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ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
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Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet
indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Paxlovid 150 mg + 100 mg, comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé rose contient 150 mg de nirmatrelvir.
Chaque comprimé pelliculé blanc contient 100 mg de ritonavir.
Excipients à effet notoire
Chaque comprimé pelliculé rose de 150 mg de nirmatrelvir contient 176 mg de lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Nirmatrelvir
Comprimé pelliculé (comprimé).
Comprimés roses, ovales, d’environ 17,6 mm de long et 8,6 mm de large, comportant la mention
« PFE » gravée sur une face et la mention « 3CL » gravée sur l’autre face.
Ritonavir
Comprimé pelliculé (comprimé).
Comprimés blancs à blanc cassé, en forme de gélule, d’environ 17,1 mm de long et 9,1 mm de large,
comportant la mention « H » gravée sur une face et la mention « R9 » gravée sur l’autre face.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Paxlovid est indiqué dans le traitement de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) chez les patients
adultes qui ne nécessitent pas de supplémentation en oxygène et qui présentent un risque accru
d’évolution vers une forme sévère de la COVID-19 (voir rubrique 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
La dose recommandée est de 300 mg de nirmatrelvir (deux comprimés de 150 mg) avec 100 mg de
ritonavir (un comprimé de 100 mg), pris ensemble par voie orale toutes les 12 heures pendant 5 jours.
Paxlovid doit être administré dès que possible après avoir établi le diagnostic de COVID-19 et dans les
5 jours suivant l’apparition des symptômes. Il est recommandé de suivre le traitement complet de
5 jours, même si le patient doit être hospitalisé en raison d’une évolution vers une forme sévère ou
critique de la COVID-19 après le début du traitement par ce médicament.
Si le patient oublie une dose, il doit la prendre dès que possible dans les 8 heures suivant l’heure à
3
laquelle elle est habituellement prise puis reprendre le schéma posologique normal. Si le patient oublie
une dose et que cet oubli remonte à plus de 8 heures, il ne doit pas prendre la dose oubliée et doit
prendre la dose suivante à l’heure prévue. Le patient ne doit pas doubler la dose pour compenser une
dose oubliée.
Populations particulières
Insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n’est requis chez les patients présentant une insuffisance rénale légère
[débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) 60 à < 90 ml/min]. Chez les patients présentant une
insuffisance rénale modérée (DFGe 30 à < 60 mL/min) ou présentant une insuffisance rénale sévère
[DFGe < 30 mL/min, y compris les patients atteints d'insuffisance rénale terminale (IRT) sous
hémodialyse], la dose doit être réduite, comme indiqué dans le tableau 1, afin d’éviter une
surexposition. Le traitement doit être administré environ à la même heure chaque jour pendant 5 jours.
Les jours où les patients atteints d’insuffisance rénale sévère sont hémodialysés, la dose doit être
administrée après l’hémodialyse (voir rubrique 5.2).
Tableau 1 : Dose et schéma thérapeutique recommandés pour les patients atteints
d’insuffisance rénale
Fonction rénale Jours de
traitement
Dose et fréquence d’administration
Insuffisance rénale modérée
(DFGe 30 à < 60 mL/min)
Jours 1 à 5 150 mg de nirmatrelvir (un comprimé de 150 mg) en
association avec 100 mg de ritonavir (un comprimé
de 100 mg) toutes les 12 heures
Insuffisance rénale sévère
(DFGe < 30 mL/min) y
compris les patients sous
hémodialyse
Jour 1 300 mg de nirmatrelvir (deux comprimés de 150 mg)
en association avec 100 mg de ritonavir (un
comprimé de 100 mg) en une prise unique
Jours 2 à 5 150 mg de nirmatrelvir (un comprimé de 150 mg) en
association avec 100 mg de ritonavir (un comprimé
de
100
m
g
)
en une prise quotidienne
Abréviation : DFGe = débit de filtration glomérulaire estimé.
Attention particulière pour les patients atteints d'insuffisance rénale MODÉRÉE
La plaquette quotidienne est séparée en deux parties, chacune contenant deux comprimés de
nirmatrelvir et un comprimé de ritonavir correspondant à ladministration quotidienne à la dose
standard.
Par conséquent, les patients présentant une insuffisance rénale modérée doivent être alertés sur le
fait qu’un seul comprimé de nirmatrelvir doit être pris avec le comprimé de ritonavir et ce toutes les
12
heures.
Attention particulière pour les patients atteints d'insuffisance rénale SÉVÈRE
Il existe une plaquette quotidienne particulière pour les patients atteints d’insuffisance rénale sévère.
Elle contient deux comprimés de nirmatrelvir et un comprimé de ritonavir pour une administration en
prise unique le Jour 1, et un comprimé de nirmatrelvir et un comprimé de ritonavir pour une
administration en prise unique quotidienne du Jour 2 au Jour 5.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement posologique n’est requis chez les patients présentant une insuffisance hépatique
légère (classe A de Child-Pugh) ou modérée (classe B de Child-Pugh). Paxlovid n’est pas recommandé
chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) (voir rubriques
4.4 et 5.2).
Traitement concomitant contenant du ritonavir ou du cobicistat
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Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ou par le virus de l’hépatite C
(VHC) qui reçoivent un traitement contenant du ritonavir ou du cobicistat doivent poursuivre leur
traitement comme indiqué.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Paxlovid chez les patients âgés de moins de 18 ans n’ont pas été étudiées.
Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Voie orale.
Le nirmatrelvir doit être administré en concomitance avec le ritonavir. Si le nirmatrelvir n’est pas
correctement administré en concomitance avec le ritonavir, les concentrations plasmatiques de cette
substance active seront insuffisantes pour obtenir l’effet thérapeutique souhaité.
Ce médicament peut être pris avec ou sans nourriture (voir rubrique 5.2). Les comprimés doivent être
avalés entiers et non mâchés, cassés ou écrasés, car aucune donnée n’est actuellement disponible.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Les médicaments listés ci-dessous sont donnés à titre indicatif et ne sont pas considérés comme une
liste exhaustive de tous les médicaments possibles contre-indiqués avec Paxlovid.
Les médicaments dont la clairance dépend fortement du CYP3A et pour lesquels des concentrations
plasmatiques élevées sont associées à des réactions graves et/ou qui engagent le pronostic vital
Antagoniste des récepteurs α1-adrénergiques : alfuzosine
Antiangineux : ranolazine
Antiarythmiques : dronédarone, propafénone, quinidine
Anticancéreux : ratinib, vénétoclax
Antigoutteux : colchicine
Antihistaminiques : terfénadine
Antipsychotiques/neuroleptiques : lurasidone, pimozide, quétiapine
Médicaments contre l’hypertrophie bénigne de la prostate : silodosine
Médicaments cardiovasculaires : éplérénone, ivabradine
Dérivés de l’ergot de seigle : dihydroergotamine, ergométrine, ergotamine,
thylergométrine
Agents de la motilité gastro-intestinale : cisapride
Immunosuppresseurs : voclosporine
Agents hypolipémiants :
o Inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase : lovastatine, simvastatine
o Inhibiteur de la protéine de transfert des triglycérides microsomaux (MTTP) :
lomitapide
Antimigraineux : élétriptan
Antagonistes des récepteurs des minéralocorticoïdes : finérénone
Agents neuropsychiatriques : cariprazine
Antagonistes des récepteurs opioïdes : naloxégol
Inhibiteurs du PDE5 : avanafil, sildénafil, tadalafil, vardénafil
Sédatifs/hypnotiques : clorazépate, diazépam, estazolam, flurazépam, midazolam oral et
triazolam
Antagonistes des récepteurs de la vasopressine : tolvaptan
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Les médicaments qui sont de puissants inducteurs du CYP3A et pour lesquels des concentrations
plasmatiques significativement réduites de nirmatrelvir/ritonavir peuvent être associées à un risque de
perte de réponse virologique et de résistance éventuelle.
Antibiotiques : rifampicine, rifapentine
Anticancéreux : apalutamide, enzalutamide
Anticonvulsivants : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone
Potentialisateurs du CFTR (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator) :
lumacaftor/ivacaftor
Préparation à base de plantes : millepertuis (Hypericum perforatum)
Le traitement par Paxlovid ne peut pas être débuté immédiatement après l’arrêt des inducteurs du
CYP3A4 en raison de la disparition retardée de leur effet inducteur sur le CYP3A4 (voir rubrique 4.5).
Une approche pluridisciplinaire (par exemple, impliquant des médecins et des spécialistes en
pharmacologie clinique) doit être envisagée pour déterminer le moment adéquat de l’instauration de
Paxlovid en tenant compte de la disparition retardée de l’effet inducteur sur le CYP3A et de la
nécessité d’instaurer Paxlovid dans les 5 jours suivant lapparition des symptômes.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Risque d’effets indésirables graves dus à des interactions avec d’autres médicaments
La prise en charge des interactions médicamenteuses (IM) chez les patients COVID-19 à haut risque
recevant plusieurs médicaments concomitants peut être complexe et nécessite une compréhension
approfondie de la nature et de lampleur de linteraction avec tous les médicaments concomitants.
Chez certains patients, une approche pluridisciplinaire (par exemple, impliquant des médecins et des
spécialistes en pharmacologie clinique) doit être envisagée pour la prise en charge des IM, en
particulier si l’administration des médicaments concomitants est suspendue, si leur dose est réduite ou
si une surveillance des effets indésirables s’avère nécessaire.
Effets de Paxlovid sur d’autres médicaments
L’instauration du traitement par Paxlovid, un inhibiteur du CYP3A, chez des patients recevant des
médicaments métabolisés par le CYP3A ou l’instauration d’un traitement à base de médicaments
métabolisés par le CYP3A chez des patients recevant déjà Paxlovid, peut augmenter les concentrations
plasmatiques des médicaments métabolisés par le CYP3A (voir rubrique 4.5).
Administration concomitante de Paxlovid avec des inhibiteurs de la calcineurine et des inhibiteurs de
mTOR
La consultation d’un groupe multidisciplinaire (impliquant par exemple des médecins, des spécialistes
en traitement immunosuppresseur et/ou des spécialistes en pharmacologie clinique) est nécessaire pour
prendre en charge la complexité de cette co-administration en surveillant étroitement et régulièrement
les concentrations sanguines de l’immunosuppresseur et en ajustant la dose de l’immunosuppresseur
conformément aux recommandations thérapeutiques en vigueur (voir rubrique 4.5).
Effets d’autres médicaments sur Paxlovid
L’instauration d’un traitement à base de médicaments qui inhibent ou induisent le CYP3A peut
augmenter ou diminuer les concentrations de Paxlovid, respectivement.
Ces interactions peuvent conduire à :
Des effets indésirables cliniquement significatifs avec des événements graves, engageant le
pronostic vital ou fatals en cas d’exposition plus importante à des médicaments concomitants.
Des effets indésirables cliniquement significatifs dus à une exposition plus importante à
Paxlovid.
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Une perte de l’effet thérapeutique de Paxlovid et un développement éventuel d’une résistance
virale.
Voir le tableau 2 pour les médicaments dont l’utilisation concomitante avec le nirmatrelvir/ritonavir
est contre-indiquée et pour les interactions potentiellement significatives avec d’autres médicaments
(voir rubrique 4.5). Il faut tenir compte du potentiel d’interactions avec d’autres médicaments avant et
pendant le traitement par Paxlovid ; les médicaments concomitants doivent être examinés pendant le
traitement par Paxlovid et le patient doit faire l’objet d’une surveillance afin de détecter tout effet
indésirable associé aux médicaments concomitants.
Réactions d’hypersensibilité
Des cas d’anaphylaxie, de réactions d’hypersensibilité et de réactions cutanées graves (y compris
nécrolyse épidermique toxique et syndrome de Stevens-Johnson) ont été rapportés avec Paxlovid (voir
rubrique 4.8). En cas de survenue de signes ou symptômes d’une réaction d’hypersensibilité
cliniquement significative ou d’une anaphylaxie, arrêter immédiatement ce médicament et instaurer les
traitements et/ou les soins de soutien appropriés.
Insuffisance hépatique sévère
Aucune donnée pharmacocinétique et clinique n'est disponible chez les patients présentant une
insuffisance hépatique sévère. Par conséquent, ce médicament ne doit pas être utilisé chez les patients
présentant une insuffisance hépatique sévère.
Hépatotoxicité
Des cas d’élévations des transaminases hépatiques, dhépatite et dictère ont été observés chez des
patients recevant du ritonavir. Par conséquent, la prudence s'impose en cas d'administration de ce
médicament à des patients présentant des maladies hépatiques préexistantes, des anomalies des
enzymes hépatiques ou une hépatite.
Élévation de la pression artérielle
Des cas d’hypertension, généralement non graves et transitoires, ont été rapportés au cours du
traitement par Paxlovid. Une attention particulière incluant une surveillance régulière de la pression
artérielle, doit être appliquée notamment chez les patients âgés, car ils présentent un risque plus élevé
de développer des complications graves de l’hypertension.
Risque de développement de résistance du VIH-1
Le nirmatrelvir étant co-administré avec du ritonavir, ceci pourrait être associé à un risque de
développement de résistance du VIH-1 aux inhibiteurs de la protéase du VIH chez les personnes
présentant une infection par le VIH-1 non contrôlée ou non diagnostiquée.
Excipients
Lactose
Les comprimés de nirmatrelvir contiennent du lactose. Les patients présentant une intolérance au
galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose
(maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Les comprimés de nirmatrelvir et de ritonavir contiennent chacun moins de 1 mmol (23 mg) de
sodium par comprimé, c.-à-d. qu’ils sont essentiellement « sans sodium ».
7
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Effets d’autres médicaments sur Paxlovid
Le nirmatrelvir et le ritonavir sont des substrats du CYP3A.
L’administration concomitante de Paxlovid avec des médicaments qui induisent le CYP3A est
susceptible de diminuer les concentrations plasmatiques de nirmatrelvir et de ritonavir et de réduire
l’effet thérapeutique de Paxlovid.
L’administration concomitante de Paxlovid avec un médicament qui inhibe le CYP3A4 est susceptible
d’augmenter les concentrations plasmatiques de nirmatrelvir et de ritonavir.
Effets de Paxlovid sur d’autres médicaments
Médicaments substrats du CYP3A4
Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) est un inhibiteur puissant du CYP3A et augmente les concentrations
plasmatiques des médicaments qui sont principalement métabolisés par le CYP3A. Ainsi,
l’administration concomitante de nirmatrelvir/ritonavir avec des médicaments dont la clairance dépend
fortement du CYP3A et pour lesquels des concentrations plasmatiques élevées sont associées à des
événements graves et/ou qui engagent le pronostic vital du patient est contre-indiquée (voir tableau 2).
L’administration concomitante d’autres substrats du CYP3A4 pouvant entraîner une interaction
potentiellement significative (voir tableau 2) ne doit être envisagée que si les bénéfices l’emportent sur
les risques.
Médicaments substrats du CYP2D6
D’après des études in vitro, le ritonavir présente une forte affinité pour plusieurs isoformes du
cytochrome P450 (CYP) et peut inhiber l’oxydation dans l’ordre suivant : CYP3A4 > CYP2D6.
L’administration concomitante de Paxlovid et de médicaments substrats du CYP2D6 est susceptible
d’augmenter la concentration du substrat du CYP2D6.
