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Les patients étaient randomisés dans un des trois groupes de traitement suivants : telmisartan 80 mg
(n = 8542), ramipril 10 mg (n = 8576), ou association de telmisartan 80 mg et de ramipril 10 mg
(n = 8502), et ont été suivis sur une durée moyenne d’observation de 4,5 ans.
Le telmisartan a montré un effet similaire au ramipril sur la réduction du critère principal composite
comprenant le décès de cause cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal, l’accident vasculaire
cérébral non fatal ou l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque congestive. L’incidence du critère
principal était similaire dans les groupes telmisartan (16,7 %) et ramipril (16,5 %). Le hazard ratio
pour le telmisartan par rapport au ramipril était de 1,01 (IC 97,5 % [0,93 ; 1,10], p
(non-infériorité) = 0,0019 par rapport à la borne de non-infériorité de 1,13). Le taux de mortalité
global était de 11,6 % et de 11,8 % chez les patients traités respectivement par telmisartan et ramipril.
Le telmisartan s’est montré d’efficacité similaire au ramipril sur le critère secondaire pré-défini
comprenant le décès d’origine cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal, et l’accident
vasculaire cérébral non fatal [0,99 (IC 97,5 % [0,90 ; 1,08], p (non-infériorité) = 0,0004)],
correspondant au critère principal d’évaluation dans l’étude de référence HOPE (The Heart Outcomes
Prevention Evaluation Study) qui avait étudié l’effet du ramipril par rapport au placebo.
TRANSCEND a randomisé des patients intolérants aux IEC, ayant par ailleurs les mêmes critères
d’inclusion que ceux de l’étude ONTARGET, dans les groupes telmisartan 80 mg (n = 2954) ou
placebo (n = 2972), les deux traitements étaient donnés en ajout des traitements standards. La durée
moyenne de suivi était de 4 ans et 8 mois. Aucune différence statistiquement significative dans
l’incidence du critère principal composite (décès de cause cardiovasculaire, infarctus du myocarde non
fatal, accident vasculaire cérébral non fatal ou hospitalisation pour insuffisance cardiaque congestive)
n’a été trouvée [15,7 % dans le groupe telmisartan et 17,0 % dans le groupe placebo avec un hazard
ratio de 0,92 (IC 95 % [0,81 ; 1,05], p = 0,22)]. Il a été montré un bénéfice du telmisartan par rapport
au placebo sur le critère secondaire composite pré-défini comprenant le décès d’origine
cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal, et l’accident vasculaire cérébral non fatal [0,87
(IC 95 % [0,76 ; 1,00], p = 0,048)]. Il n’a pas été démontré de bénéfice sur la mortalité
cardiovasculaire (hazard ratio 1,03, IC 95 % [0,85 ; 1,24]).
Deux essais complets, randomisés et contrôlés (ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in
Combination with Ramipril Global Endpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs
Nephropathy in Diabetes)) ont étudié l’utilisation de la combinaison d’un inhibiteur ECA et d’un
antagoniste de l’angiotensine II.
ONTARGET est une étude qui a été menée chez des patients ayant des antécédents de maladies
cardiovasculaire ou cérébrovasculaire, ou de diabètes de type II accompagnés de preuves de lésions
des organes cibles. VA NEPHRON-D est une étude menée chez des patients avec un diabète de type 2
et de néphropathie diabétique.
Ces études n’ont montré aucun effet bénéfique significatif sur les résultats et la mortalité rénales et /
ou cardiovasculaires, tandis qu’un risque accru d’hyperkaliémie, une insuffisance rénale aigue et/ou
une hypotension a été observé par rapport à une monothérapie. Compte tenu de leurs propriétés
pharmacodynamiques semblables, ces résultats sont également pertinents pour d’autres inhibiteurs
d’ECA et des antagonistes de l’angiotensine II.
Les inhibiteurs d’ECA et les antagonistes de l’angiotensine II ne devraient donc pas être utilisés de
façon concomitante chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascular and Renal Disease Endpoints)
est une étude qui visait à tester l’avantage d’ajouter l’aliskiren au traitement standard d’un inhibiteur
d’ECA ou d’un antagoniste de l’angiotensine II chez les patients atteints d’un diabète de type 2et de
maladie rénale chronique, de maladie cardiovasculaire ou des deux. L’étude a pris fin prématurément
en raison d’un risque accru d’effets indésirables. Des décès d’origine cardiovasculaiers et des AVC
étaient numériquement plus fréquents dans le groupe traité avec de l’aliskiren que dans le groupe
placebo et des évènements indésirables et indésirables graves d’intérêt (hyperkaliémie, hypotension et
insuffisance rénale) ont été plus fréquemment rapportés dans le groupe traité avec de l’aliskiren que
dans le groupe placebo.