à la dose de 200 mg, administrés en association à des posologies programmées
de lévodopa / inhibiteur de la décarboxylase (227 patients), et ont été traités pendant 18 semaines.
Dans l'étude III, les patients ont été randomisés pour recevoir un placebo (159 patients), de la
rasagiline à la dose de 0,5 mg/jour (164 patients), ou à la dose de 1 mg/jour (149 patients), et ont été
traités pendant 26 semaines. Dans les deux études, le critère principal d'efficacité a été le changement
pendant la période de traitement (par rapport aux valeurs initiales) du nombre moyen d'heures passées
en période « OFF » au cours de la journée (déterminé par des agendas sur « 24 heures » complétés à
domicile pendant les trois jours précédant chaque visite d'évaluation).
Dans l'étude II, la différence moyenne du nombre d'heures passées en période « OFF » par rapport au
placebo a été de - 0,78 h, IC à 95 % [- 1,18 ; - 0,39], p = 0,0001. La diminution moyenne quotidienne
totale du temps OFF a été similaire dans le groupe entacapone (- 0,80 h, IC à 95 % [- 1,20 ; - 0,41], p
< 0,0001) à celle observée dans le groupe rasagiline à 1 mg. Dans l'étude III, la différence moyenne
par rapport au placebo a été de - 0,94 h, IC à 95 % [- 1,36, - 0,51], p < 0,0001. Il a également été
observé une amélioration statistiquement significative par rapport au placebo dans le groupe rasagiline