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Le cobicistat n’a pas d’activité anti-VIH détectable et n’a pas d’activité antagoniste ou agoniste sur les
effets antiviraux de l’elvitégravir, de l’emtricitabine ou du ténofovir.
L’activité antivirale de l’emtricitabine sur des isolats cliniques et de laboratoire du VIH-1 a été
évaluée sur des lignées de cellules lymphoblastoïdes, la lignée cellulaire MAGI-CCR5 et les cellules
mononucléées du sang périphérique. Les valeurs de CE
50
pour l’emtricitabine étaient comprises entre
0,0013 et 0,64 µM. L’emtricitabine a présenté une activité antivirale en culture cellulaire contre les
sous-types A, B, C, D, E, F et G du VIH-1 (valeurs de CE
50
comprises entre 0,007 et 0,075 µM) et a
montré une activité spécifique contre le VIH-2 (valeurs de CE
50
comprises entre 0,007 et 1,5 µM).
L’activité antivirale du ténofovir sur des isolats cliniques et de laboratoire du VIH-1 a été évaluée sur
des lignées de cellules lymphoblastoïdes, des monocytes/macrophages primaires et des lymphocytes
du sang périphérique. Les valeurs de CE
50
du ténofovir étaient comprises entre 0,04 et 8,5 µM. Le
ténofovir a présenté une activité antivirale en culture cellulaire contre les sous-types A, B, C, D, E, F,
G et O du VIH-1 (valeurs de CE
50
comprises entre 0,5 et 2,2 µM) et une activité spécifique contre le
VIH-2 (valeurs de CE
50
comprises entre 1,6 et 5,5 µM).
Résistance
En culture cellulaire
Une résistance à l’emtricitabine ou au ténofovir a été observée in vitro et chez certains patients
infectés par le VIH-1 à la suite de la survenue de la mutation M184V ou M184I de la transcriptase
inverse, conférant une résistance à l’emtricitabine, ou de la mutation K65R au niveau de la
transcriptase inverse, conférant une résistance au ténofovir. De plus, une mutation K70E de la
transcriptase inverse du VIH–1 a été sélectionnée dans la pratique clinique par le ténofovir disoproxil
et celle-ci a entraîné une diminution de faible niveau de la sensibilité à l’abacavir, à l’emtricitabine, au
ténofovir et à la lamivudine.
Les virus résistants à l’emtricitabine porteurs de la mutation M184V/I ont présenté une résistance
croisée à la lamivudine, mais ont conservé leur sensibilité à la didanosine, à la stavudine, au ténofovir
et à la zidovudine. La mutation K65R peut également être sélectionnée par l’abacavir, la stavudine ou
la didanosine ; elle se traduit par une diminution de la sensibilité à ces agents, ainsi qu’à la lamivudine,
à l’emtricitabine et au ténofovir. Le ténofovir disoproxil ne doit pas être administré chez les patients
infectés par une souche de VIH-1 porteuse de la mutation K65R.
Les patients dont le VIH-1 comportait au moins 3 mutations associées aux analogues de la thymidine
(TAMs), dont les mutations M41L ou L210W de la transcriptase inverse, ont présenté une sensibilité
réduite au traitement par le ténofovir disoproxil.
Des isolats du VIH-1 présentant une diminution de la sensibilité à l’elvitégravir ont été sélectionnés en
culture cellulaire. La diminution de la sensibilité à l’elvitégravir était, le plus souvent, associée aux
mutations T66I, E92Q et Q148R de l’intégrase. D’autres mutations de l’intégrase ont été observées en
culture cellulaire : H51Y, F121Y, S147G, S153Y, E157Q et R263K. Une résistance croisée à
l’elvitégravir a été observée sur le VIH-1 comportant les mutations T66A/K, Q148H/K et N155H
induites par le raltégravir. Les mutations primaires associées au raltégravir/elvitégravir n’affectent pas
la sensibilité in vitro au dolutégravir en tant que mutations uniques et la présence supplémentaire de
mutations secondaires (à l’exception de Q148) n’entraînent pas non plus de changements pertinents de
l'indice de résistance dans des expériences de mutagenèse dirigée.
Aucune apparition de résistance au cobicistat ne peut être démontrée au sein du VIH-1 in vitro en
raison de son manque d’activité antivirale.
Une résistance croisée importante a été observée entre la plupart des isolats du VIH-1 résistants à
l’elvitégravir et le raltégravir, et entre les isolats résistants à l’emtricitabine et la lamivudine. Chez les
patients n’ayant pas répondu au traitement par Stribild et qui étaient porteurs d’un VIH-1 avec
émergence de mutations à l’origine d’une résistance à Stribild, le virus est resté sensible à tous les IP,
à tous les INNTI et à la plupart des autres INTI.