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Le maintien de l'efficacité antidépressive a été démontré dans un essai de prévention des rechutes. Les
patients répondant à 8/10 semaines de traitement « en ouvert » par agomélatine à la posologie de 25-
50 mg une fois par jour ont été randomisés dans un groupe agomélatine 25-50 mg une fois par jour, et
dans un groupe placebo, pour une durée supplémentaire de 6 mois. Le traitement par agomélatine (25-
50 mg une fois par jour) a démontré une supériorité statistiquement significative (p=0,0001) par
rapport au placebo sur le critère primaire : prévention des rechutes mesurée par le délai d’apparition
d’une rechute. L’incidence des rechutes pendant la période de suivi de 6 mois, réalisée en double insu,
a été de 22 % sous agomélatine et 47 % sous placebo.
Chez des volontaires sains, l’agomélatine n'altère ni la vigilance diurne, ni la mémoire. Chez les
patients déprimés, le traitement par agomélatine 25 mg a augmenté le sommeil lent profond sans
modifier ni la quantité ni le délai d’apparition du sommeil paradoxal (REM : Rapid Eye Movement).
L’agomélatine 25 mg a également induit un raccourcissement du délai d'endormissement et du temps
de survenue de la fréquence cardiaque minimale. Les patients ont attesté que l'endormissement et la
qualité du sommeil étaient significativement améliorés dès la 1
ère
semaine de traitement, sans
altération des capacités diurnes.
Chez des patients déprimés en rémission, un essai comparatif évaluant spécifiquement l’émergence de
dysfonctions sexuelles a montré que leur nombre sous agomélatine tendait (non statistiquement
significatif) à être inférieur à celui observé sous venlafaxine, d'après les scores SEXFX (Sex Effects
Scale) relatifs au désir ou à l’orgasme. L’analyse combinée des essais utilisant l'échelle ASEX
(Arizona Sexual Experience Scale) a montré que l’agomélatine n'était pas associée à des troubles de la
fonction sexuelle. Chez les volontaires sains, l’agomélatine a préservé la fonction sexuelle
contrairement à la paroxétine.
L’agomélatine n'a modifié ni la fréquence cardiaque ni la pression artérielle dans les essais cliniques.
Dans un essai visant à évaluer les symptômes de sevrage à l'aide de l’échelle DESS (Discontinuation
Emergent Signs and Symptoms) chez des patients déprimés en rémission, l’agomélatine n'a pas induit
de syndrome de sevrage après l’arrêt brutal du traitement.
L’agomélatine n'a pas de potentiel addictif, comme cela a été mesuré sur une échelle visuelle
analogique spécifique ou à l'aide du questionnaire ARCI 49 (Addiction Research Center Inventory)
chez des volontaires sains.
Un essai contrôlé versus placebo d’une durée de 8 semaines avec l’agomélatine à la posologie de 25-
50 mg/jour chez des patients âgés déprimés (≥ 65 ans, n=222, dont 151 sous agomélatine) a démontré
une différence statistiquement significative de 2,67 points du score total de HAM-D, critère principal
de l’étude. L’analyse du taux de répondeurs a été en faveur de l’agomélatine. Il n’a pas été observé
d’amélioration chez les patients très âgés (≥ 75 ans, n=69, dont 48 sous agomélatine). La tolérance de
l’agomélatine chez les patients âgés a été comparable à celle observée chez les adultes plus jeunes.
Une étude spécifique contrôlée, d’une durée de 3 semaines, a été menée chez des patients présentant
un épisode dépressif majeur et insuffisamment améliorés par la paroxétine (ISRS) ou la venlafaxine
(IRSN). En cas de relais d’un de ces antidépresseurs par l’agomélatine, des symptômes de sevrage
sont survenus à l’arrêt du traitement par ISRS ou IRSN, que l’arrêt soit brutal ou après diminution
progressive de la posologie. Ces symptômes de sevrage peuvent être confondus avec un manque
d’effet précoce de l’agomélatine.
Le pourcentage de patients présentant au moins un symptôme de sevrage une semaine après l’arrêt du
traitement par ISRS ou IRSN, était plus faible chez les patients dont la posologie avait été diminuée
sur une période longue (diminution progressive sur deux semaines du précédent traitement par ISRS
ou IRSN), par rapport aux patients dont la posologie avait été diminuée sur une période plus courte
(diminution progressive sur une semaine du précédent traitement par ISRS ou IRSN) ou arrêtée de
façon brutale, soit respectivement : 56,1%, 62,6% et 79,8%.