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vasculaire (hazard ratio : 0,83, IC 95%[0,71; 0,97] ; p=0,0166). Dans ce sous-groupe de patients, le
profil de sécurité de l’ivabradine est similaire à celui de l’ensemble de la population.
Un effet significatif a été observé sur le critère principal combiné pour l’ensemble des patients traités
par bêta-bloquants (hazard ratio : 0,85, IC 95% [0,76; 0,94]). Dans le sous-groupe de patients ayant
une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 75 bpm, et traités à dose maximale recommandée de
bêta-bloquants, il n’a pas été observé de bénéfice statistiquement significatif ni sur le critère principal
combiné (hazard ratio : 0,97, IC 95% [0,74; 1,28]) ni sur les critères secondaires, comprenant les
hospitalisations pour aggravation de l’insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0.79, IC 95% [0,56 ;1,10])
ou les décès par insuffisance cardiaque (hazard ratio : 0,69, IC 95% [0,31; 1,53]).
Une amélioration significative de l'état fonctionnel selon la classification NYHA a été observée lors de
la dernière évaluation, 887 (28%) patients du groupe ivabradine ont présenté une amélioration versus
776 (24%) patients du groupe placebo (p=0,001).
Dans une étude randomisée, contrôlée versus placebo réalisée chez 97 patients, des données ont été
collectées lors d’investigations ophtalmiques spécifiques afin de documenter la fonction des cônes et
bâtonnets rétiniens et des voies ophtalmiques ascendantes (notamment électrorétinogramme, champ
visuel statique ou cinétique, tests de la vision en couleurs, mesure de l’acuité visuelle). Aucune
toxicité rétinienne n’a été mise en évidence chez les patients traités par ivabradine depuis plus de 3 ans
pour un angor stable chronique.
Population pédiatrique :
Une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo a été menée auprès de 116
patients (17 patients âgés de [6 à 12] mois, 36 âgés de [1 à 3] ans et 63 âgés de [3 à 18] ans) atteints
d’insuffisance cardiaque chronique secondaire à une cardiomyopathie dilatée, et par ailleurs traités de
façon optimale. Parmi eux, 74 patients ont reçu de l’ivabradine (ratio 2 :1). La dose d’instauration était
de 0,02 mg/kg deux fois par jour dans le groupe des [6-12] mois, de 0,05 mg/kg deux fois par jour
dans le groupe des [1-3] ans ainsi que pour les sujets du groupe des [3-18] ans pesant moins de 40 kg,
et de 2,5 mg deux fois par jour dans le groupe des [3-18] ans pesant 40 kg ou plus. La dose était
ajustée en fonction de la réponse thérapeutique avec des doses maximales de 0,2 mg/kg, 0,3 mg/kg et
15 mg deux fois par jour, respectivement. Dans cette étude, l’ivabradine était administrée sous forme
de formulation liquide orale ou de comprimé, deux fois par jour. L’absence de différence
pharmacocinétique entre les deux formulations avait été montrée dans une étude randomisée, en cross-
over, menée en ouvert auprès de 24 adultes volontaires sains.
La fréquence cardiaque a été réduite de 20 %, sans bradycardie, chez 69,9 % des patients du groupe
ivabradine versus chez 12,2 % des patients du groupe placebo lors de la période de titration de 2 à 8
semaines (Odds Ratio : E = 17,24, IC 95 % [5,91 ; 50,30]).
Les doses moyennes d’ivabradine utilisées pour atteindre une réduction de la fréquence cardiaque de
20 % étaient respectivement de 0,13± 0,04 mg/kg deux fois par jour, 0,10 ± 0,04 mg/kg deux fois par
jour et 4,1 ± 2,2 mg deux fois par jour dans les trois groupes d’âge [1-3] ans, [3-18] ans pesant moins
de 40 kg et [3-18] pesant 40 kg ou plus.
La FEVG moyenne a augmenté de 31,8 % à 45,3 % à M012 dans le groupe ivabradine versus de 35,4
% à 42,3 % dans le groupe placebo. Il y a eu une amélioration des symptômes selon la classification
NYHA chez 37,7 % des patients traités par ivabradine versus chez 25,0 % dans le groupe placebo. Ces
améliorations n’étaient pas statistiquement significatives.
Après un an, le profil de sécurité était similaire à celui décrit chez les patients adultes insuffisants
cardiaques.
Les effets de l’ivabradine à long terme sur la croissance, la puberté et le développement général ainsi
que l’efficacité du traitement par ivabradine à long terme sur la réduction de la morbimortalité
cardiovaculaire chez les enfants n’ont pas été étudiées.
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les
résultats d’études réalisées avec le médicament de référence contenant de l’ivabradine dans tous les