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ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Tecfidera 120 mg, gélules gastro-résistantes
Tecfidera 240 mg, gélules gastro-résistantes
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Tecfidera 120 mg, gélules gastro-résistantes
Chaque gélule gastro-résistante contient 120 mg de diméthyl fumarate.
Tecfidera 240 mg, gélules gastro-résistantes
Chaque gélule gastro-résistante contient 240 mg de diméthyl fumarate.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule gastro-résistante
Tecfidera 120 mg, gélules gastro-résistantes
Gélules gastro-résistantes vertes et blanches, de taille 0, portant l’inscription « BG-12 120 mg »,
contenant des micro-comprimés.
Tecfidera 240 mg, gélules gastro-résistantes
Gélules gastro-résistantes vertes, de taille 0, portant l’inscription « BG-12 240 mg », contenant des
micro-comprimés.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Tecfidera est indiqué dans le traitement des adultes et des enfants âgés de 13 ans et plus atteints de
sclérose en plaques de forme rémittente récurrente (SEP-RR).
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré sous la surveillance d’un médecin expérimenté dans la prise en charge
de la sclérose en plaques.
Posologie
La dose initiale est de 120 mg deux fois par jour. Après 7 jours de traitement, la dose doit être
augmentée à la dose d’entretien recommandée de 240 mg deux fois par jour (voir rubrique 4.4).
En cas d’oubli d’une dose, le patient ne doit pas prendre de dose double. Il ne peut prendre la dose
oubliée qu’en respectant un intervalle de 4 heures entre les doses. Sinon, le patient doit attendre et
prendre la dose suivante au moment habituel.
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Une réduction temporaire de la dose à 120 mg deux fois par jour peut permettre de réduire la
fréquence des bouffées congestives et des effets indésirables gastro-intestinaux. Il convient de revenir
à la dose d’entretien recommandée de 240 mg deux fois par jour au cours du mois suivant.
Tecfidera doit être pris au moment des repas (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant des effets
indésirables gastro-intestinaux ou des bouffées congestives, la prise de Tecfidera au moment des repas
peut améliorer la tolérance (voir rubriques 4.4, 4.5 et 4.8).
Populations particulières
Sujets âgés
Les études cliniques réalisées avec Tecfidera ont concerné un nombre limité de patients âgés de 55 ans
et plus ainsi qu’un nombre insuffisant de patients âgés de 65 ans et plus ce qui n’a pas permis de
déterminer si cette population de patients répondait différemment à ce médicament par comparaison à
des patients plus jeunes (voir rubrique 5.2). Compte tenu du mécanisme d’action de cette substance
active, il n’y a théoriquement aucune raison de modifier la posologie chez le sujet âgé.
Insuffisants rénaux et hépatiques
Tecfidera n’a pas été étudié chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques. Selon les études de
pharmacologie clinique, aucune adaptation posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2). Le
traitement de patients présentant une insuffisance rénale sévère ou hépatique sévère doit être instauré
avec prudence (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
La posologie est la même chez les adultes et les enfants âgés de 13 ans et plus.
Les données disponibles chez les enfants âgés de 10 à 12 ans sont limitées. Les données actuellement
disponibles sont décrites aux rubriques 4.8 et 5.1 mais aucune recommandation sur la posologie ne
peut être donnée.
La sécurité et l’efficacité de Tecfidera chez les enfants âgés de moins de 10 ans n’ont pas encore été
établies. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Voie orale.
La gélule doit être avalée entière. Ne pas écraser, ouvrir, dissoudre, sucer ou mâcher la gélule ou son
contenu car le pelliculage gastro-résistant des micro-comprimés évite les effets irritants sur le tractus
gastro-intestinal.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) suspectée ou confirmée.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Analyses de sang/biologiques
Fonction rénale
Des modifications des résultats des analyses biologiques rénales ont été observées chez des patients
ayant été traités par le diméthyl fumarate dans les essais cliniques (voir rubrique 4.8). Les
conséquences cliniques de ces modifications ne sont pas connues. Il est recommandé d’évaluer la
fonction rénale (par exemple créatinine, urée et analyse d’urines) avant d’instaurer le traitement puis à
3 mois, 6 mois de traitement, ensuite tous les 6 à 12 mois et également en présence de signes cliniques.
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Fonction hépatique
Le traitement par le diméthyl fumarate peut provoquer une atteinte hépatique médicamenteuse,
incluant une augmentation des taux d’enzymes hépatiques ( 3 fois la limite supérieure de la normale
LSN) et de bilirubine totale ( 2 × LSN). Le délai d’apparition peut aller de quelques jours à
plusieurs semaines ou être plus long. Une résolution des effets indésirables a été observée après l’arrêt
du traitement. Il est recommandé de contrôler les taux de transaminases sériques (par exemple alanine
aminotransférase ALAT, aspartate aminotransférase ASAT) et de bilirubine totale avant
l’instauration du traitement et pendant le traitement si le tableau clinique le justifie.
Lymphocytes
Les patients traités par Tecfidera peuvent développer une lymphopénie (voir rubrique 4.8). Avant
d’instaurer un traitement par Tecfidera, une numération formule sanguine (NFS) complète incluant
une numération des lymphocytes, doit être effectuée.
Si le taux des lymphocytes est inférieur à la limite de la normale, il est nécessaire de rechercher de
façon approfondie les causes possibles avant l’instauration du traitement. Le diméthyl fumarate n’a
pas été étudié chez des patients présentant un faible taux de lymphocytes pré-existant ; la prudence
s’impose donc lors du traitement de ces patients. Le traitement ne doit pas être instauré chez les
patients présentant une lymphopénie sévère (nombre de lymphocytes < 0,5 × 10
9
/L).
Après le début du traitement, une NFS complète incluant une numération des lymphocytes doit être
effectuée tous les 3 mois.
Une vigilance accrue en raison d’un risque majoré de LEMP est recommandée chez les patients
présentant une lymphopénie comme suit :
Le traitement doit être interrompu chez les patients présentant une lymphopénie sévère et
prolongée (nombre de lymphocytes < 0,5 × 10
9
/L) persistant pendant plus de 6 mois.
Chez les patients présentant des réductions modérées et durables du nombre de
lymphocytes 0,5 × 10
9
/L à < 0,8 × 10
9
/L pendant plus de 6 mois, le rapport
bénéfice/risque du traitement par Tecfidera doit être réévalué.
Chez les patients dont le nombre de lymphocytes est inférieur à la limite inférieure de la
normale (LIN) telle que définie par l’intervalle de référence du laboratoire local, une
surveillance régulière du nombre absolu de lymphocytes est recommandée. D’autres
facteurs susceptibles d’augmenter davantage le risque individuel de LEMP doivent être
pris en compte (voir la sous-rubrique sur la LEMP ci-dessous).
Le nombre de lymphocytes doit être surveillé jusqu’à normalisation (voir rubrique 5.1). Lors du retour
à la normale et en l’absence d’alternatives thérapeutiques, la décision concernant la reprise ou non du
traitement par Tecfidera après l’arrêt devra alors reposer sur le jugement clinique.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
Avant l’instauration d’un traitement par Tecfidera, une IRM initiale de référence doit être disponible
(datant de moins de 3 mois). La surveillance par des examens d’IRM supplémentaires doit être
conforme aux recommandations nationales et locales. Envisager la réalisation d’une IRM dans le
contexte d’un suivi renforcé chez les patients à risque plus élevé de LEMP. En cas de suspicion
clinique de LEMP, une IRM devra être réalisée immédiatement à des fins diagnostiques.
Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP)
Des cas de LEMP ont été rapportés chez des patients traités par Tecfidera (voir rubrique 4.8). La
LEMP est une infection opportuniste causée par le virus de John Cunningham (JCV) qui peut avoir
une issue fatale ou entraîner un handicap sévère.
Des cas de LEMP sont survenus avec le diméthyl fumarate et d’autres produits contenant des
fumarates dans le cadre de lymphopénies (nombre de lymphocytes inférieur à la LIN). La
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lymphopénie modérée à sévère prolongée semble augmenter le risque de LEMP avec Tecfidera ;
cependant, le risque ne peut être exclu chez les patients présentant une lymphopénie légère.
D'autres facteurs pouvant contribuer à augmenter le risque de LEMP dans le cadre d’une lymphopénie
sont :
- durée du traitement par Tecfidera. Des cas de LEMP sont apparus après environ 1 à 5 ans de
traitement, bien que le lien exact avec la durée du traitement ne soit pas connu.
- une diminution importante du nombre de lymphocytes T CD4+ et surtout CD8+, qui sont
importants pour la défense immunologique (voir rubrique 4.8), et
- un traitement immunosuppresseur ou immunomodulateur préalable (voir ci-dessous).
Les médecins doivent évaluer leurs patients afin de déterminer si les symptômes indiquent un
dysfonctionnement neurologique et, si c’est le cas, si ces symptômes sont typiques de la SEP ou s’ils
peuvent évoquer une LEMP.
Au premier signe ou symptôme évocateur d’une LEMP, le traitement par Tecfidera doit être
interrompu et les examens appropriés, y compris la détection de l’ADN du JCV dans le liquide
céphalorachidien (LCR) par la méthode quantitative d’amplification en chaîne par polymérase (PCR),
doivent être réalisés. Les symptômes de la LEMP peuvent être similaires à ceux d’une poussée de
SEP. Les symptômes caractéristiques de la LEMP sont divers tels qu’une faiblesse progressive d’un
côté du corps ou un manque de coordination des membres, des troubles visuels et des troubles de la
pensée, de la mémoire et de l’orientation entraînant une confusion et des modifications de la
personnalité. La progression de ces symptômes évolue sur une durée allant de quelques jours à
quelques semaines. Les médecins doivent être particulièrement attentifs aux symptômes évocateurs de
la LEMP que le patient peut ne pas remarquer. Il faut également conseiller aux patients d’informer
leur partenaire ou leurs soignants de leur traitement, car ils peuvent remarquer des symptômes dont le
patient n’est pas conscient.
La LEMP ne peut survenir qu’en présence d’une infection causée par le virus JC. Il faut considérer
que l’influence de la lymphopénie sur la précision du test de détection des anticorps anti-JCV dans le
sérum n’a pas été étudiée chez les patients traités par le diméthyl fumarate. Il faut également noter
qu’un test de détection des anticorps anti-JCV négatif (en présence de taux normaux de lymphocytes)
n’exclut pas la possibilité d’une infection ultérieure par le JCV.
Si un patient développe une LEMP, Tecfidera doit être arrêté définitivement.
Traitement antérieur par immunosuppresseurs ou immunomodulateurs
Il n’y a pas d’études évaluant l’efficacité et la tolérance de Tecfidera en relais à d’autres traitements de
fond de la maladie. La contribution d’un traitement immunosuppresseur antérieur sur le
développement de la LEMP chez les patients traités par le diméthyl fumarate est possible.
Des cas de LEMP ont été rapportés chez des patients ayant auparavant été traités par le natalizumab,
pour lequel la LEMP est un risque établi. Les médecins doivent savoir que les cas de LEMP qui
surviennent après l’arrêt récent du natalizumab peuvent ne pas présenter de lymphopénie.
En outre, la majorité des cas de LEMP confirmés avec Tecfidera sont survenus chez des patients ayant
reçu un traitement immunomodulateur antérieur.
En cas de relais d’un autre traitement de fond de la sclérose en plaques par Tecfidera, la demi-vie et le
mode d’action de l’autre traitement doivent être pris en compte afin d’éviter un effet additif sur le
système immunitaire et de minimiser le risque de réactivation de la maladie. Une NFS complète est
recommandée avant d’instaurer Tecfidera et régulièrement durant le traitement (voir Analyses de
sang/biologiques ci-dessus).
