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L'injection simultanée d'olanzapine intramusculaire et de benzodiazépine parentérale est déconseillée
en raison de la survenue potentielle d’une sédation excessive, d’une dépression cardio-respiratoire et
dans de très rares cas, d’un décès (voir rubriques 4.5 et 6.2). Si un traitement par une benzodiazépine
parentérale s’avère nécessaire, celui-ci doit être administré au minimum une heure après l'injection
d'olanzapine IM. Si le patient a reçu une benzodiazépine parentérale, l'administration d'olanzapine IM
ne doit être envisagée qu'après avoir soigneusement évalué son état clinique. Le patient devra être
étroitement surveillé afin de dépister une sédation excessive et une dépression cardio-respiratoire.
Hypotension
Il est extrêmement important que les patients recevant de l'olanzapine intramusculaire fassent l'objet
d'une surveillance étroite, afin de vérifier toute apparition d'hypotension, y compris l'hypotension
orthostatique, de bradyarythmie et/ou d'hypoventilation, notamment dans les 4 premières heures après
l'injection. Une surveillance étroite doit être poursuivie après cette période si l’état clinique le
nécessite. La pression artérielle, le pouls, la fréquence respiratoire et le niveau de conscience doivent
être surveillés régulièrement et un traitement curatif doit être mis en route, si nécessaire. Les patients
doivent rester en décubitus, s'ils ont des vertiges ou sont somnolents après une injection, jusqu'à ce que
l'examen indique qu'ils ne présentent pas d'hypotension, y compris l'hypotension orthostatique, de
bradyarythmie et/ou d'hypoventilation.
La tolérance et l'efficacité de l'olanzapine IM n'ont pas été étudiées chez les patients alcooliques ou
toxicomanes (voir rubrique 4.5).
Démence accompagnée de troubles psychotiques et/ou troubles du comportement
L’utilisation de l’olanzapine chez les patients présentant une démence accompagnée de troubles
psychotiques et/ou troubles du comportement est déconseillée
du fait d’une augmentation du risque de
mortalité et d’accidents vasculaires cérébraux. Au cours d’essais cliniques contrôlés versus placebo
(durée de 6 à 12 semaines), réalisés chez des patients âgés (âge moyen 78 ans) souffrant de démence
accompagnée de troubles psychotiques et/ou de troubles du comportement, l’incidence des décès dans
le groupe olanzapine a été deux fois plus importante que celle observée dans le groupe placebo (3,5
versus 1,5 % respectivement). L’incidence plus élevée de décès n’a pas été corrélée à la dose
d’olanzapine (dose moyenne quotidienne de 4,4 mg) ou à la durée de traitement. Dans cette population
de patients, un âge supérieur à 65 ans, une dysphagie, une sédation, une malnutrition et une
déshydratation, une pathologie pulmonaire (telle qu’une pneumopathie avec ou sans inhalation) ou une
utilisation concomitante de benzodiazépines peuvent être des facteurs prédisposant à une
augmentation du risque de mortalité. Néanmoins, indépendamment de ces facteurs de risque,
l’incidence de mortalité a été supérieure dans le groupe olanzapine (comparativement au placebo).
Des événements indésirables vasculaires cérébraux (tels qu’accidents vasculaires cérébraux, accidents
ischémiques transitoires), dont certains à issue fatale, ont été rapportés dans ces mêmes essais
cliniques. Trois fois plus d’événements indésirables vasculaires cérébraux ont été rapportés dans le
groupe de patients traités par olanzapine comparativement au groupe de patients traités par placebo
(1,3 % versus 0,4 % respectivement). Tous les patients traités par olanzapine ou par placebo ayant
présenté un événement vasculaire cérébral, avaient des facteurs de risque préexistants. Un âge
supérieur à 75 ans et une démence de type vasculaire ou mixte ont été identifiés comme des facteurs
de risque d’événements indésirables vasculaires cérébraux dans le groupe olanzapine. L’efficacité de
l’olanzapine n’a pas été démontrée dans ces essais.
Maladie de Parkinson
L’administration de l’olanzapine à des patients parkinsoniens atteints de psychoses médicamenteuses
(agonistes dopaminergiques) est déconseillée. Au cours d’essais cliniques, une aggravation de la
symptomatologie parkinsonienne et des hallucinations ont été très fréquemment rapportées et de façon
plus fréquente qu’avec le placebo (voir rubrique 4.8) ; l’olanzapine n’était pas plus efficace que le
placebo dans le traitement des symptômes psychotiques. Dans ces essais, les patients devaient être
stabilisés en début d’étude avec la posologie minimale efficace du traitement antiparkinsonien
(agoniste dopaminergique) et poursuivre le même traitement antiparkinsonien, au même dosage,
pendant toute l’étude. La posologie initiale de l’olanzapine était de 2,5 mg/jour puis pouvait être
ajustée par l’investigateur jusqu’à un maximum de 15 mg/jour.