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Efficacité et sécurité cliniques
La démonstration du bénéfice de Ziagen est principalement basée sur les résultats d’études conduites
chez des patients adultes, n'ayant jamais reçu d'antirétroviraux et traités selon un schéma posologique
en 2 prises par jour, en association à la zidovudine et à la lamivudine.
Administration d’abacavir selon un schéma posologique en 2 prises par jour :
• Adultes n'ayant jamais reçu d'antirétroviraux
Chez les patients adultes traités par l’abacavir en association à la lamivudine et la zidovudine, la
proportion de patients ayant une charge virale indétectable (< 400 copies/ml) était de 70 %, avec une
élévation simultanée du nombre de lymphocytes CD4 (analyse en intention de traiter à 48 semaines).
L’association abacavir – lamivudine – zidovudine a été comparée à l’association indinavir –
lamivudine – zidovudine chez des patients adultes au cours d’une étude randomisée, en double
aveugle, double placebo. En raison du taux élevé de sorties d’essai prématurées (42 % des patients à la
semaine 48), aucune conclusion définitive n’a pu être établie quant à l’équivalence de ces deux
associations de traitements à la semaine 48. Bien qu’un effet antiviral similaire ait été observé entre le
schéma d’associations contenant l’abacavir et celui contenant l’indinavir en terme de pourcentage de
patients ayant une charge virale indétectable (≤ 400 copies/ml ; analyse en intention de traiter (ITT) :
47 % vs 49 % ; analyse type « per protocol » : 86 % vs 94 %, pour les associations contenant
respectivement de l’abacavir et de l’indinavir), les résultats ont été en faveur de l’association contenant
de l’indinavir, particulièrement dans le groupe de patients ayant une charge virale initiale élevée (>
100 000 copies/ml ; ITT : 46% vs 55% ; analyse type « per protocol » : 84 % vs 93 %, pour les
traitements contenant respectivement de l’abacavir et de l’indinavir).
Essai CNA30024 : 654 patients infectés par le VIH, n'ayant jamais reçu d'antirétroviraux, ont été
randomisés dans un essai multicentrique contrôlé, en double aveugle afin de recevoir soit de l’abacavir
(300 mg, 2 fois / jour), soit de la zidovudine (300 mg, 2 fois / jour), tous deux en association à la
lamivudine (150 mg, 2 fois / jour) et à l’efavirenz (600 mg, 1 fois / jour). La durée du traitement en
double aveugle a été d’au moins 48 semaines. Dans la population en intention de traiter (ITT), 70 %
des patients du groupe abacavir et 69 % des patients du groupe zidovudine ont obtenu, à la 48
ème
semaine, une réponse virologique avec une charge virale (ARN VIH-1) ≤ 50 copies/ml (point estimé
pour la différence entre les traitements : 0,8 [-6,3 ; 7,9] IC 95 %). Dans l'analyse "per protocol" la
différence entre les deux bras de traitement était plus perceptible (88 % des patients dans le groupe
abacavir, par rapport à 95 % des patients dans le groupe zidovudine (point estimé pour la différence
entre les traitements : -6,8 [-11,8 ; -1,7] IC 95 %). Toutefois, les deux analyses restaient compatibles
avec la conclusion d'une non-infériorité entre les deux bras de traitement.
Essai ACTG5095 : cet essai randomisé (1:1:1), en double-aveugle, contrôlé versus placebo, réalisé
chez 1147 patients adultes infectés par le VIH-1 et n'ayant jamais reçu de traitement antirétroviral, a
comparé 3 schémas thérapeutiques : l'association zidovudine (ZDV), lamivudine (3TC), abacavir
(ABC), efavirenz (EFV) ; l'association ZDV/3TC/EFV ; et l’association ZDV/3TC/ABC. Après une
période de suivi médiane de 32 semaines, la trithérapie comportant les trois nucléosides
ZDV/3TC/ABC s'est révélée inférieure aux deux autres bras sur le plan virologique, indépendamment
de la charge virale à l'inclusion (< ou > 100 000 copies/ml) : 26 % des sujets du bras ZDV/3TC/ABC,
16 % des sujets du bras ZDV/3TC/EFV et 13 % des sujets du bras ZDV/3TC/ABC/EFV se sont avérés
en échec virologique (ARN - HIV > 200 copies/ml). A la semaine 48, la proportion de sujets ayant une
charge virale (ARN - VIH) < 50 copies/ml était respectivement de 63 %, 80 % et 86 % dans les bras
ZDV/3TC/ABC, ZDV/3TC/EFV et ZDV/3TC/ABC/EFV. Le Comité de Suivi des Données de
Tolérance de l'étude (DSMB) a dès lors décidé d'arrêter le bras ZDV/3TC/ABC en raison du nombre
plus élevé de sujets en échec virologique. Les 2 autres bras ont été poursuivis en maintenant l’aveugle.