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Insuffisance rénale ou hépatique sévère
Tecfidera n’a pas été étudié chez des patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique sévère ;
le traitement doit être instauré avec prudence chez ces patients (voir rubrique 4.2).
Pathologie gastro-intestinale active sévère
Tecfidera n’a pas été étudié chez les patients présentant une pathologie gastro-intestinale active
sévère; par conséquent, le traitement doit être instauré avec prudence chez ces patients.
Bouffées congestives
Lors des essais cliniques, 34 % des patients sous Tecfidera ont présenté des bouffées congestives. Pour
la majorité des patients présentant des bouffées congestives, ces dernières étaient de sévérité légère ou
modérée. Les données issues d’études menées chez des volontaires sains montrent que les bouffées
congestives associées au diméthyl fumarate sont probablement médiées par les prostaglandines. Un
traitement court par de l’acide acétylsalicylique 75 mg en formulation non gastro-résistante peut être
bénéfique pour les patients souffrant de bouffées congestives insupportables (voir rubrique 4.5). Ce
traitement a réduit la fréquence et la sévérité des bouffées congestives dans deux études menées chez
le volontaire sain.
Lors des essais cliniques, 3 patients sur un total de 2 560 patients sous diméthyl fumarate ont présenté
des symptômes de bouffées congestives graves probablement dues à une hypersensibilité ou à des
réactions anaphylactoïdes. Sans engager le pronostic vital, ces effets indésirables ont nécessité une
hospitalisation. Les prescripteurs et les patients devront être alertés de cette éventualité en cas de
réactions graves avec bouffées congestives (voir rubriques 4.2, 4.5 et 4.8).
Réactions anaphylactiques
Des cas d’anaphylaxie/réaction anaphylactoïde ont été rapportés après l’administration de Tecfidera
depuis la commercialisation (voir rubrique 4.8). Les symptômes peuvent être : dyspnée, hypoxie,
hypotension, angiœdème, rash ou urticaire. Le mécanisme de l’anaphylaxie induite par le diméthyl
fumarate n’est pas connu. Ces réactions apparaissent généralement après la première dose, mais
peuvent également survenir à tout moment au cours du traitement et peuvent être graves et engager le
pronostic vital. Les patients doivent être informés qu’ils doivent arrêter de prendre Tecfidera et
consulter immédiatement un médecin s’ils présentent des signes ou symptômes d’anaphylaxie. Le
traitement ne doit pas être repris (voir rubrique 4.8).
Infections
Lors des essais de phase III contrôlés versus placebo, l’incidence des infections (60 % vs 58 %) et des
infections graves (2 % vs 2 %) était similaire chez les patients sous Tecfidera ou sous placebo,
respectivement. Cependant, du fait des propriétés immunomodulatrices de Tecfidera (voir
rubrique 5.1), si un patient développe une infection grave, l’interruption du traitement par Tecfidera
doit être envisagée et les bénéfices et les risques doivent être réévalués avant la reprise du traitement.
Les patients traités par Tecfidera doivent être avertis de la nécessité de signaler les symptômes
d’infection à un médecin. Chez les patients présentant des infections graves, le traitement par
Tecfidera ne doit débuter qu’après la résolution de la ou des infection(s).
Il n’a pas été observé d’augmentation de l’incidence d’infections graves chez les patients ayant un
taux de lymphocytes < 0,8 × 10
9
/L ou < 0,5 × 10
9
/L (voir rubrique 4.8). Si le traitement est poursuivi
en présence d’une lymphopénie prolongée, modérée à sévère, le risque d’infection opportuniste, y
compris de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) ne peut être exclu (voir
rubrique 4.4, sous-rubrique LEMP).
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Infections zostériennes (zona)
Des cas de zona ont été rapportés avec Tecfidera (voir rubrique 4.8). La majorité des cas étaient sans
gravité ; cependant, des cas graves incluant zona disséminé, zona ophtalmique, zona otitique, infection
neurologique zostérienne, méningoencéphalite zostérienne et méningomyélite zostérienne ont été
rapportés. Ces effets indésirables peuvent survenir à tout moment au cours du traitement. Les patients
doivent faire l’objet d’une surveillance afin de détecter tout signe ou symptôme du zona, surtout
lorsqu’une lymphocytopénie concomitante est rapportée. En cas de survenue d’un zona, un traitement
approprié contre le zona doit être administré. L’interruption du traitement doit être envisagée chez les
patients atteints d’infections graves jusqu’à celles-ci soient résolues (voir rubrique 4.8).
Instauration du traitement
Le traitement doit être débuté progressivement pour réduire la fréquence des bouffées congestives et
des effets indésirables gastro-intestinaux (voir rubrique 4.2).
Syndrome de Fanconi
Des cas de syndrome de Fanconi ont été rapportés avec un médicament contenant du diméthyl
fumarate associé à d’autres esters de l’acide fumarique. Le diagnostic précoce du syndrome de
Fanconi et l’arrêt du traitement par diméthyl fumarate sont primordiaux afin de prévenir l’apparition
d’une insuffisance rénale et d’une ostéomalacie, car le syndrome est généralement réversible. Les
signes les plus importants sont les suivants : protéinurie, glycosurie (avec glycémie normale),
hyperaminoacidurie et phosphaturie (éventuellement associée à une hypophosphatémie). La
progression peut impliquer des symptômes tels que polyurie, polydipsie et faiblesse musculaire
proximale. Dans de rares cas, une ostéomalacie hypophosphatémique accompagnée de douleurs
osseuses non localisées, une phosphatase alcaline sérique élevée et des fractures de fatigue peuvent
survenir. Il est important de noter que le syndrome de Fanconi peut survenir sans élévation des taux de
créatinine ou sans diminution du débit de filtration glomérulaire.
En cas de symptômes flous, le syndrome de Fanconi doit être envisagé et des examens appropriés
doivent être effectués.
Excipient(s)
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule, c’est-à-dire qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Traitements anticancéreux, immunosuppresseurs ou corticothérapies
Tecfidera n’a pas été étudié en association avec des traitements anticancéreux ou
immunosuppresseurs. Par conséquent, la prudence s’impose lorsque ces médicaments sont administrés
de façon concomitante. Dans les études cliniques dans la sclérose en plaques, un traitement
concomitant des poussées par des corticostéroïdes intraveineux en cure de courte durée n’a pas été
associé à une augmentation du nombre d’infections.
Vaccins
L’administration concomitante de vaccins non vivants conformément aux programmes de vaccination
nationaux peut être envisagée pendant le traitement par Tecfidera. Dans une étude clinique menée
chez 71 patients au total atteints de SEP-RR, les patients recevant Tecfidera 240 mg deux fois par jour
pendant au moins 6 mois (n = 38) ou un interféron non pégylé pendant au moins 3 mois (n = 33) ont
développé une réponse immunitaire comparable (définie comme une augmentation 2 fois des titres
post-vaccination par rapport à la valeur avant la vaccination) à l’anatoxine tétanique (antigène de
rappel) et à un vaccin méningococcique C polysaccharidique conjugué (néoantigène), tandis que la
réponse immunitaire aux différents sérotypes d’un vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-
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valent non conjugué (antigène indépendant des cellules T) a varié dans les deux groupes de traitement.
Une réponse immunitaire positive aux trois vaccins, définie comme une augmentation 4 fois des
titres d’anticorps, a été atteinte chez un nombre moindre de patients dans les deux groupes de
traitement. De faibles différences numériques dans la réponse à l’anatoxine tétanique et au
polysaccharide du pneumocoque de sérotype 3 ont été observées en faveur de l’interféron non pégylé.
Il n’existe pas de données cliniques concernant l’efficacité et la sécurité des vaccins vivants atténués
chez les patients traités par Tecfidera. Il est possible que les vaccins vivants comportent un plus grand
risque infectieux et ils ne doivent pas être administrés aux patients sous Tecfidera sauf, dans des cas
exceptionnels, par exemple si l’on considère que ce risque potentiel est inférieur au risque lié à
l’absence de vaccination.
Autres dérivés de l’acide fumarique
Au cours du traitement par Tecfidera, il convient d’éviter d’utiliser simultanément d’autres dérivés de
l’acide fumarique (topiques ou systémiques).
Chez l’homme, le diméthyl fumarate est essentiellement métabolisé par les estérases avant d’atteindre
la circulation systémique, puis son métabolisme fait intervenir le cycle de l’acide tricarboxylique, sans
aucune intervention du cytochrome P450 (CYP). Aucun risque potentiel d’interactions n’a été identifié
au cours des études suivantes : études in vitro d’inhibition et d’induction du CYP, étude sur la
glycoprotéine-p, ou études sur la liaison aux protéines du diméthyl fumarate et du fumarate de
monométhyle (le métabolite principal du diméthyl fumarate).
Effets d’autres substances sur le diméthyl fumarate
Des médicaments fréquemment utilisés chez les patients atteints de sclérose en plaques, comme
l’interféron bêta-1a en intramusculaire et l’acétate de glatiramère, ont été évalués cliniquement afin de
détecter une interaction éventuelle avec le diméthyl fumarate. Le profil pharmacocinétique du
diméthyl fumarate n’a pas été modifié par ces médicaments.
Les données d’études menées chez des volontaires sains semblent indiquer que les bouffées
congestives associées à Tecfidera sont probablement médiées par les prostaglandines. Dans deux
études chez des volontaires sains, l’administration de 325 mg (ou équivalent) d’acide acétylsalicylique
non gastro-résistant 30 minutes avant Tecfidera, pendant 4 jours et pendant 4 semaines respectivement
n’a pas modifié le profil pharmacocinétique de Tecfidera. Les risques potentiels associés au traitement
par l’acide acétylsalicylique doivent être pris en compte avant l’administration concomitante avec
Tecfidera chez les patients atteints de SEP-RR. L’utilisation continue à long terme (plus de
4 semaines) d’acide acétylsalicylique n’a pas été étudiée (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Un traitement concomitant par des médicaments néphrotoxiques (tels que les aminoglycosides, les
diurétiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou le lithium) peut augmenter le risque de
survenue d’effets indésirables rénaux (par exemple protéinurie, voir rubrique 4.8) chez les patients
traités par Tecfidera (voir rubrique 4.4 Analyses de sang/biologiques).
La consommation modérée d’alcool n’a pas modifié l’exposition au diméthyl fumarate et n’a pas été
associée à un nombre plus élevé de réactions indésirables. La consommation d’une grande quantité de
boissons fortement alcoolisées (taux d’alcool supérieur à 30 %) doit être évitée dans l’heure suivant la
prise de Tecfidera car l’alcool peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables
gastro-intestinaux.
Effets du diméthyl fumarate sur d’autres substances
Les essais in vitro d’induction du CYP n’ont pas révélé d’interaction entre Tecfidera et les
contraceptifs oraux. Dans une étude in vivo, l’administration concomitante de Tecfidera avec un
contraceptif oral combiné (norgestimate et éthinylestradiol) n’a pas induit de modification
significative de l’exposition au contraceptif oral. Il n’a pas été réalisé d’études d’interactions avec les
9
contraceptifs oraux contenant d’autres progestatifs ; cependant, aucun effet de Tecfidera sur
l’exposition à ces médicaments n’est attendu.
Population pédiatrique
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il existe un nombre modéré de données chez la femme enceinte (entre 300 et 1 000 résultats de
grossesses), provenant d’un registre des grossesses et des déclarations spontanées après la mise sur le
marché. Dans le registre des grossesses Tecfidera, les issues de 289 grossesses ont été recueillies
prospectivement chez des patientes atteintes de SEP qui avaient été exposées au diméthyl fumarate. La
durée médiane d’exposition au diméthyl fumarate pendant la grossesse était de 4,6 semaines,
l’exposition après la sixième semaine étant limitée (44 issues de grossesses). Les données concernant
l’exposition au diméthyl fumarate à un stade précoce de la grossesse n’ont mis en évidence aucun effet
malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né par rapport au risque dans la population
générale. Le risque d’une exposition plus longue au diméthyl fumarate ou de l’exposition aux stades
ultérieurs de la grossesse n’est pas connu.
