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ORIGIN (Outcome Reduction with Initial Glargine Intervention) a été une étude multicentrique, randomisée,
en plan factoriel 2 x 2, conduite chez 12 537 patients à haut risque cardiovasculaire (CV) présentant soit une
anomalie de la glycémie à jeun ou une intolérance au glucose (12 % des patients), soit un diabète de type 2
traité par zéro ou un antidiabétique oral (88 % des patients). Les patients ont été randomisés (1:1) pour
recevoir soit de l’insuline glargine (n = 6264), titrée de manière à atteindre une glycémie à jeun ≤ 95 mg/dL
(5,3 mmol/L), soit un traitement standard (n = 6273).
Le premier co-critère principal d’efficacité a été le temps jusqu’à la survenue d’un premier événement à type
de décès d’origine CV, ou d’infarctus du myocarde non fatal ou d’accident vasculaire cérébral non fatal. Le
second co-critère principal a été le temps jusqu’à la survenue de l’un des événements du premier co-critère
principal, ou d’une procédure de revascularisation (coronarienne, carotidienne ou périphérique), ou d’une
hospitalisation pour insuffisance cardiaque.
Les critères secondaires d’efficacité ont inclus la mortalité toutes causes confondues et un critère composite
d’atteintes microvasculaires.
L’insuline glargine n’a pas altéré le risque relatif de morbidité et de mortalité CV comparativement au
traitement standard. Aucune différence n’a été observée entre l’insuline glargine et le traitement standard
pour les deux co-critères principaux d’efficacité, ni pour chacun des événements évalué isolément dans ces
deux critères, ni pour toutes les causes de mortalité, ni pour les atteintes microvasculaires.
La dose moyenne d’insuline glargine à la fin de l’étude a été de 0,42 U/kg. La valeur médiane de l’HbA1c a
été de 6,4 % à l’inclusion, puis cette valeur sous traitement a été comprise entre 5,9 % et 6,4 % dans le
groupe insuline glargine et entre 6,2 % et 6,6 % dans le groupe traitement standard pendant toute la durée du
suivi. Les taux d’hypoglycémie sévère (nombre de patients pour 100 patients par année d’exposition) ont été
de 1,05 dans le groupe insuline glargine et de 0,30 dans le groupe traitement standard ; les taux
d’hypoglycémie non sévère confirmée ont été de 7,71 dans le groupe insuline glargine et de 2,44 dans le
groupe traitement standard. Au cours de cette étude de 6 ans, 42 % des patients du groupe insuline glargine
n’ont jamais présenté d’hypoglycémie.
Lors de la dernière visite de suivi, il y a eu une augmentation moyenne du poids corporel de 1,4 kg dans le
groupe insuline glargine et une diminution moyenne de 0,8 kg dans le groupe traitement standard.
Population pédiatrique
Dans une étude clinique randomisée contrôlée, des enfants et des adolescents (6-15 ans) diabétiques de
type 1 (n = 349) ont été traités pendant 28 semaines par un schéma de type basal/bolus, avec une insuline
rapide humaine avant chaque repas. L’insuline glargine était administrée une fois par jour au coucher et
l’insuline NPH humaine était administrée une ou deux fois par jour. Les effets sur l’hémoglobine glyquée et
l’incidence des hypoglycémies symptomatiques ont été similaires entre les deux groupes de traitement,
cependant la glycémie à jeun a plus diminué par rapport à sa valeur initiale avec l’insuline glargine qu’avec
l’insuline NPH. Il y a eu aussi moins d’hypoglycémies sévères avec l’insuline glargine. Cent quarante-trois
des patients traités par l’insuline glargine dans cette étude ont continué leur traitement par insuline glargine
lors d’une extension non contrôlée de l’étude, avec une durée moyenne de suivi de 2 ans. Aucun nouveau
signal de sécurité n’a été repéré durant l’extension du traitement par insuline glargine.
Une étude en cross-over chez 26 adolescents diabétiques de type 1 âgés de 12 à 18 ans comparant l’insuline
glargine avec de l’insuline lispro à l’insuline NPH avec de l’insuline rapide humaine (chaque traitement étant
administré pendant 16 semaines dans un ordre aléatoire) a également été menée. Comme dans l’étude
pédiatrique décrite ci-dessus, la réduction de la glycémie à jeun par rapport à sa valeur initiale a été plus
importante avec l’insuline glargine qu’avec l’insuline NPH. Les variations d’HbA1c par rapport à la valeur
initiale ont été similaires entre les deux groupes de traitement, cependant les valeurs glycémiques
enregistrées durant la nuit ont été significativement plus élevées dans le groupe insuline glargine/insuline
lispro que dans le groupe insuline NPH/insuline rapide humaine, avec un nadir moyen de 5,4 mmol/L contre
4,1 mmol/L. En conséquence, les incidences des hypoglycémies nocturnes ont été de 32 % dans le groupe
insuline glargine/insuline lispro contre 52 % dans le groupe insuline NPH/insuline rapide humaine.