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supérieure à celle des sujets sains. Chez les patientes recevant du fulvestrant, une augmentation de
l’exposition de cette amplitude devrait être bien tolérée. Les femmes atteintes d’une insuffisance
hépatique sévère (score de Child Pugh C) n’ont pas été étudiées.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique du fulvestrant a été évaluée dans une étude clinique chez 30 filles présentant
une puberté précoce progressive associée à un syndrome de McCune Albright (voir rubrique 5.1). Les
patientes pédiatriques étaient âgées de 1 à 8 ans et ont reçu en intramusculaire une dose mensuelle de
4 mg/kg de fulvestrant. La moyenne géométrique (déviation standard) des concentrations minimales à
l’état d’équilibre (C
min,ss
) et l’aire sous la courbe à l’état d’équilibre (ASC
ss
) étaient respectivement de
4,2 (0,9) ng/ml et 3680 (1020) ng.h/ml. Bien que les données recueillies soient limitées, les
concentrations minimales à l’état d’équilibre du fulvestrant chez les enfants semblent être alignées
avec celles observées chez les adultes.
5.3 Données de sécurité préclinique
La toxicité aiguë du fulvestrant est faible.
Fulvestrant comme les autres formulations de fulvestrant a été bien toléré dans les espèces animales
étudiées lors des études à doses multiples. Des réactions locales au site d’injection, incluant myosite et
granulome ont été attribuées aux excipients, mais la sévérité de la myosite chez le lapin a été plus
importante dans le groupe fulvestrant que dans le groupe contrôle (solution saline). Lors des études de
toxicité par administration intramusculaire réitérée menées chez le rat et le chien, la plupart des effets
observés, particulièrement les effets sur les organes reproducteurs femelles mais aussi sur les organes
hormono-sensibles des deux sexes, ont pu être attribués à l’activité anti-estrogénique du fulvestrant.
Une artérite au niveau de différents tissus a été observée chez plusieurs chiens après une
administration chronique (12 mois).
Dans des études chez des chiens, après administration orale ou intraveineuse, des effets sur le système
cardio-vasculaire ont été observés : léger allongement du segment S-T de l’électrocardiogramme (voie
orale) et pause sinusale chez un chien (voie intraveineuse). Ces effets sont apparus pour des
expositions supérieures à celles utilisées chez des patientes (C
max
> 15 fois) et sont considérés comme
peu significatifs en matière de sécurité d’emploi pour l’espèce humaine aux doses cliniques.
Le fulvestrant n’a montré aucun potentiel génotoxique.
Les effets constatés, à des doses similaires aux doses cliniques, sur la reproduction et sur le
développement embryonnaire et foetal sont la conséquence de l’activité anti-estrogène du fulvestrant.
Chez les rats, une diminution réversible de la fertilité des femelles, une diminution de la survie
embryonnaire, une dystocie et une augmentation de la fréquence des anomalies fœtales y compris de la
courbure du tarse ont été observées. Chez des lapines ayant reçu du fulvestrant, la gestation n’a pu être
maintenue. Une augmentation du poids du placenta et des pertes post-implantatoires ont été observés.
Chez les lapines, il y a eu une augmentation de l’incidence des modifications fœtales (bascule en
arrière du bassin et de la vertèbre présacrée 27).
Une étude de cancérogénicité de deux ans chez les rats (administration intramusculaire de fulvestrant)
a mis en évidence une augmentation de la fréquence des tumeurs ovariennes bénignes des cellules de
la granulosa chez les rats femelles pour de fortes doses de 10 mg/rat/15 jours, et une augmentation des
tumeurs des cellules testiculaires de Leydig chez les mâles. Lors d’une étude de cancérogénicité de
deux ans chez la souris (administration orale quotidienne), il y a eu une augmentation de l’incidence
des tumeurs du stroma et des cordons sexuels de l’ovaire (à la fois bénignes et malignes) à des doses
de 150 et 500 mg/kg/jour. A la dose sans effet pour ces événements, les niveaux d’exposition
systémique (ASC) étaient, chez les rats, approximativement 1,5 fois les niveaux d’exposition attendus
chez la femme et 0,8 fois chez l’homme et, chez les souris, approximativement 0,8 fois les niveaux
d’exposition attendus à la fois chez l’homme et chez la femme. L’induction de telles tumeurs est
cohérente avec les modifications pharmacologiques endocriniennes des taux de gonadotropine
provoquées par les anti-estrogènes chez des animaux en activité hormonale. De ce fait, ces résultats ne