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir
rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de Tecfidera pendant la
grossesse. Tecfidera ne doit être utilisé pendant la grossesse qu’en cas de nécessité absolue et
uniquement si le bénéfice éventuel est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
On ne sait pas si le diméthyl fumarate ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque
pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d’interrompre
l’allaitement soit d’interrompre le traitement avec Tecfidera, en prenant en compte le bénéfice de
l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Il n’existe pas de données relatives aux effets du diméthyl fumarate sur la fertilité humaine. Les
données issues des études précliniques ne suggèrent pas que le diméthyl fumarate soit associé à un
risque accru de diminution de la fertilité (voir rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Tecfidera n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser
des machines.
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4.8 Effets indésirables
Synthèse du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents sont les bouffées congestives (35 %) et les effets gastro-
intestinaux (c’est-à-dire, diarrhées (14 %), nausées (12 %), douleurs abdominales (10 %), douleurs
abdominales hautes (10 %)). Les bouffées congestives et les effets gastro-intestinaux ont tendance à
survenir en début de traitement (principalement au cours du premier mois) et chez les patients
présentant des bouffées congestives et troubles gastro-intestinaux, ces troubles peuvent éventuellement
continuer de manière intermittente pendant le traitement par Tecfidera. Les effets indésirables
rapportés le plus fréquemment et ayant entraîné l’arrêt du traitement sont les bouffées congestives
(3 %) et les effets gastro-intestinaux (4 %).
Dans le cadre des études cliniques de phases II et III contrôlées versus placebo et non contrôlées,
2 513 patients ont reçu Tecfidera pendant une durée allant jusqu’à 12 ans, avec une exposition globale
au produit équivalente à 11 318 patient-années. Au total, 1 169 patients ont été traités par Tecfidera
pendant au moins 5 ans et 426 patients pendant au moins 10 ans. L’expérience au cours des essais
cliniques non contrôlés est comparable à celle des essais cliniques contrôlés contre placebo.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables rapportés au cours des études cliniques, des études de sécurité post-autorisation
et des déclarations spontanées sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Les effets indésirables sont présentés selon les termes préférentiels de la base de données MedDRA et
les classes de systèmes d’organes. L’incidence des effets indésirables ci-dessous est exprimée en
fonction des catégories suivantes :
- Très fréquent ( 1/10)
- Fréquent ( 1/100, < 1/10)
- Peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100)
- Rare ( 1/10 000, < 1/1 000)
- Très rare (< 1/10 000)
- Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Base de données MedDRA des
classes de systèmes d’organes
Effet indésirable Catégorie de fréquence
Infections et infestations
Gastro-entérite Fréquent
Leucoencéphalopathie
multifocale progressive (LEMP)
Fréquence indéterminée
Zona
Fréquence indéterminée
Affections hématologiques et du
système lymphatique
Lymphopénie
Fréquent
Leucopénie
Fréquent
Thrombocytopénie
Peu fréquent
Affections du système
immunitaire
Peu fréquent
Anaphylaxie
Fréquence indéterminée
Dyspnée
Fréquence indéterminée
Hypoxie
Fréquence indéterminée
Hypotension
Fréquence indéterminée
Angiœdème
Fréquence indéterminée
Affections du système nerveux
Sensation de brûlures
Fréquent
Affections vasculaires
Bouffées congestives
Très fréquent
Bouffées de chaleur
Fréquent
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Rhinorrhée Fréquence indéterminée
Affections gastro
-
intestinales
Diarrhées
Très fréquent
11
Nausées
Très fréquent
Douleurs abdominales hautes
Très fréquent
Douleurs abdominales
Très fréquent
Vomissements
Fréquent
Dyspepsie
Fréquent
Gastrite
Fréquent
Troubles gastro
-
intestinaux
Fréquent
Affections hépatobiliaires Augmentation de l’aspartate
aminotransférase
Fréquent
Augmentation de l’alanine
aminotransférase
Fréquent
Atteinte hépatique
médicamenteuse
Rare
Affections de la peau et du tissu
sous-cutané
Prurit
Fréquent
Rash Fréquent
Érythème
Fréquent
Alopécie
Fréquent
Affections du rein et des voies
urinaires
Protéinurie Fréquent
Troubles généraux et anomalies
au site d’administration
Sensation de chaleur Fréquent
Investigations Présence de cétones dans les
urines
Très fréquent
Présence d’albumine dans les
urines
Fréquent
Diminution du nombre de
globules blancs
Fréquent
Description de certains effets indésirables
Bouffées congestives
Dans les études contre placebo, l’incidence des bouffées congestives (34 % versus 4 %) et des
bouffées de chaleur (7 % versus 2 %) était respectivement plus élevée chez les patients traités par
Tecfidera que chez ceux recevant le placebo. Les bouffées congestives étaient habituellement décrites
comme des bouffées congestives ou de chaleur, mais elles pouvaient également comprendre d’autres
effets (chaleur, rougeur, démangeaisons ou sensation de brûlure, par exemple). Les bouffées
congestives tendaient à survenir en début de traitement (principalement pendant le premier mois) et
chez les patients qui les présentaient, ces effets pouvaient se manifester de manière intermittente
pendant tout le traitement par Tecfidera. Dans la majorité des cas, ces bouffées congestives étaient
d’une sévérité légère à modérée. Au total, 3 % des patients traités par Tecfidera ont arrêté le traitement
en raison de bouffées congestives. L’incidence des bouffées congestives graves pouvant se caractériser
par un érythème généralisé, un rash et/ou un prurit, a été observée chez moins de 1 % des patients
traités par Tecfidera (voir rubriques 4.2, 4.4 et 4.5).
Effets indésirables gastro-intestinaux
L’incidence des effets gastro-intestinaux (tels que diarrhées [14 % versus 10 %], nausées
[12 % versus 9 %], douleurs abdominales hautes [10 % versus 6 %], douleurs abdominales
[9 % versus 4 %], vomissements [8 % versus 5 %] et dyspepsie [5 % versus 3 %]) était respectivement
plus élevée chez les patients traités par Tecfidera que chez les patients sous placebo. L’incidence des
effets indésirables gastro-intestinaux était plus élevée en début de traitement (principalement durant le
premier mois) et chez les patients présentant des troubles gastro-intestinaux, ces troubles peuvent
éventuellement continuer de manière intermittente pendant le traitement par Tecfidera. Pour la
majorité des patients présentant des troubles gastro-intestinaux, ces derniers étaient légers ou modérés.
Quatre pour cent (4 %) des patients traités par Tecfidera ont dû arrêter leur traitement à cause d’effets
12
indésirables gastro-intestinaux. L’incidence des effets gastro-intestinaux graves, notamment des
gastro-entérites et des gastrites, a été observée chez 1 % des patients traités par Tecfidera (voir
rubrique 4.2).
Fonction hépatique
Sur la base des données des études contrôlées contre placebo, chez la majorité des patients présentant
des augmentations des transaminases hépatiques, ces augmentations étaient < 3 fois la LSN.
L’incidence accrue d’une augmentation du taux des transaminases hépatiques chez les patients traités
par Tecfidera, en comparaison au placebo, était principalement observée durant les 6 premiers mois de
traitement. Une augmentation du taux d’alanine aminotransférase et d’aspartate aminotransférase
3 fois la LSN a été observée respectivement chez 5 % et 2 % des patients sous placebo et chez 6 %
et 2 % des patients traités par Tecfidera. Les arrêts de traitement dus à un taux élevé de transaminases
hépatiques ont été < 1 % et comparables chez les patients traités par Tecfidera et chez ceux sous
placebo. Il n’a pas été observé d’augmentations des taux de transaminases 3 fois la LSN
accompagnées d’augmentations du taux de bilirubine totale > 2 fois la LSN dans les études contrôlées
contre placebo.
Des cas d’augmentation des enzymes hépatiques et d’atteinte hépatique médicamenteuse (élévations
des transaminases 3 fois la LSN accompagnées d’élévations de la bilirubine totale > 2 fois la LSN)
après l’administration de Tecfidera ont été rapportés depuis la commercialisation ; ils se sont résolus
après l’arrêt du traitement.
Lymphopénie
Dans les études contrôlées contre placebo, la majorité des patients (> 98 %) présentait avant
l’instauration du traitement des taux normaux de lymphocytes. Après le traitement par Tecfidera, le
nombre moyen de lymphocytes a diminué au cours de la première année puis a atteint un plateau. En
moyenne, le nombre de lymphocytes a diminué d’environ 30 % par rapport à la valeur initiale. Les
nombres moyen et médian de lymphocytes sont restés dans les limites de la normale. Un nombre de
lymphocytes < 0,5 × 10
9
/L a été observé chez < 1 % des patients sous placebo et chez 6 % de ceux
traités par Tecfidera. Un nombre de lymphocytes < 0,2 × 10
9
/L a été observé chez 1 patient traité par
Tecfidera contre aucun patient sous placebo.
Dans les études cliniques (contrôlées et non contrôlées), 41 % des patients traités par Tecfidera
présentaient une lymphopénie (définie dans ces études comme < 0,91 × 10
9
/L). Une lymphopénie
légère (taux 0,8 × 10
9
/L et < 0,91 × 10
9
/L) a été observée chez 28 % des patients ; une lymphopénie
modérée (taux 0,5 × 10
9
/L et < 0,8 × 10
9
/L) persistant pendant au moins six mois a été observée chez
11 % des patients ; une lymphopénie sévère (taux < 0,5 × 10
9
/L) persistant pendant au moins six mois
a été observée chez 2 % des patients. Dans le groupe présentant une lymphopénie sévère, les taux de
lymphocytes sont restés < 0,5 × 10
9
/L avec la poursuite du traitement chez la majorité des patients.
De plus, dans une étude prospective non contrôlée, réalisée après commercialisation, à la
semaine 48 du traitement par Tecfidera (n = 185), le nombre de lymphocytes T CD4+ avait
modérément (taux 0,2 × 10
9
/L à < 0,4 × 10
9
/L) ou sévèrement (< 0,2 × 10
9
/L) diminué chez
respectivement, 37 % ou 6 % des patients, tandis que les lymphocytes T CD8+ étaient plus
fréquemment réduits, avec jusqu’à 59 % des patients ayant un taux < 0,2 × 10
9
/L et 25 % des patients
ayant un taux < 0,1 × 10
9
/L. Dans les études cliniques contrôlées et non contrôlées, les patients qui
arrêtaient le traitement par Tecfidera avec un taux de lymphocytes inférieur à la LIN étaient suivis afin
de surveiller le retour à la normale (voir rubrique 5.1).
Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP)
Des cas d’infections par le virus de John Cunningham (JCV) provoquant une LEMP ont été rapportés
avec Tecfidera (voir rubrique 4.4). La LEMP peut avoir une issue fatale ou entraîner un handicap
sévère. Dans l’un des essais cliniques, 1 patient prenant Tecfidera a développé une LEMP dans le
cadre d’une lymphopénie sévère et prolongée (nombre de lymphocytes principalement < 0,5 × 10
9
/L
13
pendant 3,5 ans), avec une issue fatale. Dans le cadre de la post-commercialisation, la LEMP est
également survenue en présence d’une lymphopénie modérée et légère (> 0,5 × 10
9
/L à < LIN, telle
que définie par l’intervalle de référence du laboratoire local).
