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ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 200 mg comprimés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 200 mg de névirapine (sous forme anhydre).
Excipients à effet notoire :
Chaque comprimé contient 318 mg de lactose (sous forme monohydratée).
Chaque comprimé contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium, c.-à-d. qu’il est essentiellement
« sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimés blancs, ovales, biconvexes. Un coté est gravé du code « 54 193 », avec une ligne
séparatrice entre « 54 » et « 193 ». L’autre coté est marqué du symbole du laboratoire pharmaceutique.
La barre de cassure n’est pas destinée à fractionner le comprimé.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Viramune est indiqué, en association à d'autres médicaments antirétroviraux, pour le traitement des
adultes, adolescents et enfants de tout âge infectés par le VIH-1 (voir rubrique 4.2).
L'expérience acquise avec Viramune concerne majoritairement des traitements en association avec des
inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse. Le choix d’un traitement à la suite d’un
traitement par Viramune doit être basé sur l’expérience clinique et les tests de résistance (voir
rubrique 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Viramune doit être prescrit par des médecins expérimentés dans le traitement de l'infection par le VIH.
Posologie
Patients âgés de 16 ans et plus
La posologie recommandée de Viramune est d'un comprimé à 200 mg par jour pendant les 14 premiers
jours (cette phase initiale doit être respectée, car elle semble réduire la fréquence des éruptions
cutanées) puis d'un comprimé à 200 mg deux fois par jour, en association à au moins deux agents
antirétroviraux.
Si l’oubli de dose est constaté dans les 8 heures suivant l’heure de prise qui était prévue, le patient doit
prendre la dose oubliée dès que possible. Si cet oubli a été constaté plus de 8 heures après l’heure de
prise prévue, le patient doit prendre sa prochaine dose à l’heure habituelle.
Recommandations pour la prise en charge thérapeutique
En cas de survenue d'une éruption cutanée au cours de la période initiale de 14 jours à la dose de
200 mg une fois par jour, la posologie de Viramune ne doit pas être augmentée tant que les troubles
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cutanés persistent. Les cas d’éruption cutanée isolée doivent être étroitement surveillés (voir
rubrique 4.4). La posologie de 200 mg une fois par jour de VIRAMUNE ne doit pas être poursuivie
au-delà d’une durée de 28 jours ; après cette période un traitement alternatif devra être envisagé en
raison d’un possible risque de sous-exposition et de résistance.
Tout traitement par la névirapine interrompu pendant plus de sept jours doit être réinstauré à la
posologie initiale recommandée comprenant la période d’initiation de 2 semaines.
Il existe des manifestations de toxicité du produit nécessitant l’interruption du traitement par
Viramune (voir rubrique 4.4).
Personnes âgées
La névirapine n'a pas fait l'objet d'études chez des patients de plus de 65 ans.
Insuffisance rénale
Chez les patients insuffisants rénaux, sous dialyse, une dose additionnelle de 200 mg de névirapine
après chaque dialyse est recommandée. Les patients avec une CLcr 20 ml/min ne nécessitent pas
d’adaptation de dose, voir rubrique 5.2.
Insuffisance hépatique
La névirapine ne doit pas être utilisée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère
(Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les patients présentant une insuffisance hépatique légère à
modérée ne nécessitent pas d’adaptation de dose (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
Les comprimés de Viramune dosés à 200 mg, selon la posologie décrite ci-dessus, conviennent aux
enfants les plus grands, notamment les adolescents, de moins de 16 ans et pesant plus de 50 kg ou dont
la surface corporelle est supérieure à 1,25 m
2
selon la formule de Mosteller. Pour les enfants de ce
groupe d’âge pesant moins de 50 kg ou dont la surface corporelle est inférieure à 1,25 m
2
, Viramune
est disponible sous forme de suspension buvable dont la posologie peut être ajustée en fonction du
poids ou de la surface corporelle (voir le Résumé des Caractéristiques du Produit de Viramune
50 mg/5 ml suspension buvable).
Enfants âgés de moins de trois ans
Une suspension buvable à libération immédiate est disponible pour les patients âgés de moins de 3 ans
et pour toutes les autres tranches d’âge (veuillez vous référer au Résumé des Caractéristiques du
Produit respectif).
Mode d’administration
Les comprimés doivent être pris avec une boisson et ils ne doivent être ni écrasés ni mâchés.
Viramune peut être pris avec ou sans nourriture.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
-administration aux patients chez qui le traitement a été interrompu définitivement à la suite d’une
éruption cutanée sévère, d’une éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux, de réactions
d’hypersensibilité ou de manifestations cliniques d’hépatite liées à l’administration de névirapine.
En cas d’insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C) ou en cas de taux d’ASAT ou d’ALAT
supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à ce que les taux de base
d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois supérieurs à la valeur
normale.
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Ré-administration à des patients ayant présenté, lors d’un précédent traitement par la névirapine, des
taux d’ALAT ou d’ASAT supérieurs à 5 fois la valeur normale, et chez lesquels des anomalies
fonctionnelles hépatiques sont réapparues lors de la ré-administration de la névirapine (voir
rubrique 4.4).
Co-administration avec les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum
perforatum) du fait du risque de diminution des concentrations plasmatiques et de la réduction des
effets cliniques de la névirapine (voir rubrique 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Viramune doit être administré en association à au moins deux autres agents antirétroviraux (voir
rubrique 5.1).
Viramune ne doit pas être utilisé comme seul traitement antirétroviral étant donné qu’un antirétroviral
utilisé en monothérapie peut conduire à une résistance virale.
Les 18 premières semaines du traitement par la névirapine constituent une période critique
nécessitant une surveillance étroite des patients afin de déceler l’éventuelle survenue de
réactions cutanées sévères, menaçant le pronostic vital (y compris des cas de syndrome de
Stevens-Johnson (SSJ) et de syndrome de Lyell) et d’hépatite/insuffisance hépatique graves.
Le risque de réactions hépatiques ou cutanées est plus grand au cours des 6 premières semaines
de traitement. Cependant, le risque de développer une réaction hépatique demeure au-delà de
cette période, et la surveillance doit être poursuivie à intervalle régulier. Le sexe féminin et un
taux de CD4+ élevé (> 250/mm
3
chez les femmes adultes et > 400/mm
3
chez les hommes adultes)
lors de l’initiation du traitement par la névirapine sont associés à un risque plus élevé d'effets
indésirables hépatiques si le patient a une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable
- c’est-à-dire une concentration 50 copies/ml - à l'instauration du traitement par la névirapine.
Etant donné que des cas d’hépatotoxicité graves et menaçant le pronostic vital ont été observés
lors des essais contrôlés et non contrôlés conduits principalement chez des patients avec une
charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou égale à 50 copies/ml, le traitement par la
névirapine ne doit pas être instauré chez les femmes adultes avec un taux de CD4+ supérieur
à 250 cellules/mm
3
ou chez les hommes adultes avec un taux de CD4+ supérieur
à 400 cellules/mm
3
dont la charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 est détectable, à moins
que le bénéfice attendu ne dépasse le risque potentiel.
Dans certains cas, l’atteinte hépatique a progressé malgré l’arrêt du traitement. Les patients
présentant des signes ou des symptômes d’hépatite, une réaction cutanée sévère ou des réactions
d’hypersensibilité doivent arrêter de prendre la névirapine et doivent consulter immédiatement
un médecin. Le traitement par la névirapine ne doit pas être réintroduit à la suite de réactions
sévères hépatiques, cutanées ou d’hypersensibilité (voir rubrique 4.3).
La dose recommandée doit être strictement respectée, en particulier au cours de la période
initiale de 14 jours (voir rubrique 4.2).
Atteintes cutanées
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital, y compris des cas fatals, sont
survenues chez des patients traités par la névirapine, principalement au cours des 6 premières
semaines du traitement. Il s’agit de cas de syndrome de Stevens-Johnson, de cas de syndrome de Lyell
et de réactions d’hypersensibilité caractérisées par des éruptions cutanées, des symptômes généraux et
des atteintes viscérales. Les patients doivent être étroitement surveillés au cours des 18 premières
semaines de traitement. En cas de survenue d’une éruption isolée, son évolution doit être étroitement
surveillée. L'administration de la névirapine doit être définitivement interrompue dans tous les cas de
survenue d'une éruption cutanée sévère ou d’une éruption accompagnée de symptômes généraux (tels
que fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleur musculaire ou
articulaire ou malaise général), y compris en cas de syndrome de Stevens-Johnson, ou de syndrome de
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Lyell. La névirapine doit être interrompue définitivement chez tout patient présentant une réaction
d’hypersensibilité (éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux et d’atteintes viscérales
telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), voir rubrique 4.4.
L'administration de la névirapine à une dose supérieure à la posologie recommandée est susceptible
d'accroître la fréquence et la gravité des effets indésirables cutanés comme les syndromes de
Stevens-Johnson et les syndromes de Lyell.
Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou
hépatiques liées à la prise de la névirapine.
L’administration concomitante de prednisone (40 mg/jour pendant les 14 premiers jours de traitement
par Viramune), ne semble pas réduire l’incidence des éruptions cutanées liées au traitement par la
névirapine, et pourrait être associée à une augmentation de l’incidence et de la sévérité des éruptions
cutanées au cours des 6 premières semaines de traitement par la névirapine.
Certains facteurs de risque, favorisant la survenue d’atteintes cutanées graves, ont été identifiés : non-
respect de la période initiale de 14 jours à la dose de 200 mg par jour, et délai prolongé entre
l’apparition des premiers symptômes et la consultation médicale. Les femmes semblent présenter un
risque plus élevé de développer une éruption cutanée que les hommes, qu’elles reçoivent ou non un
traitement comprenant la névirapine.
Il est recommandé d'expliquer aux patients qu’une des principales manifestations de toxicité de la
névirapine sont des éruptions cutanées. Ils doivent être informés de la nécessité de consulter
rapidement leur médecin en cas de survenue d’une éruption cutanée et d’éviter tout retard entre les
premiers symptômes et la consultation médicale. La majorité des éruptions cutanées associées à la
névirapine survient au cours des 6 premières semaines de traitement. Leur apparition doit donc être
étroitement surveillée chez les patients traités au cours de cette période. Les patients doivent
également être informés qu’en cas de survenue d’une éruption cutanée au cours des deux premières
semaines de traitement, la posologie de Viramune ne doit pas être augmentée tant que persiste
l’éruption cutanée. La posologie de 200 mg une fois par jour ne doit pas être poursuivie au-delà d’une
durée de 28 jours ; après cette période un traitement alternatif devra être envisagé en raison d’un
possible risque de sous-exposition et de résistance.
En cas de survenue d'une éruption cutanée, sévère ou s'accompagnant de signes généraux (par exemple
fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleurs musculaires ou
articulaires, malaise général), le patient doit interrompre le traitement et consulter immédiatement un
médecin. La névirapine ne doit pas être ré-administrée dans ce cas.
En cas de survenue d’un rash possiblement associé à la prise de la névirapine, les tests de la fonction
hépatique doivent être réalisés. Les patients présentant une élévation modérée à sévère des taux
d’ASAT ou ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale, doivent arrêter définitivement le traitement
par la névirapine.
En cas de survenue d’une réaction d’hypersensibilité, (éruption cutanée accompagnée de symptômes
généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles
qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), le traitement par la névirapine doit être
immédiatement interrompu et ne doit pas être réintroduit (voir rubrique 4.3).
Atteintes hépatiques
Des manifestations d’hépatotoxicité sévères, menaçant le pronostic vital, sont survenues chez des
patients traités par la névirapine, y compris des cas fatals d’hépatite fulminante. Les 18 premières
semaines de traitement sont une période critique qui nécessite une surveillance étroite. Le risque de
réaction hépatique est plus important pendant les 6 premières semaines de traitement. Cependant, le
risque est toujours présent après cette période et une surveillance doit être maintenue à intervalles
réguliers pendant tout le traitement.
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Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou
hépatiques liées à la prise de névirapine.
Des taux d’ALAT ou d’ASAT élevés supérieurs à 2,5 fois la valeur normale et/ou une co-infection
avec les virus de l’hépatite chronique virale B et/ou C au début du traitement antirétroviral sont
associés à un risque plus élevé de survenue d’effets indésirables hépatiques au cours du traitement
antirétroviral en général, y compris avec la névirapine.
Le sexe féminin et un taux de CD4+ élevé à l'instauration du traitement par la névirapine chez les
patients naïfs sont associés à un risque plus élevé de développer des effets indésirables hépatiques. Les
femmes ont 3 fois plus de risque que les hommes de présenter des réactions hépatiques
symptomatiques, souvent associées à un rash (5,8 % vs 2,2 %), et les patients naïfs, de sexe féminin ou
masculin, avec une charge virale plasmatique d'ARN du VIH-1 détectable et présentant des taux
élevés de CD4+ lors de l’initiation du traitement par la névirapine ont également un risque plus élevé
de réactions hépatiques symptomatiques avec la névirapine. Au cours d’une étude rétrospective,
conduite principalement chez des patients avec une charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou
égale à 50 copies/ml, les femmes ayant des taux de CD4+ > 250 cellules/mm
3
avaient un risque 12 fois
plus élevé de présenter des effets indésirables hépatiques symptomatiques en comparaison aux femmes
ayant des taux de CD4+ < 250 cellules/mm
3
(11 % vs 0,9 %). Une augmentation du risque était
observée chez les hommes avec une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable et des taux
de CD4+ > 400 cellules/mm
3
par comparaison aux hommes avec des taux de CD4+
< 400 cellules/mm
3
(6,3 % vs 1,2 %). Ce risque accru de toxicité basé sur des valeurs seuils du taux de
CD4+ n'a pas été observé chez les patients avec une charge virale du VIH-1 indétectable (c’est-à-dire
une concentration < 50 copies/ml).
Les patients doivent être informés que les réactions hépatiques sont l’une des manifestations majeures
de la toxicité de la névirapine, et qu’elles exigent une surveillance étroite au cours des 18 premières
semaines de traitement. Ils doivent être informés de la nécessité d’arrêter la névirapine en cas de
survenue de symptômes évocateurs d’une hépatite et de consulter immédiatement un médecin, qui
effectuera des tests de la fonction hépatique.
Surveillance hépatique
Un bilan biochimique incluant les paramètres fonctionnels hépatiques doit être effectué avant le début
du traitement par la névirapine et à intervalles réguliers au cours du traitement.
Des anomalies fonctionnelles hépatiques ont été constatées chez des patients traités par la névirapine,
dans certains cas, au cours des premières semaines de traitement.
Des élévations asymptomatiques des taux d’enzymes hépatiques ont été fréquemment décrites, elles ne
constituent pas une contre-indication formelle au traitement par la névirapine. Une élévation
asymptomatique des Gamma-GT ne nécessite pas l’arrêt du traitement par la névirapine.
Un contrôle de la fonction hépatique doit être réalisé toutes les 2 semaines pendant les 2 premiers mois
de traitement, lors du 3
ème
mois, puis régulièrement. La fonction hépatique doit être contrôlée en cas de
survenue de signes ou de symptômes évocateurs d’une hépatite et/ou d’une réaction d’hypersensibilité.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT à des valeurs supérieures ou égales à 2,5 fois la
valeur normale avant ou pendant le traitement, la fonction hépatique doit être contrôlée plus
fréquemment lors de visites de suivi régulières. La névirapine ne doit pas être administrée en cas de
taux d’ASAT ou d’ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à
ce que les taux de base d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois
supérieurs à la valeur normale (voir rubrique 4.3).
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Les médecins et les patients doivent être vigilants en ce qui concerne les signes précoces ou les
symptômes d’hépatite (anorexie, nausées, ictère, bilirubinurie, selles décolorées, hépatomégalie ou
douleur hépatique à la palpation). Les patients doivent être informés de la nécessité d’une consultation
médicale rapide en cas de survenue de ces symptômes.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT supérieure à 5 fois la normale pendant le
traitement, la névirapine doit être immédiatement arrêtée. En cas de retour aux valeurs initiales
des taux d’ALAT ou d’ASAT et si le patient n’a pas présenté de signes cliniques ou de
symptômes d’hépatite, de rash, de symptômes généraux ou d’autres signes suggérant une
atteinte des organes, une ré-administration de la névirapine peut être envisagée, au cas par cas, à
la dose initiale de 200 mg par jour pendant 14 jours puis en augmentant cette dose à 400 mg par
jour. Dans ce cas une surveillance plus fréquente de la fonction hépatique est nécessaire. Si les
anomalies de la fonction hépatique réapparaissent, le traitement par la névirapine doit être
définitivement arrêté.
En cas de survenue de manifestations cliniques d’hépatite, caractérisées par une anorexie, des
nausées, des vomissements, un ictère ET des anomalies biologiques (anomalie modérée à sévère
des paramètres biologiques hépatiques à l’exception des gamma-GT)), la névirapine doit être
définitivement arrêtée. Viramune ne doit pas être ré-administré chez des patients ayant nécessité
un arrêt définitif du traitement à la suite de manifestations cliniques d’hépatite liées à
l’administration de névirapine.
Maladie hépatique
La sécurité et l’efficacité de Viramune chez les patients présentant des troubles sous-jacents
significatifs de la fonction hépatique n’ont pas été établies. Viramune est contre-indiqué chez les
patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les
résultats pharmacocinétiques suggèrent la prudence lors de l’administration de la névirapine chez des
patients présentant une atteinte modérée de la fonction hépatique (Child-Pugh classe B). Les patients
atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par association d'antirétroviraux présentent un risque
accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals. En cas
d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, veuillez consulter le
Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments.
Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite chronique
active) ont, au cours d'un traitement par association d'antirétroviraux, une fréquence plus élevée
d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Chez ces
patients, en cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt du traitement
devra être envisagé.
Autres mises en garde
Prophylaxie post-exposition : Des cas d’hépatotoxicité grave, y compris une insuffisance hépatique
ayant nécessité une transplantation ont été rapportés chez des individus non infectés par le VIH ayant
reçu des doses répétées de Viramune à titre de prophylaxie post-exposition (utilisation non validée).
Aucune étude spécifique évaluant l’utilisation de Viramune à titre de prophylaxie post-exposition et
particulièrement en termes de durée de traitement n’a été réalisée ; en conséquence, cette utilisation est
fortement déconseillée.
La névirapine associée à d’autres traitements anti-rétroviraux n’étant pas un traitement curatif des
patients infectés par le VIH-1, des pathologies dues à la progression de l'infection ne sont pas exclues
sous traitement, y compris des infections opportunistes.
Il faut déconseiller aux patientes traitées par Viramune la prise de toute méthode hormonale autre que
l’acétate de dépo-médroxyprogestérone (DMPA) en tant que moyen unique de contraception, puisque
la névirapine risque de diminuer les taux plasmatiques de ces médicaments. L'association à une
méthode de contraception mécanique est donc recommandée (par exemple préservatif masculin). Cette
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méthode de contraception permet de plus de réduire le risque de transmission du VIH. Si un traitement
postménopausique à base d’hormones est utilisé, son efficacité thérapeutique doit être surveillée en cas
de traitement concomitant par névirapine.
Poids corporel et paramètres métaboliques :
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au
contrôle de la maladie et au mode de vie. Si pour les augmentations des taux de lipides, il est bien
établi dans certains cas qu’il existe un effet du traitement, aucun lien n’est clairement établi entre une
prise de poids et un quelconque traitement antirétroviral. Le contrôle des taux de lipides et de glucose
sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les traitements contre le VIH.
Les troubles lipidiques devront être pris en charge de façon appropriée.
Au cours d’études cliniques, Viramune a été associé à une augmentation du HDL-cholestérol et à une
amélioration globale du rapport cholestérol total sur HDL-cholestérol. Cependant, en l’absence
d’études spécifiques, l’impact clinique de ces résultats n’est pas connu. De plus, il n’a pas été
démontré que Viramune entraine des troubles de la glycémie.
Ostéonécrose : L’étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes,
la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé),
cependant des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé
de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Il
est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des arthralgies,
une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Syndrome de Restauration Immunitaire : Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit
immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une
réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître
et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions
ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du
traitement par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à
cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à
Pneumocystis jirovecii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être
instauré si nécessaire. Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-
immune) ont également été rapportées dans le cadre d’une restauration immunitaire ; cependant, le
délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après
l’instauration du traitement.
Les données pharmacocinétiques disponibles suggèrent que l’utilisation concomitante de rifampicine
et de névirapine n’est pas recommandée. Par ailleurs, l’association de Viramune avec les médicaments
suivants n’est pas recommandée : efavirenz, kétoconazole, étravirine, rilpivirine, elvitégravir (en
association avec le cobicistat), atazanavir (en association avec le ritonavir), fosamprénavir (lorsqu’il
n’est pas administré en association avec une faible dose de ritonavir) (voir rubrique 4.5).
Une granulocytopénie est fréquemment associée à la zidovudine. Par conséquent, les patients recevant
de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine, particulièrement les patients pédiatriques
et ceux recevant des doses élevées de zidovudine ou les patients présentant une insuffisance
médullaire, en particulier ceux à un stade avancé de la maladie liée au VIH, ont un risque augmenté de
granulocytopénie. Chez ces patients, les paramètres hématologiques doivent être étroitement
surveillés.
Lactose : Viramune comprimés contient 636 mg de lactose par dose journalière maximale
recommandée. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un
syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas
prendre ce médicament.
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4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
La névirapine est un inducteur des systèmes enzymatiques CYP3A et potentiellement CYP2B6.
Le phénomène d'induction métabolique est maximal deux à quatre semaines après l'initiation du
traitement.
En cas de co-administration, la névirapine peut réduire les concentrations plasmatiques des
médicaments substrats des systèmes enzymatiques CYP3A et CYP2B6. Il est recommandé de
contrôler l'efficacité thérapeutique des médicaments métabolisés par le système enzymatique du
cytochrome P450, associés à la névirapine.
L'absorption de la névirapine n'est pas modifiée par la prise de nourriture, les traitements antiacides,
ou les médicaments contenant un tampon alcalin.
Les données d’interaction présentées correspondent aux valeurs des moyennes géométriques avec un
intervalle de confiance de 90 % (90 % IC) quand ces données sont disponibles. ND = Non Déterminé,
= Augmenté, = Diminué, = Pas d’effet
Médicaments par
classes
thérapeutiques
Interaction Recommandations
concernant la
co-administration
ANTI-INFECTIEUX
Antiretroviraux
INTIs
Didanosine
100-150 mg deux fois
par jour
Didanosine ASC
1,08 (0,92-1,27)
Didanosine C
min
ND
Didanosine C
max
0,98 (0,79-1,21)
La didanosine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Emtricitabine L’emtricitabine n’est pas un inhibiteur des
enzymes humaines du cytochrome P450.
Viramune et l’emtricitabine
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Abacavir Dans les microsomes hépatiques humains,
l'abacavir n'a pas inhibé les isoformes du
cytochrome P450.
Viramune et l’abacavir
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Lamivudine 150 mg
deux fois par jour
La clairance apparente et le volume de
distribution de la lamivudine n’ont pas été
modifiés suggérant que la névirapine n’a
aucun effet inducteur sur la clairance de la
lamivudine.
La lamivudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Stavudine :
30/40 mg deux fois
par jour
Stavudine ASC
0,96 (0,89-1,03)
Stavudine C
min
ND
Stavudine C
max
0,94 (0,86-1,03)
Nevirapine : les concentrations
plasmatiques n’ont pas été modifiées par
rapport à des valeurs historiques.
La stavudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Ténofovir
300 mg une fois par
jour
Les concentrations plasmatiques de
ténofovir ne sont pas modifiées lors de co-
administration avec de la névirapine.
Les concentrations plasmatiques de
névirapine n’ont pas été modifiées par la
co-administration de Ténofovir.
Le ténofovir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
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Zidovudine
100-200 mg trois fois
par jour
Zidovudine ASC 0,72 (0,60-0,96)
Zidovudine C
min
ND
Zidovudine C
max
0,70 (0,49-1,04)
Névirapine : ses paramètres
pharmacocinétiques n’ont pas été modifiés
par la zidovudine.
La zidovudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Une granulocytopénie est
fréquemment associée à la
zidovudine. Par conséquent,
les patients recevant de
façon concomitante de la
névirapine et de la
zidovudine et
particulièrement les patients
pédiatriques et ceux recevant
des doses élevées de
zidovudine ou les patients
présentant une insuffisance
médullaire, en particulier
ceux à un stade avancé de la
maladie liée au VIH, ont un
risque augmenté de
granulocytopénie. Chez ces
patients, les paramètres
hématologiques doivent être
étroitement surveillés.
INNTIs
Efavirenz 600 mg une
fois par jour
Efavirenz ASC 0,72 (0,66-0,86)
Efavirenz C
min
0,68 (0,65-0,81)
Efavirenz C
max
0,88 (0,77-1,01)
L’association éfavirenz et
Viramune n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4) à cause d’une
toxicité accrue et de
l’absence de bénéfice en
termes d’efficacité par
rapport à l’administration
d’un INNTI seul (pour les
résultats de l’étude 2NN,
voir rubrique 5.1).
Etravirine L’administration concomitante d’étravirine
et de névirapine peut entraîner une
diminution significative des concentrations
plasmatiques d’étravirine et une perte de
l’efficacité thérapeutique de l’étravirine.
L’administration
concomitante de Viramune
avec les INNTIs n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4).
Rilpivirine Aucune étude d’interaction n’a été réalisée. L’administration
concomitante de Viramune
avec les INNTIs n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4).
11
IPs
Atazanavir/ritonavir
300/100 mg une fois
par jour
400/100 mg une fois
par jour
Atazanavir/r 300/100 mg :
Atazanavir/r ASC 0,58 (0,48-0,71)
Atazanavir/r C
min
0,28 (0,20-0,40)
Atazanavir/r C
max
0,72 (0,60-0,86)
Atazanavir/r 400/100 mg
Atazanavir/r ASC 0,81 (0,65-1,02)
Atazanavir/r C
min
0,41 (0,27-0,60)
Atazanavir/r C
max
1,02 (0,85-1,24)
(comparé à 300/100 mg sans névirapine)
Névirapine ASC 1,25 (1,17-1,34)
Névirapine C
min
1,32 (1,22-1,43)
Névirapine C
max
1,17 (1,09-1,25)
L’association atazanavir
/ritonavir et Viramune n’est
pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Darunavir/ritonavir
400/100 mg deux fois
par jour
Darunavir ASC 1,24 (0,97-1,57)
Darunavir C
min
1,02 (0,79-1,32)
Darunavir C
max
1,40 (1,14-1,73)
Névirapine ASC 1,27 (1,12-1,44)
Névirapine C
min
1,47 (1,20-1,82)
Névirapine C
max
1,18 (1,02-1,37)
Le darunavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Fosamprénavir
1 400 mg deux fois par
jour
Amprénavir ASC 0,67 (0,55-0,80)
Amprénavir C
min
0,65 (0,49-0,85)
Amprénavir C
max
0,75 (0,63-0,89)
Névirapine ASC 1,29 (1,19-1,40)
Névirapine C
min
1,34 (1,21-1,49)
Névirapine C
max
1,25 (1,14-1,37)
La co-administration de
fosamprénavir et de
Viramune n’est pas
recommandée si le
fosamprénavir n’est pas
associé au ritonavir (voir
rubrique 4.4).
Fosamprénavir/ritonav
ir 700/100 mg deux
fois par jour
Amprénavir ASC
0,89 (0,77-1,03)
Amprénavir C
min
0,81 (0,69-0,96)
Amprénavir C
max
0,97 (0,85-1,10)
Névirapine ASC 1,14 (1,05-1,24)
Névirapine C
min
1,22 (1,10-1,35)
Névirapine C
max
1,13 (1,03-1,24)
Le fosamprénavir/ritonavir
et Viramune peuvent être
associés sans ajustement
posologique.
Lopinavir/ritonavir
(capsule molle)
400/100 mg deux fois
par jour
Chez des patients adultes :
Lopinavir ASC 0,73 (0,53-0,98)
Lopinavir C
min
0,54 (0,28-0,74)
Lopinavir C
max
0,81 (0,62-0,95)
Une augmentation de la dose
de lopinavir/ritonavir à
533/133 mg (4 capsules
molles) ou 500/125 mg
(5 comprimés à 100/25 mg
chacun) deux fois par jour,
au cours d’un repas, est
recommandée en cas
d’association à Viramune.
Aucun ajustement
posologique de Viramune
n’est nécessaire lors d’une
co-administration avec du
lopinavir.
12
Lopinavir/ritonavir
(solution buvable)
300/75 mg/m
2
deux
fois par jour
Chez l’enfant :
Lopinavir ASC 0,78 (0,56-1,09)
Lopinavir C
min
0,45 (0,25-0,82)
Lopinavir C
max
0,86 (0,64-1,16)
Chez les enfants, une
augmentation de la dose de
lopinavir/ritonavir à
300/75 mg/m² deux fois par
jour, au cours d’un repas,
doit être envisagée lorsque
lopinavir/ritonavir est
co-administré avec
Viramune, en particulier
chez les patients pour qui
une diminution de la
sensibilité au
lopinavir/ritonavir est
suspectée.
Ritonavir 600 mg deux
fois par jour
Ritonavir ASC
0,92 (0,79-1,07)
Ritonavir C
min
0,93 (0,76-1,14)
Ritonavir C
max
0,93 (0,78-1,07)
Névirapine : La co-administration de
ritonavir ne produit pas de modifications
cliniquement significatives des
concentrations plasmatiques de
névirapine.
Le ritonavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Saquinavir/ritonavir Les données limitées disponibles avec le
saquinavir capsule molle en association au
ritonavir ne suggèrent aucune interaction
cliniquement significative entre le
saquinavir boosté par le ritonavir et la
névirapine.
Le saquinavir/ritonavir et
Viramune peuvent être
associés sans ajustement
posologique.
Tipranavir/ritonavir
500/200 mg deux fois
par jour
Aucune étude spécifique d’interaction n’a
été conduite.
Les données limitées issues d’une étude de
phase IIa chez des patients infectés par le
VIH ont montré une diminution de 20 %
de la C
min
de tipranavir non cliniquement
significative.
Le tipranavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Inhibiteurs d’entrée
Enfuvirtide En raison du métabolisme de l’enfuvirtide,
aucune interaction pharmacocinétique
cliniquement significative n’est attendue
entre l’enfuvirtide et la névirapine.
L’enfuvirtide et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Maraviroc 300 mg
une fois par jour
Maraviroc ASC
1,01 (0,60-1,55)
Maraviroc C
min
ND
Maraviroc C
max
1,54 (0,94-2,52)
(comparé à des valeurs historiques)
Les concentrations de névirapine n’ont pas
été mesurées ; aucun effet n’est attendu.
Le maraviroc et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
13
Inhibiteurs d’intégrase
Elvitégravir/cobicistat Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
Le cobicistat, un inhibiteur du cytochrome
P450 3A, inhibe de façon significative les
enzymes hépatiques, ainsi que les autres
voies métaboliques. Par conséquent, leur
coadministration entraînerait probablement
une modification des concentrations
plasmatiques de cobicistat et de Viramune.
L’administration
concomitante de Viramune
avec l’elvitégravir en
association au cobicistat
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Raltégravir
400 mg deux fois par
jour
Aucune donnée clinique n’est disponible.
Aucune interaction n’est attendue entre le
raltegravir et la névirapine, en raison du
métabolisme du raltégravir.
Le raltégravir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Antibiotiques
Clarithromycine
500 mg deux fois par
jour
Clarithromycine ASC 0,69 (0,62-0,76)
Clarithromycine C
min
0,44 (0,30-0,64)
Clarithromycine C
max
0,77 (0,69-0,86)
Métabolite 14-OH clarithromycine
ASC 1,42 (1,16-1,73)
Métabolite 14-OH clarithromycine
C
min
0 (0,68-1,49)
Métabolite 14-OH clarithromycine
C
max
1,47 (1,21-1,80)
Névirapine ASC 1,26
Névirapine C
min
1,28
Névirapine C
max
1,24
(comparé à des valeurs historiques)
L’exposition à la
clarithromycine a été
diminuée de façon
significative, l’exposition au
métabolite 14-OH a été
augmentée.
Le métabolite actif ayant une
activité réduite contre le
complexe Mycobacterium
avium intracellulaire,
l’activité globale contre
l’agent pathogène peut être
altérée.
Des alternatives
thérapeutiques à la
clarithromycine, comme
l’azithromycine, doivent être
envisagées. Un suivi attentif
de la fonction hépatique est
recommandé.
Rifabutine 150 ou
300 mg une fois par
jour
Rifabutine ASC 1,17 (0,98-1,40)
Rifabutine C
min
1,07 (0,84-1,37)
Rifabutine C
max
1,28 (1,09-1,51)
Métabolite 25-O-désacétylrifabutine
ASC 1,24 (0,84-1,84)
Métabolite 25-O-désacétylrifabutine
C
min
1,22 (0,86-1,74).
Métabolite 25-O-désacétylrifabutine
C
max
1,29 (0,98-1,68).
Une augmentation de la clairance
apparente de la névirapine (de 9 %) par
rapport à des données de référence, sans
signification clinique, a été rapportée.
Aucun effet significatif sur
les paramètres
pharmacocinétiques moyens
de la rifabutine et de
Viramune n’a été observé.
La rifabutine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Cependant, en raison de la
forte variabilité interpatient,
certains patients peuvent
présenter une augmentation
importante de l’exposition à
la rifabutine, et peuvent
avoir un risque plus élevé de
toxicité liée à la rifabutine.
Par conséquent, une
attention particulière doit
être portée en cas
d’administration
concomitante.
14
Rifampicine 600 mg
une fois par jour
Rifampicine ASC
1,11 (0,96-1,28)
Rifampicine C
min
ND
Rifampicine C
max
1,06 (0,91-1,22)
Nevirapine ASC 0,42
Nevirapine C
min
0,32
Nevirapine C
max
0,50
comparé à des valeurs historiques
La co-administration de
rifampicine et de Viramune
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
La rifabutine peut être
envisagée, comme
alternative à la rifampicine,
pour le traitement des
patients co-infectés par la
tuberculose et sous
traitement par Viramune.
Antifongiques
Fluconazole 200 mg
une fois par jour
Fluconazole ASC
0,94 (0,88-1,01)
Fluconazole C
min
0,93 (0,86-1,01)
Fluconazole C
max
0,92 (0,85-0,99)
Névirapine : ↑ 100 % par rapport aux
valeurs historiques lorsque la névirapine
est administrée seule.
La prescription concomitante
de ces deux médicaments
doit s’accompagner de la
plus grande prudence et les
patients doivent être
surveillés étroitement du fait
du risque d’augmentation de
l’exposition à Viramune.
Itraconazole 200 mg
une fois par jour
Itraconazole ASC 0,39
Itraconazole C
min
0,13
Itraconazole C
max
0,62
Névirapine : il n’y a pas eu de différence
significative dans les paramètres
pharmacocinétiques de la névirapine.
Une augmentation de la
posologie de l’itraconazole
doit être envisagée lorsque
ces deux produits sont
administrés de façon
concomitante.
Kétoconazole 400 mg
une fois par jour
Kétoconazole ASC 0,28 (0,20-0,40)
Kétoconazole C
min
ND
Kétoconazole C
max
0,56 (0,42-0,73)
Névirapine : concentrations plasmatiques :
1,15-1,28 % (comparé à des valeurs
historiques)
La co-administration de
kétoconazole et de Viramune
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
ANTIVIRAUX UTILISES DANS LE TRAITEMENT DES HEPATITES B ET C
CHRONIQUES
Adéfovir Les résultats des études in vitro ont montré
un faible antagonisme de la névirapine par
l’adéfovir (voir rubrique 5.1). Cela n’a pas
été confirmé dans les essais cliniques et
une réduction de l’efficacité n’est pas
attendue. L’adéfovir n’a pas d’influence
sur les isoformes communs du cytochrome
P450 connus pour être impliqués dans le
métabolisme des médicaments chez
l’homme et est excrété par voie rénale.
Aucune interaction médicamenteuse
cliniquement significative n’est attendue.
L’adéfovir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
15
Entécavir L’entécavir n’est pas un substrat, un
inducteur ou un inhibiteur des enzymes du
cytochrome P450 (CYP450). Au vu de la
voie métabolique de l’entécavir, aucune
interaction médicamenteuse cliniquement
significative n’est attendue.
L’entécavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Interférons
(Interférons pégylés
alfa 2a et alfa 2b)
Les interférons n’ont pas d’effet connu sur
les systèmes enzymatiques CYP3A4 ou
2B6. Aucune interaction médicamenteuse
cliniquement significative n’est attendue.
Les interférons et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Ribavirine Les résultats des études in vitro ont montré
un faible antagonisme de la névirapine par
la ribavirine (voir rubrique 5.1). Cela n’a
pas été confirmé dans les essais cliniques
et une réduction de l’efficacité n’est pas
attendue. La ribavirine n’inhibe pas les
enzymes du cytochrome P450, et les études
de toxicité n’ont pas mis en évidence
d’effet inducteur de la ribavirine sur les
enzymes hépatiques. Aucune interaction
médicamenteuse cliniquement significative
n’est attendue.
La ribavirine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Telbivudine La telbivudine n’est pas un substrat, un
inducteur ou un inhibiteur des enzymes du
cytochrome P450 (CYP450). Au vu de la
voie métabolique de la telbivudine, aucune
interaction médicamenteuse cliniquement
significative n’est attendue.
La telbivudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTIACIDES
Cimétidine Cimétidine : aucun effet significatif sur les
paramètres pharmacocinétiques de la
cimétidine n’a été observé.
Névirapine C
min
1,07
La cimétidine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTITHROMBOTIQUES
Warfarine L’interaction entre la névirapine et la
warfarine (agent antithrombotique) est
complexe, avec un risque, aussi bien
d’augmentation que de réduction du temps
de coagulation lorsque ces médicaments
sont utilisés de façon concomitante.
Une étroite surveillance de
l’activité anticoagulante est
nécessaire.
CONTRACEPTIFS
Acétate de dépo-
médroxyprogestérone
(DMPA) 150 mg tous
les 3 mois
DMPA ASC
DMPA C
min
DMPA C
max
Névirapine ASC 1,20
Névirapine C
max
1,20
La co-administration de
Viramune n’a pas affecté la
suppression de l’ovulation
induite par le DMPA.
Le DMPA et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
16
Ethinyl estradiol (EE)
0 035 mg
EE ASC 0,80 (0,67-0,97)
EE C
min
ND
EE C
max
0,94 (0,79-1,12)
Les contraceptifs hormonaux
oraux comme méthode
unique de contraception sont
déconseillés chez les
femmes traitées par
Viramune (voir
rubrique 4.4). Les doses
appropriées de contraceptifs
hormonaux (oraux ou autres
formes d’application) autres
que le DMPA en association
avec Viramune n’ont pas été
établies en ce qui concerne
le sécurité et l’efficacité.
Noréthindrone (NET)
1.0 mg une fois par
jour
NET ASC 0,81 (0,70-0,93)
NET C
min
ND
NET C
max
0,84 (0,73-0,97)
ANALGESIQUES / OPIOIDES
Méthadone (dose
individualisée)
Méthadone ASC 0,40 (0,31-0,51)
Méthadone C
min
ND
Méthadone C
max
0,58 (0,50-0,67)
Les patients sous méthadone
initiant un traitement par
Viramune doivent être
surveillés pour un syndrome
de sevrage éventuel et la
dose de méthadone doit être
adaptée en conséquence.
PRODUITS A BASE DE PLANTES
Hypericum
perforatum
(Millepertuis)
Les concentrations sériques de névirapine
peuvent être réduites lors de l’utilisation
concomitante de préparations à base de
plantes contenant du millepertuis
(Hypericum perforatum). Ceci est dû à
l’induction par le millepertuis des enzymes
du métabolisme et/ou des protéines de
transport.