Médicaments substrats de la glycoprotéine P
Paxlovid présente également une forte affinité pour la glycoprotéine P (P-gp) et inhibe ce
transporteur ; la prudence est donc de mise en cas de traitement concomitant. Une surveillance étroite
de la sécurité et de l’efficacité du médicament doit être effectuée, et la réduction posologique peut être
ajustée en conséquence, ou l’utilisation concomitante doit être évitée.
Paxlovid peut induire les mécanismes de glucuronidation et d’oxydation dépendants des CYP1A2,
CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9 et CYP2C19, augmentant ainsi la biotransformation de certains
médicaments métabolisés par ces voies et pouvant entraîner une diminution de l’exposition systémique
à ces médicaments, ce qui pourrait diminuer ou raccourcir leur effet thérapeutique.
D'après des études in vitro, il existe un potentiel pour le nirmatrelvir d'inhiber MDR1et OATP1B1 à
des concentrations cliniquement pertinentes.
Des études dédiées aux interactions médicamenteuses menées avec Paxlovid indiquent que les
interactions médicamenteuses sont principalement dues au ritonavir. Par conséquent, les interactions
médicamenteuses relatives au ritonavir sont applicables à Paxlovid.
Les médicaments énumérés dans le tableau 2 sont donnés à titre indicatif et ne sont pas considérés
comme une liste exhaustive de tous les médicaments possibles contre-indiqués ou susceptibles
d’interagir avec le nirmatrelvir/ritonavir.
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Tableau 2 : Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Antagoniste des
récepteurs Alpha
1
-
adrénergiques
↑Alfuzosine Une augmentation des concentrations
plasmatiques d’alfuzosine peut entraîner une
hypotension sévère et est donc contre-
indiquée (voir rubrique
↑Tamsulosine La tamsulosine est largement métabolisée,
principalement par le CYP3A4 et le CYP2D6,
tous deux inhibés par le ritonavir. Éviter
l’utilisation concomitante
avec Paxlovid.
Dérivés
d’amphétamine
↑Amphétamine Le ritonavir administré à une dose élevée
conformément à son utilisation antérieure
comme agent antirétroviral est susceptible
d’inhiber le CYP2D6 et, par conséquent,
d’augmenter les concentrations
d’amphétamine et de ses dérivés. Une
surveillance attentive des effets indésirables
est recommandée lorsque ces médicaments
sont co-administrés avec Paxlovid.
Analgésiques ↑Buprénorphine (57 %,
77 %)
Fentanyl
Oxycodone
Méthadone (36 %, 38 %)
L’augmentation des concentrations
plasmatiques de buprénorphine et de son
métabolite actif n’a pas entraîné de
modifications pharmacodynamiques
cliniquement significatives dans une
population de patients tolérants aux opioïdes.
L’adaptation de la dose de buprénorphine peut
donc ne pas être nécessaire lorsque les deux
médicaments sont administrés ensemble.
Le ritonavir inhibe le CYP3A4 et devrait par
conséquent augmenter les concentrations
plasmatiques de ces analgésiques narcotiques.
Si l’utilisation concomitante avec Paxlovid est
nécessaire, envisager une réduction de la dose
de ces analgésiques narcotiques et de
surveiller étroitement les effets thérapeutiques
et les effets indésirables (y compris la
dépression respiratoire). Pour plus
d’informations, se référer aux RCP
correspondants.
Une augmentation de la dose de méthadone
peut être nécessaire en cas d’administration
concomitante avec du ritonavir dosé comme
un booster pharmacocinétique en raison de
l’induction de la glucuronidation. Il convient
de surveiller attentivement les patients traités
par méthadone afin de déceler tout symptôme
de sevrage. Un ajustement posologique doit
être envisagé en fonction de la réponse
clinique du patient au traitement par
méthadone.
9
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Morphine
↑Péthidine
↓Piroxicam
Les concentrations de morphine peuvent être
diminuées en raison de l’induction de la
glucuronidation par le ritonavir administré en
concomitance et dosé comme un booster
pharmacocinétique.
L’administration concomitante pourrait
entraîner une augmentation ou une
prolongation des effets des opioïdes. Si une
utilisation concomitante est nécessaire,
envisager une réduction de la dose de
péthidine. Surveiller la dépression respiratoire
et la sédation.
Diminution de l'exposition au piroxicam due à
l'induction du CYP2C9 par Paxlovid.
Antiangineux ↑Ranolazine En raison de l’inhibition du CYP3A par le
ritonavir, les concentrations de ranolazine
devraient augmenter. L’administration
concomitante avec la ranolazine est contre-
indiquée (voir rubrique 4.3).
Antiarythmiques ↑Amiodarone
↑Flécaïnide
Compte tenu du risque d’augmentation
substantielle de l’exposition à l’amiodarone
ou à la flécaïnide, et par conséquent du risque
d‘effets indésirables associés, la co-
administration ne doit pas être réalisée sauf si
elle peut être guidée en toute sécurité par une
consultation multidisciplinaire
.
↑Digoxine Cette interaction peut être due à une
modification de l’efflux de digoxine
dépendant de la P-gp par le ritonavir dosé
comme un amplificateur pharmacocinétique.
On s’attend à ce que la concentration
médicamenteuse de digoxine augmente.
Surveiller les concentrations de digoxine si
possible ainsi que la sécurité et l’efficacité de
la digoxine.
↑Disopyramide Le ritonavir est susceptible d’entraîner une
augmentation des concentrations plasmatiques
de disopyramide, ce qui pourrait entraîner un
risque accru d’effets indésirables tels que des
arythmies cardiaques. La prudence est de mise
et une surveillance des concentrations
thérapeutiques est recommandée pour le
disopyramide le cas échéant.
↑Dronédarone,
↑Propafénone,
↑Quinidine
La co-administration de ritonavir est
susceptible d’entraîner une augmentation des
concentrations plasmatiques de dronédarone,
de propafénone et de quinidine et est donc
contre
-
indiquée (voir rubrique
10
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Antiasthmatique ↓Théophylline (43 %,
32 %)
Une augmentation de la dose de théophylline
peut être nécessaire en cas de co-
administration avec le ritonavir, en raison de
l’induction du CYP1A2.
Agents
anticancéreux
↑Abémaciclib
↑Afatinib
↑Apalutamide
↑Céritinib
↑Dasatinib,
↑Nilotinib,
Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en raison de l’inhibition du
CYP3A4 par le ritonavir. L’administration
concomitante d’abémaciclib et de Paxlovid
doit être évitée. Si cette administration
concomitante est jugée inévitable, se reporter
au RCP de l’abémaciclib pour les
recommandations en matière d’ajustement de
la dose. Surveiller les EI liés à l’abémaciclib.
Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en raison de l’inhibition de la
protéine de résistance au cancer du sein
(BCRP) et de l’inhibition aiguë de la P-gp par
le ritonavir. L’ampleur de l’augmentation de
l’ASC et de la C
max
dépend du moment de
l’administration du ritonavir. La prudence est
de mise lors de l’administration de l’afatinib
avec Paxlovid (se reporter au RCP de
l’afatinib). Surveiller les EI liés à l’afatinib.
L’apalutamide est un inducteur modéré à
puissant du CYP3A4, ce qui peut entraîner
une diminution de l’exposition au
nirmatrelvir/ritonavir et une perte potentielle
de la réponse virologique. De plus, les
concentrations sériques d’apalutamide
peuvent être augmentées en cas de co-
administration avec le ritonavir, ce qui peut
entraîner des événements indésirables graves,
notamment des convulsions. L’utilisation
concomitante de Paxlovid avec l’apalutamide
est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Les concentrations sériques de céritinib
peuvent être augmentées en raison de
l’inhibition du CYP3A et de la P-gp par le
ritonavir. La prudence est de mise lors de
l’administration du céritinib avec Paxlovid. Se
reporter au RCP du céritinib pour les
recommandations en matière d’ajustement de
la dose. Surveiller les EI liés au céritinib.
Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en cas de co-administration avec
le ritonavir, ce qui peut entraîner une
11
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
↑Vinblastine,
↑Vincristine
↑Encorafénib
↑Ivosidénib
Enzalutamide
↑Fostamatinib
↑Ibrutinib
↑Nératinib
augmentation de l’incidence des événements
indésirables.
Les concentrations sériques d’encorafénib ou
d’ivosidénib peuvent être augmentées en cas
de co-administration avec le ritonavir, ce qui
peut augmenter le risque de toxicité,
notamment le risque d’événements
indésirables graves tels que l’allongement de
l’intervalle QT. Éviter la co-administration
d’encorafénib ou d’ivosidénib. Si l’on
considère que le bénéfice est supérieur au
risque et que le ritonavir doit être utilisé, les
patients doivent faire l’objet d’une
surveillance attentive en vue de détecter des
problèmes de sécurité.
L’enzalutamide est un puissant inducteur du
CYP3A4, ce qui peut entraîner une
diminution de l’exposition au Paxlovid, une
perte potentielle de la réponse virologique et
une possible résistance au traitement.
L’utilisation concomitante d’enzalutamide et
de Paxlovid est contre-indiquée (voir
rubrique 4.3).
La co-administration de fostamatinib et de
ritonavir peut augmenter l’exposition au
métabolite R406 du fostamatinib et entraîner
des événements indésirables liés à la dose, tels
qu’une hépatotoxicité, une neutropénie, une
hypertension ou une diarrhée. Se reporter au
RCP du fostamatinib pour les
recommandations en matière de réduction de
la dose si de tels événements se produisent.
Les concentrations sériques d’ibrutinib
peuvent être augmentées en raison de
l’inhibition du CYP3A par le ritonavir,
entraînant un risque accru de toxicité,
notamment un risque de syndrome de lyse
tumorale. La co-administration d’ibrutinib et
de ritonavir doit être évitée. Si l’on considère
que le bénéfice est supérieur au risque et que
le ritonavir doit être utilisé, réduire la dose
d’ibrutinib à 140 mg et surveiller étroitement
le patient en vue de détecter des problèmes de
toxicité.
Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en raison de l’inhibition du
CYP3A4 par le ritonavir.
12
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
↑Vénétoclax
L’utilisation concomitante du nératinib et de
Paxlovid est contre-indiquée en raison de
réactions potentielles graves et/ou engageant
le pronostic vital, notamment une
hépatotoxicité (voir rubrique 4.3).
Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en raison de l’inhibition du
CYP3A par le ritonavir, entraînant un risque
accru de syndrome de lyse tumorale à
l’instauration de la dose et pendant la phase
de démarrage et est par conséquent
contre-indiqué (voir rubrique 4.3 et se reporter
au RCP du vénétoclax). Pour les patients
ayant terminé la phase de démarrage et
recevant une dose quotidienne régulière de
vénétoclax, réduire la dose de vénétoclax à
100 mg ou moins (ou d’au moins 75 % si elle
est déjà modifiée pour d’autres raisons) en cas
d’utilisation avec des inhibiteurs puissants du
CYP3A.
Anticoagulants
↑Apixaban
L’association d’inhibiteurs de la P-gp et
d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 augmente
les concentrations sanguines d’apixaban et
accroît le risque de saignement. Les
recommandations posologiques en cas de co-
administration d’apixaban et de Paxlovid
dépendent de la dose d’apixaban. Pour des
doses d’apixaban de 5 mg ou 10 mg deux fois
par jour, réduire la dose d’apixaban de 50 %.
Chez les patients prenant déjà 2,5 mg
d’apixaban deux fois par jour, éviter la
co
-
administration avec Paxlovid
.
Dabigatran (94 %,
133 %)*
↑Rivaroxaban (153 %,
53 %)
Warfarine,
↑↓S-Warfarine (9 %, 9 %),
↓↔R
-
Warfarine (33
%)
L’administration concomitante de Paxlovid
devrait augmenter les concentrations de
dabigatran, entraînant un risque accru de
saignement. Réduire la dose de dabigatran ou
éviter l’utilisation concomitante.
L’inhibition du CYP3A et de la P-gp entraîne
une augmentation des concentrations
plasmatiques et des effets
pharmacodynamiques du rivaroxaban, ce qui
peut entraîner une augmentation du risque de
saignement. Par conséquent, l’utilisation de
Paxlovid n’est pas recommandée chez les
patients recevant du rivaroxaban.
L’induction du CYP1A2 et du CYP2C9
entraîne une diminution des concentrations de
R-warfarine, tandis qu’un faible effet
pharmacocinétique est noté sur la S-warfarine
13
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
lorsqu’elle est co-administrée avec le
ritonavir. La diminution des concentrations de
R-warfarine peut entraîner une réduction de
l’anticoagulation, il est donc recommandé de
surveiller les paramètres d’anticoagulation
lorsque la warfarine est co-administrée avec le
ritonavir.
Anticonvulsivants Carbamazépine*,
Phénobarbital,
Phénytoïne,
Primidone
La carbamazépine diminue l’ASC et la C
max
du nirmatrelvir de 55 % et 43 %,
respectivement. Le phénobarbital, la
phénytoïne et la primidone sont des
inducteurs puissants du CYP3A4, ce qui peut
entraîner une diminution de l’exposition au
nirmatrelvir et au ritonavir et une perte
potentielle de la réponse virologique.
L’utilisation concomitante de carbamazépine,
phénobarbital, phénytoïne, primidone et de
Paxlovid est contre-indiquée (voir
rubrique 4.3).
↑Clonazépam Une diminution de la dose de clonazépam
peut être nécessaire en cas de co-
administration avec Paxlovid et une
surveillance clinique est recommandée.
↓Divalproex,
Lamotrigine
Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique induit une oxydation par le
CYP2C9 et une glucuronidation et devrait
donc diminuer les concentrations
plasmatiques des anticonvulsivants. Une
surveillance attentive des concentrations
sériques ou des effets thérapeutiques est
recommandée lorsque ces médicaments sont
co
-
administrés avec le ritonavir.
Anticorticostéroïdes ↑Kétoconazole (3,4 fois,
55%)
Le ritonavir inhibe le métabolisme du
kétoconazole médié par le CYP3A. En raison
d’une augmentation de l’incidence des effets
indésirables gastro-intestinaux et hépatiques,
une réduction de la dose de kétoconazole doit
être envisagée en cas d’administration
concomitante avec le ritonavir.
Antidépresseurs ↑Amitriptyline,
Fluoxétine,
Imipramine,
Nortriptyline,
Paroxétine,
Sertraline
Le ritonavir administré à une dose élevée
conformément à son utilisation antérieure
comme agent antirétroviral est susceptible
d’inhiber le CYP2D6 et, par conséquent,
d’augmenter les concentrations d’imipramine,
d’amitriptyline, de nortriptyline, de
fluoxétine, de paroxétine ou de sertraline. Une
surveillance attentive des effets
thérapeutiques et indésirables est
recommandée lorsque ces médicaments sont
administrés de façon concomitante avec des
doses antirétrovirale
s de ritonavir.
14
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Antigoutteux ↑Colchicine Les concentrations de colchicine devraient
augmenter en cas de co-administration avec le
ritonavir. Des interactions médicamenteuses
engageant le pronostic vital ou d’issue fatale
ont été rapportées chez des patients traités par
colchicine et ritonavir (inhibition du CYP3A4
et de la P-gp).
L’utilisation concomitante de colchicine et de
Paxlovid est contre-indiquée (voir
rubrique
4.3).
Anti-VHC ↑Glécaprévir/pibrentasvir Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en raison de l’inhibition de la P-
gp, de la BCRP et de l’OATP1B par le
ritonavir. L’administration concomitante de
glécaprévir/pibrentasvir et de Paxlovid n’est
pas recommandée en raison d’un risque accru
d’élévation des ALAT associé à une
exposition accrue au glécaprévir.
↑Sofosbuvir/velpatasvir/
voxilaprévir
Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en raison de l’inhibition de
l’OATP1B par le ritonavir. L’administration
concomitante de
sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir et de
Paxlovid n’est pas recommandée. Se référer
au RCP de sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprevir
pour plus d’informations.
Antihistaminiques ↑Fexofénadine
↑Loratadine
↑Terfénadine
Le ritonavir peut modifier l’efflux de
fexofénadine médié par la P-gp lorsqu’il est
dosé comme un booster pharmacocinétique,
entraînant une augmentation des
concentrations de fexofénadine.
Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique inhibe le CYP3A et
devrait donc augmenter les concentrations
plasmatiques de la loratadine. Une
surveillance attentive des effets
thérapeutiques et indésirables est
recommandée lorsque la loratadine est
administrée en concomitance avec le
ritonavir.
Augmentation des concentrations
plasmatiques de la terfénadine. Ainsi, le
risque d’arythmies graves liées à cet agent est
accru et par conséquent l’utilisation
concomitante avec Paxlovid est
contre
-
indiquée (voir rubrique
Anti-VIH ↑Bictégravir/
↔Emtricitabine/
↑Ténofovir
Le ritonavir peut augmenter de manière
significative les concentrations plasmatiques
de bictégravir par inhibition du CYP3A. Le
ritonavir devrait augmenter l’absorption du
15
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
ténofovir alafénamide par inhibition de la P-
gp, augmentant ainsi la concentration
systémique du ténofovir.
Efavirenz (21 %)
↑Maraviroc (161 %, 28 %)
↓Raltégravir (16 %, 1 %)
↓Zidovudine (25 %, ND)
Une fréquence plus élevée d’effets
indésirables (par exemple, étourdissements,
nausées, paresthésie) et d’anomalies de
laboratoire (élévation des enzymes
hépatiques) a été observée lorsque l’éfavirenz
était administré en concomitance avec le
ritonavir. Se référer au RCP de l’éfavirenz
pour plus d’informations.
Le ritonavir augmente les concentrations
sériques de maraviroc en raison de l’inhibition
du CYP3A. Le maraviroc peut être administré
avec le ritonavir pour augmenter l’exposition
au maraviroc. Pour plus d’informations, se
reporter au Résumé des Caractéristiques du
Produit du maraviroc.
L’administration concomitante de ritonavir et
de raltégravir entraîne une réduction mineure
des concentrations de raltégravir.
Le ritonavir peut induire la glucuronidation de
la zidovudine, entraînant une légère
diminution des concentrations de zidovudine.
Il ne devrait pas être nécessaire de modifier la
dose.
Anti-infectieux
Atovaquone
Bédaquiline
Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique induit une glucuronidation
et, par conséquent, devrait diminuer les
concentrations plasmatiques de l’atovaquone.
Une surveillance attentive des concentrations
sériques ou des effets thérapeutiques est
recommandée lorsque l’atovaquone est
administrée en concomitance avec le
ritonavir.
Aucune étude d’interaction n’est disponible
avec le ritonavir seul. En raison du risque
d’événements indésirables liés à la
bédaquiline, l’administration concomitante
doit être évitée. Si le bénéfice l’emporte sur le
risque, l’administration concomitante de la
bédaquiline avec le ritonavir doit être
effectuée avec prudence. Une surveillance
plus fréquente de l’électrocardiogramme et un
contrôle des transaminases sont recommandés
(voir le Résumé des Caractéristiques du
Produit de la bédaquiline).
16
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Clarithromycine (77 %,
31 %),
Métabolite 14-OH de la
clarithromycine (100 %,
99 %)
Délamanide
Érythromycine,
Itraconazole*
Acide fusidique
(administration systémique)
En raison de la large fenêtre thérapeutique de
la clarithromycine, aucune réduction de dose
ne devrait être nécessaire chez les patients
présentant une fonction rénale normale. Des
doses de clarithromycine supérieures à 1 g par
jour ne doivent pas être administrées en
concomitance avec du ritonavir dosé comme
un booster pharmacocinétique. Pour les
patients présentant une insuffisance rénale,
une réduction de la dose de clarithromycine
doit être envisagée : pour les patients dont la
clairance de la créatinine est comprise entre
30 et 60 mL/min, la dose doit être réduite de
50 % (voir rubrique 4.2 pour les patients
présentant une insuffisance rénale sévère).
Aucune étude d’interaction n’est disponible
avec le ritonavir seul. Au cours d’une étude
sur les interactions médicamenteuses entre le
délamanide 100 mg deux fois par jour et le
lopinavir/ritonavir 400/100 mg deux fois par
jour pendant 14 jours menée chez des
volontaires sains, l’exposition au métabolite
DM-6705 du délamanide a été augmentée de
30 %. En raison du risque d’allongement de
l’intervalle QTc associé au DM-6705, si
l’administration concomitante du délamanide
avec le ritonavir est jugée nécessaire, une
surveillance ECG très fréquente pendant toute
la durée du traitement par Paxlovid est
recommandée (voir rubrique 4.4 et se reporter
au Résumé des Caractéristiques du Produit du
délamanide).
L’itraconazole augmente l’ASC et la C
max
du
nirmatrelvir de 39 % et 19 %, respectivement.
Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique inhibe le CYP3A4 et, par
conséquent, devrait augmenter les
concentrations plasmatiques de l’itraconazole
et de l’érythromycine. Une surveillance
attentive des effets thérapeutiques et
indésirables est recommandée lorsque
l’érythromycine ou l’itraconazole est
administré(e) en concomitance avec le
ritonavir.
Compte tenu du risque d’augmentation
substantielle de l’exposition à l’acide
fusidique (administration systémique) et donc
des effets indésirables associés, la
co-administration ne doit pas être réalisée sauf
17
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
si elle peut être guidée en toute sécurité par
une consultation multidisciplinaire.
↑Rifabutine (4 fois,
2,5 fois),
↑Métabolite 25-O-désacétyl
de la rifabutine (38 fois,
16 fois)
Une augmentation de l’exposition à la
rifabutine est attendue en raison de
l’inhibition du CYP3A4 par le ritonavir. La
consultation d’un groupe multidisciplinaire
est recommandée pour guider en toute
sécurité la co-administration et la nécessité de
réduire
la dose de rifabutine.
Rifampicine
Rifapentine
La rifampicine et la rifapentine sont de
puissants inducteurs du CYP3A4, ce qui peut
entraîner une diminution de l’exposition au
nirmatrelvir /ritonavir, une perte potentielle de
la réponse virologique ainsi qu’une potentielle
résistance. L’utilisation concomitante de
rifampicine ou de rifapentine avec Paxlovid
est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Sulfaméthoxazole/
triméthoprime
Une modification de la dose de
sulfaméthoxazole/triméthoprime pendant un
traitement concomitant par ritonavir ne
devrait pas être nécessaire.
↓Voriconazole (39 %,
24 %)
La co-administration de voriconazole et de
ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique doit être évitée, à moins
qu’une évaluation du rapport bénéfice/risque
pour le patient ne justifie l’utilisation du
voriconazole.
Agent antiparasitaire
↓Albendazole
Des diminutions significatives des
concentrations plasmatiques d’albendazole et
de son métabolite actif peuvent survenir en
raison de l’induction par le ritonavir, avec un
risque de diminution de l’efficacité de
l’albendazole. Une surveillance clinique de la
réponse thérapeutique et un ajustement
éventuel de la posologie de lalbendazole
pendant le traitement par Paxlovid et après
son arrêt sont recommandés
.
Antipsychotiques ↑Clozapine Compte tenu du risque d’augmentation de
l’exposition à la clozapine et par conséquent
des effets indésirables associés, la co-
administration ne doit pas être réalisée sauf si
elle peut être guidée en toute sécurité par une
consultation multidisciplinaire.
↑Halopéridol,
↑Rispéridone,
↑Thioridazine
Le ritonavir est susceptible d’inhiber le
CYP2D6 et, par conséquent, d’augmenter les
concentrations d’halopéridol, de rispéridone et
de thioridazine. Une surveillance attentive des
18
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
effets thérapeutiques et indésirables est
recommandée lorsque ces médicaments sont
administrés de façon concomitante avec des
doses antirétrovirales de ritonavir.
↑Lurasidone En raison de l’inhibition du CYP3A par le
ritonavir, les concentrations de lurasidone
devraient augmenter. L’administration
concomitante avec la lurasidone est contre-
indiquée (voir rubrique 4.3).
Pimozide La co-administration du ritonavir est
susceptible de se traduire par une
augmentation des concentrations plasmatiques
de pimozide et est donc contre-indiquée (voir
section 4.3).
↑Quétiapine En raison de l’inhibition du CYP3A par le
ritonavir, les concentrations de quétiapine
devraient augmenter. L’administration
concomitante de Paxlovid et de quétiapine est
contre-indiquée car elle peut augmenter la
toxicité liée à la quétiapine (voir
rubrique
4.3).
Agents pour
l’hypertrophie
bénigne de la
prostate
↑Silodosine L’administration concomitante est contre-
indiquée en raison du risque d’hypotension
orthostatique (voir rubrique 4.3).
β2-agoniste (à action
prolongée)
↑Salmétérol Le ritonavir inhibe le CYP3A4 et, par
conséquent, une augmentation prononcée des
concentrations plasmatiques de salmétérol est
attendue, entraînant un risque accru d’effets
indésirables cardiovasculaires associés au
salmétérol, notamment un allongement de
l’intervalle QT, des palpitations et une
tachycardie sinusale. Par conséquent, éviter
l’utilisation concomitante avec Paxlovid.
Inhibiteurs calciques ↑Amlodipine,
↑Diltiazem,
↑Félodipine,
↑Nicardipine,
↑Nifédipine,
↑Vérapamil
Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique ou comme un agent
antirétroviral inhibe le CYP3A4 et devrait
donc augmenter les concentrations
plasmatiques des inhibiteurs calciques. Il y a
lieu de consulter un groupe multidisciplinaire
pour connaître la meilleure façon de prendre
en charge l’interaction médicamenteuse en
diminuant la dose, voire en interrompant
temporairement la prise de l’inhibiteur
calcique lorsqu’il est administré en
concomitance avec Paxlovid. En outre, dans
le cas d’une administration concomitante, les
patients doivent faire l’objet d’une
surveillance attentive pour déceler les
éventuels effets thérapeutiques et indésirables
.
19
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Se référer au RCP de l’inhibiteur calcique
pour plus d’informations.
↑Lercanidipine Compte tenu du risque d’augmentation
substantielle de l’exposition à la lercanidipine
et par conséquent des effets indésirables
associés, la co-administration ne doit pas être
réalisée sauf si elle peut être guidée en toute
sécurité par une consultation
multidisciplinaire
.
Agents
cardiovasculaires
↑Aliskirène Éviter l’utilisation concomitante avec
Paxlovid.
↑Cilostazol Il est recommandé d’adapter la dose de
cilostazol. Se référer au RCP du cilostazol
pour plus d’informations.
Clopidogrel L’administration concomitante avec le
clopidogrel peut diminuer les concentrations
du métabolite actif du clopidogrel. Éviter
l’utilisation concomitante avec Paxlovid.
↑Éplérénone L’administration concomitante avec
l’éplérénone est contre-indiquée en raison du
risque d’hyperkaliémie (voir rubrique 4.3).
↑Ivabradine L’administration concomitante avec
l’ivabradine est contre-indiquée en raison du
risque de bradycardie ou de troubles de la
conduction (voir rubrique 4.3).
↑Ticagrélor Compte tenu du risque d’augmentation
substantielle de l’exposition au ticagrélor et
par conséquent des effets indésirables
associés, la co-administration ne doit pas être
réalisée sauf si elle peut être guidée en toute
sécurité par une consultation
multidi
sciplinaire
.
Potentialisateurs du
CFTR (cystic
fibrosis
transmembrane
conductance
regulator)
↑Elexacaftor/
tézacaftor/ivacaftor,
↑Ivacaftor,
↑Tézacaftor/ivacaftor
Réduire la dose en cas d’administration
concomitante avec Paxlovid. Se référer aux
RCP correspondants pour plus d’informations.
Lumacaftor/ivacaftor La co-administration est contre-indiquée en
raison de la perte potentielle de réponse
virologique et de la résistance éventuelle (voir
rubrique
4.3).
Inhibiteurs de la
dipeptidyl peptidase-
4 (DPP
-
4)
↑Saxagliptine Il est recommandé d’adapter la dose de
saxagliptine à une dose de 2,5 mg une fois par
jour.
Antagonistes de
l’endothéline
↑Bosentan La co-administration de bosentan et de
ritonavir a entraîné une augmentation des
concentrations maximales (C
max
) et de l’ASC
du bosentan à l’état d’équilibre. Éviter
l’utilisation concomitante avec Paxlovid. Se
référer au RCP du bosentan pour plus
d’informations.
20
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
↑Riociguat Les concentrations sériques peuvent être
augmentées en raison de l’inhibition du
CYP3A et de la P-gp par le ritonavir. La co-
administration de riociguat et de Paxlovid
n’est pas recommandée (se reporter au RCP
du riociguat).
Dérivés de l’ergot de
seigle
↑Dihydroergotamine,
↑Ergométrine,
↑Ergotamine,
↑Méthylergométrine
La co-administration de ritonavir est
susceptible d’entraîner une augmentation des
concentrations plasmatiques des dérivés de
l’ergot de seigle et est donc contre-indiquée
(voir rubrique 4.3).
Agent de la motilité
gastro-intestinale
↑Cisapride Augmentation des concentrations
plasmatiques de cisapride. Ainsi, le risque
d’arythmies graves dues à cet agent est accru
et par conséquent l’utilisation concomitante
avec Paxlovid est contre-indiquée (voir
rubrique 4.3).
Préparation à base
de plantes
Millepertuis Préparations à base de plantes contenant du
millepertuis (Hypericum perforatum) en
raison du risque de diminution des
concentrations plasmatiques et de réduction
des effets cliniques de nirmatrelvir et du
ritonavir ; l’utilisation concomitante avec
Paxlovid est par conséquent contre-indiquée
(voir rubrique 4.3).
Inhibiteurs de
l’HMG-CoA
réductase
↑Lovastatine,
Simvastatine
↑Atorvastatine,
Rosuvastatine (31 %,
112 %)*
Les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase qui
dépendent fortement du métabolisme par le
CYP3A, comme la lovastatine et la
simvastatine, devraient avoir des
concentrations plasmatiques nettement plus
élevées lorsqu’ils sont co-administrés avec le
ritonavir administré à une dose élevée
conformément à son utilisation antérieure
comme agent antirétroviral ou comme un
booster pharmacocinétique. L’augmentation
des concentrations de lovastatine et de
simvastatine pouvant prédisposer les patients
à des myopathies, notamment des
rhabdomyolyses, l’association de ces
médicaments avec le ritonavir est contre-
indiquée (voir rubrique 4.3).
L’atorvastatine est moins dépendante du
CYP3A pour le métabolisme. Bien que
l’élimination de la rosuvastatine ne dépende
pas du CYP3A, une augmentation de
l’exposition à la rosuvastatine a été rapportée
en cas de co-administration de ritonavir. Le
mécanisme de cette interaction n’est pas clair,
mais pourrait résulter de l’inhibition du
transporteur. En cas d’utilisation avec le
ritonavir dosé comme un booster
21
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
↑Fluvastatine,
Pravastatine
pharmacocinétique ou comme un agent
antirétroviral, les doses les plus faibles
possibles d’atorvastatine ou de rosuvastatine
doivent être administrées.
Bien que la pravastatine et la fluvastatine ne
dépendent pas du CYP3A pour le
métabolisme, une augmentation de
l’exposition à la pravastatine et la fluvastatine
peut être observée en raison de l’inhibition du
transporteur. Envisager un arrêt temporaire de
la pravastatine et de la fluvastatine pendant le
traitement par Paxlovid.
Contraceptif
hormonal
↓Éthinylestradiol (40 %,
32 %)
En raison de la réduction des concentrations
d’éthinylestradiol, il convient d’envisager
l’utilisation d’une méthode de contraception
barrière ou d’autres méthodes de
contraception non hormonales lors de
l’utilisation concomitante de Paxlovid et
jusqu’à un cycle menstruel après l’arrêt de
Paxlovid. Le ritonavir est susceptible de
modifier le profil de saignement utérin et de
réduire l’efficacité des contraceptifs contenant
de l’estradiol.
Immunosuppresseur
s
↑Voclosporine L’administration concomitante est contre-
indiquée en raison du risque de néphrotoxicité
aiguë et/ou ch
ronique (voir rubrique
4.3).
Immunosuppresseur
s
Inhibiteurs de la
calcineurine :
↑Ciclosporine,
↑Tacrolimus
Inhibiteurs de mTOR :
↑Évérolimus,
↑Sirolimus
Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique inhibe le CYP3A4 et
devrait donc augmenter les concentrations
plasmatiques de la ciclosporine, de
l’évérolimus, du sirolimus et du tacrolimus.
Cette administration concomitante ne doit être
envisagée qu'avec une surveillance étroite et
régulière des concentrations sanguines de
l'immunosuppresseur, afin de réduire la dose
de l'immunosuppresseur conformément aux
recommandations thérapeutiques en vigueur
et d’éviter une surexposition et une
augmentation ultérieure des effets indésirables
graves de l'immunosuppresseur. Il est
important que la surveillance étroite et
régulière soit effectuée non seulement pendant
la co-administration avec Paxlovid, mais soit
également poursuivie après le traitement par
Paxlovid. Comme généralement recommandé
pour la prise en charge de l'interaction
médicamenteuse, la consultation d'un groupe
multidisciplinaire est nécessaire pour gérer la
complexité de cette co-administration (voir
rubrique
4.4).
22
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Inhibiteurs de Janus
kinase (JAK)
↑Tofacitinib Il est recommandé d’adapter la dose de
tofacitinib. Se référer au RCP du tofacitinib
pour plus d’informations.
↑Upadacitinib Les recommandations posologiques pour
l’administration concomitante de
l’upadacitinib et de Paxlovid dépendent de
l’indication de l’upadacitinib. Se référer au
RCP de l’upadacitinib pour plus
d’informations.
Agents
hypolipémiants
↑Lomitapide Les inhibiteurs du CYP3A4 augmentent
l’exposition au lomitapide, les inhibiteurs
puissants multipliant l’exposition par 27
environ. En raison de l’inhibition du CYP3A
par le ritonavir, les concentrations de
lomitapide devraient augmenter. L’utilisation
concomitante de Paxlovid avec le lomitapide
est contre-indiquée (voir les informations de
prescription du lomitapide) (voir
rubrique
4.3).
Antimigraineux ↑Élétriptan L’administration concomitante d’élétriptan
dans un délai d’au moins 72 heures après
l’administration de Paxlovid est contre-
indiquée en raison du risque d’effets
indésirables graves, notamment des effets
cardiovasculaires et cérébrovasculaires (voir
rubrique 4.3).
↑Rimégépant Éviter l’utilisation concomitante avec
Paxlovid.
Antagonistes des
récepteurs des
minéralocorticoïdes
↑Finérénone L’administration concomitante est contre-
indiquée en raison du risque d’effets
indésirables graves, notamment
d’hyperkaliémie, d’hypotension et
d’hyponatrémie (voir rubrique 4.3).
Antagonistes des
récepteurs
muscariniques
↑Darifénacine Compte tenu du risque d'augmentation
substantielle de l'exposition à la darifénacine
et donc des effets indésirables associés, la co-
administration ne doit pas être réalisée sauf si
elle peut être guidée en toute sécurité par une
consultation multidisciplinaire.
↑Solifénacine Compte tenu du risque d'augmentation
substantielle de l'exposition à la solifénacine
et donc des effets indésirables associés, la co-
administration ne doit pas être réalisée sauf si
elle peut être guidée en toute sécurité par une
consultation multidisciplinaire.
.
Agents
neuropsychiatriques
↑Aripiprazole,
↑Brexpiprazole
Il est recommandé d’adapter la dose
d’aripiprazole et du brexpiprazole. Se référer
aux RCP de l’aripiprazole et du brexpiprazole
pour plus d’informations.
23
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
↑Cariprazine L’administration concomitante est
contre-indiquée en raison de l’augmentation
de l’exposition plasmatique à la cariprazine et
à ses métabolites actifs (voir rubrique 4.3).
Antagonistes des
récepteurs opioïdes
↑Naloxégol L’administration concomitante est contre-
indiquée en raison du risque de symptômes de
sevrage des opioïdes (voir rubrique 4.3).
Inhibiteurs de la
phosphodiestérase
(PDE5)
↑Avanafil (13 fois,
2,4 fois),
↑Sildénafil (11 fois, 4 fois),
↑Tadalafil (124 %, ↔),
↑Vardénafil (49 fois,
13 fois)
L’utilisation concomitante d’avanafil, de
sildénafil, de tadalafil et de vardénafil avec
Paxlovid est contre-indiquée (voir
rubrique 4.3).
Sédatifs/hypnotiques ↑Alprazolam (2,5 fois, ↔) Le métabolisme de l’alprazolam est inhibé
après l’introduction du ritonavir. La prudence
est de mise pendant les premiers jours où
l’alprazolam est administré en concomitance
avec le ritonavir administré à une dose élevée
conformément à son utilisation antérieure
d’agent antirétroviral ou comme un booster
pharmacocinétique, avant que l’induction du
métabolisme de l’alprazolam ne se développe.
↑Buspirone Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique ou comme un agent
antirétroviral inhibe le CYP3A et devrait donc
augmenter les concentrations plasmatiques de
la buspirone. Une surveillance attentive des
effets thérapeutiques et indésirables est
recommandée lors de l’administration
concomitante de buspirone et de ritonavir.
↑Clorazépate,
↑Diazépam,
↑Estazolam,
↑Flurazépam,
La co-administration de ritonavir est
susceptible d’entraîner une augmentation des
concentrations plasmatiques de clorazépate,
de diazépam, d’estazolam et de flurazépam et
est donc contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
↑ Midazolam par voie orale
(1 330 %, 268 %)* et
midazolam par voie
parentérale
Le midazolam est largement métabolisé par le
CYP3A4. La co-administration de Paxlovid
peut entraîner une forte augmentation de la
concentration de midazolam. Les
concentrations plasmatiques de midazolam
devraient être significativement plus élevées
lorsque le midazolam est administré par voie
orale. Par conséquent, l’administration
concomitante de Paxlovid avec du midazolam
administré par voie orale est contre-indiquée
(voir rubrique
4.3), tandis que la prudence est
24
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
de mise lors de la co-administration de
Paxlovid et de midazolam par voie
parentérale. Les données concernant
l’utilisation concomitante de midazolam par
voie parentérale avec d’autres inhibiteurs de
protéase suggèrent une augmentation possible
de 3 à 4 fois des concentrations plasmatiques
de midazolam. Si Paxlovid est co-administré
avec du midazolam par voie parentérale, cela
doit être fait dans une unité de soins intensifs
(USI) ou un environnement similaire qui
assure une surveillance clinique étroite et une
prise en charge médicale appropriée en cas de
dépression respiratoire et/ou de sédation
prolongée. Un ajustement de la dose de
midazolam doit être envisagé, en particulier si
plus d’une dose unique de midazolam est
administrée.
↑Triazolam (> 20 fois,
87 %)
La co-administration de ritonavir est
susceptible d’entraîner une augmentation des
concentrations plasmatiques du triazolam et
est donc contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Somnifère ↑Zolpidem (28 %, 22 %) Le zolpidem et le ritonavir peuvent être co-
administrés en surveillant attentivement les
effets sédatifs excessifs.
Sevrage tabagique ↓Bupropion (22 %, 21 %) Le bupropion est principalement métabolisé
par le CYP2B6. L’administration
concomitante de bupropion et de doses
répétées de ritonavir devrait diminuer les
concentrations de bupropion. On pense que
ces effets représentent une induction du
métabolisme du bupropion. Cependant, étant
donné qu’il a été démontré que le ritonavir
inhibait également le CYP2B6 in vitro, la
dose recommandée de bupropion ne doit pas
être dépassée. Contrairement à
l’administration à long terme de ritonavir, il
n’y a pas eu d’interaction significative avec le
bupropion après l’administration à court terme
de faibles doses de ritonavir (200 mg deux
fois par jour pendant 2 jours), ce qui suggère
que les réductions des concentrations de
bupropion peuvent avoir commencé plusieurs
jours après le début de la co-administration de
ritonavir.
Stéroïdes Budésonide,
Propionate de fluticasone
administré par voie inhalée,
injectable ou intranasale,
Triamcinolone
Des effets systémiques des corticoïdes,
notamment un syndrome de Cushing et une
inhibition surrénalienne (une diminution de
86 % des concentrations plasmatiques de
cortisol a été observée), ont été rapportés chez
des patients recevant du ritonavir et du
25
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
↑Dexaméthasone
↑Prednisolone (28 %, 9 %)
propionate de fluticasone par voie inhalée ou
intranasale ; des effets similaires pourraient
également se produire avec d’autres
corticoïdes métabolisés par le CYP3A, par
exemple le budésonide et la triamcinolone.
Par conséquent, l’administration concomitante
de ritonavir administré à une dose élevée
conformément à sa précédente utilisation
comme un agent antirétroviral ou comme un
booster pharmacocinétique et de ces
glucocorticoïdes n’est pas recommandée, sauf
si le bénéfice potentiel du traitement
l’emporte sur le risque d’effets corticoïdes
systémiques. Une réduction de la dose du
glucocorticoïde doit être envisagée avec une
surveillance étroite des effets locaux et
systémiques ou un passage à un
glucocorticoïde qui n’est pas un substrat du
CYP3A4 (par exemple, béclométhasone). De
plus, en cas de retrait des glucocorticoïdes,
une réduction progressive de la dose peut être
nécessaire sur une plus longue période.
Le ritonavir dosé comme un booster
pharmacocinétique ou comme un agent
antirétroviral inhibe le CYP3A et devrait donc
augmenter les concentrations plasmatiques de
la dexaméthasone. Une surveillance attentive
des effets thérapeutiques et indésirables est
recommandée lors de l’administration
concomitante de dexaméthasone et de
ritonavir.
Une surveillance attentive des effets
thérapeutiques et indésirables est
recommandée lors de l’administration
concomitante de prednisolone et de ritonavir.
L’ASC du métabolite prednisolone a
augmenté de 37 % et 28 % après 4 et 14 jours
de ritonavir, respectivement.
Traitement
substitutif de
l’hormone
thyroïdienne
Lévothyroxine Des cas post-commercialisation ont été
rapportés, indiquant une interaction
potentielle entre les produits contenant du
ritonavir et la lévothyroxine. L’hormone
thyréotrope (TSH) doit être surveillée chez les
patients traités par lévothyroxine au moins le
premier mois après le début et/ou la fin du
traitement par ritonavir.
Antagonistes des
récepteurs de la
vasopressine
↑Tolvaptan L’administration concomitante est contre-
indiquée en raison du risque de
déshydratation, d’hypovolémie et
d’hyperkaliémie (voir rubrique
26
Classe des
médicaments
Médicament de la classe
(variation de l’ASC,
variation de la C
max
) Commentaires cliniques
Abréviations : ALAT = alanine aminotransférase ; ASC = aire sous la courbe
*
Résultats des études d’IM menées avec Paxlovid (voir rubrique
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les données sur l’utilisation chez l’Homme de Paxlovid pendant la grossesse permettant d’informer
sur le risque d’effets indésirables de ce médicament sur le développement sont limitées. Les femmes
en âge de procréer doivent éviter de débuter une grossesse pendant le traitement par ce médicament et,
par mesure de précaution, pendant les 7 jours qui suivent la fin de ce traitement.
L’utilisation de ritonavir peut réduire l’efficacité des contraceptifs hormonaux combinés. Il doit être
conseillé aux patientes utilisant des contraceptifs hormonaux combinés d’utiliser une méthode
contraceptive alternative efficace ou une méthode barrière supplémentaire pendant le traitement par ce
médicament, et jusqu’à un cycle menstruel après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.5).
Grossesse
Les données concernant l’utilisation de Paxlovid chez la femme enceinte sont limitées.
Les études chez l’animal avec le nirmatrelvir ont montré une toxicité sur le développement chez le
lapin (diminution des poids fœtaux) mais pas chez le rat (voir rubrique 5.3).
Un grand nombre de femmes enceintes ont été exposées au ritonavir pendant leur grossesse, ces
données n’indiquent pas d’augmentation du taux de malformations congénitales par rapport aux taux
observés dans les systèmes de surveillance des malformations congénitales basés sur la population.
Les données animales concernant le ritonavir ont montré une toxicité sur la reproduction (voir
rubrique 5.3).
Paxlovid n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant
pas de contraception, sauf si l'état clinique nécessite un traitement par ce médicament.
Allaitement
Le nirmatrelvir et le ritonavir sont excrétés dans le lait maternel (voir rubrique 5.2).
Il n'existe aucune donnée disponible sur les effets du nirmatrelvir et du ritonavir sur le
nouveau-né/nourrisson allaité ou sur la production de lait. Un risque pour le nouveau-né/nourrisson ne
peut être exclu. L'allaitement doit être interrompu pendant le traitement et, par mesure de précaution,
pendant 48 heures après la fin du traitement.
Fertilité
Il n'existe pas de données humaines concernant l'effet de Paxlovid (nirmatrelvir et ritonavir) ou du
ritonavir seul sur la fertilité. Le nirmatrelvir et le ritonavir, testés séparément, n'ont produit aucun effet
sur la fertilité chez le rat (voir rubrique 5.3).
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Paxlovid ne devrait pas avoir d’influence sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des
machines.
27
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement par Paxlovid
(nirmatrelvir/ritonavir 300 mg/100 mg) étaient la dysgueusie (4,6%), la diarrhée (3,0%), les céphalées
(1,2%) et les vomissements (1,2%).
Tableau listant les effets indésirables
Le profil de sécurité du produit est basé sur les effets indésirables rapportés au cours des essais
cliniques et lors des notifications spontanées.
Les effets indésirables du tableau 3 sont énumérés ci-dessous par classe de systèmes d’organes et par
fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : Très fréquent ( 1/10) ; fréquent ( 1/100,
< 1/10) ; peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) ; rare ( 1/10 000, < 1/1 000) ; fréquence indéterminée (ne
peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 3 :Effets indésirables avec Paxlovid
Classe de systèmes d’organes
Catégorie de
fréquence Effets indésirables
Affections du système immunitaire
Peu fréquent
Hypersensibilité
Rare
Anaphylaxie
Affections du système nerveux
Fréquent
Dysgueusie, céphalées
Affections vasculaires
Peu fréquent
Hypertension
Affections gastro-intestinales Fréquent
Peu fréquent
Diarrhée, vomissements, nausées
Douleurs abdominales
Affections de la peau et du tissu sous-
cutané
Peu fréquent
Eruption cutanée
*
Rare
Nécrolyse épidermique toxique,
syndrome de Stevens-Johnson,
P
rurit
*
Affections musculo-squelettiques et du
tissu conjonctif
Peu fréquent
Myalgie
Troubles généraux et anomalies au site
d'administration
Rare
Malaise
* Ces effets indésirables sont également des manifestations de réaction d’hypersensibilité.
Description de certains effets indésirables
Patients atteints d’insuffisance rénale sévère
D’après des données limitées issues d’une étude de phase I en ouvert, le profil de sécurité de Paxlovid
chez les patients souffrant d’insuffisance rénale sévère, y compris chez les patients ayant besoin d’une
hémodialyse, était cohérent avec le profil de sécurité observé au cours des études cliniques.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
4.9 Surdosage
Le traitement d’un surdosage avec Paxlovid doit consister en des mesures générales de soutien
comprenant la surveillance des signes vitaux et l’observation de l’état clinique du patient. Il n’existe
pas d’antidote spécifique en cas de surdosage avec ce médicament.
28
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antiviraux pour usage systémique, inhibiteurs de protéase, Code
ATC : J05AE30
Mécanisme d’action
Le nirmatrelvir est un inhibiteur peptidomimétique de la protéase principale du SARS-CoV-2 (Mpro),
également appelée protéase 3C-like (3CLpro) ou protéase nsp5. L’inhibition de la Mpro du SARS-
CoV-2 rend la protéine incapable de traiter les précurseurs polyprotéiques, ce qui entraîne la
prévention de la réplication virale.
Le ritonavir inhibe le métabolisme du nirmatrelvir médié par le CYP3A, ce qui entraîne une
augmentation des concentrations plasmatiques du nirmatrelvir.
Activité antivirale
Le nirmatrelvir a présenté une activité antivirale contre l’infection à SARS-CoV-2 des cellules
épithéliales bronchiques humaines normales différenciées (dNHBE), une lignée primaire de cellules
épithéliales alvéolaires bronchiques humaines (valeur de CE
50
de 61,8 nM et valeur de CE
90
de
181 nM) après 3 jours d’exposition au médicament.
L’activité antivirale du nirmatrelvir contre les sous-variants Omicron BA.2, BA.2.12.1, BA.4, BA.4.6,
BA.5, BF.7 (P252L+F294L), BF.7 (T243I), BQ.1.11, BQ.1, XBB.1.5, EG.5, et JN.1 a été évaluée
dans des cellules Vero E6-TMPRSS2 en présence d’un inhibiteur de la P-gp. Le nirmatrelvir avait une
valeur de CE
50
médiane de 88 nM (intervalle : 39–146 nM) contre les sous-variants d’Omicron,
reflétant des valeurs de CE
50
multipliées par 1,8 par rapport à l’isolat USA-WA1/2020.
En outre, l’activité antivirale du nirmatrelvir contre les variants SARS-CoV-2 Alpha, Bêta, Gamma,
Delta, Lambda, Mu et Omicron BA.1 a été évaluée dans des cellules Vero E6 P-gp knockout. La
valeur de CE
50
médiane du nirmatrelvir était de 25 nM (intervalle : 16–141 nM). Le variant Bêta était
le variant testé le moins sensible, avec une valeur de CE
50
multipliée par 3,7 par rapport à l’isolat
USA-WA1/2020. Les autres variants présentaient une valeur de CE
50
multipliée par 1,1 par rapport à
l’isolat USA-WA1/2020.
Résistance antivirale en culture cellulaire et essais biochimiques
Les résidus de la M
pro
du SARS-CoV-2 potentiellement associés à la résistance au nirmatrelvir ont été
identifiés à l’aide de diverses méthodes, notamment la sélection de la résistance au SARS-CoV-2, le
test des virus recombinants SARS-CoV-2 avec substitutions de la M
pro
, et des dosages biochimiques
avec de la M
pro
du SARS-CoV-2 recombinante contenant des substitutions dacides aminés. Le
tableau 4 indique les substitutions de la M
pro
et des associations de substitutions de la M
pro
qui ont été
observées dans le SARS-CoV-2 sélectionné par le nirmatrelvir en culture cellulaire. Les substitutions
individuelles de la M
pro
sont mentionnées, quelles soient survenues seules ou en association avec
d’autres substitutions de la M
pro
. Il est à noter que les substitutions de la M
pro
S301P et T304I
chevauchent les positions P6 et P3 du site de clivage nsp5/nsp6 situé au point C de la M
pro
. Les
substitutions au niveau d’autres sites de clivage de la M
pro
n’ont pas été associées à une résistance au
nirmatrelvir en culture cellulaire. La signification clinique de ces substitutions n’est pas connue.
29
Tableau 4 :Substitutions d’acides aminés de la M
pro
du SARS-CoV-2 sélectionnées par le
nirmatrelvir en culture cellulaire (avec variation de la CE
50
d’un facteur > 5)
S144A (2,2–5,3), E166V (25-288), P252L (5,9), T304I (1,4-5,5), T21I+S144A (9,4), T21I+E166V
(83), T21I+A173V (3,1-8,9), T21I+T304I (3,0-7,9), L50F+E166V (34-175), L50F+T304I (5,9),
F140L+A173V (10,1), A173V+T304I (20,2), T21+L50F+A193P+S301P (28,8),
T21I+S144A+T304I (27,8), T21I+C160F+A173V+V186A+T304I (28,5), T21I+A173V+T304I
(15), L50F+F140L+L167F+T304I (54
,
7)
La plupart des simples substitutions d’acides aminés de la M
pro
et certaines doubles substitutions
d’acides aminés de la M
pro
identifiées qui réduisent la sensibilité du SARS-CoV-2 au nirmatrelvir ont
entraîné une variation de la CE
50
d’un facteur < 5 par rapport au SARS-CoV-2 de type sauvage. En
général, les triples substitutions d’acides aminés de la M
pro
et certaines doubles substitutions d’acides
aminés de la M
pro
ont entraîné des variations de la CE
50
d’un facteur > 5 par rapport au SARS-CoV-2
de type sauvage. La signification clinique de ces substitutions nécessite d’être mieux comprise.
Rebond de la charge virale
Des rebonds post-traitement de lARN viral nasal ont été observés au Jour 10 et/ou au Jour 14 dans un
sous-groupe de patients ayant reçu Paxlovid et le placebo dans létude EPIC-HR, indépendamment des
symptômes de la COVID-19. Au cours de l’étude EPIC-HR, un rebond viral est survenu à la fois chez
les participants traités par Paxlovid et chez les participants non traités (placebo), mais avec une
incidence numériquement plus élevée dans le bras Paxlovid (6,3 % vs. 4,2 %). Le rebond viral et la
récurrence des symptômes de la COVID-19 n’ont pas été associés à une évolution vers une maladie
sévère notamment à l’hospitalisation, au décès ou à lémergence dune résistance.
Efficacité clinique
L’efficacité de Paxlovid est basée sur l’analyse intermédiaire et l’analyse finale supportive de
l’étude EPIC-HR, une étude de phase II/III, randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo,
menée chez des patients adultes symptomatiques non hospitalisés pour lesquels un diagnostic
d’infection à SARS-CoV-2 a été confirmé en laboratoire. Les patients pouvant être inclus dans l’étude
étaient âgés de 18 ans et plus et présentaient au moins un des facteurs de risque suivants d’évolution
vers une forme sévère de la maladie : diabète, surpoids (IMC > 25 kg/m
2
), maladie pulmonaire
chronique (notamment l’asthme), maladie rénale chronique, tabagisme actif, maladie
immunosuppressive ou traitement immunosuppresseur, maladie cardiovasculaire, hypertension,
drépanocytose, troubles du développement neurologique, cancer évolutif, dépendance médical vis-à-
vis d’un dispositif technologique, ou étaient âgés de 60 ans et plus, indépendamment des comorbidités.
Les patients dont le début des symptômes COVID-19 était 5 jours ont été inclus dans l’étude.
L’étude a exclu les personnes présentant des antécédents d’infection par la COVID-19 ou de
vaccination.
Les participants ont été randomisés (1/1) pour recevoir Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir
300 mg/100 mg) ou un placebo par voie orale toutes les 12 heures pendant 5 jours. Le critère principal
d’efficacité était la proportion de patients présentant une hospitalisation liée à la COVID-19 ou un
décès quelle qu’en soit la cause, jusqu’au Jour 28. L’analyse a été menée dans la population d’analyse
en intention de traiter modifiée (mITT) (tous les patients traités dont l’apparition des symptômes est
3 jours et qui, à l’inclusion, n’ont pas reçu ni ne devaient recevoir de traitement par AcM
thérapeutique anti-COVID-19), la population d’analyse mITT1 (tous les patients traités dont
l’apparition des symptômes est 5 jours et qui, à l’inclusion, n’ont pas reçu ni ne devaient recevoir de
traitement par AcM thérapeutique anti-COVID-19) et la population d’analyse mITT2 (tous les patients
traités dont l’apparition des symptômes est 5 jours).
Au total, 2 113 participants ont été randomisés pour recevoir soit Paxlovid, soit un placebo. À
l’inclusion, l’âge moyen était de 45 ans, 12 % des participants étant âgés de 65 ans et plus (3 % âgés
de 75 ans et plus) ; 51 % étaient des hommes ; 71 % étaient blancs, 4 % étaient noirs ou afro-
américains, et 15 % étaient asiatiques ; 41 % étaient hispaniques ou latino-américains ; 67 % des
participants présentaient un début de symptômes dans les 3 jours précédant le début du traitement à
30
l’étude ; 80 % présentaient un IMC > 25 kg/m
2
(36 % présentaient un IMC > 30 kg/m
2
) ; 11 % étaient
atteints de diabète; moins de 1 % de la population étudiée présentait une déficience immunitaire, 49 %
des participants étaient sérologiquement négatifs à l’inclusion et 49 % étaient sérologiquement
positifs. La charge virale initiale moyenne (ET) était de 4,71 log
10
copies/mL (2,89) ; 27 % des
participants avaient une charge virale initiale > 10^7 (copies/mL) ; 6,0 % des participants recevaient
ou devaient recevoir un traitement par AcM thérapeutique anti-COVID-19 au moment de la
randomisation et ont été exclus des analyses mITT et mITT1. Le principal variant du SARS-CoV-2
dans les deux groupes de traitement était Delta (99 %), principalement du clade 21J.
Les caractéristiques démographiques et de la maladie à l’inclusion étaient équilibrées entre le groupe
Paxlovid et le groupe placebo.
La détermination de l'efficacité primaire était basée sur une analyse intermédiaire planifiée de 754
patients dans la population mITT. La réduction du risque estimée était de -6,5 % avec un IC à 95 %
non ajusté de (-9,3 %, -3,7 %) et un IC à 95 % de (-10,92 %, -2,09 %) après ajustement pour la
multiplicité. La valeur p bilatérale était < 0,0001 avec un niveau de signification bilatéral de 0,002.
Le tableau 5 présente les résultats du critère d’évaluation principal dans la population de l’analyse
mITT1 pour l’ensemble de données à la fin de l’étude.
Tableau 5 :Résultats d’efficacité chez les adultes non hospitalisés atteints de COVID-19, ayant
reçu la première dose dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes et
n’ayant pas reçu de traitement par AcM anti-COVID-19 à l’inclusion (population
d’analyse mITT1
b
).
Paxlovid
(N = 977)
Placebo
(N = 989)
Hospitalisation liée à la COVID‑19 ou décès quelle qu’en soit la cause, jusqu’au Jour 28
n (%)
9 (0,9
%)
64
(6,
5
%)
Réduction par rapport au placebo
a
(IC à
95
%
)
, %
-5,64 (-7,31 ; -3,97)
Valeur de p < 0,0001
Mortalité toutes causes confondues
jusqu’au Jour
28, %
0 12 (1,2 %)
Abréviations : IC = intervalle de confiance ; COVID-19 = Coronavirus Disease 2019 ;
AcM = anticorps monoclonaux ; mITT1 = intention de traitée modifiée 1 (tous les patients assignés
de manière aléatoire à recevoir le médicament expérimental, ayant reçu au moins 1 dose du
médicament expérimental, avec au moins 1 visite post-inclusion jusqu’au Jour 28, qui, à l’inclusion,
n’ont pas reçu ni ne devaient recevoir de traitement par AcM thérapeutique contre la COVID-19, et
pour lesquels le traitement a débuté 5 jours après l’apparition des symptômes de la COVID-19).
a. La proportion cumulée estimée de participants hospitalisés ou décédés au Jour 28 a été calculée pour
chaque groupe de traitement à l’aide de la méthode de Kaplan-Meier, où les patients sans statut
d’hospitalisation ou de décès au Jour 28 ont été censurés au moment de l’arrêt de l’étude.
b. L'ensemble d'analyse des données a été mis à jour après la suppression post-hoc des données pour 133
participants en raison de problèmes de qualité
de BPC
.
La réduction du risque estimée était de -6,1 % avec un IC à 95 % de (-8,2 %, -4,1 %) chez les
participants ayant reçu la première dose dans les 3 jours suivant l'apparition des symptômes, et de -
4,6 % avec un IC à 95 % de (-7,4 %, -1,8 %) dans la sous-population de mITT1 des participants ayant
reçu la première dose > 3 jours après l'apparition des symptômes.
Des résultats cohérents ont été observés dans les populations d’analyse finale mITT et mITT2. Au
total, 1 318 patients ont été inclus dans la population de l’analyse mITT. Les taux d’événements
étaient de 5/671 (0,75 %) dans le groupe Paxlovid et de 44/647 (6,80 %) dans le groupe placebo.
31
Tableau 6 :Évolution de la COVID-19 (hospitalisation ou décès) jusqu’au Jour 28 chez les adultes
symptomatiques présentant un risque accru d’évolution vers une forme sévère de la
maladie ; population d’analyses mITT1.
PAXLOVID
300 mg/100 mg Placebo
Nombre de patients (%)
N
=
977
N
=
989
Sérologie négative
n
=
475
n
=
497
Patients hospitalisés ou décédés
a
(%)
Proportion estimée sur 28 jours [IC à 95 %], %
Réduction estimée par rapport au placebo (IC à
95
%
)
8 (1,7 %)
1,72 (0,86, 3,40)
-9,79 (-12,86, -6,72)
56 (11,3 %)
11,50 (8,97, 14,68)
rologie positive n = 490 n = 479
Patients hospitalisés ou décédés
a
(%)
Proportion estimée sur 28 jours [IC à 95 %], %
Réduction estimée par rapport au placebo (IC à
95
%
)
1 (0,2 %)
0,20 (0,03, 1,44)
-1,5 (-2,70, -0,25)
8 (1,7 %)
1,68 (0,84, 3,33)
Abréviations : IC = intervalle de confiance ; COVID-19 = Coronavirus Disease 2019 ; mITT1 = intention de
traiter modifiée 1 (tous les patients affectés de manière aléatoire à l’intervention de l’étude, ayant reçu au
moins 1 dose de l’intervention de l’étude, qui, à l’inclusion, n’ont pas reçu ni ne devaient recevoir de
traitement par anticorps monoclonaux thérapeutique contre la COVID-19, et pour lesquels le traitement a
débuté 5 jours après l’apparition des symptômes de la COVID-19).