Dans plusieurs cas de LEMP avec détermination des sous-types de lymphocytes T au moment du
diagnostic de la LEMP, on a constaté que le nombre de lymphocytes T CD8+ était réduit à
< 0,1 × 10
9
/L, alors que les réductions du nombre de lymphocytes T CD4+ étaient variables (allant de
< 0,05 à 0,5 × 10
9
/L) et étaient davantage corrélées avec la sévérité globale de la lymphopénie
(< 0,5 × 10
9
/L à < LIN). En conséquence, le rapport CD4+/CD8+ a augmenté chez ces patients.
Une lymphopénie modérée à sévère prolongée semble augmenter le risque de LEMP avec Tecfidera.
Cependant, la LEMP est également survenue chez des patients présentant une lymphopénie légère. En
outre, la majorité des cas de LEMP dans le cadre de la post-commercialisation sont survenus chez des
patients > 50 ans.
Infections zostériennes
Des infections zostériennes (zona) ont été rapportées lors de l’utilisation de Tecfidera. Dans l’étude
d’extension à long terme au cours de laquelle 1 736 patients atteints de SEP ont été traités, 5 % des
patients ont présenté un ou plusieurs événements de type zona, dont 42 % étaient d’intensité légère,
55 % d’intensité modérée et 3 % d’intensité sévère. Le délai d’apparition allait d’environ 3 mois à
10 ans après l’administration de la première dose de Tecfidera. Quatre patients ont présenté des
événements graves, qui se sont tous résolus. La plupart des patients, notamment ceux ayant présenté
une infection zostérienne grave, avaient un nombre de lymphocytes supérieur à la limite inférieure de
la normale. Chez une majorité de sujets dont le nombre de lymphocytes concomitant était inférieur à la
LIN, la lymphopénie a été jugée modérée ou sévère. Depuis la commercialisation, la plupart des cas
d’infection zostérienne (zona) étaient sans gravité et ont disparu après traitement. Les données
disponibles concernant le nombre absolu de lymphocytes (NAL) chez les patients atteints d’infection
herpétique depuis la commercialisation sont limitées. Toutefois, la plupart des patients chez qui le
NAL a été rapporté ont présenté une lymphopénie modérée ( 0,5 × 10
9
/L à < 0,8 × 10
9
/L) ou sévère
(< 0,5 × 10
9
/L à 0,2 × 10
9
/L) (voir rubrique 4.4).
Anomalies biologiques
Dans les études contrôlées contre placebo, le taux de cétones urinaires (1+ ou plus) était plus élevé
chez les patients traités par Tecfidera (45 %) que chez ceux sous placebo (10 %), sans qu’aucune
conséquence clinique négative n’ait été observée pendant les essais cliniques.
Le taux de 1,25-dihydroxy-vitamine D a diminué chez les patients traités par Tecfidera, comparé à
ceux sous placebo (diminution du pourcentage médian, par rapport au pourcentage initial, à 2 ans
respectivement de 25 % versus 15 %), alors que le taux d’hormone parathyroïdienne (PTH) a
augmenté chez les patients traités par Tecfidera, par rapport à ceux sous placebo (augmentation du
pourcentage médian, par rapport au pourcentage initial, à 2 ans respectivement de 29 % versus 15 %).
Les valeurs moyennes de ces deux paramètres sont restées dans les limites de la normale.
Une augmentation transitoire du nombre moyen d’éosinophiles a été observée durant les deux
premiers mois de traitement.
Population pédiatrique
Dans une étude en ouvert randomisée, contrôlée versus comparateur actif d’une durée de 96 semaines,
des enfants et des adolescents atteints de SEP-RR (n = 7 âgés de 10 à moins de 13 ans et n = 71 âgés
de 13 à moins de 18 ans) ont été traités à la dose de 120 mg deux fois par jour pendant 7 jours puis
240 mg deux fois par jour pendant le reste de la période de traitement. Le profil de sécurité chez ces
patients était comparable à celui précédemment observé chez les patients adultes.
14
Le plan expérimental de l’étude clinique pédiatrique était différent de celui des études cliniques
contrôlées versus placebo menées chez des adultes. Par conséquent, une contribution du plan
expérimental de l’étude aux différences numériques des événements indésirables entre les populations
pédiatrique et adulte ne peut être exclue. Des affections gastrointestinales ainsi que des affections
respiratoires, thoraciques et médiastinales et des événements indésirables tels que céphalées et
dysménorrhée ont été rapportés plus fréquemment (fréquence ( 10 %) dans la population pédiatrique
que dans la population adulte. Les taux de ces événements indésirables rapportés chez les patients
pédiatriques étaient les suivants :
Des céphalées ont été rapportées chez 28 % des patients traités par Tecfidera versus 36 % des
patients traités par l’interféron bêta-1a.
Des affections gastro-intestinales ont été rapportées chez 74 % des patients traités par Tecfidera
versus 31 % des patients traités par l’interféron bêta-1a. Parmi celles-ci, les plus fréquemment
rapportées avec Tecfidera étaient des douleurs abdominales et des vomissements.
Des affections respiratoires, thoraciques et médiastinales ont été rapportées chez 32 % des patients
traités par Tecfidera versus 11 % des patients traités par l’interféron bêta-1a. Parmi celles-ci, les
plus fréquemment rapportées avec Tecfidera étaient des douleurs oropharyngées et une toux.
Des dysménorrhées ont été rapportées chez 17 % des patientes traitées par Tecfidera versus 7 %
des patientes traitées par l’interféron bêta-1a.
Dans une petite étude en ouvert non contrôlée d’une durée de 24 semaines menée chez des enfants et
des adolescents atteints de SEP-RR âgés de 13 à 17 ans (dose de 120 mg deux fois par jour pendant
7 jours puis 240 mg deux fois par jour pendant le reste de la période de traitement, n = 22), suivie
d’une étude d’extension de 96 semaines (dose de 240 mg deux fois par jour, n = 20), le profil de
sécurité était comparable à celui observé chez les patients adultes.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – "voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Des cas de surdosage avec Tecfidera ont été rapportés. Les symptômes décrits dans ces cas
correspondaient au profil de sécurité connu de Tecfidera. Il n’existe pas de procédure connue
d’accélération de l’élimination ni d’antidote à Tecfidera actuellement. En cas de surdosage, il est
recommandé de mettre en route un traitement symptomatique si le tableau clinique le justifie.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Groupe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, autres immunosuppresseurs, Code ATC :
L04AX07
Mécanisme d’action
Le mécanisme par lequel le diméthyl fumarate exerce ses effets thérapeutiques chez les patients
atteints de SEP n’est pas entièrement connu. Les études précliniques indiquent que les réponses
pharmacodynamiques au diméthyl fumarate semblent être principalement médiées par l’activation de
la voie transcriptionnelle du facteur nucléaire NRF2 (erythroid-derived 2-like 2). Il a été montré chez
des patients que le diméthyl fumarate augmente l’expression des gènes antioxydants NRF2-
dépendants (par exemple NAD(P)H déshydrogénase, quinone 1; [NQO1]).
15
Effets pharmacodynamiques
Effets sur le système immunitaire
Dans les études précliniques et cliniques, le diméthyl fumarate a démontré des propriétés anti-
inflammatoires et immunomodulatrices. Dans des modèles précliniques, le diméthyl fumarate et le
monométhyl fumarate, métabolite primaire du diméthyl fumarate, ont réduit significativement
l’activation des cellules immunitaires et la libération ultérieure de cytokines pro-inflammatoires en
réponse aux stimuli inflammatoires. Durant les essais cliniques chez les patients psoriasiques, le
diméthyl fumarate a affecté les phénotypes des lymphocytes en réduisant le profil des cytokines pro-
inflammatoires (T
H
1, T
H
17), et a favorisé la production de cytokines anti-inflammatoires (T
H
2). Le
diméthyl fumarate a démontré une activité thérapeutique dans de multiples modèles de lésion
inflammatoire et neuro-inflammatoire. Dans les études de phase III menées chez des patients atteints
de SEP (DEFINE, CONFIRM et ENDORSE), lors du traitement par Tecfidera, le nombre moyen de
lymphocytes a diminué en moyenne d’environ 30 % par rapport au nombre initial au cours de la
première année puis est resté stable. Dans ces études, les patients qui arrêtaient le traitement avec un
taux de lymphocytes inférieur à la limite inférieure de la normale (LIN, 0,9 × 10
9
/L) étaient suivis afin
que le retour à la normale puisse être surveillé.
La figure 1 présente l’estimation selon la méthode de Kaplan-Meier du pourcentage de patients chez
lesquels le taux de lymphocytes est revenu à la LIN sans lymphopénie sévère prolongée. La valeur de
référence pour la normalisation (VRN) était définie comme le dernier nombre absolu de lymphocytes
sous traitement avant l’arrêt du traitement. Les pourcentages estimés de patients qui présentaient une
lymphopénie légère, modérée ou sévère à la VRN et qui avaient un retour du taux de lymphocytes à la
LIN (NAL 0,9 × 10
9
/L) à la semaine 12 et à la semaine 24 sont présentés avec les intervalles de
confiance à 95 % ponctuels dans les tableaux 1, 2 et 3. L’erreur standard de l’estimateur de
Kaplan-Meier de la fonction de survie est calculée selon la formule de Greenwood.
Figure 1 : Méthode de Kaplan-Meier ; pourcentage de patients présentant un retour du taux de
lymphocytes à 910/mm
3
(0,9 × 10
9
/L) (LIN) par rapport à la valeur de référence pour la
normalisation (VRN)
Remarque : les valeurs de 500/mm
3
, 800/mm
3
et 910/mm
3
correspondent respectivement à 0,5 × 10
9
/L,
0,8 × 10
9
/L et 0,9 × 10
9
/L.
16
Tableau 1 : thode de Kaplan-Meier ; estimation du pourcentage de patients présentant une
lymphopénie légère par rapport à la valeur de référence pour la normalisation (VRN) ayant
obtenu un retour du taux de lymphocytes à la LIN, à l’exclusion des patients présentant une
lymphopénie sévère prolongée
Nombre de patients présentant une
lymphopénie légère
a
à risque
Inclusion
N = 86
Semaine 12
N = 12
Semaine 24
N = 4
Pourcentage de patients dont le taux
de lymphocytes est revenu à la LIN
(IC à 95
%)
0,81
(0,71 ; 0,89)
0,90
(0,81 ; 0,96)
a
Patients ayant un NAL < 0,9 × 10
9
/L et 0,8 × 10
9
/L à la VRN, à l’exclusion des patients présentant une
lymphopénie sévère prolongée.
Tableau 2 : thode de Kaplan-Meier ; estimation du pourcentage de patients présentant une
lymphopénie modérée par rapport la valeur de référence pour la normalisation (VRN) ayant
obtenu un retour du taux de lymphocytes à la LIN, à l’exclusion des patients présentant une
lymphopénie sévère prolongée
Nombre de patients présentant une
lymphopénie modérée
a
à risque
Inclusion
N = 124
Semaine
12
N = 33
Semaine
24
N = 17
Pourcentage de patients dont le taux
de lymphocytes est revenu à la LIN
(IC à 95
%)
0,57
(0,46 ; 0,67)
0,70
(0,60 ; 0,80)
a
Patients ayant un NAL < 0,8 × 10
9
/L et 0,5 × 10
9
/L à la VRN, à l’exclusion des patients présentant une
lymphopénie sévère prolongée.
Tableau 3 : thode de Kaplan-Meier ; estimation du pourcentage de patients présentant une
lymphopénie sévère par rapport la valeur de référence pour la normalisation (VRN) ayant
obtenu un retour du taux de lymphocytes à la LIN, à l’exclusion des patients présentant une
lymphopénie sévère prolongée
Nombre de patients présentant une
lymphopénie sévère
a
à risque
Inclusion
N = 18
Semaine 12
N = 6
Semaine 24
N = 4
Pourcentage de patients dont le taux
de lymphocytes est revenu à la LIN
(IC à 95
%)
0,43
(0,20 ; 0,75)
0,62
(0,35 ; 0,88)
a
Patients ayant un NAL < 0,5 × 10
9
/L à la VRN, à l’exclusion des patients présentant une lymphopénie sévère
prolongée.
