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de traitements de la maladie métastatique, et du statut mutationnel KRAS ont montré un effet du 
traitement en faveur du régorafénib par rapport au placebo. 
 
Les résultats des analyses en sous-groupe en fonction du statut historique mutationnel KRAS ont 
montré un effet du traitement sur la SG en faveur du régorafénib par rapport au placebo chez les 
patients ayant une tumeur exprimant le gène KRAS non-muté (de type sauvage) alors qu’un effet  
numériquement plus faible a été rapporté chez les patients ayant une tumeur exprimant le gène KRAS 
muté ; l’effet du traitement sur la SSP a été observé en faveur du régorafénib quel que soit le statut 
mutationnel KRAS. Le hazard ratio (IC à 95%) pour la SG était 0,653 (0,476 à 0,895) chez les patients 
ayant une tumeur exprimant le gène KRAS de type sauvage et de 0,867 (0,670 à 1,123) chez les 
patients ayant une tumeur exprimant le gène KRAS muté, sans mise en évidence d’une hétérogénéité 
de l’effet du traitement (test d’interaction non significatif). Le hazard ratio (IC à 95%) de la SSP était 
de 0,475 (0,362 à 0,623) chez les patients ayant une tumeur exprimant le gène KRAS de type sauvage 
et de 0,525 (0,425 à 0,649) chez les patients ayant une tumeur exprimant le gène KRAS muté. 
Une deuxième étude de phase III, internationale, multicentrique, randomisée, en double aveugle, 
contrôlée versus placebo (CONCUR) a évalué l’efficacité et la sécurité de Stivarga chez 204 patients 
asiatiques (> 90 % d’Asie de l’Est) préalablement traités, atteints d’un cancer colorectal métastatique 
et ayant progressé après l’échec d’une chimiothérapie à base de fluoropyrimidine. Seuls 59,5 % des 
patients recrutés dans l’étude CONCUR avaient également été traités précédemment par des agents 
ciblant le VEGF ou l’EGFR. Le principal critère d’évaluation de l’efficacité était la SG. L’ajout de 
Stivarga aux MSS a été associé à une survie significativement plus longue par comparaison au placebo 
plus MSS, avec un hazard ratio de 0,550 (p = 0,000159, test du log-rank stratifié) et une SG médiane 
de 8,8 mois contre 6,3 mois (IC à 95 % : 0,395 à 0,765). La SSP a également été significativement 
plus longue chez les patients ayant reçu Stivarga plus MSS (hazard ratio : 0,311 ; p < 0,000001), SSP 
médiane : 3,2 mois sous Stivarga contre 1,7 mois sous placebo. Le profil de sécurité de Stivarga plus 
MSS au cours de l’étude CONCUR a été cohérent par rapport au profil de sécurité observé au cours de 
l’étude CORRECT. 
 
Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) 
L’efficacité et la sécurité cliniques de Stivarga ont été évaluées dans une étude internationale de 
phase III, multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo (GRID), chez des 
patients atteints de tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) précédemment traités par 
2 inhibiteurs de tyrosine kinases (imatinib et sunitinib). 
L’analyse du critère principal d’évaluation de l’efficacité, la survie sans progression (SSP), a été 
réalisée au bout de 144 événements de SSP (évaluation centralisée en aveugle). Les critères 
d’évaluation secondaires comprenant le délai avant progression (DAP) et la survie globale (SG) 
(analyse intermédiaire) ont également été évalués. 
Au total, 199 patients atteints de GIST ont été randomisés selon un ratio de 2/1 pour recevoir soit 
160 mg de régorafénib par voie orale une fois par jour, associés aux meilleurs soins de support (MSS ; 
N = 133), soit le placebo correspondant associé aux MSS (N = 66), pendant 3 semaines suivies d’une 
semaine de pause sans traitement. La dose quotidienne moyenne de régorafénib reçue a été de 140 mg. 
Les patients ont poursuivi le traitement jusqu’à progression de la maladie ou apparition d’une toxicité 
inacceptable. Les patients recevant le placebo qui ont présenté une progression de la maladie ont eu la 
possibilité de recevoir un traitement en ouvert par le régorafénib (possibilité de cross-over). Les 
patients recevant le régorafénib qui ont présenté une progression de la maladie et chez lesquels 
l’investigateur jugeait que le traitement par régorafénib apportait un bénéfice clinique ont eu la 
possibilité de poursuivre le traitement par régorafénib en ouvert. 
Parmi les 199 patients randomisés, l’âge médian était de 58 ans, 64 % étaient de sexe masculin, 68 % 
étaient caucasiens et tous les patients présentaient en début d’étude un Indice de Performance (IP) 
ECOG de 0 ou 1. Le délai médian global entre la progression ou la rechute la plus récente et la 
randomisation était de 6 semaines.