Les préparations à base de
plantes contenant du
millepertuis ne doivent pas
être associées à Viramune
(voir rubrique 4.3). Si un
patient est déjà traité par du
millepertuis, il faut vérifier
les concentrations sériques
de névirapine et si possible
la charge virale et arrêter le
millepertuis. Suite à l’arrêt
du millepertuis, les
concentrations de névirapine
peuvent augmenter. Une
adaptation posologique de
Viramune peut être
nécessaire. L’effet inducteur
peut se prolonger pendant au
moins 2 semaines après
l’arrêt du millepertuis.
Autres informations :
Métabolites de la névirapine : Des études menées sur microsomes hépatiques humains indiquent que la
formation des métabolites hydroxylés de la névirapine n'est pas affectée par la présence des produits
suivants : dapsone, rifabutine, rifampicine et triméthoprime-sulfaméthoxazole. En revanche, le
kétoconazole et l'érythromycine ont significativement inhibé la formation des métabolites hydroxylés
de la névirapine.
17
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d’avoir des enfants / Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer ne doivent pas utiliser de contraceptifs oraux comme unique moyen de
contraception car la névirapine risque de diminuer les concentrations plasmatiques de ces
médicaments (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Grossesse
Les données disponibles actuellement concernant les femmes enceintes n’indiquent pas de toxicité
foeto/néonatale ou entraînant des malformations. Aucune autre donnée épidémiologique pertinente
n’est disponible à ce jour. Aucun effet tératogène observable n’a été constaté lors des études de
toxicité sur la reproduction menées chez la rate et la lapine gestantes (voir rubrique 5.3). Aucune étude
contrôlée n’est disponible chez la femme enceinte. La prudence est recommandée en cas de
prescription de la névirapine chez la femme enceinte (voir rubrique 4.4). L’hépatotoxicité étant plus
fréquente chez la femme avec un taux de CD4+ supérieur à 250 cellules/mm
3
et une charge virale
plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable ( 50 copies/ml), ces éléments doivent être pris en
considération lors de la décision thérapeutique (voir rubrique 4.4). Les données disponibles ne sont pas
suffisantes pour affirmer que l’absence de risque accru de toxicité observé chez les femmes
préalablement traitées, avec une charge virale indétectable (charge virale plasmatique de VIH-1
< 50 copies/ ml) et un taux de CD4+ > 250 cellules/ mm
3
, qui débutent un traitement par la névirapine
s’applique également aux femmes enceintes. Toutes les études randomisées sur ce sujet ont
spécifiquement exclu les femmes enceintes et les femmes enceintes étaient sous-représentées dans les
études de cohorte ainsi que dans les méta-analyses.
Allaitement
Il est recommandé aux femmes vivant avec le VIH de ne pas allaiter leur nourrisson afin d’éviter la
transmission du VIH.
Fertilité
Les études de toxicité sur la reproduction ont mis en évidence une altération de la fécondité chez le rat.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il n’existe aucune étude spécifique sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Cependant, les patients doivent être avertis qu’ils peuvent présenter des effets indésirables, tel qu’une
fatigue, au cours du traitement par Viramune. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de la
conduite d’un véhicule ou de l’utilisation de machines. Si les patients se sentent fatigués, ils doivent
éviter les tâches potentiellement dangereuses, notamment conduire une voiture ou utiliser des
machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Au cours des études cliniques, les effets indésirables le plus souvent décrits et imputés à Viramune ont
été des cas d'éruption cutanée, de réactions allergiques, d’hépatites, des tests de la fonction hépatique
anormaux, de nausées, de vomissements, de diarrhées, de douleurs abdominales, d'asthénie, de fièvre,
de céphalées, et de myalgies.
L’expérience acquise depuis la mise sur le marché de Viramune montre que les effets indésirables les
plus graves sont les cas de syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell, les cas graves
d’hépatite/insuffisance hépatique et les syndromes d’hypersensibilité médicamenteuse avec
éosinophilie et symptômes systémiques (éruptions cutanées accompagnées de symptômes généraux
tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles
qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale). Les 18 premières semaines de
traitement constituent une période critique qui nécessite une surveillance étroite des patients (voir
rubrique 4.4).
18
Tableau résumé des effets indésirables
Les effets indésirables suivants, pouvant être associés à l’administration de Viramune, ont été
rapportés : l’estimation de leur fréquence de survenue est basée sur l’analyse groupée des données des
études cliniques concernant les effets indésirables considérés comme associés au traitement par
Viramune.
Les fréquences de survenue sont définies par la classification suivante : très fréquent (1/10); fréquent
(≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) ; rare ( 1/10 000, < 1/1 000); très rare
(< 1/10 000).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquent : granulocytopénie
Peu fréquent : anémie
Affections du système immunitaire
Fréquent : hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, angioedème, urticaire)
Peu fréquent : réaction anaphylactique
Rare : syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes
systémiques
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées
Affections gastro-intestinales
Fréquent : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées
Affections hépato-biliaires
Fréquent : hépatite (incluant des cas d’hépatotoxicité sévères et menaçant le pronostic vital)
(1,9 %)
Peu fréquent : ictère
Rare : hépatite fulminante (pouvant être fatale)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent : rash (12,5 %)
Peu fréquent : syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal) (0,2 %),
angioedème, urticaire
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Peu fréquent : arthralgies, myalgies
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquent : pyrexie, fatigue
Investigations
Fréquent : tests de la fonction hépatique anormaux (augmentation de l’alanine
aminotransférase ; augmentation des transaminases ; augmentation de l’aspartate
aminotransférase ; augmentation de la gamma-glutamyltransférase ; augmentation
des enzymes hépatiques ; hypertransaminasémie)
Peu fréquent : diminution de la phosphorémie, augmentation de la pression artérielle
Description de certains effets indésirables
Dans l’étude 1100.1090 au cours de laquelle la majorité de ces effets indésirables (n = 28) a été
rapportée, l’incidence des cas de granulocytopénies a été plus importante chez les patients sous
placebo (3,3 %) que chez les patients sous névirapine (2,5 %).
19
La réaction anaphylactique a été identifiée au cours de la surveillance après commercialisation mais
n’a pas été observée au cours des études cliniques contrôlées, randomisées. La catégorie de fréquence
a été estimée par un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à la névirapine dans
les études cliniques randomisées contrôlées (n = 2 718).
La diminution de la phosphorémie et l’augmentation de la pression artérielle ont été observées au
cours des études cliniques lors de la co-administration de ténofovir/emtricitabine.
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables suivants ont également été rapportés lors de l’administration de la névirapine en
association à d’autres agents antirétroviraux : pancréatite, neuropathie sensitive périphérique et
thrombocytopénie. Ces effets indésirables sont fréquemment observés avec d’autres agents
antirétroviraux et peuvent survenir lorsque la névirapine est administrée en association avec ces
agents. Il est cependant peu probable que ces effets indésirables soient liés au traitement par la
névirapine. Rarement, des syndromes d'insuffisance hépato-rénale ont été rapportés.
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de
l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des
infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies autoimmunes
(comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont également été rapportées; cependant, le
délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après
l’instauration du traitement (voir rubrique 4.4).
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de
risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association
d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Peau et tissu sous-cutané
Les manifestations les plus fréquentes de la toxicité de la névirapine sont des éruptions cutanées. Les
troubles de ce type ont été imputés à Viramune chez 12,5 % des patients ayant reçu Viramune en
association à d'autres antirétroviraux lors des études contrôlées.
Les éruptions cutanées sont habituellement d'intensité légère à modérée et à type d'éruptions
érythémateuses maculopapuleuses s'accompagnant ou non de prurit et localisées au tronc, à la face et
aux membres. Des cas d’hypersensibilité (réaction anaphylactique, angioœdème et urticaire) ont été
rapportés. Les éruptions cutanées surviennent seules ou dans un contexte de syndrome
d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques, caractérisées par une
éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie,
lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et
atteinte rénale.
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital sont survenues chez des patients
traités par la névirapine, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson et de syndrome de Lyell.
Des cas fatals de syndrome de Stevens-Johnson, de syndrome de Lyell et de syndrome
d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques ont été rapportés. La
majorité des éruptions sévères est survenue au cours des 6 premières semaines de traitement
nécessitant parfois une hospitalisation (une prise en charge chirurgicale a été nécessaire dans un cas)
(voir rubrique 4.4).
Foie et voies biliaires
Les anomalies biologiques observées le plus fréquemment sont des augmentations des paramètres
fonctionnels hépatiques (ALAT, ASAT, Gamma-GT, bilirubine totale et phosphatases alcalines). Les
20
élévations asymptomatiques des Gamma-GT sont les événements les plus fréquents. Des cas d'ictères
ont été rapportés. Des cas d’hépatite (hépatotoxicité sévère menaçant le pronostic vital, y compris des
cas fatals d’hépatite fulminante) sont survenus chez des patients traités par la névirapine. Le meilleur
élément de pronostic pour la survenue des effets indésirables hépatiques graves était l’élévation des
paramètres fonctionnels hépatiques par rapport aux valeurs basales. Les 18 premières semaines de
traitement constituent une période critique nécessitant une surveillance étroite des patients (voir
rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Au cours d’une étude clinique chez 361 enfants dont la majorité recevait un traitement associant ZDV
et/ou ddI, les effets indésirables liés à l’administration de la névirapine et rapportés le plus
fréquemment ont été comparables aux effets indésirables observés chez les adultes. Des cas de
granulocytopénie ont été observés plus fréquemment chez l’enfant. Au cours d’une étude clinique en
ouvert (ACTG 180), les cas de granulocytopénie considérés comme liés au traitement ont été observés
chez 5/37 patients (13,5 %). Dans l’étude ACTG 245 menée en double aveugle contrôlée versus
placebo, la fréquence des cas de granulocytopénie graves considérés comme liés au traitement était de
5/305 (1,6 %). Des cas isolés de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de transition de
Stevens-Johnson / Lyell ont été rapportés dans cette population.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Il n'existe aucun antidote connu de la névirapine en cas de prise d'une dose excessive. Des cas de
surdosage à Viramune ont été rapportés, concernant des doses comprises entre 800 et 6 000 mg par
jour sur des périodes allant jusqu’à 15 jours. Ils se sont manifestés par des œdèmes, des érythèmes
noueux, une asthénie, de la fièvre, des céphalées, des insomnies, des nausées, des infiltrats
pulmonaires, des éruptions cutanées, des vertiges, des vomissements, élévation des transaminases et
une perte de poids. Tous ces événements ont régressé à l’arrêt du traitement par la névirapine.
Population pédiatrique
Un cas de surdosage accidentel massif chez un nouveau-né a été rapporté. La dose ingérée était égale à
40 fois la dose recommandée de 2 mg/kg/jour. Une légère neutropénie isolée et une hyperlactatémie
ont été observées, qui ont disparu spontanément en une semaine sans aucune complication clinique.
Un an plus tard, le développement de l'enfant restait normal.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, (inhibiteurs non nucléosidiques de la
transcriptase inverse), Code ATC : J05AG01.
Mécanisme d’action
La névirapine est un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) du VIH-1.
La névirapine est un inhibiteur non compétitif de la transcriptase inverse du VIH-1, mais n’a aucun
effet inhibiteur biologiquement significatif sur la transcriptase inverse du VIH-2 ou sur les
ADN-polymérases α, β, γ ou δ des eucaryotes.
21
Activité antivirale in vitro
La valeur médiane de la concentration inhibitrice à 50 % (CE50) de la névirapine a été de 63 nM
contre un ensemble d’isolats du VIH-1 du groupe M, de sous-types A, B, C, D, F, G et H, et de formes
recombinantes circulantes (circulating recombinant forms, CRF) CRF01_AE, CRF02_AG et
CRF12_BF se répliquant dans des cellules humaines embryonnaires de rein 293. Dans un ensemble de
2 923 isolats cliniques du VIH-1 principalement de sous-type B, la valeur moyenne de la CE50 a été
de 90 nM. Des valeurs similaires de la CE50 sont obtenues lorsque l’activité antivirale de la
névirapine est mesurée dans des cellules mononuclées du sang périphérique, des macrophages dérivés
de monocytes ou une lignée cellulaire lymphoblastoïde. La névirapine n’a aucune activité antivirale en
culture cellulaire contre des isolats de VIH-1 de groupe O ou des isolats du VIH-2.
La névirapine en association avec l’éfavirenz a montré une forte activité antagoniste contre le VIH-1
in vitro (voir rubrique 4.5) et a montré des effets additifs à antagonistes avec l’inhibiteur de protéase
ritonavir ou avec l’inhibiteur de fusion enfuvirtide. La névirapine en association avec les inhibiteurs de
protéase amprénavir, atazanavir, indinavir, lopinavir, saquinavir et tipranavir, et avec les inhibiteurs
nucléosidiques de la transcriptase inverse abacavir, didanosine, emtricitabine, lamivudine, stavudine,
ténofovir et zidovudine a montré une activité contre le VIH-1 additive à synergique. L’activité in vitro
anti-VIH-1 de la névirapine a été antagonisée par l’adéfovir, médicament contre le virus de
l’hépatite B, et par la ribavirine, médicament contre le virus de l’hépatite C.
Résistances
Des isolats du VIH-1 présentant une sensibilité réduite (de 100 à 250 fois) à la névirapine émergent
dans des cultures cellulaires. L’analyse génotypique a montré l’existence des mutations Y181C et/ou
V106A sur le gène de la transcriptase inverse du VIH-1 en fonction de la souche virale et de la lignée
cellulaire utilisées. Le délai d’apparition d’une résistance à la névirapine dans les cultures cellulaires
n’a pas été modifié lorsque la névirapine a été utilisée en association avec plusieurs autres INNTI.
L’analyse génotypique des isolats provenant de patients naïfs de traitement antirétroviral présentant un
échec virologique (n = 71) recevant la névirapine une fois par jour (n = 25) ou deux fois par jour
(n = 46) en association avec la lamivudine et la stavudine pendant 48 semaines a montré que les isolats
provenant respectivement de 8 patients sur 25 et de 23 patients sur 46 contenaient au moins l’une des
substitutions associées à une résistance aux INNTI suivantes :
Y181C, K101E, G190A/S, K103N, V106A/M, V108I, Y188C/L, A98G, F227L et M230L.
Résistances croisées
L’émergence rapide de souches du VIH présentant une résistance croisée aux INNTI a été observée
in vitro. Une résistance croisée avec l’éfavirenz est attendue en cas d’échec virologique avec la
névirapine. En fonction des résultats des tests de résistance, un traitement contenant l’étravirine
pourrait être utilisé par la suite. Une résistance croisée entre la névirapine et les inhibiteurs de la
protéase, les inhibiteurs de l’intégrase ou les inhibiteurs d’entrée est improbable dans la mesure où les
cibles enzymatiques impliquées sont différentes. De même, le risque d’une résistance croisée entre la
névirapine et les INTI est faible dans la mesure où les molécules ont des sites de liaison différents sur
la transcriptase inverse.
Résultats cliniques
Viramune a été évalué pour le traitement des patients naïfs et pour celui des patients préalablement
traités par des antirétroviraux.
Études menées chez des patients naïfs de traitement
Étude 2NN
22
L’étude sur l’administration de deux INNTI (2NN), randomisée, en ouvert, multicentrique et
prospective, a comparé deux INNTI, la névirapine et éfavirenz, administrés individuellement et
simultanément.
1 216 patients naïfs de traitement antirétroviral présentant une charge virale plasmatique d’ARN du
VIH-1 > 5 000 copies/ml à l’inclusion ont reçu les traitements suivants : Viramune 400 mg une fois
par jour, Viramune 200 mg deux fois par jour, éfavirenz 600 mg une fois par jour ou Viramune
(400 mg) et éfavirenz (800 mg) une fois par jour, plus stavudine et lamivudine pendant 48 semaines.
Le critère principal, l’échec thérapeutique, a été défini comme une diminution inférieure à 1 log10 de
la charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 au cours des 12 premières semaines, ou deux mesures
consécutives de plus de 50 copies/ml à partir de la semaine 24, ou une progression de la maladie.
L’âge médian a été de 34 ans et environ 64 % des patients étaient des hommes, la numération médiane
des lymphocytes CD4+ a été de 170 et 190 cellules par mm
3
dans les groupes Viramune deux fois par
jour et éfavirenz, respectivement. Aucune différence significative n’a été observée en ce qui concerne
les caractéristiques démographiques à l’inclusion entre les groupes de traitement.
La comparaison principale d’efficacité prédéterminée a été effectuée entre le traitement par Viramune
deux fois par jour et le traitement par éfavirenz.
Le traitement par névirapine deux fois par jour et par éfavirenz n'étaient pas significativement
différents (p = 0,091) en termes d'efficacité, mesurée par l’échec thérapeutique, ou les éléments de
l’échec thérapeutique dont l’échec virologique.
L'utilisation simultanée de névirapine (400 mg) et d'éfavirenz (800 mg) a été associée à la plus forte
fréquence d'événements indésirables cliniques et au plus fort taux d'échec thérapeutique (53,1 %).
L'association de névirapine et d'éfavirenz n'ayant pas montré d'efficacité additionnelle et ayant
entraîné plus d'événements indésirables que chacun des traitements utilisés séparément, cette
association n'est pas recommandée.
Vingt pour cent des patients ayant reçu la névirapine deux fois par jour et 18 % des patients ayant reçu
l'éfavirenz ont eu au moins un événement indésirable clinique de grade 3 ou 4. Une hépatite clinique,
rapportée en tant qu'événement indésirable clinique, est survenue chez 10 patients (2,6 %) recevant la
névirapine deux fois par jour et 2 patients (0,5 %) recevant l'éfavirenz. La proportion de patients avec
au moins une toxicité hépatique biologique de grade 3 ou 4 a été de 8,3 % pour la névirapine deux fois
par jour et de 4,5 % pour l'éfavirenz. Parmi les patients avec une toxicité hépatique biologique de
grade 3 ou 4, la proportion de ceux co-infectés par le virus de l'hépatite B ou C a été de 6,7 % et de
20 % dans le groupe névirapine deux fois par jour, et de 5,6 % et 11,1 % dans le groupe éfavirenz.
Suivi à 3 ans de l’étude 2NN
Il s’agit d’une étude multicentrique rétrospective comparant l’efficacité antivirale à 3 ans de Viramune
et de l’éfavirenz en association à la stavudine et la lamivudine chez les patients ayant participé à
l’étude 2NN, de la semaine 49 à la semaine 144. Les patients ayant participé à l’étude 2NN, qui
faisaient encore l’objet d’un suivi actif à la semaine 48 lorsque l’étude s’est interrompue, et qui étaient
encore traités dans le centre de l’étude, ont été sollicités pour participer à cette étude. Le critère
principal de l’étude (pourcentage de patients ayant présenté des échecs thérapeutiques) et les critères
secondaires de l’étude, ainsi que le schéma thérapeutique principal, ont été similaires à ceux de l’étude
originale 2NN.
Une réponse durable à Viramune pendant au moins 3 ans a pu être documentée par cette étude et
l’équivalence avec une marge de 10 % a été démontrée entre Viramune 200 mg deux fois par jour et
éfavirenz en ce qui concerne l’échec thérapeutique. Le critère principal (p = 0,92) et les critères
secondaires n’ont montré aucune différence statistiquement significative entre l’éfavirenz et Viramune
200 mg deux fois par jour.
23
Études menées chez des patients prétraités
Étude NEFA
L’étude NEFA, randomisée, prospective et contrôlée, a évalué différentes options thérapeutiques chez
des patients présentant une charge virale indétectable, dont le schéma thérapeutique comprenant des
inhibiteurs de la protéase (IP) était remplacé par Viramune, éfavirenz ou abacavir. 460 adultes, dont
les charges virales plasmatiques d’ARN du VIH-1 étaient inférieures à 200 c/ml au moins au cours des
six derniers mois, et traités par deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et au moins
un IP, ont été randomisés pour remplacer l’inhibiteur de la protéase par Viramune (155 patients),
éfavirenz (156) ou abacavir (149).
Le critère principal de l’étude a été le décès, la progression vers un syndrome d’immunodéficience
acquise, ou une augmentation des charges virales d’ARN du VIH-1 au-delà de 200 copies par
millilitre.
À 12 mois, les estimations de Kaplan-Meier de la probabilité de satisfaire le critère ont été de 10 %
dans le groupe Viramune, 6 % dans le groupe éfavirenz et 13 % dans le groupe abacavir (p = 0,10
selon une analyse en intention de traiter).
L'incidence globale des événements indésirables a été significativement plus faible (61 patients, ou
41 %) dans le groupe abacavir que dans le groupe névirapine (83 patients, ou 54 %) ou dans le groupe
éfavirenz (89 patients, ou 57 %). Significativement moins de patients dans le groupe abacavir
(9 patients, ou 6 %) que dans le groupe névirapine (26 patients ou 17 %) ou éfavirenz (27 patients ou
17 %) ont arrêté le traitement antirétroviral assigné à cause d'événements indésirables.
Transmission materno-fœtale
De nombreuses études ont été réalisées sur l'utilisation de Viramune dans la transmission périnatale,
notamment HIVNET 012. Cette étude a démontré une réduction significative de la transmission du
VIH en utilisant une dose unique de névirapine (13,1 % (n = 310) dans le groupe Viramune, contre
25,1 % (n = 308) dans le groupe zidovudine avec un shéma d’utilisation ultra-court (p = 0,00063)). La
monothérapie par Viramune a été associée à l'apparition d'une résistance aux INNTI. L’administration
d’une dose unique de névirapine chez la mère ou l’enfant peut entraîner une diminution de l’efficacité
d’un traitement anti-VIH incluant la névirapine si ce traitement est ensuite initié dans les 6 mois ou
moins chez ces patients. L’association d'autres antirétroviraux avec la dose unique de névirapine
diminue le risque d’émergence d’une résistance à la névirapine. Lorsque d’autres médicaments
antirétroviraux sont accessibles, le traitement par dose unique de Viramune doit être associé à d’autres
médicaments antirétroviraux efficaces (comme indiqué dans les recommandations internationales
validées).
La pertinence clinique de ces données pour les populations européennes n’a pas été établie. En outre,
dans le cas où Viramune est utilisé en dose unique pour prévenir la transmission verticale de
l’infection par le VIH-1, un risque d’hépatotoxicité chez la mère et chez l’enfant ne peut pas être
exclu.
Population pédiatrique
Les résultats d’une analyse à 48 semaines de l’étude BI 1100.1368 conduite en Afrique du Sud ont
confirmé que les doses de névirapine de 4/7 mg/kg et de 150 mg/m
2
étaient bien tolérées et efficaces
pour le traitement de la population pédiatrique naïve de traitement antirétroviral. Une amélioration
marquée du taux de CD4+ était observée au bout de 48 semaines pour les deux groupes de dose. De
plus, les deux doses de traitement ont été efficaces sur la réduction de la charge virale. Au cours de
cette étude sur 48 semaines, aucun élément inattendu de tolérance n’a été observé dans les deux
groupes.
24
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Viramune comprimés et suspension buvable ont fait preuve d’une biodisponibilité comparable et se
sont montrés bioéquivalents jusqu’à la dose de 200 mg.
Absorption : La névirapine est facilement absorbée après administration orale (> 90 %) chez des
volontaires sains et des adultes infectés par le VIH-1. La biodisponibilité absolue du comprimé à
50 mg a été de 93 ± 9 % (moyenne ± écart-type) et celle de la solution buvable de 91 ± 8 % après
l'administration d'une dose unique chez 12 adultes sains. La concentration plasmatique de la
névirapine a atteint sa valeur maximale (2 ± 0,4 µg/ml ; 7,5 µM) quatre heures après la prise d'une
dose unique de 200 mg. Lors d'administrations réitérées, les concentrations plasmatiques de la
névirapine paraissent augmenter de façon linéaire avec des doses de 200 à 400 mg/jour. D’après des
données de la littérature portant sur 20 patients infectés par le VIH, les concentrations C
max
et C
min
à
l’état d’équilibre étaient respectivement de 5,74 µg/ml (5,00-7,44) et de 3,73 µg/ml (3,20-5,08) et
l’ASC (Aire Sous la Courbe) de 109,0 h
*
µg/ml (96,0-143,5) chez des patients prenant 200 mg de
névirapine 2 fois par jour. D’autres données publiées supportent ces conclusions. L’efficacité à long
terme du traitement semble vraisemblablement liée à des concentrations minimales de névirapine
supérieures à 3,5 µg/ml chez les patients.
Distribution : La névirapine est lipophile et est essentiellement sous forme non ionisée au pH
physiologique. Après injection intraveineuse chez des adultes sains, le volume de distribution (Vd
ss
)
de la névirapine a été de 1,21 ± 0,09 l/kg, ce qui suggère que la névirapine est largement distribuée
chez l'homme. La névirapine franchit facilement la barrière placentaire et est excrétée dans le lait. Le
taux de liaison de la névirapine aux protéines plasmatiques est d'environ 60 % quand sa concentration
plasmatique est comprise entre 1 à 10 µg/ml. La concentration de la névirapine dans le liquide
céphalo-rachidien humain (n = 6) a été égale à 45 % (± 5 %) de la concentration plasmatique, soit un
rapport voisin de la fraction non liée aux protéines plasmatiques.
Biotransformation et élimination : Des études in vivo chez l'homme et in vitro sur microsomes
hépatiques humains indiquent que la névirapine est très fortement métabolisée par le système oxydatif
du cytochrome P450, donnant naissance à plusieurs métabolites hydroxylés. Les études in vitro sur
microsomes hépatiques humains suggèrent que le métabolisme oxydatif de la névirapine est
essentiellement médié par les iso-enzymes CYP3A du cytochrome P450, mais que d'autres
iso-enzymes peuvent jouer un rôle accessoire. Une étude du métabolisme et de l'excrétion a été menée
chez huit volontaires sains de sexe masculin après un traitement par la névirapine à raison de 200 mg
deux fois par jour jusqu'à l'état d'équilibre suivis d'une dose unique de 50 mg de
14
C-névirapine. Après
récupération de 91,4 ± 10,5 %, de la dose radioactive administrée, il est apparu que l’excrétion était
principalement urinaire (81,3 ± 11,1 % contre 10,1 ± 1,5 % pour la voie fécale). Plus de 80 % de la
radioactivité urinaire correspondent à des glycuroconjugués des métabolites hydroxylés. On peut en
conclure que, le métabolisme par le cytochrome P450, la glycuroconjugaison et l'excrétion urinaire de
métabolites glycuroconjugués représentent la principale voie de biotransformation et d'élimination de
la névirapine chez l'homme. Seule une faible fraction (< 5 %) de la radioactivité urinaire (représentant
moins de 3 % de la dose totale) correspond à la molécule mère intacte, ce qui démontre que l'excrétion
rénale joue un rôle mineur dans l'excrétion de la névirapine inchangée.
Des données montrent que la névirapine est un inducteur des enzymes métaboliques hépatiques du
cytochrome P450. La pharmacocinétique de l'auto-induction se caractérise par une augmentation
voisine de 1,5 à 2 fois de la clairance apparente de la névirapine entre la première prise orale et deux à
quatre semaines de traitement par 200 à 400 mg/jour. Cette auto-induction résulte également en une
diminution correspondante de la demi-vie plasmatique terminale de la névirapine, qui passe d'environ
45 heures (dose unique) à environ 25 à 30 heures après administration réitérée de 200 à 400 mg/jour.
Insuffisance rénale : Les propriétés pharmacocinétiques après administration d’une dose unique de
névirapine ont été comparées chez 23 patients présentant soit une insuffisance rénale légère (50
CLcr < 80 ml/min) ou modérée (30 CLcr < 50 ml/min), soit une atteinte rénale sévère (CLcr
< 30 ml/min), soit une insuffisance rénale, ou une insuffisance rénale phase terminale nécessitant une
dialyse et chez 8 patients présentant une fonction rénale normale (CLcr > 80 ml/min). L’insuffisance
25
rénale (légère, modérée ou sévère) n’a pas entraîné de modification significative des propriétés
pharmacocinétiques de névirapine. Cependant, chez les patients présentant une insuffisance rénale en
phase terminale nécessitant une dialyse, l’ASC de la névirapine a été réduite de 43.5 % après une
période d’exposition de 1 semaine. Une accumulation des métabolites hydroxy de la névirapine dans
le plasma a également été observée. Les résultats suggèrent qu’une dose additionnelle de 200 mg de
Viramune après chaque dialyse peut compenser l’effet de la dialyse sur la clairance de la névirapine.
Par ailleurs, chez les patients ayant une clairance à la créatinine 20 ml/min, une adaptation
posologique de la névirapine n’est pas nécessaire.
Insuffisance hépatique : Une étude à l’état d’équilibre a été conduite chez 46 patients ayant une fibrose
hépatique, reflet de l’insuffisance hépatique, à un stade :
-léger (n = 17 ; score Ishak 1-2),
-modéré (n = 20 ; score Ishak 3-4),
-ou sévère (n = 9 ; score Ishak 5-6, Child-Pugh classe A chez 8 patients ; le score Child-Pugh n’a pas
été évalué chez un patient).
Les patients de l’étude recevaient un traitement antirétroviral comprenant Viramune 200 mg deux fois
par jour pendant au moins 6 semaines avant les prélèvements pharmacocinétiques, et présentaient une
durée médiane de traitement de 3,4 années. Dans cette étude, le profil pharmacocinétique en doses
multiples de la névirapine et des cinq métabolites oxydés n’a pas été modifié.
Cependant, environ 15 % de ces patients ayant une fibrose hépatique ont présenté des concentrations
résiduelles de névirapine supérieures à 9 000 ng/ml (2 fois la concentration résiduelle moyenne
habituelle). Les patients présentant une insuffisance hépatique doivent être attentivement surveillés
afin de détecter tout signe de toxicité médicamenteuse.
Au cours d’une étude pharmacocinétique avec une dose unique de névirapine 200 mg, chez des
patients VIH-négatifs présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (Child-Pugh classe A,
n = 6 ; Child-Pugh classe B, n = 4), une augmentation significative de l’ASC de la névirapine a été
observée chez un patient Child-Pugh B présentant une ascite, suggérant que les patients avec une
aggravation de la fonction hépatique et une ascite peuvent présenter un risque d’accumulation de la
névirapine dans la circulation systémique. Puisque la névirapine en doses multiples induit son propre
métabolisme, cette étude en dose unique peut ne pas refléter l’impact de l’insuffisance hépatique sur la
pharmacocinétique en doses multiples (voir rubrique 4.4).
Sexe et personnes âgées
Dans l’étude multinationale 2NN, une analyse de pharmacocinétique de population a été effectuée sur
1 077 patients, incluant 391 femmes. Les femmes ont présenté une diminution de la clairance de la
névirapine de 13,8 % par rapport aux hommes. Cette différence n’est pas considérée comme
cliniquement significative. Dans la mesure où ni le poids corporel ni l’Indice de Masse Corporelle
(IMC) n’ont d’influence sur la clairance de la névirapine, l’influence du sexe ne peut être expliquée
par le volume corporel. Les paramètres pharmacocinétiques de la névirapine chez les patients infectés
par le VIH-1 ne semblent pas être modifiés par l'âge (entre 19 et 68 ans), ou la race (noirs,
hispaniques, caucasiens). La névirapine n'a pas fait l'objet d'études chez des patients de plus de 65 ans.
Population pédiatrique
Les données concernant la pharmacocinétique de la névirapine sont issues de deux sources
principales : une étude sur 48 semaines chez l’enfant conduite en Afrique du Sud (BI 1100.1368)
incluant 123 patients naïfs HIV-1 positifs, âgés de trois mois à 16 ans ; et une analyse consolidée de
5 protocoles du Peadiatric AIDS Clinical Trials Group (PACTG), comprenant 495 patients âgés de
14 jours à 19 ans.
Des données pharmacocinétiques provenant de 33 patients (entre 0,77 et 13,7 ans), ayant été prélevés
de la totalité des échantillons, ont démontré que la clairance de la névirapine augmentait avec l’âge
proportionnellement à l’augmentation de la surface corporelle. Des doses de névirapine de 150 mg/m
2
deux fois par jour (après une période d’initiation de 150 mg/m
2
une fois par jour) ont conduit à une
moyenne géométrique ou une concentration plasmatique résiduelle moyenne entre 4 et 6 µg/ml
26
(comme attendu d’après les données chez l’adulte). De plus, la concentration plasmatique résiduelle de
névirapine observée était comparable entre les deux méthodes.
L’analyse consolidée issue des protocoles 245, 356, 366, 377 et 403 du Peadiatric AIDS Clinical
Trials Group (PACTG) a permis l’évaluation des patients pédiatriques de moins de 3 mois (n = 17)
inclus dans ces essai PACTG. Les concentrations plasmatiques de névirapine observées étaient dans
l’intervalle de celles observées chez l’adulte et chez le reste de la population pédiatrique, mais
comportaient plus de variabilité entre les patients, en particulier au cours du deuxième mois de la vie.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité, n’ont pas révélé de risques particuliers pour
l’homme autres que ceux observés dans les essais cliniques. Les études de carcinogénicité ont montré
que la névirapine induisait des tumeurs hépatiques chez le rat et la souris. Ces manifestations sont plus
vraisemblablement liées au puissant potentiel inducteur de la névirapine sur les enzymes hépatiques
qu'à un mécanisme génotoxique.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Cellulose microcristalline
Lactose (sous forme monohydratée)
Povidone K/25
Carboxyméthylamidon sodique
Silice colloïdale
Stéarate de magnésium.
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce produit ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Conditionnement pour l’initiation du traitement
Plaquettes thermoformées (PVC/aluminium) (plaquette de 7 comprimés).
Boîtes contenant 2 plaquettes (14 comprimés).
Conditionnements d’entretien
Plaquettes thermoformées (PVC/aluminium) (plaquette de 10 comprimés).
Boîtes contenant 6 ou 12 plaquettes (60 ou 120 comprimés).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
27
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/001 (60 comprimés)
EU/1/97/055/003 (120 comprimés)
EU/1/97/055/004 (14 comprimés)
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 5 février 1998
Date du dernier renouvellement : 20 décembre 2012
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu/
28
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 50 mg/5 ml suspension buvable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de la suspension buvable contient 10 mg de névirapine (sous forme semi-hydratée).
Chaque flacon contient 2,4 g de névirapine (sous forme semi-hydratée) dans 240 ml de suspension
buvable Viramune.
Excipients à effet notoire :
Chaque ml de la suspension buvable contient 150 mg de saccharose, 162 mg de sorbitol, 1,8 mg de
parahydroxybenzoate de méthyle et 0,24 mg de parahydroxybenzoate de propyle.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Suspension buvable
Suspension homogène blanche à blanchâtre.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Viramune est indiqué, en association à d'autres médicaments antirétroviraux, pour le traitement des
adultes, adolescents et enfants de tout âge infectés par le VIH-1 (voir rubrique 4.2).
L'expérience acquise avec Viramune concerne majoritairement des traitements en association avec des
inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse. Le choix d’un traitement à la suite d’un
traitement par Viramune doit être basé sur l’expérience clinique et les tests de résistance (voir
rubrique 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Viramune doit être prescrit par des médecins expérimentés dans le traitement de l'infection par le VIH.
Posologie
Patients âgés de 16 ans et plus
La posologie recommandée pour Viramune est de 20 ml (200 mg) de suspension buvable par jour
pendant les 14 premiers jours (cette phase initiale doit être respectée, car elle semble réduire la
fréquence des éruptions cutanées) puis de 20 ml (200 mg) de suspension buvable deux fois par jour, en
association à au moins deux agents antirétroviraux.
Viramune est également disponible sous forme de comprimés dosés à 200 mg pour les patients âgés de
16 ans et plus, ou pour les enfants les plus âgés, notamment les adolescents, pesant 50 kg ou plus ou
dont la SC est supérieure à 1,25 m
2
.
29
Si l’oubli de dose est constaté dans les 8 heures suivant l’heure de prise qui était prévue, le patient doit
prendre la dose oubliée dès que possible. Si cet oubli a été constaté plus de 8 heures après l’heure de
prise prévue, le patient doit prendre sa prochaine dose à l’heure habituelle.
Recommandations pour la prise en charge thérapeutique
En cas de survenue d'une éruption cutanée au cours de la période initiale de 14 jours à la dose de
200 mg une fois par jour (ou à la dose de 4 mg/kg une fois par jour ou 150 mg/m
2
/jour chez les
patients de moins de 16 ans), la posologie de Viramune ne doit pas être augmentée tant que les
troubles cutanés persistent. Les cas d’éruption cutanée isolée doivent être étroitement surveillés (voir
rubrique 4.4). La posologie de 200 mg une fois par jour de Viramune ne doit pas être poursuivie
au-delà d’une durée de 28 jours ; après cette période un traitement alternatif devra être envisagé en
raison d’un possible risque de sous-exposition et de résistance.
Tout traitement par la névirapine interrompu pendant plus de sept jours doit être réinstauré à la
posologie initiale recommandée comprenant la période d’initiation de 2 semaines.
Il existe des manifestations de toxicité du produit nécessitant l’interruption du traitement par
Viramune (voir rubrique 4.4).
Personnes âgées
La névirapine n’a pas fait l’objet d’études chez des patients de plus de 65 ans
Insuffisance rénale
Chez les patients insuffisants rénaux, sous dialyse, une dose additionnelle de 200 mg de la névirapine
après chaque dialyse est recommandée. Les patients avec une CLcr 20 ml/min ne nécessitent pas
d’adaptation de dose, voir rubrique 5.2.
Insuffisance hépatique
La névirapine ne doit pas être utilisée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère
(Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les patients présentant une insuffisance hépatique légère à
modérée ne nécessitent pas d’adaptation de dose (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La dose quotidienne totale ne doit pas excéder 400 mg quel que soit l’âge du patient. Viramune peut
être administré chez les enfants sur la base de la surface corporelle (SC) ou du poids, comme suit :
En fonction de la surface corporelle, selon la formule de Mosteller, la dose recommandée pour les
patients pédiatriques de tous âges est de 150 mg/m
2
une fois par jour pendant deux semaines, puis de
150 mg/m
2
deux fois par jour par la suite.
Calcul du volume de Viramune 50 mg/5 ml suspension buvable nécessaire chez l’enfant pour une dose
de 150 mg/ m
2
, en fonction de la surface corporelle :
Intervalle de SC (m
2
) Volume (ml)
0,08-0,25 2,5
0,25-0,42 5
0,42-0,58 7,5
0,58-0,75 10
0,75-0,92 12,5
0,92-1,08 15
1,08-1,25 17,5
1,25+ 20
Formule de Mosteller : 
(
²
)
=

(

)
×()

En fonction du poids, la dose recommandée pour les patients pédiatriques jusqu’à 8 ans est de 4 mg/kg
une fois par jour pendant deux semaines, puis de 7 mg/kg deux fois par jour par la suite.
30
Pour les patients de 8 ans et plus, la dose recommandée est de 4 mg/kg une fois par jour pendant deux
semaines, puis de 4 mg/kg deux fois par jour par la suite.
Calcul du volume de Viramune 50 mg/5 ml suspension buvable nécessaire chez l’enfant après la
période d’initiation de deux semaines :
Intervalle de poids (kg) pour
les patients < 8 ans pour une
dose de 7 mg/kg.
Intervalle de poids (kg) pour
les patients 8 ans pour une
dose de 4 mg/kg.
Volume (ml)
1,79-5,36 3,13-9,38 2,5
5,36-8,93 9,38-15,63 5
8,93-12,50 15,63-21,88 7,5
12,50-16,07 21,88-28,12 10
16,07-19,64 28,12-34,37 12,5
19,64-23,21 34,37-40,62 15
23,21-26,79 40,62-46,88 17,5
26,79+ 46,88+ 20
Au cours du traitement par Viramune suspension buvable, le poids ou la SC des patients âgés de moins
de 16 ans doit être contrôlé régulièrement afin de vérifier si une adaptation posologique est nécessaire.
Mode d’administration
Il est important de prendre exactement la dose requise de Viramune suspension buvable. L’utilisation
d’une seringue graduée permet d’administrer correctement la dose recommandée. En cas d’utilisation
d’un autre dispositif d’administration (par exemple un verre gradué ou une cuillère), celui-ci doit être
soigneusement rincé à l’eau, et l’eau de rinçage doit également être administrée au patient. Viramune
peut être pris avec ou sans nourriture.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
-administration aux patients chez qui le traitement a été interrompu définitivement à la suite d’une
éruption cutanée sévère, d’une éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux, de réactions
d’hypersensibilité ou de manifestations cliniques d’hépatite liées à l’administration de névirapine.
En cas d’insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C) ou en cas de taux d’ASAT ou d’ALAT
supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à ce que les taux de base
d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois supérieurs à la valeur
normale.
-administration à des patients ayant présenté, lors d’un précédent traitement par la névirapine, des
taux d’ALAT ou d’ASAT supérieurs à 5 fois la valeur normale, et chez lesquels des anomalies
fonctionnelles hépatiques sont réapparues lors de la ré-administration de la névirapine (voir
rubrique 4.4).
Co-administration avec les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum
perforatum) du fait du risque de diminution des concentrations plasmatiques et de la réduction des
effets cliniques de la névirapine (voir rubrique 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Viramune doit être administré en association à au moins deux autres agents antirétroviraux (voir
rubrique 5.1).
Viramune ne doit pas être utilisé comme seul traitement antirétroviral étant donné qu’un antirétroviral
utilisé en monothérapie peut conduire à une résistance virale.
31
Les 18 premières semaines du traitement par la névirapine constituent une période critique
nécessitant une surveillance étroite des patients afin de déceler l’éventuelle survenue de
réactions cutanées sévères, menaçant le pronostic vital (y compris des cas de syndrome de
Stevens-Johnson (SSJ) et de syndrome de Lyell) et d’hépatite / insuffisance hépatique graves. Le
risque de réactions hépatiques ou cutanées est plus grand au cours des 6 premières semaines de
traitement. Cependant, le risque de développer une réaction hépatique demeure au-delà de cette
période, et la surveillance doit être poursuivie à intervalle régulier. Le sexe féminin et un taux de
CD4+ élevé (> 250/mm
3
chez les femmes adultes et > 400/mm
3
chez les hommes adultes) lors de
l’initiation du traitement par la névirapine sont associés à un risque plus élevé d'effets
indésirables hépatiques si le patient a une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable
- c’est-à-dire une concentration 50 copies/ml - à l'instauration du traitement par la névirapine.
Etant donnée que des cas d’hépatotoxicité graves et menaçant le pronostic vital ont été observés
lors des essais contrôlés et non contrôlés conduits principalement chez des patients avec une
charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou égale à 50 copies/ml, le traitement par la
névirapine ne doit pas être instauré chez les femmes adultes avec un taux de CD4+ supérieur
à 250 cellules/mm
3
ou chez les hommes adultes avec un taux de CD4+ supérieur
à 400 cellules/mm
3
dont la charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 est détectable, à moins
que le bénéfice attendu ne dépasse le risque potentiel.
Dans certains cas, l’atteinte hépatique a progressé malgré l’arrêt du traitement. Les patients
présentant des signes ou des symptômes d’hépatite, une réaction cutanée sévère ou des réactions
d’hypersensibilité doivent arrêter de prendre la névirapine et doivent consulter immédiatement
un médecin. Le traitement par la névirapine ne doit pas être réintroduit à la suite de réactions
sévères hépatiques, cutanées ou d’hypersensibilité (voir rubrique 4.3).
La dose recommandée doit être strictement respectée, en particulier au cours de la période
initiale de 14 jours (voir rubrique 4.2).
Atteintes cutanées
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital, y compris des cas fatals, sont
survenues chez des patients traités par la névirapine, principalement au cours des 6 premières
semaines du traitement. Il s’agit de cas de syndrome de Stevens-Johnson, de cas de syndrome de Lyell
et de réactions d’hypersensibilité caractérisées par des éruptions cutanées, des symptômes généraux et
des atteintes viscérales. Les patients doivent être étroitement surveillés au cours des 18 premières
semaines de traitement. En cas de survenue d’une éruption isolée, son évolution doit être étroitement
surveillée. L'administration de la névirapine doit être définitivement interrompue dans tous les cas de
survenue d'une éruption cutanée sévère ou d’une éruption accompagnée de symptômes généraux (tels
que fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleur musculaire ou
articulaire ou malaise général), y compris en cas de syndrome de Stevens-Johnson, ou de syndrome de
Lyell. La névirapine doit être interrompue définitivement chez tout patient présentant une réaction
d’hypersensibilité (éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux et d’atteintes viscérales
telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), voir rubrique 4.4.
L'administration de la névirapine à une dose supérieure à la posologie recommandée est susceptible
d'accroître la fréquence et la gravité des effets indésirables cutanés comme les syndromes de
Stevens-Johnson et les syndromes de Lyell.
Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou
hépatiques liées à la prise de la névirapine.
L’administration concomitante de prednisone (40 mg/jour pendant les 14 premiers jours de traitement
par Viramune), ne semble pas réduire l’incidence des éruptions cutanées liées au traitement par la
névirapine, et pourrait être associée à une augmentation de l’incidence et de la sévérité des éruptions
cutanées au cours des 6 premières semaines de traitement la névirapine.
32
Certains facteurs de risque, favorisant la survenue d’atteintes cutanées graves, ont été identifiés :
non-respect de la période initiale de 14 jours à la dose de 200 mg par jour (ou 4 mg/kg par jour pour
les patients âgés de moins de 16 ans), et délai prolongé entre l’apparition des premiers symptômes et la
consultation médicale. Les femmes semblent présenter un risque plus élevé de développer une
éruption cutanée que les hommes, qu’elles reçoivent ou non un traitement comprenant la névirapine.
Il est recommandé d'expliquer aux patients qu’une des principales manifestations de toxicité de la
névirapine sont des éruptions cutanées. Ils doivent être informés de la nécessité de consulter
rapidement leur médecin en cas de survenue d’une éruption cutanée et d’éviter tout retard entre les
premiers symptômes et la consultation médicale. La majorité des éruptions cutanées associées à la
névirapine survient au cours des 6 premières semaines de traitement. Leur apparition doit donc être
étroitement surveillée chez les patients traités au cours de cette période. Les patients doivent
également être informés qu’en cas de survenue d’une éruption cutanée au cours des deux premières
semaines de traitement, la posologie de Viramune ne doit pas être augmentée tant que persiste
l’éruption cutanée. La posologie de 200 mg une fois par jour de Viramune ne doit pas être poursuivie
au-delà d’une durée de 28 jours ; après cette période un traitement alternatif devra être envisagé en
raison d’un possible risque de sous-exposition et de résistance. Les enfants doivent faire l’objet d’une
surveillance étroite, en particulier au cours des 18 premières semaines de traitement. Des réactions
cutanées, survenant chez de jeunes patients, pourraient passer inaperçues.
En cas de survenue d'une éruption cutanée, sévère ou s'accompagnant de signes généraux (par exemple
fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleurs musculaires ou
articulaires, malaise général), le patient doit interrompre le traitement et consulter immédiatement un
médecin. La névirapine ne doit pas être ré-administrée dans ce cas.
En cas de survenue d’un rash possiblement associé à la prise de la névirapine, les tests de la fonction
hépatiques doivent être réalisés. Les patients présentant une élévation modérée à sévère de taux
d’ASAT ou ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale doivent arrêter définitivement le traitement
par la névirapine.
En cas de survenue d’une réaction d’hypersensibilité, (éruption cutanée accompagnée de symptômes
généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles
qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), le traitement par la névirapine doit être
immédiatement interrompu et ne doit pas être réintroduit (voir rubrique 4.3).
Atteintes hépatiques
Des manifestations d’hépatotoxicité sévères, menaçant le pronostic vital, sont survenues chez des
patients traités par la névirapine, y compris des cas fatals d’hépatite fulminante. Les 18 premières
semaines de traitement sont une période critique qui nécessite une surveillance étroite. Le risque de
réaction hépatique est plus important pendant les 6 premières semaines de traitement. Cependant, le
risque est toujours présent après cette période et une surveillance doit être maintenue à intervalles
réguliers pendant tout le traitement.
Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou
hépatiques liées à la prise de la névirapine.
Des taux d’ALAT ou d’ASAT élevés supérieurs à 2,5 fois la valeur normale et/ou une co-infection
avec les virus de l’hépatite chronique virale B et/ou C au début du traitement antirétroviral sont
associés à un risque plus élevé de survenue d’effets indésirables hépatiques au cours du traitement
antirétroviral en général, y compris avec la névirapine.
Le sexe féminin et un taux de CD4+ élevé à l'instauration du traitement par la névirapine chez les
patients naïfs sont associés à un risque plus élevé de développer des effets indésirables hépatiques. Les
femmes ont 3 fois plus de risque que les hommes de présenter des réactions hépatiques
symptomatiques, souvent associées à un rash (5,8 % vs 2,2 %), et les patients naïfs, de sexe féminin ou
masculin, avec une charge virale plasmatique d'ARN du VIH-1 détectable et présentant des taux
33
élevés de CD4+ lors de l’initiation du traitement par la névirapine ont également un risque plus élevé
de réactions hépatiques symptomatiques avec la névirapine. Au cours d’une étude rétrospective,
conduite principalement chez des patients avec une charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou
égale à 50 copies/ml, les femmes ayant des taux de CD4+ > 250 cellules/mm
3
avaient un risque 12 fois
plus élevé de présenter des effets indésirables hépatiques symptomatiques en comparaison aux femmes
ayant des taux de CD4+ < 250 cellules/mm
3
(11 % vs 0,9 %). Une augmentation du risque était
observée chez les hommes avec une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable et des taux
de CD4+ > 400 cellules/mm
3
par comparaison aux hommes avec des taux de CD4+
< 400 cellules/mm
3
(6,3 % vs 1,2 %). Ce risque accru de toxicité basé sur des valeurs seuils du taux de
CD4+ n'a pas été observé chez les patients avec une charge virale du VIH-1 indétectable (c’est-à-dire
une concentration < 50 copies/ml).
Les patients doivent être informés que les réactions hépatiques sont l’une des manifestations majeures
de la toxicité de la névirapine, et qu’elles exigent une surveillance étroite au cours des 18 premières
semaines de traitement. Ils doivent être informés de la nécessité d’arrêter la névirapine en cas de
survenue de symptômes évocateurs d’une hépatite et de consulter immédiatement un médecin, qui
effectuera des tests de la fonction hépatique.
Surveillance hépatique
Un bilan biochimique incluant les paramètres fonctionnels hépatiques doit être effectué avant le début
du traitement par la névirapine et à intervalles réguliers au cours du traitement.
Des anomalies fonctionnelles hépatiques ont été constatées chez des patients traités par la névirapine,
dans certains cas, au cours des premières semaines de traitement.
Des élévations asymptomatiques des taux d’enzymes hépatiques ont été fréquemment décrites, elles ne
constituent pas une contre-indication formelle au traitement par la névirapine. Une élévation
asymptomatique des Gamma-GT ne nécessite pas l’arrêt du traitement par la névirapine.
Un contrôle de la fonction hépatique doit être réalisé toutes les 2 semaines pendant les 2 premiers mois
de traitement, lors du 3
ème
mois, puis régulièrement. La fonction hépatique doit être contrôlée en cas de
survenue de signes ou de symptômes évocateurs d’une hépatite et/ou d’une réaction d’hypersensibilité.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT à des valeurs supérieures ou égales à 2,5 fois la
valeur normale avant ou pendant le traitement, la fonction hépatique doit être contrôlée plus
fréquemment lors de visites de suivi régulières. La névirapine ne doit pas être administrée en cas de
taux d’ASAT ou d’ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à
ce que les taux de base d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois
supérieurs à la valeur normale (voir rubrique 4.3).
Les médecins et les patients doivent être vigilants en ce qui concerne les signes précoces ou les
symptômes d’hépatite (anorexie, nausées, ictère, bilirubinurie, selles décolorées, hépatomégalie ou
douleur hépatique à la palpation). Les patients doivent être informés de la nécessité d’une consultation
médicale rapide en cas de survenue de ces symptômes.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT supérieure à 5 fois la normale pendant le
traitement, la névirapine doit être immédiatement arrêtée. En cas de retour aux valeurs initiales
des taux d’ALAT ou d’ASAT et si le patient n’a pas présenté de signes cliniques ou de
symptômes d’hépatite, de rash, de symptômes généraux ou d’autres signes suggérant une
atteinte des organes, une ré-administration de la névirapine peut être envisagée, au cas par cas, à
la dose initiale de 200 mg par jour pendant 14 jours puis en augmentant cette dose à 400 mg par
jour. Dans ce cas une surveillance plus fréquente de la fonction hépatique est nécessaire.
Si les anomalies de la fonction hépatique réapparaissent, le traitement par la névirapine doit être
définitivement arrêté.
34
En cas de survenue de manifestations cliniques d’hépatite, caractérisées par une anorexie, des
nausées, des vomissements, un ictère ET des anomalies biologiques (anomalie modérée à sévère
des paramètres biologiques hépatiques (à l’exception des gamma-GT)), la névirapine doit être
définitivement arrêtée. Viramune ne doit pas être ré-administré chez des patients ayant nécessité
un arrêt définitif du traitement à la suite de manifestations cliniques d’hépatite liées à
l’administration de névirapine.
Maladie hépatique
La sécurité et l’efficacité de Viramune chez les patients présentant des troubles sous-jacents
significatifs de la fonction hépatique n’ont pas été établies. Viramune est contre-indiqué chez les
patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les
résultats pharmacocinétiques suggèrent la prudence lors de l’administration de la névirapine chez des
patients présentant une atteinte modérée de la fonction hépatique (Child-Pugh classe B). Les patients
atteints d’une hépatite chronique B ou C et traités par association d’antirétroviraux présentent un
risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals. En cas
d’administration concomitante d’un traitement antiviral de l’hépatite B ou C, veuillez consulter le
Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments.
Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite chronique
active) ont, au cours d’un traitement par association d’antirétroviraux, une fréquence plus élevée
d’anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l’objet d’une surveillance appropriée. Chez ces
patients, en cas d’aggravation confirmée de l’atteinte hépatique, l’interruption ou l’arrêt du traitement
devra être envisagé.
Autres mises en garde
Prophylaxie post-exposition : Des cas d’hépatotoxicité grave, y compris une insuffisance hépatique
ayant nécessité une transplantation ont été rapportés chez des individus non infectés par le VIH ayant
reçu des doses répétées de Viramune à titre de prophylaxie post-exposition (utilisation non validée).
Aucune étude spécifique évaluant l’utilisation Viramune à titre de prophylaxie post-exposition et
particulièrement en termes de durée de traitement n’a été réalisée ; en conséquence, cette utilisation est
fortement déconseillée.
La névirapine associée à d’autres traitements anti-rétroviraux n’étant pas un traitement curatif des
patients infectés par le VIH-1, des pathologies dues à la progression de l'infection ne sont pas exclues
sous traitement, y compris des infections opportunistes.
Il faut déconseiller aux patientes traitées par Viramune la prise de toute méthode hormonale autre que
l’acétate de dépo-médroxyprogestérone (DMPA) en tant que moyen unique de contraception, puisque
la névirapine risque de diminuer les taux plasmatiques de ces médicaments. L'association à une
méthode de contraception mécanique est donc recommandée (par exemple préservatif masculin). Cette
méthode de contraception permet de plus de réduire le risque de transmission du VIH. Si un traitement
postménauposique à bases d’hormones est utilisé, son efficacité thérapeutique doit être surveillée en
cas de traitement concomitant par la névirapine.
Poids corporel et paramètres métaboliques :
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au
contrôle de la maladie et au mode de vie. Si pour les augmentations des taux de lipides, il est bien
établi dans certains cas qu’il existe un effet du traitement, aucun lien n’est clairement établi entre une
prise de poids et un quelconque traitement antirétroviral. Le contrôle des taux de lipides et de glucose
sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les traitements contre le VIH.
Les troubles lipidiques devront être pris en charge de façon appropriée.
Au cours d’études cliniques, Viramune a été associé à une augmentation du HDL-cholestérol et à une
amélioration globale du rapport cholestérol total sur HDL-cholestérol. Cependant, en l’absence
35
d’études spécifiques, l’impact clinique de ces résultats n’est pas connu. De plus, il n’a pas été
démontré que Viramune entraine des troubles de la glycémie.
Ostéonécrose : L’étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes,
la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé),
cependant des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé
de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Il
est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des arthralgies,
une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Syndrome de Restauration Immunitaire : Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit
immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une
réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître
et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions
ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du
traitement par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à
cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à
Pneumocystis jirovecii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être
instauré si nécessaire. Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-
immune) ont également été rapportées dans le cadre d’une restauration immunitaire ; cependant, le
délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après
l’instauration du traitement.
Les données pharmacocinétiques disponibles suggèrent que l’utilisation concomitante de rifampicine
et de névirapine n’est pas recommandée. Par ailleurs, l’association de Viramune avec les médicaments
suivants n’est pas recommandée : efavirenz, kétoconazole, étravirine, rilpivirine, elvitégravir (en
association avec le cobicistat), atazanavir (en association avec le ritonavir), fosamprénavir (lorsqu’il
n’est pas administré en association avec une faible dose de ritonavir) (voir rubrique 4.5).
Une granulocytopénie est fréquemment associée à la zidovudine. Par conséquent, les patients recevant
de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine, particulièrement les patients pédiatriques
et ceux recevant des doses élevées de zidovudine ou les patients présentant une insuffisance
médullaire, en particulier ceux à un stade avancé de la maladie liée au VIH, ont un risque augmenté de
granulocytopénie. Chez ces patients, les paramètres hématologiques doivent être étroitement
surveillés.
Hypersensibilité
Saccharose : Viramune suspension buvable contient 150 mg de saccharose par ml. Les patients
présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption
du glucose-galactose ou une insuffisance en sucrase-isomaltase ne doivent pas prendre ce médicament.
Sorbitol : Viramune suspension buvable contient 162 mg de sorbitol par ml. Les patients présentant
une intolérance héréditaire au fructose (IHF) ne doivent pas prendre/recevoir ce médicament.
Parahydroxybenzoate de méthyle et de propyle : Viramune suspension buvable contient du
parahydroxybenzoate de méthyle et du parahydroxybenzoate de propyle qui peuvent causer des
réactions allergiques (parfois retardées).
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
La névirapine est un inducteur des systèmes enzymatiques CYP3A et potentiellement CYP2B6. Le
phénomène d'induction métabolique est maximal deux à quatre semaines après l'initiation du
traitement.
En cas de co-administration, la névirapine peut réduire les concentrations plasmatiques des
médicaments substrats des systèmes enzymatiques CYP3A et CYP2B6. Il est recommandé de
36
contrôler l'efficacité thérapeutique des médicaments métabolisés par le système enzymatique du
cytochrome P450, associés à la névirapine.
L'absorption de la névirapine n'est pas modifiée par la prise de nourriture, les traitements antiacides,
ou les médicaments contenant un tampon alcalin.
Les données d’interaction présentées correspondent aux valeurs des moyennes géométriques avec un
intervalle de confiance de 90 % (90 % IC) quand ces données sont disponibles. ND = Non Déterminé,
= Augmenté, = Diminué, = Pas d’effet
Médicaments par
classes
thérapeutiques
Interaction Recommandations concernant
la co-administration
ANTI-INFECTIEUX
Antiretroviraux
INTIs
Didanosine
100-150 mg deux
fois par jour
Didanosine ASC
1,08 (0,92-1,27)
Didanosine C
min
ND
Didanosine C
max
0,98 (0,79-1,21)
La didanosine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Emtricitabine L’emtricitabine n’est pas un inhibiteur
des enzymes humaines du cytochrome
P450.
Viramune et l’emtricitabine
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Abacavir Dans les microsomes hépatiques
humains, l'abacavir n'a pas inhibé les
isoformes du cytochrome P450.
Viramune et l’abacavir peuvent
être associés sans ajustement
posologique.
Lamivudine 150 mg
deux fois par jour
La clairance apparente et le volume de
distribution de la lamivudine n’ont pas
été modifiés suggérant que la névirapine
n’a aucun effet inducteur sur la clairance
de la lamivudine.
La lamivudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Stavudine :
30/40 mg deux fois
par jour
Stavudine ASC
0,96 (0,89-1,03)
Stavudine C
min
ND
Stavudine C
max
0,94 (0,86-1,03)
Nevirapine : les concentrations
plasmatiques n’ont pas été modifiées par
rapport à des valeurs historiques.
La stavudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Ténofovir
300 mg une fois par
jour
Les concentrations plasmatiques de
ténofovir ne sont pas modifiées lors de
co-administration avec de la névirapine.
Les concentrations plasmatiques de
névirapine n’ont pas été modifiées par la
co-administration de Ténofovir.
Le ténofovir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
37
Zidovudine
100-200 mg trois
fois par jour
Zidovudine ASC 0,72 (0,60-0,96)
Zidovudine C
min
ND
Zidovudine C
max
0,70 (0,49-1,04)
Névirapine : ses paramètres
pharmacocinétiques n’ont pas été
modifiés par la zidovudine.
La zidovudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Une granulocytopénie est
fréquemment associée à la
zidovudine. Par conséquent, les
patients recevant de façon
concomitante de la névirapine et
de la zidovudine et
particulièrement les patients
pédiatriques et ceux recevant
des doses élevées de zidovudine
ou les patients présentant une
insuffisance médullaire, en
particulier ceux à un stade
avancé de la maladie liée au
VIH, ont un risque augmenté de
granulocytopénie. Chez ces
patients, les paramètres
hématologiques doivent être
étroitement surveillés.
INNTIs
Efavirenz 600 mg
une fois par jour
Efavirenz ASC 0,72 (0,66-0,86)
Efavirenz C
min
0,68 (0,65-0,81)
Efavirenz C
max
0,88 (0,77-1,01)
L’association éfavirenz et
Viramune n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4) à cause d’une
toxicité accrue et de l’absence
de bénéfice en termes
d’efficacité par rapport à
l’administration d’un INNTI
seul (pour les résultats de
l’étude 2NN, voir rubrique 5.1).
Etravirine L’administration concomitante
d’étravirine et de névirapine peut
entraîner une diminution significative
des concentrations plasmatiques
d’étravirine et une perte de l’efficacité
thérapeutique de l’étravirine.
L’administration concomitante
de Viramune avec les INNTIs
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Rilpivirine Aucune étude d’interaction n’a été
réalisée.
L’administration concomitante
de Viramune avec les INNTIs
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
38
IPs
Atazanavir/ritonavir
300/100 mg une fois
par jour
400/100 mg une fois
par jour
Atazanavir/r 300/100 mg :
Atazanavir/r ASC 0,58 (0,48-0,71)
Atazanavir/r C
min
0,28 (0,20-0,40)
Atazanavir/r C
max
0,72 (0,60-0,86)
Atazanavir/r 400/100 mg
Atazanavir/r ASC 0,81 (0,65-1,02)
Atazanavir/r C
min
0,41 (0,27-0,60)
Atazanavir/r C
max
1,02 (0,85-1,24)
(comparé à 300/100 mg sans
névirapine)
Névirapine ASC 1,25 (1,17-1,34)
Névirapine C
min
1,32 (1,22-1,43)
Névirapine C
max
1,17 (1,09-1,25)
L’association atazanavir
/ritonavir et Viramune n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4).
Darunavir/ritonavir
400/100 mg deux fois
par jour
Darunavir ASC 1,24 (0,97-1,57)
Darunavir C
min
1,02 (0,79-1,32)
Darunavir C
max
1,40 (1,14-1,73)
Névirapine ASC 1,27 (1,12-1,44)
Névirapine C
min
1,47 (1,20-1,82)
Névirapine C
max
1,18 (1,02-1,37)
Le darunavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Fosamprénavir
1 400 mg deux fois par
jour
Amprénavir ASC 0,67 (0,55-0,80)
Amprénavir C
min
0,65 (0,49-0,85)
Amprénavir C
max
0,75 (0,63-0,89)
Névirapine ASC 1,29 (1,19-1,40)
Névirapine C
min
1,34 (1,21-1,49)
Névirapine C
max
1,25 (1,14-1,37)
La co-administration de
fosamprénavir et de Viramune
n’est pas recommandée si le
fosamprénavir n’est pas associé
au ritonavir (voir rubrique 4.4).
Fosamprénavir/ritonav
ir 700/100 mg deux
fois par jour
Amprénavir ASC
0,89 (0,77-1,03)
Amprénavir C
min
0,81 (0,69-0,96)
Amprénavir C
max
0,97 (0,85-1,10)
Névirapine ASC 1,14 (1,05-1,24)
Névirapine C
min
1,22 (1,10-1,35)
Névirapine C
max
1,13 (1,03-1,24)
Le fosamprénavir/ritonavir et
Viramune peuvent être associés
sans ajustement posologique.
Lopinavir/ritonavir
(capsule molle)
400/100 mg deux fois
par jour
Chez des patients adultes :
Lopinavir ASC 0,73 (0,53-0,98)
Lopinavir C
min
0,54 (0,28-0,74)
Lopinavir C
max
0,81 (0,62-0,95)
Une augmentation de la dose de
lopinavir/ritonavir à
533/133 mg (4 capsules molles)
ou 500/125 mg (5 comprimés à
100/25 mg chacun) deux fois
par jour, au cours d’un repas, est
recommandée en cas
d’association à Viramune.
Aucun ajustement posologique
de Viramune n’est nécessaire
lors d’une co-administration
avec du lopinavir.
39
Lopinavir/ritonavir
(solution buvable)
300/75 mg/m
2
deux
fois par jour
Chez l’enfant :
Lopinavir ASC 0,78 (0,56-1,09)
Lopinavir C
min
0,45 (0,25-0,82)
Lopinavir C
max
0,86 (0,64-1,16)
Chez les enfants, une
augmentation de la dose de
lopinavir/ritonavir à
300/75 mg/m² deux fois par
jour, au cours d’un repas, doit
être envisagée lorsque
lopinavir/ritonavir est co-
administré avec Viramune, en
particulier chez les patients pour
qui une diminution de la
sensibilité au lopinavir/ritonavir
est suspectée.
Ritonavir 600 mg deux
fois par jour
Ritonavir ASC
0,92 (0,79-1,07)
Ritonavir C
min
0,93 (0,76-1,14)
Ritonavir C
max
0,93 (0,78-1,07)
Névirapine : La co-administration de
ritonavir ne produit pas de
modifications cliniquement
significatives des concentrations
plasmatiques de névirapine.
Le ritonavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Saquinavir/ritonavir Les données limitées disponibles avec
le saquinavir capsule molle en
association au ritonavir ne suggèrent
aucune interaction cliniquement
significative entre le saquinavir boosté
par le ritonavir et la névirapine.
Le saquinavir/ritonavir et
Viramune peuvent être associés
sans ajustement posologique.
Tipranavir/ritonavir
500/200 mg deux fois
par jour
Aucune étude spécifique d’interaction
n’a été conduite.
Les données limitées issues d’une
étude de phase IIa chez des patients
infectés par le VIH ont montré une
diminution de 20% de la C
min
de
tipranavir non cliniquement
significative.
Le tipranavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
INHIBITEURS D’ENTREE
Enfuvirtide En raison du métabolisme de
l’enfuvirtide, aucune interaction
pharmacocinétique cliniquement
significative n’est attendue entre
l’enfuvirtide et la névirapine.
L’enfuvirtide et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Maraviroc 300 mg
une fois par jour
Maraviroc ASC
1,01 (0,60-1,55)
Maraviroc C
min
ND
Maraviroc C
max
1,54 (0,94-2,52)
(comparé à des valeurs historiques)
Les concentrations de névirapine n’ont
pas été mesurées ; aucun effet n’est
attendu.
Le maraviroc et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
40
INHIBITEURS D’INTEGRASE
Elvitégravir/cobicista
t
Aucune étude d’interaction n’a été
réalisée. Le cobicistat, un inhibiteur du
cytochrome P450 3A, inhibe de façon
significative les enzymes hépatiques,
ainsi que les autres voies métaboliques.
Par conséquent, leur coadministration
entraînerait probablement une
modification des concentrations
plasmatiques de cobicistat et de
Viramune.
L’administration concomitante
de Viramune avec l’elvitégravir
en association au cobicistat
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Raltégravir
400 mg deux fois par
jour
Aucune donnée clinique n’est
disponible. Aucune interaction n’est
attendue entre le raltegravir et la
névirapine, en raison du métabolisme du
raltégravir.
Le raltégravir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTIBIOTIQUES
Clarithromycine
500 mg deux fois par
jour
Clarithromycine ASC 0,69 (0,62-0,76)
Clarithromycine C
min
0,44 (0,30-0,64)
Clarithromycine C
max
0,77 (0,69-0,86)
Métabolite 14-OH clarithromycine
ASC 1,42 (1,16-1,73)
Métabolite 14-OH clarithromycine
C
min
0 (0,68-1,49)
Métabolite 14-OH clarithromycine
C
max
1,47 (1,21-1,80)
Névirapine ASC 1,26
Névirapine C
min
1,28
Névirapine C
max
1,24
(comparé à des valeurs historiques)
L’exposition à la
clarithromycine a été diminuée
de façon significative,
l’exposition au métabolite
14-OH a été augmentée.
Le métabolite actif ayant une
activité réduite contre le
complexe Mycobacterium
avium intracellulaire, l’activité
globale contre l’agent
pathogène peut être altérée.
Des alternatives thérapeutiques
à la clarithromycine, comme
l’azithromycine, doivent être
envisagées. Un suivi attentif de
la fonction hépatique est
recommandé.
Rifabutine 150 ou
300 mg une fois par
jour
Rifabutine ASC 1,17 (0,98-1,40)
Rifabutine C
min
1,07 (0,84-1,37)
Rifabutine C
max
1,28 (1,09-1,51)
Métabolite 25-O-désacétylrifabutine
ASC 1,24 (0,84-1,84)
Métabolite 25-O-désacétylrifabutine
C
min
1,22 (0,86-1,74).
Métabolite 25-O-désacétylrifabutine
C
max
1,29 (0,98-1,68).
Une augmentation de la clairance
apparente de la névirapine (de 9 %) par
rapport à des données de référence, sans
signification clinique, a été rapportée.
Aucun effet significatif sur les
paramètres pharmacocinétiques
moyens de la rifabutine et de
Viramune n’a été observé. La
rifabutine et Viramune peuvent
être associés sans ajustement
posologique. Cependant, en
raison de la forte variabilité
interpatient, certains patients
peuvent présenter une
augmentation importante de
l’exposition à la rifabutine, et
peuvent avoir un risque plus
élevé de toxicité liée à la
rifabutine. Par conséquent, une
attention particulière doit être
portée en cas d’administration
concomitante.
41
Rifampicine 600 mg
une fois par jour
Rifampicine ASC
1,11 (0,96-1,28)
Rifampicine C
min
ND
Rifampicine C
max
1,06 (0,91-1,22)
Nevirapine ASC 0,42
Nevirapine C
min
0,32
Nevirapine C
max
0,50
(comparé à des valeurs historiques)
La co-administration de
rifampicine et de Viramune
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
La rifabutine peut être
envisagée, comme alternative à
la rifampicine, pour le
traitement des patients
co-infectés par la tuberculose et
sous traitement par Viramune.
ANTIFONGIQUES
Fluconazole 200 mg
une fois par jour
Fluconazole ASC
0,94 (0,88-1,01)
Fluconazole C
min
0,93 (0,86-1,01)
Fluconazole C
max
0,92 (0,85-0,99)
Névirapine : 100 % par rapport aux
valeurs historiques lorsque la névirapine
est administrée seule.
La prescription concomitante de
ces deux médicaments doit
s’accompagner de la plus
grande prudence et les patients
doivent être surveillés
étroitement du fait du risque
d’augmentation de l’exposition
à Viramune.
Itraconazole 200 mg
une fois par jour
Itraconazole ASC 0,39
Itraconazole C
min
0,13
Itraconazole C
max
0,62
Névirapine : il n’y a pas eu de différence
significative dans les paramètres
pharmacocinétiques de la névirapine.
Une augmentation de la
posologie de l’itraconazole doit
être envisagée lorsque ces deux
produits sont administrés de
façon concomitante.
Kétoconazole
400 mg une fois par
jour
Kétoconazole ASC 0,28 (0,20-0,40)
Kétoconazole C
min
ND
Kétoconazole C
max
0,56 (0,42-0,73)
Névirapine : concentrations
plasmatiques : 1,15-1,28 % (comparé à
des valeurs historiques)
La co-administration de
kétoconazole et de Viramune
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
ANTIVIRAUX UTILISES DANS LE TRAITEMENT DES HEPATITES B ET C
CHRONIQUES
Adéfovir Les résultats des études in vitro ont
montré un faible antagonisme de la
névirapine par l’adéfovir (voir
rubrique 5.1). Cela n’a pas été confirmé
dans les essais cliniques et une réduction
de l’efficacité n’est pas attendue.
L’adéfovir n’a pas d’influence sur les
isoformes communs du cytochrome
P450 connus pour être impliqués dans le
métabolisme des médicaments chez
l’homme et est excrété par voie rénale.
Aucune interaction médicamenteuse
cliniquement significative n’est attendue.
L’adéfovir et Viramune peuvent
être associés sans ajustement
posologique.
42
Entécavir L’entécavir n’est pas un substrat, un
inducteur ou un inhibiteur des enzymes
du cytochrome P450 (CYP450). Au vu
de la voie métabolique de l’entécavir,
aucune interaction médicamenteuse
cliniquement significative n’est attendue.
L’entécavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Interférons
(Interférons pégylés
alfa 2a et alfa 2b)
Les interférons n’ont pas d’effet connu
sur les systèmes enzymatiques CYP3A4
ou 2B6. Aucune interaction
médicamenteuse cliniquement
significative n’est attendue.
Les interférons et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Ribavirine Les résultats des études in vitro ont
montré un faible antagonisme de la
névirapine par la ribavirine (voir
rubrique 5.1). Cela n’a pas été confirmé
dans les essais cliniques et une réduction
de l’efficacité n’est pas attendue. La
ribavirine n’inhibe pas les enzymes du
cytochrome P450, et les études de
toxicité n’ont pas mis en évidence d’effet
inducteur de la ribavirine sur les
enzymes hépatiques. Aucune interaction
médicamenteuse cliniquement
significative n’est attendue.
La ribavirine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Telbivudine La telbivudine n’est pas un substrat, un
inducteur ou un inhibiteur des enzymes
du cytochrome P450 (CYP450). Au vu
de la voie métabolique de la telbivudine,
aucune interaction médicamenteuse
cliniquement significative n’est attendue.
La telbivudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTIACIDES
Cimétidine Cimétidine : aucun effet significatif sur
les paramètres pharmacocinétiques de la
cimétidine n’a été observé.
Névirapine C
min
1,07
La cimétidine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTITHROMBOTIQUES
Warfarine L’interaction entre la névirapine et la
warfarine (agent antithrombotique) est
complexe, avec un risque, aussi bien
d’augmentation que de réduction du
temps de coagulation lorsque ces
médicaments sont utilisés de façon
concomitante.
Une étroite surveillance de
l’activité anticoagulante est
nécessaire.
43
CONTRACEPTIFS
Acétate de
dépo-médroxyproges
térone (DMPA)
150 mg tous les
3 mois
DMPA ASC
DMPA C
min
DMPA C
max
Névirapine ASC 1,20
Névirapine C
max
1,20
La co-administration de
Viramune n’a pas affecté la
suppression de l’ovulation
induite par le DMPA.
Le DMPA et Viramune peuvent
être associés sans ajustement
posologique.
Ethinyl estradiol
(EE) 0 035 mg
EE ASC 0,80 (0,67-0,97)
EE C
min
ND
EE C
max
0,94 (0,79-1,12)
Les contraceptifs hormonaux
oraux comme méthode unique
de contraception sont
déconseillés chez les femmes
traitées par Viramune
(voir rubrique 4.4). Les doses
appropriées de contraceptifs
hormonaux (oraux ou autres
formes d’application) autres que
le DMPA en association avec
Viramune n’ont pas été établies
en ce qui concerne le sécurité et
l’efficacité.
Noréthindrone
(NET) 1.0 mg une
fois par jour
NET ASC 0,81 (0,70-0,93)
NET C
min
ND
NET C
max
0,84 (0,73-0,97)
ANALGESIQUES / OPIOIDES
Méthadone (dose
individualisée)
Méthadone ASC 0,40 (0,31-0,51)
Méthadone C
min
ND
Méthadone C
max
0,58 (0,50-0,67)
Les patients sous méthadone
initiant un traitement par
Viramune doivent être
surveillés pour un syndrome de
sevrage éventuel et la dose de
méthadone doit être adaptée en
conséquence.
PRODUITS A BASE DE PLANTES
Hypericum
perforatum
(Millepertuis)
Les concentrations sériques de
névirapine peuvent être réduites lors de
l’utilisation concomitante de
préparations à base de plantes contenant
du millepertuis (Hypericum perforatum).
Ceci est dû à l’induction par le
millepertuis des enzymes du
métabolisme et/ou des protéines de
transport.
Les préparations à base de
plantes contenant du
millepertuis ne doivent pas être
associées à Viramune (voir
rubrique 4.3). Si un patient est
déjà traité par du millepertuis, il
faut vérifier les concentrations
sériques de névirapine et si
possible la charge virale et
arrêter le millepertuis. Suite à
l’arrêt du millepertuis, les
concentrations de névirapine
peuvent augmenter. Une
adaptation posologique de
Viramune peut être nécessaire.
L’effet inducteur peut se
prolonger pendant au moins
2 semaines après l’arrêt du
millepertuis.
Autres informations :
Métabolites de la névirapine : Des études menées sur microsomes hépatiques humains indiquent que la
formation des métabolites hydroxylés de la névirapine n'est pas affectée par la présence des produits
44
suivants : dapsone, rifabutine, rifampicine et triméthoprime-sulfaméthoxazole. En revanche, le
kétoconazole et l'érythromycine ont significativement inhibé la formation des métabolites hydroxylés
de la névirapine.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d’avoir des enfants / Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer ne doivent pas utiliser de contraceptifs oraux comme unique moyen de
contraception car la névirapine risque de diminuer les concentrations plasmatiques de ces
médicaments (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Grossesse
Les données disponibles actuellement concernant les femmes enceintes n’indiquent pas de toxicité
foeto/néonatale ou entraînant des malformations. Aucune autre donnée épidémiologique pertinente
n’est disponible à ce jour. Aucun effet tératogène observable n’a été constaté lors des études de
toxicité sur la reproduction menées chez la rate et la lapine gestantes (voir rubrique 5.3). Aucune étude
contrôlée n’est disponible chez la femme enceinte. La prudence est recommandée en cas de
prescription de la névirapine chez la femme enceinte (voir rubrique 4.4). L’hépatotoxicité étant plus
fréquente chez la femme avec un taux de CD4+ supérieur à 250 cellules/mm
3
et une charge virale
plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable ( 50 copies/ml), ces éléments doivent être pris en
considération lors de la décision thérapeutique (voir rubrique 4.4). Les données disponibles ne sont pas
suffisantes pour affirmer que l’absence de risque accru de toxicité observé chez les femmes
préalablement traitées, avec une charge virale indétectable (charge virale plasmatique de
VIH 1 < 50 copies/ ml) et un taux de CD4+ > 250 cellules/ mm
3
, qui débutent un traitement par la
névirapine s’applique également aux femmes enceintes. Toutes les études randomisées sur ce sujet ont
spécifiquement exclu les femmes enceintes et les femmes enceintes étaient sous-représentées dans les
études de cohorte ainsi que dans les méta-analyses.
Allaitement
Il est recommandé aux femmes vivant avec le VIH de ne pas allaiter leur nourrisson afin d’éviter la
transmission du VIH.
Fertilité
Les études de toxicité sur la reproduction ont mis en évidence une altération de la fertilité chez le rat.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il n’existe aucune étude spécifique sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Cependant, les patients doivent être avertis qu’ils peuvent présenter des effets indésirables, tel qu’une
fatigue, au cours du traitement par Viramune. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de la
conduite d’un véhicule ou de l’utilisation de machines. Si les patients se sentent fatigués, ils doivent
éviter les tâches potentiellement dangereuses, notamment conduire une voiture ou utiliser des
machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Au cours des études cliniques, les effets indésirables le plus souvent décrits et imputés à Viramune ont
été des cas d'éruption cutanée, de réactions allergiques, d’hépatites, des tests de la fonction hépatiques
anormaux, de nausées, de vomissements, de diarrhées, de douleurs abdominales, d'asthénie, de fièvre,
de céphalées, et de myalgies.
45
L’expérience acquise depuis la mise sur le marché de Viramune montre que les effets indésirables les
plus graves sont les cas de syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell, les cas graves
d’hépatite/insuffisance hépatique et les syndromes d’hypersensibilité médicamenteuse avec
éosinophilie et symptômes systémiques (éruptions cutanées accompagnées de symptômes généraux
tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles
qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale). Les 18 premières semaines de
traitement constituent une période critique qui nécessite une surveillance étroite des patients (voir
rubrique 4.4).
Tableau résumé des effets indésirables
Les effets indésirables suivants, pouvant être associés à l’administration de Viramune, ont été
rapportés : L’estimation de leur fréquence de survenue est basée sur l’analyse groupée des données des
études cliniques concernant les effets indésirables considérés comme associés au traitement par
Viramune.
Les fréquences de survenue sont définies par la classification suivante : très fréquent ( 1/10); fréquent
(≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) ; rare ( 1/10 000, < 1/1 000); très rare
(< 1/10 000).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquent : granulocytopénie
Peu fréquent : anémie
Affections du système immunitaire
Fréquent : hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, angioedème, urticaire)
Peu fréquent : réaction anaphylactique
Rare : syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes
systémiques
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées
Affections gastro-intestinales
Fréquent : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées
Affections hépato-biliaires
Fréquent : hépatite (incluant des cas d’hépatotoxicité sévères et menaçant le pronostic vital)
(1,9 %)
Peu fréquent : ictère
Rare : hépatite fulminante (pouvant être fatale)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent : rash (12,5 %)
Peu fréquent : syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal) (0,2 %),
angioedème, urticaire
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Peu fréquent : arthralgies, myalgies
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquent : pyrexie, fatigue
Investigations
Fréquent : tests de la fonction hépatique anormaux (augmentation de l’alanine
aminotransférase ; augmentation des transaminases ; augmentation de l’aspartate
aminotransférase ; augmentation de la gamma-glutamyltransférase ; augmentation
des enzymes hépatiques ; hypertransaminasémie)
46
Peu fréquent : diminution de la phosphorémie, augmentation de la pression artérielle
Description de certains effets indésirables
Dans l’étude 1100.1090 au cours de laquelle la majorité de ces effets indésirables (n = 28) a été
rapportée, l’incidence des cas de granulocytopénies a été plus importante chez les patients sous
placebo (3,3 %) que chez les patients sous névirapine (2,5 %).
La réaction anaphylactique a été identifiée au cours de la surveillance après commercialisation mais
n’a pas été observée au cours des études cliniques contrôlées, randomisées. La catégorie de fréquence
a été estimée par un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à la névirapine dans
les études cliniques randomisées contrôlées (n = 2 718).
La diminution de la phosphorémie et l’augmentation de la pression artérielle ont été observées au
cours des études cliniques lors de la co-administration de ténofovir/emtricitabine.
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables suivants ont également été rapportés lors de l’administration de la névirapine en
association à d’autres agents antirétroviraux : pancréatite, neuropathie sensitive périphérique et
thrombocytopénie. Ces effets indésirables sont fréquemment observés avec d’autres agents
antirétroviraux et peuvent survenir lorsque la névirapine est administrée en association avec ces
agents. Il est cependant peu probable que ces effets indésirables soient liés au traitement par la
névirapine. Rarement, des syndromes d'insuffisance hépato-rénale ont été rapportés.
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de
l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des
infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies autoimmunes
(comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont également été rapportées; cependant, le
délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après
l’instauration du traitement (voir rubrique 4.4).
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de
risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association
d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Peau et tissu sous-cutané
Les manifestations les plus fréquentes de la toxicité de la névirapine sont des éruptions cutanées. Les
troubles de ce type ont été imputés à Viramune chez 12,5 % des patients ayant reçu Viramune en
association à d'autres antirétroviraux lors des études contrôlées.
Les éruptions cutanées sont habituellement d'intensité légère à modérée et à type d'éruptions
érythémateuses maculopapuleuses s'accompagnant ou non de prurit et localisées au tronc, à la face et
aux membres. Des cas d’hypersensibilité (réaction anaphylactique, angioœdème et urticaire) ont été
rapportés. Les éruptions cutanées surviennent seules ou dans un contexte de syndrome
d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques, caractérisées par une
éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie,
lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et
atteinte rénale.
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital sont survenues chez des patients
traités par la névirapine, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson et de syndrome de Lyell.
Des cas fatals de syndrome de Stevens-Johnson, de syndrome de Lyell et de syndrome
d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques ont été rapportés. La
47
majorité des éruptions sévères est survenue au cours des 6 premières semaines de traitement
nécessitant parfois une hospitalisation (une prise en charge chirurgicale a été nécessaire dans un cas)
(voir rubrique 4.4).
Foie et voies biliaires
Les anomalies biologiques observées le plus fréquemment sont des augmentations des paramètres
fonctionnels hépatiques (ALAT, ASAT, Gamma-GT, bilirubine totale et phosphatases alcalines). Les
élévations asymptomatiques des Gamma-GT sont les événements les plus fréquents. Des cas d'ictères
ont été rapportés. Des cas d’hépatite (hépatotoxicité sévère menaçant le pronostic vital, y compris des
cas fatals d’hépatite fulminante) sont survenus chez des patients traités par la névirapine. Le meilleur
élément de pronostic pour la survenue des effets indésirables hépatiques graves était l’élévation des
paramètres fonctionnels hépatiques par rapport aux valeurs basales. Les 18 premières semaines de
traitement constituent une période critique nécessitant une surveillance étroite des patients (voir
rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Au cours d’une étude clinique chez 361 enfants dont la majorité recevait un traitement associant ZDV
et/ou ddI, les effets indésirables liés à l’administration de la névirapine et rapportés le plus
fréquemment ont été comparables aux effets indésirables observés chez les adultes. Des cas de
granulocytopénie ont été observés plus fréquemment chez l’enfant. Au cours d’une étude clinique en
ouvert (ACTG 180), les cas de granulocytopénie considérés comme liés au traitement ont été observés
chez 5/37 patients (13,5 %). Dans l’étude ACTG 245 menée en double aveugle contrôlée versus
placebo, la fréquence des cas de granulocytopénie graves considérés comme liés au traitement était de
5/305 (1,6 %). Des cas isolés de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de transition de
Stevens-Johnson / Lyell ont été rapportés dans cette population
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Il n'existe aucun antidote connu de la névirapine en cas de prise d'une dose excessive. Des cas de
surdosage à Viramune ont été rapportés, concernant des doses comprises entre 800 et 6 000 mg par
jour sur des périodes allant jusqu’à 15 jours. Ils se sont manifestés par des œdèmes, des érythèmes
noueux, une asthénie, de la fièvre, des céphalées, des insomnies, des nausées, des infiltrats
pulmonaires, des éruptions cutanées, des vertiges, des vomissements, élévation des transaminases et
une perte de poids. Tous ces événements ont régressé à l’arrêt du traitement par la névirapine.
Population pédiatrique
Un cas de surdosage accidentel massif chez un nouveau-né a été rapporté. La dose ingérée était égale à
40 fois la dose recommandée de 2 mg/kg/jour. Une légère neutropénie isolée et une hyperlactatémie
ont été observées, qui ont disparu spontanément en une semaine sans aucune complication clinique.
Un an plus tard, le développement de l'enfant restait normal.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, inhibiteurs non nucléosidiques de la
transcriptase inverse, Code ATC : J05AG01
48
Mécanisme d’action
La névirapine est un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) du VIH-1. La
névirapine est un inhibiteur non compétitif de la transcriptase inverse du VIH-1, mais n’a aucun effet
inhibiteur biologiquement significatif sur la transcriptase inverse du VIH-2 ou sur les
ADN-polymérases α, β, γ ou δ des eucaryotes.
Activité antivirale in vitro
La valeur médiane de la concentration inhibitrice à 50 % (CE
50
) de la névirapine a été de 63 nM contre
un ensemble d’isolats du VIH-1 du groupe M, de sous-types A, B, C, D, F, G et H, et de formes
recombinantes circulantes (circulating recombinant forms, CRF) CRF01_AE, CRF02_AG et
CRF12_BF se répliquant dans des cellules humaines embryonnaires de rein 293. Dans un ensemble de
2 923 isolats cliniques du VIH-1 principalement de sous-type B, la valeur moyenne de la CE
50
a été de
90 nM. Des valeurs similaires de la CE
50
sont obtenues lorsque l’activité antivirale de la névirapine est
mesurée dans des cellules mononuclées du sang périphérique, des macrophages dérivés de monocytes
ou une lignée cellulaire lymphoblastoïde. La névirapine n’a aucune activité antivirale en culture
cellulaire contre des isolats de VIH-1 de groupe O ou des isolats du VIH-2.
La névirapine en association avec l’éfavirenz a montré une forte activité antagoniste contre le VIH-1
in vitro (voir rubrique 4.5) et a montré des effets additifs à antagonistes avec l’inhibiteur de protéase
ritonavir ou avec l’inhibiteur de fusion enfuvirtide. La névirapine en association avec les inhibiteurs de
protéase amprénavir, atazanavir, indinavir, lopinavir, saquinavir et tipranavir, et avec les inhibiteurs
nucléosidiques de la transcriptase inverse abacavir, didanosine, emtricitabine, lamivudine, stavudine,
ténofovir et zidovudine a montré une activité contre le VIH-1 additive à synergique. L’activité in vitro
anti-VIH-1 de la névirapine a été antagonisée par l’adéfovir, médicament contre le virus de l’hépatite
B, et par la ribavirine, médicament contre le virus de l’hépatite C.
Résistances
Des isolats du VIH-1 présentant une sensibilité réduite (de 100 à 250 fois) à la névirapine émergent
dans des cultures cellulaires. L’analyse génotypique a montré l’existence des mutations Y181C et/ou
V106A sur le gène de la transcriptase invesre du VIH-1 en fonction de la souche virale et de la lignée
cellulaire utilisées. Le délai d’apparition d’une résistance à la névirapine dans les cultures cellulaires
n’a pas été modifié lorsque la névirapine a été utilisée en association avec plusieurs autres INNTI.
L’analyse génotypique des isolats provenant de patients naïfs de traitement antirétroviral présentant un
échec virologique (n = 71) recevant la névirapine une fois par jour (n = 25) ou deux fois par jour
(n = 46) en association avec la lamivudine et la stavudine pendant 48 semaines a montré que les isolats
provenant respectivement de 8 patients sur 25 et de 23 patients sur 46 contenaient au moins l’une des
substitutions associées à une résistance aux INNTI suivantes :
Y181C, K101E, G190A/S, K103N, V106A/M, V108I, Y188C/L, A98G, F227L et M230L.
Résistances croisées
L’émergence rapide de souches du VIH présentant une résistance croisée aux INNTI a été observée
in vitro. Une résistance croisée avec l’éfavirenz est attendue en cas d’échec virologique avec la
névirapine. En fonction des résultats des tests de résistance, un traitement contenant l’étravirine
pourrait être utilisé par la suite. Une résistance croisée entre la névirapine et les inhibiteurs de la
protéase, les inhibiteurs de l’intégrase ou les inhibiteurs d’entrée est improbable dans la mesure où les
cibles enzymatiques impliquées sont différentes. De même, le risque d’une résistance croisée entre la
névirapine et les INTI est faible dans la mesure où les molécules ont des sites de liaison différents sur
la transcriptase inverse.
49
Résultats cliniques
Viramune a été évalué pour le traitement des patients naïfs et pour celui des patients préalablement
traités par des antirétroviraux.
Études menées chez des patients naïfs de traitement
Étude 2NN
L’étude sur l’administration de deux INNTI (2NN), randomisée, en ouvert, multicentrique et
prospective, a comparé deux INNTI, la névirapine et éfavirenz, administrés individuellement et
simultanément.
1 216 patients naïfs de traitement antirétroviral présentant une charge virale plasmatique d’ARN du
VIH-1 > 5 000 copies/ml à l’inclusion ont reçu les traitements suivants : Viramune 400 mg une fois
par jour, Viramune 200 mg deux fois par jour, éfavirenz 600 mg une fois par jour ou Viramune
(400 mg) et éfavirenz (800 mg) une fois par jour, plus stavudine et lamivudine pendant 48 semaines.
Le critère principal, l’échec thérapeutique, a été défini comme une diminution inférieure à 1 log
10
de la
charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 au cours des 12 premières semaines, ou deux mesures
consécutives de plus de 50 copies/ml à partir de la semaine 24, ou une progression de la maladie.
L’âge médian a été de 34 ans et environ 64 % des patients étaient des hommes, la numération médiane
des lymphocytes CD4+ a été de 170 et 190 cellules par mm
3
dans les groupes Viramune deux fois par
jour et éfavirenz, respectivement. Aucune différence significative n’a été observée en ce qui concerne
les caractéristiques démographiques à l’inclusion entre les groupes de traitement.
La comparaison principale d’efficacité prédéterminée a été effectuée entre le traitement par Viramune
deux fois par jour et le traitement par l’éfavirenz.
Le traitement par névirapine deux fois par jour et par éfavirenz n'étaient pas significativement
différents (p = 0,091) en termes d'efficacité, mesurée par l’échec thérapeutique ou les éléments de
l’échec thérapeutique dont l’échec virologique.
L'utilisation simultanée de névirapine (400 mg) et d'éfavirenz (800 mg) a été associée à la plus forte
fréquence d'événements indésirables cliniques et au plus fort taux d'échec thérapeutique (53,1 %).
L'association de névirapine et d'éfavirenz n'ayant pas montré d'efficacité additionnelle et ayant
entraîné plus d'événements indésirables que chacun des traitements utilisés séparément, cette
association n'est pas recommandée.
Vingt pour cent des patients ayant reçu la névirapine deux fois par jour et 18 % des patients ayant reçu
l'éfavirenz ont eu au moins un événement indésirable clinique de grade 3 ou 4. Une hépatite clinique,
rapportée en tant qu'événement indésirable clinique, est survenue chez 10 patients (2,6 %) recevant la
névirapine deux fois par jour et 2 patients (0,5 %) recevant l'éfavirenz. La proportion de patients avec
au moins une toxicité hépatique biologique de grade 3 ou 4 a été de 8,3 % pour la névirapine deux fois
par jour et de 4,5 % pour l'éfavirenz. Parmi les patients avec une toxicité hépatique biologique de
grade 3 ou 4, la proportion de ceux co-infectés par le virus de l'hépatite B ou C a été de 6,7 % et de
20 % dans le groupe névirapine deux fois par jour, et de 5,6 % et 11,1 % dans le groupe éfavirenz.
Suivi à 3 ans de l’étude 2NN
Il s’agit d’une étude multicentrique rétrospective comparant l’efficacité antivirale à 3 ans de Viramune
et de l’éfavirenz en association à la stavudine et la lamivudine chez les patients ayant participé à
l’étude 2NN, de la semaine 49 à la semaine 144. Les patients ayant participé à l’étude 2NN, qui
faisaient encore l’objet d’un suivi actif à la semaine 48 lorsque l’étude s’est interrompue, et qui étaient
encore traités dans le centre de l’étude, ont été sollicités pour participer à cette étude. Le critère
principal de l’étude (pourcentage de patients ayant présenté des échecs thérapeutiques) et les critères
50
secondaires de l’étude, ainsi que le schéma thérapeutique principal, ont été similaires à ceux de l’étude
originale 2NN.
Une réponse durable à Viramune pendant moins 3 ans a pu être documentée par cette étude, et
l’équivalence avec une marge de 10 % a été démontrée entre Viramune 200 mg deux fois par jour et
éfavirenz en ce qui concerne l’échec thérapeutique. Le critère principal (p = 0,92) et les critères
secondaires n’ont montré aucune différence statistiquement significative entre l’éfavirenz et Viramune
200 mg deux fois par jour.
Études menées chez des patients prétraités
Étude NEFA
L’étude NEFA, randomisée, prospective et contrôlée, a évalué différentes options thérapeutiques chez
des patients présentant une charge virale indétectable, dont le schéma thérapeutique comprenant des
inhibiteurs de la protéase (IP) était remplacé par Viramune, éfavirenz ou abacavir. 460 adultes, dont
les charges virales plasmatiques d’ARN du VIH-1 étaient inférieures à 200 c/ml au moins au cours des
six derniers mois, et traités par deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et au moins
un IP, ont été randomisés pour remplacer l’inhibiteur de la protéase par Viramune (155 patients),
éfavirenz (156) ou abacavir (149).
Le critère principal de l’étude a été le décès, la progression vers un syndrome d’immunodéficience
acquise, ou une augmentation des charges virales d’ARN du VIH-1 au-delà de 200 copies par
millilitre.
À 12 mois, les estimations de Kaplan-Meier de la probabilité de satisfaire le critère ont été de 10 %
dans le groupe Viramune, 6 % dans le groupe éfavirenz et 13 % dans le groupe abacavir (p = 0,10
selon une analyse en intention de traiter).
L'incidence globale des événements indésirables a été significativement plus faible (61 patients, ou
41 %) dans le groupe abacavir que dans le groupe névirapine (83 patients, ou 54 %) ou dans le groupe
éfavirenz (89 patients, ou 57 %). Significativement moins de patients dans le groupe abacavir
(9 patients, ou 6 %) que dans le groupe névirapine (26 patients ou 17 %) ou éfavirenz (27 patients ou
17 %) ont arrêté le traitement antirétroviral assigné à cause d'événements indésirables.
Transmission materno-fœtale
De nombreuses études ont été réalisées sur l'utilisation de Viramune dans la transmission périnatale,
notamment HIVNET 012. Cette étude a démontré une réduction significative de la transmission du
VIH en utilisant une dose unique de névirapine (13,1 % (n = 310) dans le groupe Viramune, contre
25,1 % (n = 308) dans le groupe zidovudine avec un shéma d’utilisation ultra-court (p = 0,00063)). La
monothérapie par Viramune a été associée à l'apparition d'une résistance aux INNTI. L’administration
d’une dose unique de névirapine chez la mère ou l’enfant peut entraîner une diminution de l’efficacité
d’un traitement anti-VIH incluant la névirapine si ce traitement est ensuite initié dans les 6 mois ou
moins chez ces patients. L’association d'autres antirétroviraux avec la dose unique de névirapine
diminue le risque d’émergence d’une résistance à la névirapine. Lorsque d’autres médicaments
antirétroviraux sont accessibles, le traitement par dose unique de Viramune doit être associé à d’autres
médicaments antirétroviraux efficaces (comme indiqué dans les recommandations internationales
validées).
La pertinence clinique de ces données pour les populations européennes n’a pas été établie. En outre,
dans le cas où Viramune est utilisé en dose unique pour prévenir la transmission verticale de
l’infection par le VIH-1, un risque d’hépatotoxicité chez la mère et chez l’enfant ne peut pas être
exclu.
Population pédiatrique
Les résultats d’une analyse à 48 semaines de l’étude BI 1100.1368 conduite en Afrique du Sud ont
confirmé que les doses de névirapine de 4/7 mg/kg et de 150 mg/m
2
étaient bien tolérées et efficaces
pour le traitement de la population pédiatrique naïve de traitement antirétroviral. Une amélioration
51
marquée du taux de CD4+ était observée au bout de 48 semaines pour les deux groupes de dose. De
plus, les deux doses de traitement ont été efficaces sur la réduction de la charge virale. Au cours de
cette étude sur 48 semaines, aucun élément inattendu de tolérance n’a été observé dans les deux
groupes.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Viramune comprimés et suspension buvable ont fait preuve d’une biodisponibilité comparable et se
sont montrés bioéquivalents jusqu’à la dose de 200 mg.
Absorption : La névirapine est facilement absorbée après administration orale (> 90 %) chez des
volontaires sains et des adultes infectés par le VIH-1. La biodisponibilité absolue du comprimé à
50 mg a été de 93 ± 9 % (moyenne ± écart-type) et celle de la solution buvable de 91 ± 8 % après
l'administration d'une dose unique chez 12 adultes sains. La concentration plasmatique de la
névirapine a atteint sa valeur maximale (2 ± 0,4 µg/ml ; 7,5 µM) quatre heures après la prise d'une
dose unique de 200 mg. Lors d'administrations réitérées, les concentrations plasmatiques de la
névirapine paraissent augmenter de façon linéaire avec des doses de 200 à 400 mg/jour. D’après des
données de la littérature portant sur 20 patients infectés par le VIH, les concentrations C
max
et C
min
à
l’état d’équilibre étaient respectivement de 5,74 µg/ml (5,00-7,44) et de 3,73 µg/ml (3,20-5,08), et
l’ASC (Aire Sous la Courbe) de 109,0 h
*
µg/ml (96,0-143,5) chez des patients prenant 200 mg de
névirapine 2 fois par jour. D’autres données publiées supportent ces conclusions. L’efficacité à long
terme du traitement semble vraisemblablement liée à des concentrations minimales de névirapine
supérieures à 3,5 µg/ml chez les patients.
Distribution : La névirapine est lipophile et est essentiellement sous forme non ionisée au pH
physiologique. Après injection intraveineuse chez des adultes sains, le volume de distribution (Vdss)
de la névirapine a été de 1,21 ± 0,09 l/kg, ce qui suggère que la névirapine est largement distribuée
chez l'homme. La névirapine franchit facilement la barrière placentaire et est excrétée dans le lait. Le
taux de liaison de la névirapine aux protéines plasmatiques est d'environ 60 % quand sa concentration
plasmatique est comprise entre 1 à 10 µg/ml. La concentration de la névirapine dans le liquide
céphalo-rachidien humain (n = 6) a été égale à 45 % (± 5 %) de la concentration plasmatique, soit un
rapport voisin de la fraction non liée aux protéines plasmatiques.
Biotransformation et élimination : Des études in vivo chez l'homme et in vitro sur microsomes
hépatiques humains indiquent que la névirapine est très fortement métabolisée par le système oxydatif
du cytochrome P450, donnant naissance à plusieurs métabolites hydroxylés. Les études in vitro sur
microsomes hépatiques humains suggèrent que le métabolisme oxydatif de la névirapine est
essentiellement médié par les iso-enzymes CYP3A du cytochrome P450, mais que d'autres iso-
enzymes peuvent jouer un rôle accessoire. Une étude du métabolisme et de l'excrétion a été menée
chez huit volontaires sains de sexe masculin après un traitement par la névirapine à raison de 200 mg
deux fois par jour jusqu'à l'état d'équilibre suivis d'une dose unique de 50 mg de
14
C-névirapine. Après
récupération de 91,4 ± 10,5 %, de la dose radioactive administrée, il est apparu que l’excrétion était
principalement urinaire (81,3 ± 11,1 % contre 10,1 ± 1,5 % pour la voie fécale). Plus de 80 % de la
radioactivité urinaire correspondent à des glycuroconjugués des métabolites hydroxylés. On peut en
conclure que le métabolisme par le cytochrome P450, la glycuroconjugaison et l'excrétion urinaire de
métabolites glycuroconjugués représentent la principale voie de biotransformation et d'élimination de
la névirapine chez l'homme. Seule une faible fraction (< 5 %) de la radioactivité urinaire (représentant
moins de 3 % de la dose totale) correspond à la molécule mère intacte, ce qui démontre que l'excrétion
rénale joue un rôle mineur dans l'excrétion de la névirapine inchangée.
Des données montrent que la névirapine est un inducteur des enzymes métaboliques hépatiques du
cytochrome P450. La pharmacocinétique de l'auto-induction se caractérise par une augmentation
voisine de 1,5 à 2 fois de la clairance apparente de la névirapine entre la première prise orale et deux à
quatre semaines de traitement par 200 à 400 mg/jour. Cette auto-induction résulte également en une
diminution correspondante de la demi-vie plasmatique terminale de la névirapine, qui passe d'environ
45 heures (dose unique) à environ 25 à 30 heures après administration réitérée de 200 à 400 mg/jour.
52
Insuffisance rénale : Les propriétés pharmacocinétiques après administration d’une dose unique de
névirapine ont été comparées chez 23 patients présentant soit une insuffisance rénale légère (50
CLcr < 80 ml/min) ou modérée (30 CLcr < 50 ml/min), soit une atteinte rénale sévère (CLcr
< 30 ml/min), soit une insuffisance rénale ou une insuffisance rénale phase terminale nécessitant une
dialyse et chez 8 patients présentant une fonction rénale normale (CLcr > 80 ml/min). L’insuffisance
rénale (légère, modérée ou sévère) n’a pas entraîné de modification significative des propriétés
pharmacocinétiques de névirapine. Cependant, chez les patients présentant une insuffisance rénale en
phase terminale nécessitant une dialyse, l’ASC de la névirapine a été réduite de 43.5 % après une
période d’exposition de 1 semaine. Une accumulation des métabolites hydroxy de la névirapine dans
le plasma a également été observée. Les résultats suggèrent qu’une dose additionnelle de 200 mg de
Viramune après chaque dialyse peut compenser l’effet de la dialyse sur la clairance de la névirapine.
Par ailleurs, chez les patients ayant une clairance à la créatinine 20 ml/min, une adaptation de la dose
de la névirapine n’est pas nécessaire.
Insuffisance hépatique : Une étude à l’état d’équilibre a été conduite chez 46 patients ayant une fibrose
hépatique, reflet de l’insuffisance hépatique, à un stade :
-léger (n = 17 ; score Ishak 1-2),
-modéré (n = 20 ; score Ishak 3-4),
-ou sévère (n = 9 ; score Ishak 5-6, Child-Pugh classe A chez 8 patients ; le score Child-Pugh n’a pas
été évalué chez un patient).
Les patients de l’étude recevaient un traitement antirétroviral comprenant Viramune 200 mg deux fois
par jour pendant au moins 6 semaines avant les prélèvements pharmacocinétiques, et présentaient une
durée médiane de traitement de 3,4 années. Dans cette étude, le profil pharmacocinétique en doses
multiples de la névirapine et des cinq métabolites oxydés n’a pas été modifié.
Cependant, environ 15 % de ces patients ayant une fibrose hépatique ont présenté des concentrations
résiduelles de névirapine supérieures à 9 000 ng/ml (2 fois la concentration résiduelle moyenne
habituelle). Les patients présentant une insuffisance hépatique doivent être attentivement surveillés
afin de détecter tout signe de toxicité médicamenteuse.
Au cours d’une étude pharmacocinétique avec une dose unique de névirapine 200 mg, chez des
patients VIH-négatifs présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (Child-Pugh classe A,
n = 6 ; Child-Pugh classe B, n = 4), une augmentation significative de l’ASC de la névirapine a été
observée chez un patient Child-Pugh B présentant une ascite, suggérant que les patients avec une
aggravation de la fonction hépatique et une ascite peuvent présenter un risque d’accumulation de la
névirapine dans la circulation systémique. Puisque la névirapine en doses multiples induit son propre
métabolisme, cette étude en dose unique peut ne pas refléter l’impact de l’insuffisance hépatique sur la
pharmacocinétique en doses multiples (voir rubrique 4.4).
Sexe et personnes âgées
Dans l’étude multinationale 2NN, une analyse de pharmacocinétique de population a été effectuée sur
1 077 patients, incluant 391 femmes. Les femmes ont présenté une diminution de la clairance de la
névirapine de 13,8 % par rapport aux hommes. Cette différence n’est pas considérée comme
cliniquement significative. Dans la mesure où ni le poids corporel ni l’Indice de Masse Corporelle
(IMC) n’ont d’influence sur la clairance de la névirapine, l’influence du sexe ne peut être expliquée
par le volume corporel. Les paramètres pharmacocinétiques de la névirapine chez les patients infectés
par le VIH-1 ne semblent pas être modifiés par l'âge (entre 19 et 68 ans), ou la race (noirs,
hispaniques, caucasiens). La névirapine n'a pas fait l'objet d'études chez des patients de plus de 65 ans.
Population pédiatrique
Les données concernant la pharmacocinétique de la névirapine sont issues de deux sources
principales : une étude sur 48 semaines chez l’enfant conduite en Afrique du Sud (BI 1100.1368)
incluant 123 patients naïfs HIV-1 positifs, âgés de trois mois à 16 ans ; et une analyse consolidée de
5 protocoles du Peadiatric AIDS Clinical Trials Group (PACTG), comprenant 495 patients âgés de
14 jours à 19 ans.
53
Des données pharmacocinétiques provenant de 33 patients (entre 0,77 et 13,7 ans), ayant été prélevés
de la totalité des échantillons, ont démontré que la clairance de la névirapine augmentait avec l’âge
proportionnellement à l’augmentation de la surface corporelle. Des doses de névirapine de 150 mg/m
2
deux fois par jour (après une période d’initiation de 150 mg/m
2
une fois par jour) ont conduit à une
moyenne géométrique ou une concentration plasmatique résiduelle moyenne entre 4 et 6 µg/ml
(comme attendu d’après les données chez l’adulte). De plus, la concentration plasmatique résiduelle de
névirapine observée était comparable entre les deux méthodes.
L’analyse consolidée issue des protocoles 245, 356, 366, 377 et 403 du Peadiatric AIDS Clinical
Trials Group (PACTG) a permis l’évaluation des patients pédiatriques de moins de 3 mois (n = 17)
inclus dans ces essai PACTG. Les concentrations plasmatiques de névirapine observées étaient dans
l’intervalle de celles observées chez l’adulte et chez le reste de la population pédiatrique, mais
comportaient plus de variabilité entre les patients, en particulier au cours du deuxième mois de la vie.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité, n’ont pas révélé de risques particuliers pour
l’homme autres que ceux observés dans les essais cliniques. Les études de carcinogénicité ont montré
que la névirapine induisait des tumeurs hépatiques chez le rat et la souris. Ces manifestations sont plus
vraisemblablement liées au puissant potentiel inducteur de la névirapine sur les enzymes hépatiques
qu'à un mécanisme génotoxique.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Carbomer
Parahydroxybenzoate de méthyle (E218)
Parahydroxybenzoate de propyle (E216)
Sorbitol
Saccharose
Polysorbate 80
Hydroxyde de sodium (pour ajustement de pH)
Eau purifiée.
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans
Le produit doit être utilisé dans les 6 mois suivant l’ouverture du flacon.
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce produit ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacon blanc en polyéthylène de haute densité muni d’un bouchon obturateur de sécurité (partie
externe en polyéthylène, partie interne en polypropylène) revêtu de polyéthylène. Un flacon contient
240 ml de suspension buvable.
54
6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation
Instructions pour l’administration :
Le flacon de Viramune suspension buvable doit être doucement agité avant l’administration. Le
volume nécessaire doit être prélevé à l’aide d’une seringue graduée. Viramune suspension buvable
doit être utilisée dans les 6 mois suivant la première ouverture du flacon.
Elimination :
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/002
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 5 février 1998
Date du dernier renouvellement : 20 décembre 2012
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu/
55
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé à libération prolongée contient 400 mg de névirapine (sous forme anhydre).
Excipient à effet notoire :
Chaque comprimé à libération prolongée contient 400 mg de lactose (sous forme monohydratée).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé à libération prolongée
Comprimés à libération prolongée jaunes, ovales et biconvexes. Les comprimés à libération prolongée
ont pour dimension environ 9,3 × 19,1 mm, ils portent la mention V04 gravée sur une face et le
symbole du laboratoire sur l’autre. Le comprimé à libération prolongée ne doit pas être coupé.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Viramune est indiqué, en association à d'autres médicaments antirétroviraux, pour le traitement des
adultes, des adolescents et des enfants âgés de trois ans et plus et en mesure d’avaler des comprimés,
infectés par le VIH-1 (voir rubrique 4.2).
Les comprimés à libération prolongée ne sont pas adaptés à la période d’initiation de 14 jours chez les
patients débutant un traitement par la névirapine.
Les autres formulations de névirapine, telles que les comprimés à libération immédiate ou la
suspension buvable doivent être utilisées (voir rubrique 4.2).
L'expérience acquise avec Viramune concerne majoritairement des traitements en association avec des
inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse. Le choix d’un traitement à la suite d’un
traitement par Viramune doit être basé sur l’expérience clinique et les tests de résistance (voir
rubrique 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Viramune doit être prescrit par des médecins expérimentés dans le traitement de l'infection par le VIH.
Posologie
Adultes
La posologie recommandée de Viramune pour les patients initiant un traitement par la névirapine est
d'un comprimé à libération immédiate de 200 mg une fois par jour pendant les 14 premiers jours (cette
phase initiale doit être respectée, car elle semble réduire la fréquence des éruptions cutanées) puis d'un
comprimé à libération prolongée de 400 mg une fois par jour, en association à au moins deux agents
antirétroviraux.
56
Patients actuellement sous Viramune à libération immédiate deux fois par jour :
Les patients qui prennent déjà Viramune à libération immédiate deux fois par jour en association avec
d’autres antirétroviraux peuvent le remplacer par Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
une fois par jour en association avec d’autres antirétroviraux, sans période d’initiation de traitement
avec Viramune à libération immédiate.
Viramune doit être associé à au moins deux antirétroviraux supplémentaires. Pour les traitements
administrés de façon concomitante, il est nécessaire de suivre les doses recommandées par les
fabricants.
Si l’oubli d’une dose est constaté dans les 12 heures suivant l’heure de prise qui était prévue, le patient
doit prendre la dose oubliée dès que possible. Si cet oubli a été constaté plus de 12 heures après
l’heure de prise prévue, le patient doit prendre sa prochaine dose à l’heure habituelle.
Population pédiatrique
Enfants âgés de trois ans et plus et adolescents
Conformément aux doses pédiatriques recommandées, Viramune 400 mg comprimés à libération
prolongée peut également être administré chez les enfants, selon le schéma de prise de l’adulte, si
ceux-ci :
sont 8 ans et pèsent 43,8 kg ou plus
sont < 8 ans et pèsent 25 kg ou plus
ont une surface corporelle de 1,17 m
2
ou plus selon la formule de Mosteller.
Enfants âgés de moins de trois ans
La sécurité et l’efficacité de Viramune comprimés à libération prolongée n’ont pas été établies chez les
enfants âgés de moins de 3 ans. Aucune donnée n’est disponible.
Une suspension buvable à libération immédiate est disponible pour les patients âgés de moins de 3 ans
et pour toutes les autres tranches d’âge, de poids et de surface corporelle (veuillez vous référer au
Résumé des Caractéristiques du Produit respectif).
Recommandations pour la prise en charge thérapeutique
Pour tous les patients, la dose totale quotidienne à n’importe quel moment du traitement ne doit pas
dépasser 400 mg. Les patients doivent être informés de la nécessité de prendre Viramune tous les jours
conformément à la prescription.
En cas de survenue d'une éruption cutanée au cours de la période d’initiation de 14 jours à la dose de
200 mg une fois par jour, les patients ne doivent pas débuter le traitement avec Viramune comprimés à
libération prolongée tant que les éruptions cutanées persistent. Les cas d’éruption cutanée isolée
doivent être étroitement surveillés (voir rubrique 4.4). La posologie d’initiation du traitement de
200 mg une fois par jour de Viramune à libération immédiate ne doit pas être poursuivie au-delà d’une
durée de 28 jours ; après cette période un traitement alternatif devra être envisagé en raison d’un
possible risque de sous-exposition et de résistance.
Tout traitement par névirapine interrompu pendant plus de sept jours doit être réinstauré à la posologie
initiale recommandée comprenant la période d’initiation de 2 semaines par Viramune à libération
immédiate.
Il existe des manifestations de toxicité du produit nécessitant l’interruption du traitement par
Viramune (voir rubrique 4.4).
Personnes âgées
La névirapine n'a pas fait l'objet d'étude chez des patients de plus de 65 ans.
57
Insuffisance rénale
Chez les patients adultes insuffisants rénaux, sous dialyse, une dose additionnelle de 200 mg de
névirapine à libération immédiate après chaque dialyse est recommandée. Les patients avec une
CLcr 20 ml/min ne nécessitent pas d’adaptation de dose, voir rubrique 5.2. Chez les patients
pédiatriques insuffisants rénaux et sous dialyse, il est recommandé qu’après chaque dialyse les patients
reçoivent une dose supplémentaire de Viramune suspension buvable ou comprimés à libération
immédiate équivalente à 50 % de la dose quotidienne recommandée de Viramune suspension buvable
ou comprimés à libération immédiate, ce qui permettra de compenser les effets de la dialyse sur la
clairance de la névirapine. Viramune comprimés à libération prolongée n’a pas été étudié chez les
patients présentant une insuffisance rénale ; Viramune à libération immédiate doit donc être utilisé.
Insuffisance hépatique
La névirapine ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère
(Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les patients présentant une insuffisance hépatique légère à
modérée ne nécessitent pas d’adaptation de dose (voir rubriques 4.4 et 5.2). Viramune comprimés à
libération prolongée n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique ;
Viramune à libération immédiate doit donc être utilisé.
Mode d’administration
Les comprimés à libération prolongée doivent être administrés avec une boisson et ne doivent pas être
coupés ou mâchés.
Viramune peut être pris avec ou sans nourriture.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
-administration aux patients chez qui le traitement a été interrompu définitivement à la suite d’une
éruption cutanée sévère, d’une éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux, de réactions
d’hypersensibilité ou de manifestations cliniques d’hépatite liées à l’administration de névirapine.
En cas d’insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C) ou en cas de taux d’ASAT ou d’ALAT
supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à ce que les taux de base
d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois supérieurs à la valeur
normale.
-administration aux patients ayant présenté, lors d’un précédent traitement par névirapine, des taux
d’ALAT ou d’ASAT supérieurs à 5 fois la valeur normale, et chez lesquels des anomalies
fonctionnelles hépatiques sont réapparues lors de la ré-administration de névirapine (voir
rubrique 4.4).
Co-administration avec les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum
perforatum) du fait du risque de diminution des concentrations plasmatiques et de la réduction des
effets cliniques de la névirapine (voir rubrique 4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Viramune doit être administré en association à au moins deux autres agents antirétroviraux (voir
rubrique 5.1).
Viramune ne doit pas être utilisé comme seul traitement antirétroviral étant donné qu’un antirétroviral
utilisé en monothérapie peut conduire à une résistance virale.
58
Les 18 premières semaines du traitement par névirapine constituent une période critique
nécessitant une surveillance étroite des patients afin de déceler l’éventuelle survenue de
réactions cutanées sévères, menaçant le pronostic vital (y compris des cas de syndrome de
Stevens-Johnson (SSJ) et de syndrome de Lyell) et d’hépatite/insuffisance hépatique graves. Le
risque de réactions hépatiques ou cutanées est plus grand au cours des 6 premières semaines de
traitement. Cependant, le risque de développer une réaction hépatique demeure au-delà de cette
période, et la surveillance doit être poursuivie à intervalle régulier. Le sexe féminin et un taux de
CD4+ élevé (> 250/mm
3
chez les femmes adultes et > 400/mm
3
chez les hommes adultes) lors de
l’initiation du traitement par névirapine sont associés à un risque plus élevé d'effets indésirables
hépatiques si le patient a une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable -
c’est-à-dire une concentration 50 copies/ml - à l'instauration du traitement par névirapine.