Efficacité et sécurité cliniques
Deux études randomisées, en double insu, contrôlées versus placebo sur 2 ans (DEFINE, menée chez
1 234 patients et CONFIRM, menée chez 1 417 patients) ont été réalisées chez des patients atteints de
SEP-RR. Aucun patient présentant une forme progressive de SEP n’a été inclus dans ces études.
L'efficacité (voir tableau 4) et la sécurité ont été démontrées chez des patients ayant un score EDSS
(Expanded Disability Status Scale) compris entre 0 et 5, qui avaient présenté au moins une poussée au
cours de l’année précédant la randomisation, ou au moins une lésion rehaussée par le gadolinium
(Gd+) mise en évidence sur une IRM cérébrale réalisée dans les 6 semaines précédant la
randomisation. L’étude 2 CONFIRM comportait un comparateur de référence, l’acétate de
glatiramère, avec évaluation en aveugle (c’est-à-dire que le médecin investigateur de l’étude évaluait
en aveugle la réponse au traitement).
Dans l’étude 1 DEFINE, les valeurs médianes des caractéristiques initiales des patients étaient les
suivantes : âge 39 ans ; durée de la maladie 7,0 ans ; score EDSS 2,0. Par ailleurs, 16 % des patients
avaient un score EDSS > 3,5 ; 28 % avaient présenté au moins 2 poussées au cours de l’année
17
précédente et 42 % avaient déjà reçu un traitement de la SEP. Dans la cohorte IRM, 36 % des patients
entrant dans l’étude présentaient initialement des lésions Gd+ (nombre moyen de lésions Gd+ : 1,4).
Dans l’étude 2, l'étude CONFIRM, les valeurs médianes des caractéristiques initiales des patients
étaient les suivantes : âge 37 ans, durée de la maladie 6,0 ans, score EDSS 2,5. Par ailleurs, 17 % des
patients avaient un score EDSS > 3,5 ; 32 % avaient présenté au moins 2 poussées au cours de l’année
précédente et 30 % avaient déjà reçu un traitement de la SEP. Dans la cohorte IRM, 45 % des patients
entrant dans l’étude présentaient initialement des lésions Gd+ (nombre moyen de lésions Gd+ : 2,4).
Comparativement au placebo, les groupes de patients traités par Tecfidera ont présenté une réduction
cliniquement et statistiquement significative du pourcentage de patients ayant eu au moins une
poussée à 2 ans (critère d’évaluation principal dans l’étude 1 DEFINE), et du taux annualisé de
poussées (TAP) à 2 ans (critère d’évaluation principal dans l’étude 2 CONFIRM).
Tableau 4 : Critères d’évaluation cliniques et IRM dans les études DEFINE et CONFIRM
DEFINE CONFIRM
Placebo
Tecfidera
240 mg
2 fois/jour
Placebo
Tecfidera
240 mg
2 fois/par jour
Acétate de
glatiramère
Critères d’évaluation
clinique
a
Nombre de
patients
408
410
363
359
350
Taux annualisé de
poussées
0,364 0,172*** 0,401 0,224*** 0,286*
Rapport des taux de
poussées
(IC à 95
%)
0,47
(0,37 ; 0,61)
0,56
(0,42 ; 0,74)
0,71
(0,55 ; 0,93)
Pourcentage de patients
ayant présenté au moins
une
poussée
0,461 0,270*** 0,410 0,291** 0,321**
Rapport de risques
(IC à 95 %)
0,51
(0,40 ; 0,66)
0,66
(0,51 ; 0,86)
0,71
(0,55
; 0,92)
Pourcentage de patients
présentant une
progression du handicap
confirmée à 12
semaines
0,271 0,164** 0,169 0,128
#
0,156
#
Rapport de risques
(IC à 95
%)
0,62
(0,44
; 0,87)
0,79
(0,52
; 1,19)
0,93
(0,63
; 1,37)
Pourcentage de patients
présentant une
progression du handicap
confirmée à 24
semaines
0,169 0,128# 0,125 0,078# 0,108#
Rapport de risques
(IC à 95
%)
0,77
(0,52
; 1,14)
0,62
(0,37
; 1,03)
0,87
(0,55
; 1,38)
Critères d’évaluation
IRM
b
Nombre de patients
165
152
144
147
161
Nombre de nouvelles
lésions T2 ou de lésions
élargies en T2 sur 2 ans ;
moyenne (médiane)
16,5
(7,0)
3,2
(1,0)***
19,9
(11,0)
5,7
(2,0)***
9,6
(3,0)***
Rapport du nombre
moyen de lésions
(IC à 95
%)
0,15
(0,10 ; 0,23)
0,29
(0,21 ; 0,41)
0,46
(0,33 ; 0,63)
18
DEFINE CONFIRM
Placebo Tecfidera
240 mg
2 fois/jour
Placebo Tecfidera
240 mg
2 fois/par jour
Acétate de
glatiramère
Nombre de lésions
rehaussées par le Gd à
2 ans ;
moyenne (médiane)
1,8
(0)
0,1
(0)***
2,0
(0,0)
0,5
(0,0)***
0,7
(0,0)**
Odds ratio
(IC à 95
%)
0,10
(0,05
; 0,22)
0,26
(0,15
; 0,46)
0,39
(0,24
; 0,65)
Nombre de nouvelles
lésions T1 hypo-intenses
sur 2 ans ; moyenne
(médiane)
5,7
(2,0)
2,0
(1,0)***
8,1
(4,0)
3,8
(1,0)***
4,5
(2,0)**
Rapport du nombre
moyen de lésions
(IC à 95
%)
0,28
(0,20 ; 0,39)
0,43
(0,30 ; 0,61)
0,59
(0,42 ; 0,82)
a
Toutes les analyses des critères d’évaluation cliniques étaient en intention de traiter.
b
L’analyse IRM a été
réalisée sur une cohorte IRM.
*Valeur p < 0,05 ; **Valeur p < 0,01 ; ***Valeur p < 0,0001 ; # non statistiquement significatif.
Une étude d’extension en ouvert non contrôlée de 8 ans (ENDORSE) a été menée chez 1 736 patients
éligibles présentant une SEP-RR qui avaient participé aux études pivots (DEFINE et CONFIRM).
L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la sécurité à long terme de Tecfidera chez les patients
atteints de SEP-RR. Sur les 1 736 patients, environ la moitié (909 ; 52 %) ont été traités pendant 6 ans
ou plus. Cinq-cent-un (501) patients ont été traités en continu par Tecfidera 240 mg deux fois par jour
dans les trois études, et 249 patients qui avaient reçu précédemment le placebo dans les études
DEFINE et CONFIRM ont reçu Tecfidera 240 mg deux fois par jour dans l’étude ENDORSE. Les
patients qui recevaient Tecfidera deux fois par jour en continu ont été traités pendant une durée allant
jusqu’à 12 ans.
Pendant l’étude ENDORSE, plus de la moitié des patients traités par Tecfidera 240 mg deux fois par
jour n’ont pas présenté de poussée. Les TAP ajustés chez les patients recevant le traitement deux fois
par jour en continu dans les trois études étaient de 0,187 (IC à 95 % : 0,156 ; 0,224) dans les études
DEFINE et CONFIRM et de 0,141 (IC à 95 % : 0,119 ; 0,167) dans l’étude ENDORSE. Chez les
patients ayant reçu précédemment le placebo, le TAP ajusté a diminué de 0,330 (IC à 95 % : 0,266 ;
0,408) dans les études DEFINE et CONFIRM à 0,149 (IC à 95 % : 0,116 ; 0,190) dans l’étude
ENDORSE.
Dans l’étude ENDORSE, la majorité des patients (> 75 %) n’a pas présenté de progression du
handicap confirmée (mesurée comme une progression du handicap maintenue à 6 mois). Les résultats
combinés des trois études ont montré des taux de progression du handicap confirmée uniformes et
faibles chez les patients traités par Tecfidera, avec une légère augmentation des scores EDSS moyens
dans l’étude ENDORSE. Les analyses des IRM (jusqu’à l’année 6, portant sur 752 patients qui avaient
été inclus précédemment dans la cohorte IRM des études DEFINE et CONFIRM) ont montré
l’absence de lésions rehaussées par le Gd+ chez la majorité des patients (environ 90 %). Sur les 6 ans,
le nombre moyen annuel ajusté de lésions nouvelles ou élargies en T2 et de nouvelles lésions en T1 est
resté faible.
19
Efficacité chez les patients présentant une maladie très active
Dans les études DEFINE et CONFIRM, un effet thérapeutique cohérent sur les poussées a été observé
dans un sous-groupe de patients présentant une maladie très active alors que l’effet sur la progression
du handicap à 3 mois n’a pas été clairement établi. Dans ces études, la définition d’une maladie très
active était la suivante :
- Patients ayant présenté au moins 2 poussées en un an et présentant une ou plusieurs lésions
rehaussées par le gadolinium sur l’IRM cérébrale (n = 42 dans DEFINE ; n = 51 dans
CONFIRM) ou ;
- Patients n’ayant pas répondu à un traitement médicamenteux complet et bien conduit par
interféron bêta (d’une durée d’au moins un an), ayant présenté au moins 1 poussée durant
l’année précédente sous ce traitement, et au moins 9 lésions T2-hyper intenses sur l’IRM
cérébrale ou au moins 1 lésion rehaussée par Gd, ou des patients dont le taux de poussées n’a
pas changé ou a augmenté pendant l’année précédente par rapport aux 2 années antérieures
(n = 177 dans l’étude DEFINE ; n = 141 dans l’étude CONFIRM).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Tecfidera dans la SEP-RR de l’enfant ont été évaluées dans une étude en
ouvert randomisée, contrôlée versus comparateur actif (interféron bêta-1a), en groupes parallèles,
menée chez des patients atteints de SEP-RR âgés de 10 à moins de 18 ans. Cent cinquante patients ont
été randomisés pour recevoir le diméthyl fumarate (240 mg par voie orale deux fois par jour) ou
l’interféron bêta-1a (30 μg par voie IM une fois par semaine) pendant 96 semaines. Le critère
d’évaluation principal était le pourcentage de patients ne présentant pas de lésions nouvelles ou
élargies hyperintenses en T2 sur l’IRM cérébrale à la semaine 96. Le principal critère d’évaluation
secondaire était le nombre de lésions nouvelles ou élargies hyperintenses en T2 sur l’IRM cérébrale à
la semaine 96. Les statistiques présentées sont descriptives car aucune hypothèse de confirmation
n’était prédéfinie pour le critère d’évaluation principal.
Les pourcentages de patients de la population ITT ne présentant pas de lésions nouvelles ou élargies
en T2 sur l’IRM à la semaine 96 par rapport à l’inclusion étaient de 12,8 % dans le groupe diméthyl
fumarate versus 2,8 % dans le groupe interféron bêta-1a. Les nombres moyens de lésions nouvelles ou
élargies en T2 à la semaine 96 par rapport à l’inclusion, ajustés pour le nombre initial de lésions T2 et
l’âge (population ITT dont étaient exclus les patients pour lesquels des mesures IRM n’étaient pas
disponibles), étaient de 12,4 dans le groupe diméthyl fumarate et de 32,6 dans le groupe interféron
bêta-1a.
La probabilité de poussée clinique était de 34 % dans le groupe diméthyl fumarate et de 48 % dans le
groupe interféron bêta-1a à la fin de la période d’étude en ouvert de 96 semaines.
