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5.  PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES 
 
5.1  Propriétés pharmacodynamiques 
 
Classe pharmacothérapeutique: Immunosuppresseurs, immunosuppresseurs sélectifs, Code 
ATC : L04AA32 
 
Mécanisme d’action 
 
L’aprémilast est une petite molécule prise par voie orale, inhibiteur de la phosphodiestérase 4 (PDE4), 
qui agit au niveau intracellulaire pour moduler un réseau de médiateurs pro-inflammatoires et 
anti-inflammatoires. La PDE4 est une phosphodiestérase spécifique de l’adénosine monophosphate 
cyclique (AMPc) qui est la PDE prédominante dans les cellules inflammatoires. L’inhibition de la 
PDE4 augmente les taux intracellulaires d’AMPc, ce qui à son tour diminue la réponse inflammatoire 
en modulant l’expression du TNF-α, de l’IL-23, de l’IL-17 et d’autres cytokines inflammatoires. 
L’AMP cyclique module également les taux de cytokines anti-inflammatoires telles que l’IL-10. Ces 
médiateurs pro-inflammatoires et anti-inflammatoires ont été impliqués dans le rhumatisme 
psoriasique et le psoriasis. 
 
Effets pharmacodynamiques 
 
Dans les études cliniques menées chez des patients atteints de rhumatisme psoriasique, l’aprémilast a 
modulé significativement, mais n’a pas inhibé totalement, la libération d’IL-1α, d’IL-6, d’IL-8, de 
MCP-1, de MIP-1β, de MMP-3 et de TNF-α dans le plasma. Après 40 semaines de traitement par 
l’aprémilast, il a été observé une diminution des taux plasmatiques d’IL-17 et d’IL-23 et une 
augmentation de l’IL-10. Dans les études cliniques menées chez des patients atteints de psoriasis, 
l’aprémilast a diminué l’acanthose des lésions cutanées, l’infiltration de cellules inflammatoires et 
l’expression de gènes pro-inflammatoires, dont ceux codant pour la synthase de l’oxyde nitrique 
inductible (iNOS), l’IL-12/IL-23p40, l’IL-17A, l’IL-22 et l’IL-8. Dans les études cliniques menées 
auprès de patients atteints de la maladie de Behçet traités par l’aprémilast, on a constaté une 
association positive significative entre la modification du TNF-alpha plasmatique et l’efficacité 
clinique mesurée par le nombre d’ulcères buccaux. 
 
L’aprémilast administré à des doses allant jusqu’à 50 mg deux fois par jour n’a pas entraîné 
d’allongement de l’intervalle QT chez des volontaires sains. 
 
Efficacité et sécurité cliniques 
 
Rhumatisme psoriasique 
La sécurité et l’efficacité de l’aprémilast ont été évaluées dans trois études multicentriques 
randomisées en double aveugle, contrôlées versus placebo (études PALACE 1, PALACE 2 et 
PALACE 3) menées selon la même méthodologie chez des patients adultes atteints de RP actif 
(≥ 3 articulations gonflées et ≥ 3 articulations douloureuses) malgré un traitement de fond antérieur par 
une petite molécule ou un agent biologique (DMARDs). Au total, 1 493 patients ont été randomisés et 
ont reçu soit le placebo, l’aprémilast 20 mg ou l’aprémilast 30 mg par voie orale deux fois par jour. 
 
Les patients inclus dans ces études avaient un diagnostic de RP depuis au moins 6 mois. Une lésion 
cutanée de psoriasis répondant aux critères (d’au moins 2 cm de diamètre) était également exigée dans 
l’étude PALACE 3. L’aprémilast était administré en monothérapie (34,8 %) ou en association avec des 
traitements de fond par petites molécules à doses stables (65,2 %). Les patients ont reçu l’aprémilast 
en association avec un ou plusieurs des médicaments suivants : méthotrexate (MTX, ≤ 25 mg/semaine, 
54,5 %), sulfasalazine (SSZ, ≤ 2 g/jour, 9,0 %) et léflunomide (LEF ; ≤ 20 mg/jour, 7,4 %). 
L’administration concomitante de traitements de fond biologiques, dont les anti-TNF, n’était pas 
autorisée. Des patients présentant chaque sous-type de RP, dont une polyarthrite symétrique (62,0 %), 
une oligoarthrite asymétrique (26,9 %), une arthrite interphalangienne distale (IPD) (6,2 %), une 
arthrite mutilante (2,7 %) et une spondylite prédominante (2,1 %) ont été inclus dans les trois études. 
Des patients présentant une enthésopathie préexistante (63 %) ou une dactylite préexistante (42 %) ont