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entraîne des expressions différentes des nombreux gènes régulés par les œstrogènes dans différents 
tissus. Des données suggèrent que le récepteur aux œstrogènes peut réguler l'expression génique par au 
moins deux voies distinctes qui sont spécifiques au ligand, au tissu et/ou au gène. 
 
a)   Effets sur le squelette 
 
La diminution des taux d’œstrogènes qui se produit au moment de la ménopause, entraîne une nette 
augmentation de la résorption osseuse, de la perte osseuse et du risque de fracture. La perte osseuse est 
particulièrement rapide pendant les dix premières années suivant la ménopause, lorsque l'augmentation 
compensatoire de la formation osseuse est inadaptée pour contrebalancer les pertes dues à la 
résorption. Les autres facteurs de risque pouvant entraîner le développement de l’ostéoporose incluent 
: une ménopause précoce; une ostéopénie (au moins 1 DS sous le pic de masse osseuse); un squelette 
de fine constitution; une origine ethnique caucasienne ou asiatique; des antécédents familiaux 
d’ostéoporose. Les traitements hormonaux substitutifs inhibent, de manière générale, la résorption 
osseuse excessive. Chez les femmes ménopausées ostéoporotiques, Evista réduit l’incidence des 
fractures vertébrales, préserve la masse osseuse et augmente la Densité Minérale Osseuse (DMO). 
 
Sur la base de ces facteurs de risque, la prévention de l’ostéoporose par Evista est indiquée pour les 
femmes menopausées depuis moins de 10 ans avec une DMO au rachis comprise entre 1,0 et 2,5 DS 
en dessous de la valeur moyenne de la population normale jeune, en prenant en compte le risque élevé 
de fractures ostéoporotiques chez ces femmes à ce stade de leur vie. De la même façon, Evista est 
indiqué pour le traitement de l’ostéoporose ou de l’ostéoporose avérée chez les femmes avec une 
DMO au rachis de 2,5 DS en dessous de la valeur moyenne de la population normale jeune et/ou avec 
des fractures vertébrales, quelle que soit la DMO. 
 
i) Incidence des fractures. Dans une étude conduite chez 7705 femmes ménopausées âgées en 
moyenne de 66 ans et ayant une ostéoporose ou une ostéoporose avec un antécédent de fracture, 
l’administration d’Evista pendant 3 ans a réduit respectivement l’incidence des fractures vertébrales de 
47 % (Risque Relatif (RR) = 0,53, Intervalle de Confiance (IC) : 0,35-0,79 ; p < 0,001) et de 31 % 
(RR=0,69, IC : 0,56–0,86; p < 0,001). Quarante-cinq femmes ostéoporotiques ou 15 femmes 
ostéoporotiques avec un antécédent fracturaire devront être traitées par Evista pendant 3 ans pour 
prévenir une ou plusieurs fractures vertébrales. Le traitement par Evista pendant 4 ans a réduit 
l’incidence des fractures vertébrales respectivement de 46 % (RR = 0,54 ; IC : 0,38-0,75) et de 32 % 
(RR = 0,68 ; IC : 0,56-0,83) chez les patientes ostéoporotiques ou ostéoporotiques avec un antécédent 
de fracture. Au cours de la quatrième année, Evista a réduit le risque de nouvelle fracture vertébrale de 
39 % (RR = 0,61 ; IC : 0,43-0,88). Un effet sur les fractures non vertébrales n’a pas été démontré. De 
la 4
ème
 à la 8
ème
 année, les patientes ont été autorisées à recevoir un traitement concomitant de type 
bisphosphonate ou calcitonine ou fluor et toutes les patientes incluses dans cette étude ont reçu une 
supplémentation en calcium et vitamine D. 
Dans l’étude RUTH, l’ensemble des fractures cliniques ont été recueillies en tant que critère 
secondaire. Evista a réduit l’incidence des fractures vertébrales cliniques de 35 % comparé au placebo 
(Hazard Ratio 0,65, IC : 0,47-0,89). Ces résultats peuvent avoir été influencés, à l’inclusion, par des 
différences de Densité Minérale Osseuse et de fractures vertébrales. L’incidence des nouvelles 
fractures non vertébrales n’était pas différente entre les groupes de traitement. Durant toute la durée de 
l’étude, l’utilisation d’un autre traitement anti-ostéoporotique était autorisée.  
 
ii) Densité Minérale Osseuse (DMO). L'efficacité d’Evista en prise quotidienne a été établie sur une 
période de traitement de deux ans chez des femmes ménopausées d’âge inférieur ou égal à 60 ans 
hystérectomisées ou non. Les femmes avaient une ancienneté de ménopause située entre 2 et 8 ans. 
Trois essais cliniques ont inclus 1 764 femmes ménopausées traitées soit par Evista en association 
avec du calcium soit par placebo et calcium. Dans l’un de ces essais, les femmes avaient subi une 
hystérectomie. Evista a entraîné des augmentations significatives de la densité minérale osseuse de la 
hanche et du rachis ainsi que de la masse osseuse du corps entier comparé au placebo. En général, 
cette augmentation de la DMO était de 2 % par rapport au placebo. Une augmentation similaire de la 
DMO a été observée dans la population incluse dans les essais de traitement ayant reçu jusqu’à 7 ans 
de traitement par Evista. Dans les essais de prévention, le pourcentage de patientes ayant présenté une 
augmentation ou une baisse de DMO sous raloxifène était: au niveau du rachis, baisse pour 37 % des