Le profil de sécurité chez les enfants et adolescents (âgés de 13 à moins de 18 ans) traités par
Tecfidera était qualitativement conforme à celui précédemment observé chez les patients adultes (voir
rubrique 4.8).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale, le diméthyl fumarate subit une hydrolyse pré-systémique rapide par les
estérases et est transformé en monométhyl fumarate, métabolite primaire également actif. Le diméthyl
fumarate n’est pas quantifiable dans le plasma après administration orale de Tecfidera. Par
conséquent, toutes les analyses pharmacocinétiques relatives au diméthyl fumarate ont été réalisées sur
la base des concentrations plasmatiques de monométhyl fumarate. Les données pharmacocinétiques
ont été obtenues chez des patients ayant une sclérose en plaques et chez des volontaires sains.
20
Absorption
Le T
max
du monométhyl fumarate est de 2 à 2,5 heures. Les gélules gastro-résistantes de Tecfidera
contiennent des micro-comprimés, protégés par un pelliculage entérique ; l’absorption ne débute donc
que lorsque les gélules ont quitté l’estomac (généralement en moins d’1 heure). Après administration
de 240 mg deux fois par jour au moment des repas, la concentration maximale médiane (C
max
)atteint
1,72 mg/L et l’exposition globale (aire sous la courbe ASC) est de 8,02 h.mg/L chez les patients
ayant une sclérose en plaques. Dans l’ensemble, la C
max
et l’ASC augmentent approximativement de
façon proportionnelle à la dose dans l’intervalle de doses étudiées (120 mg à 360 mg). Chez des
patients atteints de SEP, deux doses de 240 mg ont été administrées 3 fois par jour à 4 heures
d’'intervalle. Une accumulation minimale de l’exposition a été observée conduisant à une
augmentation de la C
max
médiane de 12 %, par comparaison à une administration 2 fois par jour
(1,72 mg/L après administration 2 fois par jour, et 1,93 mg/L après administration 3 fois par jour),
sans modification de la tolérance.
La prise d’aliments ne modifie pas de manière cliniquement significative l’exposition au diméthyl
fumarate. Cependant, Tecfidera doit être pris au moment des repas pour une meilleure tolérance et
pour diminuer les effets indésirables à type de bouffées congestives ou d’effets gastro-intestinaux (voir
rubrique 4.2).
Distribution
Le volume apparent de distribution après administration orale de 240 mg de diméthyl fumarate varie
de 60 à 90 litres. La liaison aux protéines plasmatiques humaines varie, en général, de 27 % à 40 %.
Biotransformation
Chez l’homme, le diméthyl fumarate est essentiellement métabolisé, moins de 0,1 % de la dose étant
excrée sous forme de diméthyl fumarate inchangé dans les urines. Il est tout d’abord métabolisé par
les estérases, présentes dans le tube digestif, le sang et les tissus, avant d’atteindre la circulation
systémique. Son métabolisme est ensuite effectué par la voie du cycle de l’acide tricarboxylique, sans
participation du cytochrome P450 (CYP). Une étude à dose unique de 240 mg de diméthyl fumarate
marquée au
14
Ca montré que le glucose est le métabolite prédominant dans le plasma humain. Parmi
les autres métabolites présents dans la circulation se trouvaient l’acide fumarique, l’acide citrique et le
monométhyl fumarate. L’acide fumarique est ensuite métabolisé par l’intermédiaire du cycle de
l’acide tricarboxylique et éliminé principalement dans l’air expiré sous forme de CO
2.
Élimination
La libération de CO
2
est la principale voie d’élimination du diméthyl fumarate et permet d’éliminer
60 % de la dose. L’élimination par voie rénale et fécale est secondaire, correspondant respectivement à
15,5 % et 0,9 % de la dose.
La demi-vie terminale du monométhyl fumarate est courte (approximativement 1 heure) et il n’est pas
retrouvé dans la circulation après 24 heures chez la majorité des sujets. Il n’y a pas d’accumulation de
diméthyl fumarate ou de monométhyl fumarate après administration de doses répétées à la posologie
recommandée.
Linéarité
L’exposition au diméthyl fumarate augmente de façon quasi-proportionnelle à la dose après
administrations répétées de doses multiples comprises entre 120 mg et 360 mg.
21
Pharmacocinétique dans des groupes particuliers de patients
Selon les résultats de l’analyse de variance (ANOVA), le poids corporel est la principale covariable de
l’exposition (C
max
et ASC) chez les patients atteints de SEP-RR, cependant il n’a pas d’influence sur la
tolérance et l’efficacité évaluées dans le cadre des études cliniques.
Le sexe et l’âge n’ont pas eu d’effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique du diméthyl
fumarate. La pharmacocinétique chez les patients d’âge supérieur ou égal à 65 ans n’a pas encore été
étudiée.
Insuffisance rénale
Sachant que la voie rénale est une voie d’élimination secondaire du diméthyl fumarate (moins de 16 %
de la dose administrée sont éliminés par cette voie), la pharmacocinétique n’a pas encore été évaluée
chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Compte tenu que le diméthyl fumarate et le monométhyl fumarate sont métabolisés par des estérases,
sans implication du CYP450, la pharmacocinétique n’a pas encore été évaluée chez les patients
présentant une insuffisance hépatique.
Population pédiatrique
Le profil pharmacocinétique du diméthyl fumarate 240 mg deux fois par jour a été évalué dans une
petite étude non contrôlée en ouvert menée chez des patients atteints de SEP-RR âgés de 13 à 17 ans
(n = 21). La pharmacocinétique de Tecfidera chez ces patients adolescents concordait avec celle
observée antérieurement chez des patients adultes (C
max
: 2,00 ± 1,29 mg/L ; ASC
0-12 h
:
3,62 ± 1,16 h.mg/L, soit une ASC quotidienne globale de 7,24 h.mg/L).
5.3 Données de sécurité préclinique
Les effets indésirables décrits dans les rubriques « Toxicologie et Toxicité sur la reproduction » ci-
dessous n’ont pas été observés dans les études cliniques, mais ont été constatés chez des animaux
soumis à des niveaux d’exposition semblables à ceux utilisés pour l’homme.
Génotoxicité
Le diméthyl fumarate et le monométhyl fumarate ont donné des résultats négatifs dans une batterie de
tests in vitro (test d’Ames, essai d’aberration chromosomique sur cellules de mammifères). Le
diméthyl fumarate a également donné un résultat négatif dans le test du micronoyau in vivo chez le rat.
Cancérogenèse
Des études de cancérogénicité ont été réalisées avec du diméthyl fumarate sur une durée de 2 ans chez
la souris et le rat. Le diméthyl fumarate était administré par voie orale à des doses de 25, 75, 200 et
400 mg/kg/jour chez la souris, et à des doses de 25, 50, 100 et 150 mg/kg/jour chez le rat.
Chez la souris, l’incidence des carcinomes tubulaires rénaux a augmenté à la dose de 75 mg/kg/jour,
dose correspondant à une exposition (sur la base de l’ASC : aire sous la courbe) équivalente à
l’exposition à la dose recommandée chez l’homme. Chez le rat, l’incidence des carcinomes tubulaires
rénaux et des adénomes testiculaires à cellules de Leydig a augmenté à la dose de 100 mg/kg/jour,
dose correspondant à une exposition environ deux fois supérieure à l’exposition à la dose
recommandée chez l’homme. La pertinence de ces résultats quant à un risque pour l’homme n’est pas
connue.
22
L’incidence des papillomes et des carcinomes à cellules squameuses dans l’estomac non glandulaire
(secteur gastrique antérieur) a augmenté chez la souris lors d’une exposition équivalente à celle
obtenue avec la dose recommandée chez l’homme et chez le rat lors d’une exposition inférieure à celle
correspondant à la posologie recommandée chez l’homme (sur la base de l’aire sous la courbe). Le
tube digestif chez l’homme ne comporte pas de partie équivalente à la section antérieure de l’estomac
de la souris et du rat.
Toxicologie
Les études non cliniques ont été réalisées chez des rongeurs, des lapins et des singes par gavage oral
d’une suspension de diméthyl fumarate (diméthyl fumarate dans de l’hydroxypropylméthylcellulose à
0,8 %). L’étude de toxicité chronique chez le chien a été réalisée par administration orale de gélules de
diméthyl fumarate.
Des effets ont été observés au niveau des reins après administration orale répétée du diméthyl
fumarate chez la souris, le rat, le chien et le singe. Une régénérescence épithéliale des tubules rénaux,
évoquant la présence de lésions, a été observée dans toutes ces espèces. Une hyperplasie des tubules
rénaux a été observée chez le rat après administration sur le long-terme (2 ans). Après administration
de doses orales quotidiennes de diméthyl fumarate pendant 11 mois chez le chien, la marge calculée
pour l’atrophie corticale a été observée à une exposition correspondant à 3 fois la dose recommandée
chez l’homme sur la base de l’ASC. Après administration de doses orales quotidiennes de diméthyl
fumarate pendant 12 mois chez le singe, une nécrose monocellulaire a été observée à une exposition
correspondant à 2 fois la dose recommandée chez l’homme sur la base de l’ASC. Une fibrose
interstitielle et une atrophie corticale ont été observées à une exposition correspondant à 6 fois la dose
recommandée chez l’homme sur la base de l’ASC. La pertinence de ces résultats pour l’homme n’est
pas connue.
Dans les testicules, une dégénérescence de l’épithélium séminifère a été observée chez le rat et le
chien. Ces effets ont été observés chez le rat à une exposition correspondant à environ la dose
recommandée chez l’homme et chez le chien à une exposition correspondant à 3 fois la dose
recommandée chez l’homme (sur la base des ASC). La pertinence de ces résultats pour l’homme n’est
pas connue.
Dans la section antérieure de l’estomac de la souris et du rat, la présence d’une hyperplasie et une
hyperkératose des cellules épithéliales squameuses, une inflammation, un papillome à cellules
squameuses et un carcinome ont été observés dans des études d’une durée supérieure ou égale à
3 mois. Le tube digestif chez l’homme ne comporte pas de partie équivalente à la section antérieure de
l’estomac de la souris et du rat.
Toxicité sur la reproduction et le développement
L’administration orale de diméthyl fumarate à des rats mâles, à des doses de 75, 250 et
375 mg/kg/jour, avant et pendant l’accouplement n’a eu aucun effet sur la fertilité des mâles, y
compris à la dose testée la plus élevée (correspondant à une exposition, basée sur l’ASC, d’au moins
2 fois celle obtenue avec la dose recommandée chez l’homme). L’administration orale de diméthyl
fumarate à des rates, à des doses de 25, 100 et 250 mg/kg/jour, avant, pendant l’accouplement et
jusqu’au 7
ème
jour de la gestation, a duit de 14 jours le nombre de stades d’œstrus et entraîné une
augmentation du nombre d’animaux présentant un dioestrus prolongé à la dose testée la plus élevée
(correspondant à une exposition, basée sur l'ASC, de 11 fois la dose recommandée chez l’homme).
Toutefois, ces effets n’ont pas affecté la fertilité ou le nombre de fœtus viables engendrés.
Les études ont montré que le diméthyl fumarate traverse la membrane placentaire et pénètre dans le
sang fœtal chez le rat et le lapin, les rapports entre les concentrations plasmatiques du fœtus et de la
mère étant respectivement de 0,48 à 0,64 et 0,1. Aucune malformation n’a été observée, quelle que
soit la dose de diméthyl fumarate administrée au rat ou au lapin. L’administration du diméthyl
fumarate par voie orale, à des doses de 25, 100 et 250 mg/kg/jour, à des rates gravides durant la
période d’organogenèse a entraîné des effets indésirables à une exposition des mères (basée sur
23
l’ASC) de 4 fois la dose recommandée chez l’homme ainsi qu’un faible poids fœtal et un retard de
l’ossification (métatarses et phalanges de la patte arrière) à 11 fois la dose recommandée chez
l’homme. Il a été considéré que le poids fœtal plus faible et le retard de l’ossification étaient
secondaires à la toxicité maternelle (réduction du poids corporel et de la consommation d’aliments).