La séropositivité a été définie si les résultats étaient positifs dans le cadre d’un test immunologique
sérologique spécifique des anticorps de l’hôte contre les protéines virales S ou N.
La différence entre les proportions dans les 2 groupes de traitement et son intervalle de confiance à 95 % basé
sur une approximation normale des données sont présentés.
a. Hospitalisation ou décès lié à la COVID-19, toutes causes confondues.
Les résultats d’efficacité dans la population d’analyse mITT1 étaient cohérents dans les sous-groupes
de participants, notamment l’âge ( 65 ans) et l’IMC (IMC > 25 et IMC > 30) et le diabète.
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études
réalisées avec Paxlovid dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le cadre
du traitement de la COVID-19 (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage
pédiatrique).
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique du nirmatrelvir/ritonavir a été étudiée chez des participants sains et chez des
patients atteints de COVID-19 légère à modérée.
Le ritonavir est administré avec le nirmatrelvir en tant que booster pharmacocinétique, ce qui entraîne
des concentrations systémiques plus élevées et une demi-vie plus longue du nirmatrelvir.
Lors de l’administration de doses répétées du nirmatrelvir/ritonavir 75 mg/100 mg, 250 mg/100 mg et
500 mg/100 mg deux fois par jour, l’augmentation de l’exposition systémique à l’état d’équilibre
semble être moins que proportionnelle à la dose. L’administration de doses multiples pendant 10 jours
a permis d’atteindre l’état d’équilibre au Jour 2 avec une accumulation double. Les expositions
systémiques au Jour 5 étaient similaires à celles du Jour 10 pour toutes les doses.
Absorption
Après l’administration, par voie orale, de 300 mg de nirmatrelvir/100 mg de ritonavir après une dose
unique, la moyenne géométrique de la C
max
et de l’ASC
inf
de nirmatrelvir à l’état d’équilibre était de
32
2,21 µg/mL et de 23,01 µg*h/mL, respectivement. Le délai médian jusqu’à la C
max
(T
max
) était de
3,00 heures. La moyenne arithmétique de la demi-vie d’élimination terminale était de 6,1 heures.
Après l’administration, par voie orale, de 300 mg de nirmatrelvir/100 mg de ritonavir après une dose
unique, la moyenne géométrique de la C
max
et de l’ASC
inf
de ritonavir était de 0,36 µg/mL et de
3,60 µg*h/mL, respectivement. Le délai médian jusqu’à la C
max
(T
max
) était de 3,98 heures. La
moyenne arithmétique de la demi-vie d’élimination terminale était de 6,1 heures.
Effet de l’alimentation sur l’absorption orale
L’administration d’un repas riche en graisses a augmenté l’exposition au nirmatrelvir (augmentation
d’environ 61 % de la C
max
moyenne et de 20 % de l’ASC
dernière
moyenne) par rapport aux conditions de
jeûne après l’administration de 300 mg de nirmatrelvir (2 × 150 mg)/100 mg de ritonavir en
comprimés.
Distribution
La liaison protéique de nirmatrelvir dans le plasma humain est d’environ 69 %.
La liaison protéique du ritonavir dans le plasma humain est d’environ 98 à 99 %.
Biotransformation
Des études in vitro évaluant le nirmatrelvir sans ritonavir concomitant suggèrent que le nirmatrelvir est
principalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP) 3A4. Cependant, l’administration du
nirmatrelvir avec du ritonavir inhibe le métabolisme du nirmatrelvir. Dans le plasma, la seule entité
liée au médicament observée était le nirmatrelvir, sous forme inchangée. Des métabolites oxydatifs
mineurs ont été observés dans les fèces et l’urine.
Des études in vitro utilisant des microsomes hépatiques humains ont démontré que le CYP3A était la
principale isoforme impliquée dans le métabolisme du ritonavir, bien que le CYP2D6 contribue
également à la formation du métabolite d’oxydation M–2.
Élimination
La principale voie d’élimination du nirmatrelvir lorsqu’il est administré avec le ritonavir est
l’excrétion rénale du médicament intact. Environ 49,6 % et 35,3 % de la dose administrée du
nirmatrelvir 300 mg ont été retrouvés dans l’urine et les fèces, respectivement. Le nirmatrelvir était
l’entité prédominante liée au médicament avec de petites quantités de métabolites provenant de
réactions d’hydrolyse dans les excréments. Dans le plasma, la seule entité liée au médicament
quantifiable était le nirmatrelvir, sous forme inchangée.
Les études menées chez l’Homme avec du ritonavir radiomarqué ont démontré que l’élimination du
ritonavir se faisait principalement par le système hépatobiliaire ; environ 86 % du radiomarquage ont
été retrouvés dans les selles, dont une partie devrait être du ritonavir non absorbé.
Populations particulières
Âge et sexe
La pharmacocinétique du nirmatrelvir/ritonavir en fonction de l’âge et du sexe n’a pas été évaluée.
Groupes raciaux ou ethniques
L’exposition systémique chez les participants japonais était numériquement plus faible mais pas
cliniquement significativement différente de celle des participants occidentaux.
Insuffisance rénale
Par rapport aux témoins sains sans insuffisance rénale, la C
max
et l’ASC du nirmatrelvir chez les
patients présentant une insuffisance rénale légère étaient respectivement 30 % et 24 % plus élevées,
33
chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée, 38 % et 87 % plus élevées, et chez les
patients présentant une insuffisance rénale sévère, 48 % et 204 % plus élevées.
Insuffisance rénale sévère, y compris les patients ayant besoin d’une hémodialyse
La pharmacocinétique du nirmatrelvir chez les patients présentant une forme légère à modérée de la
COVID-19 et une insuffisance rénale sévère (DFGe < 30 mL/min), qu’ils aient besoin d’une
hémodialyse (n = 12) ou non (n = 2) a été évaluée après l’administration de 300 mg/100 mg de
nirmatrelvir/ritonavir en une prise unique le Jour 1, puis de 150 mg/100 mg de nirmatrelvir/ritonavir
une fois par jour du Jour 2 au Jour 5, soit 5 doses au total.
Au cours d’une séance d’hémodialyse de 4 heures, environ 6,9 % de la dose de nirmatrelvir a été
éliminée par la dialyse. La clairance à l’hémodialyse était de 1,83 L/h.
Les simulations fondées sur des modèles de pharmacocinétique de population ont montré que
l’administration de 300 mg/100 mg de nirmatrelvir/ritonavir en une prise unique le Jour 1, suivie de
150 mg/100 mg de nirmatrelvir/ritonavir une fois par jour du Jour 2 au Jour 5 chez les patients atteints
d’une insuffisance rénale sévère donnait lieu à des expositions le Jour 1 et à l’état d’équilibre (ASC
0-24
et C
max
) comparables à celles observées chez les patients présentant une fonction rénale normale
recevant 300 mg/100 mg de nirmatrelvir/ritonavir deux fois par jour pendant 5 jours.
Insuffisance hépatique
Par rapport aux témoins sains sans insuffisance hépatique, la pharmacocinétique du nirmatrelvir chez
les patients présentant une insuffisance hépatique modérée n’a pas été significativement différente. Le
rapport de la moyenne géométrique ajustée (IC à 90 %) de l’ASC
inf
et de la C
max
du nirmatrelvir
comparant une insuffisance hépatique modérée (test) à une fonction hépatique normale (référence)
était de 98,78 % (70,65 % ; 138,12 %) et de 101,96 % (74,20 % ; 140,11 %), respectivement.
Nirmatrelvir/ritonavir n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
Mères allaitantes
Le nirmatrelvir et le ritonavir ont été excrétés dans le lait maternel après 3 doses de
nirmatrelvir/ritonavir 300 mg/100 mg administrées 2 fois par jour chez 8 femmes en bonne santé qui
allaitent et ayant des conditions d’alimentation riche en graisses et en calories. Les rapports lait/plasma
estimés pour une C
max
et une ASC étaient respectivement de 0,27 et 0,26 pour le nirmatrelvir et de
0,06 et 0,07 pour le ritonavir.
Études d’interactions réalisées avec nirmatrelvir/ritonavir
Le CYP3A4 a été le principal contributeur au métabolisme oxydatif du nirmatrelvir lorsque le
nirmatrelvir a été testé seul dans des microsomes hépatiques humains. Le ritonavir est un inhibiteur du
CYP3A et augmente les concentrations plasmatiques du nirmatrelvir et d’autres médicaments qui sont
principalement métabolisés par le CYP3A. Bien que le ritonavir soit administré en concomitance pour
améliorer la pharmacocinétique, il est possible que de puissants inhibiteurs et inducteurs modifient la
pharmacocinétique du nirmatrelvir.
Le nirmatrelvir n’inhibe pas de façon réversible les CYP2B6, CYP2D6, CYP2C9, CYP2C19,
CYP2C8 ou CYP1A2 in vitro à des concentrations cliniquement pertinentes. Les résultats des études
in vitro ont montré que le nirmatrelvir peut être un inducteur de CYP3A4, CYP2B6, CYP2C8 et
CYP2C9. La pertinence clinique est inconnue. Selon les données in vitro, le nirmatrelvir a un faible
potentiel d’inhibition de BCRP, MATE1, MATE2K, OAT1, OAT3, OATP1B3, OCT1 et OCT2. Le
nirmatrelvir peut potentiellement inhiber MDR1, et OATP1B1 à des concentrations cliniquement
pertinentes.
L’effet sur la pharmacocinétique du nirmatrelvir/ritonavir a été évalué avec litraconazole (inhibiteur
du CYP3A) et la carbamazépine (inducteur du CYP3A). Les rapports test/référence des moyennes
34
géométriques ajustées de lASC
inf
et de la C
max
du nirmatrelvir ont été de 44,50 % et de 56,82 %,
respectivement, suite à l’administration concomitante de 300 mg/100 mg de nirmatrelvir/ritonavir et
de doses orales multiples de carbamazépine. Les rapports test/référence des moyennes géométriques
ajustées pour lASC
tau
et la C
max
du nirmatrelvir ont é de 138,82 % et de 118,57 %, respectivement,
lorsque le nirmatrelvir/ritonavir était co-administré avec des doses multiples ditraconazole, par
rapport au nirmatrelvir/ritonavir administré en monothérapie.
L’effet du nirmatrelvir/ritonavir sur dautres médicaments a été évalué avec le midazolam (substrat du
CYP3A), le dabigatran (substrat de la P-gp) et la rosuvastatine (substrat de l’OATP1B1). Les rapports
test/référence des moyennes géométriques ajustées de lASC
inf
et de la C
max
du midazolam ont été de
1 430,02 % et de 368,33 %, respectivement, lorsque le midazolam était co-administré avec des doses
multiples de nirmatrelvir/ritonavir par rapport au midazolam administré en monothérapie. Les rapports
test/référence des moyennes géométriques ajustées pour lASC
inf
et la C
max
du dabigatran ont été de
194,47 % et de 233,06 %, respectivement, suite à l’administration de dabigatran avec des doses
multiples de nirmatrelvir/ritonavir par rapport à ladministration de dabigatran en monothérapie. Les
rapports test/référence des moyennes géométriques ajustées pour l’ASC
inf
et la C
max
de la rosuvastatine
ont été de 131,18 % et de 212,44 %, respectivement, suite à l’administration de rosuvastatine avec des
doses multiples de nirmatrelvir/ritonavir par rapport à l’administration de rosuvastatine en
monothérapie.
5.3 Données de sécurité préclinique
Aucune étude de sécurité non clinique n’a été menée avec le nirmatrelvir en association avec le
ritonavir.
Nirmatrelvir
Les études de toxicité en administration répétée et de génotoxicité n’ont révélé aucun danger au
nirmatrelvir. Aucun effet toxique n’a été observé dans les études de fertilité, de développement
embryo-fœtal ou de développement pré et post-natal chez le rat. Une étude chez la lapine gestante a
montré une diminution indésirable du poids corporel du fœtus, en l’absence de toxicité maternelle
significative. L’exposition systémique (AUC
24
) chez la lapine à la dose maximale sans effet toxique
sur le poids corporel du fœtus a été estimée être environ 3 fois supérieure à l’exposition chez l’homme
à la dose thérapeutique de Paxlovid.
Aucune étude de cancérogénicité n’a été menée avec le nirmatrelvir.
Ritonavir
Les études de toxicité en administration répétée du ritonavir chez l’animal ont permis d’identifier les
principaux organes cibles comme étant le foie, la rétine, la glande thyroïde et les reins. Les
modifications hépatiques ont impliqué des éléments hépatocellulaires, biliaires et phagocytaires et
étaient accompagnés d’une augmentation des enzymes hépatiques. Une hyperplasie de l’épithélium
pigmentaire de la rétine et une dégénérescence rétinienne ont été observées dans toutes les études
menées chez les rongeurs avec le ritonavir, mais n’ont pas été observées chez le chien. Des preuves
ultrastructurales suggèrent que ces changements rétiniens pourraient être secondaires à une
phospholipidose. Cependant, les essais cliniques n’ont révélé aucune preuve de modifications
oculaires induites par le médicament chez l’être humain. Toutes les modifications thyroïdiennes
étaient réversibles à l’arrêt du ritonavir. L’investigation clinique chez l’être humain n’a révélé
aucune altération cliniquement significative des tests de la fonction thyroïdienne.
Des modifications rénales incluant une dégénérescence tubulaire, une inflammation chronique et une
protéinurie ont été relevées chez le rat et sont considérées comme attribuables à une maladie
spontanée spécifique de l’espèce. De plus, aucune anomalie rénale cliniquement significative n’a été
relevée dans les essais cliniques.
35
Les études de génotoxicité n'ont révélé aucun danger dû au ritonavir. Les études de carcinogénicité à
long terme du ritonavir chez la souris et le rat ont révélé un potentiel tumorigène spécifique à ces
espèces, mais sont considérées comme non pertinentes pour l'homme. Le ritonavir n'a produit aucun
effet sur la fertilité chez le rat. La toxicité sur le développement observée chez le rat (létalité
embryonnaire, diminution du poids corporel du fœtus et retards d'ossification et modifications
viscérales, y compris retard de descente testiculaire) s'est produite principalement à une dose toxique
pour la mère. La toxicité sur le développement chez le lapin (létalité embryonnaire, diminution de la
taille de la portée et diminution du poids des fœtus) est survenue à une dose toxique pour la mère.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Nirmatrelvir, comprimé pelliculé
Noyau du comprimé
Cellulose microcristalline
Lactose monohydraté
Croscarmellose sodique
Dioxyde de silicium colloïdal
Fumarate de stéaryle sodique
Pelliculage
Hydroxypropylméthylcellulose (E464)
Dioxyde de titane (E171)
Macrogol/polyéthylène glycol(E1521)
Oxyde de fer rouge (E172)
Ritonavir, comprimé pelliculé
Noyau du comprimé
Copovidone
Laurate de sorbitan
Silice colloïdale anhydre (E551)
Hydrogénophosphate de calcium
Fumarate de stéaryle sodique
Pelliculage
Hypromellose (E464)
Dioxyde de titane (E171)
Macrogol/polyéthylène glycol (E1521)
Hydroxypropylcellulose (E463)
Talc (E553b)
Silice colloïdale anhydre (E551)
Polysorbate 80 (E433)
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
2 ans.
6.4 Précautions particulières de conservation
36
Ce médicament ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
Plaquettes en OPA/Alu/PVC.
Plaquette pour deux doses quotidiennes
Boîte de 5 plaquettes contenant chacune 4 comprimés de nirmatrelvir et 2 comprimés de ritonavir pour
la dose du matin et du soir (soit 30 comprimés au total).
Plaquette de dose quotidienne en prise unique
Boîte d’une plaquette de 11 comprimés. La plaquette contient 6 comprimés de nirmatrelvir et
5 comprimés de ritonavir pour une dose quotidienne en prise unique.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Pfizer Europe MA EEIG
Boulevard de la Plaine 17
1050 Bruxelles
Belgique
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/22/1625/001
EU/1/22/1625/002
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 28 janvier 2022.
Date du dernier renouvellement : 28 novembre 2022.
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu
37
ANNEXE II
A. FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES
LOTS
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET
D’UTILISATION
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE
UTILISATION SÛRE ET EFFICACE DU MÉDICAMENT
38
A. FABRICANTS RESPONSABLES DE LA LIBÉRATION DES LOTS
Nom et adresse des fabricants responsables de la libération des lots
Pfizer Manufacturing Deutschland GmbH
Mooswaldallee 1
79108 Freiburg Im Breisgau
Allemagne
Pfizer Italia S.r.L.
Localita Marino del Tronto
63100 Ascoli, Piceno
Italie
Pfizer Ireland Pharmaceuticals Unlimited Company
Little Connell
Newbridge
County Kildare
Irlande
Le nom et l’adresse du fabricant responsable de la libération du lot concerné doivent figurer sur la
notice du médicament
B. CONDITIONS OU RESTRICTIONS DE DÉLIVRANCE ET D’UTILISATION
Médicament soumis à prescription médicale.
C. AUTRES CONDITIONS ET OBLIGATIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ
Rapports périodiques actualisés de sécurité (PSURs)
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans
l’article 9 du Règlement (CE) No 507/2006 et, par conséquent, le titulaire doit soumettre les
PSURs tous les 6 mois.
Les exigences relatives à la soumission des PSURs pour ce médicament sont définies dans la
liste des dates de référence pour l’Union (liste EURD) prévue à l’article 107 quater,
paragraphe 7, de la directive 2001/83/CE et ses actualisations publiées sur le portail web
européen des médicaments.
D. CONDITIONS OU RESTRICTIONS EN VUE D’UNE UTILISATION SÛRE ET
EFFICACE DU MÉDICAMENT
Plan de gestion des risques (PGR)
Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché réalise les activités de pharmacovigilance et
interventions requises décrites dans le PGR adopté et présenté dans le Module 1.8.2 de
l’autorisation de mise sur le marché, ainsi que toutes actualisations ultérieures adoptées du PGR.
De plus, un PGR actualisé doit être soumis :
à la demande de l’Agence européenne des médicaments ;
39
dès lors que le système de gestion des risques est modifié, notamment en cas de réception de
nouvelles informations pouvant entraîner un changement significatif du profil bénéfice/risque,
ou lorsqu’une étape importante (pharmacovigilance ou réduction du risque) est franchie.
40
ANNEXE III
ÉTIQUETAGE ET NOTICE
41
A. ÉTIQUETAGE
42
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Paxlovid 150 mg + 100 mg, comprimés pelliculés
nirmatrelvir + ritonavir
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé rose contient 150 mg de nirmatrelvir.
Chaque comprimé pelliculé blanc contient 100 mg de ritonavir
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose.
Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé pelliculé
30 comprimés pelliculés (20 comprimés de nirmatrelvir + 10 comprimés de ritonavir)
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
Scanner le code QR pour consulter les informations sur le produit dans la langue nationale.
URL : www.covid19oralrx.com
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
43
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Pfizer Europe MA EEIG
Boulevard de la Plaine 17
1050 Bruxelles
Belgique
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/22/1625/001
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
paxlovid
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l’identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
44
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PLAQUETTES
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Paxlovid
nirmatrelvir 150 mg, comprimé
ritonavir 100 mg, comprimé
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Pfizer (logo)
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
45
MENTIONS DEVANT FIGURER SUR L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR
EMBALLAGE EXTÉRIEUR
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
PAXLOVID 150 mg + 100 mg, comprimés pelliculés
nirmatrelvir + ritonavir
2. COMPOSITION EN SUBSTANCE(S) ACTIVE(S)
Chaque comprimé pelliculé rose contient 150 mg de nirmatrelvir
Chaque comprimé pelliculé blanc contient 100 mg de ritonavir
3. LISTE DES EXCIPIENTS
Contient du lactose.
Voir la notice pour plus d’informations.
4. FORME PHARMACEUTIQUE ET CONTENU
Comprimé pelliculé
11 comprimés pelliculés (6 comprimés de nirmatrelvir + 5 comprimés de ritonavir)
5. MODE ET VOIE(S) D’ADMINISTRATION
DOSE
Jour 1 : prendre 2 comprimés de nirmatrelvir et 1 comprimé de ritonavir ensemble
Jour 2 à Jour 5 : prendre 1 comprimé de nirmatrelvir et 1 comprimé de ritonavir ensemble
Lire la notice avant utilisation.
Voie orale.
Une prise unique par jour.
Scanner le code QR pour consulter les informations sur le produit dans la langue nationale.
URL : www.covid19oralrx.com
6. MISE EN GARDE SPÉCIALE INDIQUANT QUE LE MÉDICAMENT DOIT ÊTRE
CONSERVÉ HORS DE VUE ET DE PORTÉE DES ENFANTS
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
7. AUTRE(S) MISE(S) EN GARDE SPÉCIALE(S), SI NÉCESSAIRE
8. DATE DE PÉREMPTION
EXP
46
9. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
10. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION DES MÉDICAMENTS NON
UTILISÉS OU DES DÉCHETS PROVENANT DE CES MÉDICAMENTS S’IL Y A
LIEU
11. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ
Pfizer Europe MA EEIG
Boulevard de la Plaine 17
1050 Bruxelles
Belgique
12. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/22/1625/002
13. NUMÉRO DU LOT
Lot
14. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE
15. INDICATIONS D’UTILISATION
16. INFORMATIONS EN BRAILLE
paxlovid
17. IDENTIFIANT UNIQUE - CODE-BARRES 2D
Code-barres 2D portant l'identifiant unique inclus.
18. IDENTIFIANT UNIQUE - DONNÉES LISIBLES PAR LES HUMAINS
PC
SN
NN
47
MENTIONS MINIMALES DEVANT FIGURER SUR LES PLAQUETTES OU LES FILMS
THERMOSOUDÉS
PLAQUETTES
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
PAXLOVID
nirmatrelvir 150 mg, comprimé
ritonavir 100 mg, comprimé
2. NOM DU TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Pfizer (logo)
3. DATE DE PÉREMPTION
EXP
4. NUMÉRO DU LOT
Lot
5. AUTRE
Jour 1
Dose de votre premier jour. Prenez ces 3 comprimés ensemble.
Jour 2 à Jour 5
Prenez ces 2 comprimés ensemble.
48
B. NOTICE
49
Notice : Information du patient
Paxlovid 150 mg + 100 mg, comprimés pelliculés
nirmatrelvir + ritonavir
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide
de nouvelles informations relatives à la sécurité. Vous pouvez y contribuer en signalant tout effet
indésirable que vous observez. Voir en fin de rubrique 4 comment déclarer les effets indésirables.
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des
informations importantes pour vous.
- Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
- Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
- Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il
pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
- Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre
pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette
notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu’est-ce que Paxlovid et dans quels cas est-il utilisé
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Paxlovid
3. Comment prendre Paxlovid
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver Paxlovid
6. Contenu de l’emballage et autres informations
1. Qu’est-ce que Paxlovid et dans quels cas est-il utilisé
Paxlovid contient deux substances actives nirmatrelvir et ritonavir dans deux comprimés différents.
Paxlovid est un médicament antiviral utilisé pour traiter les adultes atteints de COVID-19 qui n'ont pas
besoin d'oxygène supplémentaire et qui présentent un risque accru d'évoluer vers une maladie grave.
La COVID-19 est causée par un virus appelé coronavirus. Ce médicament empêche le virus de se
multiplier dans les cellules, ce qui empêche le virus de se multiplier dans l’organisme. Cela peut aider
votre corps à surmonter l’infection virale, et vous éviter de développer une forme grave de la maladie.
Vous devez vous adresser à votre médecin si vous ne ressentez aucune amélioration ou si vous vous
sentez moins bien après 5 jours.
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Paxlovid
Ne prenez jamais Paxlovid
- si vous êtes allergique au nirmatrelvir, au ritonavir ou à l’un des autres composants contenus
dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6) ;
- si vous prenez l’un des médicaments suivants : La prise de Paxlovid avec ces médicaments peut
provoquer des effets indésirables graves ou potentiellement mortels ou affecter le
fonctionnement de Paxlovid :
- Alfuzosine (utilisé pour traiter les symptômes d’une hypertrophie de la prostate)
- Ranolazine (utilisée pour traiter la douleur thoracique chronique [angor])
- Dronédarone, propafénone, quinidine (utilisés pour traiter les troubles cardiaques et
corriger les battements cardiaques irréguliers).
- Rifampicine, rifapentine (utilisés pour traiter les infections bactériennes)
- Apalutamide, enzalutamide, nératinib, vénétoclax (utilisés pour traiter le cancer)
50
- Carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone (utilisés pour prévenir et maitriser
les convulsions)
- Colchicine (utilisée pour traiter la goutte)
- Terfénadine (utilisés pour traiter les allergies)
- Cariprazine et lurasidone (utilisées pour traiter la schizophrénie)
- Pimozide, quétiapine (utilisés pour traiter la schizophrénie, le trouble bipolaire, la
dépression sévère et les pensées ou sentiments anormaux)
- Silodosine (utilisée pour traiter l’hypertrophie de la prostate)
- Éplérénone et ivabradine (utilisées pour traiter les problèmes cardiaques et/ou liés aux
vaisseaux sanguins)
- Dihydroergotamine et ergotamine (utilisées pour traiter les migraines)
- Ergonovine ou méthylergonovine (utilisées pour arrêter les saignements excessifs pouvant
survenir après un accouchement ou un avortement)
- Cisapride (utilisé pour soulager certains troubles intestinaux)
- Millepertuis (Hypericum perforatum) (remède à base de plantes utilisé pour la dépression
et l’anxiété)
- Voclosporine (utilisée pour traiter les troubles immunitaires)
- Lovastatine, simvastatine, lomitapide (utilisés pour réduire le cholestérol sanguin)
- Élétriptan (utilisé pour traiter les migraines)
- Lumacaftor/ivacaftor (association utilisée dans le traitement de la mucoviscidose)
- Finérénone (utilisée pour traiter les maladies rénales chroniques associées au diabète de
type 2)
- Naloxégol (utilisé pour traiter la constipation induite par les opioïdes)
- Avanafil, vardénafil (utilisés pour traiter la dysérection [également appelée impuissance])
- Sildénafil, tadalafil (utilisé pour traiter la dysfonction érectile [également connue sous le
nom d'impuissance] ou l’hypertension artérielle pulmonaire [pression artérielle élevée
dans l’artère pulmonaire])
- Clorazépate, diazépam, estazolam, flurazépam, triazolam, midazolam pris par voie orale
(utilisés pour soulager l’anxiété et/ou les troubles du sommeil)
- Tolvaptan utilisé pour traiter l’hyponatrémie (faible taux de sodium dans le sang)
Avertissements et précautions
Réactions allergiques
Des réactions allergiques, y compris des réactions allergiques sévères (appelées « anaphylaxie ») et
des réactions cutanées graves (appelées « nécrolyse épidermique toxique » et « syndrome de Stevens-
Johnson »), peuvent se produire chez les personnes prenant ce médicament, même après une seule
dose. Arrêtez de prendre ce médicament et appelez immédiatement votre médecin si vous présentez
l’un des symptômes de réaction allergique suivants :
- difficultés pour avaler ou respirer
- gonflement de la langue, de la bouche et du visage
- sensation de gorge serrée
- enrouement
- démangeaisons
- éruption cutanée
- peau rouge et douloureuse
- cloques et peau qui pèle
- cloques ou plaies dans la bouche ou sur les lèvres
Maladie du foie
Si vous avez ou avez eu une maladie du foie, informez-en votre médecin. Des cas d’anomalies des
enzymes hépatiques, une hépatite et un ictère ont été observés chez des patients recevant du ritonavir.
Maladie du rein
Informez votre médecin si vous avez ou avez eu une maladie rénale.
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Pression artérielle élevée
Informez votre médecin si vous présentez une pression artérielle élevée. Votre médecin pourra être
amené à contrôler votre pression artérielle avant la prise de ce médicament et pendant la prise de ce
médicament. Des cas d’élévation de la pression artérielle ont été rapportés chez des personnes traitées
par ce médicament, en particulier chez des personnes âgées.
Risque de développement d'une résistance au VIH-1
Si vous avez une infection par le VIH non traitée ou non contrôlée, Paxlovid peut empêcher certains
médicaments anti-VIH de maintenir leur efficacité.
Enfants et adolescents
Ne pas donnez ce médicament aux enfants et aux adolescents de moins de 18 ans car il n'a pas été
étudié chez les enfants et les adolescents.
Autres médicaments et Paxlovid
Il existe d’autres médicaments qui ne peuvent pas être pris en concomitance avec Paxlovid. Informez
votre/vos médecin(s) ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout
autre médicament :
- médicaments utilisés pour traiter le cancer, tels que l’afatinib, l’abémaciclib, le céritinib, le
dasatinib, l’encorafénib, le fostamatinib, l’ibrutinib, l’ivosidénib, le nilotinib, la vinblastine et la
vincristine ;
- médicaments utilisés pour fluidifier le sang (anticoagulants), tels que la warfarine, le
rivaroxaban, le dabigatran et l’apixaban ;
- médicaments utilisés pour traiter les convulsions, tels que le divalproex, la lamotrigine et le
clonazépam ;
- médicaments utilisés pour le sevrage tabagique, tels que le bupropion ;
- médicaments utilisés pour traiter les allergies, tels que la fexofénadine et la loratadine ;
- médicaments utilisés pour traiter les infections fongiques (antifongiques), tels que l’itraconazole
et le voriconazole ;
- médicaments utilisés pour traiter les infections parasitaires, tels que l’albendazole ;
- médicaments utilisés pour traiter le syndrome de Cushing - lorsque l’organisme produit un
excès de cortisol - tels que les comprimés de kétoconazole ;
- médicaments utilisés pour traiter l’infection par le VIH, tels que l’éfavirenz, le maraviroc, le
raltégravir, la zidovudine et le bictégravir/emtricitabine/ténofovir ;
- médicaments utilisés pour traiter les infections (par exemple, antibiotiques et
antimycobactériens), tels que l’atovaquone, la clarithromycine, l’érythromycine, l’acide
fusidique (pris par voie orale ou administré par voie IV), la bédaquiline, la rifabutine, le
délamanide et le sulfaméthoxazole/triméthoprime ;
- médicaments utilisés pour traiter la schizophrénie et les pensées ou sentiments anormaux, tels
que la clozapine ;
- médicaments utilisés pour traiter les troubles mentaux ou de l’humeur, tels que l’halopéridol, la
rispéridone et la thioridazine ;
- médicaments utilisés pour traiter la pression artérielle élevée dans les vaisseaux sanguins qui
irriguent les poumons, tels que le bosentan et le riociguat ;
- médicaments utilisés pour traiter la pression artérielle élevée (hypertension), tels que
l’amlodipine, le diltiazem, la félodipine, la lercanidipine, la nicardipine, la nifédipine et le
vérapamil ;
- médicaments utilisés pour traiter les problèmes cardiaques et/ou vasculaires, tels que
l’aliskirène, le ticagrélor, le cilostazol et le clopidogrel ;
- médicaments utilisés pour traiter les troubles cardiaques et corriger les battements cardiaques
irréguliers, tels que la digoxine, l’amiodarone, la flécaïnide et le disopyramide ;
- médicaments utilisés pour traiter la mucoviscidose, tels que l’ivacaftor,
l’élexacaftor/tézacaftor/ivacaftor et le tézacaftor/ivacaftor ;
- médicaments utilisés pour traiter le diabète tels que la saxagliptine ;
- médicaments utilisés pour traiter l’infection par le virus de l’hépatite C, tels que le
glécaprévir/pibrentasvir et les sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir ;
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- médicaments utilisés pour réduire le taux de cholestérol sanguin, tels que l’atorvastatine, la
fluvastatine, la pravastatine et la rosuvastatine ;
- médicaments utilisés pour traiter les migraines, tels que le rimégépant ;
- médicaments utilisés pour traiter l’incontinence urinaire, tels que la darifénacine et la
solifénacine ;
- médicaments utilisés pour traiter les problèmes de santé mentale, tels que l’aripiprazole et le
brexpiprazole ;
- médicaments utilisés pour inhiber votre système immunitaire, tels que la ciclosporine,
l’évérolimus, le sirolimus et le tacrolimus ;
- médicaments utilisés pour traiter les troubles auto-immuns, notamment la polyarthrite
rhumatoïde, l’arthrite psoriasique ou la colite ulcéreuse, tels que le tofacitinib et l’upadacitinib ;
- médicaments utilisés pour traiter les douleurs sévères, tels que la morphine, le fentanyl,
l’oxycodone, la méthadone, la buprénorphine, d’autres médicaments analogues à la morphine, la
péthidine et le piroxicam ;
- médicaments utilisés comme sédatifs, hypnotiques et somnifères, tels que l’alprazolam, la
buspirone et le zolpidem ;
- médicaments utilisés pour traiter les troubles du déficit de l’attention ou un trouble du sommeil
appelé narcolepsie, tels que les amphétamines ;
- stéroïdes, notamment corticoïdes utilisés pour traiter l’inflammation, tels que le budésonide, la
dexaméthasone, la fluticasone, la prednisolone, et la triamcinolone ;
- médicaments utilisés pour traiter l’asthme et d’autres problèmes liés aux poumons comme la
bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), tels que le salmétérol et la théophylline ;
- médicaments utilisés pour traiter la dépression, tels que l’amitriptyline, la fluoxétine,
l’imipramine, la nortriptyline, la paroxétine et la sertraline ;
- médicaments utilisés comme traitement substitutif de l’hormone thyroïdienne, tels que la
lévothyroxine ;
- médicaments utilisés pour traiter l’hypertrophie de la prostate, tel que la tamsulosine ;
- l’un des autres médicaments spécifiques suivants :
- contraceptif oral ou patch contenant de l’éthinylestradiol utilisé pour prévenir une
grossesse,
- midazolam administré par injection (utilisé pour la sédation [état de calme ou de
somnolence éveillé mais très détendu pendant un test ou une procédure médicale] ou
l’anesthésie).
De nombreux médicaments interagissent avec Paxlovid. Conservez une liste de vos médicaments
pour la montrer à votre/vos médecin(s) et à votre pharmacien. Ne commencez pas à prendre un
nouveau médicament sans en parler à votre/vos médecin(s). Votre/Vos médecin(s) pourra/pourront
vous indiquer si vous pouvez prendre Paxlovid en toute sécurité avec d’autres médicaments.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin avant de prendre ce médicament.
On ne dispose pas de suffisamment d’informations permettant de garantir une utilisation de Paxlovid
en toute sécurité pendant la grossesse. Si vous êtes enceinte, l’utilisation de ce médicament n’est pas
recommandée, à moins que votre état clinique ne nécessite ce traitement. Il est recommandé de
s’abstenir de toute activité sexuelle ou d’utiliser une méthode de contraception pendant la prise de ce
médicament et par mesure de précaution, pendant 7 jours après avoir terminé le traitement. Si vous
prenez une contraception hormonale, comme l'efficacité de cette contraception peut être réduite par ce
médicament, il est recommandé d'utiliser un préservatif ou une autre méthode de contraception non
hormonale. Votre médecin vous conseillera sur la durée de l’ajustement nécessaire de vos mesures
contraceptives.
Une petite quantité de Paxlovid passe dans le lait maternel. Vous ne devez pas allaiter votre bébé
pendant que vous prenez ce médicament et pendant 48 heures après la fin du traitement par mesure de
précaution.
53
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Paxlovid ne devrait pas avoir d’influence sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des
machines.
Paxlovid contient du lactose
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre
ce médicament.
Paxlovid contient du sodium
Les comprimés de nirmatrelvir et de ritonavir contiennent chacun moins de 1 mmol (23 mg) de
sodium par dose, c.-à-d. qu’ils sont essentiellement « sans sodium ».
3. Comment prendre Paxlovid
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou
pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Paxlovid se compose de 2 médicaments : nirmatrelvir et ritonavir.
La durée de traitement est de 5 jours.
Avalez les comprimés entiers. Ne pas mâcher, casser ou écraser les comprimés. Ce médicament peut
être pris au cours ou en dehors des repas.
Dose recommandée
Absence de maladie rénale ou maladie rénale légère
Si vous ne souffrez PAS d’une maladie rénale ou si vous souffrez d’une maladie rénale LÉGÈRE, la
dose recommandée est de 2 comprimés roses de nirmatrelvir avec 1 comprimé blanc de ritonavir par
voie orale deux fois par jour (le matin et le soir).
Maladie rénale modérée
Si vous souffrez d’une maladie rénale MODÉRÉE, la dose recommandée est de 1 comprimé rose de
nirmatrelvir avec 1 comprimé blanc de ritonavir par voie orale deux fois par jour (le matin et le soir).
Maladie rénale sévère
Si vous souffrez d’une maladie rénale SÉVÈRE, la dose recommandée est de 2 comprimés roses de
nirmatrelvir avec 1 comprimé blanc de ritonavir par voie orale en une prise unique le Jour 1, puis
1 comprimé rose de nirmatrelvir avec 1 comprimé blanc de ritonavir une fois par jour du Jour 2 au
Jour 5.
Si vous avez pris plus de Paxlovid que vous n’auriez dû
Si vous avez pris trop de ce médicament, contactez votre professionnel de santé ou rendez-vous
immédiatement au service des urgences de l’hôpital le plus proche.
Si vous oubliez de prendre Paxlovid
Si vous manquez une dose de ce médicament dans les 8 heures suivant l'heure de prise habituelle,
prenez-la dès que vous vous en souvenez. Si vous oubliez une dose de plus de 8 heures, sautez la dose
oubliée et prenez la dose suivante à l'heure habituelle. Ne prenez pas 2 doses en même temps.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre Paxlovid
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Même si vous vous sentez mieux, vous ne devez pas arrêter ce médicament sans en parler à votre
médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien.
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne
surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Fréquent : pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10
- Diarrhée
- Vomissements
- Nausées
- Altération du goût (tel qu’un goût métallique et amer)
- Maux de tête
Peu fréquent : pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 100
- Réactions allergiques
- Élévation de la pression artérielle
- Douleurs abdominales
- Douleur musculaire
- Éruption cutanée (également signalée dans le cadre d'une réaction allergique)
Rare : pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000
- Réaction allergique sévère appelée « anaphylaxie » (telle que gonflement de la langue, de la
bouche et du visage, difficultés pour avaler ou respirer, sensation de gorge serrée ou
enrouement)
- Réactions cutanées graves appelées « nécrolyse épidermique toxique » et « syndrome de
Stevens-Johnson » (telles quune peau rouge et douloureuse, des cloques et une peau qui pèle,
des cloques ou des plaies dans la bouche ou sur les lèvres)
- Malaise
- Démangeaisons (également signalée dans le cadre d'une réaction allergique)
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous
pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration
décrit en Annexe V. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage
d’informations sur la sécurité du médicament.
5. Comment conserver Paxlovid
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte ou la plaquette après
« EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre
pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger
l’environnement.
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6. Contenu de l’emballage et autres informations
Ce que contient Paxlovid
- Les substances actives de ce médicament sont le nirmatrelvir et le ritonavir.
- Chaque comprimé pelliculé rose de nirmatrelvir contient 150 mg de nirmatrelvir.
- Chaque comprimé pelliculé blanc de ritonavir contient 100 mg de ritonavir.
- Les autres composants du comprimé de nirmatrelvir sont la cellulose microcristalline, le lactose
monohydraté (voir rubrique 2, « Paxlovid contient du lactose »), la croscarmellose sodique, le
dioxyde de silicium colloïdal et le fumarate de stéaryle sodique (voir rubrique 2, « Paxlovid
contient du sodium »). Le pelliculage contient de l’hydroxypropylméthylcellulose, du dioxyde
de titane, du macrogol/polyéthylène glycol et de l’oxyde de fer rouge.
- Les autres composants du comprimé de ritonavir sont la copovidone, le laurate de sorbitan, la
silice colloïdale anhydre, l’hydrogénophosphate de calcium et le fumarate de stéaryle sodique.
Le pelliculage contient de l’hypromellose, du dioxyde de titane, du macrogol/polyéthylène
glycol, de l’hydroxypropylcellulose, du talc, de la silice colloïdale anhydre et du polysorbate 80.
Comment se présente Paxlovid et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés de 150 mg de nirmatrelvir sont roses, de forme ovale et comportent la
mention « PFE » gravée sur une face et la mention « 3CL » gravée sur l’autre face.
Les comprimés pelliculés de 100 mg de ritonavir sont blancs à blanc cassé, en forme de gélule, et
comportent la mention « H » gravée sur une face et la mention « R9 » gravée sur l’autre face.
Plaquette de dose deux fois par jour
Les comprimés pelliculés Paxlovid sont disponibles en 5 plaquettes de dose quotidienne, soit un total
de 30 comprimés par boîte.
Chaque plaquette quotidienne contient 4 comprimés de nirmatrelvir (150 mg chacun) et 2 comprimés
de ritonavir (100 mg chacun) et indique quels comprimés doivent être pris le matin et le soir (symboles
du soleil et de la lune).
Plaquette de dose quotidienne en prise unique
Les comprimés pelliculés Paxlovid sont disponibles dans une plaquette pour 5 jours comprenant
11 comprimés au total et conditionnée dans une boîte.
La plaquette de dose pour 5 jours contient 6 comprimés de nirmatrelvir (150 mg chacun) et
5 comprimés de ritonavir (100 mg chacun) et indique quels comprimés doivent être pris une fois par
jour pendant 5 jours.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Pfizer Europe MA EEIG
Boulevard de la Plaine 17
1050 Bruxelles
Belgique
Fabricant
Pfizer Manufacturing Deutschland GmbH
Mooswaldallee 1
79108 Freiburg Im Breisgau
Allemagne
56
Pfizer Italia S.r.L.
Localita Marino del Tronto
63100 Ascoli, Piceno
Italie
Pfizer Ireland Pharmaceuticals Unlimited Company
Little Connell
Newbridge
County Kildare
Irlande
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le
représentant local du titulaire de l’autorisation de mise sur le marché :
België/Belgique/Belgien
Luxembourg/Luxemburg
Pfizer NV/SA
Tél/Tel: +32 (0)2 554 62 11
Latvija
Pfizer Luxembourg SARL filiāle Latvijā
Tel: + 371 670 35 775
България
Пфайзер Люксембург САРЛ, Клон
България
Teл.: +359 2 970 4333
Lietuva
Pfizer Luxembourg SARL filialas Lietuvoje
Tel: +370 5 251 4000
Česká republika
Pfizer, spol. s r.o.
Tel: +420 283 004 111
Magyarország
Pfizer Kft.
Tel.: + 36 1 488 37 00
Danmark
Pfizer ApS
Tlf.: +45 44 20 11 00
Malta
Vivian Corporation Ltd.
Tel: +356 21344610
Deutschland
PFIZER PHARMA GmbH
Tel: +49 (0)30 550055-51000
Nederland
Pfizer bv
Tel: +31 (0)800 63 34 636
Eesti
Pfizer Luxembourg SARL Eesti filiaal
Tel: +372 666 7500
Norge
Pfizer AS
Tlf: +47 67 52 61 00
Ελλάδα
Pfizer Ελλάς A.E.
Τηλ: +30 210 6785800
Österreich
Pfizer Corporation Austria Ges.m.b.H.
Tel: +43 (0)1 521 15-0
España
Pfizer, S.L.
Tel: +34 91 490 99 00
Polska
Pfizer Polska Sp. z o.o.
Tel.: +48 22 335 61 00
France
Pfizer
Tél: +33 (0)1 58 07 34 40
Portugal
Laboratórios Pfizer, Lda.
Tel: +351 21 423 5500
Hrvatska
Pfizer Croatia d.o.o.
Tel: +385 1 3908 777
România
Pfizer Romania S.R.L
Tel: +40 (0) 21 207 28 00
57
Ireland
Pfizer Healthcare Ireland Unlimited Company
Tel: 1800 633 363 (toll free)
+44 (0)1304 616161
Slovenija
Pfizer Luxembourg SARL
Pfizer, podružnica za svetovanje s področja
farmacevtske dejavnosti, Ljubljana
Tel: +386 (0)1 52 11 400
Ísland
Icepharma hf.
mi: +354 540 8000
Slovenská republika
Pfizer Luxembourg SARL,
organizačná zložka
Tel: + 421 2 3355 5500
Italia
Pfizer S.r.l.
Tel: +39 06 33 18 21
Suomi/Finland
Pfizer Oy
Puh/Tel: +358 (0)9 430 040
Κύπρος
Pfizer Ελλάς Α.Ε. (Cyprus Branch)
Tηλ: +357 22817690
Sverige
Pfizer AB
Tel: +46 (0)8 550 520 00
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
Scanner le code à l’aide d’un appareil mobile pour obtenir la notice dans différentes langues.
URL : www.covid19oralrx.com
Autres sources d’informations
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu.
Cette notice est disponible dans toutes les langues de l’UE/EEE sur le site Internet de l’Agence
européenne des médicaments.