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Tableau 4 :Substitutions d’acides aminés de la M
pro
du SARS-CoV-2 sélectionnées par le 
nirmatrelvir en culture cellulaire (avec variation de la CE
50
d’un facteur > 5)
S144A (2,2–5,3), E166V (25-288), P252L (5,9), T304I (1,4-5,5), T21I+S144A (9,4), T21I+E166V 
(83), T21I+A173V (3,1-8,9), T21I+T304I (3,0-7,9), L50F+E166V (34-175), L50F+T304I (5,9), 
F140L+A173V (10,1), A173V+T304I (20,2), T21+L50F+A193P+S301P (28,8), 
T21I+S144A+T304I (27,8), T21I+C160F+A173V+V186A+T304I (28,5), T21I+A173V+T304I 
(15), L50F+F140L+L167F+T304I (54
                 
La plupart des simples substitutions d’acides aminés de la M
pro
et certaines doubles substitutions 
d’acides aminés de la M
pro
identifiées qui réduisent la sensibilité du SARS-CoV-2 au nirmatrelvir ont 
entraîné une variation de la CE
50
d’un facteur < 5 par rapport au SARS-CoV-2 de type sauvage. En 
général, les triples substitutions d’acides aminés de la M
pro
et certaines doubles substitutions d’acides 
aminés de la M
pro
ont entraîné des variations de la CE
50
d’un facteur > 5 par rapport au SARS-CoV-2 
de type sauvage. La signification clinique de ces substitutions nécessite d’être mieux comprise.
Rebond de la charge virale
Des rebonds post-traitement de l’ARN viral nasal ont été observés au Jour 10 et/ou au Jour 14 dans un 
sous-groupe de patients ayant reçu Paxlovid et le placebo dans l’étude EPIC-HR, indépendamment des 
symptômes de la COVID-19. Au cours de l’étude EPIC-HR, un rebond viral est survenu à la fois chez 
les participants traités par Paxlovid et chez les participants non traités (placebo), mais avec une 
incidence numériquement plus élevée dans le bras Paxlovid (6,3 % vs. 4,2 %). Le rebond viral et la 
récurrence des symptômes de la COVID-19 n’ont pas été associés à une évolution vers une maladie 
sévère notamment à l’hospitalisation, au décès ou à l’émergence d’une résistance. 
Efficacité clinique
L’efficacité de Paxlovid est basée sur l’analyse intermédiaire et l’analyse finale supportive de 
l’étude EPIC-HR, une étude de phase II/III, randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, 
menée chez des patients adultes symptomatiques non hospitalisés pour lesquels un diagnostic 
d’infection à SARS-CoV-2 a été confirmé en laboratoire. Les patients pouvant être inclus dans l’étude 
étaient âgés de 18 ans et plus et présentaient au moins un des facteurs de risque suivants d’évolution 
vers une forme sévère de la maladie : diabète, surpoids (IMC > 25 kg/m
2
), maladie pulmonaire 
chronique (notamment l’asthme), maladie rénale chronique, tabagisme actif, maladie 
immunosuppressive ou traitement immunosuppresseur, maladie cardiovasculaire, hypertension, 
drépanocytose, troubles du développement neurologique, cancer évolutif, dépendance médical vis-à-
vis d’un dispositif technologique, ou étaient âgés de 60 ans et plus, indépendamment des comorbidités. 
Les patients dont le début des symptômes COVID-19 était ≤ 5 jours ont été inclus dans l’étude. 
L’étude a exclu les personnes présentant des antécédents d’infection par la COVID-19 ou de 
vaccination.
Les participants ont été randomisés (1/1) pour recevoir Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir
300 mg/100 mg) ou un placebo par voie orale toutes les 12 heures pendant 5 jours. Le critère principal 
d’efficacité était la proportion de patients présentant une hospitalisation liée à la COVID-19 ou un 
décès quelle qu’en soit la cause, jusqu’au Jour 28. L’analyse a été menée dans la population d’analyse 
en intention de traiter modifiée (mITT) (tous les patients traités dont l’apparition des symptômes est 
≤ 3 jours et qui, à l’inclusion, n’ont pas reçu ni ne devaient recevoir de traitement par AcM 
thérapeutique anti-COVID-19), la population d’analyse mITT1 (tous les patients traités dont 
l’apparition des symptômes est ≤ 5 jours et qui, à l’inclusion, n’ont pas reçu ni ne devaient recevoir de 
traitement par AcM thérapeutique anti-COVID-19) et la population d’analyse mITT2 (tous les patients
traités dont l’apparition des symptômes est ≤ 5 jours). 
Au total, 2 113 participants ont été randomisés pour recevoir soit Paxlovid, soit un placebo. À 
l’inclusion, l’âge moyen était de 45 ans, 12 % des participants étant âgés de 65 ans et plus (3 % âgés 
de 75 ans et plus) ; 51 % étaient des hommes ; 71 % étaient blancs, 4 % étaient noirs ou afro-
américains, et 15 % étaient asiatiques ; 41 % étaient hispaniques ou latino-américains ; 67 % des 
participants présentaient un début de symptômes dans les 3 jours précédant le début du traitement à