L’administration orale du diméthyl fumarate à raison de 25, 75 et 150 mg/kg/jour à des lapines
gravides pendant la période d’organogenèse n’a eu aucun effet sur le développement fœto-
embryonnaire et a entraîné une réduction du poids corporel de la mère à une exposition correspondant
à 7 fois la dose recommandée chez l’homme et un taux d'avortement accru à 16 fois la dose
recommandée (basée sur l’ASC).
L’administration orale du diméthyl fumarate à raison de 25, 100 et 250 mg/kg/jour à des rates durant
la gestation et la période d’allaitement a entraîné une duction du poids corporel de la progéniture F1,
ainsi qu’un retard de la maturation sexuelle chez les mâles F1 à une exposition (basées sur l’ASC) de
11 fois la dose recommandée chez l’homme. La fertilide la progéniture F1 n’a pas été affectée. La
réduction du poids corporel de la progéniture a été considéré comme secondaire à la toxicité
maternelle.
Toxicité chez les jeunes animaux
Deux études de toxicologie chez de jeunes rats avec administration orale quotidienne de diméthyl
fumarate du jour 28 aux jours 90 à 93 de la période post-natale (correspondant à l’âge d’environ 3 ans
et plus chez l’homme) ont mont des toxicités sur les organes cibles, le rein et le pré-estomac,
similaires à celles observées chez les animaux adultes. Dans la première étude, le diméthyl fumarate
n’a pas eu d’effet sur le développement, le fonctionnement neurocomportemental ou la fertilité mâle et
femelle jusqu’à la dose la plus élevée de 140 mg/kg/jour (correspondant à environ 4,6 fois la dose
recommandée chez l’homme sur la base des données d’ASC limitées dans la population pédiatrique).
De même, dans la seconde étude chez de jeunes rats, il n’a pas été observé d’effets sur les organes
reproducteurs et accessoires mâles jusqu’à la dose de diméthyl fumarate la plus élevée de
375 mg/kg/jour (correspondant à environ 15 fois l’ASC présumée à la dose pédiatrique
recommandée). Cependant, une diminution du contenu minéral osseux et de la densité minérale
osseuse dans le fémur et les vertèbres lombaires a été mise en évidence chez les jeunes rats mâles. Des
variations des valeurs de l’ostéodensitométrie ont également été observées chez de jeunes rats après
administration orale de diroximel fumarate, un autre ester de l’acide fumarique qui est transformé
in vivo en le même métabolite actif, le monométhyl fumarate. La dose sans effet nocif observé
(DSENO) pour les variations des valeurs de l’ostéodensitométrie chez les jeunes rats correspond à
environ 1,5 fois l’ASC présumée à la dose pédiatrique recommandée. Une relation entre les effets
osseux et le faible poids corporel est possible, mais le rôle d’un effet direct ne peut être exclu. La
pertinence des observations osseuses pour les patients adultes est limitée. La pertinence pour les
enfants et adolescents n’est pas connue.
24
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Contenu de la gélule (micro-comprimés à délitage entérique)
Cellulose microcristalline
Croscarmellose sodique
Talc
Silice colloïdale anhydre
Stéarate de magnésium
Citrate triéthylique
Acide méthacrylique – copolymère méthyl méthacrylate (1:1)
Acide méthacrylique – copolymère éthyl acrylate (1:1) dispersion à 30 %
Siméticone
Laurilsulfate de sodium
Polysorbate 80
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Bleu brillant FCF (E133)
Oxyde de fer jaune (E172)
Impression de la gélule (encre noire)
Shellac
Hydroxyde de potassium
Oxyde de fer noir (E172)
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
4 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30 ºC.
Conserver les plaquettes dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Gélules gastro-résistantes de 120 mg
14 gélules gastro-résistantes sous plaquettes en PVC/PE/PVDC-PVC/aluminium.
Gélules gastro-résistantes de 240 mg
56 ou 168 gélules gastro-résistantes sous plaquettes en PVC/PE/PVDC-PVC/aluminium.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
25
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Biogen Netherlands B.V.
Prins Mauritslaan 13
1171 LP Badhoevedorp
Pays-Bas
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/837/001
EU/1/13/837/002
EU/1/13/837/003
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/ DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 30 janvier 2014
Date du dernier renouvellement : 15 septembre 2023
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu
26
ANNEXE II
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES
LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
27
A. FABRICANT(S) RESPONSABLE(S) DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse du (des) fabricant(s) responsable(s) de la libération des lots
Biogen Netherlands B.V.
Prins Mauritslaan 13
1171 LP Badhoevedorp
Pays-Bas
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir annexe I : Résumé des Caractéristiques du
Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
28
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
29
A. ÉTIQUETAGE
30
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE EXTÉRIEURE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Tecfidera 120 mg, gélules gastro-résistantes
diméthyl fumarate
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque gélule gastro-résistante contient 120 mg de diméthyl fumarate.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
14 gélules gastro-résistantes
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 ºC.
Conserver les plaquettes dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
31
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Biogen Netherlands B.V.
Prins Mauritslaan 13
1171 LP Badhoevedorp
Pays-Bas
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/837/001
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Tecfidera 120 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
32
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PLAQUETTE THERMOSCELLÉE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Tecfidera 120 mg, gélules gastro-résistantes
diméthyl fumarate
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Biogen Netherlands B.V.
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
Matin
Soir
Lu
Ma
Me
Je
Ve
Sa
Di
Symbole : soleil
Symbole : lune
14 gélules gastro-résistantes
Voie orale
Chaque gélule contient 120 mg de diméthyl fumarate.
Lire la notice avant utilisation.
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
À conserver à une température ne dépassant pas 30 ºC.
Conserver les plaquettes dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
33
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PELLICULE DE LA PLAQUETTE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Tecfidera 120 mg
diméthyl fumarate
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
34
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
BOÎTE EXTÉRIEURE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Tecfidera 240 mg, gélules gastro-résistantes
diméthyl fumarate
2. COMPOSITION EN SUBSTANCES(S) ACTIVE(S)
Chaque gélule gastro-résistante contient 240 mg de diméthyl fumarate.
3. LISTE DES EXCIPIENTS
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
56 gélules gastro-résistantes
168 gélules gastro-résistantes
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALES, SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver à une température ne dépassant pas 30 ºC.
Conserver les plaquettes dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
35
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Biogen Netherlands B.V.
Prins Mauritslaan 13
1171 LP Badhoevedorp
Pays-Bas
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/837/002
EU/1/13/837/003
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Tecfidera 240 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
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MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PLAQUETTE THERMOSCELLÉE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Tecfidera 240 mg, gélules gastro-résistantes.
diméthyl fumarate
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Biogen Netherlands B.V.
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
Matin
Soir
Lu
Ma
Me
Je
Ve
Sa
Di
Symbole : soleil
Symbole : lune
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MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PELLICULE DE LA PLAQUETTE
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Tecfidera 240 mg
diméthyl fumarate
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
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B. NOTICE
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Notice : information du patient
Tecfidera 120 mg, gélules gastro-résistantes
Tecfidera 240 mg, gélules gastro-résistantes
diméthyl fumarate
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Tecfidera et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Tecfidera
3. Comment prendre Tecfidera
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver Tecfidera
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Tecfidera et dans quels cas est-il utilisé
Qu’est-ce que Tecfidera
Tecfidera est un médicament dont la substance active est le diméthyl fumarate.
Dans quel cas Tecfidera est-il utilisé
Tecfidera est utilisé pour traiter la sclérose en plaques (SEP) récurrente-rémittente chez les
patients âgés de 13 ans et plus.
La sclérose en plaques est une maladie chronique qui affecte le système nerveux central comprenant le
cerveau et la moelle épinière. La sclérose en plaques récurrente rémittente se caractérise par
l’apparition répétée de symptômes neurologiques (poussées). Les symptômes varient d’un patient à un
autre mais comportent de façon caractéristique des difficultés pour marcher, une sensation de perte de
l’équilibre ainsi que des troubles visuels (par exemple vision floue ou double). Ces symptômes
peuvent disparaître complètement lorsque la poussée est terminée mais certains problèmes peuvent
persister.
Comment agit Tecfidera
Tecfidera semblerait agir en bloquant les systèmes de défense de l’organisme qui peuvent léser le
cerveau et la moelle épinière. Cette possible action pourrait aussi retarder l’évolution future de votre
SEP.
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2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Tecfidera
Ne prenez jamais Tecfidera
- si vous êtes allergique au diméthyl fumarate ou à l’un des autres composants contenus dans
ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
- Si vous êtes suspecté de souffrir d’une infection cérébrale rare appelée
leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) ou si la LEMP a été confirmée.
Avertissements et pcautions
Tecfidera peut agir sur le nombre de globules blancs, sur les reins et sur le foie. Avant de
commencer le traitement par Tecfidera, votre médecin réalisera une analyse de sang pour vérifier votre
nombre de globules blancs et voir si vos reins et votre foie fonctionnent correctement. Votre médecin
réalisera régulièrement ces analyses durant le traitement. Si votre nombre de globules blancs diminue
durant le traitement, votre médecin pourra envisager des analyses supplémentaires ou interrompre
votre traitement.
Signalez à votre médecin avant de prendre Tecfidera si vous souffrez :
- d’une maladie rénale sévère ;
- d’une maladie hépatique sévère ;
- d’une maladie de l’estomac ou de l’intestin ;
- d’une infection grave (pneumonie par exemple).
Un zona peut survenir au cours du traitement par Tecfidera. Dans certains cas, de graves
complications sont apparues. Vous devez informer votre médecin immédiatement si vous pensez
présenter des symptômes du zona.
Si vous pensez que votre SEP s’aggrave (par exemple, faiblesse ou changements visuels) ou si vous
remarquez de nouveaux symptômes, parlez-en immédiatement à votre médecin car il peut s’agir des
symptômes d’une infection cérébrale rare appelée LEMP. La LEMP est une affection grave qui peut
entraîner une invalidité sévère ou le décès.
Un trouble rénal rare mais grave appelé syndrome de Fanconi a été rapporté avec un médicament
contenant du diméthyl fumarate associé à d’autres esters de l’acide fumarique, utilisé pour traiter le
psoriasis (une maladie de la peau). Si vous remarquez que vous urinez davantage, que vous avez plus
soif et que vous buvez plus que d’habitude, que vos muscles semblent plus faibles, que vous vous
cassez un os ou que vous ressentez simplement des douleurs, parlez-en à votre médecin le plus tôt
possible afin qu’il puisse faire des examens complémentaires.
Enfants et adolescents
Ce médicament ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 10 ans car il n’existe pas de
données dans cette tranche d’âge.
Autres médicaments et Tecfidera
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez
prendre tout autre médicament, notamment :
- des médicaments qui contiennent des esters de l’acide fumarique (fumarates) utilisés pour
traiter le psoriasis ;
- des médicaments ayant une action sur le système immunitaire, y compris les médicaments
de chimiothérapie, les immunosuppresseurs ou d’autres médicaments utilisés pour traiter
la SEP ;
- des médicaments ayant une action sur les reins, y compris certains antibiotiques (utilisés
pour traiter les infections), les diurétiques, certains antalgiques (comme l’ibuprofène et
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d’autres anti-inflammatoires courants y compris des médicaments achetés sans ordonnance) et
des médicaments contenant du lithium ;
- la prise de Tecfidera avec certains groupes de vaccins (vaccins vivants) peut provoquer une
infection et doit donc être évitée. Votre médecin vous indiquera si d’autres types de vaccins
(vaccins non vivants) doivent être prescrits.