Étant donné que des cas d’hépatotoxicité graves et menaçant le pronostic vital ont été observés
lors des essais contrôlés et non contrôlés conduits principalement chez des patients avec une
charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou égale à 50 copies/ml, le traitement par
névirapine ne doit pas être instauré chez les femmes adultes avec un taux de CD4+ supérieur
à 250 cellules/mm
3
ou chez les hommes adultes avec un taux de CD4+ supérieur
à 400 cellules/mm
3
dont la charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 est détectable, à moins
que le bénéfice attendu ne dépasse le risque potentiel.
Dans certains cas, l’atteinte hépatique a progressé malgré l’arrêt du traitement. Les patients
présentant des signes ou des symptômes d’hépatite, une réaction cutanée sévère ou des réactions
d’hypersensibilité doivent arrêter de prendre la névirapine et doivent consulter immédiatement
un médecin. Le traitement par névirapine ne doit pas être réintroduit à la suite de réactions
sévères hépatiques, cutanées ou d’hypersensibilité (voir rubrique 4.3).
La dose recommandée doit être strictement respectée, en particulier au cours de la période
d’initiation de 14 jours (voir rubrique 4.2).
Atteintes cutanées
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital, y compris des cas fatals, sont
survenues chez des patients traités par névirapine, principalement au cours des 6 premières semaines
du traitement. Il s’agit de cas de syndrome de Stevens-Johnson, de cas de syndrome de Lyell et de
réactions d’hypersensibilité caractérisées par des éruptions cutanées, des symptômes généraux et des
atteintes viscérales. Les patients doivent être étroitement surveillés au cours des 18 premières
semaines de traitement. En cas de survenue d’une éruption cutanée isolée, son évolution doit être
étroitement surveillée. L'administration de névirapine doit être définitivement interrompue dans tous
les cas de survenue d'une éruption cutanée sévère ou d’une éruption accompagnée de symptômes
généraux (tels que fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleur
musculaire ou articulaire ou malaise général), y compris en cas de syndrome de Stevens-Johnson, ou
de syndrome de Lyell. La névirapine doit être interrompue définitivement chez tout patient présentant
une réaction d’hypersensibilité (éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux et d’atteintes
viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), voir rubrique 4.4.
L'administration de la névirapine à une dose supérieure à la posologie recommandée est susceptible
d'accroître la fréquence et la gravité des effets indésirables cutanés comme les syndromes de
Stevens-Johnson et les syndromes de Lyell.
Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou
hépatiques liées à la prise de la névirapine.
L’administration concomitante de prednisone (40 mg/jour pendant les 14 premiers jours de traitement
par Viramune à libération immédiate), ne semble pas réduire l’incidence des éruptions cutanées liées
au traitement par névirapine, et pourrait être associée à une augmentation de l’incidence et de la
sévérité des éruptions cutanées au cours des 6 premières semaines de traitement par la névirapine.
Certains facteurs de risque, favorisant la survenue d’atteintes cutanées graves, ont été identifiés : non-
respect de la période d’initiation de 14 jours à la dose de 200 mg par jour, et délai prolongé entre
59
l’apparition des premiers symptômes et la consultation médicale. Les femmes semblent présenter un
risque plus élevé de développer une éruption cutanée que les hommes, qu’elles reçoivent ou non un
traitement comprenant la névirapine.
Il est recommandé d'expliquer aux patients qu’une des principales manifestations de toxicité de la
névirapine sont des éruptions cutanées. Ils doivent être informés de la nécessité de consulter
rapidement leur médecin en cas de survenue d’une éruption cutanée et d’éviter tout retard entre les
premiers symptômes et la consultation médicale. La majorité des éruptions cutanées associées à la
névirapine survient au cours des 6 premières semaines de traitement. Leur apparition doit donc être
étroitement surveillée chez les patients traités au cours de cette période.
Les patients doivent être informés qu’ils ne doivent pas commencer le traitement par Viramune
comprimés à libération prolongée tant qu’une éruption cutanée survenue au cours de la période
d’initiation de 14 jours de traitement par Viramune à libération immédiate n’est pas résolue. La
posologie de 200 mg une fois par jour de Viramune à libération immédiate ne doit pas être poursuivie
au-delà d’une durée de 28 jours ; après cette période un traitement alternatif devra être envisagé en
raison d’un possible risque de sous-exposition et de résistance.
En cas de survenue d'une éruption cutanée, sévère ou s'accompagnant de signes généraux (par exemple
fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleurs musculaires ou
articulaires, malaise général), le patient doit interrompre le traitement et consulter immédiatement un
médecin. La névirapine ne doit pas être ré-administré dans ce cas.
En cas de survenue d’un rash possiblement associé à la prise de névirapine, les tests de la fonction
hépatique doivent être réalisés. Les patients présentant une élévation modérée à sévère des taux
d’ASAT ou ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale, doivent arrêter définitivement le traitement
par névirapine.
En cas de survenue d’une réaction d’hypersensibilité, (éruption cutanée accompagnée de symptômes
généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles
qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), le traitement par névirapine doit être
immédiatement interrompu et ne doit pas être réintroduit (voir rubrique 4.3).
Atteintes hépatiques
Des manifestations d’hépatotoxicité sévères, menaçant le pronostic vital, sont survenues chez des
patients traités par la névirapine, y compris des cas fatals d’hépatite fulminante. Les 18 premières
semaines de traitement sont une période critique qui nécessite une surveillance étroite. Le risque de
réaction hépatique est plus important pendant les 6 premières semaines de traitement. Cependant, le
risque est toujours présent après cette période et une surveillance doit être maintenue à intervalles
réguliers pendant tout le traitement.
Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou
hépatiques liées à la prise de névirapine.
Des taux d’ALAT ou d’ASAT élevés supérieurs à 2,5 fois la valeur normale et/ou une co-infection
avec les virus de l’hépatite chronique virale B et/ou C au début du traitement antirétroviral sont
associés à un risque plus élevé de survenue d’effets indésirables hépatiques au cours du traitement
antirétroviral en général, y compris avec la névirapine.
Le sexe féminin et un taux de CD4+ élevé à l'instauration du traitement par la névirapine chez les
patients naïfs sont associés à un risque plus élevé de développer des effets indésirables hépatiques.
Dans une analyse rétrospective d’études cliniques poolées portant sur Viramune comprimés à
libération immédiate, les femmes avaient trois fois plus de risque que les hommes de présenter des
réactions hépatiques symptomatiques, souvent associées à un rash (5,8 % vs 2,2 %), et les patients
naïfs, de sexe féminin ou masculin, avec une charge virale plasmatique d'ARN du VIH-1 détectable et
présentant des taux élevés de CD4+ lors de l’initiation du traitement par névirapine avaient également
60
un risque plus élevé de réactions hépatiques symptomatiques avec la névirapine. Principalement chez
des patients avec une charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou égale à 50 copies/ml, les
femmes ayant des taux de CD4+ > 250 cellules/mm
3
avaient un risque 12 fois plus élevé de présenter
des effets indésirables hépatiques symptomatiques en comparaison aux femmes ayant des taux de
CD4+ < 250 cellules/mm
3
(11 % vs 0,9 %). Une augmentation du risque était observée chez les
hommes avec une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable et des taux de
CD4+ > 400 cellules/mm
3
par comparaison aux hommes avec des taux de CD4+ < 400 cellules/mm
3
(6,3 % vs 1,2 %). Ce risque accru de toxicité basé sur des valeurs seuils du taux de CD4+ n'a pas été
observé chez les patients avec une charge virale du VIH-1 indétectable (c’est-à-dire une concentration
< 50 copies/ml).
Les patients doivent être informés que les réactions hépatiques sont l’une des manifestations majeures
de la toxicité de la névirapine, et qu’elles exigent une surveillance étroite au cours des 18 premières
semaines de traitement. Ils doivent être informés de la nécessité d’arrêter la névirapine en cas de
survenue de symptômes évocateurs d’une hépatite et de consulter immédiatement un médecin, qui
effectuera des tests de la fonction hépatique.
Surveillance hépatique
Un bilan biochimique incluant les paramètres fonctionnels hépatiques doit être effectué avant le début
du traitement par la névirapine et à intervalles réguliers au cours du traitement.
Des anomalies fonctionnelles hépatiques ont été constatées chez des patients traités par la névirapine,
dans certains cas, au cours des premières semaines de traitement.
Des élévations asymptomatiques des taux d’enzymes hépatiques ont été fréquemment décrites, elles ne
constituent pas une contre-indication formelle au traitement par la névirapine. Une élévation
asymptomatique des Gamma-GT ne nécessite pas l’arrêt du traitement.
Un contrôle de la fonction hépatique doit être réalisé toutes les 2 semaines pendant les 2 premiers mois
de traitement, lors du 3
ème
mois, puis régulièrement. La fonction hépatique doit être contrôlée en cas de
survenue de signes ou de symptômes évocateurs d’une hépatite et/ou d’une réaction d’hypersensibilité.
Chez les patients recevant déjà Viramune à libération immédiate deux fois par jour et qui le
remplacent par Viramune à libération prolongée une fois par jour, il n’est pas nécessaire de modifier la
surveillance prévue.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT à des valeurs supérieures ou égales à 2,5 fois la
valeur normale avant ou pendant le traitement, la fonction hépatique doit être contrôlée plus
fréquemment lors de visites de suivi régulières. La névirapine ne doit pas être administré en cas de
taux d’ASAT ou d’ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à
ce que les taux de base d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois
supérieurs à la valeur normale (voir rubrique 4.3).
Les médecins et les patients doivent être vigilants en ce qui concerne les signes précoces ou les
symptômes d’hépatite (anorexie, nausées, ictère, bilirubinurie, selles décolorées, hépatomégalie ou
61
douleur hépatique à la palpation). Les patients doivent être informés de la nécessité d’une consultation
médicale rapide en cas de survenue de ces symptômes.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT supérieure à 5 fois la normale pendant le
traitement, la névirapine doit être immédiatement arrêtée. En cas de retour aux valeurs initiales
des taux d’ALAT ou d’ASAT et si le patient n’a pas présenté de signes cliniques ou de
symptômes d’hépatite, de rash, de symptômes généraux ou d’autres signes suggérant une
atteinte des organes, une ré-administration de la névirapine peut être envisagée, au cas par cas, à
la dose initiale d’un comprimé de Viramune 200 mg à libération immédiate par jour pendant
14 jours suivi d’un comprimé de Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour.
Dans ce cas une surveillance plus fréquente de la fonction hépatique est nécessaire. Si les
anomalies de la fonction hépatique réapparaissent, la névirapine doit être définitivement
arrêtée.
En cas de survenue de manifestations cliniques d’hépatite, caractérisées par une anorexie, des
nausées, des vomissements, un ictère ET des anomalies biologiques (anomalie modérée à sévère
des paramètres biologiques hépatiques (à l’exception des gamma-GT)), la névirapine doit être
définitivement arrêtée. Viramune ne doit pas être ré-administré chez des patients ayant nécessité
un arrêt définitif du traitement à la suite de manifestations cliniques d’hépatite liées à
l’administration de névirapine.
Maladie hépatique
La sécurité et l’efficacité de Viramune chez les patients présentant des troubles sous-jacents
significatifs de la fonction hépatique n’ont pas été établies. Viramune est contre-indiqué chez les
patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les
résultats pharmacocinétiques suggèrent la prudence lors de l’administration de la névirapine chez des
patients présentant une atteinte modérée de la fonction hépatique (Child-Pugh classe B). Les patients
atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par association d'antirétroviraux présentent un risque
accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals. En cas
d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, veuillez consulter le
Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments.
Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite chronique
active) ont, au cours d'un traitement par association d'antirétroviraux, une fréquence plus élevée
d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Chez ces
patients, en cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt du traitement
devra être envisagé.
Autres mises en garde
Prophylaxie post-exposition : Des cas d’hépatotoxicité grave, y compris une insuffisance hépatique
ayant nécessité une transplantation ont été rapportés chez des individus non infectés par le VIH ayant
reçu des doses répétées de Viramune à titre de prophylaxie post-exposition (utilisation non validée).
Aucune étude spécifique évaluant l’utilisation de Viramune à titre de prophylaxie post-exposition et
particulièrement en termes de durée de traitement n’a été réalisée ; en conséquence, cette utilisation est
fortement déconseillée.
La névirapine associée à d’autres traitements anti-rétroviraux n’étant pas un traitement curatif des
patients infectés par le VIH-1, des pathologies dues à la progression de l'infection ne sont pas exclues
sous traitement, y compris des infections opportunistes.
Il faut déconseiller aux patientes traitées par Viramune la prise de toute méthode hormonale autre que
l’acétate de dépo-médroxyprogestérone (DMPA) en tant que moyen unique de contraception, puisque
la névirapine risque de diminuer les taux plasmatiques de ces médicaments. L'association à une
méthode de contraception mécanique est donc recommandée (par exemple préservatif masculin). Cette
méthode de contraception permet de plus de réduire le risque de transmission du VIH. Si un traitement
62
postménopausique à base d’hormones est utilisé, son efficacité thérapeutique doit être surveillée en cas
de traitement concomitant par la névirapine.
Poids corporel et paramètres métaboliques :
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au
contrôle de la maladie et au mode de vie. Si pour les augmentations des taux de lipides, il est bien
établi dans certains cas qu’il existe un effet du traitement, aucun lien n’est clairement établi entre une
prise de poids et un quelconque traitement antirétroviral. Le contrôle des taux de lipides et de glucose
sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les traitements contre le VIH.
Les troubles lipidiques devront être pris en charge de façon appropriée.
Au cours d’études cliniques, Viramune a été associé à une augmentation du HDL-cholestérol et à une
amélioration globale du rapport cholestérol total sur HDL-cholestérol. Cependant, en l’absence
d’études spécifiques, l’impact clinique de ces résultats n’est pas connu. De plus, il n’a pas été
démontré que Viramune entraine des troubles de la glycémie.
Ostéonécrose : L’étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes,
la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé),
cependant des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé
de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Il
est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des arthralgies,
une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Syndrome de Restauration Immunitaire : Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit
immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une
réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître
et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions
ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du
traitement par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à
cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à
Pneumocystis jirovecii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être
instauré si nécessaire. Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-
immune) ont également été rapportées dans le cadre d’une restauration immunitaire ; cependant, le
délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après
l’instauration du traitement.
Les données pharmacocinétiques disponibles suggèrent que l’utilisation concomitante de rifampicine
et de névirapine n’est pas recommandée. Par ailleurs, l’association de Viramune avec les médicaments
suivants n’est pas recommandée : efavirenz, kétoconazole, étravirine, rilpivirine, elvitégravir (en
association avec le cobicistat), atazanavir (en association avec le ritonavir), fosamprénavir (lorsqu’il
n’est pas administré en association avec une faible dose de ritonavir) (voir rubrique 4.5).
Une granulocytopénie est fréquemment associée à la zidovudine. Par conséquent, les patients recevant
de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine, particulièrement les patients pédiatriques
et ceux recevant des doses élevées de zidovudine ou les patients présentant une insuffisance
médullaire, en particulier ceux à un stade avancé de la maladie liée au VIH, ont un risque augmenté de
granulocytopénie. Chez ces patients, les paramètres hématologiques doivent être étroitement
surveillés.
Lactose : Viramune comprimés à libération prolongée contient 400 mg de lactose par dose journalière
maximale recommandée.
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de
malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce
médicament.
63
Certains patients ont signalé la présence de résidus dans leurs selles pouvant ressembler à des
comprimés intacts. D'après les données disponibles à ce jour, il n’a pas été démontré que cela ait une
incidence sur la réponse thérapeutique.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Les données suivantes ont été obtenues avec Viramune comprimés à libération immédiate, mais il est
attendu qu’elles s’appliquent à toutes les formes pharmaceutiques.
La névirapine est un inducteur des systèmes enzymatiques CYP3A et potentiellement CYP2B6. Le
phénomène d'induction métabolique est maximal deux à quatre semaines après l'initiation du
traitement.
En cas de co-administration, la névirapine peut réduire les concentrations plasmatiques des
médicaments substrats des systèmes enzymatiques CYP3A et CYP2B6.
Il est recommandé de contrôler l'efficacité thérapeutique des médicaments métabolisés par le système
enzymatique du cytochrome P450, associés à la névirapine.
L'absorption de la névirapine n'est pas modifiée par la prise de nourriture, les traitements antiacides,
ou les médicaments contenant un tampon alcalin.
Les données d’interaction présentées correspondent aux valeurs des moyennes géométriques avec un
intervalle de confiance de 90 % (90 % IC) quand ces données sont disponibles. ND = Non Déterminé,
= Augmenté, = Diminué, = Pas d’effet.
Médicaments par classes
thérapeutiques
Interaction Recommandations
concernant la
co-administration
ANTI-INFECTIEUX
ANTIRÉTROVIRAUX
INTIs
Didanosine
100-150 mg deux fois par
jour
Didanosine ASC
1,08
(0,92-1,27)
Didanosine C
min
ND
Didanosine C
max
0,98
(0,79-1,21)
La didanosine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Emtricitabine L’emtricitabine n’est pas un
inhibiteur des enzymes humaines
du cytochrome P450.
Viramune et l’emtricitabine
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Abacavir Dans les microsomes hépatiques
humains, l'abacavir n'a pas inhibé
les isoformes du cytochrome P450.
Viramune et l’abacavir
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Lamivudine
150 mg deux fois par jour
La clairance apparente et le volume
de distribution de la lamivudine
n’ont pas été modifiés suggérant
que la névirapine n’a aucun effet
inducteur sur la clairance de la
lamivudine.
La lamivudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
64
Stavudine
30/40 mg deux fois par jour
Stavudine ASC
0,96 (0,89-1,03)
Stavudine C
min
ND
Stavudine C
max
0,94 (0,86-1,03)
Nevirapine : les concentrations
plasmatiques n’ont pas été
modifiées par rapport à des valeurs
historiques.
La stavudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Ténofovir
300 mg une fois par jour
Les concentrations plasmatiques de
ténofovir ne sont pas modifiées lors
de co-administration avec de la
névirapine.
Les concentrations plasmatiques de
névirapine n’ont pas été modifiées
par la co-administration de
Ténofovir.
Le ténofovir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Zidovudine
100-200 mg trois fois par
jour
Zidovudine ASC 0,72 (0,60-0,96)
Zidovudine C
min
ND
Zidovudine C
max
0,70 (0,49-1,04)
Névirapine : ses paramètres
pharmacocinétiques n’ont pas été
modifiés par la zidovudine.
La zidovudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Une granulocytopénie est
fréquemment associée à la
zidovudine. Par conséquent,
les patients recevant de façon
concomitante de la névirapine
et de la zidovudine et
particulièrement les patients
pédiatriques et ceux recevant
des doses élevées de
zidovudine ou les patients
présentant une insuffisance
médullaire, en particulier ceux
à un stade avancé de la
maladie liée au VIH, ont un
risque augmenté de
granulocytopénie. Chez ces
patients, les paramètres
hématologiques doivent être
étroitement surveillés.
INNTIs
Efavirenz
600 mg une fois par jour
Efavirenz ASC 0,72 (0,66-0,86)
Efavirenz C
min
0,68 (0,65-0,81)
Efavirenz C
max
0,88 (0,77-1,01)
L’association éfavirenz et
Viramune n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4) à cause d’une
toxicité accrue et de l’absence
de bénéfice en termes
d’efficacité par rapport à
l’administration d’un INNTI
seul (pour les résultats de
l’étude 2NN, voir
rubrique 5.1).
65
Etravirine L’administration concomitante
d’étravirine et de névirapine peut
entraîner une diminution
significative des concentrations
plasmatiques d’étravirine et une
perte de l’efficacité thérapeutique
de l’étravirine.
L’administration concomitante
de Viramune avec les INNTIs
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
Rilpivirine Aucune étude d’interaction n’a été
réalisée.
L’administration concomitante
de Viramune avec les INNTIs
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
IPs
Atazanavir/ritonavir
300/100 mg une fois par
jour
400/100 mg une fois par
jour
Atazanavir/r 300/100 mg :
Atazanavir/r ASC 0,58
(0,48-0,71)
Atazanavir/r C
min
0,28 (0,20-0,40)
Atazanavir/r C
max
0,72 (0,60-0,86)
Atazanavir/r 400/100 mg :
Atazanavir/r ASC 0,81
(0,65-1,02)
Atazanavir/r C
min
0,41 (0,27-0,60)
Atazanavir/r C
max
1,02
(0,85-1,24)
(comparé à 300/100 mg sans
névirapine)
Névirapine ASC 1,25 (1,17-1,34)
Névirapine C
min
1,32 (1,22-1,43)
Névirapine C
max
1,17 (1,09-1,25)
L’association
atazanavir/ritonavir et
Viramune n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4).
Darunavir/ritonavir
400/100 mg deux fois par
jour
Darunavir ASC 1,24 (0,97-1,57)
Darunavir C
min
1,02 (0,79-1,32)
Darunavir C
max
1,40 (1,14-1,73)
Névirapine ASC 1,27 (1,12-1,44)
Névirapine C
min
1,47 (1,20-1,82)
Névirapine C
max
1,18 (1,02-1,37)
Le darunavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Fosamprénavir
1 400 mg deux fois par jour
Amprénavir ASC 0,67
(0,55-0,80)
Amprénavir C
min
0,65 (0,49-0,85)
Amprénavir C
max
0,75 (0,63-0,89)
Névirapine ASC 1,29 (1,19-1,40)
Névirapine C
min
1,34 (1,21-1,49)
Névirapine C
max
1,25 (1,14-1,37)
La co-administration de
fosamprénavir et de Viramune
n’est pas recommandée si le
fosamprénavir n’est pas
associé au ritonavir (voir
rubrique 4.4).
Fosamprénavir/ritonavir
700/100 mg deux fois par
jour
Amprénavir ASC
0,89
(0,77-1,03)
Amprénavir C
min
0,81 (0,69-0,96)
Amprénavir C
max
0,97
(0,85-1,10)
Névirapine ASC 1,14 (1,05-1,24)
Névirapine C
min
1,22 (1,10-1,35)
Névirapine C
max
1,13 (1,03-1,24)
Le fosamprénavir/ritonavir et
Viramune peuvent être
associés sans ajustement
posologique.
66
Lopinavir/ritonavir
(capsule molle)
400/100 mg deux fois par
jour
Chez des patients adultes :
Lopinavir ASC 0,73 (0,53-0,98)
Lopinavir C
min
0,54 (0,28-0,74)
Lopinavir C
max
0,81 (0,62-0,95)
Une augmentation de la dose
de lopinavir/ritonavir à
533/133 mg (4 capsules
molles) ou 500/125 mg
(5 comprimés à 100/25 mg
chacun) deux fois par jour, au
cours d’un repas, est
recommandée en cas
d’association à Viramune.
Aucun ajustement posologique
de Viramune n’est nécessaire
lors d’une co-administration
avec du lopinavir.
Lopinavir/ritonavir
(solution buvable)
300/75 mg/m
2
deux fois par
jour
Chez l’enfant :
Lopinavir ASC 0,78 (0,56-1,09)
Lopinavir C
min
0,45 (0,25-0,82)
Lopinavir C
max
0,86 (0,64-1,16)
Chez les enfants, une
augmentation de la dose de
lopinavir/ritonavir à
300/75 mg/m² deux fois par
jour, au cours d’un repas, doit
être envisagée lorsque
lopinavir/ritonavir est co-
administré avec Viramune, en
particulier chez les patients
pour qui une diminution de la
sensibilité au
lopinavir/ritonavir est
suspectée.
Ritonavir
600 mg deux fois par jour
Ritonavir ASC
0,92 (0,79-1,07)
Ritonavir C
min
0,93 (0,76-1,14)
Ritonavir C
max
0,93 (0,78-1,07)
Névirapine : La co-administration
de ritonavir ne produit pas de
modifications cliniquement
significatives des concentrations
plasmatiques de névirapine.
Le ritonavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Saquinavir/ritonavir Les données limitées disponibles
avec le saquinavir capsule molle en
association au ritonavir ne
suggèrent aucune interaction
cliniquement significative entre le
saquinavir boosté par le ritonavir et
la névirapine.
Le saquinavir/ritonavir et
Viramune peuvent être
associés sans ajustement
posologique.
Tipranavir/ritonavir
500/200 mg deux fois par
jour
Aucune étude spécifique
d’interaction n’a été conduite.
Les données limitées issues d’une
étude de phase IIa chez des patients
infectés par le VIH ont montré une
diminution de 20 % de la C
min
de
tipranavir non cliniquement
significative.
Le tipranavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
67
INHIBITEURS D’ENTREE
Enfuvirtide En raison du métabolisme de
l’enfuvirtide, aucune interaction
pharmacocinétique cliniquement
significative n’est attendue entre
l’enfuvirtide et la névirapine.
L’enfuvirtide et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Maraviroc
300 mg une fois par jour
Maraviroc ASC
1,01 (0,60-1,55)
Maraviroc C
min
ND
Maraviroc C
max
1,54 (0,94-2,52)
(comparé à des valeurs historiques)
Les concentrations de névirapine
n’ont pas été mesurées ; aucun effet
n’est attendu.
Le maraviroc et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
INHIBITEURS D’INTEGRASE
Elvitégravir/cobicistat Aucune étude d’interaction n’a été
réalisée. Le cobicistat, un inhibiteur
du cytochrome P450 3A, inhibe de
façon significative les enzymes
hépatiques, ainsi que les autres
voies métaboliques. Par
conséquent, leur coadministration
entraînerait probablement une
modification des concentrations
plasmatiques de cobicistat et de
Viramune.
L’administration concomitante
de Viramune avec
l’elvitégravir en association au
cobicistat n’est pas
recommandée (voir
rubrique 4.4).
Raltégravir
400 mg deux fois par jour
Aucune donnée clinique n’est
disponible. Aucune interaction
n’est attendue entre le raltegravir et
la névirapine, en raison du
métabolisme du raltégravir.
Le raltégravir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTIBIOTIQUES
Clarithromycine
500 mg deux fois par jour
Clarithromycine ASC 0,69
(0,62-0,76)
Clarithromycine C
min
0,44
(0,30-0,64)
Clarithromycine C
max
0,77
(0,69-0,86)
Métabolite 14-OH clarithromycine
ASC 1,42 (1,16-1,73)
Métabolite 14-OH clarithromycine
C
min
0 (0,68-1,49)
Métabolite 14-OH clarithromycine
C
max
1,47 (1,21-1,80)
Névirapine ASC 1,26
Névirapine C
min
1,28
Névirapine C
max
1,24
(comparé à des valeurs historiques)
L’exposition à la
clarithromycine a été diminuée
de façon significative,
l’exposition au métabolite
14-OH a été augmentée.
Le métabolite actif ayant une
activité réduite contre le
complexe Mycobacterium
avium intracellulaire, l’activité
globale contre l’agent
pathogène peut être altérée.
Des alternatives
thérapeutiques à la
clarithromycine, comme
l’azithromycine, doivent être
envisagées. Un suivi attentif
de la fonction hépatique est
recommandé.
68
Rifabutine
150 ou 300 mg une fois par
jour
Rifabutine ASC 1,17 (0,98-1,40)
Rifabutine C
min
1,07 (0,84-1,37)
Rifabutine C
max
1,28 (1,09-1,51)
Métabolite
25-O-désacétylrifabutine
ASC 1,24 (0,84-1,84)
Métabolite
25-O-désacétylrifabutine
C
min
1,22 (0,86-1,74).
Métabolite
25-O-désacétylrifabutine
C
max
1,29 (0,98-1,68).
Une augmentation de la clairance
apparente de la névirapine (de 9 %)
par rapport à des données de
référence, sans signification
clinique, a été rapportée.
Aucun effet significatif sur les
paramètres
pharmacocinétiques moyens
de la rifabutine et de Viramune
n’a été observé. La rifabutine
et Viramune peuvent être
associés sans ajustement
posologique. Cependant, en
raison de la forte variabilité
interpatient, certains patients
peuvent présenter une
augmentation importante de
l’exposition à la rifabutine, et
peuvent avoir un risque plus
élevé de toxicité liée à la
rifabutine. Par conséquent, une
attention particulière doit être
portée en cas d’administration
concomitante.
Rifampicine
600 mg une fois par jour
Rifampicine ASC
1,11
(0,96-1,28)
Rifampicine C
min
ND
Rifampicine C
max
1,06
(0,91-1,22)
Nevirapine ASC 0,42
Nevirapine C
min
0,32
Nevirapine C
max
0,50
(comparé à des valeurs historiques)
La co-administration de
rifampicine et de Viramune
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
La rifabutine peut être
envisagée, comme alternative
à la rifampicine, pour le
traitement des patients
co-infectés par la tuberculose
et sous traitement par
Viramune.
ANTIFONGIQUES
Fluconazole
200 mg une fois par jour
Fluconazole ASC
0,94
(0,88-1,01)
Fluconazole C
min
0,93
(0,86-1,01)
Fluconazole C
max
0,92
(0,85-0,99)
Névirapine : 100 % par rapport
aux valeurs historiques lorsque la
névirapine est administrée seule.
La prescription concomitante
de ces deux médicaments doit
s’accompagner de la plus
grande prudence et les patients
doivent être surveillés
étroitement du fait du risque
d’augmentation de
l’exposition à Viramune.
Itraconazole
200 mg une fois par jour
Itraconazole ASC 0,39
Itraconazole C
min
0,13
Itraconazole C
max
0,62
Névirapine : il n’y a pas eu de
différence significative dans les
paramètres pharmacocinétiques de
la névirapine.
Une augmentation de la
posologie de l’itraconazole
doit être envisagée lorsque ces
deux produits sont administrés
de façon concomitante.
Kétoconazole
400 mg une fois par jour
Kétoconazole ASC 0,28
(0,20-0,40)
Kétoconazole C
min
ND
Kétoconazole C
max
0,56
(0,42-0,73)
La co-administration de
kétoconazole et de Viramune
n’est pas recommandée (voir
rubrique 4.4).
69
Névirapine : concentrations
plasmatiques : 1,15-1,28
(comparé à des valeurs historiques)
ANTIVIRAUX UTILISES DANS LE TRAITEMENT DES HEPATITES B ET C
CHRONIQUES
Adéfovir Les résultats des études in vitro ont
montré un faible antagonisme de la
névirapine par l’adéfovir (voir
rubrique 5.1). Cela n’a pas été
confirmé dans les essais cliniques
et une réduction de l’efficacité n’est
pas attendue. L’adéfovir n’a pas
d’influence sur les isoformes
communs du cytochrome P450
connus pour être impliqués dans le
métabolisme des médicaments chez
l’homme et est excrété par voie
rénale. Aucune interaction
médicamenteuse cliniquement
significative n’est attendue.
L’adéfovir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Entécavir L’entécavir n’est pas un substrat,
un inducteur ou un inhibiteur des
enzymes du cytochrome P450
(CYP450). Au vu de la voie
métabolique de l’entécavir, aucune
interaction médicamenteuse
cliniquement significative n’est
attendue.
L’entécavir et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Interférons (Interférons
pégylés alfa 2a et alfa 2b)
Les interférons n’ont pas d’effet
connu sur les systèmes
enzymatiques CYP3A4 ou 2B6.
Aucune interaction
médicamenteuse cliniquement
significative n’est attendue.
Les interférons et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Ribavirine Les résultats des études in vitro ont
montré un faible antagonisme de la
névirapine par la ribavirine (voir
rubrique 5.1). Cela n’a pas été
confirmé dans les essais cliniques
et une réduction de l’efficacité n’est
pas attendue. La ribavirine n’inhibe
pas les enzymes du cytochrome
P450, et les études de toxicité n’ont
pas mis en évidence d’effet
inducteur de la ribavirine sur les
enzymes hépatiques. Aucune
interaction médicamenteuse
cliniquement significative n’est
attendue.
La ribavirine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
70
Telbivudine La telbivudine n’est pas un
substrat, un inducteur ou un
inhibiteur des enzymes du
cytochrome P450 (CYP450). Au vu
de la voie métabolique de la
telbivudine, aucune interaction
médicamenteuse cliniquement
significative n’est attendue.
La telbivudine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTIACIDES
Cimétidine Cimétidine : aucun effet significatif
sur les paramètres
pharmacocinétiques de la
cimétidine n’a été observé.
Névirapine C
min
1,07
La cimétidine et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
ANTITHROMBOTIQUES
Warfarine L’interaction entre la névirapine et
la warfarine (agent
antithrombotique) est complexe,
avec un risque, aussi bien
d’augmentation que de réduction
du temps de coagulation lorsque
ces médicaments sont utilisés de
façon concomitante.
Une étroite surveillance de
l’activité anticoagulante est
nécessaire.
CONTRACEPTIFS
Acétate de dépo-
médroxyprogestérone
(DMPA)
150 mg tous les 3 mois
DMPA ASC
DMPA C
min
DMPA C
max
Névirapine ASC 1,20
Névirapine C
max
1,20
La co-administration de
Viramune n’a pas affecté la
suppression de l’ovulation
induite par le DMPA.
Le DMPA et Viramune
peuvent être associés sans
ajustement posologique.
Ethinyl estradiol (EE)
0,035 mg
EE ASC 0,80 (0,67-0,97)
EE C
min
ND
EE C
max
0,94 (0,79-1,12)
Les contraceptifs hormonaux
oraux comme méthode unique
de contraception sont
déconseillés chez les femmes
traitées par Viramune (voir
rubrique 4.4). Les doses
appropriées de contraceptifs
hormonaux (oraux ou autres
formes d’application) autres
que le DMPA en association
avec Viramune n’ont pas été
établies en ce qui concerne la
sécurité et l’efficacité.
Noréthindrone (NET)
1,0 mg une fois par jour
NET ASC 0,81 (0,70-0,93)
NET C
min
ND
NET C
max
0,84 (0,73-0,97)
71
ANALGESIQUES / OPIOIDES
Méthadone (dose
individualisée)
Méthadone ASC 0,40 (0,31-0,51)
Méthadone C
min
ND
Méthadone C
max
0,58 (0,50-0,67)
Les patients sous méthadone
initiant un traitement par
Viramune doivent être
surveillés pour un syndrome
de sevrage éventuel et la dose
de méthadone doit être adaptée
en conséquence.
PRODUITS A BASE DE PLANTES
Hypericum perforatum
(Millepertuis)
Les concentrations sériques de
névirapine peuvent être réduites
lors de l’utilisation concomitante de
préparations à base de plantes
contenant du millepertuis
(Hypericum perforatum). Ceci est
dû à l’induction par le millepertuis
des enzymes du métabolisme et/ou
des protéines de transport.
Les préparations à base de
plantes contenant du
millepertuis ne doivent pas
être associées à Viramune
(voir rubrique 4.3). Si un
patient est déjà traité par du
millepertuis, il faut vérifier les
concentrations sériques de
névirapine et si possible la
charge virale et arrêter le
millepertuis. Suite à l’arrêt du
millepertuis, les concentrations
de névirapine peuvent
augmenter. Une adaptation
posologique de Viramune peut
être nécessaire. L’effet
inducteur peut se prolonger
pendant au moins 2 semaines
après l’arrêt du millepertuis.
Autres informations :
Métabolites de la névirapine : Des études menées sur microsomes hépatiques humains indiquent que la
formation des métabolites hydroxylés de la névirapine n'est pas affectée par la présence des produits
suivants : dapsone, rifabutine, rifampicine et triméthoprime/sulfaméthoxazole. En revanche, le
kétoconazole et l'érythromycine ont significativement inhibé la formation des métabolites hydroxylés
de la névirapine.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d’avoir des enfants/Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer ne doivent pas utiliser de contraceptifs oraux comme unique moyen de
contraception car la névirapine risque de diminuer les concentrations plasmatiques de ces
médicaments (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Grossesse
Les données disponibles actuellement concernant les femmes enceintes n’indiquent pas de toxicité
foeto/néonatale ou entraînant des malformations. Aucune autre donnée épidémiologique pertinente
n’est disponible à ce jour. Aucun effet tératogène observable n’a été constaté lors des études de
toxicité sur la reproduction menées chez la rate et la lapine gestantes (voir rubrique 5.3). Aucune étude
contrôlée n’est disponible chez la femme enceinte. La prudence est recommandée en cas de
prescription de névirapine chez la femme enceinte (voir rubrique 4.4). L’hépatotoxicité étant plus
fréquente chez la femme avec un taux de CD4+ supérieur à 250 cellules/mm
3
et une charge virale
plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable ( 50 copies/ml), ces éléments doivent être pris en
considération lors de la décision thérapeutique (voir rubrique 4.4). Les données disponibles ne sont pas
suffisantes pour affirmer que l’absence de risque accru de toxicité observé chez les femmes
72
préalablement traitées, avec une charge virale indétectable (charge virale plasmatique de VIH-1
< 50 copies/ml) et un taux de CD4+ > 250 cellules/mm
3
, qui débutent un traitement par la névirapine
s’applique également aux femmes enceintes. Toutes les études randomisées sur ce sujet ont
spécifiquement exclu les femmes enceintes et les femmes enceintes étaient sous-représentées dans les
études de cohorte ainsi que dans les méta-analyses.
Allaitement
Il est recommandé aux femmes vivant avec le VIH de ne pas allaiter leur nourrisson afin d’éviter la
transmission du VIH.
Fertilité
Les études de toxicité sur la reproduction ont mis en évidence une altération de la fertilité chez le rat.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il n’existe aucune étude spécifique sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Cependant, les patients doivent être avertis qu’ils peuvent présenter des effets indésirables, tels qu’une
fatigue, au cours du traitement par la névirapine. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de
la conduite d’un véhicule ou de l’utilisation de machines. Si les patients se sentent fatigués, ils doivent
éviter les tâches potentiellement dangereuses, notamment conduire une voiture ou utiliser des
machines.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement par Viramune à
libération prolongée chez des patients naïfs de traitement (y compris pendant la période d’initiation du
traitement avec la formulation à libération immédiate) au cours de l’étude clinique 1100.1486
(VERxVE) ont été : éruption cutanée, nausées, anomalies des tests de la fonction hépatique, céphalées,
fatigue, hépatite, douleurs abdominales, diarrhée et pyrexie. Aucun nouvel effet indésirable n’est
apparu avec Viramune comprimés à libération prolongée par rapport à ceux ayant déjà été identifiés
avec Viramune comprimés à libération immédiate et suspension buvable.
L’expérience acquise depuis la mise sur le marché de la névirapine montre que les effets indésirables
les plus graves sont les cas de syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell, les cas graves
d’hépatite/insuffisance hépatique et les syndromes d’hypersensibilité médicamenteuse avec
éosinophilie et symptômes systémiques (éruptions cutanées accompagnées de symptômes généraux
tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles
qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale). Les 18 premières semaines de
traitement constituent une période critique qui nécessite une surveillance étroite des patients (voir
rubrique 4.4).
Tableau résumé des effets indésirables
Les effets indésirables suivants, pouvant être associés à l’administration de Viramune comprimés à
libération prolongée, ont été rapportés. Les fréquences indiquées ci-dessous sont basées sur les taux
d’incidence bruts des effets indésirables observés dans les groupes traités par Viramune à libération
immédiate (période d’initiation, tableau 1) et Viramune à libération prolongée (phase
randomisée/période d’entretien, tableau 2) de l’étude clinique 1100.1486 menée chez 1 068 patients
exposés à Viramune avec ténofovir/emtricitabine en traitement associé.
Les fréquences de survenue sont définies par la classification suivante : très fréquent ( 1/10) ;
fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) ; rare ( 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare
(< 1/10 000).
73
Tableau 1 : Période d’initiation avec Viramune à libération immédiate
Affections hématologiques et du système lymphatique
Peu fréquent : granulocytopénie
Rare : anémie
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, angioedème, urticaire),
syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes
systémiques, réaction anaphylactique
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées
Affections gastro-intestinales
Fréquent : douleurs abdominales, nausées, diarrhées
Peu fréquent : vomissements
Affections hépato-biliaires
Peu fréquent : ictère, hépatite fulminante (pouvant être fatale)
Rare : hépatite (incluant des cas d’hépatotoxicité sévère et menaçant le pronostic vital)
(0,09 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent : éruption cutanée (6,7 %)
Peu fréquent : syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal) (0,2 %),
angioedème, urticaire
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Peu fréquent : arthralgie, myalgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquent : fatigue, pyrexie
Investigations
Peu fréquent : tests de la fonction hépatique anormaux (augmentation de l’alanine
aminotransférase ; augmentation des transaminases ; augmentation de l’aspartate
aminotransférase ; augmentation de la gamma-glutamyltransférase ; augmentation
des enzymes hépatiques ; hypertransaminasémie), diminution de la phosphorémie,
augmentation de la pression artérielle
Tableau 2 : Période d’entretien avec Viramune à libération prolongée
Affections hématologiques et du système lymphatique
Peu fréquent : anémie, granulocytopénie
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, angioedème, urticaire),
syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes
systémiques, réaction anaphylactique
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées
Affections gastro-intestinales
Fréquent : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées
74
Affections hépato-biliaires
Fréquent : hépatite (incluant des cas d’hépatotoxicité sévère et menaçant le pronostic vital)
(1,6 %)
Peu fréquent : ictère, hépatite fulminante (pouvant être fatale)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent : éruption cutanée (5,7 %)
Peu fréquent : syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal) (0,6 %),
angioedème, urticaire
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Peu fréquent : arthralgie, myalgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquent : fatigue
Peu fréquent : pyrexie
Investigations
Fréquent : tests de la fonction hépatique anormaux (augmentation de l’alanine
aminotransférase ; augmentation des transaminases ; augmentation de l’aspartate
aminotransférase ; augmentation de la gamma-glutamyltransférase ; augmentation
des enzymes hépatiques ; hypertransaminasémie), diminution de la phosphorémie,
augmentation de la pression artérielle
Description de certains effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été identifiés dans d’autres études sur la névirapine ou lors de la
surveillance après commercialisation, mais n’ont pas été observés au cours de l’étude clinique
randomisée, contrôlée 1100.1486.
Puisque la granulocytopénie, le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et
symptômes systémiques, la réaction anaphylactique, l’ictère, l’hépatite fulminante (pouvant être
fatale), l’urticaire, la diminution de la phosphorémie et l’augmentation de la pression artérielle
survenus pendant la période d’initiation avec Viramune à libération immédiate n’ont pas été observés
dans l’étude 1100.1486, la catégorie de fréquence a été estimée par un calcul statistique basé sur le
nombre total de patients exposés à la névirapine à libération immédiate au cours de la période
d’initiation dans l’étude clinique randomisée, contrôlée 1100.1486 (n = 1 068).
De même, puisque l’anémie, la granulocytopénie, la réaction anaphylactique, l’ictère, le syndrome de
Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal), l’angioedème, la diminution de la
phosphorémie et l’augmentation de la pression artérielle survenus pendant la période d’entretien avec
Viramune à libération prolongée n’ont pas été observés dans l’étude 1100.1486, la catégorie de
fréquence a été estimée par un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à la
névirapine à libération prolongée au cours de la phase d’entretien dans l’étude clinique randomisée,
contrôlée 1100.1486 (n = 505).
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent
survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables suivants ont également été rapportés lors de l’administration de névirapine en
association à d’autres agents antirétroviraux : pancréatite, neuropathie sensitive périphérique et
thrombocytopénie. Ces effets indésirables sont fréquemment observés avec d’autres agents
antirétroviraux et peuvent survenir lorsque la névirapine est administrée en association avec ces
agents. Il est cependant peu probable que ces effets soient liés au traitement par la névirapine.
Rarement, des syndromes d'insuffisance hépato-rénale ont été rapportés.
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de
l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des
infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies autoimmunes
75
(comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont également été rapportées; cependant, le
délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après
l’instauration du traitement (voir rubrique 4.4).
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de
risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association
d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Peau et tissu sous-cutané
Les manifestations les plus fréquentes de la toxicité de la névirapine sont des éruptions cutanées.
Les éruptions cutanées sont habituellement d'intensité légère à modérée et à type d'éruptions
érythémateuses maculopapuleuses s'accompagnant ou non de prurit et localisées au tronc, à la face et
aux membres. Des cas d’hypersensibilité (incluant des cas de réaction anaphylactique, angioœdème et
urticaire) ont été rapportés. Les éruptions cutanées surviennent seules ou dans un contexte de
syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques,
caractérisées par une éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux tels que fièvre,
arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie,
granulocytopénie et atteinte rénale.
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital sont survenues chez des patients
traités par la névirapine, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson et de syndrome de Lyell.
Des cas fatals de syndrome de Stevens-Johnson, de syndrome de Lyell et de syndrome
d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques ont été rapportés. La
majorité des éruptions sévères est survenue au cours des 6 premières semaines de traitement
nécessitant parfois une hospitalisation (une prise en charge chirurgicale a été nécessaire dans un cas)
(voir rubrique 4.4).
Au cours de l’étude 1100.1486 (VERxVE), les patients naïfs de traitements antirétroviraux ont reçu
une dose initiale de Viramune 200 mg à libération immédiate une fois par jour pendant 14 jours
(n = 1 068), puis ont été randomisés pour recevoir soit Viramune 200 mg à libération immédiate deux
fois par jour, soit Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour. Tous les patients ont reçu
l’association ténofovir + emtricitabine comme traitement de fond. Les données de tolérance sont
basées sur l’ensemble des visites des patients jusqu’à ce que le dernier patient ait terminé les
144 semaines de l’essai. Cela inclut également les données de tolérance correspondant aux visites des
patients dans la phase d’extension en ouvert après la 144
ème
semaine (phase dans laquelle les patients
de chacun des groupes de traitement qui avaient terminé la période en aveugle de 144 semaines
pouvaient entrer). Des éruptions cutanées sévères ou menaçant le pronostic vital considérées comme
reliées au traitement par la névirapine sont survenues chez 1,1 % des patients au cours de la période
d’initiation du traitement par Viramune à libération immédiate. Des éruptions cutanées sévères sont
survenues chez respectivement 1,4 % et 0,2 % des patients dans les groupes traités par Viramune à
libération immédiate et Viramune à libération prolongée au cours de la phase randomisée. Aucun
événement indésirable cutané menaçant le pronostic vital (grade 4) considéré comme étant relié à
Viramune n’a été rapporté au cours de la phase randomisée de l'étude. Six cas de syndrome de
Stevens-Johnson ont été rapportés au cours de l’étude ; tous sauf un sont survenus au cours des 30
premiers jours de traitement par la névirapine.
Au cours de l’étude 1100.1526 (TRANxITION), les patients traités par Viramune 200 mg à libération
immédiate deux fois par jour pendant au moins 18 semaines ont été randomisés soit pour recevoir
Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour (n = 295), soit pour conserver leur
traitement par Viramune à libération immédiate (n = 148). Dans cette étude, aucune éruption cutanée
de grade 3 ou 4 n’a été observée dans les différents groupes de traitement.
Foie et voies biliaires
Les anomalies biologiques observées le plus fréquemment sont des augmentations des paramètres
fonctionnels hépatiques (ALAT, ASAT, Gamma-GT, bilirubine totale et phosphatases alcalines). Les
76
élévations asymptomatiques des Gamma-GT sont les événements les plus fréquents. Des cas d'ictères
ont été rapportés. Des cas d’hépatite (hépatotoxicité sévère menaçant le pronostic vital, y compris des
cas fatals d’hépatite fulminante) sont survenus chez des patients traités par la névirapine. Le meilleur
élément de pronostic pour la survenue des effets indésirables hépatiques graves était l’élévation des
paramètres fonctionnels hépatiques par rapport aux valeurs basales. Les 18 premières semaines de
traitement constituent une période critique nécessitant une surveillance étroite des patients (voir
rubrique 4.4).
Dans l’étude 1100.1486 (VERxVE), des patients naïfs de traitement ont reçu une dose initiale de
Viramune 200 mg à libération immédiate une fois par jour pendant 14 jours, puis ont été randomisés
pour recevoir soit Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour, soit Viramune 400 mg
à libération prolongée une fois par jour. Tous les patients ont reçu l’association
ténofovir + emtricitabine comme traitement de fond. Les patients inclus dans l’étude avaient des taux
de CD4+ < 250 cellules/mm
3
pour les femmes et < 400 cellules/mm
3
pour les hommes. Les données
sur les symptômes potentiels d’événements hépatiques ont été recueillies de manière prospective au
cours de cette étude. Les données de tolérance comprennent celles de toutes les visites des patients
jusqu’à ce que le dernier patient ait achevé l’étude à 144 semaines. L’incidence des événements
hépatiques symptomatiques au cours de la période d’initiation du traitement par Viramune à libération
immédiate a été de 0,5 %. Après la période d’initiation, l’incidence des événements hépatiques
symptomatiques a été de 2,4 % dans le groupe Viramune à libération immédiate et de 1,6 % dans le
groupe Viramune à libération prolongée. D’une manière générale, l’incidence des événements
hépatiques symptomatiques a été comparable entre les hommes et les femmes participant à l’étude
VERxVE.
Dans l’étude 1100.1526 (TRANxITION), aucun événement hépatique clinique de grade 3 ou 4 n’a été
observé dans les différents groupes de traitement.
Population pédiatrique
Au cours d’une étude clinique chez 361 enfants avec Viramune comprimés à libération immédiate et
suspension buvable, dont la majorité recevait un traitement associant ZDV et/ou ddI, les effets
indésirables liés à l’administration de la névirapine et rapportés le plus fréquemment ont été
comparables aux effets indésirables observés chez les adultes. Des cas de granulocytopénie ont été
observés plus fréquemment chez l’enfant. Au cours d’une étude clinique en ouvert (ACTG 180), les
cas de granulocytopénie considérés comme liés au traitement ont été observés chez 5/37 patients
(13,5 %). Dans l’étude ACTG 245 menée en double aveugle contrôlée versus placebo, la fréquence
des cas de granulocytopénie graves considérés comme liés au traitement était de 5/305 (1,6 %). Des
cas isolés de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de transition de Stevens-Johnson/Lyell
ont été rapportés dans cette population.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Il n'existe aucun antidote connu à la névirapine en cas de prise d'une dose excessive. Des cas de
surdosage à Viramune à libération immédiate ont été rapportés, concernant des doses comprises entre
800 et 6 000 mg par jour sur des périodes allant jusqu’à 15 jours. Ils se sont manifestés par des
œdèmes, des érythèmes noueux, une asthénie, de la fièvre, des céphalées, des insomnies, des nausées,
des infiltrats pulmonaires, des éruptions cutanées, des vertiges, des vomissements, élévation des
transaminases et une perte de poids. Tous ces événements ont régressé à l’arrêt du traitement par
névirapine.
77
Population pédiatrique
Un cas de surdosage accidentel massif chez un nouveau-né a été rapporté. La dose ingérée était égale à
40 fois la dose recommandée de 2 mg/kg/jour. Une légère neutropénie isolée et une hyperlactatémie
ont été observées, qui ont disparu spontanément en une semaine sans aucune complication clinique.
Un an plus tard, le développement de l'enfant restait normal.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, inhibiteurs non nucléosidiques de la
transcriptase inverse, Code ATC : J05AG01.
canisme d’action
La névirapine est un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) du VIH-1.
La névirapine est un inhibiteur non compétitif de la transcriptase inverse du VIH-1, mais n’a aucun
effet inhibiteur biologiquement significatif sur la transcriptase inverse du VIH-2 ou sur les ADN-
polymérases α, β, γ ou δ des eucaryotes.
Activité antivirale in vitro
La valeur médiane de la concentration inhibitrice à 50 % (CE
50
) de la névirapine a été de 63 nM contre
un ensemble d’isolats du VIH-1 du groupe M, de sous-types A, B, C, D, F, G et H, et de formes
recombinantes circulantes (circulating recombinant forms, CRF) CRF01_AE, CRF02_AG et
CRF12_BF se répliquant dans des cellules humaines embryonnaires de rein 293. Dans un ensemble de
2 923 isolats cliniques du VIH-1 principalement de sous-type B, la valeur moyenne de la CE
50
a été de
90 nM. Des valeurs similaires de la CE
50
sont obtenues lorsque l’activité antivirale de la névirapine est
mesurée dans des cellules mononuclées du sang périphérique, des macrophages dérivés de monocytes
ou une lignée cellulaire lymphoblastoïde. La névirapine n’a aucune activité antivirale en culture
cellulaire contre des isolats de VIH-1 de groupe O ou des isolats du VIH-2.
La névirapine en association avec l’éfavirenz a montré une forte activité antagoniste contre le VIH-1
in vitro (voir rubrique 4.5) et a montré des effets additifs à antagonistes avec l’inhibiteur de protéase
ritonavir ou avec l’inhibiteur de fusion enfuvirtide. La névirapine en association avec les inhibiteurs de
protéase amprénavir, atazanavir, indinavir, lopinavir, saquinavir et tipranavir, et avec les inhibiteurs
nucléosidiques de la transcriptase inverse abacavir, didanosine, emtricitabine, lamivudine, stavudine,
ténofovir et zidovudine a montré une activité contre le VIH-1 additive à synergique. L’activité in vitro
anti-VIH-1 de la névirapine a été antagonisée par l’adéfovir, médicament contre le virus de
l’hépatite B, et par la ribavirine, médicament contre le virus de l’hépatite C.
sistances
Des isolats du VIH-1 présentant une sensibilité réduite (de 100 à 250 fois) à la névirapine émergent
dans des cultures cellulaires. L’analyse génotypique a montré l’existence des mutations Y181C et/ou
V106A sur le gène de la transcriptase inverse du VIH-1 en fonction de la souche virale et de la lignée
cellulaire utilisées. Le délai d’apparition d’une résistance à la névirapine dans les cultures cellulaires
n’a pas été modifié lorsque la névirapine a été utilisée en association avec plusieurs autres INNTI.
L’analyse génotypique des isolats provenant de patients naïfs de traitement antirétroviral présentant un
échec virologique (n = 71) recevant la névirapine une fois par jour (n = 25) ou deux fois par jour
(n = 46) en association avec la lamivudine et la stavudine pendant 48 semaines a montré que les isolats
provenant respectivement de 8 patients sur 25 et de 23 patients sur 46 contenaient au moins l’une des
substitutions associées à une résistance aux INNTI suivantes : Y181C, K101E, G190A/S, K103N,
V106A/M, V108I, Y188C/L, A98G, F227L et M230L.
78
Une analyse génotypique a été effectuée sur des isolats provenant de 86 patients naïfs de traitements
antirétroviraux ayant interrompu l’étude VERxVE (1100.1486) après avoir présenté un échec
virologique (rebond, réponse partielle), ou à la suite d’un événement indésirable ou ayant présenté une
augmentation transitoire de la charge virale au cours de l’étude. L’analyse de ces échantillons de
patients traités par Viramune à libération immédiate deux fois par jour ou Viramune à libération
prolongée une fois par jour, en association avec le ténofovir et l’emtricitabine, a montré que les isolats
provenant de 50 patients contenaient des mutations de résistance attendues avec un schéma
thérapeutique à base de névirapine. Parmi ces 50 patients, 28 ont développé une résistance à
l’éfavirenz et 39 ont développé une résistance à l’étravirine (la mutation de résistance apparaissant le
plus fréquemment étant Y181C). Aucune différence n'a été observée sur la base de la formulation
administrée (libération immédiate deux fois par jour ou libération prolongée une fois par jour).
Les mutations observées lors de l’échec ont été celles attendues avec un schéma posologique à base de
névirapine. Deux nouvelles substitutions sur des codons précédemment associés à une résistance à la
névirapine ont été observées : un patient avec la mutation Y181I dans le groupe Viramune à libération
prolongée et un patient avec la mutation Y188N dans le groupe Viramune à libération immédiate ; la
résistance à la névirapine a été confirmée par le phénotype.
Résistances croisées
L’émergence rapide de souches du VIH présentant une résistance croisée aux INNTI a été observée
in vitro. Une résistance croisée avec l’éfavirenz est attendue en cas d’échec virologique avec la
névirapine. En fonction des résultats des tests de résistance, un traitement contenant l’étravirine
pourrait être utilisé par la suite. Une résistance croisée entre la névirapine et les inhibiteurs de la
protéase, les inhibiteurs de l’intégrase ou les inhibiteurs d’entrée est improbable dans la mesure où les
cibles enzymatiques impliquées sont différentes. De même, le risque d’une résistance croisée entre la
névirapine et les INTI est faible dans la mesure où les molécules ont des sites de liaison différents sur
la transcriptase inverse.
Résultats cliniques
Viramune a été évalué pour le traitement des patients naïfs et pour celui des patients préalablement
traités par des antirétroviraux.
Études cliniques avec les comprimés à libération prolongée
L’efficacité clinique de Viramune à libération prolongée est basée sur les données à 48 semaines d’une
étude randomisée, en double aveugle, double placebo de phase 3 (VERxVE étude 1100.1486) menée
chez des patients naïfs de traitement, et sur les données à 24 semaines d’une étude ouverte, randomisée
effectuée chez des patients ayant remplacé Viramune comprimés à libération immédiate administré
deux fois par jour par Viramune comprimés à libération prolongée administré une fois par jour
(TRANxITION étude 1100.1526).
Patients naïfs de traitement
L’étude VERxVE (étude 1100.1486) est une étude de phase 3 dans laquelle des patients naïfs de
traitement ont reçu Viramune 200 mg à libération immédiate une fois par jour pendant 14 jours, puis
ont été randomisés pour recevoir soit Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour, soit
Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour. Tous les patients ont reçu l’association
ténofovir + emtricitabine en traitement de fond. La randomisation a été stratifiée selon le taux d’ARN
du VIH-1 à la sélection ( 100 000 copies/ml et > 100 000 copies/ml). Un certain nombre de
caractéristiques démographiques et pathologiques initiales sont présentées dans le Tableau 1.
79
Tableau 1 : Caractéristiques démographiques et pathologiques initiales dans l’étude 1100.1486.
Viramune
à libération immédiate
Viramune
à libération prolongée
n = 508* n = 505
Sexe
- Homme 85 % 85 %
- Femme 15 % 15 %
Race
- Blanche 74 % 77 %
- Noire 22 % 19 %
- Asiatique 3 % 3 %
- Autre
**
1 % 2 %
Région
- Amérique du Nord 30 % 28 %
- Europe 50 % 51 %
- Amérique latine 10 % 12 %
- Afrique 11 % 10 %
Concentration plasmatique initiale de l’ARN du VIH-1 (log
10
copies/ml)
- Moyenne (SD) 4,7 (0,6) 4,7 (0,7)
- ≤ 100 000 66 % 67 %
- > 100 000 34 % 33 %
Taux initial des CD4+ (cellules/mm
3
)
- Moyenne (SD) 228 (86) 230 (81)
Sous-type de VIH-1
- B 71 % 75 %
- Non-B 29 % 24 %
* Dont 2 patients ayant été randomisés mais n’ayant jamais reçu les médicaments à l’étude.
** Dont Indiens d’Amérique/natifs d’Alaska et Hawaïens/autochtones des îles pacifiques.
Le tableau 2 décrit les résultats à la semaine 48 de l’étude VERxVE (1100.1486). Ces résultats
comprennent ceux de l’ensemble des patients randomisés après la période d’initiation du traitement de
14 jours avec Viramune à libération immédiate et ayant reçu au moins une dose de médicament en
aveugle.
Tableau 2 : Résultats à la semaine 48 de l’étude 1100.1486*.
Viramune à
libération immédiate
n = 506
Viramune à
libération prolongée
n = 505
Répondeur virologique (ARN du VIH-1
< 50 copies/ml)
75,9 % 81,0 %
Échec virologique 5,9 % 3,2 %
- Absence de suppression jusqu’à la semaine 48 2,6 % 1,0 %
- Rebond 3,4 % 2,2 %
Arrêt du traitement avant la semaine 48 18,2 % 15,8 %
- Décès 0,6 % 0,2 %
- Événements indésirables 8,3 % 6,3 %
- Autre** 9,3 % 9,4 %
* Dont les patients ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle après la randomisation. Les
patients ayant arrêté le traitement au cours de la période d’initiation ont été exclus.
** Dont les cas suivants : perdu de vue, retrait du consentement, non-observance, absence d’efficacité, grossesse
et autre.
À la semaine 48, le changement moyen par rapport aux valeurs initiales du taux des lymphocytes
CD4+ a été respectivement de 184 cellules/mm
3
et de 197 cellules/mm
3
pour les groupes traités
respectivement par Viramune à libération immédiate et Viramune à libération prolongée.
80
Le tableau 3 décrit les résultats à la semaine 48 de l’étude 1100.1486 (après la randomisation) en
fonction de la charge virale initiale.
Tableau 3 : Résultats à la semaine 48 de l’étude 1100.1486 par rapport à la charge virale
initiale*.
Nombre de répondeurs/nombre total (%) Différence en %
(IC à 95 %)
Viramune à
libération immédiate
Viramune à
libération prolongée
Strate de la charge virale
initiale du VIH-1
(copies/ml)
- 100 000 240/303 (79,2 %) 267/311 (85,0 %) 6,6 (0,7 ; 12,6)
- > 100 000 144/203 (70,9 %) 142/194 (73,2 %) 2,3 (-6,6 ; 11,1)
Total
384/506 (
75,9
%
) 409/505 (
81,0
%
)
4,9 (-0,1 ; 10,0)**
* Dont les patients ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle après la randomisation. Les
patients ayant arrêté le traitement au cours de la phase d’initiation ont été exclus.
** Sur la base de tests statistiques de Cochrane avec une correction de continuité pour le calcul de la variance.
Le pourcentage global de répondeurs au traitement observés au cours de l’étude 1100.1486 (y compris
la période d’initiation), quelle que soit la formulation, a été de 793/1 068 = 74,3 %. Le dénominateur
1 068 comprend 55 patients ayant arrêté le traitement au cours de la période d’initiation et deux
patients randomisés n’ayant jamais été traités avec la dose randomisée. Le numérateur 793 est le
nombre de patients ayant répondu au traitement à 48 semaines (384 avec la formulation à libération
immédiate et 409 avec la formulation à libération prolongée).
Lipides, changement par rapport aux valeurs initiales
Les changements par rapport aux valeurs initiales des concentrations de lipides à jeun sont présentés
dans le Tableau 4.
Tableau 4 : Résumé des valeurs des lipides à l’initiation (sélection) et à la semaine 48 de l’étude
1100.1486.
Viramune
à libération immédiate
Viramune
à libération prolongée
Valeur
initiale
(moyenne)
n = 503
Semaine 48
(moyenne)
n = 407
Pourcentage
de
changement
*
n = 406
Valeur
initiale
(moyenne)
n = 505
Semaine 48
(moyenne)
n = 419
Pourcentage
de
changement
*
n = 419
LDL (mg/dl) 98,8 110,0 +9 98,3 109,5 +7
HDL (mg/dl) 38,8 52,2 +32 39,0 50,0 +27
Cholestérol
total (mg/dl)
163,8 186,5 +13 163,2 183,8 +11
Cholestérol
total /HDL
4,4 3,8 -14 4,4 3,9 -12
Triglycérides
(mg/dl)
131,2 124,5 -9 132,8 127,5 -7
*
Le pourcentage de changement est la médiane des changements intra-patients par rapport aux valeurs initiales
pour les patients disposant de valeurs initiales et à 48 semaines, mais il ne constitue pas une simple différence
entre les valeurs initiales et les valeurs moyennes à la semaine 48.
Patients remplaçant Viramune à libération immédiate par Viramune à libération prolongée
L’étude TRANxITION (étude 1100.1526) est une étude de phase 3 ayant évalué la tolérance et
l’activité antivirale chez des patients remplaçant Viramune à libération immédiate par Viramune à
libération prolongée. Dans cette étude ouverte, 443 patients déjà traités par une thérapie antivirale
contenant Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour et dont la concentration d’ARN
du VIH-1 était < 50 copies/ml ont été randomisés selon un ratio de 2:1 pour recevoir soit Viramune
400 mg à libération prolongée une fois par jour, soit Viramune 200 mg à libération immédiate deux
81
fois par jour. Environ la moitié des patients recevaient en traitement de fond ténofovir + emtricitabine,
les autres recevaient le sulfate d’abacavir + la lamivudine ou la zidovudine + la lamivudine. Environ la
moitié des patients avaient été exposés pendant au moins trois ans à Viramune à libération immédiate
avant de commencer l’étude 1100.1526.
24 semaines après la randomisation dans l’étude TRANxITION, respectivement 92,6 % et 93,6 % des
patients traités par Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour ou Viramune 400 mg à
libération prolongée une fois par jour ont continué à présenter une concentration d’ARN du VIH-1
< 50 copies/ml.
Population pédiatrique
Les résultats d’une analyse à 48 semaines de l’étude BI 1100.1368 conduite en Afrique du Sud ont
confirmé que les doses de névirapine de 4/7 mg/kg et de 150 mg/m
2
étaient bien tolérées et efficaces
pour le traitement de la population pédiatrique naïve de traitement antirétroviral. Une amélioration
marquée du taux de CD4+ était observée au bout de 48 semaines pour les deux groupes de dose. De
plus, les deux doses de traitement ont été efficaces sur la réduction de la charge virale. Au cours de
cette étude sur 48 semaines, aucun élément inattendu de tolérance n’a été observé dans les deux
groupes.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption :
La pharmacocinétique de la névirapine a été étudiée au cours d’une étude à dose unique (étude
1100.1485) de Viramune à libération prolongée menée chez 17 volontaires sains. La biodisponibilité
relative de la névirapine administrée sous forme d’un comprimé de Viramune 400 mg à libération
prolongée par rapport à deux comprimés de Viramune 200 mg à libération immédiate a été
approximativement de 75 %. La concentration plasmatique maximale moyenne de la névirapine a été
de 2 060 ng/ml mesurée en moyenne 24,5 heures après l’administration des comprimés de Viramune
400 mg à libération prolongée.
La pharmacocinétique de Viramune à libération prolongée a également été étudiée au cours d’une
étude pharmacocinétique à doses multiples (étude 1100.1489) chez 24 patients infectés par le VIH-1 et
remplaçant un traitement chronique par Viramune à libération immédiate par Viramune à libération
prolongée. L’ASC
0-24,ss
et la C
min,ss
de la névirapine mesurées après 19 jours d’administration à jeun de
comprimés de Viramune 400 mg à libération prolongée une fois par jour ont atteint respectivement
environ 80 % et 90 % de l’ASC
0-24,ss
et de la C
min,ss
mesurées lorsque les patients étaient traités par les
comprimés de Viramune 200 mg à libération immédiate deux fois par jour. La moyenne géométrique
de la C
min,ss
de la névirapine a été de 2 770 ng/ml.
Lorsque Viramune à libération prolongée a été administré simultanément à un repas riche en graisses,
l’ASC
0-24,ss
et la C
min,ss
de la névirapine ont atteint respectivement environ 94 % et 98 % de l’ASC
0-24,ss
et de la C
min,ss
mesurées lorsque les patients étaient traités par les comprimés de Viramune à libération
immédiate. La différence observée au niveau de la pharmacocinétique de la névirapine, lorsque les
comprimés de Viramune à libération prolongée ont été administrés en dehors ou pendant les repas, n’a
pas été considérée comme cliniquement significative. Les comprimés de Viramune à libération
prolongée peuvent par conséquent être administrés avec ou sans nourriture.
Certains patients ont signalé la présence de résidus dans leurs selles pouvant ressembler à des
comprimés intacts. D'après les données disponibles à ce jour, il n’a pas été démontré que cela ait une
incidence sur la réponse thérapeutique.
Distribution : La névirapine est lipophile et est essentiellement sous forme non ionisée au pH
physiologique. Après injection intraveineuse chez des adultes sains, le volume de distribution (Vdss)
de la névirapine a été de 1,21 ± 0,09 l/kg, ce qui suggère que la névirapine est largement distribuée
chez l'homme. La névirapine franchit facilement la barrière placentaire et est excrétée dans le lait. Le
taux de liaison de la névirapine aux protéines plasmatiques est d'environ 60 % quand sa concentration
plasmatique est comprise entre 1 à 10 µg/ml. La concentration de la névirapine dans le liquide
82
céphalo-rachidien humain (n = 6) a été égale à 45 % (± 5 %) de la concentration plasmatique, soit un
rapport voisin de la fraction non liée aux protéines plasmatiques.
Biotransformation et élimination : Des études in vivo chez l'homme et in vitro sur microsomes
hépatiques humains indiquent que la névirapine est très fortement métabolisée par le système oxydatif
du cytochrome P450, donnant naissance à plusieurs métabolites hydroxylés. Les études in vitro sur
microsomes hépatiques humains suggèrent que le métabolisme oxydatif de la névirapine est
essentiellement médié par les iso-enzymes CYP3A du cytochrome P450, mais que d'autres
iso-enzymes peuvent jouer un rôle accessoire. Une étude du métabolisme et de l'excrétion a été menée
chez huit volontaires sains de sexe masculin après un traitement par la névirapine à raison de 200 mg
deux fois par jour jusqu'à l'état d'équilibre suivis d'une dose unique de 50 mg de
14
C-névirapine. Après
récupération de 91,4 ± 10,5 %, de la dose radioactive administrée, il est apparu que l’excrétion était
principalement urinaire (81,3 ± 11,1 % contre 10,1 ± 1,5 % pour la voie fécale). Plus de 80 % de la
radioactivité urinaire correspondent à des glycuroconjugués des métabolites hydroxylés. On peut en
conclure que, le métabolisme par le cytochrome P450, la glycuroconjugaison et l'excrétion urinaire de
métabolites glycuroconjugués représentent la principale voie de biotransformation et d'élimination de
la névirapine chez l'homme. Seule une faible fraction (< 5 %) de la radioactivité urinaire (représentant
moins de 3 % de la dose totale) correspond à la molécule mère intacte, ce qui démontre que l'excrétion
rénale joue un rôle mineur dans l'excrétion de la névirapine inchangée.
Des données montrent que la névirapine est un inducteur des enzymes métaboliques hépatiques du
cytochrome P450. La pharmacocinétique de l'auto-induction se caractérise par une augmentation
voisine de 1,5 à 2 fois de la clairance apparente de la névirapine entre la première prise orale et deux à
quatre semaines de traitement par 200 à 400 mg/jour. Cette auto-induction résulte également en une
diminution correspondante de la demi-vie plasmatique terminale de la névirapine, qui passe d'environ
45 heures (dose unique) à environ 25 à 30 heures après administration réitérée de 200 à 400 mg/jour.
Insuffisance rénale : Les propriétés pharmacocinétiques après administration d’une dose unique de
névirapine à libération immédiate ont été comparées chez 23 patients présentant soit une insuffisance
rénale légère (50 CLcr < 80 ml/min) ou modérée (30 CLcr < 50 ml/min), soit une atteinte rénale
sévère (CLcr < 30 ml/min), soit une insuffisance rénale, ou une insuffisance rénale phase terminale
nécessitant une dialyse et chez 8 patients présentant une fonction rénale normale (CLcr > 80 ml/min).
L’insuffisance rénale (légère, modérée ou sévère) n’a pas entraîné de modification significative des
propriétés pharmacocinétiques de névirapine. Cependant, chez les patients présentant une insuffisance
rénale en phase terminale nécessitant une dialyse, l’ASC de la névirapine a été réduite de 43,5 % après
une période d’exposition de 1 semaine. Une accumulation des métabolites hydroxy de la névirapine
dans le plasma a également été observée. Les résultats suggèrent qu’une dose additionnelle chez
l’adulte de 200 mg de névirapine à libération immédiate après chaque dialyse peut compenser l’effet
de la dialyse sur la clairance de la névirapine. Par ailleurs, chez les patients ayant une clairance à la
créatinine 20 ml/min, une adaptation posologique de la névirapine n’est pas nécessaire. Chez les
patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale et sous dialyse, il est recommandé
d’administrer après chaque dialyse une dose supplémentaire de Viramune suspension buvable ou
comprimés à libération immédiate correspondant à 50 % de la dose quotidienne recommandée de
Viramune suspension buvable ou comprimés à libération immédiate, ce qui permettra de compenser
les effets de la dialyse sur la clairance de la névirapine. Viramune comprimés à libération prolongée
n’a pas été étudié chez des patients atteints d’insuffisance rénale ; Viramune à libération immédiate
doit donc être utilisé.
Insuffisance hépatique : Une étude à l’état d’équilibre a été conduite chez 46 patients ayant une fibrose
hépatique, reflet de l’insuffisance hépatique, à un stade :
- léger (n = 17 ; score Ishak 1-2),
- modéré (n = 20 ; score Ishak 3-4),
- ou sévère (n = 9 ; score Ishak 5-6, Child-Pugh classe A chez 8 patients ; le score Child-Pugh n’a pas
été évalué chez un patient).
Les patients de l’étude recevaient un traitement antirétroviral comprenant Viramune 200 mg
comprimés à libération immédiate deux fois par jour pendant au moins 6 semaines avant les
83
prélèvements pharmacocinétiques, et présentaient une durée médiane de traitement de 3,4 années.
Dans cette étude, le profil pharmacocinétique en doses multiples de la névirapine et des cinq
métabolites oxydés n’a pas été modifié.
Cependant, environ 15 % de ces patients ayant une fibrose hépatique ont présenté des concentrations
résiduelles de névirapine supérieures à 9 000 ng/ml (2 fois la concentration résiduelle moyenne
habituelle). Les patients présentant une insuffisance hépatique doivent être attentivement surveillés
afin de détecter tout signe de toxicité médicamenteuse.
Au cours d’une étude pharmacocinétique avec une dose unique de 200 mg de Viramune comprimés à
libération immédiate, chez des patients VIH-négatifs présentant une insuffisance hépatique légère à
modérée (Child-Pugh classe A, n = 6 ; Child-Pugh classe B, n = 4), une augmentation significative de
l’ASC de la névirapine a été observée chez un patient Child-Pugh B présentant une ascite, suggérant
que les patients avec une aggravation de la fonction hépatique et une ascite peuvent présenter un
risque d’accumulation de la névirapine dans la circulation systémique. Puisque la névirapine en doses
multiples induit son propre métabolisme, cette étude en dose unique peut ne pas refléter l’impact de
l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique en doses multiples (voir rubrique 4.4). Viramune
comprimés à libération prolongée n’a pas été évalué chez des patients atteints d’insuffisance
hépatique ; Viramune à libération immédiate doit donc être utilisé.
Sexe
Dans l’étude multinationale 2NN menée avec Viramune à libération immédiate, une analyse de
pharmacocinétique de population a été effectuée sur 1 077 patients, incluant 391 femmes. Les femmes
ont présenté une diminution de la clairance de la névirapine de 13,8 % par rapport aux hommes. Cette
différence n’est pas considérée comme cliniquement significative. Dans la mesure où ni le poids
corporel ni l’Indice de Masse Corporelle (IMC) n’ont d’influence sur la clairance de la névirapine,
l’influence du sexe ne peut être expliquée par le volume corporel.
Les effets du sexe des patients (masculin/féminin) sur la pharmacocinétique de Viramune à libération
prolongée ont été étudiés au cours de l’étude 1100.1486. Les patients de sexe féminin ont tendance à
présenter des concentrations résiduelles plus élevées (environ 20 à 30 %) à la fois dans les groupes
traités par Viramune à libération prolongée et à libération immédiate.
Personnes âgées
La pharmacocinétique de la névirapine chez les adultes infectés par le VIH-1 ne semble pas varier
avec l’âge (de 18 à 68 ans). La névirapine n'a pas fait l'objet d'études spécifiques chez des patients de
plus de 65 ans. Les patients noirs (n = 80 par groupe) de l’étude 1100.1486 ont montré des
concentrations résiduelles environ 30 % supérieures à celles des patients caucasiens (250 à
325 patients par groupe) à la fois dans les bras traités par Viramune à libération immédiate et à
libération prolongée au cours de 48 semaines de traitement à la dose de 400 mg/jour.
Population pédiatrique
Les données concernant la pharmacocinétique de la névirapine sont issues de deux sources
principales : une étude sur 48 semaines chez l’enfant conduite en Afrique du Sud (BI 1100.1368)
incluant 123 patients naïfs HIV-1 positifs, âgés de trois mois à 16 ans et une analyse consolidée de
5 protocoles du Peadiatric AIDS Clinical Trials Group (PACTG), comprenant 495 patients âgés de
14 jours à 19 ans.
Des données pharmacocinétiques provenant de 33 patients (entre 0,77 et 13,7 ans), ayant été prélevés
de la totalité des échantillons, ont démontré que la clairance de la névirapine augmentait avec l’âge
proportionnellement à l’augmentation de la surface corporelle. Des doses de névirapine de 150 mg/m
2
deux fois par jour (après une période d’initiation de 150 mg/m
2
une fois par jour) ont conduit à une
moyenne géométrique ou une concentration plasmatique résiduelle moyenne entre 4 et 6 µg/ml
(comme attendu d’après les données chez l’adulte). De plus, la concentration plasmatique résiduelle de
névirapine observée était comparable entre les deux méthodes.
84
L’analyse consolidée issue des protocoles 245, 356, 366, 377 et 403 du Peadiatric AIDS Clinical
Trials Group (PACTG) a permis l’évaluation des patients pédiatriques de moins de 3 mois (n = 17)
inclus dans ces essai PACTG. Les concentrations plasmatiques de névirapine observées étaient dans
l’intervalle de celles observées chez l’adulte et chez le reste de la population pédiatrique, mais
comportaient plus de variabilité entre les patients, en particulier au cours du deuxième mois de la vie.
La pharmacocinétique de Viramune à libération prolongée a été évaluée au cours de l’étude
1100.1518. Quatre-vingt-cinq patients (âgés de 3 ans à moins de 18 ans) ont reçu une posologie de
Viramune à libération immédiate ajustée en fonction du poids ou de la surface corporelle pendant un
minimum de 18 semaines, puis leur traitement a été remplacé par Viramune comprimés à libération
prolongée (2 × 100 mg, 3 × 100 mg ou 1 × 400 mg une fois par jour) en association avec d’autres
antirétroviraux pendant 10 jours. Les rapports des moyennes géométriques observés entre Viramune à
libération prolongée et Viramune à libération immédiate ont été d’environ 90 % pour la C
min,ss
et
l'ASC
ss
avec des intervalles de confiance à 90 % compris entre 80 et 125 % ; le rapport pour la C
max,ss
a
été inférieur et conforme avec une forme pharmaceutique à libération prolongée administrée une fois
par jour. Les moyennes géométriques des concentrations plasmatiques résiduelles pré-dose à l’état
d’équilibre de Viramune à libération prolongée ont été respectivement de 3 880 ng/ml, 3 310 ng/ml et
5 350 ng/ml dans les tranches d’âge de 3 ans à < 6 ans, de 6 ans à < 12 ans et de 12 ans à < 18 ans.
D’une manière générale, l’exposition chez les enfants a été similaire à celle observée chez les adultes
traités par Viramune à libération prolongée dans l’étude 1100.1486.
Dans les études de biodisponibilité de doses uniques en groupes parallèles (études 1100.1517 et
1100.1531), les comprimés de Viramune à libération prolongée dosés à 50 et 100 mg ont présenté les
caractéristiques d’une formulation à libération prolongée, c’est-à-dire une absorption prolongée et des
concentrations maximales moins élevées, similaires aux résultats obtenus lorsqu’un comprimé à
libération prolongée dosé à 400 mg a été comparé au comprimé de Viramune à libération immédiate
de 200 mg.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
toxicologie en administration répétée et génotoxicité, n’ont pas révélé de risques particuliers pour
l’homme autres que ceux observés dans les essais cliniques. Les études de carcinogénicité ont montré
que la névirapine induisait des tumeurs hépatiques chez le rat et la souris. Ces manifestations sont plus
vraisemblablement liées au puissant potentiel inducteur de la névirapine sur les enzymes hépatiques
qu'à un mécanisme génotoxique.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Lactose (sous forme monohydratée)
Hypromellose
Oxyde de fer jaune
Stéarate de magnésium
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans
Pour la forme flacon, le produit doit être utilisé dans les 2 mois après ouverture.
85
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce produit ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Conditionnements d’entretien :
Plaquette thermoformée en polychlorure de vinyle (PVC)/aluminium. Boîtes contenant 30 comprimés
à libération prolongée ou 90 comprimés à libération prolongée.
ou
Flacon plastique en polyéthylène de haute densité (PEHD), muni d’un capuchon en plastique et d'un
opercule scellé par induction. Les flacons contiennent 30 comprimés à libération prolongée.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/007 (30 comprimés, flacon)
EU/1/97/055/008 (30 comprimés, plaquette thermoformée)
EU/1/97/055/009 (90 comprimés, plaquette thermoformée)
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 5 février 1998
Date du dernier renouvellement : 20 décembre 2012
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu/
86
ANNEXE II
A. FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES
LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
87
A. FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Viramune 200 mg Comprimés
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co.KG
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
Boehringer Ingelheim Hellas Single Member S.A.
5th km Paiania Markopoulo
Koropi Attiki, 19441
Grèce
Boehringer Ingelheim France
100-104 avenue de France
75013 Paris
France
Viramune 50 mg/5 ml Suspension buvable et Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
Boehringer Ingelheim France
100-104 avenue de France
75013 Paris
France
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament.
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale restreinte (voir Annexe I : Résumé des Caractéristiques
du Produit, rubrique 4.2).
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la liste des
dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater, paragraphe 7, de la
directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web européen des médicaments.
88
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de l’autorisation
de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
89
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
90
A. ÉTIQUETAGE
91
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
ETIQUETAGE DE L’ETUI CONTENANT LES PLAQUETTES
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 200 mg comprimés
névirapine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé contient 200 mg de névirapine (sous forme anhydre).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : contient du lactose (voir la notice pour plus d’information).
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
60 comprimés
120 comprimés
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
92
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/001 [60 comprimés]
EU/1/97/055/003 [120 comprimés]
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Viramune 200 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
93
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
ETIQUETAGE DE L’ETUI CONTENANT LES PLAQUETTES
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 200 mg comprimés
névirapine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé contient 200 mg de névirapine (sous forme anhydre).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : contient du lactose (voir la notice pour plus d’information).
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Conditionnement pour le traitement d’initiation contenant 14 comprimés.
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
94
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/004
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Viramune 200 mg
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
95
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 200 mg comprimés
névirapine
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Boehringer Ingelheim (Logo)
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
96
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
ETIQUETAGE DE L’ETUI CONTENANT LE FLACON
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 50 mg/5 ml Suspension Buvable
névirapine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml de suspension buvable contient 10 mg de névirapine (sous forme semi-hydratée).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : inclus du saccharose, du sorbitol, du parahydroxybenzoate de méthyle, du
parahydroxybenzoate de propyle (voir la notice pour plus d’information).
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
240 ml suspension buvable
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
Secouer doucement le flacon avant lutilisation.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
Tout flacon entamé doit être utilisé dans les 6 mois.
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
97
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/002
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Viramune 50 mg / 5 ml
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
98
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LE CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ETIQUETAGE DU FLACON
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 50 mg/5 ml Suspension Buvable
névirapine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque ml de suspension buvable contient 10 mg de névirapine (sous forme semi-hydratée).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : inclus du saccharose, du sorbitol, du parahydroxybenzoate de méthyle, du
parahydroxybenzoate de propyle (voir la notice pour plus d’information).
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
240 ml suspension buvable
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
Secouer doucement le flacon avant lutilisation.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
Tout flacon entamé doit être utilisé dans les 6 mois.
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
99
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/002
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
100
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
ETUI CONTENANT LE FLACON
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
névirapine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé à libération prolongée contient 400 mg de névirapine (sous forme anhydre).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : contient du lactose (voir la notice pour plus d’information).
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
30 comprimés à libération prolongée
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
Une prise par jour.
Avaler les comprimés entiers, ne pas mâcher, couper ou écraser.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
À utiliser dans les 2 mois après la 1
ère
ouverture.
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
101
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/007
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
102
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR LE CONDITIONNEMENT PRIMAIRE
ETIQUETTE DU FLACON
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
névirapine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé à libération prolongée contient 400 mg de névirapine (sous forme anhydre).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
30 comprimés à libération prolongée
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
Une prise par jour.
Avaler les comprimés entiers, ne pas mâcher, couper ou écraser.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
À utiliser dans les 2 mois après la 1
ère
ouverture.
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
103
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/007
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
104
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
ETIQUETAGE DE L’ETUI CONTENANT LES PLAQUETTES
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
névirapine
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé à libération prolongée contient 400 mg de névirapine (sous forme anhydre).
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Excipients : contient du lactose (voir la notice pour plus d’information).
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
30 comprimés à libération prolongée
90 comprimés à libération prolongée
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
Une prise par jour.
Avaler les comprimés entiers, ne pas mâcher, couper ou écraser.
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
105
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/97/055/008 [30 comprimés à libération prolongée]
EU/1/97/055/009 [90 comprimés à libération prolongée]
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
17. IDENTIFIANT UNIQUE CODE-BARRES 2D
code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
106
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
névirapine
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Boehringer Ingelheim (Logo)
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
107
B. NOTICE
108
Notice : Information de l’utilisateur
Viramune 200 mg comprimés
névirapine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Viramune et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Viramune
3. Comment prendre Viramune
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Viramune
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Viramune et dans quels cas est-il utilisé
Viramune appartient à un groupe de médicaments appelés antirétroviraux, utilisés dans le traitement
de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1).
La substance active de votre médicament est dénommée névirapine. La névirapine appartient à une
classe de médicaments destinés à lutter contre le VIH-1 dénommés inhibiteurs non nucléosidiques de
la transcriptase inverse (INNTI). La transcriptase inverse est une enzyme indispensable au VIH pour
se multiplier. La névirapine empêche le fonctionnement de la transcriptase inverse. En empêchant la
transcriptase inverse de fonctionner, Viramune aide à contrôler l’infection par le VIH-1.
Viramune est indiqué dans le traitement des adultes, adolescents et enfants de tout âge infectés par le
VIH-1. Vous devez prendre Viramune en association avec d’autres médicaments antirétroviraux.
Votre médecin déterminera quels médicaments sont les plus adaptés à votre cas.
Si Viramune a été prescrit pour votre enfant, toute l’information contenue dans cette notice est
adressée à votre enfant (dans ce cas veuillez lire “votre enfant” à la place de “vous”).
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Viramune
Ne prenez jamais Viramune
- Si vous êtes allergique à la névirapine ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
- Si vous avez déjà pris Viramune avant et avez dû arrêter le traitement parce que vous avez eu :
- une éruption cutanée grave
- une éruption cutanée avec d’autres symptômes, par exemple :
- fièvre
- formation de cloques sur la peau
- plaies dans la bouche
- inflammation des yeux
- gonflement du visage
- œdème
- essoufflement
109
- douleurs musculaires ou articulaires
- malaise général
- douleurs abdominales
- une réaction d’hypersensibilité (réaction allergique)
- une inflammation du foie (hépatite)
- Si vous avez une maladie hépatique grave
- Si vous avez dû arrêter, dans le passé, le traitement par Viramune en raison de troubles de votre
fonction hépatique
- Si vous prenez des médicaments contenant des substances de phytothérapie telles que le
millepertuis (Hypericum perforatum). Cette substance de phytothérapie peut réduire l’effet de
Viramune.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Viramune.
Au cours des 18 premières semaines de votre traitement par Viramune, il est très important que
vous et votre médecin fassiez attention à tout signe d’atteinte hépatique ou cutanée. Celles-ci
peuvent devenir graves et même mettre votre vie en danger. Vous êtes plus à risque d'une telle
réaction au cours des 6 premières semaines de traitement.
Si vous présentez une éruption cutanée sévère ou une réaction d’hypersensibilité (réaction
allergique) qui peut prendre la forme d’une éruption cutanée accompagnée d’autres effets
indésirables comme
- de la fièvre
- la formation de cloques sur la peau
- des plaies dans la bouche
- une inflammation des yeux
- un gonflement du visage
- un œdème
- un essoufflement
- des douleurs musculaires ou articulaires
- un malaise général
- ou des douleurs abdominales
VOUS DEVEZ ARRETER DE PRENDRE VIRAMUNE ET CONTACTER VOTRE
MEDECIN IMMEDIATEMENT car ces effets peuvent mettre votre vie en danger ou
entraîner le décès. Si vous remarquez sur votre peau un symptôme correspondant à une
éruption cutanée même sans autre effet associé, prévenez votre médecin immédiatement, afin
qu'il vous indique si vous devez arrêter votre traitement par Viramune.
Si vous ressentez des symptômes évoquant une atteinte du foie comme
- une perte d’appétit
- des nausées
- des vomissements
- une coloration jaune de la peau (jaunisse)
- des douleurs abdominales
vous devez arrêter de prendre Viramune et contacter immédiatement votre médecin.
Si vous présentez des réactions hépatiques sévères, cutanées ou d’hypersensibilité au cours de
votre traitement par Viramune, VOUS NE DEVEZ PLUS REPRENDRE VIRAMUNE sans
l'avis préalable de votre médecin.
Vous devez respecter la dose de VIRAMUNE prescrite par votre médecin. Ceci est
particulièrement important pendant les 14 premiers jours du traitement (pour plus
d’informations, voir le paragraphe « Comment prendre Viramune »)
Certains patients ont un risque plus élevé de développer des problèmes hépatiques :
- les femmes
110
- les patients ayant une infection par le virus de l’hépatite B ou C
- les patients présentant des tests de la fonction hépatique anormaux
- les patients naïfs de traitement présentant un taux élevé en cellules CD4+ lors de l’initiation du
traitement par Viramune (plus de 250 cellules/mm
3
chez les femmes et plus de 400 cellules/mm
3
chez les hommes)
- les patients prétraités ayant une charge virale plasmatique du VIH-1 détectable et un taux de
cellules CD4+ élevé lors de l’initiation du traitement par Viramune (plus de 250 cellules/mm
3
chez les femmes et plus de 400 cellules/mm
3
chez les hommes)
Chez certains patients présentant une infection par le VIH à un stade avancé (SIDA) et des antécédents
d’infection opportuniste (définissant l’entrée en stade SIDA), les signes et symptômes inflammatoires
provenant d’infections antérieures peuvent survenir peu après le début du traitement anti-VIH. Ces
symptômes seraient dus à une amélioration de la réponse immunitaire, permettant à l’organisme de
combattre les infections qui pouvaient être présentes sans symptômes évidents. Si vous remarquez des
symptômes d’infection, veuillez en informer votre médecin immédiatement.
En plus des infections opportunistes, des maladies autoimmunes (maladies qui surviennent lorsque le
système immunitaire s’attaque aux cellules saines de l’organisme) peuvent également survenir après le
début de votre traitement anti-VIH. Les maladies autoimmunes peuvent survenir plusieurs mois après
le début du traitement. Si vous remarquez des symptômes d’infection ou tout autre symptôme comme
une faiblesse musculaire, une faiblesse commençant dans les mains et les pieds puis remontant vers le
tronc, des palpitations, des tremblements ou une hyperactivité, veuillez en informer votre médecin
immédiatement pour voir si un traitement est nécessaire.
Une modification des graisses corporelles peut survenir chez des patients recevant une association de
traitements antirétroviraux. Contacter votre médecin si vous remarquez une modification des graisses
corporelles. (Voir rubrique 4 « Quels sont les effets indésirables éventuels ? »)
Certains patients prenant un traitement par association d’antirétroviraux peuvent développer une
maladie des os appelée ostéonécrose (mort du tissu osseux par manque d’irrigation sanguine). La
durée du traitement par association d’antirétroviraux, l’utilisation de corticoïdes, la consommation
d’alcool, une faiblesse du système immunitaire et un indice de masse corporelle élevé, peuvent faire
partie des nombreux facteurs de risque de développement de cette maladie. Les signes d’ostéonécrose
sont une raideur des articulations, des douleurs (en particulier de la hanche, du genou et de l’épaule) et
des difficultés pour se mouvoir. Si vous ressentez l’un de ces symptômes, veuillez en informer votre
médecin.
Si vous prenez de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine, informez votre médecin car
il pourrait avoir besoin de faire vérifier votre nombre de globules blancs.
Ne prenez pas Viramune après une exposition au VIH à moins que l’infection par le VIH n’ait été
diagnostiquée chez vous et que votre médecin vous ait demandé de le prendre.
La prednisone ne doit pas être utilisée pour traiter une éruption cutanée liée à la prise de Viramune.
Si vous prenez des contraceptifs oraux (par exemple la pilule) ou toute autre méthode de contraception
hormonale pendant votre traitement par Viramune, vous devez utiliser en plus une méthode de
contraception mécanique (par exemple des préservatifs) afin d’éviter une grossesse et la transmission
du VIH à d’autres personnes.
Si vous prenez un traitement hormonal post-ménopausique, demandez conseil à votre médecin avant
de prendre ce médicament.
Si vous prenez ou si l’on vous prescrit de la rifampicine, utilisée dans le traitement de la tuberculose,
veuillez en informer votre médecin avant de prendre ce médicament.
111
Enfants et adolescents
Viramune comprimés convient aux :
- enfants âgés de 16 ans et plus.
- enfants âgés de moins de 16 ans et :
- pesant 50 kg ou plus
- ou dont la surface corporelle est supérieure à 1,25 mètre carré
Pour les enfants plus petits une forme suspension buvable est disponible.
Autres médicaments et Viramune
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament. Indiquez à votre médecin tous les médicaments que vous prenez avant le début du
traitement par Viramune. Votre médecin peut avoir à vérifier si l'efficacité de ces médicaments
persiste et à ajuster leur posologie. Lisez attentivement les notices accompagnant tous les autres
médicaments anti-VIH que vous prenez en même temps que Viramune.
Il est particulièrement important que vous indiquiez à votre médecin si vous prenez ou si vous avez
pris récemment :
- du millepertuis (Hypericum perforatum, médicament pour traiter la dépression)
- de la rifampicine (médicament pour traiter la tuberculose)
- de la rifabutine (médicament pour traiter la tuberculose)
- des macrolides, par exemple la clarithromycine (médicament pour traiter les infections
bactériennes)
- du fluconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- du kétoconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- de l’itraconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- de la méthadone (médicament utilisé pour le traitement de la dépendance aux opiacés)
- de la warfarine (médicament pour réduire la coagulation du sang)
- une contraception hormonale (par exemple la « pilule »)
- de l’atazanavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- du lopinavir/ritonavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- du fosamprénavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’efavirenz (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’étravirine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de la rilpivirine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de la zidovudine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’elvitégravir/cobicistat (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
Votre médecin surveillera avec attention les effets de Viramune et de ces médicaments si vous les
prenez en même temps.
Si vous êtes sous dialyse rénale, votre médecin pourra être amené à adapter la dose de Viramune. Ceci
est dû au fait que Viramune peut être partiellement éliminé de la circulation sanguine lors de la
dialyse.
Viramune avec des aliments et boissons
Viramune peut être administré avec des aliments ou des boissons.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
L’allaitement n’est pas recommandé chez les femmes vivant avec le VIH, car l’infection par le VIH
peut se transmettre au bébé par l’intermédiaire du lait maternel.
Si vous allaitez ou envisagez d’allaiter, vous devez en discuter avec votre médecin dès que possible.
112
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Vous pouvez présenter une fatigue pendant votre traitement par Viramune. Vous devez prendre des
précautions pendant la réalisation de certaines activités telles que conduire des véhicules, et utiliser
des outils ou des machines. Si vous ressentez une fatigue, vous devez éviter d’effectuer des tâches
potentiellement dangereuses, notamment conduire des véhicules ou utiliser des outils ou des machines.
Viramune contient du lactose et du sodium
Les comprimés de Viramune contiennent du lactose (sucre de lait).
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre
ce médicament.
Les comprimés de Viramune contiennent moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-àd.
qu’ils sont essentiellement « sans sodium ».
3. Comment prendre Viramune
Vous ne devez pas prendre Viramune seul. Vous devez le prendre avec au moins deux autres
médicaments antirétroviraux. Votre médecin vous recommandera les médicaments qui vous
conviennent le mieux.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Dose :
La dose est d’un comprimé à 200 mg par jour pendant les 14 premiers jours de traitement (période
initiale). Après 14 jours, la dose habituelle est d’un comprimé à 200 mg deux fois par jour.
Il est très important que vous preniez uniquement un comprimé de Viramune par jour pendant les
14 premiers jours de traitement (période initiale). Si vous présentez une éruption cutanée pendant cette
période, n’augmentez pas la dose mais consultez votre médecin.
Il a été montré que la période initiale de 14 jours permettait de réduire le risque d’éruption cutanée.
Comme Viramune doit toujours être pris en association à d’autres médicaments antirétroviraux, vous
devez suivre attentivement les instructions pour ces autres médicaments. Ces instructions sont
mentionnées sur les notices fournies avec ces médicaments.
Viramune est également disponible sous forme liquide en suspension buvable. Cette forme convient
notamment si :
- vous éprouvez des difficultés à avaler des comprimés
- ou vous êtes un enfant pesant moins de 50 kg
- ou vous êtes un enfant ayant une surface corporelle inférieure à 1,25 mètre carré (votre médecin
calculera votre surface corporelle)
Vous devrez prendre Viramune tant que votre médecin vous prescrira ce traitement.
Votre médecin surveillera l'état de votre foie par des analyses de sang et vous examinera afin de
vérifier l'absence d'effets indésirables tels qu'une éruption cutanée (voir le paragraphe
« Avertissements et précautions »). En fonction des résultats, votre médecin pourra décider de
suspendre ou d'interrompre votre traitement par Viramune. Votre médecin pourra ensuite décider de
reprendre le traitement par Viramune à une dose plus faible.
Prenez Viramune comprimé uniquement par voie orale (par la bouche). Ne pas mâcher vos
comprimés. Vous pouvez prendre Viramune avec ou sans nourriture.
113
Si vous avez pris plus de Viramune que vous n’auriez dû
Ne prenez pas plus de Viramune que la dose prescrite par votre médecin et indiquée dans cette notice.
Les données concernant les surdosages en Viramune sont actuellement limitées. Consultez votre
médecin si vous avez pris plus de Viramune que vous n’auriez dû.
Si vous oubliez de prendre Viramune
Veillez à n'oublier aucune prise. Si vous vous apercevez de votre oubli dans les 8 heures suivant
l’heure prévue de la prise, prenez la dose oubliée dès que possible. Si vous vous apercevez de votre
oubli plus de 8 heures après l’heure prévue de la prise, prenez uniquement la dose suivante à l’heure
habituelle.
Si vous arrêtez de prendre Viramune
Une prise régulière peut :
- fortement augmenter l'efficacité de l'association des antirétroviraux que vous recevez
- réduire le risque que votre infection par le VIH devienne résistante à vos médicaments
antirétroviraux
Il est important que vous continuiez à prendre Viramune conformément aux instructions indiquées ci-
dessus, à moins que votre médecin ne vous recommande d’arrêter.
Si votre traitement par Viramune a été interrompu pendant plus de sept jours, votre médecin vous
demandera de le reprendre en recommençant par une période initiale de 14 jours avec une prise par
jour (décrite plus haut) avant de revenir aux deux prises par jour.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Une augmentation du poids ainsi que des taux de lipides et de glucose dans le sang peuvent survenir
au cours d'un traitement contre le VIH. Ces modifications sont en partie dues à une amélioration de
votre état de santé et du mode de vie ; concernant l’augmentation des lipides sanguins, celle-ci est
parfois liée aux médicaments contre le VIH. Votre médecin procèdera à des examens afin d'évaluer
ces changements.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Comme cela est mentionné au paragraphe « Avertissements et précautions », les effets
indésirables les plus importants de Viramune sont des éruptions cutanées et des atteintes du foie
graves, pouvant mettre votre vie en danger. Ces réactions surviennent principalement au cours
des 18 premières semaines du traitement par Viramune. Cette période nécessite donc une
surveillance étroite par votre médecin.
Si vous constatez une quelconque manifestation sur votre peau, informez votre médecin
immédiatement.
Si elles surviennent, les éruptions cutanées sont le plus souvent d’intensité légère à modérée.
Toutefois, chez certains patients, l’éruption cutanée peut être grave et mettre la vie en danger
(syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell), et se manifester par la formation de cloques sur
la peau. Des cas mortels ont été rapportés. La plupart des éruptions, quelle que soit leur intensité,
surviennent au cours des six premières semaines de traitement.
Si une éruption cutanée se manifeste et que vous ressentez un malaise général, vous devez interrompre
le traitement et consulter votre médecin immédiatement.
114
Des réactions d'hypersensibilité (réactions allergiques) peuvent survenir. Elles peuvent prendre la
forme d’une réaction anaphylactique (une forme sévère de réaction allergique) avec des symptômes
tels que :
- éruption cutanée
- un gonflement du visage
- difficultés à respirer (bronchospasme)
- choc anaphylactique
Des réactions d’hypersensibilité peuvent également se manifester sous forme d’éruption cutanée
associée à d’autres effets indésirables tels que :
- fièvre
- formation de cloques sur votre peau
- plaies dans la bouche
- inflammation des yeux
- gonflement du visage
- œdème
- essoufflement
- douleurs musculaires ou articulaires
- diminution du nombre de vos globules blancs (granulocytopénie)
- malaise général
- troubles sévères du foie ou des reins (insuffisance hépatique ou rénale)
Informez votre médecin immédiatement si vous présentez une éruption cutanée ou l'un des effets
indésirables correspondant à une réaction d’hypersensibilité (allergique). De telles réactions peuvent
mettre votre vie en danger.
Des anomalies des fonctions hépatiques ont été décrites lors de traitements par Viramune. Elles ont
inclus des cas d’inflammation du foie (hépatite) qui peuvent être soudains et intenses (hépatite
fulminante) ainsi que des cas d’insuffisance hépatique, pouvant tous deux être fatals.
Informez votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants, évoquant une atteinte de votre
foie :
- une perte d’appétit
- un mal au cœur (nausées)
- des vomissements
- une coloration jaune de la peau (jaunisse)
- des douleurs abdominales
Les effets indésirables décrits ci-dessous ont été observés chez des patients traités par Viramune :
Très fréquent (peut affecter plus d’1 personne sur 10) :
- éruption cutanée
Fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
- diminution du nombre de globules blancs (granulocytopénie)
- réactions allergiques (hypersensibilité)
- maux de tête
- mal au cœur (nausées)
- vomissements
- douleurs abdominales
- selles liquides (diarrhée)
- inflammation du foie (hépatite)
- fatigue
- fièvre
- anomalies des tests de la fonction hépatique
115
Peu fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
- réaction allergique caractérisée par une éruption cutanée, un gonflement du visage, des
difficultés à respirer (bronchospasme) ou un choc anaphylactique.
- diminution du nombre de globules rouges (anémie)
- coloration jaune de la peau (jaunisse)
- éruptions cutanées sévères et menaçant le pronostic vital (syndrome de Stevens-
Johnson/syndrome de Lyell)
- urticaire
- gonflement par accumulation de liquide sous la peau (angioedème)
- douleurs articulaires (arthralgies)
- douleurs musculaires (myalgies)
- baisse du taux sanguin du phosphore
- augmentation de la pression artérielle
Rare (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000) :
- inflammation soudaine et intense du foie (hépatite fulminante)
- réaction médicamenteuse avec symptômes systémiques (syndrome d’hypersensibilité
médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques)
Les évènements indésirables suivants ont été observés au cours de traitements associant Viramune à
d'autres médicaments anti-rétroviraux :
- diminution du nombre de globules rouges ou de plaquettes sanguines
- inflammation du pancréas
- diminution ou anomalie des sensations au niveau de la peau.
Ces événements sont fréquemment observés au cours de traitements avec d'autres médicaments anti-
rétroviraux, et ils peuvent survenir lorsque Viramune est associé à ces médicaments. Toutefois, il est
peu probable que le traitement par Viramune soit à l'origine de ces événements.
Effets indésirables supplémentaires chez les enfants et les adolescents
Une diminution du nombre de globules blancs (granulocytopénie) peut être observée, à une fréquence
plus élevée chez les enfants que chez les adultes. Une diminution du nombre de globules rouges
(anémie), qui peut être due au traitement par la névirapine, est aussi plus fréquemment observée chez
les enfants que chez les adultes. Comme pour tout symptôme cutané, informez votre médecin si votre
enfant présente un effet indésirable.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Viramune
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et la plaquette
après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
116
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Viramune
- La substance active est la névirapine. Chaque comprimé contient 200 mg de névirapine.
- Les autres composants sont :
- de la cellulose microcristalline,
- du lactose (sous forme monohydratée),
- de la povidone K25,
- du carboxyméthylamidon sodique,
- de la silice colloïdale et
- du stéarate de magnésium.
Comment se présente Viramune et contenu de l’emballage extérieur
Comprimés blancs, ovales et biconvexes. L’une des faces porte le code « 54 193 » avec une ligne
séparatrice entre « 54 » et « 193 ». L’autre face est marquée par le logo du laboratoire.
La barre de cassure n’est pas destinée à fractionner le comprimé.
Viramune se présente sous forme de comprimés, conditionnés en plaquettes thermoformées (14, 60 ou
120 comprimés par boîte). Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Viramune est aussi disponible sous forme de suspension buvable.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
Fabricant
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
ou
Boehringer Ingelheim Hellas Single Member S.A.
5th km Paiania Markopoulo
Koropi Attiki, 19441
Grèce
ou
Boehringer Ingelheim France
100-104 avenue de France
75013 Paris
France
117
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Boehringer Ingelheim SComm
Tél/Tel: +32 2 773 33 11
Lietuva
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Lietuvos filialas
Tel.: +370 5 2595942
България
Бьорингер Ингелхайм РЦВ ГмбХ и Ко КГ -
клон България
Тел: +359 2 958 79 98
Luxembourg/Luxemburg
Boehringer Ingelheim SComm
Tél/Tel: +32 2 773 33 11
Česká republika
Boehringer Ingelheim spol. s r.o.
Tel: +420 234 655 111
Magyarország
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Magyarországi Fióktelepe
Tel.: +36 1 299 8900
Danmark
Boehringer Ingelheim Danmark A/S
Tlf.: +45 39 15 88 88
Malta
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +35 31 295 9620
Deutschland
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG
Tel: +49 (0) 800 77 90 900
Nederland
Boehringer Ingelheim B.V.
Tel: +31 (0) 800 22 55 889
Eesti
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Eesti filiaal
Tel: +372 612 8000
Norge
Boehringer Ingelheim Danmark
Norwegian branch
Tlf: +47 66 76 13 00
Ελλάδα
Boehringer Ingelheim Ελλάς Μονοπρόσωπη
Α.Ε.
Tηλ: +30 2 10 89 06 300
Österreich
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Tel: +43 1 80 105-7870
España
Boehringer Ingelheim España S.A.
Tel: +34 93 404 51 00
Polska
Boehringer Ingelheim Sp. z o.o.
Tel.: +48 22 699 0 699
France
Boehringer Ingelheim France S.A.S.
Tél: +33 3 26 50 45 33
Portugal
Boehringer Ingelheim Portugal, Lda.
Tel: +351 21 313 53 00
Hrvatska
Boehringer Ingelheim Zagreb d.o.o.
Tel: +385 1 2444 600
România
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Viena Sucursala Bucuresti
Tel: +40 21 302 2800
Ireland
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +353 1 295 9620
Slovenija
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Podružnica Ljubljana
Tel: +386 1 586 40 00
118
Ísland
Vistor ehf.
Tel: +354 535 7000
Slovenská republika
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
organizačná zložka
Tel: +421 2 5810 1211
Italia
Boehringer Ingelheim Italia S.p.A.
Tel: +39 02 5355 1
Suomi/Finland
Boehringer Ingelheim Finland Ky
Puh/Tel: +358 10 3102 800
Κύπρος
Boehringer Ingelheim Ελλάς Μονοπρόσωπη
Α.Ε.
Tηλ: +30 2 10 89 06 300
Sverige
Boehringer Ingelheim AB
Tel: +46 8 721 21 00
Latvija
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Latvijas filiāle
Tel: +371 67 240 011
United Kingdom (Northern Ireland)
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +353 1 295 9620
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu/
119
Notice : Information de l’utilisateur
Viramune 50 mg/5 ml suspension buvable
névirapine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Viramune et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Viramune
3. Comment prendre Viramune
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Viramune
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Viramune et dans quels cas est-il utilisé
Viramune appartient à un groupe de médicaments appelés antirétroviraux, utilisés dans le traitement
de l'infection par le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH-1).
La substance active de votre médicament est dénommée névirapine. La névirapine appartient à une
classe de médicaments destinés à lutter contre le VIH-1 dénommés inhibiteurs non nucléosidiques de
la transcriptase inverse (INNTI). La transcriptase inverse est une enzyme indispensable au VIH pour
se multiplier. La névirapine empêche le fonctionnement de la transcriptase inverse. En empêchant la
transcriptase inverse de fonctionner, Viramune aide à contrôler l’infection par le VIH-1.
Viramune est indiqué dans le traitement des adultes, adolescents et enfants de tout âge infectés par le
VIH-1. Vous devez prendre Viramune en association avec d’autres médicaments antirétroviraux.
Votre médecin déterminera quels médicaments sont les plus adaptés à votre cas.
Si Viramune a été prescrit pour votre enfant, toute l’information contenue dans cette notice est
adressée à votre enfant (dans ce cas veuillez lire « votre enfant » à la place de « vous »).
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Viramune
Ne prenez jamais Viramune
- Si vous êtes allergique à la névirapine ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
- Si vous avez déjà pris Viramune avant et avez dû arrêter le traitement parce que vous avez eu :
- une éruption cutanée grave
- une éruption cutanée avec d’autres symptômes, par exemple :
- fièvre
- formation de cloques sur la peau
- plaies dans la bouche
- inflammation des yeux
- gonflement du visage
- œdème
120
- essoufflement
- douleurs musculaires ou articulaires
- malaise général
- douleurs abdominales
- une réaction d’hypersensibilité (réaction allergique)
- une inflammation du foie (hépatite)
- Si vous avez une maladie hépatique grave
- Si vous avez dû arrêter, dans le passé, le traitement par Viramune en raison de troubles de votre
fonction hépatique
- Si vous prenez des médicaments contenant des substances de phytothérapie telles que le
millepertuis (Hypericum perforatum). Cette substance de phytothérapie peut réduire l’effet de
Viramune.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Viramune.
Au cours des 18 premières semaines de votre traitement par Viramune, il est très important que
vous et votre médecin fassiez attention à tout signe d’atteinte hépatique ou cutanée. Celles-ci
peuvent devenir graves et même mettre votre vie en danger. Vous êtes plus à risque d'une telle
réaction au cours des 6 premières semaines de traitement.
Si vous présentez une éruption cutanée sévère ou une réaction d’hypersensibilité (réaction
allergique) qui peut prendre la forme d’une éruption cutanée accompagnée d’autres effets
indésirables comme
- de la fièvre
- la formation de cloques sur la peau
- des plaies dans la bouche
- une inflammation des yeux
- un gonflement du visage
- un œdème
- un essoufflement
- des douleurs musculaires ou articulaires
- un malaise général
- ou des douleurs abdominales
VOUS DEVEZ ARRETER DE PRENDRE VIRAMUNE ET CONTACTER VOTRE
MEDECIN IMMEDIATEMENT car ces effets peuvent mettre votre vie en danger ou
entraîner le décès. Si vous remarquez sur votre peau un symptôme correspondant à une
éruption cutanée même sans autre effet associé, prévenez votre médecin immédiatement, afin
qu'il vous indique si vous devez arrêter votre traitement par Viramune.
Si vous ressentez des symptômes évoquant une atteinte du foie comme
- une perte d’appétit
- des nausées
- des vomissements
- une coloration jaune de la peau (jaunisse)
- des douleurs abdominales
vous devez arrêter de prendre Viramune et contacter immédiatement votre médecin.
Si vous présentez des réactions hépatiques sévères, cutanées ou d’hypersensibilité au cours de
votre traitement par Viramune, VOUS NE DEVEZ PLUS REPRENDRE CE TRAITEMENT
sans l'avis préalable de votre médecin.
Vous devez respecter la dose de Viramune prescrite par votre médecin. Ceci est
particulièrement important pendant les 14 premiers jours du traitement (pour plus
d’informations, voir le paragraphe « Comment prendre Viramune »)
Certains patients ont un risque plus élevé de développer des problèmes hépatiques :
- les femmes
121
- les patients ayant une infection par le virus de l’hépatite B ou C
- les patients présentant des tests de la fonction hépatique anormaux
- les patients naïfs de traitement présentant un taux élevé en cellules CD4+ lors de l’initiation du
traitement par Viramune (plus de 250 cellules/mm
3
chez les femmes et plus de 400 cellules/mm
3
chez les hommes)
- les patients prétraités ayant une charge virale plasmatique du VIH-1 détectable et un taux de
cellules CD4+ élevé lors de l’initiation du traitement par Viramune (plus de 250 cellules/mm
3
chez les femmes et plus de 400 cellules/mm
3
chez les hommes)
Chez certains patients présentant une infection par le VIH à un stade avancé (SIDA) et des antécédents
d’infection opportuniste (définissant l’entrée en stade SIDA), les signes et symptômes inflammatoires
provenant d’infections antérieures peuvent survenir peu après le début du traitement anti-VIH. Ces
symptômes seraient dus à une amélioration de la réponse immunitaire, permettant à l’organisme de
combattre les infections qui pouvaient être présentes sans symptômes évidents. Si vous remarquez des
symptômes d’infection, veuillez en informer votre médecin immédiatement.
En plus des infections opportunistes, des maladies autoimmunes (maladies qui surviennent lorsque le
système immunitaire s’attaque aux cellules saines de l’organisme) peuvent également survenir après le
début de votre traitement anti-VIH. Les maladies autoimmunes peuvent survenir plusieurs mois après
le début du traitement. Si vous remarquez des symptômes d’infection ou tout autre symptôme comme
une faiblesse musculaire, une faiblesse commençant dans les mains et les pieds puis remontant vers le
tronc, des palpitations, des tremblements ou une hyperactivité, veuillez en informer votre médecin
immédiatement pour voir si un traitement est nécessaire.
Une modification des graisses corporelles peut survenir chez des patients recevant une association de
traitements antirétroviraux. Contacter votre médecin si vous remarquez une modification des graisses
corporelles. (Voir rubrique 4 « Quels sont les effets indésirables éventuels ? »)
Certains patients prenant un traitement par association d’antirétroviraux peuvent développer une
maladie des os appelée ostéonécrose (mort du tissu osseux par manque d’irrigation sanguine). La
durée du traitement par association d’antirétroviraux, l’utilisation de corticoïdes, la consommation
d’alcool, une faiblesse du système immunitaire et un indice de masse corporelle élevé, peuvent faire
partie des nombreux facteurs de risque de développement de cette maladie. Les signes d’ostéonécrose
sont une raideur des articulations, des douleurs (en particulier de la hanche, du genou et de l’épaule) et
des difficultés pour se mouvoir. Si vous ressentez l’un de ces symptômes, veuillez en informer votre
médecin.
Si vous prenez de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine, informez votre médecin car
il pourrait avoir besoin de faire vérifier votre nombre de globules blancs.
Ne prenez pas Viramune après une exposition au VIH à moins que l’infection par le VIH n’ait été
diagnostiquée chez vous et que votre médecin vous ait demandé de le prendre.
La prednisone ne doit pas être utilisée pour traiter une éruption cutanée liée à la prise de Viramune.
Si vous prenez des contraceptifs oraux (par exemple la pilule) ou toute autre méthode de contraception
hormonale pendant votre traitement par Viramune, vous devez utiliser en plus une méthode de
contraception mécanique (par exemple des préservatifs) afin d’éviter une grossesse et la transmission
du VIH à d’autres personnes.
Si vous prenez un traitement hormonal post-ménopausique, demandez conseil à votre médecin avant
de prendre ce médicament.
Si vous prenez ou si l’on vous prescrit de la rifampicine, utilisée dans le traitement de la tuberculose,
veuillez en informer votre médecin avant de prendre ce médicament.
122
Enfants et adolescents
Viramune suspension buvable peut être pris par des enfants de tout âge. Suivez rigoureusement les
recommandations du médecin qui suit votre enfant.
Viramune est également disponible sous forme de comprimés. Viramune comprimé convient aux :
- enfants âgés de 16 ans et plus,
- enfants agés de moins de 16 ans et :
- pesant 50 kg ou plus
- ou dont la surface corporelle est supérieure à 1,25 mètre carré
Autres médicaments et Viramune
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament. Indiquez à votre médecin tous les médicaments que vous prenez avant le début du
traitement par Viramune. Votre médecin peut avoir à vérifier si l’efficacité de ces médicaments
persiste et à ajuster leur posologie. Lisez attentivement les notices accompagnant tous les autres
médicaments anti-VIH que vous prenez en même temps que Viramune.
Il est particulièrement important que vous indiquiez à votre médecin si vous prenez ou si vous avez
pris récemment :
- du millepertuis (Hypericum perforatum, médicament pour traiter la dépression)
- de la rifampicine (médicament pour traiter la tuberculose)
- de la rifabutine (médicament pour traiter la tuberculose)
- des macrolides, par exemple la clarithromycine (médicament pour traiter les infections
bactériennes)
- du fluconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- du kétoconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- de l’itraconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- de la méthadone (médicament utilisé pour le traitement de la dépendance aux opiacés)
- de la warfarine (médicament pour réduire la coagulation du sang)
- une contraception hormonale (par exemple la « pilule »)
- de l’atazanavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- du lopinavir/ritonavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- du fosamprénavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’efavirenz (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’étravirine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de la rilpivirine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de la zidovudine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’elvitégravir/cobicistat (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
Votre médecin surveillera avec attention les effets de Viramune et de ces médicaments si vous les
prenez en même temps.
Si vous êtes sous dialyse rénale, votre médecin pourra être amené à adapter la dose de Viramune. Ceci
est dû au fait que Viramune peut être partiellement éliminé de la circulation sanguine lors de la
dialyse.
Viramune avec des aliments et boissons
Viramune suspension buvable peut être administré avec des aliments ou des boissons.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
L’allaitement n’est pas recommandé chez les femmes vivant avec le VIH, car l’infection par le VIH
peut se transmettre au bébé par l’intermédiaire du lait maternel.
Si vous allaitez ou envisagez d’allaiter, vous devez en discuter avec votre médecin dès que possible.
123
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Vous pouvez présenter une fatigue pendant votre traitement par Viramune. Vous devez prendre des
précautions pendant la réalisation de certaines activités telles que conduire des véhicules, et utiliser
des outils ou des machines. Si vous ressentez une fatigue, vous devez éviter d’effectuer des tâches
potentiellement dangereuses, notamment conduire des véhicules ou utiliser des outils ou des machines.
Viramune contient du saccharose, du sorbitol, du parahydroxybenzoate de méthyle, du
parahydroxybenzoate de propyle et du sodium
Viramune suspension buvable contient 150 mg de saccharose par ml. Ceci doit être pris en compte
chez les patients diabétiques. Si votre médecin vous a dit que vous présentiez une intolérance à
certains sucres, contactez votre médecin avant de prendre ce médicament. Il peut être nocif pour les
dents.
Viramune suspension buvable contient 162 mg de sorbitol par ml. Le sorbitol est une source de
fructose. Si votre médecin vous a informé(e) que vous (ou votre enfant) présentiez une intolérance à
certains sucres ou si vous avez été diagnostiqué(e) avec une intolérance héréditaire au fructose (IHF),
un trouble génétique rare caractérisé par l'incapacité à décomposer le fructose, parlez-en à votre
médecin avant que vous (ou votre enfant) ne preniez ou ne receviez ce médicament.
Viramune suspension buvable contient du parahydroxybenzoate de méthyle et du
parahydroxybenzoate de propyle. Ces excipients peuvent causer des réactions allergiques au fil du
temps.
Viramune suspension buvable contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
3. Comment prendre Viramune
Vous ne devez pas prendre Viramune seul. Vous devez le prendre avec au moins deux autres
médicaments antirétroviraux. Votre médecin vous recommandera les médicaments qui vous
conviennent le mieux.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Chez l’adulte, la dose habituelle est de 20 ml par prise.
Le médecin de votre enfant calculera la dose nécessaire à votre enfant. Ce calcul sera fonction de l’âge
et du poids de votre enfant, ou de sa surface corporelle. Assurez-vous d’avoir bien compris les
explications du médecin en ce qui concerne la dose que vous devez administrer à votre enfant.
Adultes
Chez l’adulte, la posologie est de 20 ml (200 mg) par jour pendant les 14 premiers jours de traitement
(phase “ initiale”). Après 14 jours, la dose habituelle est de 20 ml (200 mg) deux fois par jour.
Il est très important que vous preniez uniquement 20 ml de Viramune par jour pendant les 14 premiers
jours de traitement (période initiale). Si vous présentez une éruption cutanée pendant cette période,
n’augmentez pas la dose mais consultez votre médecin.
Viramune est également disponible sous forme de comprimés dosés à 200 mg pour les patients âgés de
16 ans et plus.
Enfants
La dose pour les enfants, au cours des 14 premiers jours de traitement (période initiale), est de 4 mg/kg
pour une posologie en fonction du poids ou de 150 mg/m
2
pour une posologie en fonction de la surface
corporelle, une fois par jour. Ensuite, le traitement de votre enfant sera modifié pour une
124
administration deux fois par jour, et le médecin de votre enfant décidera la dose exacte à lui
administrer sur la base de son poids ou de sa surface corporelle.
Il est très important que votre enfant prenne Viramune uniquement une fois par jour pendant les 14
premiers jours de traitement (période initiale). Si votre enfant développe une éruption cutanée pendant
cette période, n’augmentez pas la dose mais consultez le médecin de votre enfant.
Viramune est également disponible sous forme de comprimés dosés à 200 mg pour les enfants les plus
âgés, notamment les adolescents, pesant plus de 50 kg ou ayant une surface corporelle supérieure à
1,25 m
2
. Le médecin de votre enfant vous indiquera la dose exacte à lui administrer. Le médecin de
votre enfant contrôlera régulièrement le poids ou la surface corporelle de votre enfant afin d’adapter la
dose. Si vous avez le moindre doute, consultez le médecin de votre enfant ou votre pharmacien.
Le flacon de Viramune suspension buvable doit être doucement agité avant l’administration. Mesurez
la dose exacte à l’aide d’une seringue graduée.
Si vous êtes un adulte et choisissez d’utiliser un autre dispositif d’administration que la seringue
graduée (par exemple un verre gradué ou une cuillère), assurez-vous d’avoir pris la totalité de la dose
de Viramune, car des résidus de votre médicament pourraient rester dans le verre ou sur la cuillère.
Pour ce faire, rincez soigneusement le dispositif utilisé à l’eau et buvez-la.
La seringue d’administration orale graduée et le verre gradué ne sont pas fournis avec Viramune
suspension buvable. Demandez une seringue d’administration ou un verre gradué à votre pharmacien
si vous n’en avez pas.
Il a été montré que la période initiale de 14 jours permettait de réduire le risque d’éruption cutanée.
Comme Viramune doit toujours être pris en association à d’autres médicaments antirétroviraux, vous
devez suivre attentivement les instructions pour ces autres médicaments. Ces instructions sont
mentionnées sur les notices fournies avec ces médicaments.
Vous devrez prendre Viramune tant que votre médecin vous prescrira ce traitement.
Votre médecin surveillera l'état de votre foie par des analyses de sang et vérifiera l'absence d'effets
indésirables tels que des éruptions cutanées (voir le paragraphe « Avertissements et précautions »). En
fonction des résultats, votre médecin pourra décider de suspendre ou d'interrompre le traitement par
Viramune. Votre médecin pourra ensuite décider de reprendre le traitement par Viramune à une dose
plus faible.
Viramune se présente sous forme d’une suspension buvable à prendre uniquement par voie orale (par
la bouche). Agitez doucement le flacon avant de prendre votre médicament.
Si vous avez pris plus de Viramune que vous n’auriez dû
Ne prenez pas plus de Viramune que la dose prescrite par votre médecin et indiquée dans cette notice.
Les données concernant les surdosages en Viramune sont actuellement limitées. Consultez votre
médecin si vous avez pris plus de Viramune que vous n’auriez dû.
Si vous oubliez de prendre Viramune
Veillez à n'oublier aucune prise. Si vous vous apercevez de votre oubli dans les 8 heures suivant
l’heure prévue de la prise, prenez la dose oubliée dès que possible. Si vous vous apercevez de votre
oubli plus de 8 heures après l’heure prévue de la prise, prenez uniquement la dose suivante à l’heure
habituelle.
Si vous arrêtez de prendre Viramune
Une prise régulière peut :
- fortement augmenter l'efficacité de l'association des antirétroviraux que vous recevez
125
- réduire le risque que votre infection par le VIH devienne résistante à vos médicaments
antirétroviraux
Il est important que vous continuiez à prendre Viramune conformément aux instructions indiquées ci-
dessus, à moins que votre médecin ne vous recommande d’arrêter.
Si le traitement par Viramune a été interrompu pendant plus de sept jours, votre médecin vous
demandera de le reprendre en recommençant par une période initiale de 14 jours avec une prise par
jour (décrite plus haut) avant de revenir aux deux prises par jour.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Une augmentation du poids ainsi que des taux de lipides et de glucose dans le sang peuvent survenir
au cours d'un traitement contre le VIH. Ces modifications sont en partie dues à une amélioration de
votre état de santé et du mode de vie ; concernant l’augmentation des lipides sanguins, celle-ci est
parfois liée aux médicaments contre le VIH. Votre médecin procèdera à des examens afin d'évaluer
ces changements.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Comme cela est mentionné au paragraphe « Avertissements et précautions », les effets
indésirables les plus importants de Viramune sont des éruptions cutanées et des atteintes du foie
graves, pouvant mettre votre vie ou celle de votre enfant en danger. Ces réactions surviennent
principalement au cours des 18 premières semaines du traitement par Viramune. Cette période
nécessite donc une surveillance étroite par votre médecin.
Si vous constatez une quelconque manifestation sur votre peau, informez votre médecin
immédiatement.
Si elles surviennent, les éruptions cutanées sont le plus souvent d’intensité légère à modérée.
Toutefois, chez certains patients, l’éruption cutanée peut être grave et mettre la vie en danger
(syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell), et se manifester par la formation de cloques sur
la peau. Des cas mortels ont été rapportés. La plupart des éruptions, quelle que soit leur sévérité,
surviennent au cours des six premières semaines de traitement.
Si une éruption cutanée se manifeste et que vous ressentez un malaise général, vous devez interrompre
le traitement et consulter votre médecin immédiatement. Surveillez attentivement toute apparition
d'une éruption cutanée chez votre enfant. Une éruption en apparence bénigne (par exemple un
érythème fessier) pourrait être liée à l'administration de Viramune. En cas de doute, n'hésitez pas à
consulter le médecin de votre enfant.
Des réactions d'hypersensibilité (réactions allergiques) peuvent survenir. Elles peuvent prendre la
forme d’une réaction anaphylactique (une forme sévère de réaction allergique) avec des symptômes
tels que :
- éruption cutanée
- un gonflement du visage
- difficultés à respirer (bronchospasme)
- choc anaphylactique
Des réactions d’hypersensibilité peuvent également se manifester sous forme d’éruption cutanée
associée à d’autres effets indésirables tels que :
- fièvre
126
- formation de cloques sur votre peau
- plaies dans la bouche
- inflammation des yeux
- gonflement du visage
- œdème
- essoufflement
- douleurs musculaires ou articulaires
- diminution du nombre de vos globules blancs (granulocytopénie)
- malaise général
- troubles sévères du foie ou des reins (insuffisance hépatique ou rénale)
Informez votre médecin immédiatement si vous présentez une éruption cutanée ou l'un des effets
indésirables correspondant à une réaction d’hypersensibilité (allergique). De telles réactions peuvent
mettre votre vie en danger.
Des anomalies des fonctions hépatiques ont été décrites lors de traitements par Viramune. Elles ont
inclus des cas d'inflammation du foie (hépatite), qui peuvent être soudains et intenses (hépatite
fulminante) ainsi que des cas d’insuffisance hépatique, pouvant tous deux être fatals.
Informez votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivant, évoquant une atteinte de votre
foie :
- une perte d’appétit
- un mal au cœur (nausées)
- des vomissements
- une coloration jaune de la peau (jaunisse)
- des douleurs abdominales
Les effets indésirables décrits ci-dessous ont été observés chez des patients traités par Viramune :
Très fréquent (peut affecter plus d’1 personne sur 10) :
- éruption cutanée
Fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
- diminution du nombre de globules blancs (granulocytopénie)
- réactions allergiques (hypersensibilité)
- maux de tête
- mal au cœur (nausées)
- vomissements
- douleurs abdominales
- selles liquides (diarrhée)
- inflammation du foie (hépatite)
- fatigue
- fièvre
- anomalies des tests de la fonction hépatique
Peu fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
- réaction allergique caractérisée par une éruption cutanée, un gonflement du visage, des
difficultés à respirer (bronchospasme) ou un choc anaphylactique
- diminution du nombre de globules rouges (anémie)
- coloration jaune de la peau (jaunisse)
- éruptions cutanées sévères et menaçant le pronostic vital (syndrome de Stevens-
Johnson/syndrome de Lyell)
- urticaire
- gonflement par accumulation de liquide sous la peau (angioedème)
- douleurs articulaires (arthralgies)
- douleurs musculaires (myalgies)
- baisse du taux sanguin du phosphore
127
- augmentation de la pression artérielle
Rare (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000) :
- inflammation soudaine et intense du foie (hépatite fulminante)
- réaction médicamenteuse avec symptômes systémiques (syndrome d’hypersensibilité
médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques)
Les évènements indésirables suivants ont été observés au cours de traitements associant Viramune à
d'autres médicaments anti-rétroviraux :
- diminution du nombre de globules rouges ou de plaquettes sanguines
- inflammation du pancréas
- diminution ou anomalie des sensations au niveau de la peau.
Ces événements sont fréquemment observés au cours de traitements avec d'autres médicaments anti-
rétroviraux, et ils peuvent survenir lorsque Viramune est associé à ces médicaments. Toutefois, il est
peu probable que le traitement par Viramune soit à l'origine de ces événements.
Effets indésirables supplémentaires chez les enfants et les adolescents
Une diminution du nombre de globules blancs (granulocytopénie) peut être observée, à une fréquence
plus élevée chez les enfants que chez les adultes. Une diminution du nombre de globules rouges
(anémie), qui peut être due au traitement par la névirapine, est aussi plus fréquemment observée chez
les enfants que chez les adultes. Comme pour tout symptôme cutané, informez votre médecin si votre
enfant présente un effet indésirable.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Viramune
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et le flacon après
« EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Viramune doit être utilisé dans les 6 mois suivant l’ouverture du flacon.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Viramune
- La substance active est la névirapine. Chaque 5 ml contient 50 mg du principe actif névirapine
(sous forme semi-hydratée).
- Les autres composants sont
- du carbomer,
- du parahydroxybenzoate de méthyle,
- du parahydroxybenzoate de propyle,
- du sorbitol,
128
- du saccharose,
- du polysorbate 80,
- de l’hydroxyde de sodium et
- de l’eau purifiée.
Comment se présente Viramune et contenu de l’emballage extérieur
Viramune suspension buvable est une suspension homogène de couleur blanche à blanchâtre.
Viramune se présente sous forme de suspension buvable, conditionnée en flacons à utiliser par voie
orale ; chaque flacon contient 240 ml de suspension.
Viramune est aussi conditionné sous forme de comprimés dosés à 200 mg pour les enfants les plus
âgés et les adultes.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
Fabricant
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
ou
Boehringer Ingelheim France
100-104 avenue de France
75013 Paris
France
129
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Boehringer Ingelheim SComm
Tél/Tel: +32 2 773 33 11
Lietuva
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Lietuvos filialas
Tel.: +370 5 2595942
България
Бьорингер Ингелхайм РЦВ ГмбХ и Ко КГ -
клон България
Тел: +359 2 958 79 98
Luxembourg/Luxemburg
Boehringer Ingelheim SComm
Tél/Tel: +32 2 773 33 11
Česká republika
Boehringer Ingelheim spol. s r.o.
Tel: +420 234 655 111
Magyarország
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Magyarországi Fióktelepe
Tel.: +36 1 299 8900
Danmark
Boehringer Ingelheim Danmark A/S
Tlf.: +45 39 15 88 88
Malta
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +35 31 295 9620
Deutschland
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG
Tel: +49 (0) 800 77 90 900
Nederland
Boehringer Ingelheim B.V.
Tel: +31 (0) 800 22 55 889
Eesti
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Eesti filiaal
Tel: +372 612 8000
Norge
Boehringer Ingelheim Danmark
Norwegian branch
Tlf: +47 66 76 13 00
Ελλάδα
Boehringer Ingelheim Ελλάς Μονοπρόσωπη
Α.Ε.
Tηλ: +30 2 10 89 06 300
Österreich
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Tel: +43 1 80 105-7870
España
Boehringer Ingelheim España S.A.
Tel: +34 93 404 51 00
Polska
Boehringer Ingelheim Sp. z o.o.
Tel.: +48 22 699 0 699
France
Boehringer Ingelheim France S.A.S.
Tél: +33 3 26 50 45 33
Portugal
Boehringer Ingelheim Portugal, Lda.
Tel: +351 21 313 53 00
Hrvatska
Boehringer Ingelheim Zagreb d.o.o.
Tel: +385 1 2444 600
România
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Viena Sucursala Bucuresti
Tel: +40 21 302 2800
Ireland
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +353 1 295 9620
Slovenija
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Podružnica Ljubljana
Tel: +386 1 586 40 00
130
Ísland
Vistor ehf.
Tel: +354 535 7000
Slovenská republika
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
organizačná zložka
Tel: +421 2 5810 1211
Italia
Boehringer Ingelheim Italia S.p.A.
Tel: +39 02 5355 1
Suomi/Finland
Boehringer Ingelheim Finland Ky
Puh/Tel: +358 10 3102 800
Κύπρος
Boehringer Ingelheim Ελλάς Μονοπρόσωπη
Α.Ε.
Tηλ: +30 2 10 89 06 300
Sverige
Boehringer Ingelheim AB
Tel: +46 8 721 21 00
Latvija
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Latvijas filiāle
Tel: +371 67 240 011
United Kingdom (Northern Ireland)
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +353 1 295 9620
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu/
131
Notice : Information de l’utilisateur
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée
névirapine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Viramune et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Viramune
3. Comment prendre Viramune
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Viramune
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Viramune et dans quels cas est-il utilisé
Viramune appartient à un groupe de médicaments appelés antirétroviraux, utilisés dans le traitement
de l'infection par le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH-1).
La substance active de votre médicament est dénommée névirapine. La névirapine appartient à une
classe de médicaments destinés à lutter contre le VIH-1 dénommés inhibiteurs non nucléosidiques de
la transcriptase inverse (INNTI). La transcriptase inverse est une enzyme indispensable au VIH pour
se multiplier. La névirapine empêche le fonctionnement de la transcriptase inverse. En empêchant la
transcriptase inverse de fonctionner, Viramune aide à contrôler l’infection par le VIH-1.
Viramune est indiqué dans le traitement des adultes, adolescents et enfants âgés de trois ans et plus et
en mesure d’avaler des comprimés, infectés par le VIH-1. Vous devez prendre Viramune en
association avec d’autres médicaments antirétroviraux. Votre médecin déterminera quels médicaments
sont les plus adaptés à votre cas.
Viramune comprimés à libération prolongée doit uniquement être utilisé après deux semaines de
traitement avec une autre forme de Viramune (comprimés à libération immédiate ou suspension
buvable), sauf si vous êtes actuellement traité par Viramune et que vous changez pour la forme à
libération prolongée.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Viramune
Ne prenez jamais Viramune
- Si vous êtes allergique à la névirapine ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
- Si vous avez déjà pris Viramune avant et avez dû arrêter le traitement parce que vous avez eu :
- une éruption cutanée grave
- une éruption cutanée avec d’autres symptômes, par exemple :
- fièvre
- formation de cloques sur la peau
- plaies dans la bouche
132
- inflammation des yeux
- gonflement du visage
- œdème
- essoufflement
- douleurs musculaires ou articulaires
- malaise général
- douleurs abdominales
- une réaction d’hypersensibilité (réaction allergique)
- une inflammation du foie (hépatite).
- Si vous avez une maladie hépatique grave.
- Si vous avez dû arrêter, dans le passé, le traitement par Viramune en raison de troubles de votre
fonction hépatique.
- Si vous prenez des médicaments contenant des substances de phytothérapie telles que le
millepertuis (Hypericum perforatum). Cette substance de phytothérapie peut réduire l’effet de
Viramune.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Viramune.
Au cours des 18 premières semaines de votre traitement par Viramune, il est très important que
vous et votre médecin fassiez attention à tout signe d’atteinte hépatique ou cutanée. Celles-ci
peuvent devenir graves et même mettre votre vie en danger. Vous êtes plus à risque d'une telle
réaction au cours des 6 premières semaines de traitement.
Si vous présentez une éruption cutanée sévère ou une réaction d’hypersensibilité (réaction
allergique) qui peut prendre la forme d’une éruption cutanée accompagnée d’autres effets
indésirables comme
- de la fièvre
- la formation de cloques sur la peau
- des plaies dans la bouche
- une inflammation des yeux
- un gonflement du visage
- un œdème
- un essoufflement
- des douleurs musculaires ou articulaires
- un malaise général
- ou des douleurs abdominales
VOUS DEVEZ ARRÊTER DE PRENDRE VIRAMUNE ET CONTACTER votre médecin
IMMÉDIATEMENT car ces effets peuvent mettre votre vie en danger ou entraîner le décès.
Si vous remarquez sur votre peau un symptôme correspondant à une éruption cutanée même
sans autre effet associé, prévenez votre médecin immédiatement, afin qu'il vous indique si
vous devez arrêter votre traitement par Viramune.
Si vous ressentez des symptômes évoquant une atteinte du foie comme
- une perte d’appétit
- des nausées
- des vomissements
- une coloration jaune de la peau (jaunisse)
- des douleurs abdominales
vous devez arrêter de prendre Viramune et contacter immédiatement votre médecin.
Si vous présentez des réactions hépatiques sévères, cutanées ou d’hypersensibilité au cours de
votre traitement par Viramune, VOUS NE DEVEZ PLUS REPRENDRE VIRAMUNE sans
l'avis préalable de votre médecin.
Vous devez respecter la dose de Viramune prescrite par votre médecin. Ceci est
particulièrement important pendant les 14 premiers jours du traitement (pour plus
d’informations, voir le paragraphe « Comment prendre Viramune »).
133
Certains patients ont un risque plus élevé de développer des problèmes hépatiques :
- les femmes
- les patients ayant une infection par le virus de l’hépatite B ou C
- les patients présentant des tests de la fonction hépatique anormaux
- les patients naïfs de traitement présentant un taux élevé en cellules CD4+ lors de l’initiation du
traitement par Viramune (plus de 250 cellules/mm
3
chez les femmes et plus de 400 cellules/mm
3
chez les hommes)
- les patients prétraités ayant une charge virale plasmatique du VIH-1 détectable et un taux de
cellules CD4+ élevé lors de l’initiation du traitement par Viramune (plus de 250 cellules/mm
3
chez les femmes et plus de 400 cellules/mm
3
chez les hommes).
Chez certains patients présentant une infection par le VIH à un stade avancé (SIDA) et des antécédents
d’infection opportuniste (définissant l’entrée en stade SIDA), les signes et symptômes inflammatoires
provenant d’infections antérieures peuvent survenir peu après le début du traitement anti-VIH. Ces
symptômes seraient dus à une amélioration de la réponse immunitaire, permettant à l’organisme de
combattre les infections qui pouvaient être présentes sans symptômes évidents. Si vous remarquez des
symptômes d’infection, veuillez en informer votre médecin immédiatement.
En plus des infections opportunistes, des maladies autoimmunes (maladies qui surviennent lorsque le
système immunitaire s’attaque aux cellules saines de l’organisme) peuvent également survenir après le
début de votre traitement anti-VIH. Les maladies autoimmunes peuvent survenir plusieurs mois après
le début du traitement. Si vous remarquez des symptômes d’infection ou tout autre symptôme comme
une faiblesse musculaire, une faiblesse commençant dans les mains et les pieds puis remontant vers le
tronc, des palpitations, des tremblements ou une hyperactivité, veuillez en informer votre médecin
immédiatement pour voir si un traitement est nécessaire.
Une modification des graisses corporelles peut survenir chez des patients recevant une association de
traitements antirétroviraux. Contacter votre médecin si vous remarquez une modification des graisses
corporelles (voir rubrique 4 « Quels sont les effets indésirables éventuels ? »).
Certains patients prenant un traitement par association d’antirétroviraux peuvent développer une
maladie des os appelée ostéonécrose (mort du tissu osseux par manque d’irrigation sanguine). La
durée du traitement par association d’antirétroviraux, l’utilisation de corticoïdes, la consommation
d’alcool, une faiblesse du système immunitaire et un indice de masse corporelle élevé, peuvent faire
partie des nombreux facteurs de risque de développement de cette maladie. Les signes d’ostéonécrose
sont une raideur des articulations, des douleurs (en particulier de la hanche, du genou et de l’épaule) et
des difficultés pour se mouvoir. Si vous ressentez l’un de ces symptômes, veuillez en informer votre
médecin.
Si vous prenez de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine, informez votre médecin car
il pourrait avoir besoin de faire vérifier votre nombre de globules blancs.
Ne prenez pas Viramune après une exposition au VIH à moins que l’infection par le VIH n’ait été
diagnostiquée chez vous et que votre médecin vous ait demandé de le prendre.
La prednisone ne doit pas être utilisée pour traiter une éruption cutanée liée à la prise de Viramune.
Si vous prenez des contraceptifs oraux (par exemple la pilule) ou toute autre méthode de contraception
hormonale pendant votre traitement par Viramune, vous devez utiliser en plus une méthode de
contraception mécanique (par exemple des préservatifs) afin d’éviter une grossesse et la transmission
du VIH à d’autres personnes.
Si vous prenez un traitement hormonal post-ménopausique, demandez conseil à votre médecin avant
de prendre ce médicament.
Si vous prenez ou si l’on vous prescrit de la rifampicine, utilisée dans le traitement de la tuberculose,
veuillez en informer votre médecin avant de prendre ce médicament.
134
Les comprimés ou une partie des comprimés de Viramune à libération prolongée peuvent
occasionnellement être éliminés et être observés dans les selles (fèces). Ils peuvent ressembler à des
comprimés entiers mais il n’a pas été mis en évidence que cela affecte l’efficacité de la névirapine.
Enfants et adolescents
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée peut convenir aux enfants :
- âgés de 8 ans et plus et pesant 43,8 kg ou plus
- âgés de plus de 3 ans et de moins de 8 ans, et pesant 25 kg ou plus
- ayant une surface corporelle de 1,17 mètre carré ou plus.
Pour les enfants plus petits, une forme suspension buvable est disponible.
Autres médicaments et Viramune
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament. Indiquez à votre médecin tous les médicaments que vous prenez avant le début du
traitement par Viramune. Votre médecin peut avoir à vérifier si l'efficacité de ces médicaments
persiste et à ajuster leur posologie. Lisez attentivement les notices accompagnant tous les autres
médicaments anti-VIH que vous prenez en même temps que Viramune.
Il est particulièrement important que vous indiquiez à votre médecin si vous prenez ou si vous avez
pris récemment :
- du millepertuis (Hypericum perforatum, médicament pour traiter la dépression)
- de la rifampicine (médicament pour traiter la tuberculose)
- de la rifabutine (médicament pour traiter la tuberculose)
- des macrolides, par exemple la clarithromycine (médicament pour traiter les infections
bactériennes)
- du fluconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- du kétoconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- de l’itraconazole (médicament pour traiter les infections fongiques)
- de la méthadone (médicament utilisé pour le traitement de la dépendance aux opiacés)
- de la warfarine (médicament pour réduire la coagulation du sang)
- une contraception hormonale (par exemple la « pilule »)
- de l’atazanavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- du lopinavir/ritonavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- du fosamprénavir (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’efavirenz (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’étravirine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de la rilpivirine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de la zidovudine (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
- de l’elvitégravir/cobicistat (un autre médicament pour traiter l’infection par le VIH)
Votre médecin surveillera avec attention les effets de Viramune et de ces médicaments si vous les
prenez en même temps.
Viramune avec des aliments et boissons
Viramune peut être administré avec des aliments ou des boissons.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
L’allaitement n’est pas recommandé chez les femmes vivant avec le VIH, car l’infection par le VIH
peut se transmettre au bébé par l’intermédiaire du lait maternel.
Si vous allaitez ou envisagez d’allaiter, vous devez en discuter avec votre médecin dès que possible.
135
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Vous pouvez présenter une fatigue pendant votre traitement par Viramune. Des précautions doivent
être prises pendant la réalisation de certaines activités telles que la conduite de véhicules, et
l’utilisation d’outils ou de machines. Si vous ressentez une fatigue, vous devez éviter d’effectuer des
tâches potentiellement dangereuses, notamment conduire des véhicules et utiliser des outils ou des
machines.
Viramune contient du lactose
Les comprimés à libération prolongée de Viramune contiennent du lactose (sucre de lait).
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre
ce médicament.
3. Comment prendre Viramune
Vous ne devez pas prendre Viramune seul. Vous devez le prendre avec au moins deux autres
médicaments antirétroviraux. Votre médecin vous recommandera les médicaments qui vous
conviennent le mieux.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin.
Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Posologie :
Adulte :
La dose est d’un comprimé à 200 mg de Viramune par jour pendant les 14 premiers jours de traitement
(période d’initiation). Un conditionnement spécifique pour l’initiation du traitement avec Viramune
200 mg comprimés est disponible pour cette période d’initiation. Après 14 jours, la dose habituelle est
d’un comprimé à libération prolongée de 400 mg une fois par jour.
Il est très important que vous preniez uniquement un comprimé de Viramune par jour pendant les 14
premiers jours de traitement (période d’initiation). Si vous présentez une éruption cutanée pendant
cette période, ne commencez pas à prendre Viramune comprimés à libération prolongée mais
consultez votre médecin.
Il a été montré que la période d’initiation de 14 jours permettait de réduire le risque d’éruption
cutanée.
Les patients déjà traités par comprimés à libération immédiate ou suspension buvable peuvent passer
aux comprimés à libération prolongée sans période d’initiation.
Comme Viramune doit toujours être pris en association à d’autres médicaments antirétroviraux, vous
devez suivre attentivement les instructions pour ces autres médicaments. Ces instructions sont
mentionnées sur les notices fournies avec ces médicaments.
Viramune est également disponible en suspension buvable (pour toutes les tranches d’âge, de poids et
de surface corporelle).
Vous devrez prendre Viramune tant que votre médecin vous prescrira ce traitement.
Votre médecin surveillera l'état de votre foie par des analyses de sang et vous examinera afin de
vérifier l'absence d'effets indésirables tels qu'une éruption cutanée (voir le paragraphe
« Avertissements et précautions »). En fonction des résultats, votre médecin pourra décider de
suspendre ou d'interrompre votre traitement par Viramune. Votre médecin pourra ensuite décider de
reprendre le traitement par Viramune à une dose plus faible.
136
Si vous présentez une atteinte de la fonction rénale ou hépatique, quelle que soit la sévérité, utilisez
uniquement Viramune 200 mg comprimés ou Viramune 50 mg/5 ml suspension buvable.
Les comprimés à libération prolongée de Viramune doivent être pris uniquement par voie orale (par la
bouche). Ne pas mâcher les comprimés à libération prolongée. Vous pouvez prendre Viramune avec
ou sans nourriture.
Si vous avez pris plus de Viramune que vous n’auriez dû
Ne prenez pas plus de Viramune que la dose prescrite par votre médecin et indiquée dans cette notice.
Les données concernant les surdosages en Viramune sont actuellement limitées. Consultez votre
médecin si vous avez pris plus de Viramune que vous n’auriez dû.
Si vous oubliez de prendre Viramune
Veillez à n'oublier aucune prise. Si vous vous apercevez de votre oubli dans les 12 heures suivant
l’heure prévue de la prise, prenez la dose oubliée dès que possible. Si vous vous apercevez de votre
oubli plus de 12 heures après l’heure prévue de la prise, prenez uniquement la dose suivante à l’heure
habituelle.
Si vous arrêtez de prendre Viramune
Une prise régulière peut :
- fortement augmenter l'efficacité de l'association des antirétroviraux que vous recevez
- réduire le risque que votre infection par le VIH devienne résistante à vos médicaments
antirétroviraux.
Il est important que vous continuiez à prendre Viramune conformément aux instructions indiquées ci-
dessus, à moins que votre médecin ne vous recommande d’arrêter.
Si votre traitement par Viramune a été interrompu pendant plus de sept jours, votre médecin vous
demandera de le reprendre en recommençant par une période d’initiation de 14 jours avec Viramune
comprimés (décrite plus haut) avant de revenir à une prise par jour avec Viramune comprimés à
libération prolongée.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Une augmentation du poids ainsi que des taux de lipides et de glucose dans le sang peuvent survenir
au cours d'un traitement contre le VIH. Ces modifications sont en partie dues à une amélioration de
votre état de santé et du mode de vie ; concernant l’augmentation des lipides sanguins, celle-ci est
parfois liée aux médicaments contre le VIH. Votre médecin procèdera à des examens afin d'évaluer
ces changements.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Comme cela est mentionné au paragraphe « Avertissements et précautions », les effets
indésirables les plus importants de Viramune sont des éruptions cutanées et des atteintes du foie
graves, pouvant mettre votre vie en danger. Ces réactions surviennent principalement au cours
des 18 premières semaines du traitement par Viramune. Cette période nécessite donc une
surveillance étroite par votre médecin.
Si vous constatez une quelconque manifestation sur votre peau, informez votre médecin
immédiatement.
137
Si elles surviennent, les éruptions cutanées sont le plus souvent d’intensité légère à modérée.
Toutefois, chez certains patients, l’éruption cutanée peut être grave et mettre la vie en danger
(syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell), et se manifester par la formation de cloques sur
la peau. Des cas mortels ont été rapportés. La plupart des éruptions, quelle que soit leur intensité,
surviennent au cours des six premières semaines de traitement.
Si une éruption cutanée se manifeste et que vous ressentez un malaise général, vous devez interrompre
le traitement et consulter votre médecin immédiatement.
Des réactions d'hypersensibilité (réactions allergiques) peuvent survenir. Elles peuvent prendre la
forme d’une réaction anaphylactique (une forme sévère de réaction allergique) avec des symptômes
tels que :
- éruption cutanée
- gonflement du visage
- difficultés à respirer (bronchospasme)
- choc anaphylactique.
Des réactions d’hypersensibilité peuvent également se manifester sous forme d’éruption cutanée
associée à d’autres effets indésirables tels que :
- fièvre
- formation de cloques sur votre peau
- plaies dans la bouche
- inflammation des yeux
- gonflement du visage
- œdème
- essoufflement
- douleurs musculaires ou articulaires
- diminution du nombre de vos globules blancs (granulocytopénie)
- malaise général
- troubles sévères du foie ou des reins (insuffisance hépatique ou rénale).
Informez votre médecin immédiatement si vous présentez une éruption cutanée ou l'un des effets
indésirables correspondant à une réaction d’hypersensibilité (allergique). De telles réactions peuvent
mettre votre vie en danger.
Des anomalies des fonctions hépatiques ont été décrites lors de traitements par Viramune. Elles ont
inclus des cas d’inflammation du foie (hépatite) qui peuvent être soudains et intenses (hépatite
fulminante) ainsi que des cas d’insuffisance hépatique, pouvant tous deux être fatals.
Informez votre médecin si vous ressentez l’un des symptômes suivants, évoquant une atteinte de votre
foie :
- une perte d’appétit
- un mal au cœur (nausées)
- des vomissements
- une coloration jaune de la peau (jaunisse)
- des douleurs abdominales.
Les effets indésirables décrits ci-dessous ont été observés chez des patients traités par Viramune
200 mg comprimés pendant les 14 jours de la période d’initiation :
Fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
- éruption cutanée
- fièvre
- maux de tête
- douleurs abdominales
- mal au cœur (nausées)
- selles liquides (diarrhée)
138
- fatigue
Peu fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
- réactions allergiques (hypersensibilité)
- réaction allergique caractérisée par une éruption cutanée, un gonflement du visage, des
difficultés à respirer (bronchospasme) ou un choc anaphylactique
- réaction médicamenteuse avec symptômes systémiques (syndrome d’hypersensibilité
médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques)
- inflammation soudaine et intense du foie (hépatite fulminante)
- éruptions cutanées sévères et menaçant le pronostic vital (syndrome de Stevens-
Johnson/syndrome de Lyell)
- coloration jaune de la peau (jaunisse)
- urticaire
- gonflement par accumulation de liquide sous la peau (angioedème)
- vomissements
- douleurs musculaires (myalgies)
- douleurs articulaires (arthralgies)
- diminution du nombre de globules blancs (granulocytopénie)
- anomalies des tests de la fonction hépatique
- baisse du taux sanguin du phosphore
- augmentation de la pression artérielle
Rare (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000) :
- inflammation du foie (hépatite)
- diminution du nombre de globules rouges (anémie)
Les effets indésirables décrits ci-dessous sont survenus chez des patients recevant Viramune
comprimés à libération prolongée une fois par jour au cours de la phase d’entretien :
Fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
- éruption cutanée
- maux de tête
- douleurs abdominales
- mal au cœur (nausées)
- inflammation du foie (hépatite)
- fatigue
- anomalies des tests de la fonction hépatique
- fièvre
- vomissements
- selles liquides (diarrhée)
Peu fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
- réactions allergiques (hypersensibilité)
- réaction allergique caractérisée par une éruption cutanée, un gonflement du visage, des difficultés
à respirer (bronchospasme) ou un choc anaphylactique
- réaction médicamenteuse avec symptômes systémiques (syndrome d’hypersensibilité
médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques)
- inflammation soudaine et intense du foie (hépatite fulminante)
- éruptions cutanées sévères et menaçant le pronostic vital (syndrome de Stevens-
Johnson/syndrome de Lyell)
- diminution du nombre de globules rouges (anémie)
- diminution du nombre de globules blancs (granulocytopénie)
- coloration jaune de la peau (jaunisse)
- urticaire
- gonflement par accumulation de liquide sous la peau (angioedème)
- douleurs musculaires (myalgies)
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- douleurs articulaires (arthralgies)
- baisse du taux sanguin du phosphore
- augmentation de la pression artérielle
Les événements indésirables suivants ont été observés au cours de traitements associant Viramune à
d'autres médicaments anti-rétroviraux :
- diminution du nombre de globules rouges ou de plaquettes sanguines
- inflammation du pancréas
- diminution ou anomalie des sensations au niveau de la peau.
Ces événements sont fréquemment observés au cours de traitements avec d'autres médicaments anti-
rétroviraux, et ils peuvent survenir lorsque Viramune est associé à ces médicaments. Toutefois, il est
peu probable que le traitement par Viramune soit à l'origine de ces événements.
Effets indésirables supplémentaires chez les enfants et les adolescents
Une diminution du nombre de globules blancs (granulocytopénie) peut être observée, à une fréquence
plus élevée chez les enfants que chez les adultes. Une diminution du nombre de globules rouges
(anémie), qui peut être due au traitement par la névirapine, est aussi plus fréquemment observée chez
les enfants que chez les adultes. Comme pour tout symptôme cutané, informez votre médecin si votre
enfant présente un effet indésirable.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Viramune
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et les plaquettes
thermoformées ou le flacon après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce
mois.
Viramune doit être utilisé dans les 2 mois après l’ouverture du flacon.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Viramune
- La substance active est la névirapine. Chaque comprimé à libération prolongée contient 400 mg
de névirapine.
- Les autres composants sont le lactose (sous forme monohydratée), l’hypromellose, l’oxyde de
fer jaune et le stéarate de magnésium.
Comment se présente Viramune et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés à libération prolongée sont jaunes, ovales et biconvexes. Les comprimés à libération
prolongée ont une dimension d’environ 9,3 × 19,1 mm, ils portent la mention V04 gravée sur une face
140
et le symbole du laboratoire sur l’autre. Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée est
présenté en plaquettes thermoformées, avec 30 ou 90 comprimés à libération prolongée par boîte.
Viramune 400 mg comprimés à libération prolongée est également présenté en flacon de
30 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Viramune est aussi disponible sous forme de suspension buvable ou de comprimés.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Boehringer Ingelheim International GmbH
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
Fabricant
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG
Binger Strasse 173
55216 Ingelheim am Rhein
Allemagne
ou
Boehringer Ingelheim France
100-104 avenue de France
75013 Paris
France
141
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Boehringer Ingelheim SComm
Tél/Tel: +32 2 773 33 11
Lietuva
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Lietuvos filialas
Tel.: +370 5 2595942
България
Бьорингер Ингелхайм РЦВ ГмбХ и Ко КГ -
клон България
Тел: +359 2 958 79 98
Luxembourg/Luxemburg
Boehringer Ingelheim SComm
Tél/Tel: +32 2 773 33 11
Česká republika
Boehringer Ingelheim spol. s r.o.
Tel: +420 234 655 111
Magyarország
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Magyarországi Fióktelepe
Tel.: +36 1 299 8900
Danmark
Boehringer Ingelheim Danmark A/S
Tlf.: +45 39 15 88 88
Malta
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +35 31 295 9620
Deutschland
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG
Tel: +49 (0) 800 77 90 900
Nederland
Boehringer Ingelheim B.V.
Tel: +31 (0) 800 22 55 889
Eesti
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Eesti filiaal
Tel: +372 612 8000
Norge
Boehringer Ingelheim Danmark
Norwegian branch
Tlf: +47 66 76 13 00
Ελλάδα
Boehringer Ingelheim Ελλάς Μονοπρόσωπη
Α.Ε.
Tηλ: +30 2 10 89 06 300
Österreich
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Tel: +43 1 80 105-7870
España
Boehringer Ingelheim España S.A.
Tel: +34 93 404 51 00
Polska
Boehringer Ingelheim Sp. z o.o.
Tel.: +48 22 699 0 699
France
Boehringer Ingelheim France S.A.S.
Tél: +33 3 26 50 45 33
Portugal
Boehringer Ingelheim Portugal, Lda.
Tel: +351 21 313 53 00
Hrvatska
Boehringer Ingelheim Zagreb d.o.o.
Tel: +385 1 2444 600
România
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Viena - Sucursala Bucuresti
Tel: +40 21 302 2800
Ireland
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +353 1 295 9620
Slovenija
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Podružnica Ljubljana
Tel: +386 1 586 40 00
Ísland
Vistor ehf.
Tel: +354 535 7000
Slovenská republika
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
organizačná zložka
Tel: +421 2 5810 1211
142
Italia
Boehringer Ingelheim Italia S.p.A.
Tel: +39 02 5355 1
Suomi/Finland
Boehringer Ingelheim Finland Ky
Puh/Tel: +358 10 3102 800
Κύπρος
Boehringer Ingelheim Ελλάς Μονοπρόσωπη
Α.Ε.
Tηλ: +30 2 10 89 06 300
Sverige
Boehringer Ingelheim AB
Tel: +46 8 721 21 00
Latvija
Boehringer Ingelheim RCV GmbH & Co KG
Latvijas filiāle
Tel: +371 67 240 011
United Kingdom (Northern Ireland)
Boehringer Ingelheim Ireland Ltd.
Tel: +353 1 295 9620
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est {MM/AAAA}
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu/