19
ayant eu un 1
er
évènement démyélinisant (âge moyen 32,1 ans). Le critère primaire était le délai de survenue
d’un second évènement clinique (poussée).
Au total 618 patients ont été randomisés pour recevoir du tériflunomide 7 mg (205) ou 14 mg (216) ou le
placebo (197). Le risque d’apparition d’un second évènement clinique sur 2 ans était de 35,9% dans le groupe
placebo et 24,0% dans le groupe tériflunomide 14 mg (risque relatif 0,57 ; intervalle de confiance à 95 % :
0,38 à 0,87, p=0,0087). Les résultats de l’étude TOPIC ont confirmé l’efficacité du tériflunomide chez les
patients atteints de SEP rémittente (incluant les SEP rémittentes à un stade précoce ayant eu un 1
er
évènement
clinique démyélinisant et des lésions IRM disséminées dans le temps et dans l’espace).
L'efficacité du tériflunomide a été comparée à celle d'un traitement par interféron bêta-1a par voie sous-cutanée
(à la dose recommandée de 44 µg trois fois par semaine) chez 324 patients randomisés dans le cadre d'une
étude (TENERE) dont la durée de traitement était de 48 semaines minimum (114 semaines maximum). Le
risque d'échec (poussée confirmée ou arrêt définitif du traitement, selon l’évènement survenu en premier) était
le principal critère d'évaluation. Le nombre de patients ayant arrêté définitivement le traitement dans le groupe
tériflunomide 14 mg était de 22 sur 111 (19,8%), les raisons étant évènements indésirables (10,8%), manque
d’efficacité (3,6%), autres raisons (4,5%) et perdus de vue (0,9%). Le nombre de patients ayant arrêté le
traitement définitivement dans le groupe interféron bêta-1a en sous-cutané était de 30 sur 104 (28,8%), les
raisons étant évènements indésirables (21,2%), manque d’efficacité (1,9%), autres raisons (4,8%) et non-
respect du protocole (1%). Le tériflunomide à la dose de 14 mg/jour n'était pas supérieure à l'interféron bêta-
1a pour le critère d'évaluation principal : le pourcentage estimé de patients présentant un échec du traitement
à 96 semaines selon la technique de Kaplan-Meier était de 41,1 % versus 44,4 % (tériflunomide 14 mg versus
interféron bêta-1a, p=0,5955).
Population pédiatrique
Enfants et adolescents (âgés de 10 à 17 ans)
L’étude EFC11759/TERIKIDS était une étude internationale en double aveugle, contrôlée versus placebo,
menée chez des patients pédiatriques âgés de 10 à 17 ans atteints de SEP (sclérose en plaques) récurrente-
rémittente, visant à évaluer le tériflunomide administré une fois par jour (doses ajustées pour atteindre une
exposition équivalente à la dose de 14 mg chez les adultes) pendant une durée maximale de 96 semaines,
suivie d’une phase d’extension en ouvert. Tous les patients avaient présenté au moins 1 poussée au cours de
l’année précédente ou au moins 2 poussées au cours des 2 années précédant l’étude. Des évaluations
neurologiques ont été effectuées à la sélection, puis toutes les 24 semaines jusqu’à la fin de l’étude, et lors de
visites non programmées en cas de suspicion de poussée. Les patients présentant une poussée clinique ou une
activité élevée à l’IRM d’au moins 5 lésions en T2 nouvelles ou élargies sur 2 examens d’imagerie
consécutifs ont été inclus dans la phase d’extension en ouvert avant 96 semaines pour permettre de garantir
un traitement actif. Le critère d’évaluation principal était le délai entre la randomisation jusqu’à et la
première poussée clinique. Une analyse de sensibilité prédéfinie dans le protocole comprenait le délai
jusqu’à la première poussée clinique ou une activité élevée à l’IRM, quel que soit l’évènement survenu en
premier. Ce critère correspond aux conditions cliniques et radiologiques nécessaires au passage à la période
de suivi de traitement en ouvert.
Au total, 166 patients ont été randomisés selon un rapport de 2:1 pour recevoir du tériflunomide (n = 109) ou
un placebo (n = 57). À l’inclusion, les patients participant à l’étude avaient un score EDSS ≤ 5,5 ; l’âge
moyen était de 14,6 ans ; le poids moyen était de 58,1 kg ; la durée moyenne de la maladie depuis le
diagnostic était de 1,4 an ; et le nombre moyen de lésions en T1 rehaussées au Gd à l’IRM s’élevait à
3,9 lésions. Tous les patients étaient atteints d’une SEP récurrente-rémittente avec un score EDSS médian de
1.5 à l’inclusion. La durée moyenne de traitement était de 362 jours sous placebo et de 488 jours sous
tériflunomide. Le passage de la période en double aveugle au traitement en ouvert en raison d’une activité
élevée à l’IRM était plus fréquent que prévu. Celui-ci était plus fréquent et plus précoce dans le groupe
placebo que dans le groupe tériflunomide (26 % sous placebo, 13 % sous tériflunomide).
Le tériflunomide a réduit le risque de poussée clinique de 34 % par rapport au placebo, sans pour autant
atteindre une significativité statistique (p = 0,29) (Tableau 2). Dans l’analyse de sensibilité prédéfinie, le