Tecfidera avec de l’alcool
La consommation de plus d’une faible quantité (plus de 50 ml) d’alcool fort (contenant plus de 30 %
d’alcool, par exemple les spiritueux) doit être évitée dans l’heure qui suit la prise de Tecfidera, car
l’alcool peut provoquer une interaction avec ce médicament et risque de provoquer une inflammation
gastrique (gastrite), notamment chez les personnes déjà prédisposées aux gastrites.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse,
demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
Il existe des données limitées concernant les effets de ce médicament sur l’enfant à naître lorsqu’il est
pris pendant la grossesse. Ne prenez pas Tecfidera si vous êtes enceinte, sauf si vous en avez discuté
avec votre médecin, et en cas de nécessité absolue pour vous.
Allaitement
On ne sait pas si la substance active de Tecfidera passe dans le lait maternel. Votre médecin vous
indiquera si vous devez arrêter d’allaiter ou arrêter le traitement par Tecfidera, en mettant en balance
les bénéfices de l’allaitement et les bénéfices de votre traitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Tecfidera ne devrait pas avoir d’effet sur votre aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines.
Tecfidera contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule, c’est-à-dire qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
3. Comment prendre Tecfidera
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Dose initiale : 120 mg deux fois par jour.
Prenez cette dose initiale pendant les 7 premiers jours, puis passez à la dose habituelle.
Dose habituelle : 240 mg deux fois par jour.
Tecfidera est pris par voie orale.
Avalez chaque gélule entière, avec un peu d’eau. N’ouvrez pas, n’écrasez pas, ne dissolvez pas, ne
sucez pas ou ne mâchez pas la gélule car ceci risque d’augmenter certains effets indésirables.
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Prenez Tecfidera au moment des repas – cela peut aider à réduire les effets indésirables très
fréquents (mentionnés à la rubrique 4).
Si vous avez pris plus de Tecfidera que vous n’auriez dû
Si vous avez pris trop de gélules, informez-en immédiatement votre médecin. Vous pourriez
ressentir des effets indésirables similaires à ceux décrits ci-dessous à la rubrique 4.
Si vous oubliez de prendre Tecfidera
Si vous oubliez de prendre une dose ou sautez une dose, ne prenez pas de dose double.
Vous pouvez prendre la dose oubliée si vous espacez d’au moins 4 heures les 2 doses. Sinon, prenez la
prochaine dose au moment prévu.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Effets indésirables graves
Tecfidera peut diminuer le nombre de lymphocytes (un type de globule blanc). Le fait d’avoir un
faible nombre de globules blancs peut augmenter votre risque d’infection, y compris vous exposer au
risque d’une infection rare du cerveau appelée leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP).
La LEMP peut entraîner un handicap sévère ou le décès. La LEMP est apparue après 1 à 5 ans de
traitement. Votre médecin doit donc continuer à surveiller vos globules blancs tout au long de votre
traitement, et vous devez rester attentif à tout symptôme potentiel de LEMP comme décrit ci-dessous.
Le risque de LEMP peut être plus élevé si vous avez déjà pris un médicament altérant le
fonctionnement de votre système immunitaire.
Les symptômes de la LEMP peuvent être similaires à une poussée de SEP. Ils peuvent inclure
l’apparition ou l’aggravation d’un affaiblissement d’un côté du corps ; de la maladresse, des troubles
visuels, des troubles de la pensée ou de la mémoire ; une confusion ou des changements dans la
personnalité, ou des difficultés d’élocution et de communication pendant quelques jours ou plus. Par
conséquent, si vous pensez que votre SEP s’aggrave ou si vous remarquez de nouveaux symptômes
pendant votre traitement par Tecfidera, il est très important que vous en parliez à votre médecin dès
que possible. Parlez-en également à votre partenaire ou aux personnes qui s’occupent de vous et
informez-les de votre traitement. Il se peut que des symptômes apparaissent et que vous ne vous en
rendiez pas compte par vous-même.
Appelez immédiatement votre médecin si vous présentez l’un quelconque de ces
symptômes.
Réactions allergiques sévères
La fréquence des réactions allergiques sévères ne peut pas être estimée à partir des données
disponibles (fréquence indéterminée).
L’apparition de rougeurs sur le visage ou le corps (bouffées congestives) est un effet indésirable très
fréquent. Toutefois, si les bouffées congestives sont accompagnées d’une éruption cutanée rouge ou
d’urticaire et que vous présentez l’un des symptômes suivants :
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- gonflement du visage, des lèvres, de la bouche ou de la langue (angiœdème),
- respiration sifflante, difficulté à respirer ou essoufflement (dyspnée, hypoxie),
- sensations vertigineuses ou perte de conscience (hypotension),
cela peut alors représenter une réaction allergique sévère (anaphylaxie).
Arrêtez immédiatement de prendre Tecfidera et appelez immédiatement un médecin.
Autres effets indésirables
Très fréquents (peuvent affecter plus d’1 personne sur 10)
- rougeurs sur le visage ou le corps, chaleurs, sensations de brûlures ou de démangeaisons
(bouffées congestives)
- selles molles (diarrhée)
- envie de vomir (nausée)
- douleurs ou crampes au niveau de l’estomac.
Le fait de prendre votre médicament au moment des repas peut aider à réduire les effets
indésirables mentionnés ci-dessus.
Les substances nommées cétones, naturellement produites dans le corps, apparaissent fréquemment
dans les analyses d’urine pendant la prise de Tecfidera.
Discutez avec votre médecin de la façon de prendre en charge ces effets indésirables. Votre médecin
réduira peut-être la dose. Ne réduisez votre dose que si votre médecin vous l’a prescrit.
Fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
- inflammation de la paroi intestinale (gastro-entérite)
- nausées (vomissements)
- indigestion (dyspepsie)
- inflammation de la paroi de l’estomac (gastrite)
- troubles gastro-intestinaux
- sensation de brûlures
- bouffées de chaleur, sensation de chaleur
- démangeaisons cutanées (prurit)
- éruption cutanée
- taches cutanées roses ou rouges (érythème)
- perte de cheveux (alopécie)
Effets indésirables qui peuvent être détectés dans les analyses de sang ou d'urine
- faible nombre de globules blancs (lymphopénie, leucopénie) dans le sang. Un nombre réduit de
globules blancs peut signifier que votre corps est moins apte à lutter contre une infection. Si
vous avez une infection grave (pneumonie par exemple), consultez immédiatement votre
médecin
- protéines (albumine) dans l’urine
- augmentation du taux d’enzymes hépatiques (ALAT, ASAT) dans le sang
Peu fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 100)
- réactions allergiques (hypersensibilité)
- réduction des plaquettes sanguines.
Rares (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000)
- inflammation du foie et augmentation des taux d’enzymes hépatiques (ALAT ou ASAT en
association avec la bilirubine)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
- zona avec symptômes tels que vésicules, brûlures, démangeaisons ou douleurs au niveau de la
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peau, généralement sur un côté du haut du corps ou du visage, et d’autres symptômes, tels que
fièvre et faiblesse dès les premiers stades de l’infection, suivis d’engourdissements, de
démangeaisons ou de plaques rouges s’accompagnant d’une douleur intense
- écoulement nasal (rhinorrhée)
Enfants et adolescents (âgés de 13 ans et plus)
Les effets indésirables répertoriés ci-dessus s’appliquent également aux enfants et aux adolescents.
Certains effets indésirables ont été plus fréquemment rapportés chez les enfants et adolescents que
chez les adultes, par exemple : maux de tête, douleurs abdominales ou crampes d’estomac,
vomissements, mal de gorge, toux et règles douloureuses.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Tecfidera
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la plaquette et la boîte après
« EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
À conserver à une température ne dépassant pas 30 ºC.
Conserver les plaquettes dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Tecfidera
La substance active est le diméthyl fumarate.
Tecfidera 120 mg : chaque gélule contient 120 mg de diméthyl fumarate
Tecfidera 240 mg : chaque gélule contient 240 mg de diméthyl fumarate.
Les autres composants sont : cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, talc, silice colloïdale
anhydre, stéarate de magnésium, citrate triéthylique, acide méthacrylique – copolymère méthyle
méthacrylate (1:1), acide méthacrylique – copolymère méthyle acrylate (1:1), dispersion à 30 %,
siméticone, laurylsulfate de sodium, polysorbate 80, gélatine, dioxyde de titane (E171), bleu brillant
FCF (E133), oxyde de fer jaune (E172), vernis à la gomme laque, hydroxyde de potassium et oxyde de
fer noir (E172).
Comment se présente Tecfidera et contenu de l’emballage extérieur
Les gélules gastro-résistantes de Tecfidera à 120 mg sont vertes et blanches, elles portent l’inscription
« l'inscription « BG-12 120 mg » et elles sont disponibles en conditionnement de 14 gélules.
Les gélules gastro-résistantes de Tecfidera à 240 mg sont vertes, elles portent l’inscription
« l'inscription « BG-12 240 mg » et elles sont disponibles en conditionnement de 56 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
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Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché et fabricant
Biogen Netherlands B.V.
Prins Mauritslaan 13
1171 LP Badhoevedorp
Pays-Bas
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Biogen Belgium NV/SA
Tél/Tel: +32 2 2191218
Lietuva
Biogen Lithuania UAB
Tel: +370 5 259 6176
България
ЕВОФАРМА ЕООД
Teл: +359 2 962 12 00
Luxembourg/Luxemburg
Biogen Belgium NV/SA
Tél/Tel: +32 2 2191218
Česká republika
Biogen (Czech Republic) s.r.o.
Tel: +420 255 706 200
Magyarország
Biogen Hungary Kft.
Tel: + 36 1 899 9883
Danmark
Biogen (Denmark) A/S
Tlf.: +45 77 41 57 57
Malta
Pharma. MT Ltd.
Tel: +356 21337008
Deutschland
Biogen GmbH
Tel: +49 (0) 89 99 6170
Nederland
Biogen Netherlands B.V.
Tel: +31 20 542 2000
Eesti
Biogen Estonia OÜ
Tel: +372 618 9551
Norge
Biogen Norway AS
Tlf: +47 23 40 01 00
Ελλάδα
Genesis Pharma SA
Tηλ: +30 210 8771500
Österreich
Biogen Austria GmbH
Tel: +43 1 484 46 13
España
Biogen Spain, S.L.
Tel: +34 91 310 7110
Polska
Biogen Poland Sp. z o.o.
Tel: +48 22 351 51 00
France
Biogen France SAS
Tél: +33 (0)1 41 37 95 95
Portugal
Biogen Portugal Sociedade Farmacêutica,
Unipessoal, Lda.
Tel: +351 21 318 8450
Hrvatska
Biogen Pharma d.o.o.
Tel: +385 (0) 1 775 73 22
România
Johnson & Johnson Romania S.R.L.
Tel: +40 21 207 18 00
Ireland
Biogen Idec (Ireland) Ltd.
Tel: +353 (0)1 463 7799
Slovenija
Biogen Pharma d.o.o.
Tel: +386 1 511 02 90
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Ísland
Icepharma hf
Sími: +354 540 8000
Slovenská republika
Biogen Slovakia s.r.o.
Tel: +421 2 323 340 08
Italia
Biogen Italia s.r.l.
Tel: +39 02 5849901
Suomi/Finland
Biogen Finland Oy
Puh/Tel: +358 207 401 200
Κύπρος
Genesis Pharma Cyprus Ltd
Tηλ: +3572 2 765715
Sverige
Biogen Sweden AB
Tel: +46 8 594 113 60
Latvija
Biogen Latvia SIA
Tel: +371 68 688 158
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu