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patients sous acétate de calcium ont été observées. Chez les patients atteints d’hyperparathyroïdie
secondaire, le carbonate de sevelamer doit être utilisé dans le cadre d’une approche thérapeutique
multiple, pouvant inclure des suppléments calciques, de la vitamine 1,25-dihydroxy D
3
ou un analogue,
pour réduire les taux de PTHi.
Le sevelamer fixe les acides biliaires in vitro et in vivo dans des modèles animaux. La fixation des
acides biliaires par des résines échangeuses d’ions est une méthode bien connue pour diminuer la
cholestérolémie. Lors des essais cliniques sur le sevelamer, les taux moyens de cholestérol total et de
LDL cholestérol ont diminué de 15-39 %. La diminution des taux de cholestérol a été observée après
2 semaines de traitement et s’est maintenue lors du traitement prolongé. Les taux de triglycérides, de
HDL cholestérol et d’albumine n’ont pas varié après le traitement par sevelamer.
Étant donné que le sevelamer fixe les acides biliaires, il peut perturber l’absorption des vitamines
liposolubles telles que les vitamines A, D, E et K.
Le sevelamer ne contient pas de calcium et réduit l’incidence des épisodes hypercalcémiques par rapport
au traitement par chélateurs de phosphate à base de calcium seuls. Il a été prouvé que les effets du
sevelamer sur les phosphates et le calcium avaient été maintenus tout au long d’une étude avec un an de
suivi. Ces informations sont tirées d’études où le chlorhydrate de sevelamer a été utilisé.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du carbonate de sevelamer dans la population pédiatrique
hyperphosphorémique atteinte d’IRC ont été évaluées dans une étude multicentrique avec une période à
dose fixe de 2 semaines, randomisée et contrôlée par placebo, suivie d’une période d’ajustement
posologique de 6 mois en ouvert à un seul bras. Un total de 101 patients (âgés de 6 à 18 ans avec une
surface corporelle comprise entre 0,8 m
2
et 2,4 m
2
) ont été randomisés dans l’étude. Quarante-neuf (49)
patients ont reçu le carbonate de sevelamer et 51 patients ont reçu le placebo durant la période à dose
fixe de 2 semaines. Par la suite, tous les patients ont reçu le carbonate de sevelamer durant la période
d’ajustement posologique de 26 semaines. Le critère d’évaluation principal a été atteint, ce qui signifie
que le carbonate de sevelamer a réduit le taux de phosphates sériques par une différence moyenne de -
0,90 mg/dL (méthode des moindres carrés) comparé au placebo, et les critères d’évaluation secondaires
d’efficacité ont également été atteints. Chez les patients pédiatriques atteints d’une hyperphosphorémie
secondaire à une IRC, le carbonate de sevelamer a réduit de manière significative le taux de phosphates
sériques comparé au placebo durant la période à dose fixe de 2 semaines. La réponse thérapeutique a été
maintenue chez les patients pédiatriques ayant reçu le carbonate de sevelamer durant la période
d’ajustement posologique de 6 mois en ouvert. Vingt-sept pour cent des patients pédiatriques ont atteint
un taux de phosphates sériques correspondant à celui de leur âge à la fin du traitement. Dans le sous-
groupe de patients sous hémodialyse et celui de dialyse péritonéale, ces chiffres ont été de 23 % et
15 %, respectivement. La réponse thérapeutique durant la période à dose fixe de 2 semaines n’a pas été
affectée par la SC, en revanche, aucune réponse thérapeutique n’a été observée chez les patients
pédiatriques ayant un taux de phosphates inférieur à 7,0 mg/dL. La majorité des effets indésirables
reportés comme étant liés, ou pouvant être liés au carbonate de sevelamer étaient de nature gastro-
intestinale. Aucun nouveau risque ou signal n’a été identifié avec l’utilisation du carbonate de sevelamer
au cours de l’étude.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Aucune étude pharmacocinétique n’a été réalisée sur le carbonate de sevelamer. Le chlorhydrate de
sevelamer, qui contient le même fragment moléculaire actif que le carbonate de sevelamer, n’est pas
absorbé dans le tractus gastro-intestinal, ce qui a été confirmé lors d’une étude d’absorption réalisée
chez des volontaires sains.
Lors d’un essai clinique d’une durée d’un an, aucun signe d’accumulation du sevelamer n’a été observé.
Toutefois, l’absorption et l’accumulation potentielles du sevelamer lors d’un traitement chronique au
long cours (> un an) ne peuvent pas être totalement exclues.